Aménagement du territoire

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Aménagement du territoire
CONFERENCE REGIONALE DU SPORT
Compte - rendu du troisième atelier « Aménagement du territoire »
DATE : 7 décembre 2012 DEBUT : 18H10 FIN : 20H40
La liste des participants (es) est annexée au présent compte-rendu.
Francis PARNY, Vice-président de la Région chargé du sport et des loisirs, et Laurent de
LAMARE, Directeur régionale adjoint de la Direction régionale de la jeunesse, du sport et de
la cohésion sociale Ile-de-France, co-président cet atelier auquel participent 45 personnes.
Préambule
Francis PARNY remercie les participants et annonce qu’une réunion plénière de la
Conférence régionale du sport se déroulera début 2013. Il indique que l’Institut Régional de
Développement du Sport (IRDS) a travaillé sur l’aménagement du territoire. A cet effet, il a
effectué un travail de consultation de partenaires institutionnels. Laurent de LAMARE précise
qu’il remplace Fabienne BOURDAIS. Il souligne que l’aménagement du territoire est
complexe en regard de la multiplication des initiatives prises. C’est avec intérêt qu’il participe
aux travaux de cet atelier.
La parole est ensuite donnée à Claire PEUVERGNE, chargée d’études au sein de l’IRDS, et
Gérard BASLÉ, Consultant ISC, pour la projection et le commentaire d’un diaporama qui a
pour thème : « Aménagement du territoire et cohérence sportive : étude préalable et enjeux
stratégiques ».
1) « Aménagement du territoire et cohérence sportive : étude préalable et enjeux
stratégiques » par Claire PEUVERGNE et Gérard BASLÉ
Il s’agit là de présenter la cohérence sportive territoriale sous l’angle de l’aménagement du
territoire. Cela revient à s’interroger sur la cohérence des cohérences. En effet, les acteurs
publics développent leur politique à partir d’une cohérence en propre dans un
enchevêtrement complexe de multiples territoires d’intervention et de lieux de débats. Les
différents acteurs visent, pour le sport, des objectifs souvent communs mais rarement
partagés. Il faut rechercher une cohérence dans un objectif d’amélioration des réponses aux
pratiquants. Il ne s’agit pas de reproduire les résultats déjà bien connus des diagnostics sur
les équipements. L’Ile-de-France est une terre de contrastes et de carences connues.
 Le diaporama complet de cette intervention figure sur la page dédiée à l’atelier « Sport et
aménagement du territoire » de la Conférence régionale du sport sur le site de l’IRDS
www.irds-idf.fr
2) Echanges entre les participants
Francis PARNY introduit le débat et souligne que nous avons effectué au travers de ce
diaporama une approche par les besoins.
Martin CITARELLA, du Service du sport et des loisirs du Conseil général du 93, indique que
la présentation est surtout géographique et qu’il convient d’intégrer dans la réflexion autour
d’une plus grande cohérence la notion de lignes. La question est de savoir comment
renforcer la liaison des équipements avec les transports en commun ?
Francis TISSOT, Président du Comité Régional Olympique et Sportif d’Ile-de-France
(CROSIF), souligne le nombre pléthorique d’intervenants (Conseils régionaux, généraux, les
EPCI, etc.). Il est difficile de s’y retrouver, d’autant plus que dans toutes les réflexions, le
mouvement sportif n’est pas toujours représenté. Ce dernier doit se montrer désireux de
faire partie de cette réflexion.
Jean VUILLERMOZ, adjoint au Maire de Paris chargé du sport, précise que s’il existe des
clubs de haut niveau à Paris, c’est en partie lié au fait que l’image de Paris est profitable
pour les gros investisseurs. Les qataris ont acheté le PSG et le Paris Handball plus
récemment. Le Paris Levallois Basket peut lui aussi devenir un grand club. Il se pose
aujourd’hui à Paris des problèmes d’accueil pour les compétitions, d’autant plus que le
POPB va bientôt fermer pour agrandir sa capacité d’accueil et va être en travaux pour 2
années. Il faudrait une salle supplémentaire à Paris de 8000 places pour accueillir les
évènements internationaux. Concernant la pratique autonome, tout va évaluer avec la pose
de puces électroniques sur le mobilier urbain, puces lisibles avec les smartphones. Chacun
pourra ainsi faire son propre programme sportif. En ce qui concerne l’urbanisation future, il
faudra réfléchir à construire des équipements sportifs à l’intérieur des immeubles comme par
exemple un étage aménagé en salle de sports, et pourquoi pas une piscine. Un constat :
Paris accuse un certain retard en matière d’équipements sportifs. Pour les lycées, il y en a
peu ou il n’y a pas d’équipement sportif. La Mairie de Paris met ces équipements au
maximum à disposition des associations. Ces équipements sont loués 30 à 40 € de l’heure.
A la demande de Francis PARNY, Jean VUILLERMOZ réitère ce qu’il a dit lors de son
intervention au Salon des Maires. Il y a 2 grandes équipes de rugby à Paris : le Stade
Français et le Racing. Il y a 3 terrains de grands jeux à Auteuil. Par ailleurs, un nouveau
bâtiment va être construit pour le Centre Nationale d’Entraînement de tennis à Roland
Garros, et la capacité d’accueil du POPB va être portée à 17 000 places (ouverture prévue
2015). Il pourra y être organisé 150 évènements par an. La sSalle Pierre-de-Coubertin va
également être refaite Enfin, des travaux de mise aux normes seront effectués au Parc des
Princes afin d’accueillir l’Euro 2016.
Blaise MILLON, du Comité départemental de Handball de Seine-Saint-Denis, précise en
introduction son soutien à l’usine PSA d’Aulnay. Il ajoute que le Colisée est à son sens le site
idoine pour accueilli une salle de 15 000 places à Tremblay. Le territoire dispose en effet
d’atouts géographiques et logistiques indiscutables. Sa proximité avec l’aéroport de Roissy,
son appartenance à l’un des huit territoires du projet du Grand Paris et son réseau de
transport (RER B, prolongement prévu du RER D, futur métro automatique du Grand Paris,
aéroport, TGV, autoroutes A1, A3, A104) sont des éléments déterminants. Autre avantage :
le site sera directement adossé au Parc des expositions de Villepinte.
Florian GRILL, du Comité Ile-de-France de Rugby, indique que le rugby manque
d’équipements sur Paris et en première couronne. En termes d’aménagement, il faut
effectivement réfléchir sur l’installation de terrains synthétiques sur les toits.
Pierre BRIFAUD, du Paris Saint-Cloud volley-ball, souligne les difficultés rencontrées par le
sport féminin à Paris. Le Saint-Cloud Volley-ball risque de s’arrêter en 2013.
Anne-Marie HEUGAS, adjointe à la Mairie de Montreuil chargée des sports, précise que les
villes proches de Paris ont des difficultés en matière de foncier. A Montreuil, de nombreux
adhérents des clubs sportifs viennent de Paris.
Francis TISSOT aborde les pôles de compétitivité. Il faut construire là où il y a du monde et
non autour des gares.
Blaise MILLION souligne les problèmes de certains quartiers du 93 et la nécessité d’une
véritable cohérence territoriale.
Pour Erich BATAILLY, Président du CDOS 93, les gares vont devenir des pôles de
développement. Un accompagnement de la région en ce sens est nécessaire.
Pour Bruno TREHET, Inspecteur académique, partir de la gouvernance consiste à
s’adresser à différents publics. Il faut partir de la définition des besoins, en incluant ceux des
scolaires. Le sport scolaire est en effet une base de réflexion. La question est de savoir
comment on peut créer un réseau permettant aux municipalités de bénéficier
d’infrastructures scolaires. On peut éventuellement créer des réseaux au niveau des
bassins. Par ailleurs, si l’on s’adresse à différents types de publics, il faut mettre autour d’une
table les différents utilisateurs. Dans la construction des équipements sportifs, y a-t-il
systématiquement un représentant de l’Education Nationale dans les commissions mises en
place par les collectivités territoriales ?
Martin CITARELLA répond par l’affirmative. L’Education Nationale est consultée.
Nicole DEBOTTE, Vice-présidente de la FNOMS, précise que la place faite par les villes à
l’EPS est un élément important pour le développement du sport au féminin. Il y a
actuellement une augmentation de la pratique sportive féminine.
Christian LOPES, Président du CDOS 94, souligne que louer des équipements aux
structures privées est trop onéreux pour les associations. Le mouvement sportif n’est pas
toujours représenté dans les organismes de décisions. Il y a beaucoup à faire dans le Valde-Marne pour impliquer l’ensemble des acteurs.
En réponse aux différentes interventions, Claire PEUVERGNE confirme le manque
d’équipements sportifs et propose une réflexion approfondie autour des équipements
innovants. Elle rappelle que l’EPS est obligatoire en milieu scolaire. Gérard BASLE précise
que les collectivités territoriales ne vont plus pouvoir financer le sport. Les COSEC
s’essoufflent, ils ne correspondent plus à la réalité. L’idée serait de travailler sur des
équipements « Sport-Loisirs-Santé », l’enjeu étant de construire des équipements « multipublics ». Il convient également de réfléchir sur l’axe de proximité. A titre indicatif, la terre du
Handball est à l’Est et la Maison du Handball sera installée à Colombes !
Conclusion
Laurent de LAMARE précise que lors de cette réunion, on a surtout parlé des équipements
sportifs. Le positionnement du sport n’est pas évident dans l’aménagement du territoire et il
faut que le mouvement sportif prenne toute sa place. La direction régionale quant à elle est
favorable à la concertation de tous les acteurs. Les préconisations viendront ensuite. Il
remercie les participants.
Francis PARNY aborde ses récents échanges avec le ministère, notamment sur la mise en
place d’une Conférence nationale du sport. La Conférence régionale du sport d’Ile-de-France
sera adaptée dans le cadre de cette nouvelle conférence. Il précise ensuite que dans la
nouvelle loi de décentralisation à venir, les secteurs économique et de la formation seront
renforcés. Concernant la gouvernance, il convient de trouver le moyen de mettre tous les
acteurs autour d’une table. Il faut également optimiser la question des normes et réunir à cet
effet : l’Etat, les collectivités territoriales et le mouvement sportif. Le succès des Jeux
Olympiques de Londres repose surtout sur l’accueil. Sur le diaporama de l’IRDS, la
présentation du haut niveau est ambitieuse. Il convient effectivement de partir des besoins. Il
y a un manque patent d’équipements. La Région a mis en place un « plan piscines ». Reste
que l’on est dans une période économique contrainte et le financement des équipements
repose aujourd’hui pour tout ou partie sur le privé. Cela génère de la concurrence.
L’aménagement du territoire suppose un investissement public. L’utilisation d’un équipement
financé à 100 % par le privé est différente de l’utilisation d’un équipement financé à 100 %
par le public. Vaires-Torcy est financé à 100 % par le public. Le chantier représente 20 000
journées de travail. Il s’inscrit dans le développement durable, les loisirs pour tous et le haut
niveau. Il faut penser l’urbain avec les activités physique et sportives dans des lieux où les
entreprises se concentrent. Il faut d’abord faire le recensement de mise en cohérence dans
les départements afin d’avoir une photographie de l’existant.
LISTE DES PARTICIPANTS
Gérard BASLE
Christian BARRIERE
Erich BATAILLY
Nicolas BONNET
Luc DE BEZENAC
Michel BODART
Roger BONNENFANT
Nicolas BONNET
Chantal BRAULT
Suzanne BRICAUD
Pierre BRIFAUD
Evelyne CIRIEGI
Martin CITARELLA
Luc DE-BEZENAC
Nicole DEBOTTE
Laurent DE LAMARE
Philippe DENIS
Martine DREZJA
Maxence DUCROQUET
Sidonie FOLCO
Michel GOBET
Florian GRILL
Franck GUILLY
Anne-Marie HEUGAS
Nicolas HOLL
Michel JOMIN
Christian LOPES
Michael MAMODHOUSSEN
Blaise MILLON
Sébastien NOLESINI
Francis PARNY
Didier PEREIRA
Claire PEUVERGNE
Thérèse PHAN
Michael POUILLARD
Jean-François REMILI
Lionel ROCHEFORT
Frédéric SANAUR
Lydia SAUNOIS
Xavier SCHMIDT
Francis TISSOT
Bruno TREHET
Jean-François VESSET
Jean VIDAL
Jean VUILLERMOZ
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