La tentation de l`infidélité…
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La tentation de l`infidélité…
La tentation de l’infidélité… La fidélité est souvent mise à mal au quotidien. Fatalité ou crise passagère, comment négocier cette envie d’aller voir ailleurs sans mettre son couple en danger ? Tous nos conseils avant de céder ou non à la tentation... L’amour, le désir, on connaît la chanson ! Quand on examine de près l’évolution de la notion d’infidélité à travers l’histoire, on s’aperçoit qu’au XIIe siècle, le mythe amoureux, celui de Tristan et Iseult, reposait déjà sur l’adultère. Plus près de nous, en 68, les enfants du baby boom se ruent sur le libertinage. En 2000, à une époque qui cultive le moi, l’individu se retrouve coincé entre amour de l’autre et amour de soi. Les images de l’amour sont tantôt folles et parlent de liberté, tantôt conjugales et éprises de durée. Quoi qu’il en soit, la notion d’infidélité renvoie aux liens sacrés du mariage, de l’amour unique, et il n’est pas si facile de s’en déprendre. Evolution des moeurs ou pas, quand ça nous arrive, c’est un moment toujours difficile à gérer. Un message inconscient ? Entre manque de communication dans le couple ou réassurance narcissique, les raisons qui poussent à être infidèle ne sont pas toujours celles qu’on énonce consciemment. "Elle survient le plus souvent au bout de quatre ans, explique Gonzague Masquelier, psychothérapeute. Bien sûr une certaine monotonie sexuelle rentre en compte". Mais audelà, quand un partenaire investit un autre objet de désir, c’est aussi un message inconscient. Celui d’un manque, que ce soit d’amour, de créativité ou encore d’investissement dans la relation. Marie, enseignante, mariée depuis 7 ans, met en avant le désir de se revaloriser dans un regard neuf. Quant aux hommes, "eux sont pris symboliquement entre l’image de la madone et celle de la putain", ajoute le Dr Gérard Leleu. L’infidélité lui permet de séparer l’amour de l’érotisme. Passage à l’acte… Au-delà des codes comportementaux et des discours, ce que l’on met en jeu dans l’infidélité pose la question de soi et bien sûr des conséquences dans le couple. Pourquoi le faitesvous ? Pour blesser l’autre, ou vous rassurer ? "La plupart du temps, les conflits datent de l’enfance" affirme le Dr Gérard Leleu. L’enfant mal aimé et blessé qui est en nous, toujours insatisfait nous pousse à aller de bras en bras. Si l’on prend conscience de sa "programmation infantile", nos besoins d’être consolé ou de séduire aux quatre vents peuvent cesser. On ne ressent plus le besoin de multiplier les relations amoureuses. De plus, "en allant chercher ailleurs ce qui manque dans son couple, on prive celui-ci de soins qui vont le fortifier" précise Gonzague Masquelier. C’est une décision, qu’on ne prend donc pas à la légère. Avouer ou non ? La question de l’aveu est bien sûr délicate. Il n’existe pas de règle en la matière et c’est à vous de prendre la décision selon votre intime conviction… Vous pouvez lui part de votre incartade si c’est un véritable symptôme de malaise dans votre couple. "Ca ne va pas, d’ailleurs je t’ai trompé". Cela peut-être l’occasion d’ouvrir la discussion. Il arrive que ces péripéties renforcent le lien conjugal. Pour le Dr Gérard Leleu, "le drame de l’infidélité serait d’accuser l’autre de ses propres souffrances". Se montrer mature, c’est prendre en charge la responsabilité des deux parties. En revanche, si c’est le besoin d’aventure qui vous a emmené voir ailleurs et même si l’amour est fort au sein du couple, vous pouvez envisager de ne pas en parler : c’est un moment d’individualité et il n’y a ni "cocu", ni tromperie si l‘amour n’a pas été renié. A vous d’agir selon ce que vous jugez le mieux pour votre couple. Catherine Maillard Peut-on aimer en toute infidélité ? Libération sexuelle, évolution des moeurs… Aujourd’hui, quelle est la place de la fidélité dans la société ? Peut-être avez-vous déjà connu la tentation, ou succombé ? Mais peut-on aimer plusieurs personnes en même temps ? En cas d’incartade, faut-il en parler à son conjoint ? Un dossier pour comprendre cette envie d’aller voir ailleurs… La fidélité, culturelle ou naturelle ? La fidélité semble être une valeur de nombreuses sociétés occidentales. Mais l’homme est-il fondamentalement monogame ? Comment se conjugue l’amour, en d’autres temps ou sous d’autres cieux ? Sommes nous programmés pour vivre à deux ? Découvrez les lois de la nature en matière de sentiments… L’infidélité au 21e siècle Aujourd’hui, le couple a profondément évolué. Les fameux liens "sacrés" du mariage n’ont plus la cote, et l’union libre a fleuri. Qu’en est-il de la fidélité ? D’autant qu’avec le téléphone portable, Internet et tous les nouveaux moyens de communication, avoir une aventure est devenu simple comme un coup de fil. La fidélité est-elle amenée à disparaître ? Eloge des amours plurielles Qui a dit que l’on était heureux si l’on n’avait qu’un seul amour ? Car de nombreux hommes et femmes revendiquent le droit à des amours "plurielles". Et il semble que cela fonctionne. A l’heure ou les mariages sont en baisse, et les divorces en hausse, faut-il réinventer le couple, basé sur une nouvelle liberté sentimentale ? Epiphénomène ou révolution des relations sentimentales ? Succomber à la tentation… Jeune couple ou marié depuis des années, vous vous sentez irrémédiablement attiré par un(e) étranger(e). D’où vient cette soudaine envie d’aller voir ailleurs ? Comment gérer la tentation sans remettre en cause votre couple ? Devez-vous succomber aux charmes de l’inconnu ? Si vous avez "dérapé", devez-vous avouer votre incartade ? Petit guide pour savoir où vous mettez les pieds et éviter les faux pas. Femmes infidèles mais amoureuses Les femmes vivent-elles leurs petites infidélités comme leurs compagnons ? Ou sontelles, comme on le dit souvent, plus "fleurs bleues" et moins portées sur la chose ? Alors qu'est-ce qui les pousse à l'acte ? Qui (dé)couche et pourquoi ? Le pourquoi et le comment de nos petites infidélités sont, depuis de nombreuses années, étudiés non seulement par d'éventuels détectives privés, mais aussi par les chercheurs ! Ainsi, en 1984, Thompson annonçait que 42,2 % des femmes et 45,8 % des hommes avouaient avoir eu une relation extra-conjugale : presque un mari, ou une femme, sur deux ! Mais attention à l'amalgame : on regroupe en effet sous le terme "relation extra-conjugale" non seulement les aventures sexuelles, mais aussi les relations purement émotionnelles (c'est-à-dire les aventures amoureuses, les "béguins"). Plusieurs travaux datant d'une quinzaine d'années concluaient que les hommes s'engageaient plus volontiers dans une relation strictement sexuelle, et les femmes dans une relation émotionnelle. Des chercheurs australiens ont donc cherché à déterminer plus précisément pourquoi les femmes s'engageaient dans une aventure, et quel type d'aventure était le plus fréquent. Vaste programme ! Qui (dé)couche, et pourquoi ? Premier bilan, désastreux pour les "officiels" : les relations extra-conjugales des épouses sont fréquentes, pour ne pas dire habituelles ! Consolation (mais en est-ce vraiment une ?) : il s'agit généralement d'une relation affective, qui n'est pas toujours associée à des rapports sexuels et peut parfaitement rester quasiment platonique. Le sexe, oui, mais le coeur avant tout ! Les femmes ont dans les faits beaucoup de mal à "passer à l'acte", c'est-à-dire à avoir des rapports sexuels, qui leur demandent une vraie organisation, dont elles ne sont pas toujours capables… Alors que les messieurs fonctionnent à l'inverse : leurs relations extraconjugales sont, généralement, strictement sexuelles, sans intention particulière ni organisation d'aucune sorte… L'occasion fait le larron, en quelque sorte ! De toutes façons, même quand leur aventure prend une tournure vraiment sexuelle, les femmes ont besoin de se sentir amoureuses : seulement 1,8 % des femmes infidèles ont déclaré ne s'être impliquées que sexuellement, et absolument pas affectivement, dans leur relation extra-conjugale. Qu'est-ce qui les pousse à l'acte ? Les femmes sont très fortement influencées par la perception qu'ont les autres de l'infidélité… alors que les hommes se fichent éperdument de "ce qui se fait ou pas", et ne tiennent compte que de leurs propres désirs. Ainsi, une femme "tentée" se laissera sans doute fléchir, dans un sens ou un autre, par ses amies, son milieu social... Si son emploi du temps lui permet des aventures, elle pourra se montrer d'autant plus décidée à vivre une passion extra-conjugale. Autre facteur déterminant, la satisfaction, ou la non-satisfaction, procurée par sa relation conjugale. "Femme contente ne cherche pas ailleurs" semble résumer l'étude. La satisfaction sexuelle offerte par le partenaire régulier, à l'inverse, semble avoir très peu d'influence. Ceci peut peut-être expliquer pourquoi les relations extra-conjugales féminines sont avant tout émotionnelles et que le sexe n'y tient pas la première place… Isabelle Delaleu Sources : Extra relationship involvement among women : are they different from men ? Sophie Banfield, M. Psych., and Marita P. McCabe, Ph.D, Archives of Sexual Behavior, Vol 30, N°2, 2001 Ces petits défauts qui nous gâchent la vie Personne n'est parfait ! Nous avons tous nos petits défauts, même si nous avons souvent du mal à l'admettre. Si l'on supporte très bien certains, d'autres nous gâchent franchement la vie. Susceptible ? Jaloux ? Complexé ? Eternel insatisfait ? Apprenez ce que cachent ces petits défauts et surtout comment y remédier ! Mes défauts perso Nous avons tous nos petits défauts, l’important c’est d’en être conscient et d’apprendre à les gérer. Mais lorsqu’on se laisse envahir par les complexes, qu’on se dévalue sans arrêt, que l’on s’énerve pour un rien… il est temps de réagir ! Tour d’horizon de quelques traits de caractères négatifs et des moyens d’en venir à bout J'ai un complexe... Notre société privilégie l'apparence. Et nous nous devons de paraître sous notre meilleur jour en toute circonstance… Face à de telles exigences, nombreux sont ceux qui focalisent et complexent sur un nez un peu long, des yeux trop petits, des oreilles trop grandes... A tel point qu'ils sont persuadés que c'est la seule chose que les autres remarquent. D'où vient cette image déformée de soi ? Les personnes qui complexent exagérément sur un petit défaut physique ont une image idéale d'elles-mêmes et passent leur temps à comparer leur image réelle avec cette image idéale. Un décalage entre réel et imaginaire Beau ou moins beau, n'importe qui peut ériger un petit défaut, souvent inexistant, en véritable complexe. Le top model Adriana Karembeu, n'aime paraît-il pas se voir en photo car elle ne voit que ses défauts… Quels défauts ? On a beau la regarder sous toutes les coutures, aucune trace d'imperfections. C'est donc qu'il existe une distance entre l'image qu'elle a d'elle-même, et la façon dont les autres la voient. D'où vient cette distance ? Le complexe traduit une souffrance psychique Le complexe sur un petit défaut physique traduit la cristallisation d'une souffrance psychique sur un détail corporel. Quand elles s'admirent dans la glace, les personnes complexées ne se voient pas dans leur globalité mais fixent leur regard uniquement sur ce petit détail. Sans ce défaut, leur vie, pensent-elles serait complètement différente. Elles rencontreraient plus de succès, auraient de meilleurs rapports avec les autres… Obnubilées par ces "défauts" cherchant à les camoufler par tous les moyens, elles s'empêchent de développer d'autres stratégies qui mettraient l'accent sur leurs atouts et leurs qualités. Du complexe à la dysmorphophobie Si ce soit disant défaut physique hante vos pensées en permanence et que vous ne parvenez pas à vous en détacher, alors vous souffrez peut être de dysmorphophobie. La dysmorphophobie est une pathologie reliée directement à l'image que nous avons de notre propre corps. La personne qui en souffre est persuadée d'être laide ou d'avoir une malformation physique. En général, son attention se porte sur une partie localisée du corps (nez, fesses, seins…). On retrouve de nombreuses personnes souffrant de ce trouble dans les salles d'attente des cliniques spécialisées en chirurgie plastique. Après une opération, elles ne sont en général pas satisfaites du résultat, et n'hésitent pas à enchaîner les opérations ou à accuser les chirurgiens d'avoir raté l'intervention. Perte de confiance Il faut savoir que ce trouble peut être transitoire chez l'adolescent, lorsque celui-ci a du mal à s'habituer à son nouveau corps et à ses nouvelles formes. Il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Lorsque cette idée obsédante persiste ou survient à l'âge adulte, il existe de fortes chances pour que la personne perde totalement confiance en elle et en sa capacité de séduction, allant parfois jusqu'à couper tout lien avec son entourage. Un tel repli sur soi mène souvent directement à la dépression. Il est alors préférable de consulter un psychologue qui saura vous venir en aide, notamment par une thérapie cognitivo-comportementale ou une thérapie psychanalytique. Sylvie Rochefort Je suis un éternel insatisfait… Si vous pensez aux bienfaits de la montagne alors que vous êtes au bord de la mer, si votre travail vous intéresse mais qu'au fond de vous-même il vous semble ne pas avoir réussi, alors vous souffrez certainement d'un mal de plus en plus fréquent : l'insatisfaction chronique. Cette insatisfaction chronique s'est installée progressivement au cours de votre histoire personnelle. Cela peut arriver lorsque des parents ne complimentent jamais leur enfant, lui demandent de se surpasser, plutôt que de lui montrer combien ils l'aiment. A l'inverse, d'autres parents portent au pinacle leur enfant, et le placent dans une situation où il a constamment peur de décevoir ses parents, et du même coup de perdre leur amour. L'enfant cherchera alors toujours à faire mieux et plus, non pas pour lui même mais pour les autres, et n'en tirera aucune satisfaction. Manque de confiance… L'éternel insatisfait manque d'assurance. Il se donne des objectifs qu'il sait inaccessibles, ce qui renforce chaque jour un peu plus son manque de confiance. Lancé dans une quête de l'impossible, il ne peut apprécier pleinement ce qu'il possède déjà. De plus, l'insatisfait pense que les autres lui attribuent des qualités qu'il ne possède pas, et il est constamment dans le besoin de ne pas les décevoir. Attention, l'insatisfaction est aussi l'un des nombreux symptômes d'une dépression masquée. Dans ce cas, la personne perçoit uniquement le côté négatif de toute chose, et plus rien ne le satisfait. N'hésitez pas alors à consulter votre médecin. Au travail… Professionnellement, l'insatisfait ne parvient pas à apprécier ses réussites. Il les attribue généralement au hasard et non pas à ses propres performances. Quand quelqu'un le félicite, il minimise ses succès arguant du fait que n'importe qui aurait pu y parvenir de la même façon. En amour… En amour, de nombreux insatisfaits s'arrangent toujours pour trouver des partenaires qui ne leur conviennent pas et qui ne les aiment pas sincèrement. Cela vient confirmer qu'ils ne méritent pas d'être aimés… D'autres croient au mythe du grand amour. A la recherche perpétuelle d'une personne idéale, qui saurait, à la fois, les combler, les rassurer et les aimer malgré leurs défauts, et avec qui ils pourraient entretenir une relation fusionnelle et éternelle. Comment changer de comportement ? Pour commencer, faites un travail en profondeur sur vous-même, et réfléchissez à l'idée que vous avez du bonheur et aux moyens que vous avez d'y parvenir. Faites le point sur ce que vous attendez de vous-même et des autres sur les plans professionnel et personnel. Vos objectifs sont-ils réalisables, n’êtes-vous pas trop idéaliste ? Répondre à ces questions vous aidera à trouver une nouvelle trajectoire plus propice à votre épanouissement. Dans un deuxième temps, réfléchissez aux types de rapports que vous entretenez avec votre entourage. Analysez, en particulier, les raisons pour lesquelles on vous apprécie (réfléchir sur vos qualités réelles). Et demandez-vous ce que vous recherchez dans une relation : une relation sincère ou un besoin de reconnaissance ? Enfin, si vous ne parvenez jamais à profiter des moments de bonheur, peut-être est-ce tout simplement parce vous n'arrivez pas à vous détendre complètement et ne parvenez pas à lâcher prise, condition indispensable au bien-être. L'apprentissage de quelques exercices de relaxation vous aideront à parvenir plus facilement à cet état de plénitude et de satisfaction. Sylvie Rochefort