I ly eut un silence qui s`étendit très loin, jusqu`au fond des ruelles

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I ly eut un silence qui s`étendit très loin, jusqu`au fond des ruelles
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AGENDA
Mercredi 20, jeudi 21, vendredi 22 février à partir de 15 h (salle d'exposition), Ateliers «
Pavés ».
Pour les 40 ans de « Mai 1968 », la médiathèque s'est associée à un collectif informel, mené par Zazü, comprenant des particuliers, des associations... Zazu, dont l'œuvre s'ouvre à la
réalisation collective, propose la réalisation d'une « barricade d'expression... »
Pour la réalisation et la préparation de cette œuvre collective, la médiathèque propose de
rencontrer l'artiste, lors d'ateliers « pavés », gratuits et ouverts à tous, à la médiathèque.
Il s'agit de fabriquer des pavés, et de les personnaliser (peinture, graffiti, slogan, petites
phrases....). Ces pavés seront utilisés lors d'événements qui seront organisés à Tours, La
Riche et dans l'agglomération tourangelle du 10 au 22 mai 2008.
NB : les ateliers sont ouverts aux enfants, à partir de 7 ans, accompagnés.
Mercredi 27 février à 20 h à la médiathèque de la Riche, "Parole politique et médias".
Rencontre et discussions autour de "Politique chronique, une campagne de presse", un film
de Yvan Petit et Xavier Selva, France, production Sans Canal Fixe, 2002-2007, 118'
Débat avec Marie-Paule Memy, Louis Maurin, journalistes, Yvan Petit, Xavier Selva, réalisateurs.
Renseignements : 02.47.76.60.80. <http://mediatheque.ville-lariche.fr/>
FEVRIER
2008
n°27
supplément papier de l’émission diffusée tous les mercredis de 19h à
20h sur radio béton 93.6 et sur www.radiobeton.com. rediffusion tous
I
l y eut un silence qui s’étendit très loin, jusqu’au fond des ruelles
boueuses. Le vent s’était arrêté de souffler. La misère du monde
était au bout de son destin ».
LE MEPRIS DES PAUVRES
Rédaction : Marianne Ménager, Eric Sionneau, Zazu.
Assistance technique: Jean-Michel Surget
Diffusion : Jean-Luc Thouraine.
Le canard est à votre disposition à Tours au Donald’s pub, Buck Mulligan’s, Serpent
volant, Barrio de la Quinta Luna, Le Bergerac , Au Petit Soleil, Shamrock, le Café, Le
Temps des rois, le Boatman (anciennement l’atelier BD), le Sherlock Homes, les Frères Berthom, le Mc Cool’s, Les Studios ainsi qu’au Café des Arts à Amboise.
Vous pouvez nous écrire à « Demain Le Grand Soir » Radio Béton
90, Maginot 37100 Tours ou sur [email protected]
N’hésitez pas, si vous avez des infos à faire passer à l’antenne.
Vous pouvez également recevoir le canard chez vous en nous envoyant une
enveloppe timbrée libellée à vos noms et adresse, nous soutenir en envoyant des
ramettes de papier.
POUR NOUS RETROUVER EN LIGNE : DES DOSSIERS,
DES VIDEOS, DES EMISSIONS, DE LA MUSIQUE, ETC…
http://www.demainlegrandsoir.org
Nouveauté : vous pouvez nous demander les autocollants (gratuits) de l’émission.
Nous remercions : le groupe de Liaison des Anarcho-syndicalistes, le collectif contre la venue
du Pape à Tours, SUD-PTT, le groupe Eugène Bizeau des Libres Penseurs de Touraine qui
nous ont soutenus.
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Imprimerie SUD PTT 36-37. Tirage : 500 exemplaires.
L
a loi pour le logement opposable vient d’être mise en application et une commission
départementale vient de tenir sa première réunion.
Composée de représentants de la préfecture, des mairies, des associations, les pouvoirs
de cette commission seront bien relatifs. Loin de pouvoir mettre en place les mesures
d’urgence qui s’imposent, cette commission classera les demandes et fera donc un sorte
de doublon de ce qui existe déjà au niveau, par exemple, des diverses commissions d’attributions.
Avec comme arrière plan, une manœuvre à peine cachée pour ne pas appliquer la loi de
réquisition des logements, prévue par le pouvoir gaulliste, au lendemain de la seconde
guerre mondiale…
Mais les gaullistes ne sont pas à une contradiction près. A Saint Cyr sur Loire, on construit des logements…
A deux pas de la mairie, sur l’emplacement d’uns ancien stade d’athlétisme, les jets
d’eaux d’agréments sont déjà en place et des constructions luxueuses commencent à ce
dessiner. Un ensemble immobilier de prestige voit le jour dans cette commune, sous
l’égide de Philippe Briand, le maire UMP actuel de la commune.
Ce jeune loup, riche (une des plus grosses fortunes du département), spécialiste des opérations immobilières, est dans son élément. Saint Cyr sur Loire brille par son absence de
constructions de logements sociaux… Par contre, il n’a rien contre la venue de riches
résidents dans sa commune. Il le prouve depuis de longues années de par sa politique de
développement immobilier de la commune. Il laisse le social de l’autre côté de La Loire,
à son ami de longue date, Jean Germain.
Les rôles sont ainsi bien répartis… Dans un monde où l’argent coule à flot… Mais toujours dans les mêmes poches…
E.S.
2 DANS L’AIR...
C’EST
On m’a dit que tes choses ne valaient pas grand chose
Qu’elles passent en un instant et
qu’elles fanent les roses
On raconte que tu fais d’notre vie
un fardeau
Que t’as pas peur d’nous faire des
bébés dans le dos
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que, tu jouissais encore
C’est quelqu’un qui m’a dit
Que, tu jouissais encore
On va droit dans l’décor
On me dit que mesquin, tu te moques bien de nous
Que tu ne donnes rien, que tu nous
enlèves tout
Paraît que t’as mal au cœur seulement les lendemains
D’G8 à la vodka qui finissent sur
les genoux
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que, tu jouissais encore
C’est quelqu’un qui m’a dit
Que, tu jouissais encore
On va droit dans l’décor
On va droit dans l’décor
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Mais qui est-ce qui m’a dit que toujours tu jouissais ?
Lagardère, Bolloré ou Cécilia Bruni
Un de ceux qui festoient toujours à
tes côtés,
La bourse à leur portée, qui n’ manquent pas d’appétit…
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que, tu jouissais encore
Me l’a-t-on vraiment dit
Que, tu jouissais encore
J’fréquente pas les condors
On m’a dit que tes choses ne valaient pas grand chose
Qu’elles passent en un instant et
qu’elles fanent les roses
On raconte que tu n’es qu’un triste
bricolo
Que pour casser les burnes t’as pas
besoin d’marteau
Pourtant quelqu’un m’a dit
Que, tu jouissais encore
C’est quelqu’un qui m’a dit
Que, tu jouissais encore
On va droit dans l’décor
M.M.
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SOIGNER SANS SOIN
I
l y a des actualités dont on parle beaucoup. Soit qu’elles soient sur le devant de la scène
médiatique, soit que les faits divers, via la presse également, nous en rappellent en permanence l’existence…
Et puis, il y a des lois, des faits, des pans entiers de notre société passés sous silence. Et,
quand l’éclairage médiatique arrive dessus, c’est toujours au travers du prisme déformant
d’un exemple grossier, caricatural…
De là à penser que cette information unilatérale serve plus à « écraser » un secteur, plutôt
qu’à en éclairer toutes les données, il n’y a qu’un pas. Un pas qui fut franchi, mardi soir, lors
d’un débat autour du livre de Philippe Clément « Bienvenue à l’hôpital psychiatrique »réunissant le secteur psychiatrique. Infirmiers, psychanalystes, association d’aide aux
schizophrènes,…..tous dénoncent la déshumanisation du service hospitalier et particulièrement celui du secteur psychiatrique. Une déshumanisation qui n’est pas sans séquelles sur le
psychisme des patients.
Les causes de cette « froideur » ambiante, dans laquelle tout le monde se perd, tant les soignés que les soignants, sont, outre une obligation de rentabilité, une volonté de « casser »
l’homme, « casser » l’humain au nom du contrôle, du tout sécuritaire, de la mondialisation.
C’est en tout cas le désarroi et le sentiment d’impuissance face à ce géant informel, qui semblaient parfois dominer dans les témoignages intimes.
Ce débat à l’initiative de SUD Santé Sociaux, avait pour but, de parler, de partager ses souffrances dans un secteur qui doit y répondre en permanence, comme un miroir, mais aussi, de
s’interroger sur les moyens de sensibilisation à ce sujet.
De nombreuses actions ont été menées auprès du ministère de la santé. Mais les appels auprès de Madame Bachelot sont restés lettres mortes.
A l’heure ou Monsieur Sarkosy tente de créer un amalgame entre « maladie mentale et délinquance », « schizophrénie et hors-la-loi », les professionnels sont plus que soucieux du
devenir du secteur, de leurs métiers et des patients eux-mêmes.
Vers quels services vont se retourner les malades et les familles de malades si celui-ci est en
danger ?
Chacun a en tête le spectre d’une psychiatrie au service du pouvoir…..de la politique du
moment…
Il fut une époque, où la psychiatrie était alimentée par des chercheurs, des docteurs, et même
des philosophes. « L’homme » et son histoire, individuelle, était au cœur de la thérapie.
Les dérives actuelles tentent de nous orienter vers l’unique voie de la génétique…..et son
corollaire : la molécule miracle qui calmerait les « enragés » et redonnerait vie aux
« apathiques »…….(et qui rapporte !)
En attendant, certains cours de la connaissance de l’homme ont été supprimés à l’université….Nos futurs médecins ne parleront-ils plus à nos âmes, qu’au travers d’une référence
moléculaire ?
Je vous souhaite de ne plus déprimer à l’avenir……………..ZAZÜ
A lire : « La raison pharmaceutique » de Clément Lakov (éditions : les empêcheurs de tourner en rond)
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3 SENS DES AFFAIRES...
Le
12 millions de personnes ont un revenu mensuel inférieur à 843
euros par mois en France.
Parallèlement, le salaire du citoyen Bernard (PDG de Carrefour)
représente 3873 fois/an celui d’une de ses caissières à 30h par semaine.
L’intérim à augmenté de 130 % en 10 ans, le nombre de CDD de
60 %. Celui des CDI…
de 2 %....
Le Produit Intérieur Brut
se porte lui comme un
charme…
Les politicards nous disent que les caisses sont
vides mais visiblement,
comme à leur habitudes,
ils nous mentent pas
mal…
L’argent coule à flot
chez les possédants…
En 25 ans, les hauts revenus se sont détachés
de plus en plus des autres catégories de la population sur de nombreux aspects des modes
de vie.
L’accroissement continue des inégalités dans
ce pays n’est pas le fruit
du hasard ou de la fatalité…
Il est la résultante directe des politiques menées par les divers gouvernements, de
droite comme de gauche, qui ses sont succédés aux affaires…
Et question « affaires », ils savent de quoi ils causent !
E.S.
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DILEMME
P
eut-on être, le jour, un des principaux militants d’un syndicat de lutte (la CGT) au CENTRE
DE TRI de Sorigny et se battre contre la remise en cause des 35 heures, de nos retraites, du
contrat de travail, de notre sécurité sociale, la baisse de notre pouvoir d’achat et le soir, être un des
principaux soutiens de Donnedieu de Vabres, candidat UMP à la mairie de Tours, un des principaux responsables nationaux de cette formation politique qui nous impose cette politique réactionnaire, qui remet en cause l’ensemble des droits que nos aînés syndicalistes avaient durement acquis ?
C’est pourtant la triste réalité du moment qui vient d’être confirmée dans un article de la NR du 16
janvier dernier.
Alors qu’en penser ? Cas de schizophrénie aigue de ce militant syndical, incohérence mentale,
problème de repérage politique ?
On savait que lors des dernières présidentielles, 34 % des sympathisant(e)s CGT avaient voté
UMP ou FN. De là à ce que leurs militants s’y mettent, on crie au fou !
Suite à cette annonce, une vague d’indignation a secoué le personnel du centre de tri et les militants CGT et la NR nous apprenait dans son édition du 19 janvier dernier que, finalement, le militant CGT pro Donnedieu, Gilles Genty, prenait de la distance avec son chouchou...
Fin de la séance ?
E.S.
PS : De mieux en mieux : Dans la NR du 22 janvier 2007, il se fait appeler le « Besancenot de
Tours Nord ». Question : A-t-on enfin atteint le fond ?
7 NAINS ET PAS 1 CONTE DE FEE
O
n s’était familiarisé avec les turpitudes de nos politiciens, leurs frasques, leurs discours relevant de l’intoxication verbale.
On croyait avoir tout vu, tout entendu, avoir atteint les sommets de l’arrogance, l’Himalaya de la
subversion. On savait sur quels sentiers battus ils nous entraînaient, tapis comme des loups derrière
un flan. Mais on ne s’attendait pas à rencontrer, à l’orée du périphérique… sept nains…
Sept organisations syndicales et patronales ratifiant un accord bassement bardé de chevrotines sur
la « modernisation du marché du travail ». On songeait à trois au pire, à celles qui détiennent le
capital, l’arme fatale…mais sept, ça signifie que les quatre autres s’appellent toutes… « Simplet ».
CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC, en ont oublié leur genèse : défendre les intérêts des salariés. Elles
avalisent la « flexisécurité », néologisme on ne peut plus opaque, sauvage, sémantiquement incohérent et aisément traduisible par « précarité pour tous ». Elles s’affichent, blanches comme neige,
en déclarant qu’elles ont « pris leurs responsabilités » (lesquelles ?), se félicitent de « cet acte I des
relations sociales nouvelle formule » (laquelle ?), jugent l’accord « globalement équilibré » (en
quoi ?).
Elles ont toutes volontairement et voracement embrassé la pomme empoisonnée qu’on leur tendait, signé notre saignée.
Nous, on galère déjà dans ce monde du travail. Avec leurs duperies et trahisons, ce sera bientôt nos
dimanches, nos nuits, nos vacances qu’on devra sacrifier. Evolution ? Modernisation ?
Pas besoin de figure de style : ça s’appelle tout simplement de l’esclavage… « moderne ».
Tout ce qu’on leur souhaite à ces O.S., dévoreuses de fruits végétatifs véreux, c’est d’attraper une
ultime colique, avec les raisons de la colère.
M.M
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C
ERREUR SUR LE CENTRE D’APPEL
e 24 janvier, à l’appel des organisations syndicales CGT, FO, FSU, UNSA, CFDT,
CFTC et SOLIDAIRES, 4000 personnes environ se sont massées dans les rues de
Tours pour défendre les salaires et le pouvoir d’achat.
La manif n’était pas ridicule.
Comme bien souvent, le cortège a terminé sa marche place Jean Jaurès. Comme bien souvent, il s’est vite disloqué et pourtant …
Même La Nouvelle République avait alimenté ses pages toute la semaine précédente, du
conflit qui opposait les salariés de Téléperformance, richissime société spécialisée dans le
marketing téléphonique et leur direction. Des salariés qui, à plein temps, en 2008, ne gagnent pas un SMIC.
Place Jean Jaurès, un porte-voix a invité avec insistance, tous les manifestants à poursuivre
la route sur quelques centaines de mètres pour soutenir et rejoindre les grévistes de cette
société jusqu’à leur lieu de travail afin de décanter la situation.
Résultat : 70 salariés du centre d’appel se sont placés en tête de cortège, 200 personnes de
l’union syndicale SOLIDAIRES 37 ont suivi, une poignée de Cégétistes et quelques personnes isolées se sont jointes à la foule et trois drapeaux CFTC ont flottés jusqu’au site
de négociation.
On s’est retourné à plusieurs reprises. Derrière nous, quelques 3600 personnes, retranchées derrières les banderoles, admiraient… leurs pompes…ou leur nombril… ou le grand
manitou du déroulement de la manif.
Oui, on a pivoté, parce qu’on ne parvenait pas à « ingérer » que 90% de cette importante
masse populaire, majoritairement syndiquée, n’allait remuer une oreille alors que les employés de Téléperformance entamaient leur neuvième jour de grève pour des revendications non seulement légitimes mais légales, plus que légales : vitales. Elle avait de quoi
surprendre cette « Solidaritéléperformance »…
Ceci dit, il y a toujours une explication rationnelle.
Il était déjà plus de 13 heures, l’heure du déjeuner. On ne démissionne probablement pas à
l’appel de l’horloge biologique. Et puis pas de chance…La direction de Téléperformance
a annoncé des négociations pour 16 heures… l’heure du goûter. On ne peut véritablement
pas se soustraire à la panse, à l’appel du centre abdominal, au « Téléperfore ventre »…
faut comprendre…
Comprendre qu’en attendant, il y a des gens qui travaillent pour une misère, qui souffrent,
qui espéraient beaucoup de ce rassemblement et qui n’ont d’autre choix que d’aller manger tous les jours aux Restos du cœur… avec leurs enfants… Pourvu qu’ils soient rebelles !
M..M
P.S : La solidarité a été à l’ordre du jour sur ce conflit. 3655 euro ont é té récoltés lors de
la manif du 24 janvier, du meeting de Ségolène Royal et du barnum installé samedi 26,
place Jean Jaurès. S’y ajoute 4228 euro provenant des divers syndicats SUD/
SOLIDAIRES et des militant(e)s de ces syndicats…
La CFDT et la CFTC (parties prenantes du conflit et largement financées par diverses
sources) n’ont rien données...
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