Le chrétien néo-apostolique dans la société – 2e

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Le chrétien néo-apostolique dans la société – 2e
Église néo-apostolique internationale
Le chrétien néo-apostolique dans
la société – 2e partie
La première partie de notre dissertation était consacrée aux questions de savoir
quelle est la relation du chrétien néo-apostolique à l’État et à la société, et quel en
est le fondement. La conception chrétienne du monde se répercute sur l’attitude
du chrétien et de l’Église vis-à-vis de l’État et de ses règlements : tel est le sujet
de cette deuxième partie.
Accomplissement des devoirs et conception chrétienne du monde
Les engagements religieux, sociaux et professionnels impliquent, pour l’être humain,
diverses nécessités d’action. Pour le chrétien, l’accomplissement de ces devoirs se fonde
sur sa foi en Dieu. L’imposition de devoirs et l’exigence de leur accomplissement sont des
caractéristiques essentielles de la loi mosaïque. La Nouvelle Alliance n’exonère pas, elle
non plus, l’homme de certains devoirs ; leur accomplissement est compris comme étant
l’expression de son adhésion à l’Évangile.
Les Dix commandements fournissent des repères pour l’accomplissement des devoirs.
Ainsi par exemple peut-on déduire du quatrième commandement que les parents sont
responsables de leurs enfants et que ceux-ci leur doivent respect et reconnaissance.
L’enjeu principal est l’exigence du respect et de l’acceptation de l’autorité de Dieu et de
celle des hommes. Le troisième commandement donne aussi des indications au sujet du
comportement à adopter au quotidien. Il commande premièrement la sanctification du
jour de repos et précise ce qu’il convient de faire au quotidien : « Tu travailleras six jours,
et tu feras tout ton ouvrage » (Exode 20 : 9). Par conséquent, le chrétien a pour devoir de
remplir consciencieusement ses tâches quotidiennes pour contribuer de la sorte au bien
de la société. Chacun est ainsi coresponsable de l’intérêt commun.
La position de l’Église néo-apostolique dans la société
Dans le cadre de ses possibilités et de sa mission, l’Église, en qualité d’institution, promeut
l’intérêt commun ; elle le fait aussi parce qu’elle se considère comme faisant partie
intégrante de la société. Dans cette mesure, elle intercède pour la paix dans le monde,
appelle à la réconciliation et exhorte au pardon. Elle rejette toute forme de violence.
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Les chrétiens néo-apostoliques s’impliquent dans la vie publique. Par principe, l’Église
n’exerce aucune influence sur les opinions et activités politiques de ses membres. Elle ne
considère pas l’ingérence dans des conflits politiques et sociaux comme relevant de sa
mission immédiate.
Son rapport à l’État
L’Église néo-apostolique attache de l’importance à l’entretien de relations ouvertes et
constructives avec les gouvernements, les autorités et les confessions religieuses ; elle se
considère comme faisant partie intégrante de la société.
L’Église néo-apostolique se conforme, dans son action, aux lois des pays où elle est
présente, en tenant compte de ce qui est écrit en Romains 13 : 1 sqq. L’Église remplit les
devoirs imposés par les lois et les prescriptions des différents pays et s’attend, en contrepartie, à être respectée dans sa position de représentante des normes chrétiennes.
L’Église demande à ses membres d’observer les lois et de remplir les devoirs civiques
propres à leur pays, dans la mesure où ils sont compatibles avec les commandements
divins. Dans ce contexte, ce qui est rapporté en Actes 4 au sujet de Pierre et de Jean
peut servir de repère d’orientation : Après qu’on leur avait interdit d’enseigner au nom de
Jésus, ils ont jugé leur devoir d’obéissance envers Dieu supérieur à celui envers les
autorités de l’État : « Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu »
(Actes 4 : 18-19). Par la suite, ils se sont justifiés devant le sanhédrin en disant : « Il faut
obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5 : 29). À l’évidence, le chrétien est soumis
par principe à l’autorité de l’État qui, quant à elle, est subordonnée aux lois divines. Il peut,
par conséquent, exister une tension entre les lois terrestres et les lois divines. Il appartient
dès lors à l’individu de choisir, en toute responsabilité, si, en alléguant de ses convictions
religieuses, il s’oppose à un règlement prescrit qui contrevient aux lois divines. Bien
évidemment, il est aussi du devoir de l’Église de soutenir l’individu dans ses choix.
L’engagement social
L’Église néo-apostolique est tenue de respecter l’Évangile et les règles de l’éthique
chrétienne. Elle considère que son devoir réside notamment dans la « mise en pratique
de l’amour du prochain » envers quiconque, sans considération du sexe, de l’âge, de la
couleur de peau, de la nationalité ni de la religion. Dans la limite de ses possibilités, elle
vient ainsi en aide à des gens confrontés à des situations difficiles, grâce à l’engagement
bénévole de nombreux membres des communautés ou encore en apportant une aide
matérielle.
Dans le cadre des possibilités, l’Église planifie, favorise et soutient des projets caritatifs
contribuant au bien public, des institutions ainsi que des actions d’aide dans le monde
entier, et elle travaille aussi en collaboration avec d’autres organisations d’aide.
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