Un cerf-volant qui soulève les passions

Transcription

Un cerf-volant qui soulève les passions
DOSSIER
Un cerf-volant qui soulève les passions
V
ous connaissez Youri Zoon? Ce nom ne vous dit rien? Il s’agit
d’un pro de la « PKRA World Tour »! Vous nagez toujours dans
le néant? C’est que le sport qu’il pratique est encore plutôt
méconnu : le kitesurfing. Pourtant, quelques téméraires le
pratiquent, ici, en Abitibi-Témiscamingue.
Nicolas Beaulé
sports de glisse comme la planche à neige, et cela m’a pris environ
une semaine pour bien maîtriser le tout », explique l’homme âgé de
26 ans. En été comme en hiver, le kitesurf se pratique sur les lacs. Il
n’y a que l’équipement qui varie. Par exemple, la planche n’est pas la
même pour l’eau et pour la neige. « En été, la voile est faite de tubes
gonflés, un peu comme des matelas soufflés de piscine, alors que l’hiver,
il s’agit d’une toile, car il y a moins de risques qu’elle s’endommage
par le froid. Moi, je n’en utilise qu’une pour les deux saisons », spécifie
l’originaire d’Amos. Peu importe la saison, le but recherché est le
même : se donner des doses d’adrénaline! C’est la barre « bipower »,
agissant un peu comme une pédale à gaz, qui gère la vitesse et la
hauteur des sauts. Plus on tire la barre vers soi, plus le saut est haut,
plus l’adrénaline est élevée. « Les sauts peuvent atteindre jusqu’à vingt
pieds », affirme le père de deux enfants.
Si, au départ, ils étaient une dizaine de pionniers provenant d’Amos à
pratiquer le kitesurf, ils sont maintenant plus nombreux à s’adonner à ce
sport. « Aujourd’hui, ce sont des groupes de plus de vingt personnes à
Amos, à Rouyn-Noranda et à Val-d’Or qui font du kitesurf », mentionne
Christophe Gagnon Beaudoin. Lorsqu’on lui demande quels sont les
beaux endroits pour faire du kitesurfing, il répond : « Tous les endroits
bordés par la mer des Caraïbes! » Ce qu’il faut savoir, c’est qu’outre un
bon vent, il faut idéalement une plage sur laquelle il y a environ six à
dix pouces d’eau, et ce, sur de grandes distances. C’est ce qu’offrent les
lagons des pays du sud. C’est dans ces coins paradisiaques que les pros
s’entraînent et, quand on est mordu de ce sport comme Christophe,
on n’hésite pas une seconde à aller en profiter. « Je suis allé à Cuba
(Cayo Coco), là-bas, c’est le paradis du kitesurf et c’est dans mes projets
d’y retourner bientôt! », s’exclame le passionné.
Est-ce qu’il y a un endroit en Abitibi-Témiscamingue qui est un
incontournable? « En région, c’est à Sullivan qu’il y a la plus belle plage
pour faire du kitesurf », spécifie Christophe Gagnon Beaudoin. C’est
un sport spectaculaire qui compte plus de 175 000 adeptes à travers
le monde. Le kitesurf gagne en popularité, il était à un cheveu de faire
partie des disciplines des Jeux olympiques d’été de Rio de Janeiro en
2016. Parions qu’il y aura davantage de gens qui s’adonneront à ce
sport dans les prochaines années. Alors, la prochaine fois que vous
entendrez parler du PKRA World Tour ou encore de Youri Zoon, vous
saurez de quel sport on vous parle!
Christophe Gagnon Beaudoin est un adepte du kitesurf (surf
cerf - volant). C’est son oncle, un passionné de planche à voile, qui le
lui a fait découvrir. C’était en 2006, il était alors âgé d’à peine 15 ans. Le
kitesurf, c’est une planche que l’on fixe aux pieds, ainsi qu’un harnais
qu’on enfile. À ce harnais est attachée une énorme voile qui s’étend
dans le ciel comme un parachute. L’objectif? Se laisser glisser sur l’eau
et profiter de la force des vents pour s’envoler quelques secondes
dans les airs. « Originalement, le kitesurf se pratique sur l’eau, il a
été inventé pour que ce soit plus facile de sortir de l’eau (vent de
quinze nœuds) qu’avec la planche à voile (vent de vingt nœuds) »,
précise Christophe Gagnon Beaudoin. Heureusement, pour les gens
qui habitent les régions plus nordiques, le kitesurf se pratique aussi
l’hiver! « J’ai commencé à faire du kitesurf l’hiver. Je pratiquais déjà des
10 COUVERT BORÉAL été 2014

Documents pareils

Article de presse du DFC

Article de presse du DFC vainqueur de la 9ème coupe d’Europe junior de Saint-Pierre la mer (Narbonne), alors que 10 nations étaient représentées. Après avoir débuté ce sport en 2006 en Polynésie avec Gérald FOURNIER l’ami ...

Plus en détail