Bacs et jardinières,

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Bacs et jardinières,
Aménagement urbain
Bacs et jardinières,
du mobilier plein pot !
Qu’ils soient en bois, en polyéthylène ou en acier, les bacs d’orangerie et les jardinières
favorisent la présence du végétal là où la minéralité l’emporte. Du mobilier esthétique,
fonctionnel, parfois même structurel, qui assure un développement optimal des plantes.
P
our l’aménageur, il n’est pas
toujours facile d’intégrer le
végétal en ville tant l’architecture urbaine est complexe. La
présence de réseaux souterrains,
un substrat peu profond, ou tout
simplement un manque de place
empêchent la plantation des
végétaux en pleine terre. Ainsi,
pour apporter aux citoyens la présence végétale qu’ils demandent
et rompre avec la monotonie du
béton, la plantation hors-sol est la
meilleure solution qui s’offre aux
architectes et aux paysagistes. Véritables mobiliers d’art ou simples
objets de curiosité, les bacs et
les jardinières apportent une
touche de design et de modernité. Ils s’intègrent parfaitement
dans tous les secteurs urbains,
tout en prévoyant un volume suffisant pour que les systèmes racinaires puissent se développer. De
formes et de tailles imposantes,
ces mobiliers se révèlent être une
valeur ajoutée pour le paysage
urbain. Mobiles, souvent dans la
même ligne conceptuelle que les
corbeilles et les bancs de proximité, ils permettent de créer des
espaces modulables, changeants
au gré des ambitions des concepteurs et des modifications structurelles de l’espace public. Alors que
les aménageurs y trouvent leur
compte, les fabricants innovent
sans cesse afin de proposer du
mobilier sobre et fonctionnel. Des
couleurs ambitieuses s’affichent,
les matériaux se marient et des
formes géométriques impro bables apparaissent.
Une jardinière,
des volumes
Peu importe leur design, bacs
et jardinières sont conçus pour
recevoir et contenir des végétaux hors-sol. Chaque fabricant
possède son propre vocabulaire
pour désigner un même élément.
Cependant, les bacs à plantation
sont généralement caractérisés
par une enveloppe extérieure de
0,9 à plus d’un mètre de long et
de large, et une hauteur comprise entre 0,7 et 0,8 m pour
accueillir des arbustes de taille
moyenne et des arbres à faible
développement : lauriers, photinias, magnolias, lilas des Indes...
Pour les petites plantations, les
concepteurs disposent également
d’éléments de 0,5 x 0,5 x 0,9 m.
De toute évidence, ce type de
mobilier se décline souvent à la
demande de l’aménageur et du
végétal à implanter. Ensuite, c’est
aux paysagistes d’agencer harmonieusement les végétaux pour
valoriser la jardinière. En résumé,
le fabricant propose en fonction
des tendances et de la demande
collective, le concepteur dispose
dans l’espace et le paysagiste met
en valeur !
Du mobilier résistant,
durable et intègre
Globalement, le châssis interne et
les armatures des jardinières sont
réalisés en acier mécanosoudé
(tôle découpées et pliées, base de
tubes ou profilés plats…) pour des
questions de résistance. Après,
pour l’habillage, c’est une question de choix ! Ce qui n’empêche
pas de revêtir l’armature monobloc d’acier, qui peut être inoxydable, galvanisé à chaud et thermolaqué au RAL ou coloris de son
choix. Sans oublier l’acier Corten,
dont certaines peintures d’imitation peuvent être réalisées sur
métallisation. Plus personnelle, la
Accenturba propose le bac
de la collection ‘Timéo’
(900 x 90 x 720 mm).
Des lames de chêne PEFC
viennent habiller le châssis
formé de tubes d’acier.
découpe laser permet également
d’apporter une grande liberté
dans les motifs. Naturel et chaleureux, le bois (chêne, frêne…) fait
écho aux plantations. Le rappel
de l’origine végétale des lames de
Horticulture & PAYSAGE
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© Goanda - E. Belondrade
Pro
des
Pro
desvilles
villes
Aménagement
urbain
Les bacs d’orangerie ‘Mazagan’ d’Aréa se déclinent
aujourd’hui en lattes de frêne clair pour se coordonner
aux bancs ‘Vancouver’ et ‘Montréal’.
Une question d’homogénéité…
bois en regard de la végétation
est très intéressant. Toujours en
lien avec la nature, les matériaux
en terre cuite ou en PEHD rotomoulés, entièrement recyclables,
peuvent aussi constituer l’intégralité d’une jardinière, y compris le
châssis !
Pour l’arrosage, des jardinières
peuvent être équipées d’un système de réserve d’eau qui facilite
l’entretien (moins de passages) et
peut se recharger naturellement
avec l’eau de pluie. Il s’agit d’un
tube de remplissage positionné
au ras de la terre qui achemine
l’eau par gravité dans un bac inférieur séparé du bac principal par
une grille de drainage. En complément, des fibres coco permettent
de maximiser la rétention en eau.
Disposer
n’est pas bloquer !
Selon l’article L.521-2 du code de
justice administrative, “le libre accès des riverains à la voie publique
constitue un accessoire du droit
de propriété lequel a le caractère
d’une liberté fondamentale”. En
d’autres termes, une collectivité
ne peut pas priver les riverains
privés de tout accès à l’espace
public. Ainsi, positionner des jardinières et des bacs imposants
dans l’espace public est, certes,
un choix propre aux aménageurs,
mais ce mobilier ne doit en aucun
cas obstruer la circulation piétonne et automobile. C’est plutôt un ‘guide’ qui, placé dans des
endroits stratégiques, comme au
niveau des enroulements de la
voirie ou à l’entrée d’une zone 30,
fait ralentir la vitesse du trafic. Des
règles de bon sens s’imposent
d’elles-mêmes. Par exemple, il est
préférable de ne pas placer des
bacs ou des jardinières à moins
de 8 m des passages piétons. Les
enfants en bas âge, dont le regard
de dépasse par la hauteur des jardinières (0,8-0,9 m) ne pourraient
pas appréhender la circulation et
traverser la route en toute sécurité. Tout comme il est proscrit
de placer une jardinière à moins
d’1,4 m du bâti ! Les végétaux
qui retombent sur les côtés des
Châssis en acier, bac intérieur
en acier galvanisé, habillage
en stratifié compact…
voici la jardinière
de la gamme ‘Lia’
d’Univers&Cité.
Carrée, rectangulaire ou hexagonale, la jardinière ‘Espace’
de la société Espace Urbain est disponible en de nombreuses
dimensions et est équipée d’une réserve d’eau par un bac
de fond et d’une goulotte de remplissage.
jardinières doivent aussi laisser
un passage sous-jacent minimal
de 2,2 m de haut. Ces précisions
réglementaires proviennent de
la loi n°2005-102 du 11 février
2005, reprises dans l’arrêté du
15 janvier 2007 et modifiées le
18 septembre 2012. Enfin, il est
aussi important de bien rythmer
le mobilier de repos avec les jardinières afin de créer des lieux de
vie harmonieux, sans surcharges
visuelles.
Jarre contemporaine en terre cuite, signée Goicoechea,
de couleur gris teinté dans la masse.
Jardinière ‘Kubic’ de la société
Guyon. Equipé d’une réserve
d’eau, ce mobilier possède
des pieds réglables
en hauteur. Disponible aussi
en version “Mini Kubic”.
Réalisés en polyéthylène
recyclable avec traitement
anti-UV, les modèles ‘Gal’B’,
créés par Atech, se caractérisent notamment par
un large choix de coloris.
© JJ-Bernier
Aménagement urbain
‘Osmose’…
le nom donné au bac
d’Orangerie de Plas
Eco. Un contenant
de 148 x 148 cm
plaqué de planches
en plastique recyclé
de 38 mm d’épaisseur.
Jardinière ‘Calyce’
de Piveteau Bois, l’association
unique du bois et de l’inox.
Grâce à sa conception personnalisable, les jardinières
de Tôlerie Forezienne introduisent le mélange des couleurs
et des matériaux.
Le modèle ‘Tram’ de Santa et Cole, en fonte, se présente sous
trois formats, deux rectangulaires de 200 x 45 cm
et 100 x 45 cm, et un circulaire de 90 cm de diamètre.
Les modèles rectangulaires incorporent des perforations latérales pour l’installation en série de systèmes de goutte-à-goutte.
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