Importance de l`activité de l`eau en confiserie de sucre
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Importance de l`activité de l`eau en confiserie de sucre
L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE Importance de l’activité de l’eau en confiserie de sucre Mr Brian E. JACKSON JACKSON ASSOCIATES Stockport, UK. ture et une solubilité plaisantes au palais, ou encore une association correcte entre aromatisation et saveur sucrée. INTRODUCTION L’objectif de cette présentation est de décrire l’effet de l’humidité relative en confiserie de sucre. La durée des produits de confiserie est largement influencée par l’humidité relative et les facteurs qui lui sont liés. Ces facteurs sont l’hygroscopicité, la viscosité, la composition et la solubilité. 4. L’aspect de la confiserie doit être agréable, ce qui relève principalement de l’art du confiseur. Nous montrerons à l’aide d’exemples concrets comment modifier les formulations de produits par différents rapports sucre/sirops de glucose, en soulignant les éventuels défauts de qualité qui risquent d’apparaître. CONTAMINATIONS MICROBIENNES Bien qu’il n’existe pas de limite clairement établie, l’expérience montre que, si la teneur en matières sèches est inférieure à 75 % (% p/p), certaines moisissures et levures peuvent se développer dans les solutions de sucres. En revanche, de tels développements sont très rares pour des teneurs en matières sèches supérieures à 75 %. Principes de la confiserie de sucre Pourquoi le saccharose ne peut-il être employé seul dans une formulation de confiserie ? Pourquoi les sirops de glucose sont-ils ajoutés en mélange au saccharose ? Pour tenter de répondre à ces questions, considérons les différentes propriétés que doit nécessairement rassembler une confiserie : Il est important de considérer ici que les produits de confiserie ne sont généralement pas conservés dans des conditions stériles, à l’inverse des conserves par exemple. Les confiseries doivent donc pouvoir se conserver “d’elles-mêmes”. Etant donné que la solubilité du saccharose dans l’eau est de 67,1 % p/p à 20°C, il apparaît difficile d’obtenir à température ambiante un produit avec une teneur en matières sèches suffisamment élevée pour éviter une contamination microbiologique. 1. Le produit de confiserie de doit pas être l’objet de fermentations, de croissance de moisissures ou bien d’autres dégradations d’origine microbiologique durant une période de stockage prolongée. 2. La confiserie ne doit pas subir de changement au niveau de ses propriétés physiques lors du stockage. Ainsi, pour obtenir à température ambiante une solution sucrée ayant plus de 75 % de MS et restant stable vis-à-vis de la cristallisation, le seul moyen est d’utiliser en combinaison avec le saccharose un ou des glucides différents, procédé nommé “doctoring” en anglais. 3. Selon le produit de confiserie, on doit garantir un certain nombre de caractéristiques telles que : une dureté raisonnable, une tex33 L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE dition de sirop de glucose ou”doctoring” est mal calculée. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES Les produits de confiserie ne doivent subir aucune modification concernant leurs propriétés physiques. La principale modification qui puisse survenir est la formation de cristaux indésirables, connue sous le nom de “grainage”. Il s’agit de cristaux de saccharose qui apparaissent dans les confiseries durant le stockage. De tels cristaux vont altérer l’aspect du bonbon mais aussi causer une sensation désagréable de rugosité sur la langue, lors de la dégustation. Bien sûr, lorsque la cuisson s’achève et que la venue est déversée pour être mise en forme, la température est encore très élevée et le sucre cuit apparaît encore comme un liquide très épais et non un solide. A ce stade, sa viscosité est élevée mais sans commune mesure avec celle qui sera atteinte lorsque le bonbon sera refroidi et solidifié. Durant cette étape de refroidissement ou tempérage, un sucre cuit mal formulé peut commencer à grainer lors des dernières manipulations. Dans le cas de sucres cuits, et en utilisant les proportions classiques de saccharose/sirop de glucose, il est évidemment impossible d’obtenir un produit ayant une teneur de 97 % de MS et qui ne soit pas sursaturé en saccharose. La stabilité d’une confiserie, et en particulier d’un sucre cuit, est donc liée à la présence de sucres à l’état vitreux. Cet état est métastable ; lorsque la cristallisation a débuté, le grainage est progressif mais irrémédiable. Une modification dans le choix des ingrédients ou dans le rapport de concentration des différents sucres peut bien entendu affecter la stabilité et la vitesse de grainage. Cependant, il est bien connu par ailleurs que l’on peut préparer avec un mélange sucre/sirop de glucose à 80 % de MS en proportions 1,5/1 des sucres cuits qui peuvent rester stockés plusieurs années sans voir apparaître de grainage. Ceci est possible car les sucres cuits sont une illustration de ce que les physico-chimistes appellent l’état vitreux. Ils constituent des corps solides en apparence mais sont en réalité des liquides sous-refroidis et non cristallins. En d’autres termes, ce sont des solutions qui sont tellement au dessous de leur point de fusion ou de ramollissement qu’elles prennent l’aspect de solides mais sans passer par le stade de cristallisation. Elles peuvent être considérées comme des liquides ayant une viscosité extrêmement élevée, empêchant toute formation de cristaux. Quand les confiseries sont maintenues dans une atmosphère humide, elles absorbent inévitablement de l’eau. Cette eau se présente alors sous la forme d’un film en surface du bonbon, film qui va rapidement diluer les mélanges de sucres à l’état amorphe. La viscosité diminuant dans ces sirops de sucres, le processus de cristallisation peut alors débuter. La solubilité des glucides augmente avec la température. Ainsi, les très hautes températures appliquées durant une cuisson à pression atmosphérique aboutissent à une sursaturation en sucre moindre que pour une cuisson sous vide à température plus basse. Ceci explique pourquoi l’on doit ajouter une plus forte proportion de sirop de glucose dans le procédé de cuisson sous vide par rapport à la cuisson atmosphérique, pour éviter tout risque de grainage durant la fabrication. Considérons les étapes de la formation d’un cristal de sucre. Tout d’abord, il doit exister un noyau ou “nucleus”, qui sert d’amorce, de point de départ à la formation du cristal. Ces nucléi apparaissent spontanément si la sursaturation est assez élevée, mais plus la viscosité est élevée et plus leur apparition est lente. Les molécules du soluté doivent se “heurter” et “s’accoler” aux nuclei par le jeu des déplacements rapides et continus des molécules en solution. Bien entendu, ces mouvements sont plus limités dans un solide ou un liquide de très haute viscosité. C’est ainsi cette très forte viscosité et ce que l’on peut appeler l’état pseudosolide des sucres cuits qui sont à l’origine de l’inhibition du grainage, ou cristallisation du saccharose durant le stockage. Dans le cas des toffées, la teneur en MS (sans tenir compte des matières grasses) est habituellement d’environ 90 % en poids, soit une valeur très différente des 97 ou 98 % rencontrés dans le cas des sucres cuits. Cette teneur en MS plus basse pour les toffées a pour conséquence une viscosité de la fraction sucrée beaucoup plus faible, d’où une inhibition du grainage plus limitée que pour les sucres cuits. Pour cette raison, le rapport saccharose/sirop de glucose (“doctor syrup”) est ajusté à 1,24/1, et même dans certains cas à 1/1. Cependant, même si la sursaturation est élevée, le grainage peut apparaître, surtout lorsque l’ad34 L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE En dépit de ce niveau élevé en sirop de glucose, il n’est pas possible de stocker les toffées sur une durée aussi longue que les sucres cuits, sans risque de grainage. de sirop de glucose ajouté peut influencer la qualité de la saveur sucrée. Etant donné que les glucides libérés par hydrolyse de l’amidon sont pour la plupart des sucres réducteurs, la mesure du pouvoir réducteur d’un sirop de glucose renseigne sur le degré d’hydrolyse de l’amidon. Ainsi, le Dextrose Equivalent (DE), défini comme le pouvoir réducteur du sirop de glucose et exprimé en grammes de glucose pour cent grammes de matière sèche, est une mesure du degré d’hydrolyse. STRUCTURE DE LA CONFISERIE Les sucres cuits, les toffées ainsi que les marshmallows sont autant d’exemples où le grainage est très dommageable pour l’aspect du bonbon. A l’inverse, les fondants et les fudges sont des confiseries dans lesquelles la texture granuleuse est la forme traditionnelle. Lorsque le DE augmente, la masse moléculaire moyenne diminue et les concentrations en sucres de faible masse moléculaire (glucose, maltose) augmentent, ce qui va modifier les propriétés physiques des sirops de glucose, comme indiqué dans le Tableau 1. Au cours de la production d’un fondant, un mélange présentant une faible teneur en sirop de glucose est cuit à une température relativement basse, refroidi puis mixé énergiquement pour déclencher la cristallisation du saccharose par choc physique. La teneur en sirop de glucose, la température et l’action mécanique sont les éléments qui permettent d’assurer la formation d’une multitude de très petits cristaux de sucre. C’est en effet de cette multitude de petits grains que vont dépendre la douceur et l’onctuosité du fondant lors de la dégustation. Tableau 1 : Propriétés fonctionnelles des sirops de glucose en fonction du DE (Dextrose Equivalent). Propriétés Sirop de glucose bas DE Sirop de glucose DE élevé Apport de charge Réactions de brunissement Cohésion Stabilisation de la couleur Contrôle de la cristallisation Stabilisant des émulsions Fermentescibilité Exhausteur de flaveur Stabilisant des mousses Humidifiant Hygroscopicité Élévation de la pression de vapeur Pression osmotique Conservation Cryoprotecteur Prévention de la cristallisation du saccharose Augmentation des matières sèches en solution Saveur sucrée Épaississant Viscosité Les fondants sont des confiseries à part entière mais ils peuvent aussi être utilisés comme base de cristallisation lors de la production de fudges. Le principe de la fabrication des fudges est de refroidir la venue à une température (déterminée expérimentalement) qui correspond à une sursaturation adéquate pour entretenir la cristallisation du sucre, celle-ci étant “amorcée” par l’addition du fondant de base. Bien évidemment, les détails du procédé de fabrication et le niveau d’addition en sirop de glucose (“doctoring”), sont particulièrement importants. Les bonbons “étirés” sont un autre exemple de l’effet d’une action mécanique sur la cristallisation du sucre. On obtient dans ce cas des cristaux très fins mais en nombre très inférieur par rapport aux fondants. La teneur en sirop de glucose est cependant nettement plus élevée que pour les fondants, ainsi que la viscosité, en grande partie du fait de la teneur en MS plus grande, ce qui amène finalement une réduction dans le nombre de cristaux formés. La prévention vis-à-vis du grainage ASPECT ET GOÛT DES CONFISERIES Tous les sirops de glucose exercent à des degrés divers un certain contrôle de la cristallisation du saccharose dans les sucres cuits. Dans ce type de confiserie, qui consiste essentiellement en une C’est véritablement l’art du confiseur, son tour de main qui permettent d’obtenir une confiserie plaisante au regard. Concernant le goût, le type 35 L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE solution de sucre fortement sursaturée, la recristallisation du saccharose aura tendance à se manifester aussi bien lors de la production que durant le stockage. Elle débouchera inévitablement sur le phénomène de grainage. Tableau 3 : Rapport de concentration d’un mélange saccharose/sucre inverti avec les limites de saturation en glucose. Dans des conditions idéales de stockage, le grainage se met en place assez lentement, en raison de la très faible teneur en eau des sucres cuits et de la viscosité très élevée qui en résulte. Cependant, un reprise d’humidité accidentelle ou un ensemencement involontaire par du sucre incomplètement dissous peuvent conduire à un grainage très rapide des bonbons. Sucre inverti (%) 100 78,6 67,6 57,6 48,8 0 21,4 32,4 42,4 51,2 67,1 70,0 72,0 74,0 76,0 52,5 60,0 70,0 80,0 76,1 73,6 70,5 67,7 Teneur en MS de solutions exactement Saccharose Sirop de saturées en saccharose (%) glucose 42 DE(%) à 20°C (% p/p) Pourcentage de MS 100 78,6 67,6 57,6 48,8 40,9 34,1 28,4 23,7 0 21,4 32,4 42,4 51,2 59,1 65,9 71,6 76,3 67,1 70,0 72,0 74,0 76,0 78,0 80,0 82,0 84,0 L’hygroscopicité en confiserie Tableau 2 : Rapports de concentration d’un mélange saccharose/sucre inverti avec les limites de saturation en saccharose. Saccharose (%) 47,5 40,0 30,0 20,0 Tableau 4 : Rapports de concentration d’un mélange saccharose/sirop de glucose avec les limites de saturation en saccharose. Le Tableau 2 présente les rapports de concentration d’un mélange saccharose/sucre inverti pour lesquels on obtient à 20°C une solution juste saturée en saccharose, c’est-à-dire une concentration maximum en saccharose n’entraînant pas sa recristallisation. Pour une solution pure de saccharose, la saturation est atteinte à environ 67 %. La teneur totale en matières sèches peut s’élever jusqu’à 76 % lorsque le mélange saccharose/sucre inverti est en proportions 50/50. Au-delà, le facteur limitant devient la solubilité du glucose apporté par le sucre inverti et la teneur totale en MS diminue (voir Tableau 3, avec les limites de saturation en glucose). Teneur en MS de solutions exactement saturées en saccharose à 20°C (% p/p) Sucre inverti (%) Dans le cas de mélanges saccharose/sirop de glucose, il est possible d’atteindre des teneurs totales en MS plus élevées que précédemment (Tableau 4). En effet, le glucose apporté par les sirops de glucose employés généralement en confiserie reste à une concentration suffisamment éloignée de la saturation pour ne pas devenir le facteur limitant. Cela est non seulement important pour la fabrication des sucres cuits mais aussi pour des produits tels que les marshmallows, où une stabilité microbiologique est requise, ou encore pour les fondants et les fudges, afin de mieux contrôler le grainage. L’inhibition du grainage par les sirops de glucose s’effectue selon deux axes : tout d’abord, l’augmentation de la viscosité dans cette matrice amorphe que constitue un sucre cuit va réduire les possibilités de migration des molécules de saccharose et par conséquent inhiber la nucléation (voir plus haut). De plus, on constate une augmentation de la solubilité totale lors d’un mélange saccharose/sirop de glucose. Pourcentage de MS Saccharose (%) Teneur en MS de solutions exactement saturées en glucose à 20°C (% p/p) Pourcentage de MS Les relations entre un produit alimentaire et son environnement immédiat déterminent sa durée de vie, ce qui n’est pas sans conséquence sur la commercialisation du produit. Le paramètre de contrôle est l’humidité relative à l’équilibre de la confiserie (HRE). Si l’HRE est trop basse, le bonbon va subir une reprise d’humidité, devenir collant et dans certains cas sujet à une contamination microbienne. A l’inverse, si son HRE est élevée, il risque de perdre de l’eau, s’assécher, ce qui est aussi dommageable pour la qualité. 36 L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE à celle des confiseries produites à partir de sirops de glucose. Une confiserie contenant un sirop de glucose sera donc moins sensible à une reprise d’humidité que le même produit formulé au sucre inverti, ce qui est important vu les conditions atmosphériques assez humides de l’Europe notamment. Cet effet est d’autant plus marqué que le DE du sirop de glucose est bas. L’HRE à une température donnée est fonction de la concentration en matières sèches dissoutes dans la phase aqueuse. Plus le nombre de molécules dissoutes est grand et plus l’HRE est basse. L’HRE d’une confiserie de sucre peut se calculer avec une précision correcte au moyen de l’équation de Money - Born (1951), dérivée de la loi de Raoult généralisée. Tableau 6 : Valeurs de l'Humidité Relative à l'Équilibre (HRE) pour trois types de confiserie selon l'anticristallisant utilisé. 100 · N0 HRE = N0 + 1,5 · N où N est le nombre de moles des différents sucres présents en solution et No est le nombre de moles d’eau. Confiserie Anticristallisant Marshmallow Sucre inverti 73,3 % Sirop de glucose 40 DE 80,0 % Sirop de glucose 63 DE 77,5 % Toffée Pour les sucres utilisés en confiserie, on utilise les masses moléculaires (moyennes) rappelées dans le tableau 5. Sucre cuit Tableau 5 : Masses moléculaires moyennes de différents composés. Composé HRE Sucre inverti 49,2 % Sirop de glucose 40 DE 58,5 % Sirop de glucose 63 DE 54,9 % Sucre inverti 23,0 % Sirop de glucose 40 DE 28,0 % Sirop de glucose 63 DE 26,0 % Masse moléculaire (g/mol) Saccharose 342 Sucre inverti 180 Glucose 180 Sirop de glucose 40 DE (base MS) 340 Sirop de glucose 63 DE (base MS) 260 Eau 18 Enfin, un dernier élément est à prendre en considération. Dans notre exemple, le sucre cuit contient 34 % d’anticristallisant. S’il s’agit de sucre inverti, il est certain que le bonbon présentera une hygroscopicité trop élevée pour se conserver longtemps ; en revanche, avec un sirop de glucose 40 DE, il est bien connu qu’un sucre cuit formulé dans ces proportions est tout à fait satisfaisant. Comment expliquer une telle différence de qualité finale, sachant que l’écart entre les HRE calculées pour les deux formules (23 et 28 %, respectivement) n’est pas très grand ? Considérons maintenant la composition standard de trois types de confiseries : – un marshmallow : teneur en eau 24 % ; matières sèches constituées de 48,8 % de saccharose et 51,2 % d’anticristallisant (“doctor”). L’élément qui entre en jeu est, selon toute vraisemblance, la possibilité pour un sirop de glucose 40 DE de former avec ses polysaccharides de haut poids moléculaire une sorte de film protecteur, une “peau”, en surface de la confiserie lorsque celle-ci est exposée à l’air. Dans un sucre cuit, ce film formé à la surface va freiner considérablement la pénétration d’humidité à l’intérieur du bonbon ; plus la teneur en eau du bonbon est faible et plus grand sera l’effet protecteur de ce film. C’est qui explique en partie le fait que des sucres cuits destinés à l’exportation doivent avoir une teneur en eau aussi faible que possible, une différence de teneur en eau d’un point (2 % contre 3 % par exemple) étant particulièrement importante à cet égard. – un toffée, avec dans la fraction “sucrée”, 10 % d’eau, 45 % de saccharose et 45 % d’anticristallisant exprimé en matières sèches. – un sucre cuit composé de 3 % d’eau, 63 % de saccharose et 34 % d’anticristallisant exprimé en matières sèches. Si l’on applique l’équation de Money - Born à chacun de ces trois exemples, on obtient les résultats du Tableau 6. On remarque que, dans chaque cas de figure, l’utilisation de sucre inverti comme anticristallisant entraîne une HRE de la confiserie inférieure 37 L’ACTIVITÉ DE L’EAU DANS LES PRODUITS RICHES EN SUCRE CONCLUSION OUVRAGES ET ARTICLES DE RÉFÉRENCE Le fabricant de confiserie a la possibilité d’améliorer l’aspect et la texture de ses produits en prenant garde à la composition des matières sucrantes, aux conditions de stockage, et il peut aussi modifier la formulation lorsque les conditions extérieures l’imposent (climat tropical ou tempéré, par exemple). HOWLING D. (1979), in : Sugar, Science & Technology, Ed. G.G. Birch, K.J. Parker, Applied Science, London, 259. HOWLING D. et al (1984), in : glucose syrups : Science & Technology. Ed. S.Z. Dziedzic, M.W. Kearsley, Elsevier applied science, London. Une large gamme de produits sucrants, dont les propriétés fonctionnelles s’améliorent constamment, est à la disposition du confiseur, avec comme principale limite à leur emploi l’ingéniosité du confiseur… MONEY and BORN (1951), Journal Science Food & Agric., 2, 180. HORN H.E. (1990), Corn Sweeteners : functional properties. Cereal Food World, 219. LEES R. and JACKSON E.B. (1973), Sugar Confectionery and chocolate Manufacture, L. Hill, Glasgow. PANCOAST H.M. and JUNK W.R. (1980), Handbook of sugars, 2nd Ed., AVI Pub., New York. JACKSON E.B. (1995), Sugar Confectionery Manufacture, 2nd Ed, Pub. Blackie Acad. & Prof., Glasgow. 38