Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar

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Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar
Centre de Ressources
des Arts Actuels de Madagascar
Architeck : du Rap hardcore
Le mercredi 11 mai est à marquer d’une pierre blanche pour le groupe Archi-teck. Leur
showcase au CRAAM a été le début d’une longue série d’événements pour fêter ses dix
ans d’existence.
A la fois un groupe et un label de production, Archi-teck œuvre depuis dix ans à
la promotion de la culture Hip hop malagasy. Nombreux sont les artistes qui
ont bénéficié du label comme One Lio, Agrad et le groupe Aora, qui ont
maintenant leur notoriété dans le domaine musical malagasy. « C’est d’ailleurs
la raison d’être d’Archi-teck. Nous essayons de promouvoir les jeunes talents
qui s’orientent vers l’éducation de la masse car le rap, plus qu’une musique, est
une question d’engagement », confie K.Sad, le fondateur du label en 2006.
Dirigé spécialement vers le genre « contestataire », que ce soit « conscient » ou
« engagé », les groupes membres du label mettent en avant leur point de vue
concernant le secteur social et politique du pays. Parmi les ceux, Revoltart, KJB,
Nashya et le groupe éponyme qui s’est formé plus tard en 2012.
Un style hardcore…
Oui c’est bien cela, du hardcore. « On peut dire qu’il s’agit d’un rap lourd, axé
sur la puissance du rythme ». La plupart des productions du label Archi-teck
est conçu avec des logiciels de musique (Reasons, Hip Hop Ejay, Fruty
Loops…), et se distingue par un travail minutieux des extraits de sons pour
aboutir à un instrumental parfaitement adapté à leur flow. Des textes engagés
à travers un discours de militantisme, sans détour, parfois choquants mais qui
décrivent réellement l’environnement au quotidien des Malgaches. « Ce sont
des paroles puissantes destinées à conscientiser la société face aux
changements nécessaires et à la prise de responsabilité de chacun pour une
amélioration de nos conditions de vie. Certes, on ne cesse de rabâcher cela à
tout va, mais il faut se rendre compte que si la situation ne change pas jusqu’à
présent c’est qu’il y a une raison ». On peut remarquer à travers le label,
l’effort d’élaborer des textes à partir de la langue malgache grammaticalement
correcte, ou du moins presque ! Leurs morceaux comme « Ny marina tsy mba
rap » (la vérité n’est pas dans le rap), « Mi-vouvouz’elah » (Révolte-toi !), «
Ampy ho ahy ny fahasoavany » (Sa grâce me suffit) ou encore « Fanahy
Tenaina » (littéralement âme que l’on porte au quotidien, phonétiquement cela
se traduit par espoir) ont marqué la scène underground.
Les temps forts…
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2006/ Analamaitso / «Tolo-tanana».
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2007 / Arena Antanimena / «Underground show line».
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2008 / Jardin d’Ambohijatovo / «Faites du Hip hop».
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2008 / LTP alarobia / « Jeunesse de l’Océan indien ».
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2009 / Mahamasina / « Festival des cultures urbaines».
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2011 / Alliance française d’Antananarivo / « Tafa haintsohaintso ».
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2012 / Ambohipo / « Ambohipo one ».
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2013/ La city ivandry / « Herinandron’ny kolontsaina »
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2013/ Kudeta / : « 10e anniversaire RDJ ».
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2014 / Jao’s pub Ambohipo / « Hevitra sy Hetsika ».
Archi-teck fait partie de ceux que l’on invite régulièrement lors des débats
concernant la contestation ou l’engagement dans le rap. C’était le cas lors de la
célébration de l’anniversaire de l’indépendance de Madagascar sur la chaîne
télévisée RTA ou encore dans un débat de l’émission ATOMIK TV en 2012. Du
rap engagé,apparemment, cela existe !
La suite de la programmation :
http://www.craam.mg/cms/article/35/1059
source : www.craam.mg :