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2 3 ART AVATAR ART AVATAR résonne pour le public comme une invitation au voyage dans un monde numérique à l’ère de Second life, des réseaux virtuels connectés et participatifs où les œuvres existent aussi dorénavant sous la forme d’algorithmes et de lignes de codes en constante évolution. Innovatrice dans le domaine de l’art numérique, l’artiste norvégienne Pia MYrvoLD continue sa recherche sur « les métamorphoses du virtuel » en s’interrogeant sur les nouvelles relations entre le visiteur et l’œuvre d’art. Au Studio 13/16 du Centre Pompidou, Pia MYrvoLD propose ART AVATAR sa dernière installation immersive, sous la forme de 4 nouvelles interfaces interactives et invite le public à co-créer avec l’artiste leur sculpture virtuelle, leur avatar et interagir avec lui : une expérience entre l’espace réel et virtuel. Pour ses expérimentations et métamorphoses, Pia MYrvoLD utilise des outils d’animation 3D en collaboration avec des artistes numériques Yann Minh, Éric Wenger et LM3LABS qui accompagne l’artiste pour lui apporter la touche d’interactivité qui engage le public à interagir. Au cœur du dispositif où le public devient acteur, Pia MYrvoLD lui propose la fluidité de ses images-flux et de ses formes hybrides abstraites : une rencontre colorée et étonnante vers de nouveaux territoires du sensible et de nouvelles formes de récits dans l’art contemporain • Boris Tissot Commissaire de l’exposition ART AVATAR octobre 2014 ART AVATAR echoes in the mind of the audience like an invitation to travel into a digitial world in the era of Second Life, of connected virtual networks where art works also prevail in the form of algorithms and code lines that are constantly changing. Innovative in the field of digital art, the Norwegian artist Pia MYrvoLD continues her research in 3D animated worlds by creating new bridges between the visitor and the art work. At the Studio 13/16 of the Centre Pompidou, Pia MYrvoLD presents ART AVATAR, her last immersive installation with 4 new interactive interfaces, inviting the public to co-create a virtual sculpture, their avatar, and to interact with it, creating an experience between a real and a virtual world. To build her experimentations and metamorphoses, Pia MYrvoLD uses 3D animation tools in collaboration with digitial artists Yann Minh, Éric Wenger and LM3LABS, who assist the artist in building sensor and tracking systems, virtual environments and interfaces where the public can interact. In the process where the audience is invited to become active players in an aesthetic environment, Pia MYrvoLD offers a visually stimulating environment with her large scale sculptures, multi-screen projected FLOW images and abstract hybrid shapes — a colourful and astonishing encounter with the new territories of sensitivity and the new narrative forms within contemporary art • Boris Tissot Curator of the ART AVATAR exhibition October 2014 4 5 INTERFACES ART AVATAR 2014 Je clique sur l’image lentement et les nouvelles émergences m’hypnotisent… P.M. 1996 Détail de l’installation Video Mount Exposition : Variations Media Art Fair Paris, 2013 En adoptant une démarche interdisciplinaire, j’ai pu constater que les plateformes technologiques disponibles sur le marché depuis le début des années 90 étaient un excellent moyen de faire émerger des pratiques artistiques originales à partir des nouveaux médias. J’ai également pris conscience du pouvoir des programmes informatiques dans les domaines artistiques, et j’ai pu observer combien des valeurs culturelles et humaines pouvaient être générées de ces programmes et de ces interfaces qui envahissent nos vies. Réunies sous le label MYworLD depuis 2010, mes recherches sur la sculpture, l’animation 3D et les structures architecturales à grande échelle présentées sur plusieurs écrans m’ont inspiré une vision nouvelle de l’avenir où des dimensions non linéaires de l’information et des structures de plus en plus complexes induisent l’apparition de nouvelles formes d’abstraction et l’expression d’un nouveau langage. L’installation ART AVATAR au Studio 13/16 du Centre Pompidou est à cet égard une synthèse de mes vingt dernières années de travail dans ces domaines. L’animation 3D génère ainsi des passerelles fractales entre passé et futur. Cela conforte ma conviction que l’art et le langage informatiques sont des outils virtuels ou des métaphores conceptuelles capables de traiter de la procréation, des phénomènes culturels et de nos identités sociales en permanente évolution. Avec ces nouveaux médias, l’ancien instinct fractal de la création se manifeste à travers l’imagination et la perception, et maintenant grâce aux nouvelles plateformes technologiques, en symbiose avec la créativité individuelle et collective. Il est désormais possible d’imaginer un futur où art, psychologie, science et conscience spirituelle fusionnent par delà les différentes disciplines. Dans le contexte de l’art contemporain et des mouvements des -ismes du siècle dernier, j’ai la conviction d’avoir joué un rôle de pionnière des interfaces interactives en tant qu’œuvres d’art et en tant que stratégie pour l’implication profonde du public dans la réflexion et dans le processus créatif de la perception. Ce nouveau lien entre l’art et le public définit à mon sens des paramètres novateurs pour l’artiste, le commissaire d’exposition et l’expérience muséale future. Dans ART AVATAR, je présente une grande installation visuelle de la série « FLOW-works in motion ». En construisant une réplique de cette installation, créée dans le monde virtuel, le public apprend à faire le lien entre expérience virtuelle et expérience réelle. Par la manipulation d’interfaces artistiques et créatives générant des sculptures animées au travers de fenêtres ouvertes sur les espaces virtuels, le public co-signe la création des œuvres d’art. Je travaille avec les artistes et les programmeurs en nouveaux media : Yann Minh, Éric Wenger et LM3LABS. Ensemble, nous voulons créer une expérience visuelle et esthétique, intuitive et fluide, où le public s’initie à de nouvelles perceptions de l’image. L’implication ludique du corps et la participation au mouvement doit créer la performance artistique et donner l’impression d’une véritable improvisation, de type situationniste ou transhumaniste. Permettez-moi enfin de remercier toute mon équipe, le commissaire Boris Tissot et le Studio 13/16 pour la possibilité qui m’est aujourd’hui offerte d’une telle exploration expérimentale via cette installation, sans oublier le public du Centre Pompidou prêt à jouer le jeu avec moi. Merci également à tous les partenaires, les sponsors, les assistants, les écrivains, les amis et la famille qui ont tous à leur manière contribué à la création à la création de cette première édition pilote de ART AVATAR • Pia MYrvoLD 6 7 INTERFACES ART AVATAR 2014 I click the image slowly and new emergences trance me…… P.M. 1996 Installation FLOW - Star Gate, 2011-2014 Biennale de Venise 2011 Pavillon indépendant, FLOW- a work i motion As an artist with an interdisciplinary philosophy, I found the new technology platforms available in the early 90s ideal to merge information from various media and practices. I also became aware of programming-design as cultural interfaces, and could see how important it was to induce creative values of humanity into the programs and interfaces that infiltrate our lives. Grouped under the vignette MYworLD since 2010, my research on sculpture, 3D animation and large scale multi-screen architectural structures has given me new insights into a future where the information and the understanding of complex structures and complexities can be grasped as non-linear information, suggesting that language and transmitting knowledge will reach new levels of abstraction. The installation ART AVATAR in Centre Pompidou’s Studio 13/16 merges my research of the last 20 years in related fields. The 3D animated language suggests fractal bridges from the past to the future and works on the belief that art and language are and have always been tools or virtual concepts about procreation, cultural structures and the development of our social identities. The ancient fractal instinct to build presents itself again with new media through perception, imagination and now through technology platforms, with the participation of both individual and collective creativity. It is possible to see the outline of a future where art, psychology, science and spiritual awareness unite across disciplines. In the context of contemporary art and the movements of the -isms of the last century, I have specialized and pioneered interactive interfaces as art works and as a strategy to involve the public on a deeper level in the thinking and the creative process of perception. A new relationship between the art and the public is possible, the one that defines new parameters to be set for the artist, the curator and the future of the Museum experience. In ART AVATAR I present a visual framework with a large installation from the “ -works in motion” series. By building a mirror replica of this installation, created as a virtual world, the public learns to bridge the virtual experience with the real experience. By engaging with interactive art interfaces that give reference to multisurface presence of 3D animated sculptures in my latest art works, the public can themselves experience their own co-signed works in the installation. Working with a great team including the renown new media artists and programmers Yann Minh and Éric Wenger, and LM3LABS; our goal has been to create a visual and aesthetic experience with a fluid and intuitive quality that engages and introduces the public to new readings of visual knowledge and multi-surface strategies in production. With the aspect of performance art’s engagement in creation, the use of body and movement encourages the play that in a “situationist” or a transhumanist terminology lets art happen in a gestalt experience. Many thanks to the team, to the curator Boris Tissot and Studio 13/16 for bringing the opportunity to learn about the experimental nature of this installation with the future public of Centre Pompidou. Thanks also to all the partners, sponsors, assistants, writers, friends and family who have all in some ways contributed to create the first pilot edition of ART AVATAR • Pia MYrvoLD 8 ART AVATAR - Virtual Mirror Space I, 2014 Centre Pompidou Studio 13/16, Paris 9 10 ART AVATAR - Virtual Mirror Space II, 2014 Centre Pompidou Studio 13/16, Paris 11 12 13 L’AVATAR OU LE THEATRE VIRTUEL DU MOI The Making of the Eye, 2000 Pour le projet, The Bridge, New York, 2001 Des Métamorphoses du virtuel exposées à Venise(2013) et Shanghai (2014) au dispositif interactif du Centre Pompidou d’ArtAvatar qui crée un avatar du Moi, Pia MYrvoLD n’a cessé de construire des images-flux de l’altérité(1). Autre comme transformation numérique de Bouddha ou de Vénus, ou Autre comme pluralité d’un Moi qui capte et explore sa propre image animée, l’Autre est toujours cet intervalle, cet entre-deux qui permet de passer d’une différence négative d’exclusion à une différence positive qui trouble toute identité et suscite la pensée. Car ici, dans le miroir-écran, l’Autre c’est Moi, divisé en deux espaces apparemment incompatibles, qui engendrent ces utopies localisées du devenir autre que Foucault appelait des hétérotopies(2). Comme si, dans une société de surveillance et une mondialité de plus en plus soumise à une homogénéité mercantile, il fallait montrer simultanément un corps réel et un corps utopique en 3D, pour introduire une distance critique et esthétique nouvelle. Car on le sait, mon corps « est toujours ailleurs et nulle part », toujours soumis aux différentes techniques de masquages et d’artifices, maquillage, travestissement, hybridation ou tatouage. Corps artefact ou seconde peau, corps-je et corps jeu, « le corps-image » est partout et hante tout l’art du vingtième siècle. Au point que le corps se transforme en un véritable « charnier de signes » (Lacan), objet de toutes les stratégies érotiques et de toutes les consommations(3). Mais avec les nouvelles technologies, les artefacts du Moi se sont encore multipliés. Récits fictifs et images plus ou moins inventées du Soi ont envahi les réseaux. Sans oublier la diversité de tous les avatars, depuis ses origines indiennes où « avatar » signifie descente sur terre et incarnation, le dieu Vishnou étant le tout premier à s’incarner en animaux et en humains. Dans le célèbre film de science-fiction de Cameron Avatar, l’avatar est devenu un être hybride, avec un corps de Na’vi, ces indigènes qui défendent leur exoplanète lune et un cerveau humain contrôlé à distance par ordinateur. Mais que se passe-t-il si l’avatar n’est plus un post-humain cloné, voire un cyborg comme hybride de technologie et de biologie au sens de Donna Haraway, mais moi-même, dans mon corps et ses métamorphoses virtuelles ? Grâce à sa formation multiple,– peinture, sculpture multimédia, design, et architecture – Pia MYrvoLD peut détourner et subvertir cette question de l’avatar. Dès l’an 2000, elle créait un avatar hautement symbolique : celui de l’œil – The Making of the Eye – pour explorer la perception. Mais dans ArtAvatar, l’œil est bien le mien, dans une immersion virtuelle aussi imaginaire que collective. Car si je me vois et me déplace « ailleurs », les spectateurs qui entrent me voient aussi dans mes doubles et ma multiplicité. Si bien qu’entre réalité et fiction, narcissisme et perte de soi, Moi ici et Moi ailleurs, Moi-je et Moi-nous, la fluidité et la pluralité des perspectives constituent un vrai théâtre virtuel qui me fait penser à la fin de La Dame de Shanghai d’Orson Welles. Dans le célèbre palais des glaces, l’image actuelle et son image virtuelle dans les miroirs multipliés débouchent sur une indiscernabilité totale. Mais dans le dispositif du Centre Pompidou, l’effet surface du miroir fonctionne comme l’interface du monde et éveille un nouveau dialogue entre des identités plurielles et le Moi-corps bien présent. Serait-on alors devant une sorte d’hybride identitaire mettant en crise toute la conception substantielle du moi et de son corps, issue de Descartes, au profit d’un corps qui « incarne » le temps et le dissimule dans ses apparences et ses artifices plus ou moins éphémères ? 14 Suis-je moi ou mon double ? Suis-je mon corps ou celui que l’autre voit dans une relation constitutive de ma propre histoire ? Suis-je toujours identique ou toujours voué aux intermittences du cœur à la manière de Proust ? Dans son livre sur Le Moi-peau, Didier Anzieu analyse cette peau intime et fragile du Moi, véritable frontière entre l’intérieur et l’extérieur comme ouvrant à théorie de l’enveloppe avec son modèle sensoriel multiple sonore, visuel, tactile, son « inter-sensorialité ». Preuve s’il en est que le moi est d’abord corporel et socialisé : « Il n’est pas seulement un être de surface, mais il est la projection d’une surface »(4). Et c’est précisément cette surface de projection que je crée dans mon propre avatar, qui devient une sculpture animée en fonction de la grammaire des formes proposées par Pia MYrvoLD. Si bien que les transformations de Vénus ou de Bouddha se multiplient en trois nouvelles modalités de métamorphoses. Celle du Moi par son avatar, celle de l’avatar qui change de couleur quand je me déplace dans le tapis coloré de capture, et celle des spectateurs qui me voient dans le réel et l’avatar et qui peuvent eux-mêmes créer leur propre avatar. Dès lors la sculpture animée de mon avatar devient une œuvre participative et collective, conformément à tout l’engagement esthétique de Pia MYrvoLD : faire exister l’autre et les autres. Il y a bientôt dix ans n’avait-elle pas créer son « atelier » virtuel de Cybercouture, un concept qui associait déjà architectes, philosophes, artistes à la création de vêtement à plusieurs, jusqu’à inscrire la voix de Bernard Tschumi, alors à New York, sur un manteau… Surface ou Interface (titre d’une œuvre de 1995), les secondes peaux et les artefacts sont multiples, toujours plongés dans des situations expérimentales nouvelles 15 et dans l’immersion numérique. Cependant, le Moi n’est jamais Narcisse se perdant dans son image jusqu’à en mourir, mais plutôt Protée. Dieu marin, il se métamorphose tour à tour en lion, dragon, panthère, porc, eau et arbre, comme de nombreux Dieux grecs, dont Dionysos. Ce moi « protéiforme » nous livre donc toute une philosophie de l’avatar qui ne se limite pas à l’image en 3D de soi, mais atteint la nature du moi. Un Moi pluriel comme les pseudonymes de Kierkegaard ou les hétéronymes de Pessoa. Si je suis toujours autre, c’est aussi que les autres sont moi, ou en moi. Et réciproquement. Une altérité constitutive de mondes possibles, une altérité comme métaphore visuelle et théâtrale. Un grand théâtre du monde comme le voulait l’art baroque qui avait fait du devenir sa matière et son esthétique • Christine Buci-Gluckmann 01 02 03 04 On se reportera aux deux catalogues Métamorphoses du virtuel (Venise, 2013 et Shanghai, 2014) et à mon texte sur Pia MYrvoLD, Métamorphoses du virtuel. Cf. aussi son catalogue, Immersion (Beijing, 2014). Michel Foucault : Dits et Ecrits, 1954-1988, tome IV (Gallimard) Des espaces autres p. 36O. « L’hétérotopie a le pouvoir de juxtaposer en un seul lieu réel plusieurs espaces, plusieurs emplacements en eux-mêmes incompatibles » Cf. le livre de Paul Ardenne : L’image corps (Éditions du Regard, 2001), qui analyse ses figures dans l’art contemporain. Didier Anzieu, Le Moi- Peau, Dunod, 1995, p. 106-107. Cf. également le livre de Stéphane Dumas, Les Peaux créatrices, (Klincksieck, 2014) qui explore les peaux de et dans l’art. Female Interfaces, 2004 Pia MYrvoLD, performance et interface interactive Centre Pompidou, exposition Ecouté Commissaire Boris Tissot 16 17 THE AVATAR OR THE VIRTUAL THEATER OF ME The Making of Eve, 2000 Pour le projet, The Bridge, New York, 2001 From The Metamorphoses of the Virtual presented in Venice (2013) and Shanghai (2014) to Art Avatar, an interactive installation in the Centre Pompidou that creates an avatar of Me, Pia MYrvoLD has always constructed flow-images of otherness(1). The Other as a digital transformation of Buddha or Venus or the Other as a plurality of Me that captures and explores its own animated image, the Other is always this interval, this in-between that allows to pass from a negative difference of exclusion to a positive difference that troubles each identity and engages thinking. For here, in this mirror-screen, the Other is Me, divided into two apparently incompatible spaces that create localized utopias of the future that Foucault called the heterotopias(2). It is as if, in a society of surveillance and of globalization that is more and more a subject of mercantile homogeneity, one had to show simultaneously a real body and a utopian body in 3D in order to introduce a critical distance and a new aesthetic. For as we know, my body is “always elsewhere and nowhere”, always subjected to different techniques of masking, artifices, make-up, travesty, hybridizing or tattooing. Body-artifact or a second skin, body-I or body-game, “the image-body” is everywhere and it haunts all 20th century art, to the extent that the body transforms into a genuine “ossuary of signs” (Lacan), a purpose of all erotic strategies and all the consumptions (3). Yet with the new technologies, the artifacts of Me have multiplied further. Fictitious narratives and more or less invented images of the Self have invaded the networks. Not to forget the diversity of all the avatars, since their Indian origins where “avatar” means a descent upon Earth and incarnation, the god Vishnu being the first to incarnate as animals and as humans. In Cameron’s famous science fiction film Avatar, the avatar has become a hybridized being, with a body of Na’vi, the indigenous creatures defending their exoplanetary moon and a human brain remotely controlled by a computer. Yet what happens if the avatar is no longer a cloned post-human or a cyborg, a hybrid of technology and biology according to Donna Haraway, but in fact myself, in my body and its virtual metamorphoses? Thanks to her multiple experiences — fashion, design, painting, multimedia and architecture — Pia MYrvoLD can divert and subvert this question of an avatar. Since 2000, she has been creating a highly symbolic avatar, that of an eye,— The Making of the Eye — to explore the perception. Yet in ArtAvatar, the eye is in fact mine, in a virtual immersion that is at the same time imaginary and collective. For if I see myself and I move “elsewhere”, the entering audience also sees me in my doubles and my multiplicity. So that between reality and fiction, narcissism and self-loss, Me here and Me elsewhere, Me-I and Me-We, the fluidity and the plurality of the perspectives constitute a genuine virtual theater that makes me think of the ending of Orson Welles’ The Lady from Shanghai. In the famous ice palace, the current image and its virtual image in multiplied mirrors lead to a total indistinguishability. Yet in the Centre Pompidou installation, the surface effect of the mirror works as an interface to the world and begins a new dialogue between plural identities and the ever-present Me-body. Are we then faced with a sort of identity hybrid that puts all substantial conception of me and its body into crisis, a conception stemming from Descartes, for the benefit of a body 18 that “incarnates” time and dissimulates it in its appearances and its more or less transient artifacts? Am I myself or my double? Am I my body or the one that the other sees in a constitutive relationship of my own history? Am I always identical or always doomed to the irregularities of the heart like Proust? In his book The Skin-Ego, Didier Anzieu analyzes this intimate and fragile skin of Me, a genuine frontier between the interior and the exterior as an opening to a theory of envelope with its multiple sensory models — acoustic, visual, tactile, its “inter-sensoriality”. It is a proof that the Me is first of all corporal and socialized: “It is not only a surficial being, it is also a projection of the surface”(4). It is precisely this surface projection that I create in my avatar that becomes an animated sculpture following the grammar and the forms proposed by Pia MYrvoLD. Therefore the transformations of Venus or Buddha multiply themselves in three new modalities of the metamorphoses. A modality of Me through its avatar, a modality of the avatar that changes color when I move on the sensory carpet and the modality of the audience that sees me in the reality as well as the avatar, and that can themselves create their avatars. At that moment my avatar’s animated sculpture becomes a participative and collective artwork, staying true to Pia MYrvoLD’s aesthetic commitment: to put the other and others into existence. It has already been eighteen years since she created her virtual “workshop” Cybercouture, a concept that was already then bringing together architects, philosophers and artists in order to collectively create interfaces as performative garments, disseminating content in symmetrical environments; as when she inscribed New York-based Bernard Tschumi’s voice or Jean Nouvel’s architecture on coats in Clothes as Publishing, Edition #1, 1996. Surface or Interface (title of a 1995 artwork), the second skins and the artifacts are multiple, always deep in new experimental situations and in digital immersion. At the same time, the Me is never Narcissus, lost in his own image until his death, but more of a Proteus. A marine god, he metamorphoses alternatively into a lion, a dragon, a panther, a pig, water and a tree, like the numerous Greek gods, including Dionysus. This “proteiform” Me gives us the philosophy of the avatar that is not 19 limited to 3D image of the self, but reaches the very nature of the self. A plural Me, like Kierkegaard’s pseudonyms or Pessoa’s heteronyms. If I am always the other, then the others are also me, or they are in me, and vice-versa. A constitutive otherness of possible worlds, an otherness as a visual and a theatric metaphor. A big world theater as seen by the baroque art that made the future its subject and its aesthetic • Christine Buci-Gluckmann 01 02 03 04 The Metamorphoses of the Virtual (Venice, 2013 and Shanghai, 2014) and my text on Pia MYrvoLD, The Metamorphoses of the Virtual. Cf. also her catalogue, Immersion (Beijing, 2014). Michel Foucault: Dits et Ecrits, 1954-1988, tome IV (Gallimard), Des espaces autres p. 36O. “The heterotopia juxtaposes in a single real place several spaces, several sites that are in themselves incompatible”. Cf. Paul Ardenne’s book : L’image corps (Éditions du Regard, 2001). Didier Anzieu, Le Moi- Peau, Dunod, 1995, pp. 106-107. Cf. also the book by Stéphane Dumas, Les Peaux créatrices, (Klincksieck, 2014). Helix - Mirror Cubes - Spiral, 2012 Impression numérique sur verre acrylique 100×80 cm 20 Modélisation 3D : ART AVATAR - Espace miroir III, 2014 Centre Pompidou, Studio 13/16, Paris 21 22 Modélisation 3D : ART AVATAR - Espace miroir IV, 2014 Centre Pompidou, Studio 13/16, Paris 23 24 Interface interactive - ART AVATAR, 2014 25 26 27 Modèles 3D ART AVATAR visiblent dans l’espace miroir V, 2014 Centre Pompidou, Studio 13/16, Paris 28 Modélisation 3D : ART AVATAR - Espace miroir VI, 2014 Centre Pompidou, Studio 13/16, Paris 29 Tapis ART AVATAR, station 4, 2014 Impression numérique sur tapis en laine 400×650 cm 30 Modèle 3D ART AVATAR visible dans l’espace miroir VII, 2014 Centre Pompidou, Studio 13/16, Paris 31 32 The Metamorphoses of the Virtual III, 2013 Installation Google Culture Institute, Paris 33 34 IMMERSION: L’INTERFACE TRANSCENDANTALE DE PIA MYRVOLD Dans sa carrière de peintre, l’œuvre de Pia MYrvoLD « FLOW: A Work in Motion » ouvre de formidables horizons interdisciplinaires qui utilisent les médias électroniques comme plate-forme d’un brassage des formes d’expression. Le rythme des animations a une qualité musicale, et la structure grandiose, sculpturale, de son installation prend un aspect architectural pour le spectateur qui s’y aventure. Le résultat est un environnement immersif, interactif et multi-dimensionnel, fruit d’une technologie émergente. À travers sa carrière, Pia MYrvoLD a épousé ces nouveaux développements technologiques pour les intégrer dans son travail, une large œuvre de créations hybrides entre des disciplines diverses : la mode, la vidéo, la performance et la technologie interactive. Avec chaque facette, l’artiste combine les informations dans une expérience sensorielle mixte, à la fois intellectuelle et physique, où la relation d’auteur entre elle et le public se fond dans une création participative et interactive. Cette profonde conscience de l’importance de l’interface est un concept puissant dans son oeuvre. Sa rencontre avec son public ne se limite pas au regard unilatéral et statique du tableau. Les interfaces de Pia MYrvoLD abrogent les frontiéres entre l’individu et son environnement, corollaire conscient et réinterprétation esthétique d’une technologie omniprésente des flux de communication: smart phones, 3D, télévision numérique, iPads, Facebook, Twitter, Google, Instagram, Netflix, et le flux interactif incessant qui occupe actuellement notre culture. 35 IMMERSION: THE TRANSCENDENT INTERFACE OF PIA MYRVOLD « FLOW » nous guide dans une expérience immersive des technologies émergentes. Les images abstraites, les textures rhythmiques et les structures chromatiques de la lumiére proviennent d’aspirations supérieures. La recherche virtuelle et physique de Pia MYrvoLD dans l’espace 3D éclaire une vision unique, mentale et esthétique, sur ce qui avait été invisible aux médias traditionnels. En lieu et place de la console informatique si commune aux œuvres interactives, « FLOW » construit des références paralléles et tangentes entre les régnes de la physique et de l’imagination • Rex Bruce Directeur du Los Angeles Center For Digital Art Stemming from her lifelong work as a painter, Pia MYrvoLD’s “FLOW: A Work in Motion” branches out into a formidable interdisciplinary undertaking using electronic media as a springboard for the intermingling of forms. The pulsing, looping animations and sound are unmistakable in their musical quality, the structure of the installation utilizes large scale sculptural form and there is an architectural aspect as the viewer engages the work by walking through it. The end result is an immersive and interactive environment where the viewer encounters a multi-dimensional interface that is a product of emergent technology. Throughout her career, Pia MYrvoLD has embraced these new technological developments and integrated them into her work. She has a large opus of multifaceted creations of hybrid “in-formations” between various forms of artistic practice — art, fashion, video, performance and interactive technology. With each new hybrid, the artist combines information in a cross-pollinated sensory experience that includes intellectual as well as physical interactivity. Ultimately the artist/ viewer authorship is blurred through participatory interface design. This deep awareness of the importance of “interface” is clearly the conceptual force driving MYrvoLD’s work. The place where her artwork and viewer engage is not the static one-way gaze of viewer and painting. MYrvoLD’s interfaces blur the common boundary between art objects and their viewers such that they act together to open up the point of connection between them. In this case the boundaries explored are between the individual and the devices surrounding them, a cogent corollary for the way we are immersed in ubiquitous technologies across which data or communication flows. Indeed this work functions as an aesthetic remake of the gestalt effect of smart phones, 3D cinema, digital TV, iPads, Facebook, Twitter, Google, Instagram, Netflix and the endless stream of connected gadgets that constitute bulk of our current culture. While engaging with “FLOW”, the immersive experience of emergent technologies is carefully guided by the artist. The ever-changing abstract images, rhythmic textures and chromatic structures of light are inspired by higher-minded aspirations. Pia MYrvoLD’s ongoing research in 3D virtual space engenders a unique mental and aesthetic awareness, as the artist plays with virtual space alongside actual physical space to illuminate what we have not been able to see in traditional media. We are not put in front of a console as is common in many interactive works; rather “FLOW” builds parallel or tangent references between the realms of physical and imaginative presence • Rex Bruce Director of the Los Angeles Center For Digital Art 36 Expandium, 2014 Vidéo murale Shanghai K11 Art Foundation 37 38 PIA MYRVOLD Née en Norvège en 1960 Vit et travaille à Paris et New York depuis 1992 Avec une philosophie de l’art interdisciplinaire, depuis les années 80 Pia MYrvoLD explore et combine en même temps les mediums : la peinture, le son, la vidéo, le design, le design d’infrastructures, l’art vivant, l’urbanisme et les nouvelles technologies. La recherche hybride et transversale de Pia MYrvoLD dans le domaine des mediums visuels a introduit le monde de l’art et du design à des hybrides comme la « Cybercouture », les « Clothes as Publishing », les œuvres « Multisurface Works », les « Female Interfaces », ainsi que les projets artistiques impliquant les dualités des espaces réels et virtuels, le mot clé étant les interfaces interactives d’art. Ses derniers projets avec l’animation 3D en tant que peinture et sculpture, avec les stratégies architecturales aux écrans multiples et la cartographie numérique la mettent au premier plan des réalités technologiques d’aujourd’hui. Expositions personnelles (sélection) 2014 Pia MYrvoLD-Art Avatar, commissaire Boris Tissot, Studio 13/16, Centre Pompidou, Paris (FRA) 2013 Metamorphoses of the Virtual III, Google Culture Institute, Paris commissaires Camille Morineau et Lucia Pesapane Movements–Now and Then, Galerie S.E, Bergen (NOR) 2012 Works In Motion, The Stenersen Museum, Oslo (NOR) – Works In Motion, LACDA, Los Angeles, USA 2011 FLOW – a Work in Motion, Zattere 417, Venise (ITA) – FLOW – a Work in Motion, Stenersen Museum, Oslo (NOR) 2008 In-formation, Musée de Stavanger, Stavanger, (NOR) 2007 Interfaces, Musée national de l’art, de l’architecture et du design, Oslo (NOR) 2002 The Bridge, Fellisimo Design House, New York (USA) 2000 Bergen Identity, Musée des Beaux-Arts de Bergen, dans le cadre de “Bergen, capitale européenne de la culture 2000” (NOR) 1992 Urban Upwind, architecture éphémère, Parc de la Villette, Paris (FRA) 1990 Slow Emotion, Société des arts d’Oslo, Oslo (NOR) 1986 Art Transplan, Bergen Kunst Hall, Bergen (NOR) 1983 Perceptions, Musée de l’art d’Haugesund, Haugesund (NOR) Expositions collectives (sélection) 2014 We Love Video This Summer, commissaire Leng Lin, Pace Beijing, Beijing (CHN) – The Metamorphoses of the Virtual100 Years of Art and Freedom, commissaire David Rosenberg, Art Foundation K11, Shanghai (CHN) – Un-Painted, commissaire Li Zhenhua, Munich (DEU) – Variation New Media Art Fair, commissaire Dominique Moulon, Paris (FRA) 2013 The Metamorphoses of the Virtual100 Years of Art and Freedom, commissaire Davis Rosenberg, Officina delle Zattere, « 55e Biennale de Venise » (ITA) Show Off, commissaire – Dominique Moulon, Paris (FRA) 2011 FLOW-Video Painting, projet pour une façade de « Manor », Bâle (CHE) 2008 Exposition de printemps, Kunsthal Charlottenborg, Copenhague (DAN) 2006 The Fashion of Architecture, The Center of Architecture, New York (USA) 2005 Écoute, Female Interfaces, Centre Pompidou, Paris (FRA) 2004 The Fashion of Architecture, Deluxe Gallery, Londres (GBR) 2003 Scandinavia Beyond the Myth, Musée National, Oslo (NOR) Scandinavia Beyond the Myth, – Berlin, Milan, Prague, Glasgow (2003-2006) 2002 100% Norway, Deluxe Gallery, Londres (GBR) 2001 Through the Eye of the Needle, Centre d’art contemporain Henie Onstad, Oslo (NOR) 2000 Contemporary Design, Sotheby’s, Londres (GBR) 1989 Enter This Way, Sala 1, Rome (ITA) 1987 Høstutstillingen, Oslo (NOR) 1986 Multiple Reality, Festival international d’art de Sola, Sola (NOR) 1985 Nordic Textile Triennale, Galerie F15, Moss (NOR) 1982 Høstutstillingen, Oslo (NOR) 1980-1985 Vestlandsutstillingen, (NOR) • 39 BORIS TISSOT CHRISTINE BUCI-GLUCKSMANN Artiste, lauréat de la Villa Kujoyama de Kyoto au Japon en 1997, il est aussi commissaire d’expositions à l‘Atelier des enfants, au Studio 13/16 du Centre Pompidou. Il a rejoint le Centre Pompidou et son équipe de création dont la pédagogie est fondée sur le jeu, l’exploration sensorielle et la rencontre avec l’art et les artistes contemporains. Boris Tissot crée de nombreuses expositions singulières « Iles Flottantes », « Planete Manga », « Sous la lune II », « Des souvenirs plein les poches », « Bd Reporters », « Love », « Stop Motion » et « Art Avatar Pia MYrvoLD ». Il n’a pas cessé d’inventer des passerelles entre les arts confirmant la vocation pluridisciplinaire du Centre Pompidou Philosophe, professeur émérite de l’université de Paris 8, spécialiste d’esthétique et d’art contemporain. Elle a enseigné notamment à l’université de Tokyo comme professeur associé, et a donné des conferences à l’étranger dans le cadre universitaire ou à l’occasion des expositions. Auteur de très nombreux articles, catalogues et livres traduits dans les principales langues. Citons notamment : « Gramsci et l’état » (Fayard, 1975), traduit en 6 langues « Tragique de l’ombre. Shakespeare et le maniérisme » (Galilée, 2000) « L’esthétique du temps au Japon » (Galilée, 2001) « La Folie du voir. Une esthétique du virtuel » (Galilée, 2002) « Modernités chinoises » (Skira, 2003) « Esthétique de l’éphémère » (Galilée, 2005) « Philosophie de l’ornement. D’Orient en Occident » (Galilée, 2008) Membre de l’A.I.C.A (Association Internationale des Critiques d’Art), elle a récemment participé à un Colloque sur l’hybridation dans le cadre de la Foire de Johannesburg (2012). Elle travaille actuellement sur les arts du virtuel (catalogues ou livres sur les travaux de Miguel Chevalier, de Pascal Dombis et d’Orlan…). Dans l’entretien que la série radiophonique À voix nue, de France Culture, lui a consacré en 2012, elle a parlé de son travail et de son œuvre YANN MINH ÉRIC WENGER LM3LABS Yann Minh est un artiste multimédia cyberpunk depuis 1979, pionnier des arts numériques et de la création sur le réseau internet, sa première installation d’art vidéo Média ØØØ, plusieurs fois primée, a été présentée au Centre Georges Pompidou en 1983. NøøNaute explorateur au long cours de la NøøSphère, il est le créateur depuis 2003 d’une oeuvre numérique immersive en 3D temps réel : Le NøøMuseum qui étend progressivement son réseau de galeries dans le cyberespace. Yann Minh est également auteur et illustrateur de science-fiction, conférencier et créateur de serious games à vocation pédagogique consacrés à la préhistoire de la cyberculture Né en 1961, sort diplômé de l’ENSAD en 1986 après un an de spécialisation en image de synthèse. Il sera par la suite le créateur de nombreux logiciels dans le domaine artistique, aussi bien dans l’image de synthèse 3D avec Bryce et ArtMatic Voyager et 2D avec ArtMatic , VideoPaint et ArtMixer, que dans le design sonore et la composition musicale avec Xx et MetaSynth. Éric recevra en 20 ans plus de 36 Awards pour ses créations logicielles LM3LABS est une société à part, au croisement de plusieurs disciplines, pays et continents. Créée a Tokyo en 2003 par des chercheurs du CNRS, LM3LABS n’a pas depuis cessé de faire avancer les technologies d’interaction, reliant toujours un peu plus le monde réel au monde digital, alliant le geste naturel à l’effet spécial, simplifiant toujours un peu plus. LM3LABS a créé 10 nouvelles technologies d’interaction en 10 ans. Celles-ci « trackent » les doigts, les mains, les corps, les visages et les yeux. Elles permettent des interactions douces et naturelles. LM3LABS sert les plus grandes marques de Dior a Samsung, les plus grands musées comme Le Louvre, au Japon mais aussi en France et à Singapour. LM3LABS collabore avec des artistes comme Jean-Michel Othoniel, Nicolas Buffe ou Pia Myrvold • • www.noomuseum.net www.pia-myrvold.com www.vimeo.com/piamyrvold • www.uisofware.com www.metasynth.com/ERICWENGER • • www. lm3labs.com 42 REMERCIEMENTS EXPOSITION Patrice Chazottes Boris Tissot Commissaire Boris Tissot Rolf Einar Fife Therese Wagle Bazard John Arne Frafjord Elling Herredsvela Torbjørn Olufsen Svend Aage Færch Nielsen Diane Verduron Florent Dohy Arnaud Le Baron Akouvi Ahoomey Mathieu Muller Conception, coordination et production des œuvres Pia MYrvoLD Christine Buci-Glucksmann Rex Bruce Technologies interactives LM3LABS Régisseur Anne-Marie Spiroux Éric Wenger Yann Minh Nicolas Loeillot Montage vidéos Daniel Correia Architecte Julie Boidin Unity Technologies Akouvi Ahoomey Mathieu Muller Presse Dorothée Mireux Jon Gjedebo Torunn Gjedebo Serge-Félix Francois Ørjan Kjos Even Isachsen Éric Lambert Daniel Correia Régis Glaas-Togawa Isa Myrvold Modélisation 3D et animations Yann Minh Conception et programmation des interfaces des tablettes et conception sonore Éric Wenger Panasonic Florent Dohy Arnaud Le Baron Star Gate IKM Haaland AS Conventor AS Ørjan Kjos Even Isachsen Éric Lambert CATALOGUE Studio 13/16 du Centre Pompidou, service de l’action éducative et de la programmation publics jeunes : Directeur adjoint Patrice Chazottes Commissaire Boris Tissot Chargées de production Liliana Dragasev et Julie Gravier Photographe Hervé Véronèse Chargé de la médiation Steven Logoff Direction Pia MYrvoLD Coordination éditoriale MYworLD Studios, Paris Textes Christine Buci-Glucksman Rex Bruce Boris Tissot et Pia MYrvoLD Images de synthèse et photographies Pia MYrvoLD Jaques Denarnaud Sindre Haaland et Éric Wenger Modélisation 3D Yann Minh Graphisme Régis Glaas-Togawa, 23h45 Traduction et relecture Anya Buklovska © 2014 Pia MYrvoLD / MYworLD Studios Réalisation des tapis EGE Assistants Anna Tarissan Julia Tarissan, Alexandre Tocny Nicolas Barbera En partenariat avec En collaboration avec Le catalogue est realisé avec le soutien de l’Ambassade Royale de Norvège à Paris 43