Le gouvernement - cb.naturalsciences.be

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N° 163 du 30 septembre 2003
Prix : 300 FCFA
Afrique : 500 FCFA
Autres pays : 2 Euros
Citation de la semaine :
"La Roue de l'histoire tourne
inexorablement
et personne ne peut l'arrêter"
Siège : Zabarkan, Rue du SNEN
BP : 5005 Niamey - Tél : 74 05 69
"Les parents ont le droit et le devoir d’élever et
d’éduuer leurs enfants. ils sont soutenus dans cette
tâche par l’Etat et les collectivités publiques.
La jeunesse est protégée par l’Etat et les collectivités publiques contre l’exploitation et l’abandon.
L’Etat veille sur les personnes âgées."
Art 19 al 1, 2, 3 de la constitution du 9 août 1999
Hebdomadaire nigérien d'informations générales, d'analyse et de formation
Deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale :
Le gouvernement
de Hama
Amadou
sera-t-il
censuré?
Page 3
Le pouvoir
et les pouvoirs en crise
(suite)
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Scolarisation de la jeune fille au Niger : Entretien avec Mme Maï Manga Thérèse Keita, Présidente de l’ONG OFED-SA’A
Pages 10-11
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
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ECHOS
Echos et activités de la classe politique et de la société civile etc...
1°) MNSD-Nassara : Grave crise au sein de la sous-section de Birnin Gaouré dans le
Boboye, département de Dosso où le président élu a été contesté par ses concurrents
La démocratie libérale de type moderne
fut et demeure principalement occidentale.
Depuis la Grèce et Rome antique, des
Européens avaient commencé à l’expérimenter même si s’était dans un cadre sociologique aristocratique, monarchique et
même impérial. Avec les temps qu’on avait
appelé ceux des siècles de Lumière, l’Europe enfanta encore des théories et doctrines de la démocratie et même de la République. Cette vieille Europe avait pu s’alimenter idéologiquement et culturellement
des œuvres des philosophes politiques
comme Bossuet, Diderot, Malebranche,
Rousseau, Montesquieu, Hobbes, ect… A
la fin du 18ème siècle, l’Europe révolutionnaire avait en grande partie fait son choix.
La principale option en matière politique
fut la démocratie et la République contre
l’absolutisme royal et l’aristocratisme féodal. A la fin du 19ème siècle, l’Europe coloniale, impériale et impérialiste, dominante
et conquérante avait installé pratiquement
sur ses terres les mécanismes de la démocratie libérale.
A la fin du 20ème siècle, cette Europe, qui
se veut vieux continent, avait exporté son
mode de vie et de pensée dans les territoires et au niveau des peuples qu’elle avait
colonisés.
Et voilà qu’en ce début du 21ème siècle,
cette Europe pense avoir détruit toutes les
valeurs traditionnelles et aristocratiques et
féodales des peuples d’Afrique. Elle a cru
avoir détruit les systèmes des races, des
ethnies, des tribus, des clans et qu’elle a
créée en Afrique des communautés nationales homogènes dotées des comportements citoyens, des sujets devenus en redevenus citoyens. Mais l’Europe se trompe,
comme d’ailleurs elle s’était toujours trompée sur le compte de l’Afrique. La démocratie revenue en Afrique francophone depuis la célèbre conférence de la Baule diffère fondamentalement des conceptions
démocratiques de l’Afrique en général et
du Niger en particulier. L’Afrique, répète-ton souvent, dispose aussi de son système
démocratique, mais ce dernier n’est pas
éloigné de celui que la Grèce antique et la
Rome césarienne avaient expérimenté.
Fort bien, examinons les événements
qui viennent de se dérouler au niveau de la
sous-section MNSD-Nassara de l’arrondissement de Birnin Gaouré dans le département de Dosso pour apprécier le niveau
de culture démocratique et citoyenne de
certains de nos compatriotes.
Dans le Boboye, à Birnin Gaouré appelé souvent Birnin Bayéro, les délégués
des structures membres de la sous-section MNSD-Nassara de ladite circonscription administrative se sont réunis. L’ordre
du jour de cette rencontre comportait un seul
point : l’élection des membres du bureau
de la sous-section d’arrondissement du
parti.
Trois candidats représentants chacun
un groupe d’intérêt, un groupe ethnolinguistique et une sensibilité faussement politique se sont affrontés. L’enjeu était et reste
de taille pour des militants du MNSDNassara, ressortissants de cet arrondissement plus ou moins cosmopolite de
Birnin Gaouré. Tout débat politique, tour
scrutin se déroulent sur fond de concurrence politique acharnée dans cet arrondissement dont le chef-lieu, Birnin Gaouré
était le centre de peuplement des nomades pasteurs et agriculteurs aussi, les
peulhs du Guide Bayéro. Les circonscriptions historiques ont fait que le canton dont
cette localité est le chef-lieu est dirigé depuis l’aurore coloniale par des peulhs descendants de Boubacar Louloudjé et de
Bayéro.
Et en ce début du 21ème siècle, ce problème chefferial ne cesse de faire surface
dans le Boboye pour empoisonner toute la
vie sociale et les rapports entre citoyens,
même et surtout au sein d’un même parti
politique. C’est dans ce contexte que le 13
septembre 2003, la sous-section du MNSD
de la sous-région a élu les membres de
son bureau. Les candidats au poste de président étaient au nombre de trois (3) :
-MM. Elhadj Ousmane Garba dit EGO,
alias Dan Bouga, un proche parent des
gens de Yélou, le village du commandant
Daouda Mallam Wanké.
-Hama Kiota de la localité de Kiota.
-Gado Moumouni, un compatriote résidant à Lomé.
Le collège électoral de la sous-section
était composée de 43 personnes, représentantes des autres militants des villages
et quartiers.
Après le déroulement du scrutin, le décompte a donné à M. Elhadj Ousmane
Garba dit EGO ou Dan Bouga, 22 voix contre moins que cela à son concurrent M.
Gado Moumouni bien que ce dernier ait
profité du désistement de M. Hama Kiota
en sa faveur. Publiquement le sieur Elhadj
Garba Ousmane dit Dan Bouga a été déclaré président de la sous-section MNSDNassara de Birnin Gaouré, ou Boboye.
Son concurrent malheureux fut
d’ailleurs l’un des premiers personnages
à l’avoir félicité. Mais c’est méconnaître le
nouvel état d’esprit qui se développe au
Niger depuis bientôt une dizaine d’années,
surtout dans l’arrondissement de Boboye.
Le candidat malheureux et ses frères et
amis se rendirent au siège du bureau politique du MNSD pour contester le résultat
de cette élection. M. Dan Bouga est-il indiqué de devenir le président de la sous-section MNSD de Birnin ?
Ce n’était pas l’avis du bureau politique
du MNSD qui confirme l’élu à sa place. Mais
les contestataires entreprirent alors de faire
signer des pétitions à tous les militants du
MNSD-Nassara de Birnin Gaouré pour que
le choix de Elhadj Ousmane Garba soit
annulé.
Apparemment, dans l’arrondissement
de Birnin Gaouré, ce n’est pas la démocratie libérale de type occidentale qui prévaut.
Peut être que dans cette sous-région on
distingue des hommes et des sous-hommes, des citoyens et des sujets. Décidément, notre cher Niger n’est pas encore
lancé vers les véritables rails de la démocratie “Mitterandienne” et “Chiraquienne” ou
plutôt
occidentale.
A
suivre.
STJ
COMMUNIQUE
Un nouveau Lycée privé mixte est né, un Lycée pas comme les autres ! !
LE LYCEE TAYAMANA
me
Fondatrice : M Jackou Françoise, professeur de mathématiques, Chef de service des
Examens du Baccalauréat de l’Université Abdou Moumouni de Niamey à la retraite, Directrice du
Jardin d’Enfants (Ecole primaire les Cigognes).
Le Lieu d’inscription : Quartier Bandabari, dans l’enceinte du Collège Sonaïzé, situé entre
le Lycée municipal et la Cité OPT.
Les Filières ouvertes : Toutes les filières des lycées d’enseignement général sont ouvertes.
Les frais d’inscription : Les frais d’inscription sont les plus compétitifs de la place. Rendez-nous visite et vous serez rassurés.
Les modalités d’inscription : Les modalités d’inscription tiennent compte des possibilités
réelles des parents.
Les facultés d’inscription : Une réduction sensible est prévue à toutes et à tous.
Début des inscriptions : Dès le 15 août au Lycée Tayamana, aux heures ouvrables.
Alors, chers parents d’élèves, faites le déplacement au Lycée Tayamana et vous serez ravis
ou contactez-nous au 96 79 66.
La fondatrice
Mme Jackou Françoise.
2
2°) L’affaire de l’aérodrome de Termit risque d’aller très loin : aux débats qu’elle suscite dans les
rues et les salons de Niamey, elle réveille les fibres patriotiques de plusieurs députés pouvant
interpeller le Premier ministre.
Dans le numéro 162 de notre journal, nous avions
fait écho de la déroutante affaire de l’aérodrome (comme
vous voulez) de Termit.
Rappelons que Termit est le nom d’un massif rocheux du Nord –Est du département de Zinder, dans
l’arrondissement de Gouré et plus précisément dans le
territoire du poste administratif de Tesker. Il se trouve audelà de la vallée de la Dillia, laquelle débouche des rives
occidentales du Lac Tchad pour s’étaler dans la partie
Nord – Ouest de cette étendue d’eau. Le massif de Termit
tout en faisant partie du département de Zinder touche
aussi celui de Diffa.
L’affaire de cet aérodrome choque toute conscience
nationale effective. Ceux qui prétendent aimer notre pays,
le Niger et qui restent indifférents à l’autorisation donnée
de manière quasi-clandestine à des expatriés pour construire un aérodrome en pleine brousse sont des faux
types qui ignorent ce que c’est l’intégrité d’un territoire
national.
On ne peut aimer son pays et accepter en même
temps qu’il soit bradé. Que chacun d’entre nous imagine
la réaction que pourrait provoquer en lui la vente des
dunes ou des vallées de son propre village à des asiatiques, des amérindiens, des américains ou même à
d’autres africains.
Que chacun d’entre nous se remémore ce qu’il a
connu par ailleurs dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie
sur les territoires desquels aucun étranger ne peut acquérir des biens immobiliers du genre, parcelles pour construire, maisons d’habitations ne fut-ce qu’un studio dans
un bâtiment à étage, jardins, vergers divers, champs,
etc… Mais à l’étape où nous sommes, l’insouciance et
l’inconscience de certains de nos dirigeants peut nous
entraîner un jour dans la dépossession progressive d’un
large pan de notre territoire !
Il faut peut-être être étranger au massif de Termit pour
considérer qu’on peut à partir de Niamey, parce qu’on
détient le pouvoir le céder avec une facilité aussi déconcertante.
Cette opération sauvage constitue à elle seule un
acte de haute trahison. Peut-on accorder le moindre crédit désormais à des déclarations de certains Nigériens
quand ils diront encore, qu’ils ne céderont aucun centimètre-carré du territoire national ? La Constitution de notre 5ème République comme d’ailleurs celles qui l’ont précédée ne dispose-t-elle pas que le Président de la République est le garant de l’intégrité du territoire ? En cette
qualité, il est le chef des armées et le garant du respect
des accords et traités internationaux ; ce qui le responsabilise dans notre double politique de défense et de
sécurité d’une part et des affaires étrangères et diplomatiques d’autre part.
Peut-on considérer désormais que toute personnalité auréolée de l’une des plus hautes missions de l’Etat
peut disposer d’une parcelle de territoire à sa guise ?
Cette opération peut-elle être conduite sans la complicité
de plusieurs autorités nationale, régionale ou sous-régionale de notre pays ?
En tout cas, plusieurs de nos députés nationaux,
choqués au maximum, ne supportent plus ce genre d’opérations.
L’affaire de l’aérodrome de Termit finira inéluctablement dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale avec
une interpellation du Premier ministre, chef du gouvernement et certainement par une motion de censure.
La nation nigérienne aura l’occasion d’écouter chacun de ses élus et en ce moment-là, elle sera édifiée.
Elle comprendra les tenants et les aboutissants de l’affaire de Termit qui ne doit pas être la première du genre.
Combien des parcelles, des terrains plus ou moins immenses, des vallées, des contrées ont été cédées à des
étrangers d’une manière sauvage et clandestine ? Et
puis cet aérodrome de Termit est-il un aérodrome international, une piste d’atterrissage internationale ou une simple piste ? Comment une simple piste peut-elle coûter
quatre (4) milliards de francs CFA ?
Cette affaire est à éclaircir !
STJ
COMMUNIQUE
L’AMBASSADE D’ALLEMAGNE SOUTIENT ACTIVEMENT LA SENSIBILISATION
DES POPULATIONS DU NIGER SUR LES PROBLEMATIQUES DES MUTILATIONS
SEXUELLES FEMININES (MSF) A l’instar de plusieurs pays membres de l’UEMOA et de la Communauté
Internationale, le Niger vient de légiférer
sur les MSF.
En effet, le nouveau code pénal
adopté par l’Assemblée Nationale le 05
mai 2003, dans ses articles 231, 232,
233, prévoit des sanctions pénales auxquelles s’exposent à l’avenir les auteurs
et complices de cette pratique.
Ces mesures viennent renforcer les
campagnes de sensibilisation, et de formation menées depuis plusieurs années
par des ONG/Associations impliquées
dans le combat.
Dans trois (3) régions, à savoir
Tillaberi, Communauté Urbaine de Niamey (CUN) et Diffa, ce sont des femmes qui pratiquent l’excision, moyennant une gratification modique 250 à
750F par acte.
Dans quatre (4) autres régions,
Zinder, Maradi, Tahoua et Dosso, ce
sont plutôt les barbiers/coiffeurs traditionnels “ wamzams ” qui procédent à
la mutilation des organes génitaux,
sous l’appellation de “ Dangouria ” ou
“ Habizé ” en langues nationales “ grain
de coton ”
Comme on le constate, presque toutes les régions du territoire sont concernées.
Pourquoi mutiler les fillettes ? Pourquoi les priver de leurs droits les plus
fondamentaux : droit à la vie, droit à
la santé, droit à l’intégrité physique ?
Pourquoi les exposer à tant de souffrance, et autres conséquences novices
tant médicales, obstétricales que psychologiques ? Car les hémorragies, les
infections y compris les VIH/Sida, les
difficultés à l’accouchement, sont
autant de complications auxquelles
sont exposées les fillettes et femmes
excisées.
Pour justifier la pratique on invoque
la tradition, l’héritage, la religion, la maîtrise de la sexualité de la fille pour garantir sa fidélité. A ces raisons, s’ajoutent l’ignorance, l’insuffisance de l’information sur les méfaits des MSF et
le bas niveau d’instruction des filles.
Face à cette situation, les principales, stratégies de la lutte contre les
MSF demeurent la sensibilisation et la
formation de toutes les couches sociales, à tous les niveaux. Actions que
mènent depuis plusieurs années des
ONG/Associations, principalement le
Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles ayant effet sur la santé des
femmes et des enfants (CONIPRAT).
Celui-ci bénéficie du concours financier et logistique de plusieurs partenaires au développement : UNICEF, Coopération Suisse, OMS, USA, CI-AF.
l’Ambassade d’Allemagne apporte
son soutien à l’ONG CONIPRAT, à travers un financement d’un montant de
9.750.000 francs CFA pour la période
du 1 septembre 2003 au 31 décembre
2003. Cet important appui financier va
bénéficier aux communautés de base
des Régions de Maradi et Diffa, à travers des campagnes de sensibilisations
des populations et la formation des
tradipraticiens (wamzams) sur les conséquences néfastes sur les Mutilations
Génitales Féminines (MGF).
Mme la Présidente du
CONIPRAT
Niamey le 30 septembre 2003
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
POLITIQUE
Deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale :
Le gouvernement de M. Hama Amadou sera-t-il censuré ?
La session budgétaire de l’Assemblée
Nationale, qui se tiendra du 7 octobre au 6
novembre prochain, est très attendue par
le public nigérien. C’est vrai que personne
n’attend des miracles des parlementaires
Nigériens de cette 1ère législature de la 5ème
république, mais les dérapages du gouvernement sont si nombreux et si grossiers
que ces parlementaires ne peuvent pas ne
pas les sanctionner, sauf évidemment, s’ils
se moquent de la République et des Républicains, de la démocratie et des démocrates sincères, de la Nation et des nationalistes, de la Patrie et des patriotes.
Mais n’anticipons pas et attendons la
fin de la session. Celle-ci vient d’être convoquée par un communiqué du président
de l’institution, M. Mahamane Ousmane ;
et ce sera le 7 octobre 2003.
La constitution nigérienne du 09 août
1999 est ainsi respectée car elle dispose
dans son article 73 ceci :
“Chaque année, l’Assemblée Nationale
se réunit de plein droit en deux sessions
ordinaires sur convocation de son président.
La première session s’ouvre la première semaine du mois de mars et ne peut
excéder quatre vingt dix (90) jours.
La seconde session, dite session budgétaire s’ouvre la première semaine du
mois d’octobre et ne peut excéder soixante
(60) jours”.
Nos parlementaires auront soixante
(60) jours devant eux à partir du mardi 7
octobre 2003 pour voter le budget national
pour l’exercice 2004 et voter aussi des lois
de ratification et des lois ordinaires.
Nos députés ont aussi la latitude de
contrôler l’action gouvernementale. Le suivi
et le contrôle de l’action gouvernementale
par l’Assemblée nationale sont réglementés dans les dispositions des articles de
la constitution du 9 août 1999, ce sont les
88, 89, entre autres.
L’Assemblée nationale peut adresser
aux membres du gouvernement des questions orales et écrites ; elle peut aussi les
interpeller. Dans le même ordre d’idées,
elle peut constituer des commissions d’enquêtes parlementaires et de contrôles.
Mieux, “la responsabilité du gouvernement
sur un programme ou éventuellement sur
une déclaration de politique générale peut
être engagée par le Premier ministre”.
S’agissant de la déclaration de politique générale, elle a été présentée depuis
l’an 2000, mais ce n’est pas le Premier
ministre Hama Amadou qui va engager la
responsabilité de son gouvernement sur
un programme ou sur un texte quelconque. Il faut être un véritable démocrate pour
le faire, et M. Hama Amadou n’est pas de
cette catégorie d’hommes politiques.
Pour lui, toute tentative de contrôler l’action de son gouvernement constitue un casus belli, un acte de guerre à l’occasion
duquel la mobilisation générale va être
décrétée, les Amazones rassemblées aux
alentours de l’hémicycle.
Mieux qu’une interpellation, la constitution donne pouvoir aux députés de déposer une motion de censure.
Et “lorsque l’Assemblée nationale
adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une
déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre remet au
Président de la République la démission
de son gouvernement”.
Justement, nous avons un Premier ministre qui ne veut pas entendre parler de la
remise au Président de la République de
la démission du gouvernement, son gouvernement à lui, Hama Amadou.
Il est à la tête de ce gouvernement par
décret présidentiel depuis le 31 décembre
1999. et à l’occasion de deux remaniements
ministériels, le premier en l’an 2001 et le
second en l’an 2002, M. Hama Amadou n’a
jamais accepté de remettre sa démission
d’abord, puis d’être renommé ensuite. Non,
les autres membres du gouvernement ont
démissionné et lui seul reste en place
comme si le décret de sa nomination a un
effet éternel.
M. Hama Amadou s’accroche au pouvoir, à la Primature et il ne peut la quitter
selon son comportement que pour disposer davantage de pouvoir, celui du Président de la République.
La constitution du 9 août 1999 donne
droit aux députés de déposer une motion
de censure et de le démettre.
Mais chaque fois, q’une telle motion est
déposée, M. Hama Amadou lève l’étendard
de la guerre.
Il parcourt les quartiers de Niamey, notre capitale pour aller se plaindre auprès
des habitants en leur faisant savoir qu’on
en veut à lui, à son pouvoir à lui le protecteur suprême, le défenseur de leurs intérêts, lui qui se prend pour “le seul représentant de l’ouest au sein du conseil de la
défense nationale”. Il mobilise des centaines des femmes, des amazones qui viennent encercler les députés nationaux, exercer des pressions sur eux et les contraindre à voter dans le sens de Hama. Elles
profitent pour agresser des députés et militants de l’opposition et les abreuver d’injures. Le pouvoir au Niger est tombé dans
les mains de Hama, et il doit y rester ad
eternam selon lui et ses amis. Les dépu-
tés de la majorité sont soit menacés soit
arrosés avec des paquets des billets de
banques et le tour est joué.
Hama reste au pouvoir pendant 5 ans,
10 ans jusqu’à ce qu’il devienne le chef
suprême du pays, le Président de la République.
Trois motions de censure ont été déposées depuis l’an 2000 et à chaque fois, le
pouvoir de Hama menace en faisant de
chantage ; Certains intoxicateurs circulent,
en ce genre d’occasion, en disant que “l’armée n’acceptera pas à ce qu’on enlève
Hama de la Primature, sinon elle va réagir…. ”. En somme, c’est Hama ou le chaos.
Et bien Hama ou autre chose, les députés nationaux sont excédés par le comportement et la gestion du gouvernement
de M. Hama Amadou ; faite de malversations diverses :
-mauvaise gestion économique et financière ;
-malversations avec des LAPS et
PSOP ;
-Non respect de l’orthodoxie budgétaire ;
-Non exécution du budget 2003 ;
-politique autoritariste et patrimoniale ;
-développement de la censure ;
-mauvaises politiques sociales scolaires et universitaires, etc…
Avec tout cela, il est possible qu’une
motion de censure atterrisse sur le bureau
du Président de l’Assemblée nationale le
7 ou 8 octobre 2003. Rien n’est exclu.
M. Hama Amadou, comme premier ministre, le peuple n’en veut plus.
Est-ce l’Assemblée nationale en veut
encore ? Des intérêts de M. Hama Amadou et ceux du peuple, lesquels choisir ?
STJ
Crise CDS-Rahama :
Enfin une première réunion de prise de contact du BPN du CDS-Rahama
Donnant suite à l’assignation par voie
d’huissier qui lui a été adressée par les
Rénovateurs demandant de tenir avant le
dimanche 28 septembre 2003, la réunion,
tant attendue par les militants de base, du
Bureau Politique National du CDS-Rahama
issu du 3ème congrès de Niamey, afin de
respecter l’arrêt de la cour d’appel de Niamey et les échéances électorales prochaines, M. Mahamane Ousmane a convoqué
la première réunion de prise de contact pour
le samedi 27 septembre 2003.
Bien que n’étant pas formellement informés, les rénovateurs ont massivement
assisté à cette rencontre au siège national
du CDS-Rahama en présence d’un huissier pour constater la reprise des activités
du bureau légal du parti.
De sources proches du CDS-Rahama,
l’ouverture de la réunion a eu lieu aux environs de 9 heures au siège du parti. M.
Mahamane Ousmane, président du parti,
a prononcé un discours de bienvenue sur
un ton d’apaisement, reconnaissant d’emblée les griefs qui lui ont été faits en demandant d’oublier les épreuves qui les ont
opposés un moment et ont perturbé la
bonne marche du CDS-Rahama.
Dans ce speech fait sous forme d’information sur la situation du parti, M.
Mahamane Ousmane a dit qu’il n’a jamais
eu l’intention de défier l’autorité de la justice nigérienne, mais s’il a continué, malgré la publication de l’arrêt de la cour d’appel de Niamey, à organiser le congrès des
jeunes et des femmes CDS-Rahama, c’est
dans le dessein d’éviter que les adversaires du CDS-Rahama, devant la suspension de ses activités, intoxiquent et détournent les militants du CDS-Rahama, en leur
faisant croire que l’arrêt de la cour d’appel
de Niamey a dissout cette formation politique et que ses militants n’ont d’autres choses à faire que de rejoindre les rangs des
autres partis politiques, s’ils veulent poser
leurs candidatures aux prochaines élections, indiquent les mêmes sources.
En réponse au discours d’apaisement
de M. Mahamane Ousmane, M. Cheiffou
Amadou, vice-président du parti, l’a remercié et a abondé dans le même sens d’apaisement en demandant d’oublier les erreurs et les rancœurs qui sont à la base de
la crise. Mais il a demandé, dans la foulée,
que si la volonté de M. Mahamane Ousmane est réellement de préserver l’intérêt
général du parti et des militants, pourquoi
n’a-t-il pas, ne serait-ce que par correspondance, s’il ne veut pas leur adresser
parole, informé la majorité des membres
du bureau pour obtenir le mandat nécessaire pour agir. Or, M. Mahamane Ousmane
sait que conformément aux textes fondamentaux du parti, le président du CDSRahama ne décide pas seul et de son propre chef. Il n’agit que sur mandat du Bureau politique national et son rôle consiste
principalement à faire exécuter les décisions du BPN et de lui rendre compte.
Par ailleurs, plusieurs observateurs de
cette crise du CDS-Rahama affirment que
les rénovateurs ont obtenun, à travers ces
retrouvailles, ce qu’ils veulent à tout prix de
M. Mahamane Ousmane : s’entendre et
l’amener à organiser, au plus vite, la reprise du 4ème congrès de Zinder annulé
par la Cour d’appel de Niamey.
Ensuite, plusieurs autres intervenants
se sont succédés pour se féliciter de cette
retrouvaille familiale tout en relevant les
erreurs préjudiciables dont a été coupable
le président du parti M. Mahamane Ousmane et ont souhaité : “plus jamais ça,
dans l’intérêt supérieur du parti et de ses
militants”. Parmi ces reproches désormais
dépassées, l’on peut citer :
-la propension au pouvoir personnel en
contradiction avec les textes fondamentaux
du parti ;
-les décisions unilatérales et cavaliè-
res, sans mandat du Bureau politique national ;
-la tendance à se considérer comme le
père fondateur du CDS-Rahama, au profit
duquel certains postes de direction sont
réservés à vie ;
-le refus d’informer la majorité des
membres du BPN considérés comme indésirables, notamment lors de l’organisation des réunions importantes et la prise
des mesures nominatives ;
-les tendances monarchiques et le non
respect des décisions du BPN n’arrangeant
pas le président ;
-les comportements sectaires, déloyaux
et malhonnêtes ;
-le fait que le président du parti demande l’apaisement d’une part, et de l’autre,
qu’un jour avant cette réunion, c’est-à-dire
le vendredi 26 septembre 2003, ce même
président transmette officiellement à la cour
suprême son recours contre l’arrêt rendu
par la cour d’appel de Niamey, est considéré comme une attitude ambivalente qui
autorise à penser qu’il n’est pas totalement
acquis à la nécessité de réconciliation et
d’apaisement.
Le président Mahamane Ousmane qui
dirigeait personnellement la rencontre n’a
pas contesté tous ces griefs.
En définitive, on peut considérer que tout
s’est passé dans la sérénité, la franchise,
la courtoisie et le désir de renouer.
Une volonté d’aboutir, de part et d’autre,
et une ambiance d’apaisement ont régné
de bout en bout. L’objectif immédiat, qui s’en
est dégagé, c’est l’organisation du 4ème congrès du CDS-Rahama dans l’unité et la
concorde retrouvées, tout en tournant la
sombre page de la crise sans pour autant
la déchirer, car elle servira désormais de
leçons et de guide pour l’avenir : plus jamais ça, disent la majorité des dirigeants
et militants du CDS-Rahama. C’est certainement dans le cadre de la perspective du
prochain congrès du parti et la poursuite
de l’œuvre de réconciliation que se tiendra
le samedi prochain une autre réunion du
bureau politique.
Quant à nous, nous disons simplement
bonne chance à la CDS-Rahama.
Laoual Sallaou Ismaël
Cure salée 2003 :
SOS Faune du Niger offre 2000 vaccins
L’association SOS Faune du Niger grâce à ses
partenaires, notamment, l’ONG Handicap International
et la Croix Rouge de Monaco, a offert à In-Gall, le
vendredi 26 septembre dernier, 2000 vaccins (1000
vaccins méningite et 1000 vaccins rougeole, 2000 seringues avec alcool et coton) au comité organisateur de
la cure salée édition 2003.
Avant la remise de ce don au ministre des ressources animales, président du comité d’organisation
de cette cure salée, en présence du préfet du département d’Agadez, du directeur national de la santé, des
personnalités civiles et militaires, des ambassadeurs et
des honorables invités, le président de SOS faune du
Niger, Monsieur Mamane Ousseïni, dans un vibrant
appel à toute l’assistance a tenu à rappeler :
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
“Le Niger est le seul pays de toute la sous-région
à abriter encore des espèces rares en, voie d’extinction comme l’Addax, la gazelle Dama, le Mouflon à
manchettes, le Guépard du Sahara, les Outardes et
toutes nos fragiles gazelles.
Notre faune c’est notre richesse, cette richesse
est renouvelable si nous acceptons enfin de la considérer en lui apportant une attention particulière, en la
gérant de manière responsable à des fins de développement durable au profit de tous”.
Le président de SOS Faune remercia enfin le comité d’organisation de son initiative et que conformément à nos traditions, l’Association était heureuse d’apporter sa modeste contribution.
3
ECHOS
3°) Le conseil supérieur de la Communication (CSC) a suspendu onze (11) radios
privées et communautaires dont les autorisations avaient été accordées par la présidente de l’institution suspendue.
4°) Le Président de la République Française SEM Jacques Chirac sera l’hôte de
notre pays à partir du 22 octobre 2003 : le gouvernement a-t-il engagé la préparation
de cette visite d’Etat ?
Le 5 mars dernier, les membres de notre nouveau
CSC ont été nommés par décret présidentiel après avoir
été élus par leurs structures associatives respectives ou
désignés par leurs administrations. Le Monde a crié :
“Bravo, voici des jeunes conseillers, dont certains étudiants à l’université de Niamey depuis le temps du général Ali Saïbou, avaient constitué les forces vives de la
conférence nationale de juillet à novembre 1991”.
Nos conseillers prêtèrent serment sur le Livre saint
de leur confession, le Coran pour la quasi unanimité et le
monde nigérien a crié plus fort : Bravo ! Bravo ! Les
conseillers, l’ORTN ne pourra plus continuer à se comporter aussi anti-démocratiquement et aussi cyniquement
qu’elle le fait. Elle est devenue une radio et une télévision
de la majorité au pouvoir, du MNSD-Nassara principalement et de Hama Amadou, précisément. Le nouveau
CSC rétablira-t-il la justice et l’équité ? Nous sommes en
fin septembre, début octobre, l’ORTN ne s’est jamais
comportée aussi cavalièrement et aussi injustement. Entre
temps, le CSC s’affaiblit de quatre de ses membres :
- l’un qui refuse de jurer “inutilement” sur le Coran !
- l’autre qui est en état d’arrestation pour malversations financières,
- un troisième qui est mort brutalement et un quatrième encore.
La présidente, Madame Mariama Keïta dite Marie a
atterri au CSC en qualité de représentante de la présidence de la République. C’était à la demande des associations féminines que cette Dame a été envoyée au
CSC. Et le 19 mars dernier, elle fut élue présidente de
cette institution avec comme autres membres du bureau : MM. Cissé Ibrahim à la vice-présidence ;
Au poste de SG : Gambomi Boukar et celui de
SGA M. Nouhou Arzika.
Depuis lors, Mme Mariama Keita ne trouve plus du
répit. Elle a trouvé des chaussures plus grandes que ses
Le Président de la République française sera dans notre pays, très bientôt.
Ce sera dans moins de trois semaines.
Nous savons actuellement pourquoi le Président Jacques Chirac visitera notre pays,
prioritairement.
Nous connaissons les raisons de son
choix. Nous avons bien compris que s’il ne
se rend ni au Sénégal, ni au Mali, ni au
Cameroun et en Centrafrique entre autres,
c’est parce que le Président de la République de notre pays porte cumulativement les
casquettes de Président en exercice de
l’UEMOA et aussi de la CEN-SAD. Nous
saisissons maintenant les raisons effectives de son choix de Tahoua comme centre
à visiter et non Agadez la ville mystérieuse
à l’instar de Tombouctou, ou Zinder le premier chef lieu du territoire, ou même Maradi
l’ancienne capitale économique noyautée
par des commerçants délibérément préfabriqués. La ville de Tahoua possède, avec
Filingué, Dakoro et Tanout, la particularité
de constituer un carrefour des populations
nomades et sédentaires, agriculteurs et
éleveurs. Le Président Chirac en visitant
cette ville aura honoré l’ensemble des
communautés ethnolinguistiques dont
Tahoua constitue manifestement l’un des
points de rencontre.
Si la ville de Tahoua s’apprête fiévreusement pour accueillir le Président français, qu’en est-il de Niamey la capitale ?
Tout récemment, les ressortissants du
département de Tahoua résidants à Niamey et opérant principalement au marché
de Katako, ont rassemblé la somme de
trente (30) millions de francs dans le cadre
du financement de l’accueil du Président
Chirac. Et quand des enfants de l’Ader seront nés en octobre 2003, les parents diront plus tard qu’ils sont nés lors de l’arrivée de Chirac de leur métropole de l’Ader.
Gageons qu’il y aura des enfants qui seront prénommés ou surnommés Chirac
dans l’Ader.
Mais au niveau de Niamey, rien ne semble transparaître dans le cadre des préparatifs de l’accueil de Chirac. Chacun cher-
pieds et les jeunes turcs de l’époque des luttes chaudes
de 1990 ne lui laissèrent pas de répit, surtout lorsqu’elle
gère autrement que le disent les textes. La présidence fut
suspendue et le peuple cria : “Bravo, Bravo ! Voilà un
CSC dynamique et efficace”. Cette institution fut au sommet de sa gloire et tous les journaux chantèrent les louanges des membres de l’institution.
Avant tous, les membres du CSC ne sont-ils pas
des juristes, des économistes, des magistrats, des avocats plus expérimentés que le commun des mortels, se
disaient les gens !
Mais l’opinion étant souvent versatile, voilà que des
observateurs se mettent à critiquer, à contester le CSC
et sa décision récente d’annuler des autorisations de
prorogation et ou de création, d’installation et d’exploitation des services de radiodiffusion sonore. Ainsi, dans
une décision datée du 25 septembre dernier, ce sont
onze (11) stations radios qui ont été suspendues par le
CSC. Toutes ces radios avaient obtenu leurs autorisations de la présidente du CSC qui, selon ses collègues
de conseil, avait agi en dehors de tout travail collégial.
Les membres du CSC estiment qu’ils ont prêté serment
sur le Coran d’une part et que d’autre part, en tant qu’autodidactes formés à la faveur de leurs efforts personnels,
personne ne peut leur dire la loi et le règlement mieux
qu’eux mêmes.
Le CSC doit travailler, il faut le laisser travailler, car
seul cette institution est capable aujourd’hui de mettre au
pas l’ORTN et son super-patron, M. Hama Amadou.
STJ
NB : lire les dispositions de la décision n°0013/
CSC du 25 septembre 2003 portant annulation des
autorisations de prorogation et/ou de création,
d’installation et d’exploitation de services de radiodiffusion sonore.
Décision N°0013/CSC du 25 septembre 2003 portant annulation
des autorisations de prorogation et/ou de création, d’installation
et d’exploitation de services de radiodiffusion sonore.
Le Conseil Supérieur de la Communication
Vu la Constitution du 9 août 1999 ;
Vu l loi n°2001-006 du 19 juin 2001 portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication ;
Vu la loi n°2003-003 du 30 janvier 2003 modifiant et
complétant la loi n°2001-006 du 19 juin 2001 ;
Vu le décret n°2003-049/PRN/MC du 5 mars 2003
portant nomination des membres du Conseil Supérieur
de la Communication ;
Vu le procès-verbal de prestation de serment des
membres du Conseil Supérieur de la Communication
dressé le 21 mars 2003 par la Cour suprême ;
Vu le procès-verbal d’élection des membres permanents du Bureau du Conseil Supérieur de la Communication dressé le 19 mars 2003 ;
Vu le procès-verbal d’élection des membres non
permanents du Bureau du Conseil Supérieur de la Communication dressé le 26 mars 2003 ;
Vu la résolution N°2001-001/CSC du 27 mai 2003
portant règlement intérieur du Conseil Supérieur de la
Communication ;
Vu l’arrêté N°01/CSC du 17 juillet 1995 réglementant l’installation et l’exploitation de services de radiodiffusion sonore et télévision privés ;
Vu l’ordonnance N°93-031 du 30 mars 1993 portant
sur la communication audiovisuelle ;
Vu le procès-verbal de la plénière du jeudi 11 septembre 2003 ;
Après en avoir délibéré :
Décide :
Article 1 :
Les autorisations ci-après de prorogations et/ou création, d’installation et d’exploitation de services de radiodiffusion sonore sont rapportées. Elles sont nulles et de
nul effets pour défaut de conformité à la réglementation en
vigueurs. Il s’agit de :
1. Autorisation de prorogation
1) Autorisation n°149 P/CSC/SG/AD/DAEP du 14
avril 2003 accordée à l’Association pour la promotion de
la radio Communautaire de Kornaka (DAKORO).
2) Autorisation n°150 P/CSC/SG/AD/DAEP du 14
avril 2003 accordée à l’Association Alternative Espace
Citoyen (Niamey), Fréquence d’émission 99.4 Mhz
3) Autorisation n°204 P/CSC/SG/AD/DAEP du 16
juin 2003 accordée à Mademoiselle Kadi Souley Bonkano
promotrice de la Radio FAHAM-FM
4) Autorisation n°314 P/CSC/DT du 21 août 2003
accordée à l’Association pour la promotion de la radio
Communautaire de Mirriah.
II. Autorisation de création de nouvelles radios
1) Autorisation n°155 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Omar Tchiana, Promoteur de la Radio Horizon-FM (Kollo). Fréquence d’émis-
4
sion 94 Mhz.
2) Autorisation n°156 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Omar Tchiana, Promoteur de la
Radio Horizon-FM (TERA). Fréquence d’émission
94Mhz
3) Autorisation n°157 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Omar Tchiana, Promoteur de la Radio Horizon-FM (TILLABERY). Fréquence
d’émission 94Mhz
4) Autorisation n°157 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Omar Tchiana, Promoteur de la Radio Horizon-FM (DOSSO). Fréquence
d’émission 94Mhz
5) Autorisation n°159 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Ibrahim AG BOULA,
Promoteur de la Radio SAHARA-FM (AGADEZ). Fréquence d’émission 97Mhz
6) Autorisation n°160 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Ibrahim AG BOULA,
Promoteur de la Radio SAHARA-FM (ARLIT). Fréquence d’émission 97Mhz
7) Autorisation n°162 P/CSC/SG/AD/DAEP du 25
avril 2003 accordée à Monsieur Amadou HASSANE,
Promoteur de la Radio BITINKODJI-FM (NIAMEY).
Fréquence d’émission 98.5Mhz
8) Autorisation n°168 P/CSC/SG/AD/DAEP du 05
mai 2003 accordée à Monsieur Moussa KAKA, Promoteur de la Radio SARAOUNIA-FM (MADAOUA). Fréquence d’émission 102.1Mhz
9) Autorisation n°178 P/CSC/SG/AD/DAEP du 12
mai 2003 accordée à Monsieur le président de l’Association MADIANA, Promotrice de la Radio MADIANA-FM
(DIRKOU). Fréquence d’émission 95.1Mhz
10) Autorisation n°217 P/CSC/SG/AD/DAEP du
16 juillet 2003 accordée à Monsieur Moussa KAKA,
Promoteur de la Radio SARAOUNIA-FM (TAHOUA).
Fréquence d’émission 102.1Mhz
11) Autorisation n°218 P/CSC/SG/AD/DAEP du
16 juillet 2003 accordée à l’Association pour la Promotion
de la Radio Communautaire MARKASSINEY de Lossa
(TILLABERY) 99Mhz
Article 2 :
Les intéressés ci-dessus indiqués sont tenus de
suspendre immédiatement leurs émissions et de prendre
attache avec les services compétents du Conseil Supérieur de la Communication afin de se conformer à la
réglementation en vigueur.
Article 3 :
Cette décision, qui prend effet à compter de la date
de sa signature, sera publié au Journal Officiel de la
République du Niger.
Fait à Niamey, le 25 septembre 2003
Pour le Conseil Supérieur de la Communication
Le Président PI
Me Cissé Ibrahim
che, au niveau des officiels et des commerçants à savoir quels profits personnels
pécuniers, matériels et politique il pourrait
tirer d’une visite du Président Chirac.
Avec le passage du Guide de la Révolution libyenne dans notre pays, lors de la
création de l’Union africaine, l’argent avait
coulé à flot. Les villes d’Agadez, Zinder, Niamey avaient profité des centaines des tapis, salons et autres meubles apprêtés
pour l’accueil d’un jour. Lors de la dernière
réunion de la CEN-SAD à Niamey, des femmes des personnalités avaient été inondées de colliers en or, dons du guide.
Le gouvernement avait sollicité le concours des partis de l’opposition pour la
réussite de l’accueil. Cette opposition avait
mobilisé ses troupes jusqu’aux portails de
l’Ambassade de Libye.
Mais une fois l’accueil réussi et la visite
terminée, le même gouvernement avait retourné sa veste pour diffamer les leaders
de l’opposition. Même ceux d’entre eux qui
ne sont pas allés à l’aéroport comme STJ
et Bazoum ont été cités parmi les accueillants. Et par la suite, le pouvoir a cherché à ridiculiser cette opposition.
Actuellement, le gouvernement ne parvient même pas à s’entendre sur l’identité
du comité qui préparera matériellement la
visite de son Excellence Jacques Chirac.
Pendant que le ministère des affaires étrangères et de la coopération affirme que ce
genre d’activités relève de lui et de ses services, la Primature veut attirer la couverture
à elle avec son comité de fêtes. Qui est fou
comme dirait l’autre ? Comment la
Primature et ses commerçants et autres
opérateurs économiques véreux, habitués
aux LAPS et PSOP laissera-t-elle à quelqu’un d’autre qu’elle, le soin de gérer une
activité aussi lucrative ? A la Primature, et
aux alentours, on a compris que le pouvoir
économique et financier renforce le pouvoir politique. Et pour détenir éternellement
le pouvoir politique, on amasse des milliards et on appauvrit les autres. Et pourquoi ne pas profiter aussi de la visite de
Chirac ?
6°) Le jeûne de Ramadan débutera dans un mois, le croisant de lune du mois de
Cha’abane a été déjà vu il y a quelques jours
A la fin de la journée du samedi 27 septembre 2003, au coucher du soleil, le croissant de lune était nettement visible au-dessus de la ligne de l’horizon, à l’ouest. Ce
croisant de lune a annoncé le début du
mois musulman de Cha’abane, le huitième
mois de l’année lunaire. Une fois ce mois
terminé, ce sera celui de Ramadan qui va
lui succéder. Le mois de Ramadan est celui du jeûne mensuel et canonique de l’Islam.
Si le mois de Cha’abane a débuté le
vendredi 26 septembre 2003, sa fin correspondant à son 29ème et 30ème jour sera le
24 ou le 25 octobre 2003; et ainsi, le mois
de Ramadan pourra débuter le 25 ou le 26
octobre 2003. De toutes les façons et selon toutes probabilités, le mois de Ramadan débutera avant la fin de l’année de ce
mois d’octobre 2003.
Au cours de ce neuvième mois de l’année hégyrienne et lunaire, tous les musulmans du monde, Sunnites comme Chiites,
vont observer comme d’habitude le jeûne
canonique, faisant partie des cinq piliers
de l’Islam qui sont :
1- L’attestation du témoignage de l’unicité de Dieu Allah et la reconnaissance de
la mission de son prophète Mouhammadou
Rassouloul Lâhi sallâl Lahou alaihi wa
sallama) ;
2- Les cinq prières quotidiennes ;
3- La remise de la Zakkat ;
4- Le jeûne du mis de Ramadan ;
5- Le pèlerinage à la Maison sacrée d’Allah, la Kaaba se trouvant dans la ville de la
Mecque, en Arabie Saoudite.
Chers lecteurs et chers frères musulmans, à la demande d’un certain nombre
d’autres coreligionnaires, d’autres musulmans, la rédaction de la Roue de l’Histoire
a été priée de vous demander ceci :
1- N’appelez plus le jeûne du mois de
Ramadan avec le mois de Carême, et dites seulement que vous jeûnez, et tout au
plus, je jeûne pour le mois de Ramadan ;
2-Le carême, consultez un dictionnaire
vous saurez ce que c’est exactement ; c’est
le jeûne des chrétiens.
Voici d’ailleurs un extrait pour l’explication du mot Carême puisé le dictionnaire
“le petit Larousse”.
Carême : nom masculin (de latin
quadragesilmo dies, le quarantième jour).
1. En christianisme : c’est le temps de
pénitence consacré à la préparation de
pâques et s’étendant du mercredi des cendres au jeudi saint, soit quarante jours (selon un calcul datant de l’époque où les dimanches en étant exclus, le carême se prolongeait jusqu’au samedi saint.
2. C’est le jeûne observé pendant cette
période : Faire carême. La face carême :
c’est un visage pâle et défait ou triste et
maussade.
3. Aux Antilles c’est la saison sèche.
En Afrique jeûne de Ramadan (sic) !
La rédaction
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
ANNONCE
UNIVERSITÉ
LAVAL
PROGRAMME DIPLOMANT
EN SCIENCES INFORMATIQUES
Offert par l’Université Virtuelle Africaine (UVA) en collaboration avec
L’Université Laval du Canada et L’Université Abdou Moumouni de Niamey
Le Centre d’Enseignement à distance de l’Université Abdou
Moumouni de Niamey, en collaboration avec l’Université Virtuelle
Africaine (U.V.A.) et l’Université Laval du Québec (Canada) débute
un programme diplômant international1 en Sciences Informatiques.
Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à s’inscrire à l’Université Abdou Moumouni de Niamey pour l’obtention du diplôme
international intitulé:
Baccalauréat Nord Américain en Sciences Informatiques
(BAC + 4).
Modalités d’inscription
Retirer les formulaires d’inscription au Centre d’Enseignement à
Distance de l’UVA sis dans les locaux de l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S.) Rive Droite, à partir du Mardi 23 Septembre 2003
aux heures suivantes : Du lundi au vendredi :
· matin : de 8 h à 12 h
· après-midi : de 16 h à 18 h
Samedi : matin : de 9 h à 12 h
Date limite d’inscription :
Les formulaires dûment remplis doivent être retournés au plus tard
le Mardi 21 octobre 2003 à 18 heures.
Les candidatures féminines sont vivement encouragées.
Pour de plus amples informations, contacter le Centre de l’UVA
ENS- Rive droite ;
Téléphone : 73.60.01/ 97.61.35 - Fax : 73.38.62
Les candidat(e)s retenu(e)s seront prié(e)s de se présenter
pour la session de mise à niveau en Informatique et Langues
à partir du Lundi 17 Novembre 2003 au CE de l’UVA.
1
Cinq centres d’enseignement participent au programme:
Bujumbura (Burundi), Cotonou (Bénin), Niamey (Niger), Nouakchott (Mauritanie),
Saint-Louis (Sénégal)
Communiqué
Communiqué
L’Université Virtuelle Africaine (U.V.A.) Centre d’Enseignement à
L’Université Virtuelle Africaine (U.V.A.) Centre d’Enseignement à
distance de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, en
distance de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, en collaboration
collaboration avec l’Université de Georgetown, Washington (Etats-
avec l’Université Laval du Québec (Canada), offre une formation
Unis), offre une formation qualifiante en Anglais intitulée :
qualifiante en Informatique intitulée :
"Certificate in business communication in English"
(Certificat de communication en Affaires) dispensé en Anglais. Les
candidats intéressés par cette formation sont invités à s’inscrire à
l’Université Virtuelle Africaine, sise dans les locaux de l’Ecole
Normale Supérieure (E.N.S.), Université, Rive Droite, Tél. : 73-60-01
Horaires d’ouverture
"Conception de sites Web et gestion de réseaux".
Modalités d’inscription
Les candidats intéressés par cette formation sont invités à s’inscrire
au Centre d’Enseignement de l’Université Virtuelle Africaine, sis dans
les locaux de l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S.), Université, Rive
Droite, Tél. : 73-60-01.
du lundi au vendredi
Horaires d’ouverture
• matin : de 8 h à 12 h
du lundi au vendredi
• après-midi : de 16 h à 18 h
• matin : de 8 h à 12 h
le samedi
• après-midi : de 16 h à 18 h
le samedi
• matin : de 9 h à 12 h.
• matin : de 9 h à 12 h.
Date limite d’inscription
Date limite d’inscription
Les formulaires à retirer à l’U.V.A, rive Droite dûment remplis doivent
être déposés au Centre de l’U.V.A, au plus tard le samedi 04
Octobre 2003 à 12 heures
Les formulaires à retirer à l’U.V.A, rive Droite dûment remplis doivent
être déposés au Centre de l’U.V.A, au plus tard le Samedi 11
Octobre 2003 à 12 heures.
Les cours auront lieu du 13 Octobre au 19 Décembre 2003.
Les cours auront lieu du 06 Octobre au 12 Décembre 2003.
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
5
SOCIETE
Le pouvoir et les pouvoirs en crise (suite)
Le pouvoir exécutif s’installe dans sa
guerre larvée depuis le début du mois
d’août dernier. Les deux branches de l’Exécutif, le gouvernement et la Présidence de
la République ne collaborent plus entre eux
comme du temps de leur lune de miel ou
même de leur marche avec leur vitesse
croissante. C’est donc le pouvoir en crise.
Parallèlement, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ne se comprennent plus
comme du temps de leur installation et leur
connivence semble de plus en plus incertaine. Ils fonctionnent comme dans un Etat
de cohabitation, c’est une crise des pouvoirs, exécutif et législatif.
En ce début du mois d’octobre 2003 où
en sont-ils dans le cadre de cette crise ou
de ces crises ?
Cinquième point de notre analyse :
Le maintien d’un état de crises larvées
caractérise les rapports entre nos gouvernants.
La crise inter-exécutive avait été évoquée
dans la plupart des journaux privés nationaux. Il est évident que si la presse ne fondait pas ses articles sur des vérités évidentes, le Premier ministre M. Hama Amadou aurait traîné en justice plusieurs responsables de ces journaux et des auteurs
des articles relatifs à cette crise comme de
l’homme de la rue à Niamey. Le Premier
ministre aurait déjà porté plainte pour propagation de fausses nouvelles relatives à
ses mésententes avec le Président de la
République, SEM Tandja Mamadou d’une
part, et le président de l’Assemblée nationale M. Mahamane Ousmane, président de
la CDS-Rahama d’autre part.
Les observateurs de la chose politique
nigérienne sont tous convaincus que cette
crise ou ces crises sont effectives. Chacun
d’entre eux a obtenu dans ses relations
publiques quelques bribes d’informations
sur ce qui ne peut plus se faire camoufler.
Mais brutalement, ces observateurs ont
constaté que le Président de la République et le Premier ministre se sont retrouvés à deux reprises dans la salle des conseils des ministres. Mais cette rencontre
publique et officielle ne comporte rien d’extraordinaire ou de surprenant pour deux
responsables de la gestion de l’Etat.
Le Président de la République est chef
de l’Etat et il préside le conseil des ministres et mieux encore, la constitution du 09
août 1999 fait obligation aux deux personnalités de s’entendre préalablement à tout
conseil des ministres sur l’ordre du jour de
ce conseil.
Il est donc tout à fait normal et responsable que le Président de la République
ne fut-ce qu’à travers les membres de son
cabinet aussi, de l’ordre du jour des conseils des ministres à tenir. Et cette rencontre eut lieu entre les membres des deux
cabinet. Normal.
Le Président a convoqué le conseil des
ministres à deux reprises dans l’intervalle
d’une semaine.
Il les a présidés et des décisions législatives et réglementaires y ont été prises.
Mais imaginons que le Président sous prétexte d’une mésentente avec le Premier
ministre refuse de convoquer ces conseils.
Alors nous serions retombés dans la situation du 6 juillet 1995, sous notre cohabi-
tation quand le Président de la République,
Elhadj Mahamane Ousmane avait ajourné
le conseil des ministres puis avait laissé
les grilles du Palais présidentiel où se tiennent les conseils fermés. Le Premier ministre Hama Amadou en avait profité pour
en faire un scandale national qui de fil en
aiguille nous avait directement conduits au
coup d’Etat du 27 janvier 1996.
Quelle que soit l’humeur du Président
de la République à l’égard de son Premier
ministre, il ne pouvait pas refuser de tenir
des conseils des ministres au cours desquels surtout, le projet de budget national
pour l’année 2004 et des lois de ratification
des accords et traités internationaux devaient être adoptés en vue de leur transmission à l’Assemblée nationale dont la session est prévue pour le 7 octobre.
Ces rencontres constituent la face officielle des rapports des deux responsables
de l’exécutif. Mais du côté officieux, celui
des mondanités, des relations humaines,
beaucoup de personnes se posent des
questions entre autres :
Le Premier ministre avait-il salué d’habitude le Président de la République ? Si
oui de quelle manière ? ET si oui encore
quelle fut la réaction du Président à son
tour ?
Le Président de la République a-t-il
serré la main du Premier ministre depuis
le déclenchement de cette crise inter-exécutive ?
Et quels sont les détails de cette scène
qui aurait regroupé les deux personnages
et au cours de laquelle des hommes proches d’eux ont prétendu que cela a
chauffé ?
Bref, les rapports normaux entre Hama
l’ancien secrétaire général du MNSDNassara jusqu’en décembre 2001 et
Tandja Mamadou, le président de ce parti
de 1992 à la fin de l’an 1999 ne sont plus
les rapports cordiaux que tout nigérien connaît.
Il suffit de discuter avec des partisans
de Hama ou bien de discuter avec ceux qui
ont discuté avec eux pour retenir des propos du genre : “Hama ne partira de la
Primature ; Tandja ne peut pas le faire partir car ce n’est pas lui qui l’a conduit là où il
est ; ce sont les députés tous amis de
Hama qui l’ont choisi de préférence à
Wassalké et Oumarou Sidikou. Hama tient
la constitution dans ses mains ; Hama dispose de beaucoup d’argent, Hama dispose
des forces armées et celles-ci vont se fâcher lorsqu’on tente de l’enlever. Hama ne
quittera pas le pouvoir avant que Tandja ne
le quitte et seule un match nul ou une double chute et patati patata… Même en cas
de motion de censure, Hama aura la majorité avec lui, etc, etc.. ”.
Comme pour narguer le Président
Tandja, certains partisans de Hama organisent des banquets, des meetings populaires, des excursions, des pick-nicks, des
séances des danses de possession. Pendant tout ce temps, les libations à la Grèce
se poursuivent avec des cuisses et des
entrailles des taureaux noirs, des chèvres
multicolores, des coqs rouges, des béliers
blancs, roux et bicolores, etc… Jamais de
leur vie, les marabouts du Niger, du Mali,
de Mauritanie, du Nigeria, du Soudan n’ont
Astrologue et naturathérapeute de Grande Renommée
Dr Mountaka Liman Harouna Gounnaka - Tessaoua (Maradi) dispose pour la
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9 vérifier la direction sur le panneau.
6
eu autant d’occasion de gagner de l’argent
dans notre pays comme cette fois-ci.
La crise elle se poursuit et dans chaque camps redouble de vigilance.
La République, elle, attend que l’Assemblée nationale en session l’oriente
dans une nouvelle direction. Le parlement
laissera-t-il encore la République dans les
mains du Premier ministre Hama Amadou
comme une otage ou bien aura-t-il un sursaut patriotique lui permettant de sauver le
pays des mains d’un individu, aux relents
autocratiques, qui ne cherche qu’à se pérenniser au pouvoir ?
Et certains marabouts qui lisaient leurs
papiers coraniques disaient en substance :
Dieu notre créateur est très bon mais il est
aussi vengeur contre qui ceux l’offensent ;
Dieu envoie des dirigeants à des peuples
comme il nous a envoyé le Prophète Mohammed (salut et paix de Dieu sur lui)
comme une miséricorde pour tout l’univers ; il avait envoyé le messie Issa fils de
Mariama pour sauver l’humanité aussi
(agneau de Dieu), il a envoyé le prophète
Moussa pour sauver le peuple juif de l’oppression des pharaons. Mais lorsqu’un
peuple exagère dans ses turpitudes, Dieu,
pour le réprimer lui envoie un dirigeant
méchant, un dictateur, un tyran pour le réprimer. C’est ainsi qu’il avait envoyé des
rois sanguinaires qui avaient rasé des villages et exterminé leurs populations. Estce cette situation que nous vivons au Niger
avec M. Hama à la Primature depuis janvier 2000 ? Si c’est le cas, demandons pardon à Dieu de nos péchés inconnus et connus de nous peut-être qu’il nous délivrera
des mains de Hama Amadou et ses partisans.
Ainsi se demandaient des marabouts,
des hommes sages et pour revenir sur
terre, rappelons que l’Assemblée nationale
peut sanctionner Hama si elle en a le courage, la foi, la volonté, la détermination.
Mais, si par hasard le président Tandja veut
encore sauver Hama quel sera le destin
du Niger ?
Déjà, on apprend que le Premier ministre aurait demandé un sursis de six
mois. Cela nous conduira au mois de mars
2004. mais en ce moment-là, il est claire
que si Hama persiste à vouloir présider la
Communauté urbaine de Niamey, il sera
obligé de se présenter aux élections locales du 25 MARS 2004. cela suppose qu’il
aurait démissionné avant le 28 janvier de
la même année. Alors le sursis en question, est-il nécessaire ? Cependant, la
question que se pose la plupart de nos
compatriotes est celle-ci : à quand et comment sera dénouée cette crise ou ces crises et quelles en seront les conséquences ?
affront soit oublié. Et “In mayé ya mantché
maï yaro baya mantché ba” disent les
Haoussa (si le sorcier mangeur d’âmes a
oublié son crime, le père de l’enfant ensorcelés n’a pas oublié).
En 1995, c’était avec le candidat au
deuxième tour des élections présidentielles, M. Tandja Mamadou président du
MNSD-Nassara que M. Hama Amadou avait
contracté un accord de soutient et d’alliance. M. Tandja Mamadou a été élu président de la République grâce à un apport
appréciable de voix de la CDS-Rahama
même si certains militants du CDSRahama rejetaient Tandja à cause de
Hama. Et voilà que la CDS-Rahama partenaire du MNSD-Nassara au pouvoir perd
la majorité des postes attribués à lui dans
le cadre de partage. M. Hama Amadou Premier ministre prive la CDS-Rahama et ses
cadres des postes de directions générales de la SNTN, de la Leyma, du CNUT, du
service de participation, etc.
La CDS-Rahama apparaît moins que
rien dans l’exercice du pouvoir.
La révolte des rénovateurs de la CDSRahama déclenchée en juin 2000 n’est que
la conséquence de l’exclusion des cadres
de ce parti de l’exercice du pouvoir.
Aujourd’hui, M. Mahamane Ousmane a dû
comprendre que c’est Hama qui lui a créé
tous ses ennuis en prenant les postes du
CDS-Rahama pour le compte du MNSDNassara sans compter les marchés juteux
de gré à gré. Mahamane Ousmane et les
seize autres députés CDS-Rahama peuvent-ils souffrir la continuation des actes
de Hama ? C’est à voir. Les spéculateurs
avancent que rien ne sera résolu dans cette
crise avant le retour du PRN de l’Emirat de
Doubaï dans le Golfe arabique où il se rend
à partir du 5 octobre 2003 en laissant à
Hama l’intérim de la présidence de la République. D’autres disent encore qu’aucun
changement de pouvoir ne se réalisera
avant la fin de la visite de M. Jacques Chirac le 22 octobre 2003. Alors, en définitive,
Tandja et Hama sont-ils liés par un secret
qui empêche à l’un de corriger l’autre,
même en cas de faute grave ? En tout cas,
c’est le Niger qui paie le prix de chaque
jour du pouvoir de Hama. Si on prétend
qu’on ne peut le remplacer parce qu’il jouit
de la confiance de certains officiers, alors,
il risque de s’éterniser à la tête du Niger.
Dans ce cas cela ne sera plus de la démocratie mais de la monarchie. Et la nouvelle
dynastie des Hamistes s’installera confortablement sur le Niger. C’est sans compter
avec les forces démocratiques nationales.
STJ
La Roue de l'Histoire
Sixième point : la crise, son dénouement et ses conséquences sont-ils proches ou lointains ?
Hebdomadaire nigérien d'informations générales,
d'analyse et de formation
_______________
La crise entre le pouvoir législatif et le
pouvoir exécutif alimente la première, c’est
à dire la crise inter exécutive. Il est certain
que le président de l’Assemblée nationale,
M. Mahamane Ousmane, président du
CDS-Rahama s’est rendu clairement
compte des manipulations orchestrées par
certains ennemis de son parti. Et en son
for intérieur, le jour des échecs, Mahamane
Ousmane peut ruminer une vengeance
sans extérioriser ses sentiments et surtout
ses douleurs. M. Mahamane Ousmane se
souvient de ce Premier ministre de la cohabitation en 1995 qui se voulait “le jeune
chiot préparé pour capturer le jeune lapereau”. Et pendant une année entière, Hama
a cherché à démontrer à Mahamane Ousmane qu’il est indigne d’accéder à la magistrature suprême de notre pays. C’était
de justesse que le même Hama Amadou
n’avait pas suspendu ou dissout la CDSRahama dont Ousmane était et est encore
le président. Le Premier ministre de la cohabitation avait trop humilié les militants et
militantes des partis de l’AFC surtout ceux
de la CDS-Rahama en 1995 pour que cet
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Impression
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
SOCIETE
Front social :
Combler le déficit de dialogue social et œuvrer loyalement
Echanger franchement les idées sur
tous les sujets conditionnant la vie sereine de la nation, négocier sincèrement
sur les revendications des différentes
couches sociales du pays sont des vertus cardinales dans une société qui se
veut civilisée et démocratique. Cela permet non seulement de se comprendre
mutuellement entre gouvernants et gouvernés mais surtout d’asseoir les bases
d’un partenariat responsable et fructueux
susceptible de contribuer à apaiser les
esprits et d’apporter des solutions appropriées et durables aux différents problèmes et embûches qui vont apparaître
immanquablement dans l’évolution d’une
société qui ambitionne de construire un
pays prospère où il fera bon vivre pour
tous sans distinction d’appartenance
sociale.
On a aujourd’hui la conviction qu’au
Niger, au lieu de s’engager, de manière
résolue dans un processus de dialogue
pouvant aboutir à des solutions consensuelles et concrètes, le gouvernement
use de tous les subterfuges pour retarder l’aboutissement des négociations
avec ses partenaires incontournables et
représentatifs. La méthode d’approche
de notre gouvernement repose sur une
stratégie bizarre et cynique qu’on peut
résumer en ces termes : “un pas en
avant, deux pas en arrière” ; si bien que,
au lieu d’évoluer normalement vers la
solution du problème urgent qui préoccupe les nigériens, en définitive, les entretiens avec les partenaires sociaux piétinent donnant l’impression d’un éternel
recommencement tandis que entre
temps, les difficultés gagnent en acuité
et la situation sociale générale augmente
de degré de pourrissement.
C’est le recul évident du dialogue social, la montée des dissensions et des
frustrations avec comme conséquences
immédiates la radicalisation des positions de ceux qui sont dans le besoin et
attendent naturellement l’amélioration de
leurs conditions de vie. Que cherche
donc le gouvernement en activant tous
les fronts sociaux et en se comportant
comme un boutefeu alors qu’il est là pour
solutionner les problèmes sociaux, économiques et culturels des nigériens ?
Déjà les réactions des raz le bol fusent de partout :
- La Confédération Démocratique des
Travailleurs du Niger (CDTN) à travers une
lettre en date du 23 septembre 2003,
adressée au Président de la République,
déclare : “Depuis deux ans, en effet, le
gouvernement a usé et abusé des tous
les subterfuges pour différer constamment le règlement des problèmes posés
par notre centrale et qui se sont accumulés puis exacerbé et sapé le climat
social.
Notre centrale et ses militants endurent, péniblement, les conséquences de
l’inconstance du gouvernement vis-à-vis
de ses engagements. Ce gouvernement
qui considère le dialogue social comme
une tribune où l’on peut se permettre de
disposer à sa guise de la confiance des
partenaires sociaux
C’est d’ailleurs, pour dénoncer un tel
mépris que la CDTN avait récemment engagé une série d’actions de protestation
contre l’attitude désinvolte du gouvernement qui ne respecte aucun accord conclu avec lui” ;
- Après un mois de boycott de la rentrée universitaire, les étudiants de l’université de Niamey regroupés au sein de
l’UENUN se sont retrouvés ce mardi 30
septembre 2003 dans leur campus pour
radicaliser leur méthode de lutte, parce
que disent-ils le gouvernement est restés muet face à leur mouvement. Et on
apprend qu’ils ont investi la Place de la
Concertation, devant l’Assemblée nationale, et les grandes artères de la ville de
Niamey pour réclamer de vives voix l’amélioration de leurs conditions de vie et
d’études demeurées précaires, dans l’espoir de se faire entendre par le gouvernement, qui apparemment joue au sourdmuet face à leurs problèmes vitaux.
- Les négociations menées entre
l’UNAVES et l’UNAVEB, structures des
Volontaires de l’éducation du secondaire
et du primaire (Base), d’une part et les
représentants du gouvernement d’autre
part, en présence notamment de l’association des parents d’élèves, qui avaient
effectivement abouti à un projet d’accord
consensuel ont été finalement désavouées unilatéralement par le gouvernement qui, au lieu de s’en tenir à l’accord
laborieusement obtenu, a opté pour la
prise d’un décret assimilant les enseignants volontaires à des auxiliaires contractuels sans droits de retraite et sans
espoir d’accès à la fonction publique.
Comme il fallait s’y attendre, l’UNAVES
a rejeté ce décret gouvernemental qu’elle
assimile à une déclaration de guerre et a
promis conséquemment de se préparer
pour y faire face sans pour autant faire
obstacle à la “rentrée scolaire fictive”
parce que le gouvernement n’a pris en
réalité aucune mesure concrète de redémarrage des activités scolaires ;
le 14 août 2003 et qui mettait en exergue
l’état de déroulement de l’année scolaire
écoulée ainsi que l’évaluation prétendument réalisée. Le SNEN constate aussi
l’application partielle, partiale et abusive
de la LOSEN privant le citoyen nigérien
de la pleine jouissance de son droit à
l’éducation.
C’est dire que l’école nigérienne est
malade, malade du désengagement accéléré de l’Etat du secteur public tendant
vers la privatisation déguisée de l’école.
Le Programme Décennal de développement de l’Education au Niger (PDDE) qui
a reçu le soutien des partenaires à travers l’Initiative accélérée du financement
de l’éducation par la Banque Mondiale,
fait de la composante qualité un exercice
simulatoire. Pire la mise en œuvre du
PDDE occulte les conditions de vie et de
travail des acteurs (enseignants et élèves), poursuit la déclaration.
Selon le SNEN, le non respect des
accords signés par le gouvernement avec
l’UNAVEB, l’UNAVES, l’USN, le SNECS,
la CDTN et plus particulièrement ceux
contenus dans le communiqué conjoint
SNEN/Gouvernement du 20 juin 2003, est
un risque majeure pour une bonne rentrée scolaire et un bon déroulement des
cours.
C’est le lieu ici d’interpeller tous les
partenaires pour une mobilisation en vue
de sortir l’école nigérienne du bourbier
dans lequel elle se trouve, ajoute-t-il.
Au gouvernement, de tout mettre en
œuvre pour créer les conditions d’une véritable rentrée scolaire qui rompt avec les
rentrées politiques.
Le BEN/SNEN estime que le gouvernement saura mesurer la gravité de la situation et la taille de l’enjeu pour nous
éviter une rentrée en catastrophe pour le
bonheur de l’école nigérienne.
-Le SNEB a également manifesté ses
préoccupations à propos de la rentrée prochaine et a déclaré qu’il ne fera rien pour
la perturber tout en souhaitant que le gouvernement apporte une solution aux problèmes urgents de l’école nigérienne.
En définitive, l’on peut dire que la situation sociale au Niger réunit toutes les
conditions pour être explosives et pleines de risques de tout genre. Il appartient, en premier chef, au gouvernement
d’utiliser sincèrement, avec esprit de suite
et la volonté politique d’aboutir à des solutions réalistes, concrètes et durables,
la seule arme qui vaille, en pareille circonstance : c’est le dialogue sincère fait
d’ouverture d’esprit, de l’acceptation de
concessions tangibles et la conviction
que rien de durable ne sera construit dans
ce pays tant que les hommes et les femmes, qui sont les principaux acteurs de
notre développement, ne seront pas placés dans des conditions dignes de travail et mis à l’abri des besoins les plus
élémentaires.
Laoual Sallaou Ismaël
Vient de paraître
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) vient de faire paraître une
publication intitulée « Recueil des instruments juridiques internationaux et régionaux africains
relatifs aux droits humains ratifiés par le Niger ».
Ce document de 384 pages est une collection des différents traités et conventions ratifiés par
le Niger sur les droits humains, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de
l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue aujourd’hui l’Union Africaine (UA) et de la
CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Les dispositions de chaque traité sont publiées en intégralité, ainsi que les réserves exprimées par le Niger lors de sa signature. Les dates d’adoption de chaque traité, de sa signature, de
sa ratification et de sa publication dans le Journal Officiel de la République du Niger (JORN) sont
indiquées. La publication de ce recueil a été financée par l’Ambassade des Etats-Unis au Niger.
Le recueil sera distribué aux organisations de la société civile, aux praticiens de droit (magistrats,
juristes), aux organes de presse, aux bibliothèques et centres de lecture. La cérémonie officielle
de vernissage de cet ouvrage aura lieu le 30 septembre prochain..
Réseau des Journalistes pour
les Droits de l'Homme
(RJDH - NIGER)
- Dans sa déclaration sur la situation
scolaire en date du 17 septembre 2003,
Le SNEN évoque le mémorandum sur la
situation scolaire qu’elle a rendu public
Annonce
Suite aux délibérations de l’Assemblée Générale Extraordinaire du
22 août 2003, de la société anonyme dite SOCIETE NIGERIENNE
DES ETABLISSEMENTS HERLIQ “NEH ”, au capital de 15.000.000
FCFA, dont le siège social est à Niamey – BP 363, les actionnaires
ont décidé de la dissolution de la société et sa mise en liquidation
amiable pour cessation d’activité.
Le siège de la liquidation fixé au CABINET PANNEL KERR FORSTER NIAMEY (PKF NIAMEY), Rue du Sahel, BP 12 140 Niamey –
Niger, téléphone 73 28 13.
Les pouvoirs les plus étendus ont été conférés au Cabinet PKF
Niamey pour procéder aux opérations de liquidation.
Les personnes physiques ou morales intéressées sont priées de
produire la situation de leurs créances au Cabinet PKF, BP 12 140
Niamey, au plus tard le 26 octobre 2003.
Recueil des instruments juridiques
internationaux et régionaux africains
relatifs aux droits humains
ratifiés par le Niger
(Avec l'appui de l'Ambassade des Etats-Unis au Niger)
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
Avril 2003
7
ECHOS
5°) La session budgétaire de l’année 2004 de l’Assemblée nationale examinera pendant deux mois un projet de budget de plus de 400 milliards de nos francs CFA pour le
Niger de 2004 : tâche harassante et inutile.
7°) La classe politique nigérienne, la culture démocratique et la culture des mémorandums : un mémorandum sera-t-il déposé au tribunal pénal international ou à la cour
internationale de justice ?
La République du Niger doit-elle encore
disposer d’un budget national, préparé par
les services des diverses institutions étatiques, examiné avec soin en conseil de cabinets, revu et adopté sous forme de projet
en conseil des ministres, épluché et adopté
définitivement par notre Assemblée nationale, puis promulgué par décret par le Président de la République ?
Considérant la triste expérience de
l’exécution du budget de l’année 2003, la
République du Niger n’a plus besoin de
ces procédures constitutionnelles, législatives et réglementaires. Elle peut s’en passer dans la mesure où toutes ces activités
conduites en amont, au moment et en aval
de l’exécution budgétaire n’ont servi et ne
servent à rien.
Un budget avait été adopté l’année dernière, au cours de la même période que
celle de la session parlementaire.
Il avait été arrêté, équilibré en dépenses et en recettes. Mais c’était tout. Après
la promulgation de ce budget de l’année
en cours, plus personne n’en a entendu
parler. Pendant six (6) mois au moins, jusqu’en juin dernier, les crédits des divers
départements ministériels n’avaient pas
été libérés. Les ministres désemparés
s’étaient spécialisés dans des bricolages
et des démarches de type courtisan auprès
du Premier ministre et du ministre des finances et de l’économie pour obtenir quelques maigres crédits en vue de faire fonctionner leurs administrations.
Le Premier ministre était le seul qui
pouvait autoriser et faire exécuter une dépense. Il avait concentré dans ses mains
tous les pouvoirs financiers comme tous
les autres pouvoirs d’ailleurs. parallèlement, des procédés indélicats des gestions financières ont été découverts et rendus publics dans la presse. Les Lettres
d’autorisation des paiements (LAPS), les
Paiements sans Ordonnancement préalables (PSOP) se sont multipliés. Les scandales provoqués par cette découverte constituent des scandales qui, (pour emprunter
une expression du MNSD-Nassara dans
une de ces déclarations de 1994) “sont des
scandales qui ne scandalisent personne”.
Pendant que les départements ministériels
Les événements qui se déroulent au
Niger provoquent la réprobation, la condamnation et la colère des milliers des Nigériens. Ces derniers passent aujourd’hui
par tous les mauvais sentiments possibles. Et si les états d’âme pouvaient être
mesurés avec la couleur du sang, et bien
certains de nos compatriotes se trouveraient avec du sang très noir, d’autres du
sang bleu , d’autres encore du sang jaune,
rouge, et peut-être aussi clair.
Les Nigériens sont en colère et dénoncent l’impunité dont jouissent tous les prédateurs du pays depuis le régime de la première République jusqu’à celui de la 5ème
République. Certains se demandent
d’ailleurs comment des tortionnaires et
autres malfaiteurs publics des temps de
Diori, de Kountché, d’Ali Saïbou, de Baré et
de Wanké vaquent à leurs occupations,
narguent les citoyens honnêtes et finissent
par se réinstaller au pouvoir.
En ces jours de septembre et octobre
2003, les souvenirs des hauts faits du capitaine Bagué sous la première République, de Amadou Oumarou dit Bonkano
sous Kountché sont abondamment évoqués.
En ce jour l’ordonnance portant l’enrichissement illicite, adoptée par le HCR, l’organe législatif de la transition démocratique est déterrée. Depuis l’installation des
autorités de la 5ème République, la vitesse
d’enrichissement de certains agents de
l’Etat et de plusieurs commerçants ne fait
que s’accélérer. On cite le cas d’un directeur de service public qui, de l’an 2000 à
l’an 2003 s’est déjà construit quatre (4) villas à Niamey. Un simple chef de service a
acquis récemment en vente une villa de 40
millions de francs CFA. Un directeur général de société a construit en quatre ans
deux immeubles et plusieurs villas ; un
membre du gouvernement a construit pour
la valeur de 400 millions de francs.
Des agents des services de douanes
ne sont pas en reste : l’un d’entre eux est
tiraient le diable par la queue, le Premier
ministre et ses amis, des opérateurs économiques s’enrichissaient, s’enrichissent
scandaleusement. L’administration financière est verrouillée, celle du portefeuille
de l’ancien ministère du plan accaparé par
des amis et proches parents des dignitaires, c’est encore plus.
L’année 2003 fut celle de la fiesta, de la
bamboula pour les gouvernants, du moins
certains d’entre eux, et celle de la sécheresse financière pour les administrations
publiques.
Depuis juillet dernier, le Premier ministre a fait semblant de lâcher du lest dans la
gestion financière. Mais les administrations
n’avaient plus que trois (3) mois devant elles pour engager les maigres crédits qui
leur restaient.
Et au moment où le nouveau budget se
préparait, celui qui est en cours d’exercice
se fermait.
Le temps réglementaire est épuisé, il
n’y a pas de prolongation, l’arbitre a sifflé
et les jeux sont terminés, les engagements
sont suspendus jusqu’à l’année prochaine.
Et le gouvernement, après une dizaine
de journées d’un conseil de cabinet marathon boucle un projet de budget de plus de
quatre cent milliards de francs. A cette
somme, il faudra ajouter celle correspondant au budget autonome de l’Assemblée
nationale. Le bureau de celle-ci avait refusé de soumettre à l’examen du gouvernement le projet du budget de l’institution
car la confiance ne règne pas entre l’exécutif et le législatif.
Le budget de la place de la concertation sera en dépenses d’environ cinq (5)
milliards de francs et les recettes, les députés les trouveront quand ils seront en
session.
Et notre budget pour l’année 2004, sera
adopté au début du mois de novembre prochain (si Dieu le veut) avec en recettes et
en dépenses environ 410 milliards de
francs.
Mais en 2004 comme en 2003, surtout
en 2004, année des élections locales, législatives et présidentielles, il ne faut pas
s’attendre à des pratiques orthodoxes.
STJ
Brèves ........ Brèves ........ Brèves ....... Brèves
La Radio ANFANI-Niger honorée en Suisse
Une fois de plus, la Radio ANFANI qui a bénéficié de distinctions honorifiques
importantes sur le plan international, sur ces prestations en faveur de l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit , vient encore de remporter la mise, en
Suisse. En effet, cette Radio vient de remporter le Prix suisse des radios du Sud,
prix décerné à l’occasion de la 19ème édition du festival “Médias Nord-Sud”. C’est
notre confrère Ousmane Toudou qui a réceptionné le prix à Genève en Suisse. Ce
prix qui honore la jeune presse nigérienne en particulier et le Niger dans son
ensemble a été remporté par la Radio ANFANI à la suite d’une compétition sur le
meilleur reportage, où plus de cinquante Radios du Sud y ont prix part. Nous y
reviendront en détails dans notre prochaine parution.
En attendant, la rédaction de la Roue de l’Histoire présente à la Radio ANFANI
toutes ses félicitations et ses encouragements.
Forum Social Nigérien :
Le NEPAD au centre des débats
Du 25 au 29 septembre 2003, s’est tenu, au Palais des Sports de Niamey, le
Forum social nigérien. Durant quatre (4) jours, de nombreuses organisations de
jeunesse, des femmes et de tous les acteurs du mouvement social, ont discuté
autour du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).
Ce Forum a été organisé par le Groupe Alternative et l’ONDPH (Organisation
Nigérienne pour le Développement à la Base du Potentiel Humain) avec l’appui de
l’agence Canadienne de développement International (ACDI).
En marge de ces activités, le Réseau National Dette et Développement a organisé une journée de réflexion à l’occasion de laquelle, d’importantes conférences
débats ont été animées par d’éminents conférenciers sur des thèmes d’une rare
pertinence.
Nous y reviendrons en détails dans notre prochaine édition.
8
en train de construire un immeuble de deux
étages à Niamey, un autre a déjà achevé le
sien.
De nombreuses images à étages appartiennent à des commerçants fraîchement enrichis.
Pour toutes ces raisons, des mémorandums sont en voie d’élaboration dans plusieurs endroits et à plusieurs niveaux de la
capitale. L’étude exhaustive des malversations financières et autres est lancée. Une
fois ces documents achevés, certains seront transmis au tribunal pénal international pour connaître de ces crimes. D’autres
seront acheminés où de droit pour examen
et suite à donner.
Les Nigériens ne doivent s’en étonner.
En termes de mémorandums, ils en ont vu
d’autres.
Rappelez-vous du mémorandum rendu
public par l’opposition MNSD-UDFP-UPDP
Chamoua en avril 1994 lors du déclenchement de la désobéissance civile de cette
année.
Rappelez-vous aussi les mémorandums confectionnés de juillet 1996 à avril
1999 contre le régime du Président Ibrahim Baré Maïnassara. Le plus connu de
ces mémorandums fut celui élaboré en
novembre 1996 et expédié à Ouagadougou le 4 décembre de la même année à
l’intention du sommet de la francophonie
qui se tenait alors dans la capitale du Burkina Faso.
En fait, la pratique des mémorandums
s’avère comme la solution de ceux qui ne
trouvent aucune solution pour arrêter une
dérive. Actuellement, personne ne semble
vouloir arrêter la dérive consistant à piller
les biens de l’Etat. l’Assemblée nationale
chargée de suivre et de contrôler l’action
gouvernementale se ligue toujours avec ce
dernier lorsqu’il est dénoncé.
Auprès de qui d’autre les Nigériens
doivent-ils se plaindre ? Auprès de Dieu ?
Cela est une autre affaire !
STJ
Clash à la Société des Transports Urbains du Niger (SOTRUNI)
Grosse frayeur à la SOTRUNI, bruit de
clash, règlement de compte, de l’agitation
à la SOTRUNI, voilà tant d’échos les uns
plus invraisemblables que les autres qui
arrivent de ladite société.
Mais que se passe-t-il très exactement
dans cette société ?
On n’en sait pas encore trop. Attendons
que la brume s’estompe pour voir plus clair
dans cette sombre affaire.
D’ores et déjà, il est évident que rien ne
va plus à la SOTRUNI. Les informations
qui nous parviennent ne sont franchement
pas rassurantes.
Pour l’instant une chose est sûre, c’est
cette grosse affaire de démission du Directeur des Affaires Administratives et Financières.
De quoi s’agit-il exactement ? Pour
l’heure les informations en provenance de
la boîte ne permettent pas de dresser une
situation complète de l’affaire. Mais déjà,
on soupçonne un genre de comportement
comme il a été observé dans plusieurs cas
où au sein d’un office, d’une société ou
d’une entreprise se greffe une structure
parallèle pour en désarticuler le fonctionnement normal. Ce qui se passe à la
SOTRUNI semble s’inscrire dans le cadre
de cette vaste stratégie visant à courtcircuiter le centre de prise de décisions, la
hiérarchie de transmission des instructions
et la chaîne des dépenses au sein des
sociétés et entreprises pour enfin déboucher sur l’éviction de celui qui est perçu
comme un intrus dans l’équipe de direction.
Autrement, comment justifier qu’il soit
refusé à un responsable du rang du directeur des Affaires Administratives et financières de connaître des questions aussi
essentielles que celles qui touchent à la
gestion de l’entreprise.
La victime, Akounou Moussa, DAAF de
la SOTRUNI, vient de jeter l’éponge mais
non sans avoir énuméré une liste de griefs
qu’il a formulés à l’encontre de la direction
de la boîte. Ainsi après avoir dressé une
genèse des pratiques malveillantes visant
à le marginaliser, et cela depuis trois, M.
Akounou Moussa a surtout dénoncé dans
sa lettre de démission la mise à l’écart dont
il a été l’objet sur des questions qui relèvent de ses attributions notamment dans
le système des approvisionnements en
pièces détachées, carburant et lubrifiants,
en matière de règlement de factures et
dans toutes les rencontres entre la direction et les partenaires de la SOTRUNI.
Un autre point à la base de sa démission, Akounou Moussa accuse la procédure
irrégulière de recrutement basée plus sur
des critères subjectifs que sur autre chose.
En effet pour un besoin réel de recrutement
de deux agents, un seul poste a été budgétisé par la société. Par conséquent, le recrutement d’un seul agent a été autorisé
par le PCA. Mais la direction de la SOTRUNI
faisant fi de toutes les considérations a procédé à une sorte de cooptation à tour de
bras sans le moindre égard pour les contraintes financières de la société.
Ne pouvant plus continuer à être tourné
en bourrique et devant tant de pratiques qui
jurent avec les principes les plus élémentaires d’une saine gestion, M. Akounou
Moussa a fini par céder. La pression a finalement eu raison de sa patience.
Les partisans de la gestion patrimoniale viennent encore de gagner. A qui le
tour ?
La SOTRUNI aujourd’hui comme
d’autres sociétés, hier et beaucoup
d’autres encore demain, sont autant
d’exemples de sociétés où d’honnêtes
hommes et femmes risquent à très court
terme de n’avoir d’autres prérogatives que
de rester tranquilles dans leur coin s’ils
veulent continuer à gagner leur pain.
Dans le cas contraire, il ne leur restera
qu’une seule issue : la sortie.
Le choix, hier, aujourd’hui comme demain reste le même : se compromettre ou
se démettre.
Elhadj Ibrahim dit Hima
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
SOCIETE
Avec la collaboration de l’Institut PANOS
Afrique de l’Ouest
Scolarisation de la jeune fille au Niger :
Cas de l’ONG OFED-SA’A : une expérience qui fait école
La scolarisation de la jeune fille reste pour tous un défi majeur à relever. Que du
programme et du politique ont été menés dans ce cadre. Aujourd’hui, il y a lieu de
parler des réels progrès dans ce sens.
Mais pour autant, des efforts restent à fournir pour consolider et améliorer les
résultats obtenus.
La Roue de l’Histoire a approché une des personnalités des plus autorisées dans
le domaine pour faire le point sur les difficultés et les avancées enregistrées dans la
scolarisation de la jeune fille au Niger, Mme Maï Manga Thérèse Keita est sociologue,
consultante internationale et présidente de l’ONG OFED-SA’A. Voici l’interview qu’elle
a bien voulu nous accorder.
La Roue de l’Histoire : Mme Maï Manga
Thérèse Keita, vous êtes la Présidente
de l’ONG OFED SA’A, une organisation qui
œuvre dans le cadre de la scolarisation
de la jeune fille. Quel constat de base vous
a conduit à engager ce combat ?
Mme Maï Manga Thérèse Keita : Notre
ONG qui s’appelle en fait, Organisation des
Femmes pour le Développement- SA’A,
SA’A en Haoussa et Djerma, la racine est
la même, c’est “la chance”. Nous avons
donné ce nom comme d’ailleurs, heureusement beaucoup d’associations s’adjoignent un nom symbolique issu de l’une de
nos langues à leur appellation française.
Notre plus grand programme que nous
gérons actuellement et que nous avons initié, se situe effectivement dans le secteur
de la scolarisation de la jeune fille. Mais il
faut dire que notre ONG a une dimension
et des missions beaucoup plus larges qui
ne sont pas seulement la scolarisation de
la jeune fille mais aussi tout ce qui concerne l’accès aux droits et à la protection
de la femme et de l’enfant. Et l’éducation
n’est qu’un aspect, un volet. La santé, la
démocratie, les activités économiques, l’environnement, tout ce qui concerne la vie quotidienne et institutionnelle de la femme et
de l’enfant. Mais effectivement, nous sommes plus connues sous le label de l’éducation, particulièrement de la scolarisation
de la jeune fille. Le constat que nous avons
fait, c’est d’abord qu’il y a dans ce domaine,
des besoins réels. Parce que le Niger est
un des pays qui présente un des taux de
scolarisation le plus faible de la sous-région. Ce qui est inquiétant, C’est que ce
taux ne s’améliore pas suffisamment et
rapidement. Les progrès sont plutôt lents.
Il faudra que tous les partenaires de l’école
et de l’éducation, ceux qui militent pour une
éducation de qualité se mobilisent sérieusement pour dépasser le cap de 50% voire
60%. Les problèmes se situent en particulier en milieu rural compte tenu de la pauvreté qui entraîne d’abord une méfiance des
parents vis-à-vis de l’école, en particulier
en ce qui concerne les filles, compte tenu
de l’éloignement de l’école et de la vision
que les parents ont de l’école et de l’éducation de leurs enfants. Parfois, pour eux,
la formation qui est donnée à la jeune fille
ne correspond pas à l’idéal que les parents
souhaiteraient voir. Le modèle de fille et de
femme que les parents souhaiteraient voir
n’est pas tout à fait en concordance avec le
modèle qu’ils voient sortir de l’école.
Mais nous, c’est l’intérêt de la fille, former la fille pour que demain, elle puisse
être une personne responsable, une citoyenne qui peut exercer pleinement ses
droits de citoyenne et consciente aussi de
ses devoirs.
L’essentiel de la vie de la femme se
passe toujours dans le cadre de la famille.
Donc, nous disons, il faut donner aux jeunes filles les aptitudes et la capacité de
jouer pleinement leur rôle. Leur rôle, ce
n’est pas seulement se confiner uniquement à une position de mère de famille qui
est là pour élever les enfants. Mais une
mère de famille éclairée, formée, qui peut,
elle-même, outiller ses enfants et jouer son
rôle dans la société à tous les niveaux, économique, social, politique et culturel.
Pour toujours rester dans le cadre de
la scolarisation de la jeune fille, peut-on
savoir quels types de stratégies et d’actions concrètes, votre organisation déploie sur le terrain pour l’amélioration de
la scolarisation de la jeune fille ?
Vous savez, moi-même, j’ai eu l’honneur et la chance d’être la coordinatrice de
la cellule technique pour la promotion des
jeunes filles au Niger, une création de 1996
à 2001.
C’est le premier programme national
qui a été lancé avec le concours des
bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, l’UNICEF, pour promouvoir la scolarisation de la jeune fille au cycle primaire
dans notre pays. Ceci m’a permis de mettre au service de ce programme, donc de
mon pays, les compétences que j’avais
acquises au préalable sur le terrain en tant
que sociologue consultante où j’ai eu à
sillonner pratiquement tout le Niger, à travailler avec de nombreuses structures qui
ne sont pas d’ailleurs de l’éducation. A
l’époque, je travaillais surtout avec l’agriculture, le plan, la santé, l’environnement
et les institutions des Nations Unies qui
développent des programmes au Niger et
même dans la sous-région. Moi je suis
venue avec cette expertise là pour la mettre
au service de la promotion de la scolarisation des jeunes filles. J’avais aussi, dans
le cadre de ma formation, complété la formation de sociologue par plusieurs formations à la communication. Tous ses atouts,
j’ai essayé de les mettre à contribution pour
faire passer le message pour la scolarisation des jeunes filles. Il se trouve que les
choses se sont très bien passées.
Sur le terrain, nous avions eu de très
bons résultats, il y a eu une large adhésion
des populations, des communautés et des
associations. L’association des Chefs Traditionnels du Niger, notamment, qui était
l’un de mes plus grands partenaires parce
qu’elle nous a beaucoup soutenu dans
notre action, dans le plaidoyer que nous
faisons pour l’inscription et non pas seulement l’inscription mais aussi pour le maintien des filles dans le système scolaire.
Nous avons eu à travailler aussi avec les
leaders religieux, notamment lorsque j’ai
organisé à Maradi le premier séminaire
national sur la problématique de la scolarisation des filles dans les systèmes enseignements coraniques. Donc, ce fut aussi
un grand succès. Et tous les marabouts
qui étaient là nous ont soutenus. Ils étaient
d’accord. Ils ont compris l’intérêt de notre
programme ainsi que le message que
nous passions ne n’était pas contradictoire
avec ce que, eux mêmes désiraient. Il y a
un terrain d’entente, il y a un intérêt commun, celui de leurs petites filles. Et nous
leur avons expliqué à l’époque que c’est
bien l’enseignement religieux, c’est fondamental, mais il faudrait le compléter avec
des formations pratiques pour que les filles
puissent apprendre non seulement des
matières mais aussi des activités et que
demain, si elles sont mariées, et que leurs
maris ont des problèmes, elles puissent
se soutenir elles-mêmes et soutenir leurs
enfants, dans la dignité. Ceci a donné
aujourd’hui un programme qui est en train
d’être mis en œuvre par les partenaires du
Niger, notamment l’UNICEF, qui sont en
train d’appuyer ces écoles coraniques et la
scolarisation des filles dans les écoles
coraniques. Je suis très contente d’avoir
ouvert la voie. Maintenant, en ce qui concerne l’ONG même, nous nous sommes
investis dans la poursuite de l’action que
nous avons menée au niveau du projet
mais cette fois en tant qu’organisation de
la société civile, parce que nous avions
développé un certain nombre de compétences dans le domaine de l’éducation des
filles. Donc, nous avons mis en place un
programme qu’on appelle le programme
CAFOJEC qui est à Tillabéry et qui est le
centre d’Accueil et de Promotion des Jeunes Collégiennes rurales de Tillabéry. Ce
programme, nous l’avons initié pour répondre à un besoin réel. C’est comment faire
en sorte que les filles puissent, après le
primaire, poursuivre en toute sécurité leurs
études secondaires.
Les parents n’acceptent pas de laisser
les filles. Et nous les comprenons parce
qu’il n’y a pas de structures d’accueil depuis que le Niger a fermé les internats.
Nous avons voulu tenter une expérience de
partenariat. Nous avons eu un bailleur de
fonds qui a bien voulu financer le programme et qui a été enthousiasmé par ce
projet là. Nous avons l’Association des
parents d’élèves de la région de Tillabéry
qui, d’ailleurs, ont exprimé ce besoin là.
L’expression de ce besoin s’adressait à tout
le monde. C’est au cours d’un de mes séminaires à Tillabéry sur la scolarisation des
filles, quand nous élaborions le programme régional de scolarisation des filles
en 1998. Mais cette demande s’adressait
à tout le monde, surtout au gouvernement.
Nous nous sommes dit qu’il faut essayer
de trouver une solution. Si cette solution
s’avère viable, nous allons essayer après
son évaluation de la multiplier. C’est ainsi
que nous avons crée ce centre CAFOJEC à
Tillabéry. Pour Tillabéry, l’avantage c’est
quand même comme c’est la proximité qui
facilitait le suivi.
En cela, Tillabéry offre l’avantage qu’elle
n’est pas loin de Niamey. D’autre part, il y
avait les locaux de l’école normale qui
étaient abandonnés, désaffectés, depuis
plus de vingt ans, que nous avons réhabilité. Nous avons mis rien que pour réhabiliter les édifices, 19.875.675F rien que pour
réhabiliter les bâtiments, refaire les toits,
réparer les ventilateurs, les carreaux, la
cuisine, le réfectoire, les magasins, les toilettes, la maisonnette du gardien, etc…
Nous avons fait tout cela et nous avons
bénéficié d’une convention que le ministère de l’éducation a signé pour trois (3)
ans. Et l’année dernière, une rumeur a
commencé à circuler sur un éventuel retrait des locaux. Certains ont même écrit
au bailleurs de fonds pour dire de ne plus
nous financer, parce qu’on va nous arracher les locaux. Et c’était un mensonge !
Dieu merci, nous sommes encore dans les
locaux. Cela nous a crée des problèmes
parce que le bailleur de fonds est venu ici.
Il a insisté pour continuer à soutenir le programme, parce qu’il a vu que non seulement, c’est un programme utile, mais c’est
aussi un programme bien géré avec la participation des principaux partenaires : des
parents d’élèves, chef de canton de
Tillabéry, lui-même est impliqué. Il assiste
à nos réunions, il est membre du comité
de pilotage.
Les parents d’élèves sont représentés,
l’inspection, la direction régionale, la commune, la préfecture, bref tous les partenaires participent.
Chacun à son niveau apporte sa contribution. Le chef de canton par exemple nous
a donné un terrain pour faire le maraîchage
et la pisciculture.
Parce que l’une des originalité dans
notre projet, c’est que ces jeunes filles nous
leur apprenons des activités génératrices
de revenue, elles suivent plusieurs modules de formations pratiques.
Ce n’est pas seulement qu’elles vont
au collège comme nous l’avons été, mais
elles apprennent quelque chose d’autre,
qui elles sortent diplômées ou non, elle vont
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
Mme Maï Manga Thérèse Keita en
compagnie de Mme Blaise Compaoré
épouse du Président du Burkina Faso
aller dans leur milieu pour animer, être active, autonome, responsable et qu’elles
puissent elles-mêmes être des agents
d’auto-développement dans leur communauté.
C’est tout cela qui nous intéresse. Et
nous avons été surpris parce qu’il y a des
filles qui sont venues du milieu rural et qui
pourtant, ne savaient allumer le foyer à trois
pierres. C’est dans notre centre qu’elles
l’ont appris. Ce qui veut dire aussi que parfois les réserves et les réticences des parents sont forts justifiées parce qu’une fille
du milieu rural qui ne sait même pas poser
la marmite, les mères vont dire que si elle
va à l’école, elle ne nous aidera plus. Maintenant, il faut trouver des solutions pour que
la jeune fille puisse aller à l’école et pouvoir jouer son rôle de mère de famille, mais
de manière éclairée. Entre temps, nous
nous sommes adressés à SEM Tandja
Mamadou parce qu’il a bien voulu inaugurer notre centre et il a été très impressionné
parce que c’était un centre dont il ignorait
l’existence même. Il fut très ému quand il a
vu toutes ces petites filles que j’ai amenées et dont je m’occupais. Il a dit, je vous
félicite Mme Maï, je vous assure et nous
allons vous aider. A peine une semaine
après, avons reçu du programme spécial
un stock de 10 tonnes de vivres. Et maintenant quand nous avons eu des difficultés
pour notre financement parce que les gens
ont comploté contre notre projet au lieu de
nous aider à conduire le projet à terme,
Aujourd’hui, ce sont des collègues qui viennent de Mauritanie, du Sénégal pour prendre des documents et aller initier le même
programme. Mais ici on nous a créé toutes
les difficultés. Fort heureusement, le Président de la République qui est très sensible au thème de l’éducation en général et
en particulier à l’éducation des jeunes filles
nous a aidé. Et c’est grâce à son soutien,
aux subventions qu’il nous donne que le
centre est encore là.
Et je crois que le Président de la République est intervenu pour qu’on nous laisse
dans ces locaux, et je profite de l’occasion
pour le remercier. C’est au titre du programme spécial qu’il nous a aidé.
Ensuite, nous avons eu le soutien du
Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui,
depuis très longtemps, a aidé à l’éducation des jeunes filles en particulier dans
les zones nomades, dans les zones déshéritées en donnant des vivres. Nous
l’avons approché pour bénéficier de cet
appui parce que la rubrique la plus coûteuse, c’est l’alimentation des enfants.
Pourquoi l’Etat même à renoncer aux
(Suite à la page 11)
9
SOCIETE
Atelier sur le financement des médias au Niger :
Le débat est relancé
“… les médias nigériens qui contribuent
et participent encore à l’émergence et la
consolidation des acquis démocratiques,
végètent dans l’indifférence générale, dans
la misère, la précarité et l’incertitude. Leur
survie relève de la débrouille ; à telle enseigne que les expressions comme “journalistes alimentaires”, “chasseurs de
perdiems” ou encore “mendiants de la
presse” sont utilisées avec dérision dans
certains milieux, pour qualifier des comportements marginaux de quelques membres
de la famille de la presse”.
On ne pouvait pas être plus reconnaissant à l’endroit de la presse. Ces mots,
certes très durs, sont pourtant ressortis
d’une étude diligentée par l’Institut PANOS
Afrique de l’Ouest et présentée à l’occasion de l’atelier organisé du 25 au 28 septembre 2003 par le ministère de la communication en collaboration avec l’institut
PANOS Afrique de l’Ouest avec l’appui du
bureau de la coopération Suisse.
Prenaient part à cette importante rencontre, outre les représentants du ministère de la communication, du Conseil Supérieur de la Communication et celui de
l’Institut PANOS Afrique de l’Ouest, une trentaine de responsables des organisations
et institutions du secteur de la communication.
Organisé à l’intention des organisations
socioprofessionnelles des médias de la
presse publique et privée, cet atelier a été,
trois jours durant, l’occasion pour les participants de se pencher sur les graves difficultés que les organes de presse rencontrent au quotidien dans l’accomplissement
de leur mission.
Deux communications ont marqué le
contexte général dans lequel se déroule le
présent atelier. Il s’agit de la présentation
du Programme IPAO par le représentant de
l’institut PANOS Niamey, Idi Mama Kotoudi
et la présentation de l’étude sur le financement des médias par Abdoulaye
Mamoudou consultant en communication.
Aussi, il s’est agit pour Idi Mama
Kotoudi de dresser le vaste programme
d’appui que l’institut PANOS Afrique de
l’Ouest a initié notamment à l’endroit de la
presse écrite à travers la publication périodique des articles sur le respect de la diversité et des radios communautaires. Cependant, Idi Mama Koutoudi devait souligner que des efforts importants restent
encore à faire pour la création d’un cadre
favorable à l’avènement d’une presse véri-
tablement indépendante et les fonds d’aide
à la presse toujours promis par l’Etat tarde
encore à venir.
Quant à l’étude présentée par
Abdoulaye Mamoudou après avoir procédé
à une analyse succincte de l’environnement économique national et la situation
financière de la presse, elle a établi le constat suivant : “la presse privée nigérienne est
l’une des rares à ne pas encore bénéficier
de l’aide publique. Indifférence, méconnaissance ou absence de volonté politique,
les décideurs politiques – de la transition
de 1991 à ce jour- ceux en particulier qui
sont arrivés au pouvoir grâce à l’ordre démocratique nouveau, semblent aujourd’hui
oublier le rôle majeur qu’a joué la presse
dans cette phase crucial de la vie politique
du pays”.
Les travaux de l’atelier devaient par la
suite se poursuivre à travers deux commissions : la commission état des lieux des
médias : situation financière et matérielle
et la commission opportunité d’appui aux
médias. Des discussions et débats nourris sur la situation de la précarité des
médias nigériens, du rôle prépondérant de
la presse dans la diffusion des valeurs
démocratiques se sont poursuivis à l’issu
desquels d’importantes résolutions et recommandations ont été formulées notamment le déblocage et la réévaluation du
fonds d’aide à la presse ; l’exonération des
intrants pour la fabrication des journaux ;
encourager les banques à consentir des
crédits d’installation et d’extension aux organes sérieux ; la création et l’équipement
d’une maison de presse et bien d’autres
louables résolutions.
Toutefois, pour le représentant de l’institut PANOS Afrique de l’Ouest Yann
Hazoumé, ces résolutions et recommandations seront encore inutiles si elle ne sont
pas suivies d’effet. A ce titre, a-t-il rappelé,
il appartient aux organisations de la presse
de mener le combat pour une nécessaire
prise en compte des travaux du présent atelier.
Et cela, les acteurs de la presse publique et privée doivent l’entreprendre dans
un esprit totalement exempts de toute considération particulariste de genre proche
du pouvoir ou organe de l’opposition. Il y va
de l’intérêt de la presse tout court mais
aussi de l’avènement d’un Etat favorable à
l’expression démocratique.
Ibrahim Elhadj dit Hima
Annulation des autorisations, de prorogation et ou de création de radios :
La crise au sein du CSC déborde
Le 12 septembre 2003 quand les membres du CSC, à l’unanimité avaient décidé
de suspendre de ses fonctions, pour une
période de deux mois, la Présidente de ladite institution pour “non respect de la
collégialité et attributions illégales d’autorisations de création de radios et télévision”,
la presse nigérienne dans son ensemble
avait considéré cet acte comme une preuve
d’indépendance, de courage et de rupture
avec l’ordre ancien.
Treize jours après cette décision, le problème interne du CSC est en train d’étendre ses tentacules, frappant du coup quinze
(15) radios communautaires dont onze (11)
qui émettent déjà dans nos villes et campagnes, qui sont sommées de “ suspendre
immédiatement leur émission et de prendre attache avec les services compétents
du Conseil Supérieur de la Communication afin de se conformer à la réglementation en vigueur”. Cette décision du CSC est
interprété dans le milieu des médias nigériens comme “une mesure arbitraire et attentatoire au droit à l’information des citoyens”.
Cependant, cette décision du CSC ne
doit absolument pas faire des victimes innocentes, qui, pour la plupart, ont depuis
belle lurette transmis leurs dossiers et leurs
requêtes d’agrément, qui malheureusement, n’ont pu être examinés à temps du
fait de la lourdeur bureaucratique et des
velléités de règlement de compte qui ont
caractérisé l’ex-ONC. C’est dire que, pour
ne pas faire des mécontents sans discernement, il faut que ces autorisations sus-
pendues soient examinées sereinement et
sans délai par le CSC afin que les promoteurs ainsi que les auditeurs potentiels de
ces médias autorisés par Mme Mariama
Keita ne soient pas pénalisés, outre mesure et de façon cavalière, car les nigériens
sont aujourd’hui très en retard sur les autres
pays dans la mise en place des structures
permettant une couverture médiatique uniforme et générale. Cela est nécessaire
parce que les agissements illégaux des
uns ne doivent pas être la source des frustrations et de la pénalisation abusive des
autres.
Tout compte fait, les organisations et
syndicats des médias ont réagi violemment
à travers une déclaration rendue publique
le 28 septembre 2003 par rapport à cette
décision du CSC. Et on craint fort qu’un bras
de fer périlleux, pouvant conduire les uns
et les autres devant les tribunaux ou pouvant donner lieu à des règlements de
compte inutiles ne puissent naître de cette
décision du CSC, incomprise et jugée injuste par la majorité des médias.
Il serait donc plus sage et plus prudent
pour les uns et les autres de régler ce problème à l’amiable avant que certains esprits opportunistes et malveillants n’exploitent la situation pour donner un coup de
grâce à la presse nigérienne, au moment
où le Directeur de publication du Bimensuel l’Enquêteur croupit en prison et le Directeur de publication de l’hebdomadaire
le Républicain attendu de pied ferme par le
pouvoir en place.
Ismaël. L. S
Déclaration des organisations du secteur des médias
Les associations et syndicats du secteur des médias, réunis le dimanche 28
septembre 2003, à l’initiative de l’Association des Promoteurs des Radios Privées
du Niger (APRPN), informent l’opinion que
le Conseil Supérieur de la Communication
(CSC par décision N°013/CSC du 25 septembre, a annulé les autorisations de création, prorogation de quinze services de radiodiffusion sonore, installées sur l’ensemble du territoire. Ces annulations sont prononcées, selon le CSC, pour et nous citons “défaut de conformité à la réglementation en vigueur”.
Le CSC a mis en demeure les promoteurs de suspendre immédiatement les
émissions de ces radios.
Aussi, nous, organisations du secteur
10
des médias, après examen de cette situation rendons la déclaration dont la teneur
suit :
1)- Constatant que les promoteurs des
radios ont accompli les formalités prescrites par les textes législatifs et réglementaires notamment la loi du 6 juin 2001 portant
composition, attributions et fonctionnement
du CSC ; l’ordonnance du 30 mars 1993
portant sur la communication audiovisuelle
et l’arrêté du 17 juillet 1995 du CSC réglementant l’installation et l’exploitation des
services de radiodiffusion sonore ;
2)- Reconnaissant que ces promoteurs
étaient dès lors en droit d’attendre une
réation du CSC laquelle leur fut délivrée par
acte authentique de l’institution ;
3)- Notant qu’il n’appartient pas à un
promoteur de s’immiscer dans le fonctionnement interne du CSC ;
4)- Soulignant qu’en droit “nul ne peut
se prévaloir de ses propres turpitudes” ;
Nous réaffirmons notre attachement au
respect de la constitution, au respect de
l’Ordonnance portant régime de la liberté
de la presse en son article premier qui stipule : “le droit à l’information est un droit
inaliénable pour la personne humaine”
Nous dénonçons et condamnons l’acte
du CSC comme mesure arbitraire et attentatoire au droit à l’information des citoyens ;
Nous demandons au CSC de reconsidérer sa décision dans la juste respect de
l’ordre juridique ; son rôle étant d’apporter
la paix, pas le désordre et la confusion ;
Invitons les promoteurs des médias injustement sanctionnés de ne pas se sou-
mettre à l’injonction du CSC ;
Nous, organisations du secteur des
médias, demandons aux promoteurs de se
réserver le droit de réclamer séparation en
cas de préjudice lié à l’exécution forcée de
cette mesure ;
Nous proclamons notre solidarité avec
les promoteurs et les employés victimes
de cet acte ;
Nous appelons l’ensemble des travailleurs des secteurs public et privé des
médias à se tenir prêts à répondre à l’appel individuel ou collectif des organisations.
Fait à Niamey le 28 septembre 2003
Ont signé
APRPN, SYNTRAPREP, UJPN,
RJDH, SAINFO
Lancement de la campagne de lutte contre la Sida :
La méfiance s’impose
Le mercredi 10 septembre 2003, s’est
tenue dans l’enceinte de l’INRAN la cérémonie officielle de la campagne de lutte
contre le Sida initiée par la Coordination
nationale des syndicats affiliés à l’Internationale du Service Public (ISP Niger), à savoir le SUSAS, le SUPRA, le SYNIPRA, le
SNAT, le SNAHER et le SNAG.
On notait la présence à cette importante
cérémonie du secrétaire général du ministre de la fonction publique et du travail, du
coordinateur du programme national de
lutte contre le sida, du directeur général de
l’INRAN ainsi que de nombreux responsables syndicaux de la centrale syndicale du
secteur public la CDTN et des syndicats
affiliés.
Dans son discours de bienvenue, le
secrétaire général du syndicat de la recherche agronomique a tenu à remercier l’ensemble des syndicats affiliés à l’IST pour
le choix qui a été porté sur l’INRAN d’abriter
cet important événement. Il a souhaité que
le jour du 10 septembre 2003 fasse date
dans l’agenda de la lutte contre cette pandémie du siècle qu’est le Sida.
Pour sa part, le représentant du ministre de la fonction publique et du travail s’est
dit confiant quant au succès du combat qui
vient de commencer avec l’engagement
décisif des travailleurs.
Pour le haut responsable de l’Etat, son
département ministériel ne ménagera
aucun effort pour apporter son concours à
la réussite de cette heureuse initiative.
Pour, le secrétaire général du SUSAS,
Hassoumi Djibo qui prononçait le discours
du lancement de la campagne, la lutte contre le Sida est une affaire de tout le monde.
Ainsi, c’est tout naturellement que les travailleurs regroupés au sein du syndicat affiliés à l’IST participent à la grande bataille
du siècle que constitue la lutte contre le
Sida. La présente cérémonie a été pour
Hassoumi Djibo l’occasion de lancer un
appel à l’endroit du ministre de la fonction
publique pour permettre aux travailleurs un
juste accès aux anti-rétro viraux au vu de la
faiblesse des revenus du travailleur du secteur public.
Toutefois, il faut faire vite a insisté le
coordinateur du programme national de
lutte contre le SIDA, Abdoulaye Bagnou pour
qui, si le taux de séro-prévalence du Niger
qui est de 0, 07% n’est pas encore suffisamment dramatique, il n’incite pas non
plus à croiser les bras et à attendre. En
effet, le chiffre n’est qu’une moyenne, et à
ce titre, il ne doit pas faire illusion quand on
sait que certaines groupes sociaux sont
fortement ravagés à l’exemple des prostituées de Komabangou qui occupent le top
de ce macabre hit parade avec un taux de
séro-prévalence de 50%. Il faut faire vite
sinon beaucoup de nos braves chasseurs
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
SOCIETE
Scolarisation de la jeune fille au Niger :
Cas de l’ONG OFED-SA’A : une expérience qui fait école
internats ? C’est le coût ! Mais à partir du
moment où la nouvelle loi d’orientation de
l’éducation permet de faire des partenariats
pour compenser les faiblesses constatées,
eh bien, nous, nous allons utiliser cette
ouverture là. Le PAM a participé aussi à titre
expérimental dans ce projet, il nous a donné
de vivres. Il nous a donné des bureaux, des
vivres, de l’huile. Il nous a énormément
aidé.
Cela nous a permis de conduire notre
programme.
Je profite pour remercier aussi le PAM.
Avant nous, le PAM n’intervenait pas au secondaire. C’est notre requête qui a fait que
le PAM s’est dit, mais au fait, il faut pousser
l’appui à la promotion des filles même au
secondaire pour consolider les acquis. Et
nous sommes d’accord avec lui. Parce qu’il
y a un lien direct entre les deux. Si au secondaire, il n’y a pas de structure d’accueil
de sécurité alimentaire physique et morale,
les parents vont empêcher à leurs filles
d’accéder au secondaire.
Peut-on savoir si dans vos actions
vous ciblez certains groupes sociaux ou
certaines régions du pays où des pesanteurs sont très vivaces ?
Nous avons ciblé Tillabéry parce que
Tillabéry, comme tout le monde sait, la situation de la population est assez difficile.
C’est une région à très faible pluviométrie
ou la plupart de gens tiennent grâce aux
aménagements hydroagricoles, et aussi en
bonne partie grâce à l’exode. C’est une
zone de fort exode vers les pays de la Côte
depuis très longtemps. C’est une zone
aussi où il y a des problèmes au niveau de
la scolarisation des filles. Mais cela, c’est
partout au Niger. C’est Niamey qui a le plus
fort taux de scolarité suivi d’Agadez. Mais
même Agadez, si vous prenez l’intérieur de
Centre Autonome d’Accueil et de Formation pour Jeunes Collégiennes Rurales de Tillabéry
la région, vous trouvez qu’il y a des disparités. Mais globalement, c’est Agadez qui
vient après Niamey. Pour le reste, Zinder a
un très faible taux puis Dosso, Maradi. Si
nous avions les moyens, nous le reproduirons dans tout le Niger. Par exemple, une
région comme Diffa présente un taux d’inscription des filles qui n’est pas mal, mais
le maintien des filles pose problèmes.
Dans la région de Diffa, je crois qu’il y a ce
problème de grossesses accidentelles qui
fait que beaucoup de filles abandonnent.
Et justement, peut-être si il y avait un système d’accueil , ces filles seraient sécurisées, et seraient à l’abri de tous ces abus
là. Il est important que dans les régions où
les parents veulent bien inscrire leurs filles,
de les soutenir par les initiatives du genre
CAFOJEC, de manière à ce que leurs efforts et les efforts du gouvernement et ceux
des ONG dans la scolarisation aussi bien
des filles que des garçons convergent.
Il faut poursuivre l’accompagnement
pour que les efforts qui sont faits au primaire ne soient pas perdus au secondaire.
Mais il y a une chose importante, il est né-
cessaire de développer des programmes
sur la base des acquis. Il faut avoir l’honnêteté morale et intellectuelle de reconnaître les compétences de chacun, aussi bien
des individus que des organisations de la
société civile.
Avez-vous rencontré des milieux réfractaires ?
Ecoutez, je vais vous étonner. Moi, je
n’ai pas vu au Niger des milieux réfractaires à la scolarisation des jeunes filles.
Quand j’ai conduit le programme national,
cela pendant cinq ans, je n’ai pas vu un
seul parent d’élève, leader d’opinion, leader religieux qui s’est prononcé contre la
scolarisation de la jeune fille. Pour moi, ce
n’est pas au niveau des familles qu’il y a
problème. Les problèmes, c’est de se
mettre ensemble et que l’administration,
les ministères soutiennent les initiatives.
Et il faut mettre les gens qui ont l’expertise
pour développer ce genre de programmes.
Je vous ai dit que j’ai fait un séminaire avec
les grands religieux de Maradi et de toutes
les régions du Niger, il n’y a pas eu un seul
problème. Le seul problème qui s’est posé
au séminaire, c’est par rapport au mariage
précoce. Il y en a qui se sont levés pour
dire qu’on fait le mariage précoce, d’autres
qu’on ne doit pas le faire. D’autres encore
ont dit où est-ce qu’il est écrit dans le Coran qu’on ne doit pas faire le mariage précoce. Mais je leur ai dit qu’on va s’entendre. Nous, ce que nous voulons, c’est que
le mariage ne soit pas un frein à l’éducation et à la formation des jeunes filles. Et
nous sommes tombés d’accord. Par contre, il y a des réactions des gens qui disent
pourquoi la scolarisation des filles et pas
celle des garçons ? en réalité, on soutient
les groupes qui ne bénéficient pas suffisamment de leur droit à l’éducation. Donc,
Il y a un équilibre à faire. Quand vous avez
40% de filles et 60 % des garçons, il y a
bien un équilibre à rétablir. Le jour où on va
avoir 50% des filles et 50% de garçons, on
va aller sur autre chose. Si les filles sont
scolarisées comme il se doit il n y a plus
besoin de faire des politiques de discrimination positive.
Est-ce qu’il est permis d’espérer dans
un futur proche, au vu des résultats atteints que la jeune fille aille à l’école au
même pied d’égalité que le jeune garçon ?
Il y a des acquis. Au Niger, on a fait un
excellent travail pour la scolarisation des
filles. Il reste pour le gouvernement à créer
les conditions pour capitaliser et développer au mieux cette scolarisation. L’école est
un tout. Si un seul élément fait défaut, on
ne peut pas atteindre les objectifs, il faut
aussi mettre l’accent sur la qualité de l’éducation. je rappelle que l’un des objectifs de
Dakar est la parité filles et garçons en 2005,
au cycle primaire. Ceci nous interpelle tous.
Propos recueillis par
Yahaya Garba
Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises de Niamey
Etablissement d’enseignement supérieur agrée par l’Etat du Niger
ANNEE ACADEMIQUE 2003-2004
Préparation au 3ème cycle dans les filières suivantes :
DESS GESTION DES PROJETS- DESS GESTION DES SERVICES DE SANTE – DESS GESTION ET ADMINISTRATION DES
ENTREPRISES – DESS GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
· Emplacement : Yantala Plateau – Avenue Maurice Delens –
Rue ORSTOM
· Formation de très haut niveau
· Corps enseignant qualifié
· Inscription : Elles ont commencé depuis le 1er septembre aux
jours et heures suivantes :
- Du lundi au vendredi de 8 h à 12 h 30 et de 15 h 30 à 19 h
- Le samedi de 8 h à 12 h 30.
Pour toute autre information
a) se rendre de préférence à l’ESCAE ou
b) téléphoner au 75 53 01 / 75 54 47 / 92 46 86
NB : Les étudiants ayant pris une pré inscription doivent impérativement confirmer leur inscription avant le 30/09/2003.
Niveau de recrutement Doctorat d’Etat
2ème CYCLE : 2 ans
· Admission : Maîtrise exigé ou diplôme de niveau BAC+4
*Maîtrise en science et Technique Comptable et Financière (MSTCF)
· Candidature : les dossiers devront comporter :
*Maîtrise en gestion des Entreprises et des Projets (MGEP)
- Un extrait de naissance
*Assistance de Direction Bilingue
- Une photocopie certifie du diplôme
Admission BAC + 2 – BTS – DEUG – DUEL… etc
- 2 photos d’identité
*Expertise Comptable diplôme Français DPCF. DECF
- 4 enveloppes (petit format)
Admission BAC ou diplôme équivalent
ESCAE de Niamey une école supérieure d’avance pour le Niger
Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424
11
MESSAGE
SOCIETE NIGERIENNE D’ELECTRICITE
Le taux d’électrification du Niger qui était de 5,47% en 2000 est l’un des plus faibles
du continent. Face à cette situation et compte tenu du rôle que peut jouer l’électrification dans le processus de lutte contre la pauvreté, il a été entrepris de réaliser à partir
de la fin 2000 un important programme d’électrification. Ce programme est initié sous
l’impulsion du Président de la République dans le cadre de la politique de lutte contre
la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes, particulièrement celles vivant en zones rurales, qu’il a résolument engagée depuis bientôt
trois ans.
Programme spécial d’électrification 2003
II- PROGRAMME SPECIAL 2003
• Centrale :
Pour améliorer davantage les conditions
- Groupe : 1 de 60 KVA & 1 de 100 KVA
de vie des populations tant en zone urbaine
qu’en milieu rural, le président de la Répu-
I- Programme Réalisé et en Cours de
2000 à 2003
Les réalisations en 2001 et 2001 ont
porté sur :
1. Le parachèvement de l’électrification
des chefs lieux des arrondissements.
Jusqu’en 2000, sept chefs lieux d’arron-
L o c a l i té
M od e
d ’a lim e n ta tio n
A b a la k
B ilm a
D ak oro
G u id a n R o u m d ji
M ayahi
L oga
T c h in ta b ar a d e n
D irk o u
Torodi
Balleyara
Ayorou
Méhan
Matankari
Tibiri Doutchi
Koré M airoua
Dan Issa
Tchadoua
Kantché
Takeita
Bandé
Belbédji
Ingall
Goudoumaria
N’Gourti
Bagaroua
Iférouane
Total Général
C oût
in v e stisse m e n ts
( e n m i l li e r s F )
31 907
82 889
117 346
42 000
214 000
53 433
18 183
83 248
643 006
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
C e n t r a le
2. Le projet de Développement du Réseau Electrique Interconnecté du Niger
Ce projet a pour objet d’une part, d’étendre l’interconnexion Niger Centre Est à la
région de Tahoua et d’autre part de réaliser
une troisième ligne d’interconnexion
Damasak (Nigeria) – Chétimari (Niger) pour
alimenter la région de Diffa. La réalisation
de ce projet déjà en cours pour un coût total de 9,588 milliards se traduit d’une part,
par l’arrêt de plusieurs centrales et l’accès
à une énergie bon marché ce qui mettra la
NIGELEC dans les meilleurs conditions de
rentabilité et d’autre part, par l’alimentation
de plusieurs localités sur le parcours des
450 km de ligne moyenne tension à construire. Environ 33 localités seront desservies, reparties entre les départements de
Diffa et Tahoua ; il s’agit notamment de :
La réalisation de 254 km de ligne
moyenne tension sur le parcours Maïné –
Diffa – Bosso – N’Guigmi qui permettra à
la fois d’arrêter définitivement les centrales de Maïné et N’Guigmi et mettre en réserve froide celle de Diffa et d’alimenter
environ 20 localités dont :
• A Diffa
1- Tam
2- Grémadi
3- Boudoum
4- Chétimari
5- Gagamari
6- Toubanguda
7- Kabalewa
8- N’Garwa
9- Gueskerou
10- Assafa
11- Cewa Kargéri
12-Dagaya
13- Boulayi
14- Ari Koukouri
15- Gogone Gogone
16- Abadam
Localités
dissement étaient restés non électrifiés.
L’électrification de ces sept localités plus
celle de la localité de Dirkou a été entièrement réalisée entre Octobre 2001 et février
2002 pour un coût total de 643 006 000F.
La situation par localité se présente ainsi
qu’il suit :
Populations
7 296
8 873
6 923
9 106
18 500
4 597
7 579
15 080
8 904
3 695
4 319
3 939
5 612
10 593
3 580
3 690
9 274
1 580
17181920-
des
Gamgara
Boulagana
Bosso
Yewi
• A Tahoua
Outre la ligne Haute tension Maradi –
Malbaza, longue de 250 km, il est prévu
également la construction de 194 km de
ligne moyenne tension reliant Malbaza –
Illéla – Tahoua puis Illéla – Badaguichiri –
Tamaské – Ibohamane – Keïta – Bouza. Ce
qui permet d’arrêter définitivement les centrales de Keïta, Bouza et Illéla et de mettre
en réserve froide celles de Tahoua et
Malbaza. De même une douzaine de localité seront électrifiées dont :
1- Mogheur
2- Riddidi
3- Bagga
4- Toudoumi
5- Guidan Toudou (Adamou)
6- Tamaské
7- Zangarata
8- Guidan Fako
9- Ibohamane
10- Bagaguichiri
11- Laba
12- Djibalé
3. Le programme Spécial d’électrification 2003
En plus des deux programmes suscités, un troisième programme est en cours
d’exécution. Il s’agit du programme spécial 2002 du Président de la République.
Ce programme permet d’électrifier environ
18 localités parmi lesquelles des chefs
lieux de postes administratifs et de cantons et certaines localités à forte population. Le coût des investissements de 2 272
millions FCFA est reparti ainsi qu’il suit :
Mode d’alimentation
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Réseau interconnecté
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
N ouvelle existante
Réseau interconnecté
Réseau interconnecté
Nouvelle existante
Nouvelle existante
Nouvelle existante
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Nouvelle centrale diesel
Motants TTC (en milliers
F)
90 898
151 166
128 863
77 558
150 397
88 181
168 305
148 686
241 777
144 777
143 393
118 015
116 540
119 374
87 738
72 738
146 181
79 153
2 272 572
blique entend poursuivre le programme
- Abri : en structure tôle
• Réseau local :
d’électrification.
- BT : au plus 2,5 km dont 0,5 en 35
Le présent programme qui se place
dans ce cadre et qui vise l’accès d’un plus
mm2+N, 0,5 en 4 x 16 mm2 et 1,5 en 2 x 16
mm2
grand nombre des populations à l’électricité devenue désormais une nécessité de
la vie courante, a retenu comme critère de
choix des localités à électrifier notamment :
1. La densité de la population ;
- MT : au plus 1,5 km en 34,4 mm2
• Liaison au réseau MT le plus proche
par utilisation de structure légères
Les
zones
et
agglomérations
2. La proximité du réseau ou des cen-
périurbaines des villes déjà électrifiées,
trales existants dans le limite admissible
objet d’extension et de densification de ré-
de la chute de tension ;
seaux, viennent en complément de ces
opérations pour accroître le taux de des-
3. Une bonne réparation géographique
serte des populations en énergie électri-
tenant compte des électrifications déjà réa-
que devant améliorer leurs conditions de
lisées ;
vie et permettre le développement de diverses activités économiques.
4. Estimations des coûts.
Les travaux sont estimés sur la base
Ainsi, les localités retenues sur la base
des critères ci-dessus énumérés sont :
des hypothèses suivantes :
1.- Chefs lieux de Postes administratifs
Localités
Aderbissanat
Djoundou
Tassara
DamagramTakaya
Dugas
Abala
Bankilaré
Populations
4 756
3 899
2 868
4 411
20 429
3 836
13 011
Mode d’alimentation
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
TOTAL
Coût estimatif
34 181350
35 729663
34 558685
34 181350
34 181350
33 644174
51 314933
254 791 505
2.- Chefs lieux de cantons et localités à forte densité de population
Localités
Populations
Dargol
9448
Hamdalaye
4787
Bonkoukou
5472
BengouTandaTara
36 891
Guéchémé
7766
Douméga
7952
Kornaka
4421
Maigirgui
6722
Dogo
Guidimouni
7869
9364
Ouacha
8098
Guidiguir
2360
Jajiri
2759
Kilakam
3895
Guidan Idder
7153
Barmou
18 739
Kalfou
6736
Tajaé Danadaji
19 185
Total
Mode d’alimentation
Centrale
Réseau
Centrale
Réseau
Réseau
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Centrale
Réseau
Centrale
Réseau
Réseau
Coût estimatif
33 644 174
153106 128
39 064 826
365384 729
87 312 164
43 204 935
33 644 174
33 644 174
34 181 350
34 181 350
34 181 350
34 181 350
34 449 938
34 449 938
100436 173
48 132 014
66 240 354
125530 698
1334 969 819
NB : Le Programme spécial d’électrification des zones rurales a été exclusivement réalisé sur fonds propre de la NIGELEC et non sur fonds étranger comme nous
l’avions écrit précédemment . Cette précision est de la direction générale de la NIGELEC.
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Roue de l’Histoire n° 163 du 30 septembre 2003 correspondant au 4 du mois de Cha’abane de l’année hégyrienne 1424