Les 12 travaux d`Héraclès

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Les 12 travaux d`Héraclès
 Les 12 travaux d’Héraclès Dans la mythologie grecque, Héraclès était un demi‐dieu, fils du dieu Zeus et de la mortelle Alcmène. Pour accéder à l’immortalité, Héraclès dut effectuer 12 travaux choisis par Eurysthée, le roi de Mycènes. Héra, femme de Zeus, fit tout son possible pour le faire échouer. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Le lion de Némée Un gigantesque fauve terrorisait la région en dévorant les habitants à des dizaines de kilomètres à la ronde. Le travail d’Héraclès consistait à tuer le monstre et faire cesser les massacres. Il parcourut les quelques kilomètres qui séparaient Mycènes de la tanière du monstre et découvrit une région désertée par le reste de la population, effrayée par les rugissements glaçants de la bête. Héraclès ne trouva personne pour lui indiquer où se terrait le félin. En grand chasseur il se lança à la recherche d'empreintes mais il peinait à en trouver. La colère commençait à l'envahir quand, après plusieurs jours de traque, il aperçut enfin l'énorme monstre derrière un buisson, la gueule barbouillée du sang de son dernier carnage. Héraclès banda son arc et tira une volée de flèches. Les projectiles touchèrent leur cible avec précision mais rebondirent sur sa peau épaisse ! L'animal était‐il invulnérable ? Le combat fit rage. D’un geste Héraclès saisit son épée et lui asséna un terrible coup, mais la lame se plia comme du fer blanc ! Dans un grand cri il décida alors d'écraser sa massue sur le crâne du fauve mais le coup ne fit que l'étourdir très légèrement. Groggy et effrayé, le fauve se réfugia dans son antre. Héraclès finit par comprendre que ses armes ne lui serviraient à rien et décida d'utiliser la ruse. Il traqua l'invincible animal jusque dans sa tanière dont il obstrua l'une des deux entrées. Commença alors un duel acharné. Héraclès s'élança à mains nues vers le fauve qui bondit à son tour et lui arracha un doigt, le héros le prit alors à la gorge, il serra et serra de plus en fort... et finalement étouffa la bête. Après ce combat, il dépeça la dépouille avec les propres griffes du fauve, tranchantes comme du verre, et revêtit sa peau telle une armure invulnérable. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès L’hydre de Lerne Dans une contrée lointaine, fertile mais aussi sacrée, vivait une bête terrifiante qui répandait un venin si toxique que son haleine ou son odeur seules suffisaient à empoisonner les mortels. C’était un monstre au corps de crustacé doté d’un grand nombre de têtes dont l’une était immortelle. Son repaire se trouvait dans un marais sans fond dans lequel avaient déjà disparu de nombreux téméraires… Héraclès arriva dans cette région désolée. Ne sachant où chercher le monstre, il le contraignit à sortir de son antre en décochant des flèches enflammées sur les roseaux avoisinants. Effrayée par les flammes, la bête surgit de sous un platane. Héraclès s’élança, sa massue en main. Mais tandis que la queue de la bête s’enroulait autour de sa jambe, le héros s’aperçut avec horreur que pour chaque tête qu’il écrasait, deux ou trois repoussaient ! Héraclès demanda le renfort de son neveu Lolas qui vivait non loin de là. Ce dernier eût l’idée de brûler les blessures au fur et à mesure que son oncle coupait les têtes, afin d’éviter qu’elles se régénèrent. Il restait alors à se débarrasser de l’ultime et immortelle tête que le héros frappa avec la même rage qu’antérieurement et qu’il enterra au plus vite, encore vibrante de sifflements perçants, sous un gros rocher. On raconte que, de nos jours, on peut encore entendre ses terribles grondements envahir la contrée de Lerne. Quand le calme revint enfin dans le marais, Héraclès se pencha sur le corps inerte et mutilé du monstre, l’ouvrit de haut en bas et trempa chaque pointe de ses flèches dans le venin de ses entrailles. Dès cet instant, la moindre blessure causée par l’une de ses flèches empoisonnées entraînerait une mort certaine. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès La biche de Cérynie Après quelques succès éclatants, Héraclès eût à capturer un animal certainement moins effrayant mais tout aussi extraordinaire. La bête était tachetée et dotée de cornes d’or et de sabots d’airain. Rapide comme l’éclair elle appartenait à l’attelage de la déesse Artémis. Autant dire que l’animal sacré ne devait pas être blessé et encore moins tué par le héros. Elle avait été récemment aperçue en train de gambader en Argolide. Le héros se lança à la poursuite du cervidé, qu’il aperçut dans un bois. Mais à peine avait‐il fait un pas en direction de l’animal que ce dernier s’enfuit à une vitesse prodigieuse. Héraclès se rendit compte alors de la difficulté de l’entreprise : comme il ne pouvait pas s’approcher du quadrupède il décida de le vaincre à l’usure. Il s’arma de patience, poursuivant sans relâche le véloce animal, le traquant jour et nuit. Ils traversèrent des régions brumeuses et envahies de neige, et atteignirent enfin un pays enchanteur et magique dans lequel régnait un éternel printemps. Arrivée aux limites du monde connu, l’animal décida de faire demi‐tour afin de regagner sa colline grecque, traînant dans son sillage son entêté chasseur. La patience d’Héraclès fut finalement récompensée lorsque l’animal s’arrêta pour boire sur les bords d’un fleuve. Sa proie hésitant à franchir le cours d’eau, Héraclès banda son arc et tira une flèche qui vint se nicher entre l’os et le tendon. Puis il réussit à immobiliser les pattes avant du cervidé sacré sans que ne coule une seule goutte de sang. Après une année entière de course poursuite, Héraclès pouvait enfin empoigner le jusqu’à présent insaisissable quadrupède, et le charger sur ses épaules. Il s’empressa de rejoindre Mycènes. Après avoir montré sa capture au roi, il la relâcha. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Le sanglier d’Erymanthe L’un des travaux d’Héraclès consista à ramener vivant un animal géant qui vivait sur les pentes accidentées d’une montagne d’Arcadie. Le monstre ne descendait de ces hauteurs que pour ravager la région, saccageant les champs florissants de blés. Certains habitants prétendaient même avoir aperçu les poils hérissés de son échine dépasser de la cime des arbres. La poursuite s’annonçait donc assez difficile… Héraclès entama la chasse en pleine saison des neiges et escalada l’Erymanthe à la recherche du monstre. Pour le trouver, il abattit forêts et landes mais ne parvint à le faire sortir de son repaire qu’en poussant de terribles cris. Commença alors une poursuite effrénée : il pourchassa la bête pendant plusieurs jours, jusqu’aux neiges éternelles, et le harcela à coups de pierres. Petit à petit sa proie s’épuisa et Héraclès put l’attirer dans une profonde cavité qu’il avait préalablement remplie de neige. L’animal s’échoua lamentablement dans le piège et se retrouva immobilisé. Le héros se jeta alors sur son dos, le maîtrisa de ses mains nues et l’enchaîna solidement. Chargeant l’animal sur ses épaules, notre héros dévala la montagne et retourna vers Mycènes. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Les écuries d’Augias Après les premières épreuves qui avaient renforcé un peu plus la légende du héros, Eurysthée décida de froisser l’amour‐propre d’Héraclès en lui assignant une mission aussi laborieuse que dégradante. Selon lui, l’orgueilleux fils de Zeus méritait une bonne leçon de modestie. Héraclès, résigné, accepta l’ordre sans broncher : c’était le prix à payer pour conquérir l’immortalité. Il quitta donc Mycènes et partit en direction du royaume d’Elide. Il était bien décidé à ne pas perdre plus d’une journée dans ce travail d’esclave, sans aucun doute le plus sale qu’il aurait à réaliser. Le héros longea le nord de la péninsule et s’arrêta lorsqu’une forte odeur âcre parvint à ses narines. Au fur et à mesure qu’il pénétrait à l’intérieur de la région, l’air était de moins en moins respirable. Héraclès découvrit la cause de cette puanteur : les pâturages de la vallée se trouvaient totalement recouverts d’excréments bovins et cette couche nauséabonde commençait à asphyxier les peuples voisins. Le héros comprit assez vite que cette puanteur est liée au travail qui lui avait été confié et il se mit en quête du propriétaire des lieux, qui vivait non loin de là dans la cité d’Elis. Celui‐ci possédait le plus important troupeau du monde : 3000 têtes de bétail, dont 12 taureaux argentés, 200 taureaux rouges et 300 taureaux noirs à pattes blanches. Mais Comment nettoyer tout ça en une seule journée ? Héraclès eût l’idée géniale de détourner les deux fleuves de la région. Il prit sa massue et créa deux brèches dans un des murs du bâtiment après avoir mis les animaux à l’abri. Il creusa ensuite deux tranchées reliant les fleuves à l’étable. Puis il jeta dans les eaux des fleuves les plus lourdes pierres qu’il trouva et bloqua ainsi leur cours naturel. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les eaux se précipitèrent vers les étables, les décrassant, les nettoyant, les purifiant. Puis Héraclès rétablit le cours normal des deux fleuves et colmata les brèches. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Les oiseaux du lac Stymphale Pour cette épreuve, Eurysthée ordonna au héros d’exterminer la nuée de volatiles qui terrorisaient toute l’Arcadie. Semblables à de gigantesques échassiers, ils possédaient d’étranges traits particuliers : leurs serres, leur bec et leurs ailes étaient faits d’airain. Quant à leurs plumes elles étaient en bronze ce qui provoquait d'infinis dégâts lorsque la multitude prenait son envol. Autrement dit, la mission ne s’apparenterait pas à une simple chasse à la perdrix. Héraclès quitta Mycènes et s'élança vers l'Arcadie. Tout au long de son trajet il constata les terribles dommages provoqués par les attaques incessantes des rapaces : non seulement les récoltes étaient souillées par leurs fientes mais surtout les victimes picorées par les carnassiers se comptaient par centaines lors de chaque assaut. Les gens qu'il rencontra le guidèrent sur les traces des volatiles car tout le monde savait qu’il était le seul à pouvoir venir à bout de ce terrible fléau. Après quelques jours de recherche, Héraclès parvint finalement aux bords d’une grande étendue d’eau. D'horribles cris perçants permirent au héros de localiser leur refuge : une épaisse forêt située à l'autre extrémité du marais. Le pauvre Héraclès eût beau se creuser la tête, il ne voyait pas comment faire sortir les volatiles de leur tanière. C’est alors qu’apparut la resplendissante déesse Athéna, qui lui tendit deux petits objets en bronze : des castagnettes... Héraclès les fixa à ses doigts, grimpa sur une petite colline et commença son concert. Le claquement des castagnettes provoqua un vent de panique chez les volatiles qui sortirent de leur cachette dans un grondement indescriptible pour se lancer désespérément dans les airs. Héraclès profita de ce moment pour s'armer de son arc et tirer une centaine de flèches à la seconde. Les volatiles tombèrent un par un, jusqu'au dernier. Le silence envahit de nouveau la contrée jonchée de morceaux d'airain et de bronze. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Le taureau de Crète Eurysthée s'inquiétant de la popularité sans cesse grandissante d’Héraclès décida de lui lancer un défi loin des terres de la petite Grèce. Il consistait à capturer l'effrayant monstre vivant dans une grande île voisine, et que certains identifiaient comme le père du célèbre Minotaure. C’était un animal sauvage et incontrôlable qui ravageait les vignobles et dévastait les campagnes. Héraclès débarqua sur l'île après quelques jours de navigation et partit à sa recherche. L’ayant trouvé, Il poursuivit l'animal enragé. Profitant d'un moment de répit durant lequel l’animal broutait tranquillement l'herbe verte de la plaine, Héraclès grimpa sur un arbre et se jeta sur son dos. Surprise et apeurée, la bête se mit à bondir sur place avant d'entamer une course folle. Le héros s'accrocha désespérément aux gigantesques cornes de l’animal qui agitait sa tête avec rage. Après avoir traversé l'île d'est en ouest, puis d'ouest en est pendant plusieurs jours, il s'immobilisa enfin et se soumit à son obstiné cavalier. Héraclès, épuisé par son rodéo, avait finalement réussi à dompter l’animal. Il traversa la mer Egée sur son dos pour regagner Mycènes. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Les juments de Diomède Cette épreuve conduisit notre héros dans les régions nord du monde grec, afin de débarrasser le pays de Thrace d’un triste sire propriétaire de bêtes carnivores. Quand il arriva sur place, Héraclès localisa facilement les écuries royales et découvrit les quatre monstres enchaînés à leur abreuvoir en train de dévorer les restes d'un voyageur égaré. Il ne perdit pas de temps et, jouant de sa massue, il écrasa le crâne des gardiens et détacha les horribles équidés. Mais au moment où il s'apprêtait à les dérober, l'alerte fut donnée. Il parvint à distancer ses poursuivants et à atteindre les plages de la mer Egée où l’attendaient un groupe de fidèles guerriers réfugiés dans leur navire. Il laissa les équidés sous la garde de son ami Abdéros et se lança dans la bataille. Les survivants battirent en retraite vers Thrace mais leur roi avait été capturé. Quand le héros et son équipe regagnèrent le navire, ils s'aperçurent que le malheureux Abdéros avait été dévoré par les boulimiques équidés. Fou de colère et de chagrin, Héraclès jeta le cruel roi dans l'auge de ses propres bêtes. Il rendit ainsi justice à son défunt ami et à tous les voyageurs qui avaient succombé dans les écuries de Thrace. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès La ceinture d’Hippolyte Héraclès eût à peine le temps de souffler qu'Eurysthée lui assignait une nouvelle épreuve. Le roi de Mycènes exigea, pour satisfaire un caprice de sa fille, qu'on lui rapportât une partie de la parure de la reine des amazones, un peuple guerrier uniquement composé de femmes. Héraclès mit le cap vers l'est en direction de la Bithynie (au bord de la mer Noire, dans l'actuelle Turquie) accompagné par un groupe de volontaires. Après plusieurs jours de navigation Héraclès et son armée atteignirent enfin leur destination. Contre toute attente, La charmante reine invita Héraclès et le questionna au sujet de sa venue en terres amazones. Il autair peut‐être la chance de venir à bout de cette épreuve sans verser la moindre goutte de sang... Mais c’était compter sans Héra, résolue à contrecarrer les plans de notre Héros qu'elle détestait. Déguisée en amazone, elle fit courir la rumeur d'une incursion étrangère visant à enlever la reine. Il n'en fallut pas moins aux amazones pour prendre leurs montures et fondre sur le campement d'Héraclès. Croyant à une trahison de la reine, aveuglé par la colère, il se jeta sauvagement sur elle et lui assèna un coup mortel sans qu'elle ait eu le temps de s'éveiller. Puis il lui arracha la cordelière en or qui lui cernait la taille et réunit ses hommes pour embarquer au plus vite, afin de rejoindre Mycènes. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Le troupeau de Géryon Cette fois, Héraclès fut sommé de capturer le bétail gardé par un monstrueux géant. Ce dernier avait la particularité d’être né avec trois têtes, six bras et trois corps unis à la taille. Il atteignit rapidement les rivages de son domaine et entama une longue marche qui le mena jusqu'à un petit monticule. La colline lui offrit une vue parfaite de toute l'île, et il aperçut bientôt l'énorme troupeau gardé par un berger endormi et un étrange chien à deux têtes. Le monstrueux animal sentit sa présence et se lança vers lui en aboyant furieusement. Quand la bête se trouva à bonne distance, le héros brandit sa massue et l'écrasa sur les deux têtes du monstre bicéphale. Mais le coup fut si fort qu'il résonna dans toute l'île et alerta le géant. Héraclès vit alors débouler sur lui une montagne à trois têtes dont le comportement ne lui laissait que peu de choix. Il banda son arc et, avant que le monstrueux géant n'arrive à sa hauteur, décocha trois flèches qui vinrent se planter au milieu des trois fronts, répandant instantanément leur venin mortel. Le géant s'écroula dans un dernier triple soupir, laissant Héraclès s'éloigner avec le superbe troupeau. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès Le jardin des Hespérides Cette fois, le roi de Mycènes plaça la barre très haute : il contraignit notre héros à un voyage dans l'Au‐delà dont le but consistait à dérober les mystérieuses pommes d'or. Héraclès quitta Mycènes pour se diriger vers le nord de la Grèce. Puis longeant la côte Adriatique, il atteignit assez rapidement le fleuve Eridan. Il y questionna les nymphes aquatiques qui l’envoyèrent à Nérée, un vieux sage vivant dans une grotte. Ce dernier tenta de fuir. Mais vaincu par la force herculéenne, Nérée accepta de livrer quelques renseignements. Héraclès apprit ainsi que les arbres recherchés étaient gardés par un serpent aux cent cris différents, dans un verger de l'Extrême Occident. Après de nombreux périples, Héraclès arriva sur la pointe nord du continent africain, et découvrit l'immense titan Atlas courbé sous le poids de la voûte céleste qu'il était chargé de supporter. Le héros lui expliqua les raisons de sa visite, et le titan accepta sans hésiter de se rendre au verger pour y cueillir trois malheureuses pommes. Mais il expliqua à Héraclès qu'il devrait soutenir pour lui son terrible fardeau. Impatient d'obtenir enfin ces pommes, le héros accepta le marché sans broncher et endossa sur ses épaules le poids du ciel tandis que le Titan Atlas s'éloignait d'un pas léger, tout heureux de s'être débarrassé un moment de sa douloureuse charge. Héraclès attendit patiemment. Mais ne voyant personne revenir, il commença à se demander si Atlas n'avait pas pris goût à sa nouvelle liberté. Le Titan apparut enfin, trois fruits d'or à la main, et proposa d'aller porter lui‐même les pommes à Eurysthée. Voyant clair dans le jeu du titan, Héraclès utilisa une ruse : il fit semblant d'accepter le service du Titan et le pria de reprendre le poids du ciel, pour quelques secondes seulement, le temps de trouver un bon coussin pour ses cervicales. Atlas posa les pommes d'or sur le sol et reprit la voûte céleste en toute confiance. Mais quand il aperçut le héros ramasser les fruits qu'il avait cueillis et s'éloigner avec un geste d'adieu, il se rendit compte qu'il avait été piégé ! Héraclès entama le chemin du retour vers la Grèce sous les grondements sourds du Titan humilié. Défis‐Messagerie du Chapus Les 12 travaux d’Héraclès La porte des enfers Eurysthée ordonna à Héraclès de capturer Cerbère, le monstrueux chien de garde qui empêchait toute âme défunte de regagner le chemin de la vie. A tâtons, Héraclès s'enfonça dans le royaume d’Hadès. Petit à petit, le noir se fit moins intense, les détails des parois commencèrent à se dessiner, des ombres inquiétantes apparurent aussi et tout ce qui l'entourait s'illumina d'une faible lueur rousse. Bientôt c'est un bruit d'eau qui attira son attention. Il aperçut alors, revenant de l'autre rive, une barque délabrée conduite par un vieil homme à l'aspect sinistre : c’était Charon, le passeur chargé de faire traverser les âmes des défunts. Sur l’autre rive, il rencontra Hadès en personne. Le héros se présenta et lui exposa son dessein d'enlever Cerbère. Hadès lui imposa une série de conditions : d'abord, il ne devrait utiliser ni arme de fer ni bouclier, ensuite il devrait vaincre à mains nues le monstre sans jamais le tuer ni faire couler une seule goutte de son sang. Héraclès se lança alors à la recherche de Cerbère et bien vite, il retrouva les traces du monstre. Quand il aperçut enfin la bête, le spectacle qui s'offrit à lui était monstrueux : le chien possédait trois énormes têtes et son poil était hérissé de serpents... mais il en fallait plus pour effrayer Héraclès qui se précipita en hurlant sur l'une des terrifiantes gueules du monstre. Vêtu de son invincible peau de lion, le héros pouvait sans trop de crainte affronter l'animal au corps à corps, bien que la fourrure de serpents tentât de le mordre à plusieurs reprises. Héraclès s'agrippa au cou de la tête centrale et il commença à serrer jusqu'à ce que la bête gémissante et suppliante reconnût en lui son nouveau maître. Après avoir domestiqué Cerbère, le héros lui attacha une laisse et entama le chemin du retour dans le monde des vivants, en traînant derrière lui la bête craintive et obéissante.