Heidelberg News Nr. 277 – Format PDF

Transcription

Heidelberg News Nr. 277 – Format PDF
­heidelberg news
Le magazine clients
Depuis 1930 ∙ No 277 ∙ 2015
retournement
génial
40 ans de recto-verso
duo
­
bien rodé
Pensord au Pays de Galles
au royaume du possible
Configurations spéciales de Heidelberg
2
heidelberg news 277
contenu
26
Pour le
champagne et la
restauration
­étoilée : ­Julien
­Lévêque et
Antonio Nabais
d’Imprim’Eclair
à Épernay.
34
Plus de possibilités
d’application, plus
de performances :
les nouveaux systèmes d’impression
numérique Linoprint
CV et CP.
38
Rechanges et rétrofits Heidelberg
pour assurer la
qualité de l’air
ambiant et une
parfaite ambiance
de travail.
48
Bijoux littéraires :
le designer
Jeremy May réalise
bagues, colliers
et bracelets avec
de vieux livres.
3
contenu
1.2015
eco
à la limite
12Un couple idéal
Il y cinq ans, Darren Coxon et Karl Gater ont
repris Pensord au Pays de Galles. Depuis, ils
assurent le succès du prestataire de médias par
des idées innovantes.
20 Les tailleurs sur mesure
Chez Heidelberg, les études, la fabrication et le
SAV coopèrent pour fournir des configurations
personnalisées répondant à des exigences
exceptionnelles.
23 Il y a 40 ans …
Heidelberg créait la ­Speedmaster 102 ZP, la
première machine recto-verso qui n’a rien perdu
à ce jour de son succès. Voici en bref les étapes
clés de la technologie de retournement.
44Au régime écolo
La Speedmaster XL 106 ne se contente pas d’être
productive, elle est aussi sobre en ce qui concerne
la consommation d’énergie, la gâche et autres
ressources. Brève esquisse du régime amincissant.
46Rigoureusement durable
Depuis la construction de son imprimerie zéro
émission, la société oeding print, entreprise riche
de traditions de Brunswick, se positionne avec
succès comme prestataire de services vert.
panorama
48 Bijoux en papier
Avec un scalpel et du vernis, Jeremy May
insuffle une nouvelle vie à de vieux livres. Sous
ses doigts, le papier imprimé se transforme
en magnifiques bijoux.
24 Acheter, c’est très simple
Mieux informé, plus vite servi : nouvelles fonctions
de la boutique en ligne Heidelberg pour une plus
grande simplicité et efficacité des achats en ligne.
à la perfection
26 Des bulles et des étoiles
Tout pour le luxe : Imprim’Eclair est une imprimerie qui produit depuis de nombreuses années
des étiquettes de champagne. Depuis peu, elle a
également pris pour cible les emballages et les
restaurants étoilés.
34La nouvelle diversité
Offset ou numérique ? Les nouveaux systèmes
d’impression numérique Linoprint CV et CP
fournissent de nouvelles réponses à cette question.
En effet, elles permettent bien des choses qui
n’étaient pas possibles auparavant.
38Climat ? Ça va !
Si l’air sec, humide ou chargé de solvants est
nocif pour les employés, il nuit également à la
qualité des produits – pour y remédier il suffit
d’utiliser des rechanges ou rétrofits Heidelberg.
rubriques
04Instantané
05Éditorial
06Intro
07 Coup d’envoi
37Chef-d’œuvre
40 Trucs & Astuces
42 Pleins feux sur l’innovation
43 Une question, ­Heidelberg …
54 Concours / La parole aux lecteurs
55 At work / Édition
4
Instantané
trophées en liège
Au restaurant Bistrot le 7 on peut voir plusieurs bocaux remplis à ras bord de bouchons
de champagne : témoins multicolores des heures agréables passées au cœur de la
Champagne. Tel un aimant, cette région viticole de France de renommée mondiale,
attire tous les ans des millions de touristes. Ils trouvent dans ce charmant paysage
tout ce qu’ils cherchent : la bouteille de champagne dont ils rêvaient ou les plaisirs du
palais dans l’un des nombreux restaurants gastronomiques. Julien Lévêque et Antonio
Nabais font partie de ce monde bon vivant dont ils contribuent au prestige et au
succès. Depuis de nombreuses années, les deux propriétaires d’Imprim’Eclair produisent à Épernay des étiquettes adhésives pour bouteilles de champagne. Depuis
peu, une Speedmaster XL 75 avec DryStar LE UV apporte un supplément d’activité.
Elle permet à l’imprimerie de réaliser entre autres des étuis pour champagne et des
travaux de labeur sophistiqués pour la restauration étoilée, sur place et à Paris – avec
un tel succès que les deux propriétaires ont certainement eu l’occasion d’ajouter
eux aussi quelques bouchons à la collection du Bistrot le 7.
Voir page 26
5
heidelberg news 277
éditorial
chère lectrice,
cher lecteur,
l
es associés ne doivent pas forcément être bons amis pour
réussir. Mais ce n’est pas non plus un inconvénient. Darren
Coxon et Karl Gater en fournissent le meilleur exemple
(page 12). Les propriétaires de Pensord au sud du Pays de
Galles se connaissent depuis 2008. Deux ans plus tard, ils
­reprennent tous deux l’entreprise qui les employait. Une
­décision courageuse que les deux hommes ont osé prendre, car
ils se font aveuglément confiance. « De plus », ajoute Darren
Coxon, « les mêmes choses nous font rire. Ça aussi, c’est
­important, lorsqu’on dirige ensemble une entreprise. »
Le succès leur donne raison. Alors que la Grande-Bretagne
était frappée par une grave récession, les deux propriétaires
ont misé sur la modernisation. Par les nouvelles technologies
mises en œuvre, son repositionnement dans la prestation de
services de production intermédiale de magazines et son lancement dans l’impression numérique, Pensord est aujourd’hui
parfaitement en phase avec les besoins de ses clients. L’imprimerie française Imprim’Eclair s’est également ouvert de nouveaux débouchés (page 26). La Speedmaster XL 75 avec LE UV
permet au producteur d’étiquettes adhésives pour bouteilles
de champagne de compléter de façon idéale sa gamme de
produits et de proposer désormais des emballages esthétiques
haut de gamme et des travaux de labeur aux maisons de
champagne et restaurants gastronomiques.
Pour les propriétaires de Pensord et d’Imprim’Eclair, les
machines sont des outils qui donnent accès à de nouvelles
­opportunités. Leur succès, ils le doivent cependant à leur
créativité, source intarissable de nouvelles idées, leur humour
et au plaisir qu’ils prennent au travail, plaisir que nous
vous ­souhaitons aussi à la lecture de ce numéro.
Sincèrement
votre équipe redactionnelle HN
PS : Écrivez-nous à
­heidelberg.news@­heidelberg.com
pour dire comment vous trouvez
les HN. Nous attendons avec plaisir
vos critiques et vos compliments.
t zu
ssen
6
heidelberg news 277
intro
Bon à
savoir
impression numérique
­génératrice de chiffre
Il est vrai que dans le monde entier la plupart des imprimeries réalisent encore la
majeure partie de leur revenu avec l’impression classique. L’impression numérique
continue cependant de progresser – même si ce n’est pas partout avec la même
­vigueur. Selon une récente étude, 38 pour cent des imprimeries de labeur réalisent
d’ores et déjà un quart de leur chiffre d’affaires en impression numérique. Dans le
secteur de l’édition, seules 25 pour cent des entreprises interrogées y ont recours. Pour
le ­moment, c’est dans le domaine des emballages que le rôle de l’impression numérique est le plus faible. Pas plus de 11 pour cent indiquent réaliser plus de 25 pour
cent de leur chiffre d’affaires avec des travaux en impression numérique. Il en va tout
­autrement de l’impression fonctionnelle. Ici, 59 pour cent des entreprises réalisent déjà
un quart de leur chiffre d’affaires global avec l’impression numérique.
11 %
25 %
38 %
59 %
Imprimeries
d’emballages
Imprimeries
d’édition
Imprimeries
de labeur
Impression
fonctionnelle
Nombre d’imprimeries réalisant plus de 25 pour cent de leur chiffre
d’affaires avec l’impression numérique.
moins
3,6
%
desservi ?
Tandis que les smartphones à grand écran se vendent de mieux en mieux, les
ventes de tablettes régressent pour la première fois depuis 2010. Selon l’institut
de sondage US IDC, 76,1 millions d’appareils ont été vendus au quatrième
trimestre 2014. Les ventes étant encore l’an passé de l’ordre de 78,6 millions,
soit une régression de 3,6 pour cent. Apple, le leader du secteur, a vendu au
trimestre de Noël 21,4 millions d’iPads, soit presque 5 millions de moins qu’à
la même période de l’année précédente : moins 17,8 pour cent. Chez Amazon,
le fabricant de Kindle, le chiffre d’affaires de la liseuse à même chuté de
70 pour cent. Les experts ne pensent pas que cette régression soit uniquement
due à la concurrence des grands smartphones. Il semblerait aussi que les utilisateurs renouvellent leurs tablettes moins souvent que prévu. Selon IDC, les
­innovations annoncées, telles que le lancement imminent de Windows 10 ou
de tablettes à écran plus grand, pourraient cependant assurer une nouvelle
croissance dans les années qui viennent.
48 %
des imprimeries
du monde estiment
que leur situation
économique
­s’améliorera au
cours des douze
prochains mois.
C’est ce que révèle
le dernier baromètre drupa publié.
810 imprimeries à
travers le monde
ont été interrogées.
Seules 7 pour cent
s’attendent à une
dégradation de leur
situation actuelle.*
* Source : 2e drupa Global Trends Report, mars 2015
Coup d’envoi
service d’avenir
En créant, il y a dix ans, les Remote Services Heidelberg
a posé la première pierre d’une technologie d’avenir qui est
largement débattue aujourd’hui : les mégadonnées et l’Internet
des objets. Tous deux offrent de nouvelles opportunités –
y compris pour les clients de Heidelberg.
Par Kerstin Rabbel
i
maginez que votre voiture informe automatiquement le garage d’une panne imminente de
la boîte de vitesses. Peu de temps après, le garagiste vous contacte et vous propose pour la
réparation une date qui vous convient parfaitement car ce jour-là vous n’aurez pas besoin
de la voiture. Votre voiture a été emmenée au
garage pour y remplacer la roue dentée défectueuse, puis garée devant votre porte. Vous
n’avez rien eu à faire. Et la panne lourde de
conséquences a été évitée.
Une pure utopie ? Si oui, elle pourrait fort
bien devenir réalité sous peu. Sous l’intitulé
« Internet des objets », on discute actuellement
dans le monde entier des potentiels d’un
nouvel avenir numérique. Dans l’Internet des
objets, tous les objets sont équipés de capteurs
et interconnectés via Internet. Votre couvert
enregistre ce que vous mangez et à quelle vitesse, puis transmet les données à votre appli
de fitness qui optimisera votre nutrition. Ou
encore : Un robot dans le parking couvert d’un
aéroport s’informe des horaires d’arrivée des
avions en fonction desquels il trie les voitures
pour qu’elles soient mises à temps à la disposition de leurs propriétaires. L’éventail des
possibilités est infini – pour Heidelberg aussi.
Au sein du groupe, cet avenir a déjà débuté
il y a dix ans avec les Remote Services. Ils couvrent aujourd’hui pratiquement tout ce qui a
été nommé dans l’exemple avec la voiture. Nos
presses étant équipées de capteurs sophistiqués et connectés à Internet, Heidelberg est
en mesure de surveiller en permanence l’état
de la machine et de réagir en cas de panne
imminente avant qu’elle ne se produise et
juste au moment où cela convient au client.
Jusqu’à ce jour, ce service est sans équivalent dans le secteur. Mais pour Heidelberg, il
s’agit aussi d’exploiter les nouveaux potentiels avec des idées innovantes. Notre système
repose sur une plateforme de mégadonnées
qui a été partiellement conçue par l’université de Berkeley et dont nous utilisons les
composants pour analyser systématiquement
les données des machines. La question pour
nous est de savoir comment exploiter ces données des machines pour que les imprimeries
puissent en tirer encore un plus grand profit
grâce à de nouveaux services intelligents.
Les possibilités sont nombreuses : les données renseignent par exemple sur les potentiels
d’optimisation d’une imprimerie au niveau
des temps de conversion et de lavage ou si la
quantité de gâche et la fréquence d’arrêt de
la machine sont supérieures à la moyenne.
Les résultats peuvent être intégrés à des programmes de conseil et de formation en vue
d’améliorer l’efficacité et la productivité.
Il est également envisageable d’équiper
d’autres produits Heidelberg de capteurs pour
en améliorer la disponibilité. Les imprimeries
pourraient à l’avenir également tirer profit
d’outils de planning utilisables en commun
pour optimiser les missions du service aprèsvente ou bénéficier d’un flux d’actualités qui
afficherait p. ex. les meilleures offres du marché du papier et fournirait des recommandations de produit sur mesure. En d’autres
termes : bien des choses sont concevables. Le
défi consiste à exploiter le trésor de données
de manière intelligente et utile pour le client.
C’est exactement ce à quoi nous œuvrons.
kerstin rabbel
Chef de Produits,
­Heidelberger
­Druckmaschinen AG
8
heidelberg news 277
intro
casse-tête pour faussaires
Aucun autre billet de banque en Europe n’est autant contrefait que le billet de 20 euros.
Selon une estimation de la Deutsche Bundesbank un faux billet sur deux serait un billet
de 20 euros. Cela devrait toutefois changer, le 25 novembre 2015, avec la mise en
circulation des nouveaux billets de 20 euros. Divers signes de sécurité, notamment une
fenêtre portrait de la mythologique Europe dans l’hologramme, devraient à l’avenir
rendre le travail des faussaires pour le moins plus difficile.
www.neue-euro-banknoten.eu
Regarder
Le dessin, la couleur et les principaux éléments graphiques de
la coupure de 20 euros restent inchangés. Les vitraux gothiques ont
été légèrement retouchés et leur perspective modifiée.
Incliner
Si on place le billet devant une source de lumière, la nouvelle fenêtre
portrait sur le bord droit devient transparente. On y voit un portrait
d’Europe visible sur les deux faces du billet. La couleur vert émeraude
du nombre « 20 » change également lorsqu’on incline le billet.
Toucher
Le papier du nouveau billet est un peu plus épais. Sur le bord
droit et le bord gauche du billet on perçoit de fines lignes en relief.
Le nombre « 20 » est également perceptible au toucher.
9
www.heidelberg.com/
autoplatepro
changement rapide
AutoPlate Pro. Il était attendu avec impatience : AutoPlate Pro est désormais disponible dans la catégorie hautes performances – depuis l’automne
2014 pour la Speedmaster XL 75 et depuis peu pour la Speedmaster
XL 106. Heidelberg offre ainsi à ses clients une alternative économique à
l’AutoPlate XL 2, qui de plus est deux fois plus rapide qu’AutoPlate.
l
orsqu’il est question de vitesse, pour de nombreuses imprimeries, le juste milieu se situe
souvent exactement entre trop lent et surdimensionné. Pour les imprimeries de labeur
et d’emballages notamment, qui produisent
sur des presses des séries XL 75 et XL 106, la
recherche d’un système de changement de
plaque adéquat n’était jusque-là pas toujours
si simple. Le changement automatique de
plaque n’exploite pas à fond l’énorme potentiel de ces machines. Le changement simultané de toutes les plaques d’impression serait
quant à lui parfait si l’utilisation était plus
élevée. Les petites entreprises, qui ne peuvent
produire rentablement leurs nombreux petits
tirages qu’avec un changement automatique
de plaque, disposent à présent d’une option
supplémentaire. En effet, Heidelberg propose désormais une solution dont le rapport
qualité/prix correspond exactement au juste
milieu. AutoPlate Pro pour Speedmaster XL 75,
XL 75 Anicolor et XL 106.
AutoPlate Pro avait été initialement conçu
pour les modèles Speedmaster CX 102, SX 102
et SX 74, lancés en 2012. Comparé aux changeurs de plaque simultanés AutoPlate XL et
au nouvel AutoPlate XL 2, le système de changement de plaque entièrement automatique
est une alternative plus économique. Et de
plus une alternative qui ne manque pas de
tonus puisque AutoPlate Pro est deux fois plus
rapide que le système AutoPlate.
AutoPlate Pro ne séduit d’ailleurs pas que
par ses performances mais aussi par sa simplicité d’utilisation et par le fonctionnement
autonome du système. Un changement de
plaque peut être déclenché par des séquences
programmées du guide-opérateur orienté
process Intellistart ou bien directement sur
le Prinect Press Center. Pendant que la machine change toute seule les plaques d’impression, des détecteurs surveillent de bout
en bout l’opération entièrement automatique. Ils assurent la grande stabilité et disponibilité du processus. AutoPlate Pro permet en outre à l’opérateur de changer en
temps masqué la pile du margeur ou d’exécuter d’autres travaux.
Sur la XL 75 Anicolor, AutoPlate Pro est
l’équipement standard tandis qu’AutoPlate XL
est proposé en option. La Speedmaster XL 75
est équipée par défaut d’AutoPlate. AutoPlate
Pro et AutoPlate XL sont proposés en option.
Sur la Speedmaster XL 106, l’équipement par
défaut est le système de changement de plaque
semi-automati­que AutoPlate. AutoPlate Pro
et le nouvel AutoPlate XL 2 sont disponibles
ici en option.
2:05, terminé !
À la différence du changement de
plaque simultané, le cylindre porteplaque reste engrené lors du changement avec AutoPlate Pro. Il n’est
pas débrayé. Le calage des plaques
n’est donc pas parfaitement simultané, mais échelonné selon un mode
optimisé en fonction du temps.
Le résultat est appréciable, comme
le montre un comparatif de performances en prenant pour exemple
une Speedmaster XL 75 cinq couleurs. Il est vrai qu’AutoPlate XL
change les cinq plaques en seulement 1:42 minute et reste le vainqueur incontesté. AutoPlate Pro suit
cependant de près avec 2:05 minutes tandis qu’AutoPlate met 4:10
minutes pour exécuter la même
tâche. AutoPlate Pro est donc deux
fois plus rapide qu’AutoPlate ce qui
a pour conséquence que le temps
de production net augmente avec le
nombre de changements de travaux.
www.heidelberg.com/
autoplatepro
10
heidelberg news 277
intro
­Heidelberg
au top
charger et
c’est parti
Nouvelle fonction prépayée pour calculateur CO2. ­Le calculateur de CO2 de Heidelberg
permet de compenser encore plus facilement
les émissions de CO2 calculées pour travaux d’impression. Les utilisateurs peuvent désormais
créer un compte créditeur duquel les certificats
de protection de l’environnement pourront être
débités. Avantage de cette fonction prépayée :
les imprimeries peuvent acheter à l’avance plusieurs certificats CO2 puis les prélever successivement pour les travaux d’impression. Ceci réduit
considérablement les travaux administratifs. La
compensation qui permet d’utiliser le logo « print
CO2 neutral » sur le produit imprimé, est attestée
par un certificat particulier de Heidelberg. Divers
projets internationaux de protection du climat,
qui sont tous conformes aux spécifications du
protocole de Kyoto, peuvent être choisis.
www.heidelberg.com/calculator
heidelberg
absorbe psg
bon anniversaire !
Remote Services. Une histoire à succès fête son anniversaire : voici exactement dix ans
qu’avec le diagnostic à distance apparaissait sur le réseau la première fonction de traitement par Internet des incidents. Heidelberg a depuis développé pas à pas son « Remote
Service » ou service après-vente à distance dans l’optique de la prévention. Ainsi, le
­« Remote Monitoring » ou surveillance à distance peut aujourd’hui détecter les défauts de
fonctionnement avant qu’ils n’aboutissent à la défaillance d’une machine, dégageant du
temps pour une maintenance programmée. Quelque 70 % de tous les incidents électroniques peuvent même se réparer à distance. Aujourd’hui, environ 10 000 systèmes –
sites de prépresse, presse et post-presse ainsi que logiciels Prinect – sont ainsi raccordés
dans 50 pays à la plate-forme de « Remote Service » de Heidelberg. Plus de 2 500 con­
sultations de clients sont traitées par mois dans le cadre de sessions en ligne.
www.heidelberg.com/remoteservices
Ventes & Services. En reprenant Printing S
­ ystem
Group (PSG), le groupe opérant aux Pays-Bas,
en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, en
Italie et en Grèce, Heidelberg étend nettement
son activité dans le domaine des services et
consommables. PSG, qui travaillait déjà depuis
des décennies comme partenaire de ­Heidelberg,
détient avec ses quelque 400 salariés une forte
position sur le marché. La majeure partie du
chiffre d’affaires est réalisée par la vente de produits Heidelberg. Même après l’intégration, le
suivi de la clientèle sera assuré sans faille. L’absorption est une étape-clé importante de la stratégie de Heidelberg. À moyen terme, Heidelberg
souhaite réaliser plus de 50 pour cent du chiffre
d’affaires du groupe avec des services et des con­
sommables. Cette part est actuellement d’environ
40 pour cent.
nouvelle diversité
Retournement et équipement UV pour ­Speedmaster
XL 75 Anicolor. La Speedmaster XL 75 Anicolor est désormais également disponible comme machine à retournement.
Elle réunit ainsi deux avantages dont profitent les imprimeries
de labeur mais aussi les imprimeurs d’emballages : l’impression recto-verso en une passe ainsi qu’une nette réduction
des temps de mise en route et de la gâche. Selon le domaine
de mise en œuvre, la machine offre une grande souplesse de
configuration, de la quadrichromie recto-verso à la machine
à etournement en version longue avec groupes de vernissage
et de séchage. La ­Speedmaster XL 75 à équipement UV qui
sera disponible en fin d’année, promet encore plus de souplesse. La machine UV s’adresse aux imprimeries de labeur,
d’emballages et imprimeries spécialisées qui souhaitent se
démarquer par des finitions variées et réaliser des économies
lors de l’emploi de supports d’impression coûteux.
www.heidelberg.com/XL75anicolor
Fin 2015, Heidelberg livrera la première ­Speedmaster XL 75 Anicolor
avec équipement UV et retournement.
à la limite
« Nous avons mis
longtemps avant d’être
convaincus par la
qualité d’impression
des machines
numériques. Mais
aujourd’hui, la
situation a changé. »
karl gater
propriétaire et directeur
de pensord
page 12
heidelberg
absorbe blueprint
Consommables. Avec l’acquisition de BluePrint Products,
Heildelberg s’assure un important savoir-faire dans le segment
en expansion des consommables. Le fournisseur belge de
produits chimiques d’imprimerie possède un assortiment
complet de produits de mouillage et de lavage pour presses
offset à feuilles. L’entreprise est en outre un moteur d’innovation dans le domaine des produits respectueux de l’environnement. Cette reprise complète la gamme des consommables
de Heidelberg qui peut désormais adapter des produits directement aux exigences spécifiques de ses clients sans passer
par d’autres fournisseurs. Le développement des consommables sera assuré par Saphira, qui les mettra progressivement à disposition sur les principaux marchés, tandis que l’entreprise belge continuera à produire sous le nom de BluePrint.
www.blueprint-products.com
Page 20
Les configurations spéciales
­satisfont toutes les demandes
Page 23
Technologie de retournement
­Heidelberg depuis 1975
Page 24
Nouvelles fonctions de la
boutique en ligne Heidelberg
12
heidelberg news 277
à la limite
L’imprimerie Pensord,
dans le sud du Pays
de Galles, imprime pour
240 maisons d’édition
plus de 380 magazines
dont la plupart sont des
hebdomadaires ou des
bimensuels.
13
un
couple
idéal
Pontllanfraith est loin d’être une ville de renommée mondiale.
Et pourtant presque tous les éditeurs de Grande-Bretagne connaissent
cette ancienne petite cité minière du sud du Pays de Galles. Bon
nombre d’entre eux font imprimer leurs magazines par le prestataire
de services Pensord. Car depuis que Darren Coxon et Karl Gater
ont repris l’entreprise, il y a cinq ans, ils remportent des succès sur
toute l’île avec des services utiles et des tas de nouvelles idées.
14
heidelberg news 277
à la limite
Pensord mise sur l’efficacité du
process et sur le concentré de savoirfaire de ses collabo­rateurs – deux
­qualités indispensables pour réaliser
20 000 conversions par an.
l
orsqu’on se promène autour de Blackwood
au Pays de Galles, on n’a pas vraiment l’impression qu’ici les gens perdent beaucoup de
temps à se poser des questions sur l’avenir.
On préfère se rappeler le bon vieux temps
où la vie était encore rythmée par l’exploitation des mines et l’industrie de l’acier. Et on
aime bien plus encore oublier le temps tout
simplement, s’occuper de son beau petit jardin derrière la maison et se retrouver au pub
entre amis après le travail. On est donc plutôt
surpris d’entendre Darren Coxon, propriétaire et gérant de Pensord, dire qu’il vit pratiquement dans l’avenir. « Notre secteur subit
depuis des années une forte mutation et il
n’est pas question pour nous de toujours
rester à la remorque. C’est pourquoi nous
pensons tous les jours à l’avenir en nous
demandant ce que nous pouvons faire pour
satisfaire encore mieux nos clients. »
Il semble que cette démarche ait été la
bonne, car chez Pensord les machines tournent
24 heures sur 24. Les trois Speedmaster de la
salle des presses sont converties plus de 20 000
fois par an pour imprimer près de 110 millions de feuilles de papier pour 380 magazines
produits en Grande-Bretagne par 240 maisons d’édition, généralement indépendantes.
À l’accueil, on peut en admirer un certain
nombre d’exemplaires : surtout des magazines dédiés à la clientèle ou des magazines
spécialisés, généralement hebdomadaires ou
bimensuels, qui représentent bien les deux
tiers de toutes les commandes. Parmi ceux-ci
on trouve d’ailleurs Music Week – un titre
chargé d’histoire, notamment pour Pensord :
l’imprimerie a en effet été fondée en 1969 par
la société américaine Billboard spécialement
pour la production de ce magazine qui, à
l’époque, s’appelait encore Record Retailer.
De l’employé au propriétaire
Darren Coxen et Karl Gater se partagent la
responsabilité de propriétaire. Tous deux ont
appris le métier d’imprimeur sur le tas. Karl
a longtemps travaillé dans l’offset rotatif.
darren coxon à
­propos de karl gater
cinq
heures
Avec Music Week,
­Pensord a remporté, il y
a trois ans, le marché
d’une publication avec
laquelle tout avait commencé : l’imprimerie
avait été fondée à l’origine, en 1969, pour le
magazine qui se nommait à l’époque Record
Retailer. Entre les premiers tirages et ceux
d’aujourd’hui, il n’y a
plus de commune mesure et pas seulement au
niveau des contenus, car
entre la réception des
données et l’expédition
des magazines imprimés,
il ne s’écoule actuellement pas plus de cinq
heures, voire moins de
trois heures pour certains titres. Ce n’est possible qu’avec des processus et des technologies
extrêmement efficaces
telles que Prinect Inpress
Control. Malgré une
grande ouverture d’esprit
à l’égard des nouveautés, on reste fidèle chez
Pensord à certaines
­procédures, rodées de
longue date : le planning
des commandes continue à être réalisé manuellement car dans leur
secteur, les décalages ne
sont pas rares. De plus,
ils font toujours une
épreuve sur papier et en
contrôle chaque page.
« Karl sait se focaliser sur les cycles, les processus et toutes ces choses ennuyeuses qui ne
m’intéressent pas. Dans l’activité numérique par
exemple, j’ai développé la stratégie tandis que
Karl veille à ce qu’en l’espace de six mois tout
soit au point. Je lui fais aveuglément confiance,
il est d’une franchise absolue, fiable et digne
de confiance. De plus, les mêmes choses nous
font rire. Ça aussi, c’est important, lorsqu’on dirige ensemble une entreprise. »
Darren possédait dans les années 90 une société de reprographie. De nombreux autres
points communs les unissent d’ailleurs : tous
deux ont des enfants, habitent à la campagne,
se rendent souvent avec leur famille sur la
côte, jouent au golf et se vouent mutuellement une estime inconditionnelle. « Nous
sommes malgré tout, à maints égards, fondamentalement différents », dit Karl Gater,
responsable de la production chez Pensord.
Puis il rit et ajoute : « heureusement, car
ainsi nous nous complétons à merveille. »
Ils se sont connus en 2008. À l’époque
Karl Gater postulait un emploi chez Pensord.
Darren Coxon, qui n’était alors que directeur
des finances chez Pensord, a mené l’entretien, avec l’ancien propriétaire. « J’étais
étonné que l’entretien d’embauche soit plutôt musclé et dure toute la journée », se souvient Gater. « Ce n’est que plus tard que j’ai
compris que Darren était à la recherche
16
heidelberg news 277
à la limite
d’un partenaire potentiel. » L’affaire s’est
finalement conclue en juillet 2010 : après des
négociations ardues avec les anciens propriétaires, ils ont acquis Pensord. « Ce n’était pas
vraiment le moment idéal pour s’installer à
son compte avec une imprimerie », raconte
Darren Coxon. « La crise financière sévissait
encore en Grande-Bretagne et l’arrivée des
tablettes sur le marché venait accroître le
nombre des impondérables. Quoi qu’il en
soit : nous étions en confiance, car nous
connaissions l’affaire et étions persuadés de
pouvoir faire fructifier Pensord. »
karl gater à propos
de darren coxon
Nouvelles machines et nouvelles idées
Au cours des premiers mois qui suivirent la
reprise, Darren, le gérant, et Karl, le chef de
production, réalisèrent toute une série de
changements. Pour accroître la productivité
et réduire les temps de mise en route, le duo
a immédiatement investi dans la salle de
presses. Peu de temps après, une ­Speedmaster
XL 105 huit couleurs avec Prinect Inpress
Control et AutoPlate fut mise en service, suivie
quelques mois plus tard d’une ­Speedmaster
XL 106 huit couleurs avec groupe de vernissage. Ils recherchaient en même temps fébrilement un nouveau pilier stratégique : « Avec
des entreprises partenaires, nous avons très
tôt développé des solutions logicielles permettant de transférer les contenus des publications imprimées sur des tablettes et smartphones, » se souvient Coxon. À l’époque une
véritable innovation – un message clair à
l’attention des éditeurs pour leur signaler que
Pensord sort des sentiers battus, connaît leurs
besoins et contribue à leur succès quel que
soit le support utilisé. « On lit encore, au-dessus
de notre entrée, en lettres capitales Magazines
& Periodicals » rappelle Darren Coxon. « Mais
notre marketing mise entre-temps également
sur une deuxième ligne qui décrit bien mieux
notre modèle d’entreprise actuel : Mise à disposition de contenus pour maisons d’édition. »
Vint ensuite ce à quoi aucun des deux ne
s’attendait : une guerre des prix à couteaux
tirés, juste au moment où l’économie semblait
redémarrer et où il s’avérait que les tablettes
et smartphones ne signifiaient pas la fin des
magazines imprimés. « Les douze mois à partir de juin 2013 ont été les plus durs que notre
entreprise ait connus », déclare Coxon. Heureusement qu’ils s’étaient prémunis par leurs
investissements stratégiques : temps de mise
en route et coûts unitaires avaient été considérablement réduits. Pensord y a quand même
laissé des plumes. Pour gagner la guerre des
prix meurtrière, Darren et Karl ont dû revoir à la baisse le barème des salaires de leurs
« Je ne sais pas comment il fait, mais il est bien
plus décontracté que moi. Il a un formidable
sens de l’humour et rayonne une souveraine légèreté. Mais il est aussi absolument digne de
confiance. Je ne saurais imaginer un meilleur
partenaire. Nous nous informons toujours exactement sur ce que nous faisons, il n’y a pas de
secret entre nous. C’est pourquoi notre collaboration fonctionne parfaitement. »
tout
au vert
Située en pleine nature,
l’imprimerie renforce
le sens des responsabilités envers l’environnement. Bon nombre de
salariés viennent au
travail à pied. En outre,
Pensord est fière de
­recycler depuis trois
ans la totalité de ses
déchets. La consom­
mation de courant et
les émissions de CO2
ont été réduites pour
des raisons de coût
mais aussi par respect
pour l’environnement.
L’entreprise, certifiée
selon ISO 14001,
fournit sur demande
une impression « verte ».
150 salariés. L’engagement du personnel n’en
a pourtant pas souffert. « Sans le concentré
de savoir-faire et la forte motivation de notre
équipe, bien des choses auraient pu mal tourner », estime Karl Gater. Probablement aussi
si les deux propriétaires n’avaient pas tout fait
pour ménager leur personnel. Ce n’est pas
pour rien que Pensord a été accrédité par la
prestigieuse institution « Investors in People ».
Moins de 2 pour cent des imprimeries de
Grande-Bretagne peuvent s’en vanter à ce jour.
Le service fait la différence
Hier comme aujourd’hui, ils trouvent tous
deux rassurant d’avoir conclu des contrats de
service après-vente à long terme pour leurs
machines et d’avoir rendu ainsi prévisibles
leurs frais d’entretien. Karl Gater et Darren
Coxon apprécient surtout le Remote Service.
« C’est tout simplement fantastique de
17
Des chaînes de décision
courtes et une grande
autonomie des collaborateurs
caractérisent la culture du
travail de ce prestataire de
services médiatiques gallois.
18
heidelberg news 277
à la limite
Formation initiale et formation continue poussées
sont à l’ordre du jour chez Pensord. C’est pourquoi l’entreprise a obtenu l’accréditation très prisée
« Investors in People ».
savoir que quelqu’un chez Heidelberg
en Allemagne nous préserve 24 heures sur
24 d’une défaillance imprévue des machines
pour que nous puissions livrer à temps »,
explique Gater.
Les propres prestations de service contribuent aussi pour une bonne part au succès de
Pensord. Tous les clients apprécient le service
24/7, la ponctualité fiable des livraisons et le
personnel compétent. Viennent s’y ajouter
des services personnalisés que très peu d’imprimeries proposent sous cette forme. « Ces
dernières années, la Royal Mail a régulièrement augmenté les frais de port et mis de
nombreux éditeurs en difficulté. C’est pourquoi notre Health Check est si précieux »,
déclare Darren Coxon. Ce « contrôle de santé »
vise à analyser le coût global des publications
et à l’optimiser. C’est ainsi que Pensord vérifie
systématiquement tous les points ayant un
impact sur les coûts, du format aux processus
de production en passant par la structure de
distribution et les services d’expédition. Des
solutions alternatives qui permettent de réaliser des économies substantielles sont ensuite
proposées au client. Pensord aide en outre ses
clients, par des audits environnementaux, à
rendre leurs publications plus respectueuses
de l’environnement.
Grâce à ces prestations de services et à bien
d’autres, Pensord a connu une forte croissance. Hormis en 2014, le chiffre d’affaires
depuis la reprise a augmenté en moyenne de
11 pour cent et pour les années à venir les
propriétaires prévoient une croissance de
5 pour cent. S’il est vrai que depuis 2010
quelques magazines ont disparu du marché,
d’autres, plus petits, s’adressant à des niches
du marché, le cœur de métier de Pensord, sont
venus s’y ajouter.
L’impression numérique
complète ­l’activité
Les très petits tirages de certains magazines
spécialisés seraient-ils la raison pour laquelle
les deux propriétaires se sont lancés dans
l’impression numérique ? Non, même s’ils
impriment désormais quelques magazines à
très faible tirage en numérique, la décision
d’acheter une Linoprint C 901 n’a pas été
motivée par les coûts mais par un choix stratégique. « Nous voulions également satisfaire
nos clients en exécutant des commandes qui
n’auraient pas été rentables en offset. » Et ça
fonctionne, car certains de ces clients souhaitent faire exécuter tous leurs travaux
d’impression par Pensord, qu’il s’agisse de
spécimens, de dépliants, d’affiches ou de
brochures en très petits tirages.
« Nous avons mis longtemps avant d’être
convaincus par la qualité d’impression des
machines numériques. Entre-temps, la situation a changé », estime Karl Gater. « C’est
pourquoi le moment est venu pour nous de
nous lancer dans l’impression numérique. »
La place faisant défaut au siège de la société,
Pensord a érigé un site dédié au numérique
à 30 kilomètres de là. Karl Gater s’occupe
actuellement en priorité du nouveau secteur
d’activité et se consacre à l’optimisation des
cycles et processus. Avec succès : il y a quelques
mois seulement, le petit site numérique dépassait déjà l’objectif fixé pour l’année.
« Nous avions estimé que les besoins seraient
bien plus faibles. Nous savions simplement
que nous aurions affaire à une grande diversité de travaux, ce qui a bien été le cas »,
explique ce quadragénaire.
Les propriétaires continuent aussi d’investir dans le site principal : ils ont récemment
signé le contrat pour une ­Speedmaster SX 102
dix couleurs, destinée à accroître encore la
capacité de production. La machine est prévue pour étendre la gamme de produits de
Pensord à partir de janvier 2016.
service
En mission pour le client : grâce aux contrats
de service après-vente conclus pour toutes les
presses, Pensord peut calculer fiablement ses
frais d’exploitation. Les Britanniques apprécient particulièrement les Remote Services de
­Heidelberg. Ils assurent une haute disponibilité
et permettent de faire venir le technicien du
service après-vente Heidelberg à point nommé.
Engagement volontaire
Le parc machines n’est, pour Darren Coxon
et Karl Gater, que l’un des nombreux prérequis de leur succès. « Ce qui est vraiment
déterminant, ce sont notre équipe et notre
orientation client. » Coxon passe par conséquent beaucoup de temps en voiture pour
se rendre personnellement chez les éditeurs.
Il est un réseauteur né qui s’engage dans le
monde associatif, notamment comme partenaire stratégique de l’association renommée des éditeurs professionnels (Professional
Publishers Association, PPA) et comme
membre du conseil de surveillance de la
British Printing Industry Federation (BPIF).
À 46 ans, il ne limite cependant pas ses
activités à sa vie professionnelle. Pas plus tard
qu’au printemps, il a participé à une marche
au Sahara. Pour une bonne cause, il a marché
quotidiennement de 17 à 25 kilomètres dans
le sable chaud du désert, par une température
de 42 degrés, et ceci durant neuf jours. Sponsorisée entre autres par Heidelberg, cette
action a permis de recueillir finalement
10 000 euros. Il a fait don de cette somme à
la recherche sur le cancer du Pays de Galles
qui bénéficie régulièrement de l’aide de
Pensord dans le cadre du programme de
bienfaisance de l’entreprise.
Les week-ends en famille sont sacrés pour
tous les deux, et quand il leur en reste le
temps, ils jouent au golf. C’est justement le
fait de prendre régulièrement ses distances
par rapport à la vie professionnelle qui donne
aux propriétaires le temps de préparer l’avenir. Pour Darren Coxon, un défi qu’il faut
sans cesse relever. « L’impression n’est pas un
secteur parfait, c’est pourquoi il n’existe pas
d’imprimerie parfaite. » Il y a fort à parier
que c’est justement ce qui plaît tant à ces
deux-la dans ce secteur.
Pensord Press Ltd.
Blackwood NP12 2YA
Pays de Galles
www.pensord.co.uk
www.heidelberg.com/XL106
www.heidelberg.com/linoprint
www.heidelberg.com/remoteservices
20
heidelberg news 277
à la limite
les tailleurs
sur mesure
Le chemin menant à plus de succès sur le marché passe souvent par une
« personnalisation ». Une configuration spéciale ajustée sur mesure par Heidelberg
permet, en effet, de réaliser des objectifs hors du commun, voire bien au-delà.
21
p
eter Schwaab est même parfois étonné quand il songe à
toutes les solutions techniques inhabituelles développées
au fil des années dans son département. Schwaab est chef
de produits Customizing 70 × 100 et s’occupe de clients
ayant besoin d’une presse très spéciale. Avec ses collègues
du développement, de la fabrication et de l’après-vente,
il met tout en œuvre pour répondre à ces desiderata spéciaux – aussi extraordinaires soient-ils. Et ce n’est pas ce
qui manque : 17 groupes à la suite, solutions logistiques
sophistiquées ou le tout dernier cas de Schwaab : une
­Speedmaster XL 106 huit couleurs à trois groupes de vernissage pour l’imprimeur d’emballages Egisa. L’imprimerie espagnole avait besoin d’un outil lui permettant
de réaliser ses créations au moindre coût. À l’aide d’une
configuration spéciale taillée sur mesure, l’entreprise
peut désormais mettre en œuvre tous les ennoblissements
possibles et imaginables. La performance a en même
temps augmenté de pas moins de 20 pour cent.
Egisa incarne bien les motivations aboutissant à une
presse spéciale. « Nos clients veulent se démarquer sur le
marché », explique Schwaab. « Ils y parviennent par des
produits plus exceptionnels, plus économiques ou plus
vite livrables que ceux de la concurrence – et certains
atteignent même tous ces objectifs à la fois. » Pas étonnant,
donc, qu’une presse sur trois comporte déjà des adaptations sur mesure. Les clients sont issus de tous les secteurs,
y compris de l’hélio, où, pour des raisons de coût, ils
veulent p. ex. faire passer en offset la production d’emballages de cigarettes. D’autres segments importants sont
l’impression d’emballages et l’impression sécuritaire.
De l’idée à la machine de ses rêves
Les chemins qui mènent à la pièce unique désirée sont très
variables. Certains clients ont déjà en poche une proposition de configuration sophistiquée. D’autres demandent
à leur agence locale comment pouvoir réaliser une application donnée ou fabriquer avec plus d’efficience. Souvent,
il suffit pour ce faire d’une petite adaptation, par exemple
un poudreur spécial ou un groupe vernis additionnel. Mais
parfois aussi, une reconfiguration complète est nécessaire.
Après avoir soigneusement précisé les exigences du client,
­Heidelberg établit alors une check-list du projet. Celle-ci
tient également compte de l’environnement de production, tel que locaux et infrastructure technique, afin d’éviter les mauvaises surprises à l’installation. La plupart du
temps, le client se voit déjà proposer des solutions concrètes
à l’issue du premier entretien. Dans le cas idéal, des essais
d’impression peuvent être réalisés en amont sur une presse
de configuration analogue au Print Media Center ou chez
un client de référence.
speedmaster xl 106
huit couleurs
vernis
recto-verso
netprofiler
prinect inpress control
décorer la maison
« Depuis avril 2015, nous avons chez nous en
service une Speedmaster XL 106 huit couleurs
et vernis ultramoderne. Cette nouvelle presse
est notre réponse à la demande croissante de
couleurs décoratives sur le marché de l’emballage. Les couleurs maison y prennent aussi une
place de plus en plus grande. La nouvelle presse
est en outre équipée en recto-verso. Grâce au
retournement intégré des feuilles, nous pouvons
imprimer le recto et le verso du carton en une
seule opération. Son énorme efficacité fait de
notre nouvelle Speedmaster XL 106 le complément optimal de notre parc existant. Les expériences positives enregistrées avec Prinect Inpress
Control et le Netprofiler pour une qualité d’impression constante et reproductible se retrouvent
bien sûr aussi dans la nouvelle configuration de
la machine. »
frank büsching
directeur chez colordruck,
à baiersbronn, en allemagne
22
heidelberg news 277
à la limite
Dans le cas d’un nouveau développement, on vérifie d’abord la faisabilité technique. Une équipe pluridisciplinaire met en œuvre la solution. Le département
développement conçoit au besoin de nouveaux composants. La production s’occupe ensuite des pièces et capacités nécessaires, tandis que l’après-vente installe la presse
chez le client, à l’issue de toute une série d’essais à l’usine
de Wiesloch-Walldorf, et forme les opérateurs. « Grâce à
notre gestion intégrée du projet, le client reçoit une
solution fonctionnant parfaitement dans la pratique
quotidienne et répondant pleinement aux attentes »,
indique Schwaab.
speedmaster xl 106
sept couleurs
deux groupes de vernissage
deux secheurs
réception X3
foilstar
finition plus soignée
« Nous sommes depuis de longues années très
satisfaits de Heidelberg ; nous imprimons depuis
2007 sur notre Speedmaster CD 74 avec retournement, groupe de vernissage et module de
­pelliculage à froid. Nous apprécions la simplicité
d’utilisation de cette machine complexe et faisons confiance à l’excellente équipe de l’aprèsvente Heidelberg. Cette expérience nous a
convaincus d’investir dans une machine plus
puissante et plus flexible. En juin de l’année
en cours, on nous a installé une Speedmaster
XL 106 dans une configuration très particulière :
six groupes d’impression, un groupe de vernissage, deux sécheurs et un groupe d’impression
et de vernissage supplémentaire. Une réception
X3 et un module de pelliculage à froid FoilStar.
Cette configuration spéciale nous offre une
grande souplesse, de nombreuses nouvelles
possibilités de finition en ligne et un net gain
de performances. »
Pièce unique, moteur d’innovation
C’est aussi le cas des souhaits qui paraissent au premier
abord irréalisables. En tant que leader technologique,
­Heidelberg peut aussi transformer ces exigences en
solutions opérationnelles intervenant en profondeur
dans la conception de la presse. Les clients ne doivent
donc pas abandonner a priori l’idée d’obtenir un modèle
vraiment spécial. « Même si l’idée relève du plus fou des
fantasmes : nous étudions la faisabilité de toute demande. Il en est déjà sorti des super-machines », indique
Schwaab. Certaines de ces pièces uniques ont eu tellement
de succès qu’elles sont même passées en série. Citons,
par exemple, la ­Speedmaster XL 106+LPL qui vernit sur
les deux faces en une seule passe, ou les presses Duo
combinant flexo et offset.
Heidelberg poursuit constamment le développement
de telles innovations. La XL 106+LPL à 18 000 feuilles à
l’heure et équipement UV est déjà dans les tuyaux. Ce
sont ainsi finalement tous les clients qui profitent de la
personnalisation. Et c’est précisément ce qui importe à
Schwaab : « Quelle que soit la taille de l’imprimerie et la
complexité de ses exigences : nous voulons être un bon
partenaire pour tous les clients. »
carlo gregori
propriétaire de industrial box,
milan, italie
peter schwaab
Chef de Produits
Customizing 70 × 100
23
40
ans …
… déjà que Heidelberg lançait sur le marché, avec la
­Speedmaster 102 ZP, la première presse recto-verso. À la sortie
de la récession faisant suite au premier choc pétrolier mondial,
cette presse arrive à point. D’un coup d’un seul, la recto-verso
double le rendement. Depuis, Heidelberg établit sans cesse de
nouvelles références en matière de retournement, en allant
aux ­limites du faisable. Le moteur ? La volonté de répondre au
bon ­moment et par les bonnes solutions à l’évolution des
exigences du marché.
1975
L’énergie coûte cher. Néanmoins, en fin d’année, la propension à consommer repart à la hausse. Les besoins en modes
d’emploi, notices et bons de garantie sont énormes. La
Speedmaster 102 ZP, avec sa vitesse maximale de 10 000
feuilles à l’heure, ouvre une nouvelle dimension de rentabilité dans l’impression de labeur bicolore. Le dispositif de
retournement mécanique est à commande manuelle. Avec
le réglage monocadran synchronisé Heidelberg, le retournement ne prend pas plus de trois minutes.
1977
Computer Print Control, en abrégé CPC, divise par deux le
délai de mise en train d’impressions en quadrichromie.
­Couleur et repérage se règlent et se contrôlent désormais
depuis un pupitre de commande central.
1978
Presque tous les produits sont vantés par des prospectus.
Rien qu’en Allemagne, paraissent 9 604 titres de revues. La
couleur prend de plus en plus d’importance comme élément
graphique. Dans tous les formats, le retournement accroît la
vitesse et améliore la rentabilité. La Speedmaster 102 fait en
outre son apparition en recto-verso quatre et cinq couleurs.
1982
De plus en plus de produits, de plus en plus de publicité. Ceux
qui ne savent pas se démarquer sont les perdants. Beaucoup
d’entreprises adoptent des couleurs qui les identifient. Les effets spéciaux sont de plus en plus demandés dans les imprimés
publicitaires. Aux États-Unis surtout, on utilise aussi des presses
cinq ou six couleurs Heidelberg à deux retournements. Ces
presses double recto-verso et la nouvelle Speedmaster 102-6-P
permettent d’atteindre une rentabilité et une flexibilité jusque
là inégalées dans l’imprimerie de labeur multicolore.
1990
Le changement automatique de plaque avec AutoPlate, la commande par CPtronic et la vitesse de tirage de 12 000 feuilles
à l’heure font nettement baisser les délais de fabrication dans
le cas de petits tirages et de fréquents changements de travail.
1993
Les achats et les loisirs se transforment en événements. Le
culte des marques et les prospectus publicitaires entament
leur percée. Avec la Speedmaster 102-8-P, commence l’ère
de « One Pass Productivity » : l’impression 4/4 couleurs de
travaux de labeur à 12 000 feuilles à l’heure en une seule
passe ouvre la voie à l’impression de masse industrialisée.
2000
La demande de catalogues d’art et de luxueuses brochures
de présentation de produits et d’entreprises croît. Dans le
même temps, les délais de livraison se réduisent. La techno­
logie « Jacket » permet d’y remédier : PerfectJacket, l’habillage
oléophobe interchangeable des cylindres de contre-pression
et de transfert, permet d’imprimer également de manière rentable en qualité recto sur les deux faces de supports critiques.
2008
De plus en plus de nouvelles revues visant des cibles bien précises arrivent sur le marché. Avec la Speedmaster XL 105-8-P,
c’est une sprinteuse qui prend ses marques au salon drupa.
Elle roule à 15 000 tours et fait concurrence à l’offset rotatif.
2010
Numérisation et Internet intensifient la pression sur les coûts.
Les clients exigent une plus grande utilité pour des prix en
baisse. La Speedmaster XL 105-6+LYY-P-6+LX3, à un groupe
vernis avant et un après le retournement, maîtrise aussi bien
la production bon marché que la réalisation d’ambitieux
« tape-à-l’œil » – et devient la presse de choix des contrôleurs de gestion.
2012
Les travaux se distinguent par une structure de plus en plus
morcelée. La Speedmaster XL 106-P arrive alors à point nommé. 18 000 feuilles à l’heure et un haut niveau d’automatisation accroissent la productivité de plus de 20 pour cent et
rendent même les petits travaux rentables.
2015
Plus vite en couleur, plus vite fini : la Speedmaster XL 75-P
avec Anicolor allie la technologie du retournement et la
technologie Anicolor, qui fait gagner jusqu’à 90 pour cent sur
la gâche et 50 pour cent sur les délais de mise en train.
perspectives
La vitesse d’impression atteint ses limites. Heidelberg travaille
donc d’arrache-pied sur l’automatisation et la convivialité,
afin de raccourcir encore davantage les délais de production
dans le cas de travaux exigeants, de petits tirages ou de
­travaux à la demande.
24
heidelberg news 277
à la limite
achats simplifiés
La boutique en ligne Heidelberg –
les principaux atouts en bref
interlocuteur au téléphone
présent sur chaque site pour répondre aux
questions concernant la commande et donner
des conseils d’expert sur les produits.
guichet unique
soit possibilité d’acheter tout ce qu’il
faut chez un seul et même fournisseur et minimisation du travail et des
frais administratifs.
accès rapide au produit désiré
saisir la référence dans la barre de recherche ou filtrer la gamme par groupes
de produits (p. ex. encres), mode de
­production (p. ex. Anicolor, UV, classique)
et caractéristiques (p. ex. viscosité, type
de papier).
30 boutiques nationales
avec offre adaptée aux besoins locaux
et accès direct à des interlocuteurs
et ­spécialistes des applications sur place.
remises personnalisées
et autres conditions de livraison négociées avec
­Heidelberg s’appliquant automatiquement à l’issue
de l’inscription.
large gamme
de produits
performances
de livraison
comprenant par exemple
quelque 20 000 articles
aux États-Unis.
En règle générale
la livraison prend
deux jours ouvrables.
bon à savoir
listes d’achats antérieurs
faisant gagner du temps en cas de commandes répétées, car il suffit alors de transférer les produits dans le panier actuel.
sur le produit, tel que fiches de sécurité
et informations complémentaires comme
trucs et astuces ou livres blancs, aidant
à sélectionner et à utiliser le produit voulu.
fonctionnalités prévues
aisir le numéro de série de la presse et commander
S
des pièces de rechange.
Tableau noir numérique pour dates de manifestations
telles que journées des utilisateurs ou nouveautés.
Commande via le Prinect Business Manager dès
que la gestion prévisionnelle d’un travail d’impression
est achevée.
claus-jürgen kromm
Chef de Projet
boutique en ligne Heidelberg
acheter, c’est
très simple
à la
perfection
Heidelberg Online Shop. Accéder vite et
­commodément au produit désiré et apprendre en
passant des tas de choses bonnes à savoir : le haut
de degré de convivialité et d’utilité font des achats
sur la boutique en ligne ­Heidelberg une alternative
avantageuse aux commandes classiques.
l’
Amazon de l’imprimerie ? – ce serait sans doute exagéré,
indique Claus-Jürgen Kromm avec un sourire. Pourtant,
c’est précisément ce que vise le chef de projet de la boutique en ligne Heidelberg, en se proposant de la rendre
encore plus conviviale. « Nous voulons rendre les achats
aussi simples et aussi efficaces que possible. C’est pourquoi nous adaptons sans cesse l’offre, les fonctions et
les contenus de la boutique aux besoins de nos clients »,
explique Kromm.
Dès à présent, la gamme de produits a une ampleur et
une profondeur uniques en leur genre dans le secteur. Elle va
des consommables et pièces d’usure aux articles de masse,
tels que les gants en caoutchouc, en passant par le logiciel
Prinect. Des filtres et fonctions de recherche facilitent à cet
égard la navigation dans cette vaste offre. À l’avenir, il sera
même possible de commander des services et des pièces de
rechange. C’est ce qu’on appelle le guichet unique. Pour ce
faire, la boutique en ligne propose, chez un seul et même
fournisseur, tout ce que désire le client. L’avantage : les acheteurs peuvent réunir commodément des produits et services
dans leur panier et les commander et les payer en bloc. Des
aides au achats, comme des recommandations de produits
qui se complètent, augmentent encore l’utilité.
S’y ajoute le haut niveau habituel de qualité du service
de ­Heidelberg. Sur demande, un interlocuteur conseille le
client au téléphone, prend la commande ou met le client
en contact avec un spécialiste des applications en cas de
questions plus pointues. « C’est l’ensemble de la diversité de
l’offre, de la fiabilité, de l’expertise en machines et produits
ainsi que du niveau de service et de performance dans les
­livraisons qui caractérise la boutique en ligne ­Heidelberg.
Une partie de la boutique est ouverte à tous, c’est-à-dire sans
inscription préalable. « Par cette vitrine, nous voulons inviter
les visiteurs à tester l’offre et les atouts et à se convaincre
eux-mêmes de la valeur ajoutée proposée. »
La boutique en ligne Heidelberg
La nouvelle boutique en ligne sera d’abord inaugurée
en juillet 2015 aux États-Unis. Pour de plus amples
informations sur la boutique en ligne Heidelberg, voir
« Je voudrais réaliser
des produits d’exception
avec la meilleure
technologie disponible
pour permettre à
nos clients de sortir
du lot et d’obtenir
un bon prix pour
leurs produits sur
le marché. »
julien lévêque
propriétaire et directeur de
l’imprimerie imprim’eclair
page 26
Page 34
Linoprint CV et CP
Page 38
Rechanges et rétrofits pour une
parfaite ambiance de travail
Page 40
Trucs & Astuces :
À chaud ou à froid ?
www.heidelberg.com/shop
Page 42
Prinect Inpress Control 2
26
heidelberg news 277
à la perfection
27
des bulles
et des étoiles
Dans leur imprimerie Imprim’Eclair à Épernay en Champagne,
Julien Lévêque et Antonio Nabais confèrent à de nombreux produits gastronomiques
de la région la touche de luxe qu’ils méritent. Après avoir produit pendant
de nombreuses années ­essentiellement des étiquettes de champagne,
les propriétaires se sont orientés vers le packaging haut de gamme autour
du champagne (étiquettes et étuis) et se sont positionnés comme
­prestataires de services pour la restauration étoilée.
28
heidelberg news 277
à la perfection
i
l existe de nombreuses imprimeries d’étiquettes. Dans le monde entier. En revanche,
les imprimeries qui conçoivent et produisent
des étiquettes de champagne se comptent
sur les doigts d’une main. Elles font partie
d’un cercle fermé, tout aussi hors du commun que le produit auquel elles consacrent
leurs talents. Le champagne n’est finalement
pas un quelconque vin mousseux. Le mousseux bas de gamme mousse. Les bains moussants et la bière moussent. Le champagne
par contre pétille. Il perle. Et il est entouré
d’une aura magique que presque tous les
grands poètes ont chantée depuis que Dom
Pérignon l’a inventé, il y a plus de 200 ans,
à l’abbaye de Hautvillers près d’Épernay :
Apollinaire, Lord Byron, Capote, Dürrenmatt,
Hemingway − tout l’alphabet jusqu’à H. G.
Wells et Stefan Zweig. Non seulement parce
qu’ils en buvaient volontiers et souvent, mais
aussi parce qu’il semblait inverser les lois de
la pesanteur, et même du temps, si l’on pense
à un sablier. Car tandis que le sable s’écoule
de haut en bas, du ciel vers l’enfer, de la jeunesse à la vieillesse, les fines bulles du champagne tendent tout droit vers les étoiles en
emportant avec elles les pensées.
Si l’on fait abstraction de toute poésie, le
champagne est avant tout un bien économique majeur. Plus de 15 000 vignerons et
caves coopératives, ainsi que près de 300 maisons de champagne, le produisent sur environ 34 000 hectares et dans les caves autour
de Reims et d’Épernay. En 2014, ils ont réalisé, avec plus de 307 millions de bouteilles
vendues dans le monde, un chiffre d’affaires
de 4,5 milliards d’euros. Si ce précieux breuvage qui n’a le droit de s’appeler champagne
que s’il est produit en Champagne, dans le
nord-est de la France, et selon des spécifications très strictes venait à manquer, tout a
été prévu pour y remédier. Des millions de
bouteilles sont stockées dans les centaines
de kilomètres de caves voûtées de la région.
Celles-ci sont cependant utilisées avec parcimonie. Près de 1,4 million d’entre elles servent
« avec plus
de 130 millions
d’étiquettes
­adhésives par an
pour près de
800 clients, nous
devrions couvrir
de 20 à 25 pour
cent du marché des
champagnes .»
julien lévêque
propriétaire et directeur
d’imprim’eclair
de réserve pour combler les maigres récoltes
de certains millésimes. Un système unique
au monde.
Moteur et modernisateur
Julien Lévêque et Antonio Nabais ne sont pas
totalement étrangers à l’énorme prestige et
au succès du champagne. Les deux propriétaires d’Imprim’Eclair à Épernay font partie
du petit cercle fermé des imprimeries d’étiquettes de champagne qui confèrent aux
bouteilles leur aspect irréprochable. Avec
35 collaborateurs, l’entreprise crée et produit
essentiellement des habillages : étiquettes,
collerettes et contre-étiquettes pour le vin en
général (Bourgogne, Suisse, Luxembourg, …)
et particulièrement pour le champagne.
Imprim’Eclair livre annuellement des bobines de plus de 130 millions d’étiquettes à
près de 800 clients parmi lesquels des références incontournables telles que Jacquesson,
Salon, Billecart-Salmon, Alfred Gratien, Cattier, Bruno Paillard ou encore des amis vignerons comme R&L Legras, Philippe Gonet,
Robert Moncuit, Pertois-Moriset, Guy Charlemagne, … « Nous couvrons à peu près 20 à
25 pour cent du marché des champagnes »,
estime Julien Lévêque dont le père avait
fondé l’entreprise en 1978 avec un partenaire.
À l’époque, l’imprimerie se trouvait encore au centre d’Épernay. En 2004, son fils
qui a aujourd’hui 42 ans, a pris la relève et
s’installe, en 2007, dans de nouveaux locaux
de près de 3 000 mètres carrés construits aux
abords de la ville. Pendant de nombreuses
années, Julien Lévêque a mis à profit ses
études en arts graphiques à Lille pour créer
lui-même des étiquettes pour les clients de
l’imprimerie. Mis à part 3 ou 4 projets par an
pour de bons amis, il confie désormais ce
travail à son équipe de design de sept personnes. La motivation de J. Lévêque est aujourd’hui ailleurs. « Je voudrais réaliser des
produits exceptionnels avec la meilleure
technologie disponible pour permettre à nos
clients de sortir du lot et d’obtenir un bon
prix pour leurs produits sur le marché », explique-t-il. « Nous souhaitons en outre
29
La conception et l’impression d’étiquettes et de cravates
­représentent une grande partie de l’activité d’Imprim’Eclair.
Avec sa Speedmaster XL 75-5+L avec DryStar LE UV,
l’imprimerie a investi de nouveaux champs d’activité.
30
heidelberg news 277
à la perfection
moderniser en douceur l’image du
champagne pour qu’il soit paré pour l’avenir.
Ces deux projets représentent une lourde
responsabilité. »
Réorientation réussie
Pour ce faire, Julien Lévêque n’applique pas
de stratégie à long terme. « Le marché et les
techniques d’impression évoluent tout simplement trop vite, mon implication quotidienne
auprès des acteurs majeurs de la Champagne
me fait décider intuitivement de notre stratégie pour les 5 ans à venir maximum. » Il a pris
une telle décision en 2004. Comme la plupart
des imprimeries de la région, Imprim’Eclair
produisait jusque-là des étiquettes traditionnelles qui nécessitaient encore un coûteux
travail d’encollage en cave. Lévêque décida
alors de se lancer dans la production d’étiquettes adhésives. Une décision clairvoyante
car, désormais, pratiquement tous les producteurs de champagne ont misé sur des étiquettes autocollantes qui, en outre, ne se décollent plus dans le seau à glace. « Presque
toutes les imprimeries qui, à l’époque, n’ont
pas saisi cette opportunité, ont aujourd’hui
disparu du marché » précise Lévêque.
Un rôle décisif dans cette réorientation a
été joué par Antonio Nabais. Lorsque ce Portugais de naissance est devenu associé en 2004,
il avait déjà travaillé 20 ans pour un grand
fabricant d’étiquettes et de machines d’étiquetage. Antonio Nabais, âgé aujourd’hui de
49 ans, a apporté le savoir-faire requis pour la
conversion, mais aussi de nombreux contacts.
Après 2004, en seulement deux ans, il a réussi à acquérir 200 nouveaux clients. Il n’a malgré tout pas été facile de s’imposer, dit-il. De
nombreuses imprimeries locales ayant disparu du marché, des concurrents étrangers
ont tenté de combler les lacunes et essayé
d’attirer de nombreux gros clients par une
politique des prix agressive. Ils n’y sont parvenus que temporairement. « Les maisons de
champagne veillent aujourd’hui à un bilan
écologique satisfaisant » explique Antonio
Nabais. « Un tel bilan n’est pas compatible avec
des transports sur de longs trajets et refocalise
les clients sur les imprimeries locales ».
Plus important encore, les clients ne stockent plus aujourd’hui d’étiquettes produites
à l’avance. « C’est justement au plus fort des
ventes, en fin d’année, qu’il faut produire et
livrer extrêmement vite de nombreuses variantes et ceci en grandes quantités. Seuls
quelques-uns en sont capables » dit Julien
Lévêque. Et plus rares encore sont ceux capables de fournir la grande qualité des étiquettes complexes qu’Imprim’Eclair produit
« les emballages
sont le complément
idéal de notre
gamme de produits
et offrent un fort
potentiel. »
julien lévêque
propriétaire et directeur
d’imprim’eclair
Les courtes distances et
une étroite collaboration
avec les clients, comme ici
le contrôle de qualité, ne
sont que deux des nombreux
facteurs qui font le succès
d’Imprim’Eclair.
essentiellement en impression UV sans
mouillage ou en sérigraphie avec une finition
sophistiquée par métallisation à chaud, gaufrage et autres éléments haptiques tels que
la poudre d’or vernie.
« Nous le pouvons car nous sommes hautement spécialisés, travaillons dur et surtout,
sommes passionnés par notre métier. Nos
investissements ont tous pour but de diminuer au maximum les temps de calage et
d’améliorer la qualité afin de respecter au
mieux notre devise : Qualité, service et respect des délais ! » explique Julien Lévêque. Et
le succès lui donne raison.
Quelque quatre ans après la réorientation,
le chiffre d’affaires d’Imprim’Eclair avait
triplé et continue d’augmenter depuis. En
2014, l’entreprise certifiée Imprim’Vert a réalisé un C.A. de 5,5 millions d’euros.
Le packaging comme deuxième pilier
Avec les étiquettes adhésives, Imprim’Eclair
atteint près de 70 pour cent de sa production
totale. Viennent s’y ajouter divers travaux de
labeur et, depuis un an et demi, également
les emballages. « A vrai dire, l’idée nous a été
donnée par nos clients qui nous demandaient
régulièrement si nous ne pouvions pas produire pour eux des tirages de 1 000 à 50 000
étuis de champagne » ajoute Antonio Nabais.
Cette activité récente est devenue entretemps un véritable deuxième pilier, surtout
aussi parce qu’Imprim’Eclair est la seule
imprimerie au coeur de la Champagne à produire également des emballages. « Les emballages sont le complément idéal de notre
gamme de produits et offrent un fort potentiel », explique Julien Lévêque. « Nous sommes
en mesure de proposer à nos clients un nouveau produit haut de gamme mais aussi
d’acquérir de nouveaux clients sur le marché
champenois et au-delà, comme récemment
la célèbre biscuiterie Fossier de Reims. »
Les moyens technologiques sont en tous
les cas déjà en place. Il y a quelques mois seulement, Imprim’Eclair mettait en service une
nouvelle machine, une Speedmaster XL 75-5+L
équipée de la technologique de séchage
31
Sobre élégance :
étui du champagne
Jacquesson
d’Imprim’Eclair
Terroir de rêve
La maison de champagne Jacquesson, fondée en 1789, est à maints égards un producteur hors norme. C’est chez Jacquesson qu’a été inventé le muselet qui coiffe le
bouchon de tout vin effervescent digne de ce nom. Et depuis qu’en 1974 les actuels
propriétaires, Jean-Hervé et Laurent Chiquet, président au destin de l’entreprise, les
champagnes de cette maison comptent à nouveau parmi les meilleurs. Les millésimes
notamment, dont la maturation sur lie peut durer 15 ans, sont un prodige d’élégance
et de finesse. Les frères Chiquet utilisent pour ces assemblages des raisins issus des
grands et premiers crus d’Avize, Aÿ, Dizy et Hauvillers – des terroirs de rêve. Tous
les étuis et toutes les étiquettes, dont certaines créées par Julien Lévêque lui-même,
proviennent d’Imprim’Eclair.
www.champagnejacquesson.com
Des sols crayeux spécifiques, d’excellents
terroirs et des règles très strictes telles
que la cueillette manuelle, confèrent au
champagne son exceptionnelle qualité.
L’un des produits parmi plus de
20 qu’Imprim’Eclair réalise
­régulièrement pour le restaurant
étoilé d’Arnaud Lallement.
Shooting star de la cuisine étoilée
En 2014, Arnaud Lallement réussissait ce dont beaucoup de cuisiniers n’osent même
pas rêver : le guide Michelin décernait une troisième étoile à cette shooting star de la
haute cuisine de 40 ans. Son restaurant, « L’Assiette Champenoise » à Tinqueux près
de Reims, est l’un des 27 en France à pouvoir se parer de cette plus haute distinction,
et ceci à juste titre : la cuisine d’Arnaud Lallement célèbre à la perfection l’art de
marier harmonieusement crustacés et champagne. C’est également ce qu’il attend de
ses imprimés qu’il fait exclusivement réaliser par Imprim’Eclair. « Lorsqu’il s’agit de
l’image de marque, chaque élément doit être parfait, notamment aussi les produits
­imprimés » dit le grand chef. « Julien et Antonio savent ce qui importe et travaillent
au top niveau. Ce en quoi nous nous complétons. »
www.assiettechampenoise.com
33
« les maisons de
champagne veillent
aujourd’hui à un
­bilan écologique
satisfaisant. un
tel bilan n’est pas
compatible avec des
transports sur de
longs trajets. »
antonio nabais
propriétaire et directeur
d’imprim’eclair
immédiat DryStar LE UV et de Prinect Axis
Control. Cette machine mixte qui peut également être utilisée en cas de besoin avec des
encres classiques, a été acquise pour plusieurs
raisons : sa technologie de séchage instantané notamment sur des supports d’impression à forte absorption ou, comparée à l’ancienne machine d’un autre constructeur, une
productivité bien plus élevée et une économie
d’énergie de 40 pour cent. Pour Julien Lévêque,
le choix a aussi été déterminé par un autre
critère. « Pour nos nouvelles activités, nous
ne disposons que d’une seule machine qui
doit fonctionner sans problème et sans défaillance. Je sais que je peux faire entièrement
confiance au service après-vente Heidelberg ;
c’est ce qui a finalement fait la différence. »
En réseau avec les chefs étoilés
Les restaurants étoilés de Champagne et d’audelà font également partie des clients cibles
de Julien Lévêque et d’Antonio Nabais. Il y a
peu, Julien Lévêque a réussi à acquérir comme
client La Tour d’Argent à Paris, restaurant
mondialement connu pour son canard au
sang et qui comptait déjà Louis XIV parmi ses
hôtes. « Les grands restaurants constituent un
élément important de notre stratégie commerciale » déclare Julien Lévêque. « Aussi parce
que j’aime les bons restaurants. C’est un
grand plaisir de travailler pour eux. »
Aujourd’hui, 15 des plus grandes tables de
France sont clientes d’Imprim’Eclair, parmi
lesquelles « L’Assiette Champenoise » d’Arnaud Lallement qui a obtenu en 2014 sa troisième étoile au Guide Michelin. Pour lui seul,
l’imprimerie réalise régulièrement plus de 20
produits différents : luxueuses boîtes de chocolats, fournitures commerciales en divers
formats et couleurs, étiquettes du champagne maison, ainsi que près de 400 cartes
et menus par an pour le matin, le midi et le
soir. « Les cuisiniers étoilés sont des clients
exigeants qui ne se satisfont que de la meilleure qualité pour donner d’eux-mêmes et de
leurs produits une image aussi prestigieuse
et irréprochable que possible », explique
Julien Lévêque. « Notre nouvelle Speedmaster
à LE UV est bien entendu d’un grand secours
car on nous demande surtout des papiers non
couchés fortement absorbants que nous pouvons désormais imprimer sans problème en
grandes quantités. » L’imprimerie réalise actuellement environ cinq pour cent de son
chiffre d’affaires avec la restauration. Tendance à la hausse.
Les bons contacts ne manquent pas car
de nombreux restaurants font réaliser les
étiquettes de leur champagne maison par
Imprim’Eclair. « C’est vrai que ça aide » reconnaît Julien Lévêque. D’une manière générale, les contacts personnels sont l’un des facteurs primordiaux du succès d’Imprim’Eclair.
Lévêque est profondément enraciné dans le
vignoble de la côte des Blancs autour d’Épernay ; il s’engage lors des évènements régionaux et connaît presque tous les producteurs
de champagne et propriétaires de restaurant.
Il compte parmi eux de nombreux amis. Avec
cinq d’entre eux, il a créé un réseau qui se
retrouve cinq fois par an. Lorsqu’ils se réunissent, chacun apporte une bouteille de vin
ou de champagne à déguster, tandis que l’un
des membres invite une relation d’affaires
susceptible d’adhérer au réseau. C’est ainsi que
le cercle s’élargit et se rentabilise. « Environ
vingt pour cent de nos commandes sont directement issues du réseau », estime Lévêque.
De plus, Antonio Nabais a de nombreux con­
tacts dans le vignoble de la vallée de la Marne,
à l’ouest d’Épernay.
Il va sans dire qu’il n’est pas toujours facile
pour Julien Lévêque et Antonio Nabais de
séparer vie professionnelle et vie privée.
Nabais est passionné de moto tandis que Julien Lévêque cherche à améliorer son handicap sur le terrain de golf. Pour ces loisirs, il
ne leur reste que peu de temps. Mais il n’y a
pas de raison de s’en apitoyer. Il y a finalement pire que de rencontrer régulièrement
des clients autour d’un bon coupe de champagne ou d’une table de l’un des meilleurs
restaurants du monde.
Imprim’Eclair
51200 Epernay
France
www.imprim-eclair.fr
www.heidelberg.com/LE_UV
34
heidelberg news 277
à la perfection
35
la nouvelle
diversité
Offset, numérique ou combinaison des deux : il existe aujourd’hui plus que
jamais une ­multitude de possibilités d’occuper des créneaux lucratifs sur le
marché ou de mieux rentabiliser les travaux. Les Linoprint CV et CP ouvrent
aussi des perspectives de succès élargies.
q
uand vaut-il la peine de faire appel à l’une ou l’autre des
techniques d’impression ? Une question que se posent
beaucoup d’imprimeries. Et qui se fait encore plus pressante avec la disponibilité des Linoprint CV et CP, car les
nouveaux systèmes d’impression numérique sont encore
nettement plus performants. « Nos presses numériques
Linoprint C actuelles impriment plus vite et sont devenues encore bien plus souples en termes de couleurs et
de formats. Elles permettent de produire désormais des
applications qui ne pouvaient l’être qu’avec un équipement spécial, tel que l’UV », explique Mark Ihlenfeldt,
chef de produits Linoprint C.
La Linoprint CV se démarque par une multitude de
possibilités d’application et confère à ses utilisateurs la
souplesse nécessaire à la fabrication rentable de petits
tirages. Ainsi, dans la configuration cinq couleurs, le
dispositif d’encrage additionnel permet de déposer du
blanc ou du vernis brillant en pleine surface ou localisé.
Un passage en machine suffit pour imprimer, par exemple
sur papier siliconisé, plastiques et supports structurés
du blanc ou du vernis, combinés ou non à du CMJN. « Le
haut potentiel de valeur ajoutée est aussi intéressant
pour les clients n’utilisant pas actuellement de presse
cinq couleurs », indique Ihlenfeldt.
La Linoprint CP, elle, axée sur la performance, marque
des points par sa vitesse et sa qualité. Elle traite 130 pages
à la minute, en recto et verso au format A3. Ce faisant,
elle atteint un haut niveau de qualité constant sur l’ensemble du tirage, la séparation entre unités d’image et
de fusion minimisant les variations de température. « La
Linoprint CP s’adresse aux utilisateurs axés sur les volumes et est idéale pour l’impression à la demande, par
exemple de modes d’emploi. Elle produit à bon marché
des tirages de plus de 1 000 feuilles avec une extrême
stabilité des couleurs », souligne le chef de produits. Selon
leur équipement, les deux systèmes d’impression numérique empilent, perforent, plient et brochent livres et
brochures en une seule opération, pour donner un produit
prêt à être vendu.
Calcul systématique du prix de revient
« Avec les Linoprint CV et CP, nous proposons à nos clients
encore plus de possibilités de produire à moindre coût et
de se positionner de manière unique sur le marché »,
explique Ihlenfeldt. « En plus, à l’aide de notre système
d’information du management, le client peut vérifier au
centime près pour quel travail le numérique est rentable. » Ihlenfeldt juge indispensable la transparence des
coûts pour mobiliser les potentiels d’économies. En effet,
les indications forfaitaires, par exemple, selon lesquelles
le numérique serait meilleur marché à partir de tirages
de 500 pages, sont pour lui trop imprécises. « Dans le
calcul de rentabilité, nombreux sont les facteurs en jeu,
par exemple si l’on utilise ou non un dispositif d’encrage
Anicolor, l’Inpress Control ou l’AutoPlate et quels sont
les consommables employés. » Ihlenfeldt conseille donc
de passer en revue, pour chaque travail, les techniques
possibles et leurs combinaisons éventuelles et de comparer les coûts calculés.
Indépendamment de la technique retenue, le nouveau
Prinect Digital Frontend assure la mise en œuvre rapide
et fiable du travail. Sur le successeur du Digital Print
Manager. ­Heidelberg a rendu la technologie du RIP apte
au numérique, éprouvée en offset, et a ainsi encore accru
la sécurité de production. Par intégration dans le flux
Prinect, les utilisateurs peuvent donc envoyer les données
du travail sur le canal numérique ou offset par la même
interface. Le nouveau RIP, associé à la gestion des couleurs, assure une qualité cohérente.
« Avec nos presses numériques et offset ainsi que la
solution de gestion de flux Prinect, les clients ont à leur
disposition tous les outils nécessaires pour s’imposer face
à la concurrence. C’est à eux qu’il appartient maintenant
d’en tirer profit », résume Ihlenfeldt.
www.heidelberg.com/linoprint
36
heidelberg news 277
à la perfection
une question
de rentabilité
La grande diversité des applications, le faible investissement
nécessaire et la forte rentabilité sur les petits tirages font que
de plus en plus d’imprimeries lorgnent vers le numérique. Mais
quelles sont les entreprises où cette technique est une bonne
idée ? Mark Ihlenfeldt, Chef de Produits Linoprint C, répond.
l’
Les presses numériques sont relativement bon
marché. Pourquoi un fort engagement des
capacités est-il malgré tout nécessaire ?
C’est lié à la structure des coûts. Le
coût d’achat n’est qu’une faible partie du
coût total. Le plus important est le prix
du clic. Il englobe le coût du toner par page
imprimée et couvre aussi généralement la
maintenance et le service après-vente. Le
prix du clic dépend du volume imprimé.
En principe, le prix du clic est moins élevé
dans le cas d’un gros volume d’impression
mensuel. Une presse numérique est donc
d’autant plus rentable qu’elle imprime davantage. Si l’on imprime peu, le coût unitaire augmente par produit imprimé.
impression numérique a de plus en plus de
capacités. Le coût à la page imprimée a en outre
été divisé par deux ces deux dernières années.
Est-ce le bon moment de se lancer ?
Ça dépend de la structure des travaux. Les imprimeries offset classiques réalisant de nombreux travaux standard en
quadrichromie n’engageront pas d’emblée
les capacités de leur presse numérique par
de nouvelles applications telles que l’impression à la demande ou le vernissage. Il
est donc judicieux de vérifier le coût et
l’utilité des deux techniques sur les travaux
existants. C’est pour les entreprises le seul
moyen d’estimer l’engagement de la presse
numérique et donc aussi le potentiel de
­valeur ajoutée que peut vraiment leur apporter l’investissement.
À quoi faut-il faire particulièrement attention
du point de vue du coût et de l’utilité ?
L’important est de tenir compte non
seulement du coût des matières, telles que
papier et encre, mais aussi de tous les facteurs ayant une influence sur le prix du
produit fini. Autrement dit, du temps nécessaire à la mise en train, à l’impression
et au façonnage ainsi que de la gâche, du
­tirage, du format, des consommables et
du personnel affecté. Dans le cas de modes
d’emploi et brochures en différentes langues,
le numérique est en général, selon le tirage,
mieux adapté, car il permet de faire l’économie des plaques pour les différentes versions linguistiques. Il convient bien sûr
de prendre en compte des facteurs comme
le modèle économique et la situation sur
le marché. Qu’est-ce que je souhaite produire à l’avenir ? Ai-je des clients que je
peux décharger de la coûteuse gestion des
stocks grâce à l’impression à la demande
ou dont je peux augmenter le taux de réponse à des imprimés publicitaires par effets spéciaux et personnalisation ? Il s’agit
à cet égard de faire aussi intervenir la faisabilité technique. Les couleurs spéciales et
le pelliculage à froid, par exemple, ne sont
possibles qu’en offset, la personnalisation
qu’en numérique.
mark ihlenfeldt
Chef de Produits Linoprint C
Heidelberger Druckmaschinen AG
Comment les clients peuvent-ils tirer meilleur
profit de leur investissement ?
L’impression numérique exige un
changement d’approche. Ce n’est pas un
remplacement à l’identique de l’offset.
Le numérique offre bien plus que la simple
impression de feuilles à plat. Une sortie
triée permet d’économiser le coût du pliage
et de l’assemblage dans le cas de l’emploi
d’une brocheuse. La finition en ligne permet d’obtenir des produits finis « à la demande », pratiquement sur simple pression
d’un bouton et sans attente. Les très petits
tirages ou publipostages personnalisés
offrent de nouvelles sources de revenus. En
optant pour une mise en œuvre rationnelle,
une imprimerie peut donc viser de nouveaux
marchés, accroître ses capacités, gagner
du temps et même faire baisser ses coûts.
37
belle ouvrage
Poids-lourd : La société Achilles Präsentationsprodukte GmbH de Celle en Allemagne
a réalisé pour le spécialiste de carrelages
­Villeroy & Boch un coffret contenant un argumentaire de poids − un spécimen de carreau
de 60 × 60 centimètres qui pèse pas moins
de neuf kilos. Le coffret permet de transporter
l’impressionnante mise en scène du carreau
en toute sécurité.
Une enveloppe en carton de trois millimètre
d’épaisseur assure la stabilité de forme. Elle
est recouverte d’une feuille imprimée en offset
et pelliculée avec un film mat. Lorsqu’on ouvre
le coffret, l’intérieur du couvercle fait office
de présentoir maintenu par deux rubans étroits.
Une photo en couleur y illustre l’effet du carreau posé dans l’espace tandis que quatre
petits échantillons de carreau présentent les
nuances de couleur.
Le transport est facilité par des poignées
en PVC dans des coquilles noyées dans le
coffret, que Achilles a fait laquer par un spécialiste de l’automobile. Plusieurs aimants
empêchent une ouverture involontaire, tout
en simplifiant l’ouverture et la fermeture du
coffret. Achilles a produit au total 188 coffrets
de présentation de la collection Villeroy & Boch
et les a garnis des carreaux correspondants.
Chefd’œuvre
Montrez-nous
ce que vous avez de mieux !
Vous avez, vous aussi, un emballage,
une brochure, un calendrier ou un
autre imprimé dont vous êtes particulièrement fier ? Un petit ou un grand
chef-d’œuvre que vous aimeriez voir
­figurer ici dans l’un des prochains
­numéros ? Alors participez et envoyez
en un exemplaire à :
­ eidelberger Druckmaschinen AG
H
Sabine Langthaler
Kurfürsten-Anlage 52–60
69115 ­Heidelberg
Allemagne
38
heidelberg news 277
à la perfection
climat ?
ç̧ a va !
Les périphériques que Heidelberg propose dans le cadre
de la gamme Star fournissent des résultats irréprochables à
l’impression, même dans des conditions climatiques difficiles,
réduisent la consommation de consommables polluants et
­assurent la propreté de l’air. Pour bénéficier de leur efficacité
maximale, il faut cependant changer régulièrement les filtres
et pièces d’usure. Des kits de rétrofit spécifiques et des pièces
de rechange d’origine aident en outre à protéger l’environnement et à faciliter le travail.
h
umidité élevée lorsqu’il pleut, air chauffé sec en hiver, poussière et
solvants dans l’air respiré. Il n’y a pas de doute : selon la saison et
l’humidité de l’air, imprimer peut devenir un réel défi. Et négliger
alors la propreté et les échéances de maintenance pour cause de
travail nuit au personnel, à l’environnement et aux machines.
Les périphériques du système Star de Heidelberg sont, dans ce cas
et dans bien d’autres, d’un précieux secours. C’est ainsi que StaticStar
et StaticStar Compact réduisent la charge statique du papier trop sec
ce qui garantit un transport fiable des feuilles du margeur à la réception. Et tandis que l’aspiration d’air de process CleanStar réduit la
pollution par la poussière de la salle des presses de plus de 80 pour
cent, FilterStar prolonge les intervalles d’échange du liquide de
mouillage de quelques semaines jusqu’à douze mois. FilterStar facilite en outre l’impression sans alcool et évite ainsi les émissions qui
y sont liées. Cette solution épargne non seulement les frais qu’occasionnent de fréquents mais inutiles échanges du liquide de mouillage
mais protège aussi le personnel et l’environnement.
Ces quelques exemples de la large gamme d’équipements Star
montrent les multiples possibilités de remédier aux inconvénients
climatiques et d’assurer la propreté de l’air ambiant dans la salle des
presses. Tout aussi utile que la mise en œuvre de ces périphériques
est le changement régulier des pièces détachées fortement sollicitées
telles que les filtres et bandes d’aspiration et l’installation ciblée en
post-équipement de kits spécifiques qui ne constituent pas un gros
investissement mais apportent des avantages climatiques et environnementaux décisifs comme le montre la sélection ci-contre.
www.heidelberg.com/serviceparts
des aides utiles
filtres 1 Pour que les filtres Heidelberg puissent assurer un fonctionnement sans problème des machines et une grande qualité d’impression durable, ils doivent être régulièrement changés. C’est
la condition indispensable pour qu’ils garantissent la propreté
du liquide de mouillage, évitent un endommagement critique
d’autres composants et les dérangements qui y sont liés, ainsi
que la pollution de l’air ambiant. Heidelberg propose des centaines de filtres et kits de filtre pour diverses exigences.
équipement antistatique staticstar 2 Le papier stocké trop sec se charge d’électricité statique. StaticStar et StaticStar Compact réduisent cette charge indésirable et assurent la séparation fiable des feuilles grâce à
un souffleur d’air ionisé réglable sur le margeur. Il en résulte
une grande sécurité de la production, peu de gâche et donc
moins de pollution.
auxiliaire de montage pour le
­dispositif de lavage du blanchet 3 Le système de rails rétrofitable simplifie considérablement
le remplacement des blanchets. Le temps de conversion diminue de moitié, la sécurité du travail est fortement améliorée.
Autres avantages : il s’avère que l’auxiliaire de montage prolonge les intervalles d’échange, réduit les cycles de lavage et
assure une qualité d’impression élevée et constante. Dans un
même temps, la consommation de liquide de lavage diminue
et donc aussi la proportion de composés organiques volatils
(COV) dans l’air respiré.
isolation du bac à eau 4 Si l’isolation du bac à eau du dispositif de mouillage se détache,
une intervention s’impose. Les kits de réparation Heidelberg
permettent de remplacer facilement et rapidement le film parevapeur. Il empêche l’accumulation d’eau de condensation indésirable qui risque de se déposer sur le support d’impression et
de porter préjudice au résultat de l’impression. L’isolation assure
en outre un bon équilibre encre-eau, empêche l’accumulation de
résidus liquides et épargne des frais de refroidissement par eau.
bandes d’aspiration 5 Les bandes d’origine Heidelberg pour le ralentisseur de
feuilles assurent le transport fiable des feuilles quelle que soit
la vitesse de production ou la nature du support d’impression.
Plus de 20 variantes pour diverses machines, pour tous les
supports d’impression et à n’importe quelle vitesse, réduisent
les coûts, la consommation de papier et donc aussi l’impact
sur l’environnement.
comparateur d’habillage
pour blanchet 6 Le transfert irréprochable de l’encre n’est garanti que si le
blanchet est correctement en place. Le comparateur d’habillage
d’origine Heidelberg mesure avec précision la hauteur du
­blanchet. Il évite d’inutiles changements de blanchet. D’où moins
de frais. Et aussi moins de blanchets à produire, ce qui est
tout bénéfice pour l’environnement.
39
1
2
5
6
4
3
40
heidelberg news 277
à la perfection
à chaud ou à froid ?
Trucs &
Astuces
Le pelliculage à chaud ou à froid n’a pas son pareil pour attirer les regards
quand il s’agit de créer des effets brillants ou métalliques fascinants. Mais quand
choisir judicieusement l’une ou l’autre technique ?
Les deux techniques transfèrent des pigments d’aluminium d’un film substrat au support d’impression. Dans le pelliculage à chaud, l’opération a lieu hors ligne, après l’impression, au
moyen de chaleur et de la pression d’une forme de gaufrage. Dans le pelliculage à froid, une
plaque classique montée sur le premier groupe dépose une colle sur les surfaces à ennoblir.
Sur le deuxième groupe, blanchet et cylindre de contre-pression appliquent ensuite la pellicule
sur la feuille pour que les pigments métalliques adhèrent aux emplacements encollés. L’impression couleur « normale » commence à partir du troisième groupe.
brillant et lisse
La pellicule à froid exige des surfaces lisses pour que la colle ne soit
pas absorbée et que colle et pigments puissent se déposer proprement
et sans lacunes. Les supports rugueux ou froissants ne posent
en ­revanche aucun problème à la pellicule à chaud. Pression et chaleur
« repassent » tout simplement les inégalités et créent un haut brillant.
Même des supports flockés peuvent être ennoblis par pellicule à chaud.
effets métalliques tramés
La pellicule à froid est déposable en trame pour créer des éléments métallisés en quadrichromie – tels que la surface brossée
de jantes alu. Pour ce faire, la pellicule à froid est traitée au
­prépresse comme une couleur spéciale.
couleur
La pellicule à chaud est certes surimprimable, mais ceci exige une opération
supplémentaire et donc un surcroît de travail. C’est pourquoi il est conseillé,
dans la mesure du possible, de déposer d’emblée la pellicule dans la couleur
désirée. La pellicule à froid est, en revanche, surimprimable en une seule passe
dans les couleurs de base ou des couleurs spéciales pour créer des effets brillants
métalliques dans des nuances quelconques. Il convient toutefois de noter que
le ton argenté de la pellicule représente une valeur de gris. Des lumières blanches,
par exemple, ne peuvent ainsi pas être représentées, et en cas de fort pourcentage
de noir, une composition achromatique est nécessaire.
41
motifs filigranes
Étant donné que la colle se dépose par plaque offset,
comme une encre, en parfait repérage, la pellicule
à froid peut épouser les contours de caractères très
fins et de traits minces de 0,05 mm. S’ajoute à cela
que les deux cylindres n’exercent qu’une faible pression. L’avantage : la couche métallique peut se
­détacher du substrat avec une très grande netteté
des bords. On évite en même temps les déformations
du support d’impression. Les motifs et textes en
­pelliculage à chaud, en revanche, ne sont possibles
qu’à partir d’une épaisseur de trait d’environ 1 mm.
rentabilité
effets haptiques
La forme de gaufrage permet en outre de doter les supports
d’impression de structures ou de reliefs tridimensionnels.
Dans le cas de la pellicule déposée à froid en planographie,
une opération ultérieure est à cet égard nécessaire : soit on
imite les ombres ou textures par surimpression et vernissage, soit on crée les effets haptiques par gaufrage en relief.
La consommation de film est en général plus faible
dans le cas de la pellicule à chaud car l’avance
s’adapte à la longueur des poses, et les surfaces de
pellicule sont utilisables par « Step & Repeat » entre
différentes poses. Dans le cas de la pellicule à froid,
l’avance est cadencée aux deux tiers d’une rotation
du cylindre, indépendamment de la longueur des
poses. Plus l’occupation de la surface est élevée par
pose, plus la consommation de film des deux techniques se rapproche. À partir d’environ 35 pour cent
de couverture de la surface, la pellicule à froid peut
déjà être plus économique, des facteurs comme le
tirage et le délai de livraison jouant également un
rôle. En effet, alors que la pellicule à froid peut se
déposer en ligne à la vitesse maximale de tirage, le
pelliculage à chaud, lui, s’opère à une cadence comprise entre 6 000 et 8 000 feuilles à l’heure. S’y
ajoutent le temps et le coût nettement plus importants nécessaires à la fabrication de la forme de
gaufrage par rapport à la plaque offset.
La mise en train et le passage en machine plus
rapides et le coût plus faible jusqu’au produit fini
sont les arguments en faveur de la pellicule à froid,
notamment en production de masse industrielle.
L’emploi de la pellicule à chaud est judicieux dans
le cas de travaux de haut niveau artistique ou im­
possibles à réaliser en ligne par pelliculage à froid.
42
heidelberg news 277
à la perfection
Pleins feux
sur l’innovation
Control 2 peut désormais mesurer du papier
métallisé et des films transparents à blanc
couvrant sous la bande de contrôle », précise
le chef de produits. « De plus, il y a aussi maintenant des bandes de contrôle de Heidelberg
à marques de découpage intégrées. Ce qui fait
gagner d’importants millimètres de carton »
Plus de sécurité du process
grâce à l’automatisation
passer
de 1 à 2
Prinect Inpress Control 2 mesure et
régule encore plus vite que son prédécesseur lors de la mise en train. La nouvelle version du système colorimétrique
en ligne de Heidelberg apporte en outre
de nombreuses améliorations intéressant
notamment les imprimeurs d’emballages
et d’étiquettes.
p
our qu’un produit réussisse à passer de la première à la seconde génération, il ne suffit pas
de lui apporter quelques améliorations mineures. Le progrès doit être conséquent –
comme pour le Prinect Inpress Control 2,
successeur du système colorimétrique en ligne
de Heidelberg, éprouvé dans le monde entier.
« Nous avons été de très près à l’écoute du marché et avons mis en œuvre tous les points
importants abordés par nos clients », indique
Volker Felzen, chef de produits Sheetfed chez
Heidelberg.
Les développeurs ont ainsi octroyé à la
mise à jour un nouvel algorithme de mesure
et de régulation réduisant encore nettement
la gâche. « Selon le travail, Prinect Inpress
Control 2 économise 10 à 20 % supplémentaires de gâche par rapport à son prédécesseur. « Dans la foulée, nous avons aussi perfectionné l’option Color Assistant Pro chargée
d’optimiser le préréglage des couleurs », déclare Volker Felzen.
Mais Heidelberg ne s’est pas contenté
d’agir sur l’efficience. L’éventail des applications a aussi été élargi. « Les imprimeurs
d’emballages et d’étiquettes, notamment, se
réjouiront de voir que le Prinect Inpress
papier métallisé
et films
Voilà qui est particulièrement
­intéressant pour les imprimeurs
d’emballages et ­d’étiquettes :
il est ­désormais possible de mesurer
des ­supports métallisés et
­transparents à blanc couvrant
sous la bande de contrôle.
Lors du perfectionnement du système, la
convivialité figurait tout en haut de l’agenda
des ingénieurs. L’une de ces nouveautés est la
mesure automatisée du repérage et de la qualité. Des interventions manuelles du conducteur de presse sont ainsi remplacées par un
process automatisé. « Par exemple, il n’est
ainsi plus possible d’oublier certaines mesures
au tirage », explique Volker Felzen. « Les données de qualité sont affichées cycliquement
au conducteur, les procès-verbaux de qualité
étant en même temps mis à la disposition du
Prinect Pressroom Manager pour analyse. »
Le nouveau spectrophotomètre manuel,
connectable via Bluetooth, offrant la gamme
complète des fonctions d’un appareil de
mesure manuel à part entière, est extrêmement pratique. L’option « Netprofiler » permet en outre de continuer à effectuer soimême et à tout moment l’étalonnage des
couleurs du spectrophotomètre.
« Avec Prinect Inpress Control 2, nous
avons placé la barre encore un peu plus haut
dans la mesure des couleurs en ligne », résume Volker Felzen. « Au total, les nouvelles
fonctions offrent bien plus de flexibilité et
de rentabilité. »
moins de gâche
Un algorithme de mesure et de
­régulation plus rapide permet
de ­réduire de 20 pour cent le temps
de mise en route et la gâche par
­rapport à la version précédente.
bluetooth
Le nouveau spectrophotomètre
manuel sans fil, se connecte via
­Bluetooth et offre la gamme complète
des fonctions d’un appareil de
mesure manuel à part entière.
volker felzen
Chef de Produits Sheetfed
Heidelberger Druckmaschinen AG
www.heidelberg.com/inpresscontrol2
une question,
­Heidelberg
?
eco
comment …
… obtenir avec pelliculage à froid
une dorure claire ?
Les tons or s’obtiennent par surimpression
d’une pellicule à froid argentée à l’aide d’une
encre à composantes bien définies. Un ton or
clair peut se créer en surimprimant une pellicule argentée à 100 % à l’aide d’un mélange
de 0 % de cyan, 10 % de magenta, 100 % de
jaune et 0 % de noir. Pour la mise en valeur optimale d’une
dorure claire, il convient de choisir des motifs aux transitions
bien définies entre clair et sombre. Particulièrement bien
adaptés sont les motifs métallisés multicolores se détachant
clairement du fond. L’accentuation de certains éléments, tels
que les hautes lumières, confère en général un caractère plus
noble que la « dorure » de l’ensemble du motif.
Dans le traitement d’images, la sélection des couleurs pour
la pellicule argentée se fera sous forme de canal couleur séparé en aplat. Le masque de détourage correspondant doit être
créé avec précision pour éviter l’« auréolage » et assurer proprement les transitions entre effet métallique et encre d’impression. L’argent se comporte colorimétriquement parlant
comme un gris et assombrit la couleur imprimée dessus. Il faut
donc réduire les composantes de la couleur complémentaire
ainsi que les noirs. La transition entre pellicule à froid et fond
sombre donne un effet plus joli dans le cas de motifs métalliques clairs quand on engraisse le fond d’un ou deux pixels.
L’opération se fera sur le canal de la pellicule à froid.
« Mais pour la der­nière
étape, consis­tant à
utiliser ou générer
nous-même de l’énergie
exclusive­ment issue
de ressources renouve­
lables pour la pro­duc­
tion et les bâtiments,
nous avons atteint nos
limites. »
frauke oeding-blumenberg
propriétaire et directrice
de oeding print
page 46
Martin Mainka
Chef de Produits
Heidelberger Druckmaschinen AG
Vous avez également une question …
… qui vous brûle les lèvres sur des applications complexes, l’utilisation optimale de machines et de consommables ou tout autre sujet ? Alors n’hésitez pas à nous
l’envoyer à [email protected] et à
adresser votre question directement au réseau d’experts
de ­Heidelberg.
Page 44
Les composants écologiques
de la Speedmaster XL 106
44
heidelberg news 277
eco
50 %
140 000
kWh
par an, c’est ce qu’économise l’armoire d’alimentation en air AirStar Pro pour
36 millions de pages imprimées par an. Soit l’équivalent de 84 000 kg de CO2 ou
la consommation annuelle de quelque 40 foyers. Le clou : avec 70 pour cent au
lieu des 35 pour cent habituels, le rendement en courant double en efficacité. Des
turbosoufflantes radiales, ne se mettant en marche qu’en cas de besoin, économisent encore davantage d’énergie.
de frais d’énergie en moins, tel est le mérite du CombiStar Pro en cas
­d’utilisation de la pompe du circuit de mise en température du dispositif
d’encrage. Les groupes frigorifiques du CombiStar Pro disposent d’un
­compresseur « Digital Scroll » à grande efficacité énergétique, permettant
de réduire de 15 pour cent la consommation d’énergie. Le refroidissement
dit libre permet des économies encore plus grandes. Ce système innovant
refroidit le dispositif d’encrage par l’air extérieur tant que la température
y est inférieure à 20 °C. Ce n’est que quand la température est supérieure
que les groupes frigorifiques se mettent automatiquement en marche.
3 600
kWh
c’est ce qu’économise une imprimerie par an en n’utilisant
qu’une heure par jour la fonction de veille « Standby » – soit
l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un
foyer moyen ou 2 160 kg de CO2. La fonction est simple à
utiliser et est aussi judicieuse même en cas de brèves interruptions, grâce au démarrage rapide de la presse.
27 000 kWh
par an, c’est ce qu’économise le sécheur DryStar Combination pour 36 millions
de pages imprimées par an. Soit 16,2 tonnes de CO2. Des buses rondes brevetées
assurent un séchage du vernis particulièrement économe en énergie. L’air chaud
est produit juste au-dessus de la feuille. Plus la distance à la feuille de papier est
faible, plus les buses sont efficaces. Autre atout : en liaison avec l’armoire de
­récupération de chaleur, l’air chaud évacué sert de source d’énergie. Des échangeurs de chaleur le débarrassent d’abord de son humidité, avant qu’il ne soit
­mélangé à de l’air froid, puis réutilisé pour le séchage.
fois, c’est la fréquence à laquelle, grâce au Prinect Inpress
Control, il faut arrêter la presse pour régler ou rajuster
les couleurs. D’où un maximum de productivité et un minimum de gâche. Le système se charge en outre du préréglage des couleurs dès le prépresse et réduit ainsi les délais
de mise en train à chaque nouveau travail.
45
au régime
écolo
h2o L’un des très gros « poids lourds » estampillés Heidelberg dans
la salle des presses se met à un régime strict pour ce qui est de
la consommation des ressources. Nombre de composants écologiques font désormais en sorte que la ­Speedmaster XL 106 ne
consomme que peu d’énergie et minimise la gâche, les émissions
et les déchets – à productivité maximale. Un aperçu des détails
des amincissants énergétiques :
est la formule miracle : le refroidissement à l’eau des périphériques est en effet bien plus efficace que le refroidissement par
climatiseur ou système de ventilation-extraction. La salle des
presses reste plus froide, l’ambiance de production se stabi­lise.
L’énergie récupérée au refroidissement à l’eau peut en outre
­s’utiliser dans d’autres domaines en dehors de la machine.
8
95 %
de rendement, c’est ce qu’atteint le moteur synchrone sinus à variateur de fréquence. Soit 5 pour
cent de plus que les moteurs standard, autrement
dit : les pertes diminuent de moitié. Les moteurs
marquent en outre des points par leur récupération
d’énergie. Les onduleurs exploitent ainsi l’énergie
­calorifique produite au freinage des moteurs pour
entraîner d’autres récepteurs dans la machine.
kWh
suffisent à imprimer 1 000 feuilles à la vitesse maximale du
mode le plus efficace en énergie. Sur l’écran mural, l’énergiemètre affiche en continu au conducteur l’énergie momentanément consommée aux 1 000 feuilles – lui permettant ainsi un
pilotage optimal de la presse.
www.heidelberg.com/eco
46
heidelberg news 277
eco
rigoureusement
durable
La société oeding print GmbH, imprimerie riche
de traditions de Brunswick, a osé repartir à zéro et
se vouer entièrement à la gestion durable. Cette première imprimerie zéro émissions d’Allemagne produit
désormais dans un « bâtiment énergie plus » – et ceci
avec des taux de croissance appréciables.
a
lignés en rangées serrées sur le toit de l’atelier
de production de oeding print, les panneaux
solaires collectent assidûment ce que le soleil
livre franco de port : du courant propre qui
ne consomme pas de ressources. « Notre bâtiment zéro émissions génère entre-temps plus
d’énergie que nous n’en consommons pour
son exploitation », se réjouit la propriétaire
et directrice Frauke Oeding-Blumenberg. Or,
le chemin pour y parvenir a été long, n’a pas
toujours été simple – et a coûté près de 10 millions d’euros. Une grosse somme pour l’entreprise familiale bicentenaire qui réalise, avec
40 collaborateurs, des travaux de labeur pour
les secteurs les plus divers. Et la démarche
était risquée. Car même si la demande d’imprimés produits dans le respect de l’environnement est grande, rares sont ceux qui sont
disposés à y mettre le prix.
Si oeding print a tout de même décidé, il
y a sept ans, de se conformer rigoureusement
aux principes de la gestion durable, c’est dû
au goût du changement qui est inscrit dans
l’ADN de l’entreprise. « La mise en pratique
des principes des certifications FSC, PEFC ou
EMAS n’a posé aucun problème sur l’ancien
site », dit Oeding-Blumenberg. « Mais pour la
dernière étape, consistant à utiliser ou générer nous-même pour la production et les
bâtiments de l’énergie exclusivement issue
de ressources renouvelables, nous avons atteint nos limites. C’est ainsi qu’a mûri la
décision de réaliser une production zéro
émissions dans une nouvelle construction.
frauke oeding-­
blumenberg
Propriétaire et directrice
de oeding print
www.oeding-print.de
Durable et rentable
Pour les mesures touchant à la construction
telles que l’isolation, la centrale de cogénération et les capteurs solaires photovoltaïques,
oeding print a bénéficié de l’assistance scientifique de l’université Ostfalia de Basse-Saxe.
Pour les processus du prépresse, de l’im­
pression et de la finition, l’entreprise a fait
confiance à la compétence de Heidelberg.
« Durabilité signifie aussi concilier écologie
et rentabilité. Ce n’est possible que si un fonctionnement efficace est assuré dans tous les
secteurs », explique la patronne de l’imprimerie. « La clé nous est fournie ici par le Prinect
Workflow, le seul du marché à intégrer sans
faille tous nos processus de production. »
En pratique, l’intégration de bout en bout
se traduit par des cycles plus courts, moins de
gâche, moins d’émissions de CO2 et des coûts
d’exploitation réduits. Le mérite en revient
essentiellement à une ligne de production
énergiquement efficace de dernière génération, constituée d’un Suprasetter 106, d’une
­Stahlfolder TH 66, d’une ­Stichmaster ST 500
et d’une ­Speedmaster XL 106-8 climatiquement
neutre, avec retournement et vernis. « La mise
en couleur est très rapide », dit Oeding-Blumenberg en ajoutant que ceci est également dû
aux consommables Saphira Eco utilisés qui
sont parfaitement adaptés à la Speedmaster.
En collaboration avec Heidelberg, oeding
print a également mis en place des mesures
visant à l’économie de ressources. L’encarteuse-piqueuse et la plieuse sont ainsi alimentées en air comprimé par un système centralisé Piab. D’où une économie de courant et
moins de bruit. Le système facilite également
le recyclage énergétique car la chaleur dissipée
par le parc machines est utilisée en hiver pour
chauffer et en été pour refroidir. Un autre levier permettant de réduire la consommation
d’énergie est la fonction de veille des presses
avec Prinect Press Center, disponible depuis
2014. Elle réduit de 1 à 15 kW par heure la
consommation de courant, selon le format et
la longueur de la machine. Une heure de veille
par jour permet ainsi d’économiser en un an
l’équivalent de la consommation d’une famille.
Pour oeding print, la transition verte a été
profitable. Ce pionnier écologique réalise
actuellement près de 30 pour cent de son
chiffre d’affaires avec des produits entièrement réalisés dans le respect de l’environnement. Tendance à la hausse : la croissance
annuelle prévue est d’environ 5 pour cent.
Frauke Oeding-Blumenberg est convaincue :
« en termes de durabilité, nous faisons partie
du peloton de tête et désormais ça se sait. »
panorama
« J’aime transformer
les images d’un livre
en bijoux. L’inspiration
me vient généralement
d’une citation précise. »
jeremy may
créateur de bijoux
page 48
Le nouveau bâtiment de l’entreprise de Brunswick, riche de traditions,
a été conçu en étroite collaboration avec l’université Ostfalia de Basse-Saxe.
Pour l’optimisation de process du prépresse au façonnage, ­oeding print
a fait confiance à Heidelberg.
48
heidelberg news 277
panorama
sophie’s choice
Le roman de William Styron raconte l’histoire de
­Sophie, rescapée d’Auschwitz, qui doit se décider
entre ses deux enfants. May est resté accroché au
passage décrivant les sentiments de Sophie à ce
­moment. Pour sa création, il a choisi des intercalaires en papier dans les couleurs rouge, bourgogne,
orange et noir.
49
joyaux
en ­papier
Que faire de vieux livres qui ne trouvent plus preneur ? Jeremy May leur insuffle une nouvelle vie en
en faisant des bijoux uniques en leur genre. Sous
ses mains habiles, les pages de livres se transforment en bagues, colliers, bracelets et boucles
d’oreilles. Les livres eux-mêmes servent ultérieurement d’emballages et d’écrins.
m
onsieur May, comment vous est venue l’idée de fabriquer des
bijoux à partir de livres ?
J’avais déjà fait une bague en papier journal pour
ma femme, Eva, à l’occasion de notre premier anniversaire de mariage. C’est chez un bouquiniste que m’est
venue l’idée d’utiliser des livres. Un roman de Charles
Dickens m’a à cet égard inspiré. C’était une édition
d’un âge vénérable, toute usée et en assez piteux état.
Il était vraisemblable que personne ne l’aurait plus
achetée. Je voulais réinterpréter le livre et en créer une
œuvre d’art de mots.
Comment procédez-vous, comment naissent vos bijoux ?
Je trouve les vieux livres chez les bouquinistes.
Mais souvent aussi, je les reçois directement de mes
clients. Armé d’un scalpel, je découpe alors page
jeremy may
Jeremy May (38 ans) a travaillé plus de dix ans comme
­architecte paysagiste et pensé en grandes dimensions.
C’est alors qu’il découvre sa passion du détail. Depuis
2010, le Britannique vend ses bijoux en livres sous le
label Littlefly. Son livre préféré : High Rise (I.G.H.) de
James Graham Ballard.
50
heidelberg news 277
panorama
applied physiology
C’est à pas plus de 27 ans que Samson Wright
a publié son manuel de « Physiologie appliquée
à la médecine ». May en a découpé 84 pages
au scalpel pour un collier tricolore, en complétant
par du papier rouge foncé, bleu et orange.
prince von bülow memoirs
Bernhard von Bülow a été jusqu’en 1909 chancelier impérial sous Guillaume
II. La maison d’édition n’avait le droit de publier ses mémoires qu’après sa
mort. May a utilisé pour la bague la traduction en anglais de Geoffrey Dunlop
et Fritz August Voigt.
gray’s anatomy
Le collier créé à partir du livre d’Henry Gray sur
l’anatomie humaine comporte 680 couches de
­papier. Le titre de l’ouvrage a aussi inspiré la série
télévisée américaine du même nom.
51
par page le contour nécessaire du futur bijou. Je
complète ensuite par du papier recyclé de couleur,
­assemble les pages par collage et façonne la forme au
scalpel et au papier de verre. Je dépose pour finir une
très fine couche de vernis. Ce qui rend le bijou étanche
et intensifie les couleurs.
Qu’est-ce que ça vous fait de découper un livre ?
Au début, c’est bizarre, surtout dans le cas d’éditions personnelles des clients. Je ne veux bien sûr pas
les détruire. Le pire, c’était un guide de voyage qu’un
jeune couple avait utilisé un an durant à la découverte
de l’Australie. Ils voulaient en faire une bague de fiançailles. Ils tenaient manifestement beaucoup à ce livre,
en particulier parce qu’il était plein de post-it. Comme
je ne voulais pas le découper, je suis longtemps resté
devant sans bouger, le scalpel en main. Aujourd’hui, je
suis plus détendu.
lonely planet australia
Un jeune couple a parcouru l’Australie un an durant
avec ce guide. Son idée de créer la bague de fiançailles
est venue à May de la légende qui y est décrite de l’aigle
Wildu, qui explique pourquoi tous les cacatoès sont
blancs et tous les corbeaux noirs.
Chacun de vos bijoux est une pièce unique. Qu’est-ce qui vous
inspire ?
Quand je commence avec un livre, je n’ai encore
aucune idée de ce que je vais en faire. Parfois, je ne sais
même pas si ce sera une bague, un collier ou un bracelet. Je lis tout du début à la fin. Une image du bijou
prend alors forme dans ma tête. Selon l’humeur ou la
situation dans laquelle je me trouve, mes impressions à
la lecture sont très différentes. La plupart du temps, c’est
une citation particulière qui m’inspire et fait naître la
forme et la couleur que je mets ensuite en œuvre.
Comment choisissez-vous les livres pour vos œuvres ?
J’apprécie particulièrement les vieux livres usés
qui non seulement racontent une histoire, mais qui
ont aussi eux-mêmes une histoire. Parfois, j’y trouve des
listes de commissions ou des lettres utilisées comme
marque-page. J’aime bien lire les notes que d’autres ont
apposées dans les livres et regarder les phrases et citations
qu’ils ont soulignées. Ça m’inspire encore davantage.
« La plupart du temps, c’est
une citation particulière qui
m’inspire et fait naître la forme
et la couleur. »
jeremy may
designer de bijoux
52
heidelberg news 277
panorama
the everglades : river of grass
Marjory Stoneman Douglas a fait quelque cinq ans de
recherches sur les Everglades et les a couchées sur plus de
400 pages de ­papier. Inspiré par les tons vert et brun des
­roseaux qui y sont ­décrits, Jeremy May a travaillé environ douze
semaines sur le ­bracelet composé de 205 couches de papier.
la beauté du corps féminin
C’est en 1898 que le médecin Carl Heinrich Stratz
publiait son ouvrage de vulgarisation dans lequel
il se proposait d’établir les normes intemporelles
de la beauté féminine. Harmonie et esthétique
­impérissables, c’est aussi ce que vise May avec
ce bracelet comportant exactement 200 pages.
le grand pêcheur
Papier rouge et papier orange fusionnent
avec 200 pages tranchées de l’édition
grecque du roman de Lloyd Cassel Douglas
« Le grand pêcheur » pour donner un
­collier. Le livre raconte l’histoire de Simon,
devenant « pêcheur d’hommes » pour Jésus.
Now a member of the Heidelberg family.
Printing System Group (PSG), le groupe opérant aux Pays-Bas, en Belgique, au
Luxembourg, en Espagne, en Italie et en Grèce, fait désormais partie de Heidelberger
Druckmaschinen. Cette intégration signifie pour vous une imbrication encore plus
étroite des machines, services, consommables et accessoires, directement chez vous,
sur site, avec vos interlocuteurs habituels. De belles performances en prévision –
de la part de Heidelberg. www.heidelberg.com
54
heidelberg news 277
panorama
Concours
le savez-vous ?
À 29 ans à peine, il était déjà directeur d’un grand groupe berlinois, dont faisait également partie la « Schnellpressenfabrik » ou « fabrique de presses rapides » implantée à Heidelberg. Quand il fut chargé, en 1926, de reprendre en main le fabricant
de presses, il accepta à deux conditions : les pleins pouvoirs dans tous les domaines
et 5 pour cent des actions. Il se vit accorder les deux, plus un nouveau poste chez
Heidelberg. Les décisions qui suivirent, prises par cet homme né en 1897 à Potsdam,
près de Berlin, firent que la société se remit rapidement à flot. Il misa sur le montage
à la chaîne, encore nouveau à l’époque, et tout particulièrement sur la « platine
­Heidelberg » – première presse à feuilles entièrement automatique. Ce sont surtout
ses approches commerciales hors du commun qui contribuèrent au succès de l’entreprise. Il fit transformer de grands cars en « showrooms » et y installer des platines
en ordre de marche. Vendeurs et monteurs pouvaient ainsi démontrer directement
sur place aux propriétaires d’imprimeries et à leurs salariés les performances de la
machine. Très vite, des cars de démonstration parcoururent non seulement toute
l’Europe, mais aussi les centres industriels des États-Unis, d’Amérique du Sud et de
l’Inde. Sous le slogan « La presse Heidelberg se paye d’elle-même », ce visionnaire
très prisé proposait même aux clients l’achat à crédit.
Comment s’appelle la personne recherchée, grâce à laquelle la « fabrique
de presses rapides » devait déjà figurer peu de temps après parmi les
­leaders de l’industrie des presses d’imprimerie ?
1er prix
iPad Air
Vous connaissez la réponse ?
Alors envoyez-la à ­[email protected]
et, avec un peu de chance, vous gagnerez l’un des
dix prix attrayants de notre Merchandising Shop.
La parole
aux lecteurs
Bernd Stehr, Wiesbaden Allemagne
C’est vrai que la GTO semble tout droit sortie de
l’âge de pierre, lorsqu’on voit où en sont, 40 ans
plus tard, l’équipement et les performances des
machines. La GTO était robuste comme un char
et c’était un plaisir que de travailler sur cette
­machine facile et simple à utiliser. Du papier
bible au carton : elle bouffait tout.
Axel Robert, Montreuil-sous-Bois, France
J’apprécie énormément la lecture de votre
­magazine. Bien que n’étant pas utilisateur final,
il enrichit néanmoins ma connaissance de vos
produits et améliore mes relations de directeur
de la qualité prépresse avec nos prestataires.
Chris Hilleard, Essex, Angleterre
La double-page « Instantané » du dernier
­numéro était vraiment grandiose. Absolument
contemporaine et parfaitement mise en page.
Chris Ollard, Hertford, Angleterre
Après avoir lu le concours du dernier numéro,
je me suis rendu compte des progrès réalisés au
cours des 40 dernières années. Il y a 40 ans
toutes les imprimeries avaient encore une
presse à platine dans un coin de l’atelier pour
produire les travaux qui n’étaient par réalisables
sur presse lithographique. Cette dernière a été
à son tour reléguée dans le coin lorsque la GTO
est arrivée sur le marché. Je me demande
­évidemment quelles seront, dans 20 ans, c.-à-d.
en 2035, les machines qu’on trouvera dans un
coin de l’atelier. Peut-être une Anicolor ou bien
une presse numérique ? Mais peut-être y trouvera-t-on encore une GTO qui exécute, comme
au premier jour, un travail irréprochable.
le mot-solution recherché
dans notre concours des hn 276 était :
Großer Tiegel Offset (pour GTO, offset à grande platine)
1er prix :
Andi Jäkel
Fuchs-Druck
Berchtesgaden, Allemagne
Les autres gagnants seront informés par écrit.
Le recours à la justice est exclu. Les salariés de ­Heidelberger Druckmaschinen AG ainsi que les membres de leur famille ne
peuvent participer au tirage. Le versement des prix en espèces est exclu. Vous trouverez les conditions complètes de participation sur :
www.­heidelberg.com/HNcompetition.
Écrivez-nous pour nous donner votre avis !
Vos suggestions, compliments et
critiques seront les bienvenus.
heidelberg.news@­heidelberg.com
55
at work
daniel dorner, de la
­société karl knauer kg de
biberach, en allemagne
q
uand Daniel Dorner rentre chez lui après une équipe
de nuit éprouvante, il enfile encore souvent ses chaussures de sport pour un footing. « Au bout de quelques
kilomètres, je suis parfaitement détendu », indique ce
conducteur de presse, qui travaille depuis cinq ans
chez Karl Knauer KG. « Ça me maintient en outre en
forme, ce qui n’est pas inutile dans mon métier. »
Lorsqu’il est passé d’une imprimerie de labeur
au fabricant d’emballages de Biberach, c’était pour
Dorner l’amorce d’une vie professionnelle toute nouvelle. Aujourd’hui, il travaille en trois équipes sur une
Speedmaster XL 106. Mais il se souvient encore bien
du défi que représentait son entrée chez Kar Knauer KG.
« Je venais d’une petite imprimerie et il m’a fallu
d’abord m’habituer à l’emploi de vernis UV, d’encres
spéciales et de nombreux nouveaux supports », indique-t-il. Aujourd’hui, il réalise souvent 16 ou 17 travaux par jour. Beaucoup de stress, donc. Mais aussi de
reconnaissance dans l’entreprise. Originaire de Lahr,
âgé de 30 ans, il assume aussi ses responsabilités
quand il se rend à Pniewy, en Pologne, pour y former
ses collègues locaux sur une Speedmaster XL 105. « En
raison de la barrière linguistique, ça passe souvent par
un mélange d’anglais, d’allemand, de quelques mots
de polonais et des pieds et des mains », précise Daniel
Dorner en souriant. Les week-ends, il va à la découverte
de la Forêt-Noire avec sa compagne. Il y cherche le
calme, comme quand il lace ses chaussures de sport
après son poste.
édition
o
© ­Heidelberger Druckmaschinen AG N 277, 2015; Internet: www.heidelberg-news.com; E-mail: ­[email protected] Éditeur: ­Heidelberger Druckmaschinen AG, Gutenbergring, 69168 Wiesloch,
­Allemagne, www.heidelberg.com Chef de projet: Sabine Langthaler, Tel.: +49-(0)-6222-82-67 963, E-mail: [email protected] Design et production: SIGNUM ­communication GmbH, Lange
­Rötterstraße 11, 68167 Mannheim, Allemagne, Tel.: +49-(0)-621-33974-0, Fax: +49-(0)-621-33974-20, www.signum-web.de Rédacteur en chef et de projet: Volker Zeese, E-Mail: Z
­ [email protected] Direction
artistique: Oliver Weidmann Composition: Torsten Walker Redacteurs de ce numéro: Isabell Bergbold (6, 8, 9), Sabine Eigenbrod (12–19), Heike Link (20–22, 23, 24–25, 34–36, 40–41, 46–47), Elisabeth Schulz
(10, 44–45, 48–52), Stephen Wolf (7, 11, 37, 38–39, 42, 43, 55), Volker Zeese (4, 26–33, 54) Photographes de ce numéro: Antonina Gern (couverture, 2, 4–5, 12–19, 26–33), Sabine Kress (2, 7, 17, 20–22, 24, 34–36,
37, 38–39, 42, 43, 55), Eva Chloe Vazaka (2, 48–52), oeding print (46–47), Stacey Wei (49) Impression: Imprimé en Allemagne, Print Media Center, ­Wiesloch-Walldorf ­Procédé: Plaques: Suprasetter, Impression: Speedmaster, Façonage: Stahlfolder, Consommables: Saphira, Fontes: ­Heidelberg Gothic, ­Heidelberg Antiqua, Couverture: Magno™ plus silk, 250g/m2 de Sappi, Contenu: Magno™ plus silk, 135g/m2 de Sappi ­Tirage: 55 500 examplaires ­Distribution: 120 pays Langues: Allemand, anglais, français, espagnol Photo de couverture: Darren Coxon et Karl Gater, Pensord.
Le contenu des articles ne reflète pas toujours l’avis de l’éditeur. Tous droits réservés. Reproduction ou diffusion électronique uniquement avec l’autorisation de l’éditeur.
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