Janvier 2015 - Enfance et Familles d`Adoption du Bas-Rhin

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Janvier 2015 - Enfance et Familles d`Adoption du Bas-Rhin
Actualités adoption - janvier 2015
Sommaire :
I.
Revue de presse sur le web ................................................................................................... 2
France - adoption internationale .......................................................................................... 2
L'adoption à l'étranger s'effondre ........................................................................................... 2
Moins de 1000 adoptions à l'international en 2014................................................................... 3
L'adoption d'enfants à l'international au plus bas depuis 30 ans ............................................... 5
20 000 agréments pour 1 000 élus en 2014 ............................................................................ 5
B. Ailleurs .............................................................................................................................. 6
Les adoptions à l’étranger au plus bas .................................................................................... 6
Luxembourg - Adopter un enfant est un parcours très long ...................................................... 7
Le Portugal refuse le droit à l'adoption pour les couples homosexuels ....................................... 8
Une première en France, à l’initiative d’un pédiatre dijonnais ................................................... 8
C. Témoignages ....................................................................................................................10
Les cadeaux de la vie: l'adoption ou les liens du cœur ............................................................10
VIDEO. Le parcours du combattant de l'adoption pour les célibataires .....................................11
Lunéville : l'adoption, une passation de maternité ..................................................................11
D. Culture .............................................................................................................................13
Nancy de Meritens : « Notre société ne permet plus de faire des films engagés » ....................13
Photographie. « InstantaNés » ou l’adoption en images ..........................................................15
II. Actualités adoption internationale ..........................................................................................16
A. République démocratique du Congo ...................................................................................16
Adoption : un couple attend depuis un an et demi Théo, 6 ans, bloqué au Congo ....................16
Une moyenne de 200 enfants originaires de la RDC adoptés par an à l’étranger entre 2009 et
2013 ....................................................................................................................................17
B. Haïti cinq ans après le séisme ............................................................................................18
Canada - Lente reprise de l'adoption internationale en Haïti ....................................................18
Luxembourg - Adoptés il y a cinq ans, que sont-ils devenus? ..................................................21
C. Mali ..................................................................................................................................24
Mali : Adoption internationale au Mali: LE PARADOXE DES CONSÉQUENCES ............................24
Appel à candidatures pour Haïti .............................................................................................27
D. Philippines ........................................................................................................................29
Appel à candidatures pour les Philippines ...............................................................................29
E. Mexique ............................................................................................................................30
Appel à candidatures pour le Mexique....................................................................................30
A.
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I. Revue de presse sur le web
A. France - adoption internationale
L'adoption à l'étranger s'effondre
Par Agnès Leclair
Mis à jour le 02/01/2015 à 20:20
Publié le 02/01/2015 à 19:34
Le Figaro
source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/02/01016-20150102ARTFIG00279-ladoption-a-l-etranger-s-effondre.php
À Kinshasa, des enfants adoptés par des Américains attendent de rejoindre leur nouveau foyer, en
décembre 2013. Crédits photo : Justin Carroll/ASSOCIATED PRESS
De nombreux pays durcissent les contrôles. Les enfants recueillis en France sont plus âgés et souvent
malades.
Le nombre d'adoptions à l'international pour des parents français pourrait passer sous le seuil de 1000
enfants recueillis en 2014. Un cap symbolique qui s'inscrit dans un contexte de chute spectaculaire
depuis plusieurs années. Dans ses dernières projections, le Quai d'Orsay table sur 1000 à 1100
adoptions à l'étranger. Mais, au 1er décembre 2014, seuls 935 enfants de toutes nationalités avaient
été accueillis par des Français. «Cela représente le nombre d'adoptions le plus bas depuis trente ans,
commente Béatrice Biondi, directrice de l'AFA (Agence française de l'adoption), opérateur public pour
l'adoption internationale. Si l'on arrive à 1 050 adoptions internationales, il s'agira d'un recul d'environ
22 % par rapport à 2013.» Cette année-là, 1 343 enfants arrivant de l'étranger ont été adoptés par
des familles vivant en France. Ils étaient 3 504 en 2010 et près de 4000 en 2003.
Dans ce contexte de baisse qui touche également les États-Unis et l'ensemble des pays européens, la
France reste cependant le quatrième pays en matière d'adoption internationale, souligne-t-on au
ministère des Affaires étrangères. «C'est également un symbole car les chiffres de l'adoption
internationale rejoignent ceux de l'adoption nationale (environ 800 enfants pupilles de l'État sont
adoptés chaque année en France, NDR). Cela devrait inciter la France à favoriser ces adoptions, plus
transparentes, plus cohérentes et plus accompagnées que les adoptions internationales», estime le
docteur Pierre Lévy-Soussan, pédopsychiatre spécialiste de l'adoption.
Le déclin devrait en toute logique se poursuivre. En effet, la Russie, premier pays d'origine des
enfants adoptés à égalité avec le Vietnam, s'apprête à mettre un terme aux demandes d'adoption en
individuel pour accepter les seuls dossiers présentés par les organismes agréés pour l'adoption (OAA)
ou l'AFA qui accompagnent les parents dans leur démarche et sécurisent les processus. En Afrique, le
nombre d'enfants recueillis par des étrangers devraient également chuter alors que le Mali ferme ses
portes à l'adoption internationale ou que nombre de pays, comme l'Éthiopie, durcissent leurs
contrôles. Si l'adoption n'était pas bloquée en République démocratique du Congo, 50 à 80 adoptions
de plus auraient été réalisées en 2014, estime le Quai d'Orsay.
Une mauvaise nouvelle pour les quelque 20.000 candidats à l'adoption disposant d'un agrément en
cours de validité, document indispensable pour recueillir un enfant? Si les chances de voir son projet
de recueillir un enfant s'amenuisent, nombre de professionnels de l'adoption considèrent aussi cette
baisse comme une bonne nouvelle. «C'est très positif car l'adoption internationale devient plus
éthique, estime ainsi le docteur Pierre Lévy-Soussan. Ce déclin est dû à une prise de conscience des
pays d'origines des enfants qui sont de plus en plus nombreux à signer la convention de La Haye. Ce
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texte protège des dérives et je regrette d'ailleurs que la France continue d'accepter les adoptions
réalisées dans des pays qui ne l'ont pas ratifié.»
La convention de La Haye donne la priorité au maintien de l'enfant délaissé dans son entourage
familial ou, à défaut, à l'adoption nationale. L'adoption internationale est considérée comme l'ultime
recours. La convention interdit par ailleurs les adoptions individuelles, jugées plus périlleuses. «En
parallèle, nombre de pays ont vu leur niveau de vie s'élever et les mentalités changer, ce qui a
entraîné le développement des adoptions nationales. C'est le cas en Chine par exemple», ajoute
Nathalie Parent, présidente d'EFA (Enfance et familles d'adoption), principale association de parents
adoptifs.
Enfin, le déclin de l'adoption internationale s'accompagne d'un changement du profil des enfants
adoptés. Le mythe du nourrisson recueilli à quelques mois a vécu. En 2014, moins de 7 % des enfants
adoptés à l'international avaient moins d'un an et plus d'un tiers d'entre eux avaient fêté leur 5 ans.
Enfin, la tendance à l'augmentation de la proportion d'enfants à «besoins spécifiques», soit malades,
handicapés ou en fratrie se confirme. Selon l'AFA, ils représentent aujourd'hui près de deux tiers des
enfants adoptés à l'étranger. «Les projets parentaux ne correspondent pas forcément aux enfants en
attente d'adoption, note Nathalie Parent. C'est pourquoi l'accompagnement doit devenir le maître mot.
À quand un agrément avec une véritable préparation à la parentalité adoptive avec une information
précise sur le profil de ces enfants et la manière de les accueillir?»
Moins de 1000 adoptions à l'international en 2014
Le nombre d'adoptions à l'international en 2014 pourrait passer sous la barre des 1.000 enfants
recueillis.
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par La rédaction numérique de RTL , Avec AFP publié le 03/01/2015 à 05:16
source : http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/moins-de-1000-adoptions-a-l-international-en2014-7776076512
Le nombre d'adoptions à l'international en 2014 pourrait passer sous la barre des 1.000 enfants
recueillis, soit le chiffre le plus bas en France depuis 30 ans, affirme Le Figaro samedi.
"Au 1er décembre 2014, seuls 935 enfants de toutes nationalités avaient été accueillis par des
Français", précise le quotidien. "Cela représente le nombre d'adoptions le plus bas depuis 30 ans",
commente pour Le Figaro Béatrice Biondi, directrice de l'AFA (Agence française de l'adoption).
Quatrième pays en matière d'adoption internationale
Un cap symbolique qui s'inscrit dans un contexte de chute spectaculaire depuis plusieurs années,
constate le journal qui détaille, "en 2013, 1.343 enfants arrivant de l'étranger ont été adoptés par des
familles vivant en France. Ils étaient 3.504 en 2010 et près de 4.000 en 2003".
Dans ce contexte de baisse qui touche également les États-Unis et l'ensemble des pays européens, la
France reste cependant le quatrième pays en matière d'adoption internationale, souligne-t-on au
ministère des Affaires étrangères, écrit le quotidien.
Le déclin devrait en toute logique se poursuivre, car la Russie, premier pays d'origine des enfants
adoptés à égalité avec le Vietnam, s'apprête à mettre un terme aux demandes d'adoption en
individuel pour accepter les seuls dossiers présentés par les organismes agréés pour l'adoption (OAA)
ou l'AFA qui sont chargés d'accompagner les parents dans leurs démarches et de sécuriser les
processus.
Un durcissement des contrôles
En Afrique, le nombre d'enfants recueillis par des étrangers devraient également chuter alors que le
Mali ferme ses portes à l'adoption internationale ou que nombre de pays, comme l'Éthiopie, durcissent
leurs contrôles. Si l'adoption n'était pas bloquée en République démocratique du Congo, 50 à 80
adoptions de plus auraient été réalisées en 2014, estime le Quai d'Orsay.
Quelque 20.000 candidats à l'adoption disposent d'un agrément en cours de validité, document
indispensable pour recueillir un enfant.
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L'adoption d'enfants à l'international au plus bas depuis 30 ans
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 03/01/2015 à 11:40
source : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/famille/l-adoption-d-enfants-a-l-international-au-plusbas-depuis-30-ans_1637148.html
Le nombre d'adoptions à l'international pourrait être inférieur à 1000 en 2014, selon Le Figaro. Depuis
plusieurs années, la chute est spectaculaire.
Le nombre d'adoptions à l'international en 2014 pourrait passer sous la barre des 1000 enfants
recueillis, soit le chiffre le plus bas en France depuis 30 ans, affirme Le Figaro samedi.
Recul de plus de 20% par rapport à 2013
"Dans ses dernières projections, le Quai d'Orsay table sur 1000 à 1100 adoptions à l'étranger. Mais,
au 1er décembre 2014, seuls 935 enfants de toutes nationalités avaient été accueillis par des
Français", précise le quotidien. "Cela représente le nombre d'adoptions le plus bas depuis 30 ans,
commente pour Le Figaro Béatrice Biondi, directrice de l'AFA (Agence française de l'adoption),
opérateur public pour l'adoption internationale. Si l'on arrive à 1050 adoptions internationales, il
s'agira d'un recul d'environ 22% par rapport à 2013."
Un cap symbolique qui s'inscrit dans un contexte de chute spectaculaire depuis plusieurs années,
constate le journal qui détaille qu'"en 2013, 1343 enfants arrivant de l'étranger ont été adoptés par
des familles vivant en France. Ils étaient 3504 en 2010 et près de 4000 en 2003". Une situation qui
s'explique notamment par la ratification, par de plus en plus de pays d'origine, de la Convention de La
Haye qui stipule que les enfants doivent être en priorité élevés dans leur famille ou adoptés dans leur
propre pays. Ce qui au demeurant est une bonne nouvelle.
La France, 4e pays pour l'adoption internationale
Dans ce contexte de baisse qui touche également les États-Unis et l'ensemble des pays européens, la
France reste cependant le quatrième pays en matière d'adoption internationale, souligne-t-on au
ministère des Affaires étrangères, écrit le quotidien.
Le déclin devrait en toute logique se poursuivre, selon le Figaro. La Russie, premier pays d'origine des
enfants adoptés à égalité avec le Vietnam, s'apprête à mettre un terme aux demandes d'adoption en
individuel pour accepter les seuls dossiers présentés par les organismes agréés pour l'adoption (OAA)
ou l'AFA, qui sont chargés d'accompagner les parents dans leurs démarches et de sécuriser les
processus. En Afrique, le nombre d'enfants recueillis par des étrangers devraient également chuter
alors que le Mali ferme ses portes à l'adoption internationale ou que nombre de pays, comme
l'Éthiopie, durcissent leurs contrôles.
Si l'adoption n'était pas bloquée en République démocratique du Congo, 50 à 80 adoptions de plus
auraient été réalisées en 2014, estime le Quai d'Orsay, selon le journal.
Quelque 20.000 candidats à l'adoption disposent d'un agrément en cours de validité, souligne Le
Figaro.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/famille/l-adoption-d-enfants-a-linternational-au-plus-bas-depuis-30-ans_1637148.html#p9G7s6mUJm70KMZk.99
20 000 agréments pour 1 000 élus en 2014
Le Parisien
Ch.B. | 04 Janv. 2015, 07h00 | MAJ : 04 Janv. 2015, 05h51
source : http://www.leparisien.fr/informations/20-000-agrements-pour-1-000-elus-en-2014-04-01-20154417405.php
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En chute depuis plusieurs années, la courbe des adoptions d'enfants à l'étranger (moins de 1 100 en
2014) tend aujourd'hui à rejoindre celle des pupilles de l'Etat adoptés en France (environ 800 par an).
Même si on reste le quatrième pays pour l'adoption internationale, cette baisse inquiète les 20
000 foyers en attente titulaires d'un agrément. « C'est une tendance de fond. Sur le long terme, il est
peu probable que le chiffre remonte », prévient Odile Roussel, ambassadrice chargée de l'adoption
internationale. Il y a l'effet des conflits, bien sûr, comme en Centrafrique, où l'adoption a été fermée.
Et la Russie a interdit les démarches individuelles (sans le recours à une association) et a fermé ses
orphelinats aux adoptants célibataires ou non mariés, en réaction à la loi sur le mariage pour tous.
Mais surtout de plus en plus de pays durcissent leur législation pour lutter contre les pratiques
illégales et le trafic d'enfants. L'augmentation du niveau de vie et l'émergence des classes moyennes,
comme en Chine, en Inde ou en Amérique du Sud, aboutissent aussi au fait que les enfants orphelins
sont davantage pris en charge dans leur pays. Résultat : « Un décalage croissant entre les projets des
familles, qui souhaitent souvent accueillir un bébé, et le profil des enfants à adopter, qui sont plus
âgés, en fratrie, ou avec des besoins particuliers à cause de pathologies », explique Odile Roussel.
Actuellement, plus d'un tiers des enfants adoptés à l'étranger par des Français ont plus de 5 ans.
B.
Ailleurs
Les adoptions à l’étranger au plus bas
R. D. Publié le lundi 05 janvier 2015 à 18h58 - Mis à jour le mardi 06 janvier 2015 à 06h46
La Libre Belgique
source : http://www.lalibre.be/actu/belgique/les-adoptions-a-l-etranger-au-plus-bas54ab7692357028b5e9dffda8
Belgique Le nombre d’enfants adoptés par des Belges à l’étranger a baissé de moitié en à peine
quatre ans.
C’est une tendance qui se généralise dans notre pays et un peu partout dans le monde occidental. Les
adoptions d’enfants à l’étranger se font chaque fois plus rares. En 2010, 394 adoptions internationales
ont été comptabilisées en Belgique contre seulement 213 en 2013. Les démarches à effectuer sont
longues et fastidieuses. Parallèlement, les périodes d’attente pour obtenir l’enfant tant désiré
s’allongent au fil des ans.
Beaucoup de facteurs différents peuvent expliquer cette situation.
Selon Didier Dehou, qui dirige la direction centrale de l’adoption à la Fédération Wallonie-Bruxelles,
cette baisse s’explique par une bonne nouvelle. "L’adoption à l’international se fait souvent avec des
enfants abandonnés qui proviennent de pays en voie de développement. Ce qu’on remarque
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aujourd’hui, c’est que ces pays commencent progressivement à aller mieux. Moins de jeunes se
retrouvent donc livrés à eux-mêmes", explique-t-il.
Autre facteur, ces pays voient arriver une toute nouvelle classe moyenne. Cette dernière, plus aisée,
peut aussi se permettre d’adopter. Or l’adoption dite interne (dans le pays), est favorisée par les
Etats. "Il existe dans l’adoption internationale un principe essentiel. Quand un enfant est abandonné,
l’Etat doit d’abord tenter de lui trouver un toit dans son entourage proche. S’il n’y parvient pas,
l’enfant est proposé à l’adoption dans le pays-même. C’est seulement si cela ne marche pas qu’il
pourra être adopté par des étrangers", note Didier Dehou.
Les nationaux ont donc la priorité par rapport aux étrangers. Et le problème se situe dans le fait que
les profils recherchés sont souvent les mêmes. Les parents recherchent des enfants jeunes et en
bonne santé. Or ces enfants se font rares et ont tendance à moins sortir du pays. "De nombreux pays
réagissent et mettent en place de politiques plus restrictives au niveau des adoptions. Ils ont parfois
connu des trafics et tentent donc de développer l’adoption interne", ajoute M. Charnier, de l’asbl
Emmanuel Adoption.
Dernière cause possible, l’arrivée de la crise économique chez nous. "Les gens ont peut-être moins de
ressources et sont plus réticents à s’engager d’une telle façon sur du long terme", conclut M. Dehou.
Les dossiers de demande d’adoption introduits à la FWB sont passés de 419 en 2011 à 335 en 2012.
L’adoption par des couples homosexuels explose
L’adoption intrafamiliale concerne les enfants adoptés par un des parents au sein d’une même famille.
En Belgique, ce type d’adoption a explosé ces dernières années. Cela concerne principalement les
couples lesbiens, lorsque l’un des deux membres du couple adopte l’enfant porté par l’autre.
En 2010, le nombre d’enfants adoptés de cette façon était de 171, il est passé à 275 en 2013 dont
202 en Flandre. "En 2006, les couples homosexuels ont eu le droit d’adopter l’enfant de leur conjoint.
La machine a mis un peu de temps à se mettre en marche mais concerne aujourd’hui chaque fois plus
d’enfants belges", constate Didier Dehou, de la direction centrale de l’adoption à la Fédération
Wallonie-Bruxelles.
Le grand succès de cette méthode est aussi dû à la facilité de la procédure à suivre. "Les adoptants
doivent seulement suivre un cours de quatre heures qui leur permettra d’obtenir un certificat
d’aptitude. Les démarches sont souvent rapides et le tout peut être effectué en moins d’une année",
explique M. Dehou.
La Belgique a été l’un des premiers pays du monde à autoriser l’adoption pour les couples
homosexuels.
Luxembourg - Adopter un enfant est un parcours très long
LUXEMBOURG - Un peu plus de 20 enfants sont adoptés chaque année au Luxembourg.
L'essentiel
09/01/2015
http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/17364814
Désormais, en matière d’adoption plénière (qui rompt tout lien de filiation entre l’enfant et ses parents
biologiques), il faudra compter avec les couples homosexuels. La nouvelle loi est entrée en vigueur et
deux d’entre eux ont déjà demandé à participer à la phase de préparation à l’adoption internationale.
Chaque année, à l’issue de longs parcours menés par des couples souhaitant accueillir un enfant venu
de l’étranger, «une vingtaine d’adoptions sont finalisées», explique-t-on au ministère de l’Éducation
nationale, qui supervise le processus depuis qu’il a récupéré toutes les attributions jeunesse, en 2014.
Globalement, le nombre d’adoptions internationales «est en baisse depuis dix ans». Cela s’explique
par le fait que «certains pays d’origine des enfants ont connu une bonne évolution. C’est le cas en
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Amérique latine, où les pays préfèrent désormais favoriser les candidats à l’adoption sur leur propre
sol plutôt que de laisser les enfants partir à l'étranger».
Une procédure d'un à cinq ans
En ce qui concerne les adoptions nationales, sept ont été finalisées l’an dernier. Ce chiffre, pour 2014,
est élevé. Certaines années, le nombre de ces adoptions résultant en général d’accouchements
anonymes s’élève à… zéro.
Dans les deux cas, pour les futurs parents, l’attente est longue. La procédure peut durer d'un à cinq
ans pour l’internationale et en général quatre ans pour le national. Pendant ce temps, les candidats
sont sensibilisés aux réalités du terrain. «Par exemple, ils adoptent un enfant bulgare, ils devront
s’attendre à ce qu’il soit plus âgé qu’un nourrisson». Ils recevront un certificat avec lequel ils se
rendront au service agréé et ils se plieront à une enquête sociale. Enfin, ils seront sur une liste
d’attente.
(Séverine Goffin/L'essentiel)
Le Portugal refuse le droit à l'adoption pour les couples homosexuels
Mis à jour le vendredi 23 janvier 2015 à 6h57
RTBF
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-parlement-portugais-refuse-le-droit-a-l-adoption-pour-lescouples-homosexuels?id=8828793
Les trois propositions de loi, présentées par le Parti socialiste, le Bloc de gauche et les Verts, ont été
rejetées avec une trentaine de voix d'écart - Belga
Le Parlement portugais a une nouvelle fois rejeté jeudi plusieurs textes autorisant les couples
homosexuels à adopter des enfants, en dépit des voix favorables de l'ensemble de l'opposition de
gauche.
Les trois propositions de loi, présentées par le Parti socialiste, le Bloc de gauche et les Verts, ont été
rejetées avec une trentaine de voix d'écart et une dizaine d'abstentions, sur 220 députés présents. La
majorité de droite au pouvoir avait déjà refusé de voter des textes similaires en février 2012 puis en
mai 2013. La vote de jeudi a toutefois été plus serré qu'auparavant car les 16 élus du Parti
communiste, qui s'étaient opposés à l'élargissement du droit à l'adoption en 2012 avant de s'abstenir
en 2013, se sont prononcés en faveur des textes soumis au Parlement. En mars 2014, les députés
portugais avaient rejeté à une courte majorité une proposition de loi présentée par des élus
socialistes, qui aurait accordé aux homosexuels le droit d'adopter les enfants de leur conjoint. Au
Portugal, l'adoption à titre individuel est ouverte à tous mais la loi autorisant le mariage entre
homosexuels votée en février 2010, alors que les socialistes étaient encore au gouvernement, exclut
explicitement le droit à l'adoption pour les couples de même sexe.
Une première en France, à l’initiative d’un pédiatre dijonnais
le 17/01/2015
http://www.bienpublic.com/actualite/2015/01/17/une-premiere-en-france-a-l-initiative-d-un-pediatredijonnais
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Cette carte, c’est la fierté de J.-V. de Monléon, qui a rencontré des centaines d’enfants adoptés
sur les 5 continents. Photo B. L.
Dans son domaine, Jean-Vital de Monléon est ce qu’on appelle une éminence grise. Pédiatre depuis 16
ans au CHU de Dijon, au sein du service dirigé par le professeur Frédéric Huet, il a mis en place il y a
quinze ans une « consultation adoption outre-mer », destinée à accompagner parents adoptifs et
enfants adoptés, sachant qu’il est lui-même le père adoptif de trois enfants nés en Polynésie, où il a
exercé par le passé. Pour compléter sa panoplie, Jean-Vital de Monléon dispose d’une formation
d’anthropologue et fait accessoirement partie du Conseil supérieur de l’adoption, dont les membres
sont directement nommés par le Premier ministre et sont amenés à plancher sur divers projets de loi,
comme le « Mariage pour tous » par exemple.
« Éviter le côté sombre de l’adoption »
Difficile de trouver mieux placé que lui donc pour lancer le premier diplôme, en France, entièrement
dédié aux métiers de l’adoption. Diplôme dont les premiers cours sont dispensés depuis janvier 2015
au sein de la faculté de médecine de Dijon. « Il s’agit d’un DU qui s’adresse en priorité à ceux qui sont
amenés, dans leur parcours professionnel, à rencontrer des enfants adoptés ou des parents adoptifs.
Il peut s’agir de médecins, de travailleurs sociaux, d’instituteurs, de membres d’associations ou
d’organismes agréés », explique le pédiatre dijonnais, qui précise que les cours seront divisés en
quatre sessions de deux jours, avec un thème différent pour chacune d’entre elles. « On évoquera la
place de l’enfant adopté dans la société, la psychologie de l’enfant adopté, le regard porté sur et par
les enfants adoptés ou encore la santé et l’adoption. »
Fin décembre, une vingtaine de personnes étaient déjà inscrites, sachant que les cours sont dispensés
par Jean-Vital de Monléon et par Julien Pierron, médecin généraliste à Marsannay-la-Côte et lui-même
adopté. Divers intervenants seront également de la partie, comme Aubeline Vinay, docteur en
psychologie à l’université de Bourgogne et spécialiste des questions d’adoption. Mais aussi Céline
Boyard, une avocate parisienne ou encore des membres d’une ONG suisse. « L’objectif, c’est
d’apprendre aux professionnels comment éviter le côté sombre de l’adoption. Il faut écouter les
enfants adoptés, on ne les écoute pas assez », insiste Jean-Vital de Monléon, qui sait de quoi il parle
pour avoir reçu, en consultation, plus de 2 000 enfants en l’espace de quinze ans.
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C. Témoignages
Les cadeaux de la vie: l'adoption ou les liens du cœur
Par Cathy Gagnon, journaliste
2 janvier 2015
Info Dimanche
source : http://www.infodimanche.com/actualites/societe/206924/les-cadeaux-de-la-vie-ladoption-oules-liens-du-cur
Photo: Cathy Gagnon
Trois-Pistoles – Pour la famille de Guylaine Roy et Carol Pelletier de Trois-Pistoles, l'adoption s'est
présentée comme un chemin qui leur était indiqué par la vie, un chemin d'amour puissant et sauveur
qu'ils parcourent avec leurs trois enfants, Anne-Marie, 17 ans, Camille, 13 ans, et Emmanuel, 11 ans.
Malgré tous les tests qui se sont révélés normaux, le couple ne réussissait pas à avoir un enfant de
façon naturelle. Huit années se sont ainsi écoulées jusqu'au jour où ils sont devenus parrain et
marraine de Marie-Soleil, leur petite cousine d'origine chinoise. À la fin de chacun de ses séjours, le
couple retrouvait leur maison plus vide encore. Comme la petite avait été adoptée par l'oncle de Mme
Roy, le couple a compris là que c'était aussi leur destinée que d'aimer un enfant à qui ils pourraient
donner une deuxième chance comme une deuxième naissance.
C'est en 1998 qu'ils entament leurs premières démarches d'adoption. Au terme de tests
psychosociaux, de procédures en collaboration avec une agence d'adoption et d'une longue attente,
que Mme Roy compare à une grossesse où elle aura porté son enfant dans son cœur, ils reçoivent
enfin, le 24 décembre 1999, la photo de leur première fille, Anne-Marie. De voir enfin le visage de leur
petite était alors le plus beau de tous les cadeaux de Noël. C'est le 29 février suivant qu'ils ont pu
officialiser l'adoption, en Chine. Anne-Marie avait alors 3 ans et vivait dans une famille d'accueil.
La séparation d'avec sa nounou chinoise a été terrible. Le couple ne s'était pas imaginé la situation
sous cet angle et ils ont eu peur. Ils ne voulaient surtout pas causer de la peine, mais plutôt offrir une
meilleure vie à un enfant. La petite fille avait eu le temps de s'attacher à sa nounou, mais, même si
elle le souhaitait, cette dernière ne pouvait pas garder la petite fille, selon les lois chinoises de
l'époque. Avec le temps, malgré les difficultés, ils ont su créer des liens du cœur aussi forts que des
liens du sang.
Camille avait 10 mois lors de son adoption et elle vivait dans un orphelinat. « La présence d’AnneMarie avec nous a grandement aidé au sentiment de confiance de Camille », ajoute Mme Roy.
Le couple a été témoin de beaucoup de misère humaine sur les lieux de leurs trois adoptions. Carol
Pelletier raconte que chaque adoption a son histoire unique.
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« Pour Emmanuel, tout était très différent. C’était le 12 décembre 2007, il avait quatre ans et demi et
vivait dans un orphelinat en Thaïlande où on lui avait raconté que sa maman n’avait pas eu le choix
de le laisser et qu’elle voulait revenir le chercher. J’ai l’impression qu’ils racontaient la même chose à
tous les orphelins, avance M. Pelletier. Il avait connu l’abandon sans connaitre un nouvel attachement.
Parfois, encore aujourd’hui, il a besoin d’éprouver notre attachement, comme pour s’assurer que nous
serons toujours là. »
Dernièrement, la famille a été ébranlée par la maladie. Mme Roy a survécu à un premier épisode de
cancer, un lymphome qui ne se guérit pas.
« Les médecins peuvent me soigne chaque fois que le cancer reviendra, mais je ne survivrai peut-être
pas à chaque fois. Je dois profiter de tout, car je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Sur les cinq cas pareils au mien dans la région, nous ne sommes que deux à avoir survécu, raconte
Mme Roy. Mes enfants, mon époux, les liens du cœur qui tissent nos relations, c’est ça qui me garde
en vie. Nous avons amélioré trois vies et maintenant, ils sauvent la mienne parce que je me nourris de
tout cet amour. »
VIDEO. Le parcours du combattant de l'adoption pour les célibataires
voir la vidéo : http://www.francetvinfo.fr/france/video-le-parcours-du-combattant-de-l-adoption-pourles-celibataires_787571.html
Adopter quand on est parent célibataire, c'est encore plus compliqué qu'en couple, la preuve avec ces
deux mamans.
Francetv info
Mis à jour le 03/01/2015 | 21:52 , publié le 03/01/2015 | 21:52
Elles n'ont pas trouvé l'amour alors elles ont décidé d'adopter en célibataire. Nathalie est comblée.
"J'ai d'abord privilégié ma carrière professionnelle pendant assez longtemps et, quand vers 39 ans j'ai
senti le désir d'enfants, il se trouvait que malheureusement je ne pouvais plus avoir d'enfants", confie
la maman célibataire à la caméra de France 2.
Depuis l'arrivée d'Alexis, sa vie est chamboulée. Car adopter en solo, c'est un engagement de chaque
instant. "Quand vous avez un enfant qui arrive qui a déjà un vécu très lourd, parce que l'adoption
c'est déjà une blessure en soi au niveau de l'enfant, il faut dégager beaucoup plus d'énergie, déjà
pour créer un lien et sécuriser l'enfant pour qu'il se sente bien".
De nombreux obstacles
Tisser des liens, Elisabeth l'a fait jour après jour avec ses enfants. Il y a Marco, venu du Brésil, Anna
du Rwanda, et Jules, le petit dernier, de Madagascar. "C'est la seule personne qui m'a pris dans ses
bras quand j'étais tout petit, je la considère comme ma maman", raconte Marco, 18 ans.
Pour adopter le petit Alexis, Nathalie a dû surmonter bien des obstacles.Les célibataires ne sont
jamais prioritaires.
L'adoption pour une mère célibataire ce sont des questions permanentes, même quand les enfants
sont grands.
Lunéville : l'adoption, une passation de maternité
27/01/2015
L'Est Républicain
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2015/01/27/passation-de-maternite
C’est ainsi que Valérie Gay définit l’adoption. Elle y a eu recours par quatre fois.
http://efa67.free.fr
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« En 10 ans, on a eu quatre enfants. On a rattrapé notre retard ! », s’amuse Valérie Gay.
Valérie et Étienne Gay rêvaient d’une famille de cinq enfants. Ils en ont finalement quatre. « Tous
adoptés », glisse, d’une voix calme et posée, cette Lunévilloise de 50 ans. Elle habite dans une jolie et
grande maison de la rue de Niederbronn. Derrière cette façade blanche, un intérieur lumineux et
chaleureux. Il fallait bien cela pour accueillir Noëly et Pierre, frère et sœur de 19 et 17 ans, Anaëlle, la
benjamine de 14 ans, et l’aîné, Paul, 20 ans aujourd’hui, le seul qui ait quitté ce nid pour aller étudier
la publicité et le marketing, à Strasbourg.
Paul est né au Sri Lanka, premier pays vers lequel s’est tourné le couple Gay, quand son désir de
fonder une famille ne pouvait trouver réponse de manière biologique. « Paul est arrivé à l’âge de trois
mois, en janvier 1995, après deux ans de démarches. Nous l’avons fait de manière individuelle.
Aujourd’hui, ce ne serait plus possible : il y a eu beaucoup d’évolutions dans la législation concernant
l’adoption, et les conditions peuvent varier d’un pays à l’autre », prévient la présidente de l’association
L’Arbre de la vie, où elle partage aujourd’hui son expérience (voir par ailleurs).
La première étape reste invariablement l’obtention du feu vert du conseil général à la demande
d’agrément, avec plusieurs entretiens. Le verdict de la commission tombe au terme de 9 mois, un
délai légal mais ô combien symbolique. « Nous connaissions une famille qui avait adopté au Sri Lanka.
Nous avons pris contact directement avec un orphelinat du pays, habilité au placement d’enfants dans
le cadre fixé par la MAI (mission de l’adoption internationale). Aujourd’hui, il faut s’entourer d’un
organisme agréé pour l’adoption (OAA) ou d’une APPO (association par pays d’origine) qui regroupe
des parents ayant adopté et souhaitant aider d’autres parents à adopter dans ce pays-là », insiste
cette ancienne employée dans le domaine des assurances, maman à plein-temps depuis l’arrivée de
Paul.
Se préparer aux situations
A la réception du courrier du commissionnaire, Valérie et Étienne disposent d’un délai d’un mois pour
trouver un avocat et une traductrice avant de se rendre au Sri Lanka, dans un orphelinat de Galle, au
sud du pays. « Prévu pour un mois, notre séjour a duré sept semaines. Nous n’avions pas de photo de
notre fils. C’était notre première rencontre. Elle a eu lieu en présence de sa mère naturelle. Elle nous
a confié son enfant. Elle s’est retirée. Le bébé pleurait, elle est revenue. C’était troublant », raconte la
quinquagénaire. Les discussions préalables avec d’autres parents adoptants les avaient préparés à
certains aspects déroutants de telles situations, dans lesquelles la barrière de la langue ajoute encore
au stress.
Même si l’adoption « n’est pas un long fleuve tranquille », comme Mme Gay se plaît à le rappeler, il y
a des moments fabuleux. Comme le jour du jugement : « La maman de Paul était présente. Tout était
dans le regard et la gestuelle. J’ai eu le sentiment qu’il y avait eu une passation de maternité. »
A presque trois ans, Paul fait part de son envie d’avoir un petit frère ou une petite sœur. « Il a été
l’élément moteur de notre seconde demande d’agrément », atteste la Lunévilloise. Mais le Sri Lanka
s’est fermé à l’adoption.
Réunis par une chanson
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Une opportunité se présente à Madagascar. « Un premier voyage nous a permis de faire connaissance
avec Noëly. Sur place, nous avions eu un coup de cœur pour une autre petite fille et nous apprêtions
à demander un nouvel agrément pour l’intégrer elle aussi à notre famille. Et là, la crèche nous a dit
que Noëly avait un petit frère ! On a pris 48 h de réflexion mais, pour nous, il était impossible de
séparer la fratrie », poursuit la maman de Noëly et Pierre, que deux ans séparent. La famille passe de
3 à 5 têtes en 1999.
Cinq ans plus tard, Anaëlle, 4 ans, fait son entrée chez les Gay. « Une décision familiale », atteste
Valérie. « Nous nous sommes tournés vers une OAA qui travaillait avec l’Éthiopie. Nous voulions une
fille, pour rééquilibrer la fratrie et qu’elle soit plus jeune que Pierre », rapporte Valérie. Tous les cinq
sont allés accueillir Anaëlle à sa descente d’avion, à Paris. « L’attachement s’est fait en quelques
heures. Elle était très fatiguée. A son réveil dans la voiture, elle souriait et a fredonné la chanson
‘’Meunier tu dors’’ en amharique. Les enfants ont repris la chanson. C’était une adoption magique »,
conclut Valérie Gay. De quoi faire oublier les parasitoses, les problèmes d’attachement, les hurlements
dans les douches, les pleurs devant le réfrigérateur de petits ventres autrefois affamés, que les uns ou
les autres ont traversés. « Ma famille, c’est un feu d’artifice, c’est haut en couleurs et ça fuse dans
tous les sens ! »
Pascale BRACONNOT
D. Culture
Nancy de Meritens : « Notre société ne permet plus de faire des films
engagés »
10/01/2015
Rue 89
http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2015/01/10/culture/nancy-de-meritens-la-societe-danslaquelle-vit-ne-permet-plus-de-faire-des-films-engages/
Nancy de Meritens, une productrice au parcours atypique. (doc remis)
À l’occasion de la sortie de My two daddies cette semaine, film sur l’adoption d’un enfant handicapé
par un couple d’homosexuels, rencontre avec Nancy de Meritens, dont la société alsacienne Septième
Factory a distribué le film en France. Un entretien où elle nous fait part des difficultés de réaliser,
produire et distribuer, aujourd’hui, des films engagés.
Trouver un distributeur pour un film où deux papas élèvent un enfant handicapé était
impossible. Alors Nancy de Meritens l’a fait. Installée depuis 2004 à Breitenbach, près de Villé, cette
scénariste et productrice dirige sa société Septième Factory, depuis sa création en 1991. Avec
plusieurs antennes à Strasbourg et Montpellier, son activité principale concernait la production de
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courts-métrages et de documentaires pour la télévision, jusqu’en 2014, où elle a décidé de distribuer
le film My two daddies de Travis Fine, sorti en 2012 aux États-Unis, dans les cinémas français. Le film
est sorti mercredi 7 janvier dans les salles.
Rue89 Strasbourg : Comment en êtes vous arrivés à distribuer « My two daddies » en
France ?
Nancy de Meritens : J’ai découvert ce premier film réalisé par Travis Fine lors d’un nombreux festivals
où il a été projeté depuis sa sortie aux Etats-Uni. Et je l’ai beaucoup aimé. Même si, d’un premier
abord, le sujet ne m’intéressait pas particulièrement, je l’ai trouvé touchant et juste. Et pas… pushy,
comme on dit en anglais, pas manipulateur. Il s’efforce juste de décrire une situation particulière du
quotidien. Sans prendre un angle général… Et la vie c’est ça. Si vous voulez qu’un film parle de la vie,
il doit parler de singularité, pas de généralité.
Je l’ai tout de suite proposé aux distributeurs que je connais habituellement, et qui m’emploient en
tant que consultante, mais personne n’en voulait. J’ai même été surprise par une réaction générale
assez épidermique, parfois même homophobe. En général, lorsqu’on on choisit un film à distribuer, on
y cherche avant toute chose un intérêt cinématographique, avant de parler du fond. Là, on ne me
parlait que de l’histoire. Alors j’ai choisi non seulement de le distribuer moi-même mais aussi d’en
défendre son sujet.
Concrètement, quel est le rôle d’un distributeur ?
Mon rôle, en tant que distributrice, c’est le même que celui d’un commercial. Je vends le film comme
je pourrais vendre n’importe quel autre produit. Faire de la prospection, retravailler l’affiche, faire de
la publicité… mon but, c’est qu’il soit diffusé dans un maximum de salles.
« 15 grandes villes en province, peu visible à Paris »
La distribution s’est bien passée ? Vous avez rencontré d’autres difficultés, ou des réactions similaires
?
Non, contrairement aux distributeurs, la majeure partie des exploitants qui ont vu le film l’ont
apprécié, comme je m’y attendais. On a eu un très bon accueil dans les salles de province, il est
programmé dans 15 grandes villes en France (mais pas à Strasbourg, ndlr). Niveau parisien, on est un
peu déçu, il ne va être diffusé que dans quelques petits cinémas. Mais lorsque vous arrivez avec une
nouvelle société de distribution dans le monde très fermé du cinéma parisien, il ne faut pas s’attendre
à ce qu’on vous ouvre grandes les portes. Donc, dans l’ensemble, on est vraiment content de cette
première distribution.
Comment ça se passe pour vous maintenant, concrètement ? Vous percevez un
pourcentage sur les entrées ?
Oui, c’est ce qui permet de rembourser l’argent engagé dans le projet. Pour tout vous dire, le
distributeur touche 2 euros par place achetée. Avec ce premier film, on ne pense pas rentrer dans nos
frais, mais c’est normal, on vient de juste de commencer cette activité.
Quelle somme d’argent ça représente, distribuer un film comme celui-ci ?
60 000 euros environ. C’est un tout petit budget. A côté de la Famille Bélier, par exemple, dont le
montant s’exprime en centaine de milliers d’euros, c’est vraiment rien.
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My Two Daddies parle d’une adoption particulière et d’un couple particulier (Photo Séptième Factory)
Comment en arrive-t-on à distribuer un film au sujet aussi délicat que « My Two
Daddies » depuis Breitenbach ?
J’ai un parcours un peu atypique. J’ai commencé par des études de marketing à Montpellier, puis j’ai
décidé assez vite de me tourner quelque chose de plus artistique, en travaillant comme pigiste pour
un magasine de cinéma, Starfix, qui n’existe plus aujourd’hui. Mais j’ai vite déserté le monde du
journalisme, c’était vraiment mal payé (rires). Ensuite, j’ai commencé à me faire la main dans des
sociétés de post-production, qui touchaient aux cassettes VHS. Avant de mettre véritablement le pied
à l’étrier et de lancer ma propre boîte de prod.
« Ailleurs, on est habitué à avoir des sociétés de production décentralisées »
J’ai créée Septième Factory en 1991, d’abord à Paris, pour me constituer un réseau, avant de
déménager en Alsace. La centralisation est très française, d’autres pays, comme l’Angleterre,
l’Allemagne, l’Espagne, et évidement les USA sont habitués à avoir des activités décentralisées y
compris dans le domaine de l’audiovisuel. Le lieu de localisation d’une entreprise n’a aucune
importance, il faut savoir simplement se déplacer pour des rendez-vous lorsque c’est nécessaire. Bien
sûr, un carnet d’adresse et des relations ne se constituent pas en restant au fin fond de la campagne,
et ce, quelque soit l’activité.
Qu’est ce que vous tirez comme conclusions de cette première expérience ?
J’ai le sentiment qu’on ne peut plus faire de films engagés, ou du moins, que c’est devenu
extrêmement difficile. Malheureusement, on est plus à l’époque de Costa-Gavras, où l’on avait encore
cette possibilité. Récemment, le dernier réalisateur qui s’est essayé à faire un film vraiment engagé,
c’était Matthieu Kassovitz (L’Ordre et la Morale, sorti en novembre 2011, ndlr) et il a eu beaucoup de
mal à le réaliser. Nous ne sommes plus dans une société où on a l’envie et où se donne les moyens
pour faire des films polémiques. Et je le regrette.On fait des films distractifs, et ça c’est loin d’être ma
vision des choses. Ils cherchent à nous distraire de quoi ? De la vie ? De la réalité et de la difficulté du
quotidien ? Alors oui, il y en a qui font ça très bien, qui distribuent ça très bien, mais ce n’est vraiment
pas ma vision du cinéma.
C’est à la lumière d’un événement aussi grave que l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, que
le cinéma me semble être un média si important, non pas tant pour se distraire d’une réalité
douloureuse, que pour découvrir ce qu’il y a de plus noble dans l’humain, sa capacité à mettre de la
pensée et du sens dans une création artistique. Heureusement, il y a toute une génération de jeunes
réalisateurs qui créent et font des films qui vont dans cette direction. Et ça, c’est plutôt bon signe.
Quels sont les futurs projets de Septième Factory ?
Pour le moment, on continue sur notre lancée de distributeur. En février sortira en salles Kaddish pour
un ami, de Léo Kashin, un film relatant l’amitié improbable, dans les quartiers populaires de Berlin,
entre un jeune palestinien et un vieux russe juif, vétéran de la seconde guerre mondiale. Et ensuite,
en avril, ce sera l’Épreuve, d’Éric Poppe, avec Juliette Binoche et l’acteur qui a interprété Jaime
Lannister dans la série Game of Thrones, Nikolaj Coster-Waldau. Ce film décrit le quotidien
tumultueux et passionnant d’une reporter de guerre.
Photographie. « InstantaNés » ou l’adoption en images
Treillières - 30 Janvier 2015
Ouest France
http://www.ouest-france.fr/photographie-instantanes-ou-ladoption-en-images-3151262
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Géraldine Fur en compagnie de ses trois enfants, Pénélope, Clovis et Violette. | ouest france
Géraldine Fur est photographe professionnelle. En 70 clichés, compilés dans un livre, elle raconte
l’adoption.
« J’ai voulu faire partager une aventure extraordinaire, celle de l’adoption », dit simplement Géraldine
Fur, photographe professionnelle installée à Treillières et auteur d’un magnifique
ouvrage, InstantaNés, adoption : des moments d’émotion capturés.
Les portraits de familles sont magnifiques, accompagnés de textes personnels. Géraldine et son époux
Arnaud ont eux-mêmes adopté trois enfants : Pénélope, Clovis et Violette, respectivement originaires
du Vietnam, du Cambodge et du Laos.
Le livre est préfacé par Gérard Depardieu, parrain d’Action enfance Cambodge, association à laquelle
seront reversés les bénéfices générés par la vente de l’ouvrage.
II. Actualités adoption internationale
A. République démocratique du Congo
Adoption : un couple attend depuis un an et demi Théo, 6 ans, bloqué au
Congo
2 janvier 2015
Le Figaro
source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/02/01016-20150102ARTFIG00208-isabelleattend-depuis-un-an-et-demi-theo-6-ans-bloque-au-congo.php
Réservé aux abonnés
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Page 16
Une moyenne de 200 enfants originaires de la RDC adoptés par an à
l’étranger entre 2009 et 2013
26/01/2015
Agence Congolaise de Presse - Rép. Démocratique du Congo
http://acpcongo.com/acp/une-moyenne-de-200-enfants-originaires-de-la-rdc-adoptes-par-an-aletranger-entre-2009-et-2013/
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Kinshasa, 22/01 (ACP).- Une moyenne d’environ deux cents enfants originaires de la RDC ont quitté
ce pays par an entre 2009 et 2013 pour rejoindre leurs parents adoptifs dans plus d’une dizaine
d’autres pays, a appris lundi à l’ACP des sources des services étatiques.
Ce mouvement des enfants a été suspendu en septembre 2013 par les autorités compétentes de la
RDC, suite à certaines irrégularités enregistrées dans le respect des textes sur la procédure à suivre
en matière d’adoption internationale d’enfants ont indiqué ces sources qui précisent que cette
interdiction est en cours jusqu’à nouvel ordre. D’autres sources signalent que certaines personnes
tentent de fouler aux pieds des dispositions d’interdiction prises par les autorités du pays, en offrant
illégalement des enfants congolais aux parents adoptifs à l’étranger.
Un activiste des droits de l’homme a dénoncé dernièrement le cas d’un groupe d’enfants orphelins qui
a été déplacé de son site d’hébergement à Kinshasa. Il a fait savoir que la destination de ces enfants
serait de servir aux intérêts d’une adoption internationale d’enfants. L’activiste a invité, à cet effet, les
autorités du pays à renforcer des mesures pour le respect de l’application des droits de l’enfant en
RDC. Par ailleurs, certaines organisations de la société civile se proposent de saisir les instances du
pays pour mettre l’enfant de la RDC à l’abri des abus de ce genre. ACP/ZNG./Ndom.
B. Haïti cinq ans après le séisme
Canada - Lente reprise de l'adoption internationale en Haïti
Mise à jour le lundi 12 janvier 2015 à 17 h 20 HNE
Radio Canada
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/01/12/006-adoption-haiti-quebec-moratoireseisme.shtml
Samantha, cinq ans après le séisme : reportage d'Anne-Louise Despatie
Aucun enfant d'Haïti n'a été adopté par des familles québécoises depuis l'arrivée dans la province,
dans les semaines suivant le séisme, de 126 petits Haïtiens.
Après avoir traité les dossiers les plus avancés, soit ceux des enfants haïtiens déjà jumelés à des
familles québécoises avant le tremblement de terre, les deux organismes accrédités au Québec ont dû
suspendre l'adoption internationale en Haïti.
Il a fallu attendre 2013 pour réactiver les autres demandes d'adoption déposées avant janvier 2010.
L'année dernière, de nouveaux parents adoptants ont pu commencer le processus. Si bien qu'une
vingtaine de familles sont inscrites à l'heure actuelle, et le Secrétariat à l'adoption internationale (SAI)
prévoit l'arrivée de quatre enfants au cours de l'année 2015.
Sous la pression internationale, le gouvernement haïtien s'est conformé aux exigences de la
Convention de La Haye, et il a révisé son processus d'adoption. Des changements qui s'imposaient,
selon le pédiatre Jean-François Chicoine, de l'Hôpital Sainte-Justine.
« Il fallait attendre et essayer de bâtir des lois plus respectueuses. S'assurer que l'enfant est vraiment
abandonné, parce que trafic d'enfants, ça existe. Est-ce que les parents de naissance sont vraiment
au courant qu'ils ne reverront plus l'enfant? Ce qui n'était pas clair avec Haïti. » — Jean-François
Chicoine, pédiatre au CHU Sainte-Justine
Celui qui explique qu'il faut adopter moins et mieux croit en l'adoption internationale, à condition
qu'elle soit sécuritaire. « Il ne faut pas adopter de travers parce que, dans la vie de tous les jours, les
enfants adoptés ont déjà des problèmes particuliers, une blessure. Je le vois tous les jours. »
http://efa67.free.fr
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Un orphelinat en Haïti en 2010 Photo : SRC
Le Secrétariat l'adoption internationale du Québec a encouragé le gouvernement haïtien à centraliser
le processus d'adoption et à revoir le rôle des crèches. « En période de crise comme un séisme, toutes
les autorités internationales, notamment l'Unicef, recommandent d'arrêter l'adoption internationale »,
précise Josée-Anne Goupil, directrice générale du Secrétariat à l'adoption internationale.
« Je comprends que ce soit difficile pour les familles adoptantes, mais on veut surtout éviter de les
placer dans des situations où les enfants ne sont pas réellement à adopter. » — Josée-Anne Goupil,
directrice générale du Secrétariat à l'adoption internationale.
Mais pour bien des parents québécois qui cherchent des pays encore ouverts à l'adoption, le gel
imposé à Haïti après le séisme reste encore difficile à comprendre.
Marie-Claude Fortin et ses deux filles, nées en Haïti Photo : Anne-Louise Despatie
« Comme parent adoptant, je trouve ça horrible qu'on ait profité de ce moment-là pour mettre de la
pression sur un pays qui était traumatisé, pour l'obliger à suivre nos règles », soutient Marie-Claude
Fortin, une mère adoptante. « Alors qu'on sait qu'il y a des enfants abandonnés dans la rue, qui ont
besoin de familles. Il faut être prudent, oui, mais il faut accélérer le processus. Ce n'est pas
assez rapide. »
Il est difficile d'évaluer la durée du processus en fonction de la nouvelle loi haïtienne, mais le SAI
estime qu'une fois les premières demandes traitées, il faudra entre deux ou trois ans. « Une durée
comparable à celle qui prévalait avant le séisme », estime Mme Goupil.
Pour regarder sur votre appareil mobile ce graphique sur l'évolution de l'adoption internationale au
Québec, cliquez ici
Samantha, cinq ans plus tard
Quelques jours après le séisme du 12 janvier 2010, la petite Samantha qu'attendaient Marie-Claude
Fortin et sa fille aînée, Sophonie, était retrouvée bien vivante dans une crèche de Port-au-Prince par
Emmanuelle Latraverse et son caméraman.
L'enfant est arrivée à Ottawa à la fin de janvier, grâce au processus accéléré. Dans l'urgence, cette
opération a permis d'accueillir plus de 200 enfants dans des familles canadiennes, dont plus de la
moitié avaient été jumelés à des parents du Québec.
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Photo : Anne-Louise Despatie
Samantha a maintenant 6 ans et occupe une chambre pleine de vie avec sa grande sœur Sophonie,
adoptée en Haïti elle aussi.
Photo : SRC
Samantha est arrivée à Ottawa le 30 janvier 2010, dans l'urgence et dans les bras d'une bénévole, à
bord d'un avion nolisé par le gouvernement canadien ramenant les enfants promis à l'adoption. En
tout, 126 enfants haïtiens ont été adoptés par des familles du Québec.
À un an et demi, Samantha avait le poids d'un bébé de six mois. Dans son cas, le séisme a devancé
son arrivée au Québec d'au moins une année. Une année salutaire pour la petite fille qu'on voit ici en
janvier 2010.
Photo : Anne-Louise Despatie
En un an, Samantha avait rattrapé son retard de développement. Elle est maintenant en maternelle
dans une école de Montréal.
http://efa67.free.fr
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Photo : Anne-Louise Despatie
L'heure des repas est un moment important pour la famille composée de Marie-Claude Fortin, de
Sophonie (10 ans) et de Samantha (6 ans), qui a encore bon appétit.
Nous avions suivi cette petite survivante du séisme de 2010 tout au long des premiers mois passés à
manger, à grandir et à s'attacher à sa nouvelle famille. Revoyez ce reportage ici :
Le reportage de 2010
Luxembourg - Adoptés il y a cinq ans, que sont-ils devenus?
Publié le lundi 12 janvier 2015 à 06:57
PAR MAURICE FICK
http://www.wort.lu/fr/luxembourg/le-seisme-en-ha-ti-a-chamboule-la-vie-de-famillesluxembourgeoises-adoptes-il-y-a-cinq-ans-que-sont-ils-devenus-54b385aa0c88b46a8ce513d0
Anakin et Mace sont devenus deux frères inséparables. Deux caractères différents mais qui se
complètent à merveille pour le plus grand bonheur de leurs parents.">
Anakin et Mace sont devenus deux frères inséparables. Deux caractères différents mais qui se
complètent à merveille pour le plus grand bonheur de leurs parents.
Maurice Fick
Le 12 janvier est une date-clef pour 13 familles luxembourgeoises. Le tremblement de terre en Haïti a
soudainement précipité des adoptions. Cinq ans après, nous avons retrouvé Mace, 8 ans, et Nelson, 6
ans. Ils sont bien entourés, parlent luxembourgeois et sont en pleine forme! Leurs parents racontent
le chamboulement et leur nouvelle vie.
Claude Jacoby, 42 ans, raconte la scène comme si c'était hier: «On a eu un SMS de ma sœur disant
de regarder la télé. Il devait être 6 h 30 quand j'ai allumé la télé. J'ai tout de suite appelé mon
épouse: viens vite!» En découvrant ce 12 janvier 2010 au matin la désolation des images du
tremblement de terre en Haïti, «j'ai cru que la terre se dérobait sous mes pieds», se souvient très bien
http://efa67.free.fr
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Dolfie, 40 ans. Tous deux se souviennent avoir été littéralement «paralysés par la nouvelle». Et pour
cause, là-bas, en Haïti, un petit garçon de 3 ans et demi, Mace, «faisait déjà partie de la famille».
Comme 12 autres familles luxembourgeoises, les Jacoby avaient entamé depuis de très nombreux
mois une procédure pour adopter le petit garçon haïtien. «On savait qu'on allait l'adopter. On avait sa
photo depuis un an. Et puis, on le connaissait déjà via Skype. Une fois par mois l'orphelinat créait le
contact», explique Claude. «Deux mois avant (le séisme) j'étais allée en Haïti le voir, ainsi que les
juges», souligne Dolfie.
La famille Jacoby. Elle a "vécu une histoire très émouvante avec l'adoption", glisse Dolfie, la maman.
Photo: Maurice Fick
«Nous sommes tous vivants et en bonne santé»
«Quand j'ai vu les images, je me suis précipité sur le site internet du foyer Gods Little Angels qui
affichait un court message: «Nous sommes tous vivants et en bonne santé». A partir de là, j'étais un
peu vidée. Je n'avais même pas la force de pleurer», se souvient Dolfie. Mace, aujourd'hui âgé de 8
ans écoute attentivement la discussion. Du tremblement de terre, «il ne sait plus rien», glisse maman.
«Les dix jours qui ont suivi, elle n'a pas dormi», confie son mari. Jusqu'à ce 21 janvier de la délivrance
sur le tarmac de l'aéroport militaire d'Eindhoven aux Pays-Bas. Ce jour-là, les 13 familles
luxembourgeoises -devenues un groupe soudé après l'épreuve du séisme et la longue attente qui s'en
est suivie- allaient enfin pouvoir accueillir dans leurs bras tous ces bouts de chou à qui elles étaient
décidées d'offrir un cocon familial.
«Tous les enfants sont arrivés dans un bus escorté. Ils ont appelé famille par famille. L'attente était
très longue et, d'un coup, quelqu'un nous a appelés. Nelson portait juste un short», se souvient JeanLouis Lambert, 47 ans. Et «... il nous a regardés avec ses grands yeux», rajoute Sylvie Lambert, 42
ans, la gorge serrée. L'image qu'elle garde de ce 21 janvier 2010 est celle d'un silence. «Quand l'avion
s'est posé, plus personne n'a parlé. Les gens ont commencé à pleurer. J'en ai encore la chair de poule
aujourd'hui».
«Avoir simplement un petit frère»
«On savait qu'on allait avoir un deuxième garçon mais pas aussi vite. Dans ma tête je n'étais pas
encore prête et... Boum, il était là», raconte Sylvie en imitant une explosion d'un geste des deux
mains. A Haïti où Jean-Louis s'était rendu trois semaines avant le séisme, «on nous avait dit que ça
durerait encore au moins deux ans. Et en une semaine il était là! Au début, c'était un grand
changement. D'autant qu'on avait déjà notre petit train-train et que Louis (l'aîné) avait déjà 8 ans».
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Les Lambert au complet. En 2010, la famille s'est agrandie deux fois! En janvier avec l'arrivée de
Nelson de Haïti. Et en novembre avec l'arrivée de Léo (sur les genoux de papa).
Photo: Maurice Fick
Assis sur le canapé, attentif au récit de ses parents, Louis a 12 ans aujourd'hui et se souvient aussi de
l'arrivée de Nelson qui avait alors 14 mois: «J'étais très surpris parce que j'étais seul durant huit ans.
Mais je me souviens avoir été content, d'avoir simplement un petit frère pour jouer avec lui». Mais «ce
n'était pas facile pour Louis car tout le monde lui demandait qui était Nelson?», raconte Sylvie la
maman. Avant de souligner, avec le recul, que «tout le monde l'a super bien accepté.»
Cinq ans après, la tribu Lambert se compte sur les cinq doigts de la main. C'est qu'il y a eu une autre
surprise en 2010. Léo est né en novembre. «Imaginez, deux enfants dans la même année!» Après
quelques réaménagements dans la maison, un changement de voiture, il a fallu réorganiser la vie de
la famille. «C'est un sacré challenge au quotidien. Mais bon, le matin, on a une nounou qui vient»,
explique la maman.
«Elle est sûrement très belle»
Alors que papa et maman discutent, Léo, 5 ans, et Nelson, 7 ans, chapardent, pas du tout
discrètement, des beignets dans la cuisine. «Ce sont deux filous! Ils sont toujours fourrés ensemble»,
fait semblant de se fâcher la maman. Nelson se régale. "Le matin, c'est 4 tartines de Nutella!», lancet-elle en le regardant. Elle tient au fait que tous fassent du sport. Louis joue au foot et les deux
"filous" au basket au BC Mess. «Nelson a non seulement une belle motricité mais aussi le feeling. Il
drible de la main gauche et de la main droite en vous regardant dans les yeux», raconte fièrement
Jean-Louis.
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Moment de complicité entre Léo et Nelson... dans la cuisine.
Photo: Maurice Fick
Cinq ans après le tremblement de terre, les seuls souvenirs qu'il lui reste sont dans un album photos.
Il a discrètement été chercher l'album et feuillette son histoire. «La seule chose qu'il m'ait demandée,
c'est s'il était aussi dans mon ventre. Je lui ai répondu que non. Sa maman est en Haïti. Cela lui a
suffi», glisse Sylvie, sereine. Et elle rajoute: «On ne veut pas lui cacher la vérité.»
Retour chez les Jacoby. Où il y a aussi «eu des hauts et des bas. Mais au final, il y a plus de points
positifs» assure Dolfie. Il y a environ un an, Mace «m'a demandé s'il pouvait avoir une photo de sa
mère. J'ai dit que malheureusement je n'en ai pas. Je lui ai dit: Regarde-toi dans un miroir, tu es un
très beau petit garçon. Elle est sûrement très belle».
L'amitié tissée entre les familles se poursuit
Les années passent et Mace, 8 ans, et Anakin, 11 ans, s'entendent comme larrons en foire. A
l'interrogation de la toute première rencontre, une nuit de janvier 2012 sur un coin de table, a
succédé une belle complicité fraternelle.
«Anakin était tout de suite le grand frère. Surtout à l'école», se souvient Claude, le papa des deux.
«Ils sont très bien ensemble. Mais ils peuvent aussi se bagarrer comme deux frères», sourit Dolfie qui
confirme au passage l'appétit des tartines. Cinq ans après, «Mace est notre garçon, il est venu dans
notre famille. Comme Anakin, sauf d'une autre manière.»
Tous les ans en janvier, les 13 familles luxembourgeoises qui ont adopté 14 enfants se retrouvent
autour d'une table, au moins une fois. Toute cette histoire «a créé beaucoup d'amitiés» entre des
familles qui ne se connaissaient pas jusqu'au lendemain du tremblement de terre. Elles ont toutes
adhéré à l'asbl "Angels for Haïti", créée en 2012, et «parrainent la scolarisation de six enfants en Haïti.
Ils sont dans le même foyer où étaient nos enfants», glisse Dolfie.
C. Mali
Mali : Adoption internationale au Mali: LE PARADOXE DES
CONSÉQUENCES
26 janvier 2015
Mali actu
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La nouvelle loi voulait mettre fin à certains abus. Elle créée une situation qui ne profite pas forcément
aux enfants susceptibles d’être adoptés
Le mieux peut être parfois l’ennemi du bien. Cela semble se constater dans l’évolution qu’ont connue
chez nous les règles de l’adoption internationale. Adopter un enfant, c’est lui permettre de se
construire une nouvelle vie au sein d’une famille permanente. C’est aussi lui permettre de grandir
dans une atmosphère d’amour, de sérénité et de sécurité. Ces deux possibilités peuvent être offertes
à l’enfant tant sur son sol natal qu’en terre étrangère. Aujourd’hui, la seconde possibilité est fortement
limitée pour les enfants maliens en situation d’être adoptés. L’entrée en vigueur effective de la loi n°
2011-087 du 30 décembre 2011, portant Code des personnes et de la famille dans notre pays a en
effet sonné le glas pour de nombreuses familles étrangères en attente d’adoption. L’article 540 du
texte prévoit que désormais seuls les couples ou les personnes célibataires de nationalité malienne
n’ayant ni enfant, ni descendant légitime, et âgés d’au moins 30 ans, sont autorisés à adopter un
enfant malien par la voie de l’adoption filiation.
Cette restriction fait naitre dans son application des difficultés sur lesquelles il n’est pas trop tôt de se
pencher. Car l’article qui limite l’adoption internationale aux seuls ressortissants maliens résidant à
l’étranger aurait dû être accompagné de dispositions destinées à aider à la prise en charge des
enfants orphelins ou abandonnés dont le nombre croissant menace aujourd’hui d’engorger les
orphelinats. Par ailleurs, il faut prendre en compte le fait que de nombreux établissement recueillant
les enfants survivaient grâce aux dons des familles adoptantes. Car l’aide sociale, fournie par l’Etat, ne
suffit pas à elle seule pour prendre en charge ces enfants.
Des juristes vont plus loin en faisant remarquer qu’en appliquant les nouvelles dispositions notre pays
se met en contradiction avec deux conventions internationales ratifiées par lui. Il s’agit de la
Convention relative aux droits de l’enfant et de la Convention de la Haye. L’article 3 de la première
stipule que : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des
institutions publiques ou privés de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou
des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ». La
Convention de La Haye indique de son côté que les pays signataires (dont le nôtre) « …reconnaissent
que l’adoption internationale peut présenter l’avantage de donner une famille permanente à l’enfant
pour lequel une famille appropriée ne peut être trouvée dans son état d’origine … ». Les textes
internationaux mettent donc l’accent sur la notion d’ « intérêt supérieur de l’enfant ». On peut donc
s’interroger sur le destin des nourrissons désormais en surpopulation dans les différentes
pouponnières. Car une réalité est là, indiscutable : les Maliens n’adoptent quasiment jamais des
enfants sans lignée.
EN SITUATION DIFFICILE. En analysant la situation qui est en train de créer, le directeur national de
la Promotion de l’enfant, Bakary Traoré, explique que toutes les formes d’adoptions ne sont pas
interdites par la nouvelle loi. En effet, il y a deux sortes d’adoptions : l’adoption protection (ou simple)
et l’adoption filiation (ou plénière). Dans le premier cas, l’adopté continue d’appartenir à sa famille
d’origine. Il ne perd aucune attache avec cette dernière. Il garde ses attributs (son nom de famille) et
par conséquent, il ne peut hériter de l’adoptant sauf si ce dernier décide de lui léguer une part de son
héritage. En plus, il est possible de mettre fin à l’adoption à tout moment.
Par contre, dans le cadre de l’adoption filiation, l’enfant – qui le plus souvent est soit abandonné, soit
de parent inconnu – prend le nom de l’adoptant. Ce dernier a obligation de le nourrir, de l’éduquer, de
l’entretenir et de l’habiller. Dans ce cas, l’adopté hérite de l’adoptant et ce type d’adoption est
irrévocable. « Et c’est précisément, cette dernière forme d’adoption qui est interdite aux non
Maliens », indique Bakary Traoré. Qui précise que seules les personnes de nationalité malienne,
célibataires, veuves ou divorcée ou encore les couples de nationalité malienne peuvent adopter les
enfants par voie de l’adoption filiation à condition de ne pas être homosexuelles.
Pour certains, les dispositions nouvelles ont été prises pour contrer un véritable trafic de nourrissons
maliens en faveur de familles étrangères, trafic qui s’habillait des couleurs honorables de l’adoption.
Sur ce point, le directeur national de la Promotion de l’enfant pense que la pratique est plus que rare
actuellement dans notre pays. « Il est vrai, reconnaît-il, qu’il y a eu dans le temps quelques dérapages
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en matière d’adoption internationale. Mais ces dérapages se sont considérablement réduits aujourd’hui
avec l’adhésion de notre pays à la Convention de la Haye sur la protection des enfants et la
coopération en matière d’adoption internationale, ainsi que grâce à la création d’une autorité centrale
chargée de contrôler les adoptions internationales. Nous suivons les enfants adoptés jusqu’à leur
majorité. Et nous exigeons des adoptants des rapports annuels sur la situation des enfants ». Et
Bakary Traoré d’ajouter « Étant donné que l’Etat n’arrive pas à offrir tous les moyens pour maintenir
les enfants des pouponnières dans de bonnes conditions et vu les possibilités limitées au niveau
national de prendre de tels enfants en adoption, on se rend compte que si on ferme la porte à
l’adoption internationale, nous allons avoir beaucoup d’enfants en situation difficile sur les bras. C’est
pourquoi nous disons qu’il est opportun, sinon qu’il est même impératif qu’on procède à une relecture
de la loi en ce qui concerne l’adoption filiation au profit des non Maliens».
UNE DIZAINE D’ENFANTS. Pour vérifier les retombées des nouvelles dispositions, nous nous sommes
rendus à la Pouponnière de Bamako Coura. Ici, les locaux sont remplis d’enfants. « Nous faisons face
à une pléthore de pensionnaires. De 115 avant l’interdiction d’adoption aux non Maliens, nous
sommes à 150 », dira la directrice Mme Sow Ndeye Diop. « Nous avons accueilli la décision avec
beaucoup d’inquiétude, reconnaît-elle. La Pouponnière est le seul centre d’accueil et de placement
étatique. Les enfants d’ici sont concernés par l’adoption filiation. Si cette forme d’adoption est limitée
aux seuls Maliens, il y aura des problèmes, vu que nos compatriotes adoptent rarement ». La
directrice révèle que sur environ 150 enfants accueillis, seulement une dizaine d’enfants qui ont été
adoptés depuis le début de l’année 2014 à aujourd’hui. Mme Sow rappelle qu’avant l’adoption de la
nouvelle loi sur l’adoption, la Pouponnière pouvait trouver un foyer à plus d’une cinquantaine
d’enfants par an. En outre, les familles adoptantes qui se sont regroupées en association aidaient
beaucoup dans la prise en charge des enfants restés au Mali et dans l’appui au personnel de la
Pouponnière. Mais cette tendance a évolué. « Les partenaires, à savoir les associations des familles
adoptantes, se manifestent timidement depuis la mise en vigueur de la loi sur l’adoption», regrette la
directrice de la Pouponnière.
Cependant, Mme Sow Ndeye Diop reconnait que l’Etat et les personnes de bonne volonté font
déploient d’importants efforts dans la prise en charge des enfants. Mais le fait que le nombre de ces
derniers augmente de jour en jour pose problème. Pour remédier à cette situation, Mme Sow Ndeye
Diop exhorte l’Etat à prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant. Son plaidoyer est appuyé par
une Française vivant au Mali depuis plus de 10 ans et qui a requis l’anonymat. Cette dernière qui
travaille dans le social dit avoir été surprise par le nouveau texte. « Tous les dossiers sélectionnés ont
été suspendus, sauf ceux se rapportant à l’apparentement (proposition de confier un enfant en besoin
d’adoption à des candidats adoptants adéquats). Cela concerne une dizaine d’enfants», indique-t-elle.
Notre interlocutrice insiste sur le respect par les familles adoptantes de toutes les exigences
présentées par les autorités maliennes. « Elles envoient des rapports annuels, des photos, explique
notre interlocutrice. Elles ne coupent pas le lien entre les enfants et leur pays d’origine. Il n’y a plus de
danger d’exploitation des enfants ou d’autres abus. L’adoption est sévèrement réglementée de nos
jours et les autorités compétentes maliennes accordaient la plus grande attention aux dossiers. La
décision prise va donc à l’encontre de la logique. Nous devons regarder l’intérêt supérieur de l’enfant,
réfléchir sur son avenir. Il faut donc des dispositions plus conformes aux lois internationales ».
UNE URGENCE HUMANITAIRE. Anne Morin, que nous avons rencontrée, vit actuellement en France.
Elle fait partie du collectif « Enfants Adoption Mali » qui regroupe des candidats français à l’adoption
au Mali. « L’annonce de l’arrêt des adoptions par les étrangers a été un véritable choc pour nous qui
attendions depuis des années, et en confiance, avoue-t-elle. Nous nous étions engagés
solennellement à aimer et à éduquer un enfant du Mali, dans le respect de sa culture d’origine. Le Mali
s’était
engagé à nous confier un pupille de l’Etat et nous en étions honorés. Car tous, nous avions choisi
d’orienter notre démarche d’adoption vers le Mali, pays cher à notre cœur que nous connaissons bien,
et où certains d’entre nous ont déjà adopté ».
« Cela fait maintenant 12 mois que ces petits auraient pu vivre en famille. Une éternité
dans la vie d’un nourrisson. Depuis un an, nous alertons les autorités maliennes sur notre situation et
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celles des pupilles de l’Etat. Soutenus par l’ancienne Première dame, Mme Valérie
Trierweiler, nous envoyons des colis aux pouponnières, des courriers aux
plus hautes autorités de l’Etat. Il y a une vraie urgence humanitaire. J’appelle les autorités maliennes
à revoir la loi sur l’adoption », plaide Anne Morin.
Alassane Diallo est un avocat spécialisé dans l’adoption. Selon lui, la mise en vigueur de la nouvelle loi
est étonnante dans la mesure où on constate un conflit de loi en ce qui concerne le texte adopté le 30
décembre 2011, portant Code des personnes et de la famille. « L’article 523 prévoit et définit toute la
procédure de l’adoption internationale. Par contre, l’article 540 ne l’interdit pas expressément. Quand
il y a un tel conflit, la Cour constitutionnelle devrait être saisie surtout que notre pays a ratifié la
Convention de la Haye », explique-t-il avant d’ajouter « J’avais à ma charge trois familles qui sont
passées en commission. La direction nationale de la Promotion de l’enfant et de la famille a refusé
d’accorder l’apparentement en s’appuyant sur la circulaire d’interdiction de l’adoption internationale du
ministère de la Justice sur l’adoption internationale. Alors j’ai saisi la Section administrative de la Cour
suprême et l’action est en cours ». Me Diallo pense qu’il est urgent de saisir la Cour constitutionnelle
ou de revenir au niveau de l’Assemblée nationale pour une relecture de cette loi. Ce qui ne semble
pas être pour demain la veille.
Aminata Dindi SISSOKO
Source : L’Essor
Appel à candidatures pour Haïti
22 jan 15
AFA
http://www.agence-adoption.fr/17103/
L’AFA est en mesure d’envoyer 17 dossiers de candidatures à l’IBESR (Institut du Bien-Etre Social et
des Recherches) en 2015.
Pour 2015, selon les critères et les modalités énoncés ci-dessous, l’AFA retiendra :
12 demandes pour l’adoption d’un enfant de 0 à 5 ans.
5 demandes pour l’adoption d’un enfant de plus de 6 ans, ou pour l’adoption de fratries de 2 enfants
et plus.
Les demandes pour les adoptions intra-familiales (adoption d’un enfant apparenté à l’adoptant
jusqu’au sixième degré) seront reçues hors du cadre de cet appel à dossiers : toute demande de ce
type peut être transmise à l’Agence par le biais d’un pré-dossier identique aux demandes classiques
en y ajoutant la copie des actes attestant du lien de parenté. Ces demandes seront examinées
individuellement.
L’AFA ne constituera pas de liste d’attente.
MODALITÉS DE RÉCEPTION DES CANDIDATURES
La procédure de réception des candidatures à l’AFA se déroulera de la manière suivante :
Seront pris en compte les premiers pré-dossiers examinés et correspondants aux exigences
mentionnées ci-dessus, postés EXCLUSIVEMENT le vendredi 30 janvier 2015, par lettre recommandée
avec accusé de réception (cachet de la poste faisant foi), composés des documents suivants dans
l’ordre indiqué :
La fiche récapitulative Haïti en première page
La Fiche de renseignements AFA dûment remplie et signée.
Une copie de l’agrément et de la notice jointe.
Une copie des rapports d’évaluation sociale et psychologique.
Une copie simple de l’actualisation des deux ans le cas échéant.
Un courrier de motivation précisant le souhait d’adopter un enfant haïtien.
Adressés à :
http://efa67.free.fr
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Agence Française de l’Adoption
Pôle CARAIBES
19, bd Henri IV
75004 PARIS
Les pré-dossiers seront examinés. Les premiers candidats répondant aux critères haïtiens seront
avisés personnellement à compter du 9 mars 2015 et recevront un Projet de Mise en Relation.
Les candidats ayant déjà signé un ou plusieurs Projets de Mise en Relation avec l’AFA peuvent
postuler à cet appel, mais avec l’obligation écrite de se désister de toute démarche déjà engagée si
leur candidature est retenue et qu’ils préfèrent privilégier ce nouveau projet.
Un courrier électronique sera adressé aux candidats non-retenus. Une réorientation de chacun des
projets pourra être envisagée avec votre correspondant départemental AFA, ou avec le Pôle
Information et Conseil de l’AFA.
Pour tout renseignement complémentaire concernant les critères et le déroulement de la procédure
d’adoption dans ce pays, vous êtes invités à vous reporter à la fiche pays. L’AFA attire votre attention
sur le caractère très évolutif des éléments qui figurent sur cette fiche pays en raison des réformes
actuellement menées par les autorités haïtiennes.
EXIGENCES RELATIVES AUX ADOPTANTS
L’adoption est ouverte :
Aux couples mariés hétérosexuels :
- ils doivent justifier de cinq ans de mariage ou de leur mariage avec 5 ans de vie commune,
- l’un des deux époux au moins doit avoir plus de 30 ans et aucun des deux ne doit être âgé de plus
de 50 ans (cette limite d’âge ne s’applique pas aux procédures intra-familiales).
Aux célibataires :
- célibataires de plus de 35 ans
- l’adoption par des hommes célibataires est possible bien que rare.
Les parents adoptifs doivent avoir au moins 14 ans de différence d’âge avec l’enfant.
La présence d’enfants naturels ou légitimes des adoptants, au foyer ou hors de ce foyer, ne constitue
pas un obstacle à l’adoption en Haïti, sous réserve de l’obtention de leur avis dès lors qu’ils ont 8 ans
et plus.
Seules des demandes incluant un agrément bénéficiant d’évaluations favorables seront acceptées,
conformément au protocole d’accord élaboré par l’IBESR.
Seules les familles s’engageant à respecter les modalités de suivi post-adoption imposées par Haïti
seront acceptées.
Une sensibilisation aux us et coutumes haïtiennes et à sa culture sera nécessaire pour les familles
accompagnées dans une procédure d’adoption en Haïti.
A SIGNALER :
L’apparentement et la proposition ont lieu très tôt dans la procédure qui est longue et complexe
(plusieurs mois, parfois plusieurs années). De ce fait, les familles doivent prendre en considération
une attente difficile sur le plan émotionnel dans la mesure où l’apparentement intervient dès le début
des nombreuses étapes. Par ailleurs, une période de socialisation de deux semaines implique que les
familles rencontrent l’enfant très tôt dans la procédure. Les familles doivent ensuite supporter une
attente de 8 mois à 1 an ou plus après cette rencontre avant de se déplacer pour venir avec l’enfant
en France.
Ces délais impliquent que l’enfant aura probablement 1 ou 2 ans de plus à son entrée en France qu’au
moment de la proposition qui sera faite par les autorités haïtiennes.
Les coûts de procédure d’adoption et de déplacements en Haïti sont très élevés (montant total estimé
entre 17 000 et 21 000 euros pour l’adoption d’un enfant et entre 27 000 et 30 000 euros pour
l’adoption d’une fratrie de 2 enfants).
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INFORMATIONS SUR LE PROFIL DES ENFANTS PROPOSÉS
Enfants âgés de 3 mois à 15 ans, fille ou garçon indifféremment.
Ne peut être présenté en vue d’adoption par l’intermédiaire de l’AFA qu’un enfant placé dans une
crèche accréditée par l’IBESR.
Selon la crèche dans laquelle ils sont accueillis, les conditions de prise en charge sont très variables
ainsi que le niveau de leur stimulation ou de leurs carences affectives le cas échéant.
Les enfants les plus jeunes proviennent généralement d’abandon précoce, tandis que les plus grands
ont une histoire personnelle dont il faudra tenir compte au moment de la décision d’acceptation de
l’enfant.
Dans une grande majorité des cas, il s’agit de consentements à l’abandon par des parents biologiques
qui ne peuvent subvenir à leurs besoins. Il est fréquent que les parents biologiques gardent des
contacts avec l’enfant et lui rendent visite régulièrement jusqu’à son départ.
D. Philippines
Appel à candidatures pour les Philippines
28 jan 15
AFA
http://www.agence-adoption.fr/appel-a-candidatures-pour-les-philippines/
L’AFA est actuellement en mesure d’envoyer 12 dossiers de candidatures à l’Autorité Centrale
philippine (Intercountry Adoption Board – ICAB).
Les candidatures pour toutes tranches d’âge seront acceptées (avec une ouverture minimum de 0 à 3
ans inclus) sachant que les enfants proposés par les autorités philippines sont âgés de 2 à 6 ans et
sont en bonne santé physique et mentale.
Seuls, les candidats répondant strictement aux conditions relatives aux adoptants (cf ci-dessous)
verront leur candidature étudiée.
L’AFA ne constituera pas de liste d’attente.
MODALITÉS DE RÉCEPTION DES CANDIDATURES
La procédure de réception des candidatures à l’AFA se déroulera de la manière suivante :
Seront pris en compte les premiers pré-dossiers examinés et correspondant aux exigences
mentionnées ci-dessous, postés EXCLUSIVEMENT le vendredi 6 FÉVRIER 2015, par lettre
recommandée avec accusé de réception, composés des documents suivants dans l’ordre indiqué :
La fiche récapitulative PHILIPPINES en première page
Fiche de renseignements AFA dûment remplie et signée
Une copie de l’agrément et de la notice jointe
Une copie des rapports d’évaluation sociale et psychologique
Un courrier de motivation précisant le souhait d’adopter un enfant philippin
Une attestation de pratique de la religion catholique par un prêtre de votre paroisse
Adressés à
Agence Française de l’Adoption
POLE ASIE
19, bd Henri IV
75004 PARIS
- Les pré-dossiers seront examinés. Les premiers candidats répondant aux critères philippins seront
avisés personnellement à compter du 9 mars 2015 et recevront un Projet de Mise en Relation.
- Les candidats ayant déjà signé un ou plusieurs Projets de Mise en Relation avec l’AFA peuvent
postuler à cet appel, mais avec l’obligation écrite de se désister de toute démarche déjà engagée si
leur candidature est retenue et qu’ils préfèrent privilégier ce nouveau projet.
http://efa67.free.fr
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- Un courrier électronique sera adressé aux candidats non retenus. Une réorientation de chacun des
projets pourra être envisagée avec votre correspondant départemental AFA, ou avec le Pôle
Information et Conseil de l’AFA.
Pour tout renseignement complémentaire concernant les critères et le déroulement de la procédure
d’adoption dans ce pays, vous êtes invités à vous reporter à la fiche pays « PHILIPPINES ».
CONDITIONS RELATIVES AUX ADOPTANTS
L’adoptant doit être âgé d’au moins 27 ans au moment du dépôt de la demande et de moins de 45
ans.
La différence d’âge entre l’adoptant et l’adopté doit être de plus de 16 ans et ne doit pas excéder 45
ans. Dans la pratique, les autorités philippines prendront plus en considération l’âge de l’adoptante.
Seul un couple marié depuis au moins trois ans, chrétien pratiquant, formulant une demande
conjointe, peut adopter. Cependant, les couples n’ayant pas 3 ans de mariage pourront déposer leur
candidature aux Philippines s’ils sont mariés depuis au moins 1 an et que leur mariage a été précédé
de plus de 2 ans de vie commune avérés.
Les autorités philippines souhaitent que les candidats à l’adoption ne soient ni malades, ni victimes de
handicaps sérieux. (Liste des maladies et handicaps refusés par l’ICAB). Les candidats ayant souffert
d’une des affections mentionnées dans la liste ne pourront adopter aux Philippines même s’ils sont
guéris. De plus, les candidats devront se soumettre à des tests psychologiques / psychiatriques
prescrits par l’ICAB prouvant qu’ils ne présentent pas certaines pathologies mentales.
Un diplôme de second degré est exigé.
Un revenu annuel minimum de 40 000 dollars pour le couple est exigé.
Un maximum de deux divorces est toléré par l’ICAB pour étudier le projet des candidats.
L’ICAB a récemment précisé que le Board (bureau décisionnel) est très strict avec la pratique
religieuse et la foi des candidats, ces dernières constituant un élément décisif pour l’acceptation du
dossier. Ainsi, les autorités philippines demandent impérativement que les candidats à l’adoption d’un
enfant philippin pratiquent la religion chrétienne de façon assidue. Les adoptants doivent pouvoir faire
certifier leur engagement par une autorité religieuse locale.
Les candidats ne sont pas autorisés à émettre une préférence quant au sexe de l’enfant.
L’ICAB exige une exclusivité envers les Philippines : de ce fait, les candidats à l’adoption ne sont pas
autorisés à déposer des dossiers d’adoption dans d’autres pays. L’inscription sur les listes d’attente
pour l’accueil d’un pupille de l’Etat en France reste cependant autorisée.
Les enfants légitimes et/ou adoptés des adoptants devront donner leur consentement à l’adoption,
s’ils ont plus de 10 ans.
E. Mexique
Appel à candidatures pour le Mexique
09 jan 15
AFA
http://www.agence-adoption.fr/appel-a-candidature-pour-le-mexique/
L’AFA est actuellement en mesure d’envoyer 5 dossiers de candidatures au DIF National (Desarollo
Integral de la Famila) qui les transmettra à nos DIF régionaux partenaires. A savoir :
le DIF del Estado de Mexico
le DIF de Mexico DF
le DIF de Puebla
Afin d’adresser au DIF National des candidatures correspondant au profil des enfants proposés à
l’adoption, l’AFA retiendra uniquement les dossiers ouverts à l’accueil d’un enfant âgé de 0 à 5 ans
minimum.
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Les demandes pour des candidats mexicains ou franco-mexicains seront reçues hors du cadre de cet
appel à dossiers mais les dossiers complets ne pourront être transmis que dans un de nos DIF
partenaires.
L’AFA ne constituera pas de liste d’attente.
MODALITÉS DE RÉCEPTION DES CANDIDATURES
La procédure de réception des candidatures à l’AFA se déroulera de la manière suivante :
Seront pris en compte les premiers pré-dossiers examinés et correspondant aux exigences
mentionnées ci-dessous, postés EXCLUSIVEMENT le vendredi 23 janvier 2015, par lettre
recommandée avec accusé de réception (cachet de la poste faisant foi), composés des documents
suivants dans l’ordre indiqué :
Fiche récapitulative Mexique en première page
La Fiche de renseignements AFA dûment remplie et signée
Une copie de l’agrément et de la notice jointe
Une copie des rapports d’évaluation sociale et psychologique
Une copie simple de l’actualisation des deux ans le cas échéant
Un courrier de motivation précisant le souhait d’adopter un enfant mexicain
Adressés à
Agence Française de l’Adoption
POLE AMÉRIQUE
19, bd Henri IV
75004 PARIS
Les 5 premiers candidats dont le pré-dossier sera conforme aux critères mexicains seront avisés
personnellement à compter du 16 février 2015 et recevront un Projet de Mise en Relation.
Les candidats ayant déjà signé un ou plusieurs Projets de Mise en Relation avec l’AFA peuvent
postuler à cet appel, mais avec l’obligation écrite de se désister de toute démarche déjà engagée si
leur candidature est retenue et qu’ils préfèrent privilégier ce nouveau projet.
Un courrier sera adressé aux candidats non-retenus. Une réorientation de chacun des projets pourra
être envisagée avec votre correspondant départemental AFA, ou avec le Pôle Information et Conseil
de l’AFA.
CONDITIONS RELATIVES AUX ADOPTANTS
Couples mariés hétérosexuels ou de même sexe
Célibataires
Être âgé de plus de 25 ans et de moins de 50 ans, avec une différence d’âge de 17 ans minimum
entre l’adoptant et l’adopté.
Etant donné l’âge des enfants adoptés dans le cadre de l’adoption internationale, il est impératif que
les candidats maîtrisent les notions de base de l’espagnol afin de favoriser la communication et la
création de liens avec l’ (les) enfant(s).
Seules les familles s’engageant à respecter les modalités de suivi post-adoption imposées par le
Mexique (un rapport tous les 6 mois pendant 2 ans) seront acceptées.
Les autorités mexicaines étudient avec soin les évaluations psychologiques et sociales qui doivent être
aussi complètes que possible. A l’étude du pré-dossier, si les critères d’âges correspondent, il pourra
toutefois vous être demandé de compléter les évaluations afin de répondre au mieux aux exigences
mexicaines.
INFORMATIONS SUR LE PROFIL DES ENFANTS PROPOSÉS
Il est à noter que les enfants « cliniquement sains » proposés à l’adoption présentent majoritairement
les caractéristiques suivantes :
Les enfants proposés peuvent avoir une histoire difficile, voire traumatisante. Une bonne préparation
des parents est donc nécessaire.
enfant(s) sans filiation ou identité connues. L’histoire de(s) enfant(s) est donc totalement inconnue
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enfant(s) issu(s) d’un viol ou d’un inceste
enfant(s) né(s) de parents (père et/ou mère) alcooliques, toxicomanes, épileptiques, etc.
enfants nés de parents (père et/ou mère) présentant un retard mental
enfants nés de parents (père et/ou mère) schizophrènes
Les enfants peuvent avoir en outre des troubles d’ordre psychologique ainsi que des retards de
développement.
Retard de développement tel qu’un retard psychomoteur, un retard intellectuel, et/ou un retard du
langage.
Troubles des apprentissages (troubles ou déficit de l’attention, de lecture, retard dans l’acquisition de
la lecture, écriture et calcul).
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