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Texte | Max-Antoine Guérin Graphisme | Oh!Lala Productions LE LOBE : SPHÈRE D’INFLUENCE LE MANDAT LOCALISATION DU RÉDACTEUR Lieu d’échange où défilent des flots d’images et de savoirs, le centre d’artistes le Lobe m’a toujours fasciné. La diversité et l’audace des manifestations que j’ai pu y voir, l’atmosphère quelquefois chargée d’électricité ainsi que la proximité des artistes ne sont que quelquesunes des raisons de ce parti pris. C’est donc dans une optique à la fois descriptive et plus personnelle, affective et impliquée, que l’équipe du Lobe m’a approché pour réaliser ce portrait. Le mandat qui me fut confié était au premier chef d’esquisser les grandes lignes de son historique et subséquemment de démystifier pour le profane en quoi consistent les différents visages du Lobe. Pour y parvenir j’ai travaillé avec les divers textes, documents d’archives et appels de dossiers du centre. La polyphonie du texte qui résulte se veut fidèle à la dynamique humaine du Lobe, qui est une aventure résolument collective. Mais il faut préciser que toutes ces informations, ces vies et ces œuvres qui ont fait l’histoire du Lobe et qui courent le long du texte seront assemblées d’une manière un peu plus personnelle. On y retrouvera ici et là une subjectivité assumée par le rédacteur, pouvant être juste et poétique certaines fois, mais aussi un peu plus enthousiaste ou maladroite que ne pourrait se le permettre un texte proprement écrit de l’intérieur. La localisation à partir de laquelle ce texte fut rédigé est donc celle d’une personne qui n’est pas d’ordinaire engagée par le Lobe mais plutôt familière avec celui-ci. En tant que consommateur de culture, passionné d’art et de sémiotique, c’est néanmoins avec un grand plaisir que j’ai accepté le défi de produire un texte original sur cet espace de signification tout à fait singulier. 2009 | Cindy Dumais et Mathieu Tardif Scènes de ménage ©Jean-Marc E. Roy CŒUR, PASSION ET ENTÊTEMENT Une brève histoire du Lobe Né le 3 octobre 1993 dans un espace limite négocié à même les ateliers des membres fondateurs au sein du centre de production et de diffusion en art contemporain L’Oreille coupée, le Lobe a traversé les années en conservant une personnalité forte coiffée d’une audace rafraîchissante. Malgré le défi que représentait alors l’exiguïté des lieux et du fait qu’il s’agissait d’une aire ouverte, où la création se faisait sans pudeur au grand jour, ce Lobe des premiers temps a vu se succéder de nombreuses propositions artistiques singulières et surprenantes. C’est donc sous l’impulsion des membres du collectif de L’Oreille coupée, c’est-à-dire Marie-Josée Beaubien, Édith Bergeron, Carl Bouchard, Claudine Cotton, Madeleine Doré et Gérald Ouellet ainsi que deux artistes associés, Daniel Jean et feu Brian Ashcroft, qu’ont jailli les bases de ce qui allait devenir cet espace hors-norme que nous connaissons. Un lieu littéralement au centre de la création puisque l’artiste partage et occupe l’espace de diffusion avec sa pratique, puisque l’œuvre émergente, l’œuvre en tant que processus est elle aussi ouverte aux autres membres de la communauté artistique et au grand public. Il faut croire que cette manière de faire répondait à un réel besoin, le Lobe étant devenu un cadre privilégié d’émulation pour sa communauté artistique, sa renommée ayant tôt fait de dépasser les « frontières » régionales. À la fois festif et généreux de sa personne, accueillant tour à tour artistes, amis, étudiants et visiteurs, offrant dès ses débuts des résidences de création, le centre à l’origine situé dans des locaux loués sur la rue Riverin à Chicoutimi a su se développer en permettant à une multitude de curieux de faire d’imprévisibles rencontres. Il fut indéniablement, dès le départ, le théâtre d’une belle effervescence inter-personnelle. Cette convivialité fut déterminante, se traduisant concrètement par un intérêt et une affluence d’un public de plus en plus large lors des nombreuses manifestations artistiques du Lobe. Puis, au fil des primes années, la composition du collectif est remaniée avec quelques départs et l’arrivée de Patrice Duchesne, Martin Dufrasne et de Natasha Gagné, souhaitant tous trois épouser cet espace de création, de diffusion et d’accueil. En 1997 une étape charnière advient, les six artistes de L’Oreille coupée décident de s’embarquer dans une aventure humaine plus vaste. Ils se joignent alors à six autres artistes (NBB: Éric Bachand, Guy Blackburn, Jacques Blanchet, Claude Lebeau, Sonia Robertson et Yves Tremblay), et mettent sur pied le projet TOUTTOUT, qui consistait à faire l’acquisition d’une ancienne école dans le dessein d’y installer un regroupement autogéré d’ateliers en art actuel. Les ateliers d’artistesTOUTTOUT emménagèrent tout d’abord dans un bâtiment situé sur la rue Nil-Tremblay dans le quartier Rivière-du-moulin de Chicoutimi. Pour le Lobe, il s’agissait en fait d’un premier changement majeur dans la topologie du lieu à habiter pour les expositions, ouvrant un champ de nouvelles possibilités. Couvrant à peine 200 pieds carrés dans ses premiers locaux, l’espace d’exposition en fut décuplé. De ce fait, le regroupement d’artistes cherchait à se sécuriser en se dotant d’un lieu de création privilégié, afin que les créateurs puissent enraciner leurs pratiques et prospérer, et ce de concert avec un milieu culturel régional de plus en plus organique et solidaire. Le Lobe a toujours mis un point d’honneur à accueillir les artistes en résidence de manière exemplaire et chaleureuse. » Malgré le fait qu’il ait opéré sans subventions pendant ses six premières années d’existence, puisant ses ressources à même la conviction des artistes de L’Oreille coupée, qui en assuraient l’ensemble des frais et charges, il s’agissait déjà d’un tout-inclus. d’artiste s’est considérablement enraciné dans le paysage, baigné d’échanges et d’influences résolument multidisciplinaires. Parce que l’artiste en résidence n’est pas seulement physiquement au cœur du centre, il est le cœur du Lobe. La métaphore n’est pas que spatiale, elle est aussi biologique, l’artiste faisant vivre le lieu à travers toute une circulation d’idées et de pratiques, lui fournissant à la fois sang neuf et oxygène. En 2008 le quinzième anniversaire du centre fut l’occasion d’une rétrospective intitulée SE_REVOIR où, fait rarissime dans le paysage culturel, quinze artistes ayant réalisé une résidence par le passé ont été invités à se réunir afin de revisiter leurs projets. Ce fut l’une des manifestations artistiques majeures du Saguenay-Lac-Saint-Jean, forçant même une prolongation de l’exposition et la tenue d’un deuxième vernissage. C’est dans ce contexte qu’en 1999 le Lobe reçut sa première subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec et qu’elle fut sans hésitation entièrement versée en frais d’exposition et en cachets pour les artistes en résidence. En 2005 l’excellence de ses programmations et de sa gestion a d’ailleurs été soulignée par le CALQ par une mention spéciale. Puis en 2010 le bâtiment de TOUTTOUT connut d’importants travaux. En plus d’un espace de travail et de diffusion ayant doublé sa surface, allégé de plusieurs coins et angles qui réduisaient auparavant la plasticité du lieu, un espace administratif s’est adjoint aux locaux du Lobe, permettant à l’équipe en place d’offrir un meilleur support aux artistes et de mieux desservir les visiteurs. Mais bien avant que cette reconnaissance ne lui fournisse plus d’indépendance et une meilleure capacité à couvrir l’ensemble des frais et responsabilités qui incombent à un centre de diffusion et d’accueil d’artistes en résidences, le Lobe fut pendant ses premières années une entreprise portée à échelle humaine, une affaire de cœur, de passion et d’entêtement. En plus du Lobe, TOUTTOUT rassemble aujourd’hui une quinzaine d’ateliers et de studios, une menuiserie collective, plus de vingt cinq artistes provenant d’horizons divers, une dizaine de travailleurs culturels ainsi que les bureaux de deux organismes très ancrés dans leur communauté et dans le rayonnement de la culture en région. Puis en 2000, les ateliers TOUTTOUT migrèrent. Ils s’installèrent tel que prévu dans une ancienne école sur la rue Bossé dans le quartier du Bassin à Chicoutimi, au centre du Croissant Culturel de Ville Saguenay. Transporté et transformé une fois de plus par cet environnement humain rêvé, tout près de la petite mais irréductible maison blanche, le centre d’artiste s’est considérablement enraciné dans le paysage, 2008 | SE_REVOIR ©Carl Bouchard 2008 | Emmanuel Galland CHIC ©Jean-Marc E. Roy PRATIQUES MÉTISSES Les mille visages du Lobe Création, médiation et diffusion, continuum entre le travail des artistes et le brouhaha des événements, entre l’art, la théorie et l’action, l’objet et la performance, le centre d’artistes le Lobe semble avoir plusieurs facettes. En poussant un peu la schématisation, on pourrait avancer que le Lobe se résume en trois « volets » qui se combinent et se renforcent en harmonie. Le premier de ces volets est consacré aux résidences de création. Il est de notoriété publique que, dans sa programmation régulière, le centre présente exclusivement la production d’artistes en résidence. Mais il faut de surcroît préciser que, afin que cette expérience puisse être vécue par les artistes à n’importe quel moment de leur parcours, les différents bassins ou générations de créateurs pourront profiter soit de la résidence artiste senior, de la résidence régulière, de la longue résidence d’été ou de la micro-résidence associée à l’Espace PLATE-FORME. Le deuxième implique quant à lui un fort penchant pour l’art performance, trait particulièrement saillant dans la personnalité protéiforme du Lobe. Cette orientation s’est au fil des ans traduite de plusieurs façons. Que ce soit par l’organisation de nombreux événements, workshops et soirées consacrées à la performance ou bien en offrant un cadre vivant et vivifiant pour des discussions ou conférences avec des personnalités de ce domaine. En dernier lieu, le rythme si particulier qui caractérise la vie du Lobe est en fait intimement lié aux moult événements spéciaux et spontanés ou plus réguliers mais néanmoins inattendus qui s’y déroulent. De la Fête de l’art aux expérimentations livrées sous la bannière LobeScène, en passant par des performances et vernissages qui font du bruit, les événements fédèrent une clientèle des plus variées, répondant à une diversité d’attentes et de curiosités. C’est donc cette forte propension à l’événementiel et aux tourbillons de foule qui constitue le troisième volet du caractère du Lobe. Néanmoins, le centre ayant été hôte, organisateur ou partenaire d’un grand nombre d’événements, ils ne pourront pas tous être énumérés. Seuls quelques-uns de ceux-ci se déroulant sur une base plus régulière serviront à exemplifier cette tendance. 2001 | BGL Profession: arbres de Noël ©Steven Ferlatte 2011 | Vincent Hinse Trachéo et autres déboulonages ©Jean-Marc E. Roy 2012 | Laetitia Gendre Le verbe VOIR ©Jean-Marc E. Roy 2009 | Chris Lloyd Dear PM ©Jean-Marc E. Roy ESPACE DE MUTATION Les résidences du Lobe À partir de 1996, année de son adhésion au Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ), le Lobe détaille son mandat, qui se concentrera désormais résolument sur la diffusion de projets créés en résidence. Cette orientation névralgique en fit l’un des premiers centres d’artistes québécois doté de cette particularité. Malgré le fait qu’entre ses murs cette pratique soit florissante, il est encore aujourd’hui l’un des rares lieux au Québec qui réserve l’ensemble de sa programmation régulière à des œuvres produites en résidences. Corollairement, en plus de soutenir et de diffuser les projets artistiques conçus au sein de ses résidences, le centre s’active de mille façons, témoignant sur toutes les tribunes de l’évolution de cette pratique. En respectant la philosophie du Lobe, à travers une certaine perte de repères, un processus de dé-territorialisation, la notion de résidence porte en elle-même comme un vertige, un re-questionnement constant. Sans compter cette valeur ajoutée, le fait que l’éloignement et la relative nordicité du centre en font un endroit idéal, un lieu suffisamment loin pour faciliter cet état de grâce et garantir la paix, le décrochage et le recul essentiel à un projet de recherche et de création in-situ. Par ailleurs, un enracinement réel dans l’espace d’exposition permet des transformations encore plus radicales de la configuration des lieux. À deux pas du Saguenay et du gigantisme de ses caps de roche, de ce fleuve noir comme le décrivait le poète Charles Gill il y a plus d’un siècle, le dépaysement est garanti. Via l’adaptation de l’artiste à un nouveau territoire, la résidence est aussi synonyme d’un caractère évolutif, d’une certaine prise de risque permettant de se rendre 2009 | Barbara Garant Ma vie échantillon ©Jean-Marc E. Roy ailleurs. Le chemin se fait en marchant. En marchant vers un espace à inventer. Comme il est mentionné dans les différents appels de dossiers du centre, les notions de contre-pratique et de projet casse-gueule sont inscrites dans le code génétique du Lobe, ils font partie en quelque sorte de son lexique de base. C’est en vertu de cela que, dans le choix des artistes pour les différentes résidences, le Lobe encourage la recherche, l’expérimentation, les pratiques innovantes, et plus particulièrement celles qui induisent une réflexion sur la place et les modes de présentation de l’art. Les projets comportant un réel potentiel de dévoiement ont conséquemment toujours été priorisés. Cette spécificité du centre a donné l’occasion à nombre d’artistes de s’auto-bousculer, de faire face à de nouveaux défis, mettant au monde des projets qu’ils n’auraient pas nécessairement réalisé dans leurs milieux respectifs ou qui ne s’inséraient a priori tout simplement pas dans leurs démarches. Ce qu’il faut au demeurant préciser sur le travail de ces artistes en résidence c’est qu’une myriade de disciplines sont impliquées, le Lobe s’étant toujours refusé au cloisonnement. Dans cette grande alchimie entre les champs disciplinaires on a pu découvrir des artistes travaillant la sculpture, l’installation, la peinture, les arts numériques, le théâtre, la poésie sonore, la performance et la vidéo, la bande-dessinée, l’art web ou bien la photographie, pour n’en nommer que quelques-uns. Résidence artiste sénior Comme il a été mentionné, les résidences du Lobe peuvent prendre plusieurs formes. La première de celles-ci, la Résidence artiste sénior, consiste en une invitation adressée à un praticien ayant marqué l’imaginaire de ses pairs et le paysage culturel québécois. Cette invitation est aussi en quelque sorte le témoignage du respect du Lobe pour le travail d’un artiste reconnu par ses pairs. Parce qu’au-delà des effets de mode et autres contingences, plusieurs artistes séniors éprouvent des conditions difficiles, ne bénéficiant pas, la plupart du temps, de la reconnaissance qu’ils mériteraient. À l’écoute des besoins des artistes en mi-carrière, offrant des espaces pour ceux de la relève, le Lobe n’en oublie pas pour autant tous les autres qui les ont précédés et qui ont ouvert un chemin en ayant des productions soutenues, parfois pendant des périodes s’échelonnant sur plusieurs décennies. La résidence artiste sénior a mené à plusieurs expositions hors-normes. 2010 | Mario Duchesneau Dévier ©Jean-Marc E. Roy Résidence régulière La Résidence régulière propose quant à elle aux artistes à mi-carrière un mois pour concrétiser un projet qui, en plus d’être présenté au public lors d’un vernissage festif ou d’une plus grande manifestation artistique, sera maintenu en place pendant plusieurs semaines. Chaque année, dans le grand air saguenéen, de nombreux artistes ont pu profiter de cette résidence, métamorphosant à chaque fois l’espace d’exposition. Les artistes investissent l’espace, concevant leurs projets directement en fonction de celuici. Dans cette optique la direction artistique du Lobe a toujours eu un penchant pour l’audace à géométrie variable, pour les transformations radicales. Univers clignotant, oscillant entre le musée, l’usine ou le squat, le centre est sans contredit un espace autre, une hétérotopie. Longue résidence d’été En partant de la considération que les artistes de la relève sont essentiels à la santé et au rafraichissement de la culture, la Longue résidence d’été offre chaque année à l’un d’eux une opportunité unique. D’une durée de trois mois, elle permet des conditions propices à l’élaboration et à la concrétisation d’un projet. L’artiste, à cet effet, dispose des lieux de la mi-mai à la mi-août, afin de terminer juste à temps pour que le vernissage soit offert à la curiosité du public à l’occasion de la rentrée culturelle automnale. Comme il est précisé avec audace et poésie dans l’appel de dossier pour cette plage de résidence, ce que l’on recherche avant tout c’est l’art qui bouscule ainsi que l’envergure et les prétentions qui s’incarnent. Espace PLATE-FORME 2010 | Carolane Gauthier Apolécie péladique ©Jean-Marc E. Roy Disponible pour les artistes en début de carrière, l’Espace PLATE-FORME a été créé à l’automne 2008 devant un besoin criant de lieux alternatifs de diffusion et à la demande de nombreux artistes. Il s’agit en fait d’une micro-résidence d’une dizaine de jours réservée aux membres du Lobe. Les œuvres intégrées dans le cadre de cette résidence sont pendant plus de deux mois en vitrine, l’espace étant situé directement en mezzanine à l’entrée du bâtiment. Grâce à son emplacement unique, cet espace permet de présenter des créations installatives exploitant un double point de vue, puisque les œuvres sont à la fois visibles de l’extérieur, à travers une grande baie vitrée, et de l’intérieur, enclavées dans un espace profond et surplombant. Cette dualité dans la perspective induit un rapport différent aux œuvres, amenant pour l’artiste un lot de complexités supplémentaires. Il lui faudra donc apprivoiser cet espace, apprendre à composer avec lui. Un espace qui est en fait un cadre appelant un défi de créativité. Parce que le fait d’installer une œuvre sur l’Espace PLATE-FORME oblige l’artiste à questionner le rapport de l’art à l’architecture. Bilan des résidences En plus d’allouer avec grand plaisir son espace de diffusion aux artistes, le Lobe va plus loin. Ce qu’il leur propose c’est ni plus ni moins qu’un accompagnement dans tous les autres aspects de leurs productions tels la recherche, la production, la présentation et la promotion. Au total, en près de vingt ans de résidence, c’est plus d’une centaine d’artistes provenant de la plupart des disciplines de l’art actuel qui a œuvré entre les murs caméléonesques du Lobe, résidant dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, partageant le quotidien de ses artistes et de ses habitants. Même lorsque les expositions sont démontées et les invités retournés vers des résidences plus permanentes, leurs traces persistent. Parce qu’ils ont su marquer l’imaginaire de publics variés, toucher des artistes, collaborer avec des gens d’ici, ouvrir de nouveaux territoires. 2009 | Louis Fortier Casse-Gueule ©Jean-Marc E. Roy DÉFIER L’IMAGINAIRE Le pôle nord de la performance 1 À l’écoute des besoins des artistes et de leurs pratiques, résolument ouvert à toutes les avenues et à tous les à venir de l’art, le centre apprécie plus que tout le bouleversement2. Cette quête ayant toujours été un tropisme déterminant dans la trajectoire du Lobe, le deuxième volet de son créneau repose sur ce domaine exaltant et riche de questionnements que constitue l’art performance. Depuis plusieurs années, le Lobe s’est en effet appliqué à intensifier la présence de l’art performance au Saguenay– Lac-Saint-Jean, jusqu’à en devenir le centre nerveux, l’attracteur étrange d’un nouveau territoire de diffusion de ce corps de pratiques, jusqu’à devenir, d’une certaine façon, son « pôle nord ». Que ce soit en recevant des artistes provenant de tous les courants de l’art performance, en organisant ou en étant l’hôte d’ateliers, le centre a aussi indubitablement participé au développement de zones d’échanges artistiques prometteuses dans le réseau de l’art actuel, de même qu’il a aidé à engendrer et à théoriser des questionnements sur les diverses problématiques qui s’y rapportent3. L’événement biennal Art Nomade: Rencontre internationale d’art performance4, présenté au Lobe en 2007 et en 2009, fut l’occasion de maillages nouveaux et d’une forte augmentation du rayonnement de la communauté artistique régionale dans ce domaine. Plusieurs artistes québécois ont pu à cette occasion confronter leurs pratiques avec des artistes de calibre international provenant de plusieurs continents. Le centre à d’autre part reçu au fil des ans beaucoup de performeurs invités pour les Rencontres internationales d’art performance5 . Paralèllement aux soirées de performance et aux activités satellites, plusieurs conférences ont par ailleurs été présentées au cours de ces rassemblements, permettant au public de mieux se familiariser avec les diverses notions de l’art performance. Encore une fois, de l’extérieur vers l’intérieur, les artistes des autres provinces et pays apportent des réflexions et perspectives nouvelles. Le contact avec l’altérité entraîne un inestimable métissage. 1 Le pôle nord de la performance est aussi le titre d’un texte de Jean-Marc E. Roy pour la revue Zone Occupée. Le Lobe. 4 Sous l’impulsion et le commissariat de Francis O’Shaughnnesy. 5 Événement annuel organisé par le centre d’artistes Le Lieu de Québec. 2 et 3 Source: 2000 | Claudie Gagnon Tableau vivant ©Steven Ferlatte 2009 | Art Nomade Patrice Duchesne ©Samuel Pinel-Roy 2009 | Art Nomade Elvira Santamaria ©Samuel Pinel-Roy L’Art en fête C’est l’artiste Robert Fillou qui d’une simple invocation créa en 1963 la Fête de l’art, décrétant que le 17 janvier serait le jour officiel idéal pour célébrer un tel évènement. Puisque les rassemblements festifs sont une des facettes les plus saillantes du Lobe, les programmations dignes d’un anniversaire qui y sont présentées chaque année défient l’imagination et sont très courues. Le centre se pare pour l’occasion de ses plus beaux atours et devient le théâtre d’une offre culturelle aussi dense que savoureuse et diversifiée. Il n’est pas rare d’y retrouver un ou deux vernissages suivis par plusieurs prestations des plus variées. Ces soirées sont aussi l’occasion pour les créateurs locaux de se rencontrer, de se mettre en vitrine et de partager l’intimité de leurs laboratoires. C’est aussi dans ce cadre qu’ont eu lieu en 2011 et en 2012 les expositions Feuilles Mobiles, un concept consistant en un impressionnant vernissage collectif où se côtoient une centaine d’œuvres réalisées par presque autant d’artistes de toutes les régions du Québec sur le support facile que représente la traditionnelle feuille mobile. En plus de présenter une diversité d’approches rarement vue, cette exposition permet d’obtenir un instantané des mouvances récentes en arts visuels. L’expérience Feuilles Mobiles, qui s’est avéré une réussite, fut mise sur pied à titre d’activité bénéfice. Par la mise en vente des œuvres, elle a marqué une relation d’échange et de support encore plus significative entre le Lobe, les artistes, le public, les organismes et la communauté des affaires et des élus municipaux. 2008 | SE_REVOIR ©Nicolas Lévesque L’ART EN MOUVEMENT Les événements du Lobe Expérience LOBESCÈNE Depuis quelques années, que ce soit à l’occasion de la Fête de l’art, d’activités ponctuelles ou lors d’évènements bénéfices, le Lobe initie sous la bannière LobeScène des soirées artistiques, électrisantes et originales. À ces occasions on a pu admirer de nombreux artistes œuvrant en équilibre sur cette fine frontière séparant les arts visuels des arts de la scène, des artistes n’ayant pas froid aux yeux, tous prêts à tonifier l’énergie des fêtards, prêts à les entraîner jusqu’au bout de la nuit et de l’extravagance. Les pratiques qu’on y retrouve oscillent entre la musique, la performance, les nouveaux média, ou bien entre la claquette, le chant insolite, la boucane, la lumière nouveau genre et bien d’autres encore plus inénarrables. Fenêtre sur des tendances n’ayant pas d’espace de diffusion, les expérimentations LobeScène reposent sur un souhait à peine caché que ces activités débouchent sur une hystérie collective6. Au final, ce qui est attendu des artistes, c’est qu’ils se commettent et se donnent littéralement en spectacle. Parce que la mission première de LobeScène est de donner l’occasion à ceux qui ont soif de nouveautés d’apprécier des nouvelles tendances en art et de les voir se déployer sous forme de savoureuses expérimentations multi-sensorielles. 6 Source: Le Lobe. 2010 | Stéphane Crête Esteban ©Samuel Pinel-Roy Créativité sous tension: IMPROVIDÉO Évènement de création vidéographique sous contraintes, les présentations d’IMPROVIDEO réunissent depuis plusieurs années publics et créateurs. Chacune des équipes de créateurs est composée de deux membres, un artiste issu de l’univers du cinéma ou de la vidéo et le second œuvrant dans un domaine artistique connexe. Chaque équipe reçoit pour l’occasion une enveloppe cachetée. À l’intérieur de celle-ci se trouve le détail de ce qu’ils auront à produire. Au menu : contraintes de thèmes, de styles, handicaps et durées déterminées des présentations. Ils disposent d’une journée pour y parvenir et pour présenter leurs créations spontanées et improvisées. À partir de ce réseau de contraintes, dans l’urgence, les équipes doivent créer et présenter plusieurs œuvres vidéo originales, spontanées et improvisées, le tout en une seule journée. La présentation des œuvres produites a immanquablement donné lieu à des soirées déstabilisantes, mais également énergiques et captivantes. Comme le soulignait le coordonateur artistique du centre et fondateur d’IMPROVIDÉO Jean-Marc E. Roy, « C’est une occasion de forcer des rencontres artistiques improbables où l’on sort des zones de confort de chacun pour créer des essais vidéographiques surprenants. ». En 2011, une édition spéciale d’IMPROVIDEO eut lieu à Arvida en partenariat avec le 38 e Congrès annuel d’architecture, de paysagisme et d’urbanité. Cette collaboration couronnée de succès a donné lieu à un échange exceptionnel entre ces corps professionnels et des artistes provenant de plusieurs disciplines. AUSSI ENTENDU AU LOBE Une Radio et des soirées conférences Le projet spécial intitulé duLobe fut initié en 2007 devant le constat que plusieurs artistes de la programmation travaillaient avec la matière sonore comme médium de création. Cette expérience inattendue permit à cinq artistes en résidence d’explorer les ondes radiophoniques en tant que nouvel espace de diffusion. Véhiculé sur les ondes FM et sur disque compact, les œuvres ainsi produites combinaient musique, bruit et poésie sonore. D’autre part, comme on le sait, les artistes du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont très actifs et présentent régulièrement leurs travaux, expositions, vidéos ou performances partout dans la province, au Canada et ailleurs. Les gens de la région n’ont pas nécessairement la chance de voir leurs actions ou œuvres. Pour pallier à ce déficit, sur un base régulière, le Lobe invite donc certains de ces artistes à présenter et témoigner de leurs projets créés ailleurs, ce qui donne immanquablement lieu à de fertiles discussions sur la production des artistes d’ici, permettant de ce fait à la communauté locale d’avoir un meilleur suivi sur le développement créatif de ces artistes qui lui sont chers. En 2011, le projet Top 5 7 fut par ailleurs l’occasion de renouveler la traditionnelle soirée conférence du Lobe. Sur le modèle de la projection d’une captation sur un plateau des points de vue de nombreux intervenants du milieu des arts. 7 Initié par Constanza Camelo Suarez et Maxime Bisson LES ARTISTES DU 1993 à 2003 Christine Axani, Brian Ashcroft, BGL, Ivan Binet, Julie Bacon, Marie-Josée Beaubien, Édith Bergeron, Guy Blackburn, Jacques Blanchet, Caroline Boileau, Carl Bouchard, Elmyna Bouchard, Stéphane Boulianne, Marie-Claude Bouthillier, Magali Bouteloup, Marcel Caron, José Miguel Casanova, Collectif Inter, Diane-Jocelyne Côté, Claudine Cotton, Sylvie Cotton, Nathalie Derome, Raphaëlle deGroot, Loly Darcel, Jean-Sébastien Denis, Marie-Suzanne Désilets, Marie-Josée Desrochers, Madeleine Doré, Julie Doucet, Patrice Duchesne, Martin Dufrasne, Matthieu Dumont, Rachel Echenberg, Les Fermières Obsédées, Natacha Gagné, Claudie Gagnon, Dominic Gagnon, Jean-Pierre Gauthier, Gaétane Godbout, Pierre Hamelin, Daniel Jean, Martin Joset, Sylvie Laliberté, Johanne Lamoureux, Marie Larivée, Jean-Denis Larouche, Patrice Loubier, Rémi Lavoie, Thérèse Mastroiacovo, Paryse Martin, Dany McDonald, Devora Neumark, Gérald Ouellet, Jean Pearson, Jean-François Prost, Danielle Renaud, Pascal Rondeau, Hélène Roy, Hélène Sarrazin, Nancy Simar, Denis Simard, Marie-Claude Smith, Ronald Thibert, Carl Trahan, Raynald Tremblay, Yves Tremblay, Donald Trépanier, Hélène Trottier 2003_2004_ Marie-Ève Aubé, Carl Bouchard, Claudine Cotton, Patrice Duchesne, Cindy Dumais, Sonia Robertson, Marie-Ange Thériault et Yves Tremblay (SC), Olivier Choinière (PR), Geneviève Crépeau (LA), Loly Darcel (PR), Mathilde Martel-Coutu et Marie-Josée Hardy (COL), Luce Meunier (PR), Julie Andrée T. (PR), Gusztav Uto et Helge Meyer (SP) 2004_2005_ Brigitte Archambault et Claudia Baltazar (PR), Éric Bachand (PR), Guy Blackburn, Carl Bouchard et Hélène Roy (SC), Collectif 3REG (COL), Funkenstein (LS), Geneviève & Matthieu (LS), Manuela Lalic (PR), Jacko Restikian (PR), Jérôme Ruby (PR) 2005_2006_ Martin Bureau (PR), Claudine Cotton, Martin Dufrasne et Jean-Jules Soucy (SC), Gennaro De Pasquale & Sébastien Lapointe (PR), Marilou Desbiens et Marie-Josée Hardy (COL), Marc Dulude (PR), Ensemble FI (LS), Sarah Febbraro et Jessie Levine (LS), Maryse Larivière (PR), Éric Létourneau (PR) 2006_2007_ Les Abdigradationnistes (LS), Alexis Bellavance (PR), Laval Bergeron (PR), Cédule40 / Sonia Boudreau, Julien Boily, Étienne Boulanger & Noémie Payant-Hébert, Patrice Duchesne, Ronald Thibert (SC), Hélène Coulombe (PR), Mathieu Latulippe (PR), Christian Leduc (PR), Les Patates impossibles (LS), Karen Spencer (PR) 2007_2008_ Francis Arguin, Stéphane Boulianne, Arti Grabowski et Jan Swidzinski, Terrance Houle, Paul Hurley, Sara Létourneau, Irma Optimist, Michelle Rhéaume, Ryan Sims, Tania St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier (AN), Thomas Bégin (PR), Carl Bouchard, Claude Bouchard, Jean-François Caron, Martin Marceau et Genevière Thérien (AU), Stéphane Boulianne, Claudine Cotton, Carol Courchesne, Jean-Marc Desgent, Cindy Dumais, Sébastien Harvey, Samuel Larouche-Cauchon, Dominic Lavoie, Dominic Leclerc, Joël Martel, Pierre-Olivier Néron-Tremblay, Guillaume Ouellet, Francis O’Shaughnnesy (IV), Karine Côté (PR), Nathalie Derome et Frank Martel (LS), Philippe Hamelin (PR), Les Lions du Rythme (LS), Lise Labrie (SR), Krista LL Muir, Phano et Martin Lemay (LS), Mononc’ Serge (LS), Boran Richard, Simon-Pier Lemelin et Yves Tremblay (SC), Stéfanie Tremblay (LRÉ) 2008_2009_ François Bégin, Stéphan Bernier, Vicky Côté, Philippe David Gagné, Philippe Hamelin, Jean-René Leblanc, Simon-Pier Lemelin, Sara Létourneau, Nicolas Lévesque, Nicolas Longpré, François Morin, Guillaume Ouellet, Marc-André Perrier, Olivier Rogers-Larouche (IV), Sophie Bélair-Clément (LRÉ), Guy Blackburn, Sylvie Cotton, Martin Dufrasne et Daniel Jean (SC), Guy Blackburn, Carl Bouchard, Stéphane Boulianne, Olivier Choinière,Sylvie Cotton, Raphaëlle De Groot, Gennaro De Pasquale & Sébastien Lapointe, Marie-Suzanne Désilets, Patrice Duchesne, Daniel Jean, Maryse Larivière, Jean-François Prost, Denis Simard et Julie-Andrée T. (SE), Sonia Boudreau (PF), Cindy Dumais & Mathieu Tardif (PR), Jean-François Caron, Guy Sioui-Durand, Barbara Garant, Dominic Lavoie et Joël Martel (AU), Dynamo Coleoptera et Pascal Beaulieu (LS), Emmanuel Galland (PR), Simon-Pier Lemelin (PF), Chris Lloyd (PR), Joël Martel, Phano & Les Patates impossibles (LS), L’Orchestre d’hommes- orchestres (LS), Guillaume Ouellet (PF), Vente de Feu, Noise Cobra & Da Pink Noize (LS) 2009_2010_ Chumpon Apisuk, Pascal Beaulieu, Alexis Bellavance, Nicolas Bernier, Jean-Pierre Bouchard, Étienne Boulanger, Constanza Camelo Suarez, Sylvie Cotton, Érick d’Orion, Carol Dallaire, Denis Bouchard & Janine Fortin, Patrice Duchesne, Bartolomé Ferrando, Monika Günther & Ruedi Schill, Sara Létourneau, Tanya Lukin Linklater, Francis O’Shaughnessy, Alain-Martin Richard, Sonia Robertson, Elvira Santamaria, Guillaume Thibert, Sylvie Tourangeau (AN), Éric Bachand, Alexis Bellavance, Éric Bourguignon, Claude Bérubé, Matthieu Dugal, Samuel Larouche-Cauchon, François Lemieux, Joël Martel, Guillaume Ouellet, Pascal Picard, Samuel Pinel-Roy, Boran Richard (IV), Nathalie Bachand, Carl Bouchard, Stéphane Boulianne, Christine Gauthier et Daniel Jean (AU), Bloodshot Bill (LS), John Boyle-Singfield (PF), Donzelle / Roxane Arseneault (LS), Esteban / Stéphane Crête (LS), La Famille Bédard (LS), Louis Fortier (PR), Barbara Garant (PF), Carolane Gauthier (PF), Le LAB / Pascal Beaulieu, Stéphane Boulianne, Pierre Dumont & Réal Gagnon, (LS), Patric Lacasse (PR), François Lemieux (LRÉ) 2010_2011_ Jean-Philippe Archibald, Claudia Chabot, Nicolas Lévesque, Guillaume Ouellet, Samuel Pinel-Roy, Éric Roussel et Alexandre Rufin (IV), Francis Arguin, Jason Arsenault, Marie-Ève Aubé, Alexis Bellavance, BGL, Maxime Bisson, Julien Boily, Carl Bouchard, Sonia Boudreau, Stéphane Boulianne, Dan Brault, Paul Brunet, Martin Bureau, Constanza Camelo Suarez, Jean-François Caron, Louis Champagne, Claudine Cotton, Sylvie Cotton, Marielle Couture, Stéphane Crête, Carol Dallaire, Gennaro De Pasquale, Pierre Demers, Jean-Marc Desgent, Marie-Suzanne Désilets, Julie Doucet, Patrice Duchesne, Émili Dufour, Cindy Dumais, Pierre Dumont, Louis Fortier, Barbara Garant, Geneviève & Matthieu, Alice Houde-Lavoie, Daniel Jean, Jérémi Mourand / Jacques BertrandJr., Simon Bossé, Éloi Deït & Marc Leduc, Lise Labrie, Patric Lacasse, Michaël LaChance, Michelle Lacombe, Rodolphe-Yves Lapointe, Maryse Larivière, Dario Larouche, Olivier Lavoie, Christian Leduc, Dany Lefrançois, Simon-Pier Lemelin, Laurence Lemieux, Chris Lloyd, Bruno Marceau, Lauréat Marois, Claude Martel, Joël Martel, Mathilde Martel-Coutu, Paryse Martin, Guillaume Ouellet, Rober Racine, Guylaine Rivard, Sonia Robertson, Jérôme Ruby, Denis Simard, Guy Sioui- Durand, Rafaël Sottolichio, Mathieu Tardif, Marie-Ange Thériault, Ronald Thibert, Stéfanie Tremblay, Yves Tremblay, Mathieu Valade (FM), Maxime Bisson, Claude Bouchard, Jean-François Caron, Christine Gauthier, Martin Guigère et Joël Martel (AU), Katnira Bello et Victor Sulser (SP), Maxime Bisson (LRÉ), Patrice Duchesne, Constanza Camelo-Suarez et Alexis Bellavance (WS), Mario Duchesneau (SR), Alice Houde-Lavoie (PF), Le LAB / François Gaudreault, Martin Lavertu & Pierre Tremblay-Thériault (LS), Bruno Marceau (PF), Dany Placard (LS), Jérôme Porsperger (PR), Bruno Rodéo (LS), Top 5 / Maxime Bisson, Michaël Blok, Carl Bouchard, Constanza Camelo Suarez, Carol Dallaire, Élaine Juteau, Patrice Leblanc, Anick Martel et Boran Richard (SC) 2011_2012_ Alfonso Arzapalo (COL), Sylvette Babin, Mathieu Beauséjour, Catherine Béchard & Sabin Hudon, Alexis Bélanger, Gwenaël Bélanger, Jessy Bilodeau, Maxime Bisson, Carl Bouchard, Claude Bouchard, Sonia Boudreau, John Boyle-Singfield, Alain Corneau, Vicky Côté, Sylvie Cotton, Marielle Couture, Carol Dallaire, Pierre Demers, Marilou Desbiens, Jean-Marc Desgent, Patrice Duchesne, Martin Dufrasne, Marc Dulude, Cindy Dumais, Martin Dupuis, Natasha Durand, Louis Fortier, AmélieLaurence Fortin, Emmanuel Galland, Laetitia Gendre, Andrée-Anne Giguère, Martin Giguère, Vincent Hinse, Alice Houde-Lavoie, Elaine Juteau, Guillaume Labrie, Lise Labrie, Xavier Labrie, Rodolphe-Yves Lapointe, Maryse Larivière, Samuel LaroucheCauchon, Nathalie Lavoie, Frédéric Lavoie, Christian Leduc, Laurence Lemieux, Véronique Lépine, Nicolas Lévesque, Bruno Marceau, Claude Martel, Paryse Martin, Keven Montembeault, Edouard Pretty, Rober Racine, Steven Renald, Boran Richard, Mélissa Santerre, Karen Spencer, Julie-Andrée T., Hélène Thériault, Mariane Tremblay, Stéfanie Tremblay, Yves Tremblay, Mathieu Valade (FM), Jessy Bilodeau (PF), Maxime Bisson, Sonia Boudreau, Barbara Garant, Steven Renald Guy Sioui-Durand et Jean-Pierre Vidal (AU), Carl Bouchard, Sylvie Cotton & Martin Dufrasne (PR), Étienne Boulanger, John Boyle-Singfield et Patrice Duchesne (COL), BYOB (HP), Cégep de Chicoutimi (COL), Laetitia Gendre (PR), Vincent Hinse (LRÉ), Elaine Juteau (PF), Martin Lavertu (PF), Carlos Maria, Nadia Granados et Juan Pablo Beltran Hilarion (SP), Richard Martel (WS) 2012_2013_ Stéphane Boulianne, Marielle Couture, Cindy Dumais, Max-Antoine Guérin et Daniel Jean (AU), Marc Gagnon (SR), Hugo Nadeau (PR), François Raymond (LRÉ), Stéfanie Tremblay et Mélissa Santerre (PF) ... Légende_ (AN) – Art Nomade (AU) – Auteurs (COL) – Collaboration (FM) – Feuilles Mobiles (HP) - Happening (IV) – Improvidéo (LA) – Lancement (LRÉ) – Longue Résidence d’Été (LS) – LobeScène (PF) – PLATE-FORME (PR) – Programmation Régulière (SC) – Soirée conférences (SE) – SE_REVOIR (SP) – Soirée performances (SR) – Sénior (WS) – Workshop Coordination_ Katherine Bouchard (1999-2004) Christine Gauthier (2004-2010) Jean-Marc E. Roy (2007-à ce jour) Kathy Boucher (2010-à ce jour) Agents de développement_ Véronique Gagné (2006) Guillaume Ouellet (2008-2009) Cathy Fortin (2010-2011) John Boyle-Singfield (2012) Conseil d’administration_ Passé_1993_2011 Marie-Josée Beaubien, Édith Bergeron, Carl Bouchard, Katherine Bouchard, Stéphane Boulianne, Constanza Camelo Suarez, DianeJocelyne Côté, Vicky Côté, Claudine Cotton, Madeleine Doré, Patrice Duchesne, Martin Dufrasne, Natacha Gagné, Barbara Garant, Christine Martel, Gérald Ouellet, James Partaik, Sonia Robertson, Jean-Marc E. Roy, Gilles Simard et Marie-Ange Thériault. Actuel_ Carl Bouchard – Président Constanza Camelo Suarez – Vice-présidente Caroline Fillion – Trésorière Nicolas Lévesque – Secrétaire Patrice Duchesne – Administrateur Comité publication_ Carl Bouchard Constanza Camelo Suarez ISBN 978-2-9807867-0-9 Tous droits réservés ©Le Lobe Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada, juillet 2012 Le centre d’artistes Le Lobe est soutenu par le Conseil des arts et lettres du Québec, le Conseil des arts Saguenay ainsi que par la Ville de Saguenay. Cette publication a été rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts et des Lettres du Québec (CALQ) et de ICLT (imprimeur).