Arpa n°3d

N°3 - mars 2010
A quelques jours de la fin de mon mandat, je voulais vous remercier chaleureusement de la confiance
et du soutien que vous m’avez témoignés tout au long de ces années. Dans de telles conditions, ce fut
un honneur et un plaisir que de vous représenter.
Certains me reprochent de n’avoir pas assez communiqué. C’est vrai, ceci est mon troisième et dernier
bulletin, mais tout au long de ce mandat, j’ai travaillé main dans la main avec mon ami Bernard
Pédamon qui a la plume et le verbe beaucoup plus faciles que moi. Nous avons donc échangé en
permanence et c’est lui qui a naturellement assuré la transmission des informations. Avec brio, vous
en conviendrez...
L’actionnariat pilote reste important. Nous sommes, collectivement, l’un des premiers actionnaires
privés du groupe Air France-KLM, après des fonds américains. Ceci donne aux pilotes la possibilité de
peser de manière importante sur les choix opérés par nos dirigeants. Une chance unique dans le
monde du transport aérien.
Ces élections au poste d’administrateur d’AF-KLM sont donc essentielles pour notre avenir, surtout en
cette période de crise. Il s’agit de ne pas se tromper, de ne pas céder aux chants des sirènes, aux
discours démagogiques.
Les professions de foi des différents candidats sont les seuls éléments dont vous disposez pour juger
de leur motivation et de leur compétence.
Alors, non Monsieur Facchetti, les Conseils d’administration ne sont pas des tribunes de Comité
Central d’Entreprise et le représentant des pilotes actionnaires, s’il a le devoir de s’exprimer, ne parle
pas en levant le poing mais en essayant de convaincre et d’alerter.
A titre d’exemple, tu ignores apparemment que toutes les grandes compagnies aériennes se couvrent
contre trois types de risques : le risque de change, le risque de taux d’intérêt et le risque carburant. Et
que ce dernier, certes coûteux aujourd’hui, a rapporté au Groupe plus de 2 milliards d’euros dans les
5 années précédentes, que le bilan est donc très largement positif et qu’il le restera. Ces affaires-là sont
sérieuses et il n’y a pas de place pour les approximations et les jugements caricaturaux.
Non Monsieur Auguin, ton expérience syndicale passée ne te donne aucune légitimité à ce poste.
Surtout après avoir refusé de soumettre ta candidature à la primaire du syndicat dont tu as été le
Président, dont tu es encore membre pour te présenter sous une autre bannière.
Un autre exemple croustillant concerne les plans de départ volontaires. Que l’on soit pour ou contre
les 60 ans, il y a une incohérence extraordinaire à se battre comme l’ont fait JP. Facchetti et P. Auguin
quand ils étaient en charge des affaires au SNPL pour un déplafonnement brutal, non négocié, sans
compensation aucune et pour exiger ensuite un plan de départs volontaires !
Puisque « gérer c’est prévoir », il aurait été bon qu’ils soient un peu plus prudents et surtout beaucoup
plus prévoyants au regard de la crise qui arrivait.
Enfin, face au candidat du SNPL France Alpa il me semble que trouver trois candidats UNPL relève tout
simplement de la manipulation électorale. Où est le message de responsabilité et de sérieux soi-disant
véhiculé par ces hommes ? Pourquoi cette organisation ne soutient-elle pas le meilleur des trois
candidats ?
La ficelle est un peu trop grosse pour que vous vous laissiez abuser : l’objectif n’est que de disperser
les voix et empêcher ainsi une majorité de se constituer. C’est en réalité une manœuvre politicienne,
un luxe que les pilotes ne peuvent s’offrir en ce moment.
Je ne peux donc que vous conseiller de voter pour Bernard dont les compétences, sur les questions
économiques et financières, ne vous auront pas échappé.
Ses « lettres », d’une incontestable qualité et l’expérience qu’il a acquise au cours de son mandat
précédent, sont des gages de crédibilité que nul autre candidat ne peut revendiquer.
Pour moi, il n’y a aucun doute possible, Bernard Pédamon est le seul candidat à la hauteur des
responsabilités qui incombent à votre futur représentant au conseil d’administration AF-KLM.
Soutenez-le, il le mérite, vous le méritez.
Encore une fois, merci à toutes et à tous, très sincèrement, pour votre amical soutien.
Je vais reprendre mon activité de 100% pour exercer encore un peu moins d’une année le plus beau
métier du monde et attendre l’année prochaine une retraite bien méritée que je prendrai à 60 ans.
Bons vols à toutes et à tous.
Didier Le Chaton