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64ÈME MOSTRA DE VENISE PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO SIXTEEN FILMS présente UN FILM RÉALISÉ PAR KEN LOACH ÉCRIT PAR PAUL LAVERTY PRODUIT PAR REBECCA O’BRIEN AVEC KIERSTON WAREING JULIET ELLIS LESLAW ZUREK DURÉE : 1H33 SORTIE LE 2 JANVIER 2008 DISTRIBUTION PRESSE Diaphana Distribution Jérôme Jouneaux, Isabelle Duvoisin 155 rue du Faubourg Saint-Antoine & Matthieu Rey 75011 Paris 6 rue d’Aumale – 75009 Paris Tél : 01 53 46 66 66 Tél : 01 53 20 01 20 Dossier de presse et photos téléchargeables sur www.diaphana.fr Synopsis Angie n’a peut-être pas fait d’études, mais elle est jeune, énergique et ambitieuse. Elle a connu des moments difficiles, mais cette fois, elle est bien décidée à avoir sa part du gâteau. Avec sa colocataire Rose, Angie monte un cabinet de recrutement. Elle évolue désormais dans le monde nébuleux des agences pour l’emploi, des contremaîtres et des ouvriers immigrés, au cœur du miracle économique anglo-saxon. L’histoire de « IT’S A FREE WORLD ! » PAR PAUL LAVERTY, SCÉNARISTE « En parlant aux gens dans les hangars, les dépôts et les supermarchés, il devenait évident que le travail temporaire était au cœur de l’énorme métamorphose que connaît actuellement le monde du travail. Cependant une tendance, aussi profonde soit-elle, ne suffit pas à faire une bonne histoire. Malgré le soin que j’avais mis à élaborer mes personnages, tout a volé en éclats un beau jour, lorsque Angie a fait son apparition dans mon imagination. J’étais attiré par son énergie, son ambition et sa vulnérabilité. Dans mon esprit, elle était pleine de contradictions et c’est excitant de se lancer dans l’écriture d’une histoire sans réellement savoir où va vous entraîner le personnage principal. Et puis Ken Loach m’a encouragé à suivre mon intuition. Angie pouvait être abominablement égoïste, mais ce trait de caractère était tempéré par une impétuosité, une générosité. Quelque part, elle était en prise avec notre époque. Suivre Angie avait aussi d’autres répercussions d’ampleur : cela signifiait que j’allais raconter l’histoire de son point de vue à elle et non de celui des centaines et des centaines d’ouvriers étrangers qui viennent au Royaume-Uni. Où situer l’histoire d’Angie était une autre décision à prendre. Etant donné le désespoir de tous ces gens qui fuient la guerre ou le chômage et veulent à tout prix trouver du travail en Europe, il y a tout un monde de contremaîtres, de chefs d’équipe, de mafias impliqués dans la contrebande humaine. Certaines des histoires que l’on m’a racontées sont au-delà de l’incroyable. Au moment où j’écris ces lignes, un immigrant chinois doit payer 25 000 dollars pour être introduit en fraude en Grande-Bretagne. Il lui faudra des années et des années pour rembourser. Les possibilités d’histoires étaient nombreuses, mais je suppose que nous étions davantage intéressés par quelque chose qui se rapproche plus de la « norme » que par ces extrêmes. Le monde d’Angie est une sorte de zone frontière, elle passe « légèrement » dans l’illégalité, à la différence du monde violent des contremaîtres et des chefs d’équipe, de la violence physique des gangsters purs et durs. Mais cette version « légère » possède sa propre violence, que je trouve plus insidieuse parce que plus répandue et plus tolérée – ou du moins plus ignorée. J’ai rencontré des ouvriers qui ont été escroqués et jetés à la rue – au sens littéral. Certains avaient travaillé sur un site, puis sur un autre, et un autre encore, et n’avaient jamais été payés. D’autres avaient été abusés : ils avaient travaillé dans des fermes pour un salaire de misère, bien inférieur au salaire minimum. D’autres encore avaient réchappé de blessures graves, et racontaient comment ils avaient failli connaître un sort terrible… Certaines de ces histoires étaient réellement tragiques dans un monde où les limites de la responsabilité n’existent plus depuis longtemps. Un jeune Polonais a été coupé littéralement en deux avec une machine à enrouler les câbles. Un ouvrier portugais sans équipement de protection, qui dormait à l’arrière d’un camion, est tombé en élaguant un arbre et s’est cassé le dos. D’autres travaillent pendant des heures interminables, en prenant de gros risques. J’ai parlé à un journaliste d’investigation qui m’a raconté l’histoire d’un homme mort d’avoir trop travaillé, épuisé par des horaires en trois-huit continuels. Son travail consistait à apposer des logos d’entreprises sur des boîtes, parfois pendant 24 heures d’affilée. Si nous avions montré cela, on nous aurait accusés d’exagération. Après mes discussions avec un grand nombre d’ouvriers, j’ai eu la curieuse sensation que 150 ans de syndicalisme et de progrès social s’étaient brusquement évanouis en fumée. Cette histoire aurait pu se dérouler dans n’importe quelle grande ville du Royaume-Uni, ou même d’Europe de l’Ouest, mais Londres a quelque chose de spécial. Son ampleur et sa mixité sont spectaculaires. Il était sans doute plus facile d’imaginer comment les liens qui relient les gens dans une petite communauté se brisent dans l’anonymat d’une mégapole. Combien de fois avons-nous entendu des politiciens et des économistes parler du « miracle anglo-saxon » ? Newsweek a récemment publié un rapport sur les avantages de la main-d’œuvre moins chère et plus disciplinée d’Europe de l’Est, et il est vrai que les « success stories » sont nombreuses. Oui, il y a une croissance de l’économie, mais combien d’hommes et de femmes sont brisés ? Personne ne regarde jamais sous les pierres, personne ne se penche sur les individus que recouvrent ces statistiques abstraites. Mais peut-être est-ce possible pour un film, à une petite échelle, et j’ai pensé que le nôtre pourrait avoir une résonance spéciale si nous le situions à Londres. Angie vit dans un monde totalement différent de celui de son père. Depuis dix ans, elle est passée sans arrêt d’un job à un autre, et elle commence à avoir peur de vieillir et de devenir pauvre, ce qui se comprend aisément. Elle est déterminée à ne pas finir comme son père. Il y a chez elle une franchise brutale que je ne peux m’empêcher d’admirer. Lorsque son amie Rose l’accuse de vivre sur le dos des ouvriers étrangers, elle le reconnaît, mais elle ajoute : « Nous le faisons tous. » Et elle a raison… Il faut beaucoup de personnes comme Angie pour lubrifier la longue chaîne complexe de sous-traitance et de sous-sous-traitance qui nous permet d’acheter notre sandwich fraîchement préparé, notre poulet surgelé ou notre barquette de fraises. Une main-d’œuvre invisible, exploitée, est impliquée dans chacun des aspects de notre vie. Peut-être avons-nous besoin du culot des Angies de ce monde pour faire le sale boulot à notre place et garder hors de notre vue les détails sordides de ce qui se passe dans les entrepôts, aux abords des grandes villes… » NOTES DE PRODUCTION Ken Loach s’attache toujours à dépeindre avec réalisme et sans concession la société britannique mais aussi et surtout la classe ouvrière. Après avoir évoqué le conflit anglo-irlandais des années vingt dans LE VENT SE LEVE, il aborde à présent avec IT’S A FREE WORLD ! le sujet des ouvriers immigrés en Angleterre : « L’origine de cette histoire remonte au documentaire que j’avais réalisé dans les années 90, THE FLICKERING FLAME, sur les dockers de Liverpool qui luttaient pour leur emploi. La disparition de la sécurité de l’emploi des travailleurs et l’augmentation du nombre d’agences de recrutement sont des éléments très significatifs sur lesquels on ne communique pas. C’est pourtant un fait explicite de la manière dont la vie des gens a changé, et aussi le résultat d’une décision politique, qui peut être remise en question. Mais il n’y a pas d’opposition là-dessus : le New Labour comme les Tories ou les Libéraux, tous sont pour le marché. Ils sont tous d’accord, c’est cela qu’ils veulent. Cela s’appelle la modernisation, et c’est presque considéré comme une chose naturelle. Ce que je crois, moi, c’est que cela se produit parce que c’est l’intérêt d’une seule classe, et que l’on nous trompe en nous amenant à penser que c’est de cette manière que l’on doit vivre. Ce n’est pas vrai. BREAD AND ROSES évoquait les immigrés mexicains à Los Angeles, et JUST A KISS les immigrés de la deuxième génération en Grande-Bretagne. THE NAVIGATORS parlait quant à lui d’un groupe d’ouvriers du rail luttant contre la privatisation. Le scandale de l’exploitation des travailleurs immigrés en Grande-Bretagne est plus fort que jamais. Ce glissement dans la manière dont on fait travailler les immigrés, l’existence qu’ils mènent, ce qui les pousse à venir chez nous… Toutes ces routes convergeaient vers ce nouveau film, IT’S A FREE WORLD ! Bien sûr, nous avons pensé aux histoires qui surgissent régulièrement dans les journaux, comme les ramasseurs de coque clandestins d’origine chinoise qui ont péri noyés dans la baie de Morecambe en 2004. Ces histoires réapparaissent régulièrement au fil des ans. Mais cette fois, nous avons pensé qu’il serait intéressant de se pencher sur l’attitude et l’état d’esprit des gens qui sont de l’autre côté, les exploiteurs. Faire un film sur les exploités aurait été trop prévisible. Nous avons choisi de situer notre histoire à Londres parce que c’est là que bat le cœur du capital britannique. Cette question est au cœur du système économique et ce qui est intéressant, c’est l’hypocrisie avec laquelle elle est ordinairement traitée. D’une part, les gens disent que l’économie ne pourrait pas survivre sans la main-d’œuvre de base, sans les clandestins. Et de l’autre, la droite prétend les expulser pour le bien du pays. C’est d’une hypocrisie absolue. Le scandale de l’exploitation des ouvriers est bien connu. Ce film n’est pas une révélation, il ne prétend pas dénoncer de nouveaux faits mais plutôt défier cette « sagesse » prédominante qui voudrait qu’un esprit d’entreprise sans pitié soit la seule manière pour la société de se développer ; que tout soit une question de contrats, de compétition, qu’on ne raisonne qu’en termes d’économie orientée vers l’acquisition de marchés. Je refuse l’idée que c’est ainsi que nous devons vivre. Cela aboutit à l’exploitation. Cela engendre des monstres. » Le contexte Des centaines de milliers d’immigrants sont venus en Grande-Bretagne depuis l’élargissement de l’Union européenne en 2004. Beaucoup ont prospéré. Ils apportent leur pierre à l’édifice, leur écot au Trésor public britannique. Mais ceux qui n’ont aucune qualification et ne parlent pas anglais, sont devenus une nouvelle sorte de masse laborieuse. Ils sont arrivés en espérant un salaire raisonnable, et en croyant travailler à plein temps. Au lieu de ça, ils se sont retrouvés ouvriers temporaires, ignorant chaque matin s’ils vont travailler ou non ce jour-là, et souvent liés à leur employeur par les dettes et les circonstances. La Grande-Bretagne est ravie de les avoir : ils font le travail que les Britanniques refusent (1). Les employeurs savent que l’économie pâtirait sans ces immigrés, et souvent, ceux-ci sont préférés aux Britanniques, particulièrement dans l’agriculture, l’hôtellerie et la restauration (2). On les préfère parce que les immigrés sont généralement plus qualifiés (3) et qu’ils offrent souvent une plus grande flexibilité (4). La flexibilité est un bel euphémisme. Si certains travailleurs immigrés ne souhaitent effectivement pas être liés par des contrats de longue durée, le plus souvent la flexibilité est synonyme d’une force de travail qui peut être engagée, congédiée, maltraitée et sous-payée en toute impunité. Certains travaillent illégalement. Mais c’est l’une des grandes ironies du système : les caractéristiques d’une économie libérée – les agences de recrutement, l’externalisation et l’intérim, de longues chaînes de sous-traitants – encouragent toutes le travail forcé, le trafic du travail et l’immigration clandestine. Des papiers sont perdus, et finalement cela convient très bien à tout le monde. Ce n’est pas une coïncidence si, dans le système actuel, les employés sont punis uniquement pour des manquements administratifs. Si le gouvernement britannique voulait vraiment combattre l’exploitation, les employeurs seraient d’abord condamnés pour la façon dont ils exploitent les immigrés. Quelles mesures le gouvernement prend-il ? Dans le cadre de l’Accord de Warwick 2004, le Parti travailliste s’engageait à proposer une loi pour protéger les travailleurs intérimaires, au cas où l’Union Européenne échouerait à atteindre un consensus sur une directive européenne. Il est à présent évident qu’un tel consensus est très improbable – en partie à cause du désir de certains gouvernements européens de conserver la flexibilité de leur marché du travail. Le 30 janvier 2007, un projet de loi, le Temporary Agency Workers (Prevention of Less Favourable Treatment Bill), a été proposé par Paul Farrelly, le député travailliste de Newcastle-under-Lyme. Il cherchait à donner aux travailleurs temporaires les mêmes droits que les employés à plein temps sur des questions clés comme les salaires de base, la maladie et les congés payés. Les syndicats du Royaume-Uni croyaient que ce projet de loi s’accorderait à l’Accord de Warwick du Parti travailliste. Mais il n’a pas pu connaître de deuxième lecture le 2 mars, par « manque de temps parlementaire ». De toute évidence, certaines institutions sont plus flexibles que d’autres » (1) Une étude à Londres du Queen Mary College indique que les immigrés constituent 90 % des travailleurs les moins payés dans les entreprises de nettoyage, l’industrie hôtelière, l’entretien du domicile, et la transformation des aliments. (2) Home Office, 2006 (3) Dans son étude à Londres, l’institut Evans et al (2005) a trouvé que 49 % des travailleurs immigrés sous-payés ont obtenu une qualification supérieure avant de venir au Royaume-Uni. (4) Home Office, 2006 SOURCES Anderson B et al (2006), Fair enough? Central and East European Migrants in Low Wage Employment in the UK, COMPAS www.compas.ox.ac.uk Anderson B and Rogaly B (2005), Forced Labour and Migration to the UK, COMPAS and Trades Union Congress www.tuc.org.uk Clark N, ‘The Labour Market, Workers’ Rights and Migration’ JCWI Bulletin, JCWI (Joint Council for the Welfare of Immigrants), Printemps 2005 Evans Y et al (2005), Making the City Work: Low Paid Employment in London, Queen Mary University London, www.geog.qmul.ac.uk Düvell F and Jordan B (2002), The Immigrants’ Perspective: Migration Patterns, Migration Strategies and Identities in the UK, University of Exeter Home Office (2006), Employers’ Use of Migrant Labour LES PERSONNAGES Angie Ken Loach : « Nous voulions que les deux femmes, Angie et Rose, soient des personnages auxquels le public puisse s’identifier. Si vous présentez quelqu’un de trop extrême, le public le rejette. Il faut amener progressivement le spectateur à penser que les décisions du personnage sont raisonnables, que s’il ne les prend pas, quelqu’un d’autre le fera… Il faut que le spectateur se dise qu’Angie est dans un marché et qu’elle doit se montrer aussi compétitive que les autres, résolue et impitoyable… Le personnage doit vous amener dans sa logique. Et au final, vous réalisez combien cette logique est horrible. C’est pour cela que Paul Laverty a imaginé Angie. Elle incarne bien l’esprit de l’époque. Elle pourrait très bien être élue « femme d’affaires de l’année » dans quelque temps… Angie a une petite trentaine. Elle a un fils, Jamie. Energique, c’est quelqu’un d’attirant qui vient d’une famille ouvrière fière et respectable. Elle n’a jamais vraiment su exploiter ses talents, et sur le plan privé, elle a connu probablement plusieurs déceptions amoureuses. Ambitieuse, elle a le sentiment qu’elle peut arriver à faire quelque chose si elle s’y consacre vraiment. Elle a atteint un stade dans sa vie où si elle ne tente pas quelque chose maintenant, elle se retrouvera à près de quarante ans sans avoir rien vu venir, elle aura perdu sa jeunesse et n’aura rien fait. Je crois qu’elle a le sentiment d’être actuellement au sommet de sa beauté et de sa forme. Elle est un produit de la contre-révolution Thatcher qui a mis la priorité sur les affaires, le don d’entreprendre et qui a encensé l’idée de se faire « une place au soleil » en jouant des coudes. Angie est quelqu’un d’agréable à fréquenter mais dont on ne voudrait pas vraiment comme amie proche. Cela se comprend à la façon dont les hommes la traitent. On la remarque ; si elle vous accompagnait dans n’importe quel club, elle serait l’attraction principale. Mais vous n’auriez sans doute pas envie de passer une semaine avec elle. Il fallait qu’Angie soit capable d’exister dans un monde masculin d’argent et de compétition, tout en étant aussi, même si elle n’emploie jamais ce mot, une féministe. Je crois qu’elle est un pur produit de son époque. Le film ne porte pas de jugement sur elle, il juge le système dans lequel elle s’épanouit. » Trouver l’actrice qui jouerait Angie était essentiel. Après quatre mois d’auditions, de rappels, de sessions d’improvisation et de bouts d’essai, c’est finalement Kierston Wareing qui a été choisie. Agée de 31 ans, elle est originaire de Leigh-on-Sea dans l’Essex et a suivi la formation du Lee Strasberg Theatre and Film Institute à New York pendant trois ans, de 1997 à 2000. Kierston Wareing : « Angie est très ambitieuse et elle a du cran. Mieux vaut ne pas s’opposer à elle. Elle veut le meilleur pour son fils et ne laissera rien se mettre en travers de son chemin. Elle a connu suffisamment de sales moments dans sa vie et elle ne se laissera plus faire. Je ne crois pas que le public l’aimera d’emblée, mais certains verront sans doute chez elle ce que moi, j’y ai vu. Si vous la croisez dans la rue, elle peut paraître fermée et autoritaire, mais je crois qu’au fond, c’est quelqu’un de gentil. Elle a de mauvais moments, c’est vrai - on le voit dans le film. Dans ses relations, elle utilise les hommes quand elle en a besoin – exactement comme font les hommes avec les femmes. Mais je crois qu’elle est avide de beaucoup de choses et qu’elle ne s’arrêtera pas. Elle devient extravertie et ambitieuse. C’est là qu’on commence à ne plus l’aimer du tout. De plus en plus agressive, elle sait de mieux en mieux ce qu’elle veut, et ne fait plus du tout attention aux gens qui l’entourent.» Pour l’actrice, se voir confier le rôle a revêtu une signification très importante : « J’étais en train d’étudier pour devenir secrétaire juridique, parce que j’étais sur le point d’abandonner le métier d’actrice, même si c’est ma vraie passion. Pour être honnête, cela fait dix ans que je me bagarre pour exister. Tant de fois, j’ai été sur le point d’être choisie, nous n’étions plus que deux ou trois, et puis ça n’a pas marché… Je m’étais dit que si cette fois cela ne se faisait pas, je laissais tomber. Et puis mon agent m’a appelée et d’une voix bouleversée, m’a annoncé que j’avais le rôle. Je n’ai même pas crié de joie, j’étais sous le choc. Et je lui ai demandé si c’était vraiment sûr… » A propos du choix de son interprète, Ken Loach explique : « La directrice de casting et moi-même avons vu plusieurs centaines de personnes sur une période de trois ou quatre mois. Nous avons vu Kierston Wareing six ou sept fois, et chaque fois, elle s’est révélée brillante, toujours intéressante, amusante, racée et surprenante. C’est en plus quelqu’un d’extrêmement agréable, ce qui aide quand vous êtes amené à travailler très étroitement avec cette personne. Nous cherchions une comédienne qui ait la capacité d’apparaître non seulement sympathique, mais aussi impitoyable. Il fallait qu’elle soit dure, qu’elle ne fasse pas de sentiment. Kierston réussit très bien à faire passer cela dans ses yeux. J’ai tendance à aller vers des gens que l’industrie du cinéma n’a pas encore exploités. J’aime les comédiens qui ont encore un peu de mystère… ceux qui ne s’inscrivent pas dans le modèle facile et vide qu’utilise si souvent la télévision. » Rose Juliet Ellis, interprète du personnage de Rose, a appris son métier à l’Arden Theatre School de Manchester où elle a vécu pendant dix ans avant de s’installer à Londres. « Rose est la plus calme du duo. C’est l’une de ces filles qui sont venues à Londres dans l’espoir de faire des études d’art, mais elle finit par travailler dans un centre d’appels téléphoniques… Peut-être a-t-elle encore l’espoir d’une vie meilleure, mais elle n’arrive pas à se sortir de cette existence morne et terne. Rose est quelqu’un de technique, de logique. Elle est aussi très prudente, et elle veut que tout soit fait comme il faut. Angie va être le catalyseur du changement. C’est l’énergie d’Angie qui déclenche tout et entraîne Rose. Au fond d’elle-même, elle doute peut-être, mais Angie la persuade de tenter l’aventure. » Karol Karol, immigré polonais, est interprété par Leslaw Zurek, 27 ans, devenu acteur à cause de son ex-petite amie. Il faisait des études d’économie à Cracovie, elle des études de théâtre. L’année suivant la fin de ses études, elle a quitté Leslaw pour un comédien. Leslaw Zurek raconte : « J’ai voulu lui montrer que ce n’était pas si difficile d’être acteur… De toute façon, l’économie ne m’intéressait pas ! » Leslaw Zurek a donc appris le métier de comédien pendant quatre ans à Cracovie avant d’être choisi pour tourner IT’S A FREE WORLD ! : « Je pense que Ken Loach cherchait quelqu’un qui avait la même sorte d’expérience que le personnage. Il m’a juste dit que ce personnage était moi et qu’il fallait que je sois moi-même. » Karol est un immigrant polonais qui se retrouve pris entre les agences de recrutement et les demandeurs d’emploi. Selon Leslaw Zurek, « Karol voit un peu cela comme une aventure, il n’est pas désespéré… J’ai moi-même connu ce genre de mauvais traitements quand j’ai travaillé six mois aux Etats-Unis, dans un programme « work and travel ». Vous payez une agence en Pologne qui vous envoie aux Etats-Unis. Vous travaillez pendant deux mois et pendant le troisième vous voyagez et dépensez ainsi ce que vous avez gagné… Nous étions dans un motel, à cinq dans une chambre. Quand j’ai travaillé en Californie, à Palm Springs, c’était vraiment pénible. C’était l’été, il faisait très chaud et mon superviseur était un Mexicain de 16 ans qui nous criait dessus et nous traitait comme des moins que rien. Au bout de trois jours, je suis parti pour San Diego. Beaucoup de gens sans emploi avaient payé pour ce programme mais l’agence polonaise n’avait pas trouvé de travail pour eux. Quand elle avait un contrat pour 20 personnes, elle offrait le poste à 200 personnes… Ça en faisait 180 qui n’avaient pas de job tout en ayant payé l’agence. Evidemment, les billets d’avion n’étaient pas modifiables et ils devaient attendre plusieurs semaines pour rentrer en Pologne. Certains qui n’avaient pas assez d’argent pour vivre, ont été obligés d’aller à l’hôpital donner leur sang. C’était leur principale source de revenus. » Geoff Agé de 61 ans, Colin Caughlin a été choisi pour jouer Geoff, le père d’Angie : « Je suis la quatrième génération de dockers de ma famille et je suis membre du syndicat Transport and General Workers Union. Mais en raisons de problèmes de santé, je suis en semi-retraite. » Ken Loach a découvert Caughlin par le biais de plusieurs contacts à Liverpool. Caughlin explique : « Il y a de ça quelques années, les dockers de Liverpool ont connu de gros problèmes, il y a eu une grande grève et Ken Loach avait fait un documentaire sur eux. L’un de mes copains là-bas m’a appelé l’automne dernier et il m’a dit que Loach faisait ce film à Londres et qu’il cherchait des gens qui avaient « de l’expérience en la matière ». C’est un filou, ce Loach – il nous a fait croire que le film serait sur les docks dans les années 80. Quand je le lui ai reproché, il m’a dit : « si je t’en avais dit davantage, je ne crois pas que tu serais venu. » Il n’avait pas tort ! Et je ne regrette pas un instant d’être resté ! » Le père d’Angie est d’une autre époque. Produit d’une ère politique et économique différente, il offre un contraste absolu avec sa fille. LE TOURNAGE Kierston Wareing : « Je n’avais que peu de détails sur le profil de mon personnage. La première fois que j’ai pu lire le scénario, j’étais dans l’avion vers la Pologne. Nous commencions à tourner le lendemain. J’ai essayé de ne pas paniquer. Puis le premier jour de tournage est arrivé, et je me suis lancée. C’était une scène de recrutement d’ouvriers polonais. J’étais là, à ma table, en train de me dire que ça n’aurait pas pu être pire…. Mais pour être honnête, la première appréhension passée, c’était la meilleure façon de commencer : tout de suite dans le vif du sujet. C’était un peu marche ou crève ! » Selon sa méthode habituelle, Ken Loach a continué tout au long du tournage à cacher des éléments clés de l’intrigue à son actrice, ne les livrant parfois qu’au moment de filmer la scène. Kierston Wareing se souvient : « J’habitais sur place avec la costumière, elle connaissait tous les secrets mais n’a jamais rien dit. Ken arrivait et me disait : « Ne mange pas trop, aujourd’hui ». Je savais alors qu’il fallait que je garde le maximum de mon énergie parce qu’il me réservait une de ses surprises… J’ai plus appris en tournant six semaines avec Ken Loach qu’en trois ans d’école d’art dramatique ! » LES DÉCORS Fergus Clegg, chef décorateur du film : « Lorsque nous avons décidé de situer le film dans l’East End, nous avons commencé à étudier divers endroits dans cette zone. Nous voulions faire naître l’impression d’un lieu qui existe vraiment et qui vit, avec ses avenues et ses magasins. Les différents épisodes du film se déroulent dans un quartier où on croise des gens d’Europe de l’Est qui viennent ici chercher du travail. Parce que l’associée d’Angie, Rose, a trouvé un job stable avec un revenu régulier, elles peuvent louer un appartement ensemble. Nous avons demandé aux deux actrices d’apporter des photos du domicile de chacune. Nous avons procédé ainsi parce que Ken aime qu’un acteur se sente chez lui en entrant dans un décor. Kierston et Juliet ont apporté des objets de chez elles, et nous les avons placés dans leur appartement. Des photos d’elles en vacances... mais aussi une radio près du lit, une affiche… Bref, des choses que l’on ne remarque pas forcément mais qui les aident à s’approprier leur personnage. Ken Loach tient à ce que pour chaque élément, on aille au bout des choses. Pour le bureau de placement, il a voulu savoir comment on y travaille, la méthodologie ou le travail administratif, et il a envoyé Kierston Wareing et Juliet Ellis dans une agence de recrutement. Tout a été vérifié. Il fallait que l’action soit la plus authentique possible. Cela pourrait sembler presque obsessionnel, mais c’est en fait très utile. On n’a plus besoin de répéter, les gens savent ce qu’ils font. Ken ne cherche pas les répétitions, on entre droit dans le vif du sujet quand on tourne. Avec lui, les acteurs vivent le film plus qu’ils ne le jouent. » LA PHOTOGRAPHIE Nigel Willoughby, directeur de la photographie : « Ce film présentait pas mal de défis en termes de photo, le premier étant de tourner en décors naturels, avec une lumière faible et volontairement discrète. Rien ne devait venir interférer avec l’histoire ou les acteurs. Il fallait donc que pour chaque plan, la mise en lumière soit minimum. Cela m’a appris beaucoup sur la pellicule, comment la pousser, quelle était sa tolérance à des niveaux de luminosité faibles. Ken Loach a une façon très particulière de filmer. Il préfère les longues focales, chose que j’apprécie également parce que là aussi, on élimine les distractions. On est là, au cœur de l’action, avec les acteurs, et c’est tout ce qui compte : dire l’histoire. J’ai travaillé dans le documentaire et là, il n’y a pas de deuxième chance : il faut apprendre à travailler très vite et à choisir ses angles de caméra avec soin. » LE MONTAGE Jonathan Morris, chef monteur : « Curieusement, ce film a été plus difficile à faire que LE VENT SE LEVE. Ken tourne toujours les séquences d’action de manière très efficace, et on peut les monter ensemble très rapidement. Les scènes de dialogues sont les plus difficiles, particulièrement quand il y a plusieurs voix qui viennent de directions différentes, comme c’est le cas ici parce qu’il y a plusieurs rassemblements d’ouvriers. Il faut être vigilant sur la continuité. En montant, je pensais que nous serions obligés d’écarter une ou deux scènes de foule, mais il y avait une progression, surtout à cause de l’interprétation de Kierston. Il y a une scène où son père et son fils la regardent travailler. Cela ne fait pas progresser l’intrigue, et je pensais que ce serait peut-être une scène en trop, mais elle se révèle d’une force incroyable dans le film. Ken n’utilise pas plus de pellicule que les autres réalisateurs, mais il fait tout développer, et donc tout est disponible pour y puiser les images à monter. Cela rend le travail plus difficile parce qu’il y a plus de choses à regarder, et plus à mémoriser. Mais en même temps c’est plus facile parce qu’on a davantage d’options.» Pour Jonathan Morris, le meilleur moment de son travail est quand il voit le premier montage pour la première fois : « C’est aussi le plus difficile parce qu’on trouve toujours que le film a au moins une demi-heure de trop... Il faut décider quelle durée mérite l’histoire. On retourne alors au montage puis on revoit le film cette fois avec Paul Laverty, le scénariste, et Rebecca O’Brien, la productrice. Et on retourne au banc de montage. On voit ainsi le film sept ou huit fois et pendant cette période, on repère de mieux en mieux les lacunes et les longueurs. On peut encore peaufiner l’atmosphère, aider les choses à progresser. Nous avons tous l’habitude de procéder de la sorte, ce qui nous apporte une efficacité et un vrai confort de travail. » KEN LOACH 1964 1966 1967 1969 1971 1974-1976 1978 1979 1981 1985 1989 1990 1993 1994 1995 1996 1998 2000 2001 2002 2004 2005 2006 2007 Up The Junction Cathy Come Home Pas de larmes pour Joy (Poor Cow) Kes Family Life Days of Hope Black Jack The Gamekeeper Regards et Sourires (Looks and Smiles) Fatherland Hidden Agenda Riff Raff Raining Stones Ladybird (Ladybird, Ladybird) Land and Freedom Les Dockers de Liverpool (Strike: the Flickering Flame - A Story of Contemporary Morality,documentaire) Carla’s Song Another City (documentaire) My Name is Joe Bread and Roses The Navigators 11’09’’01 : September 11(co-réalisation) Sweet Sixteen Just a Kiss (Ae Fond Kiss) Tickets (co-réalisation) Le Vent se lève (The Wind That Shakes the Barley) Palme d’Or – Cannes 2006 It’s A Free World ! 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KIERSTON WAREING Rose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JULIET ELLIS Karol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LESLAW ZUREK Jamie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JOE SIFFLEET Geoff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . COLIN COUGHLIN Cathy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MAGGIE HUSSEY Andy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RAYMOND MEARNS Mahmoud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DAVOUD RASTGOU La femme de Mahmoud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MAHIN AMINNIA Leurs enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SHADEH et SHEEVA KAVOUSIAN Derek . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FRANK GILHOOLEY Tony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DAVID DOYLE Les directeurs de société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . EDDIE WEBBER, JOHNNY PALMIERO L’employé en colère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FARUK PRUTI La directrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JACKIE ROBINSON BROWN L’attaquant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MIRO SOMERS L’équipe du Youth Offending Care . . . . . . NEAL BARRY, MICK CONNOLLY, SIAN WHELDON L’interprète polonaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MALGORZATA ZAWADZKA Les interprètes ukrainiennes . . . . . . . . . . . . . . MARINA CHYKALOVETS, OKSANA GAYVAS Les motards . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ABBI COLLINS, JULIE MAYNARD et LUDMILA BORYSH, FATON GERBESHI, KEVIN HUSSEY, STEVE LORRIGAN, NADINE MARSHALL ANGELA MCGOWAN, ALEKSANDAR MIKIC, EZEQUIEL LIMA SANTOS, SERGE SORIC, BRANKO TOMOVIC FICHE TECHNIQUE Réalisateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KEN LOACH Productrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . REBECCA O’BRIEN Scénariste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAUL LAVERTY Producteur exécutif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ULRICH FELSBERG Compositeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GEORGE FENTON Chef monteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JONATHAN MORRIS Producteur délégué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TIM COLE Chef costumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CAROLE K. FRASER Monteur son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KEVIN BRAZIER Directrice de Casting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KAHLEEN CRAWFORD Ingénieur du son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RAY BECKETT Directeur de la photographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . NIGEL WILLOUGHBY Chef décorateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . FERGUS CLEGG 1ers assistants réalisateurs . . . . . . . . . . . . . NICK HECKSTALL-SMITH, DAVID GILCHRIST Coproducteurs Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RAFAL BUKS, PIOTR REISCH pour SPI Productrice Ukraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LERA FILSHINA Musique enregistrée par . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . STEVE PRICE AT ANGEL STUDIOS Musiciens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BRUCE WHITE, BILL HAWKES (ALTOS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .MIKE SMITH (SAXOPHONE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DAVE DANIELS, CAROLINE DEARNLEY (VIOLONCELLES) MBGATE Interprétée par MAX TUNDRA Editions BALATONIC MUSIC Sous administration BUG MUSIC, SMOKE BUBBLES (BUXTON RATCLIFFE) Interprétée par BASEMENT JAXX Editions UNIVERSAL/MCA MUSIC LTD, FAITH (PATEL/HOLMES/LEAOSAVAII) Interprétée par ARADHNA Editions DAWN RAID MUSIC PUBLISHING/UNIVERSAL MUSIC PUBLISHING PTY LTD Filmé à Londres, Katowice et Kiev Une coproduction Sixteen Films, BIM Distribuzione, EMC Produktion, Tornasol Films, Et SPI International,En association avec CHANNEL 4, Filmstiftung Nordrhein-Westfalen, Polish Film Institute, Diaphana Distribution, Pathé, Cinéart, Film Coopi, Et avec le soutien du Programme Media de la Communauté Européenne Textes : COMING SOON COMMUNICATION www.diaphana.fr