ENRON-ANDERSEN : Un thriller économique et éthique d`aujourd`hui

© Bergadaà, Gueroui, 2003
Cas disponible à :
Centrale des Cas et de Médias Pédagiques
(http://www.ccmp.fr/
ENRON-ANDERSEN :
Un thriller économique et éthique
d'aujourd'hui
La présentation du cas
Résumé - Présentation du cas, et de l'auteur
Le cas de la double faillite Enron-Andersen est un exemple significatif des
problèmes qui se posent dans le monde économique et managérial en ce début
de XXIème siècle.
Parce qu'en quelques mois l'impensable s'est produit, la chute de deux géants
symboles de la pleine réussite du libéralisme et de la mondialisation des réseaux,
les analystes économiques, politiques, sociologiques et managériaux sont restés
perplexes. Quelles raisons simplificatrices mais non réductionnistes peut
proposer l'enseignant pour comprendre et expliquer l'ampleur du phénomène et
l'absence de tout signe précurseur ? Quelles leçons tirer avec des étudiants en
management afin de leur permettre d'analyser lucidement et sans angélisme leur
(futur) rôle de décideurs ? Quels repères d'éthique proposer pour que chacun
assume sereinement son rôle de décideur dans un monde qui paraît souvent
aléatoire ?
Objectifs pédagogiques
Les objectifs pédagogiques du cas sont quadruples.
Une première analyse conduit à examiner l'évolution du métier de consultant au
cours des dernières années.
- Un second objectif vise à débattre des règles implicites et explicites du
capitalisme moderne.
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© Bergadaà, Gueroui, 2003
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Un troisième objectif, et non des moindres, conduit à s'interroger sur les
dérives de l'éthique et de la déontologie dans les entreprises.
Une quatrième axe de travail permet d'illustrer la dépendance de tous les
acteurs d'un vaste réseau en cas de crise majeure de l'entreprise, crise
touchant au métier central.
Indication du niveau ou du pré-requis pour lequel le cas a été écrit
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Ce thriller des temps actuels est particulièrement adapté à la mentalité des
étudiants (d’écoles de commerce ou de licence) d'aujourd'hui qui souhaitent
des cas aux dynamiques vives et des histoires rapides.
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Mais il est également efficace dans le cadre de la formation continue, car
aucun cadre, aujourd'hui, ne peut être certain que de profondes crises ou
mutations ne frapperont pas l'entreprise pour laquelle il oeuvre.
Potentiel d’utilisation du cas
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Dans le cadre d’un cours d’initiation au management, l'objectif principal sera
d'illustrer le phénomène des entreprises dont les ramifications sont
nombreuses. Ainsi Andersen, avec plus de 85 000 collaborateurs a t-elle été
incapable de se relever de la crise dans laquelle elle a été plongée. Le cas peut
servir à l'animateur à illustrer une profession des plus attirantes pour de futurs
diplômés, celles qui sont proposées par les prestigieux cabinets d'audit et de
conseil. Le paragraphe 2.1 décrit le métier spécifique de ces grands cabinets.
L'historique d'Andersen présenté aux paragraphes suivants (2.2 et 2.3) illustre
comment s'enracine une culture d'entreprise forte. Plus largement, ce cas
permet d'aborder les problèmes d'éthique de l'entreprise et des responsabilités
individuelles. Il autorise une discussion assez libre entre participants car
chacun peut avoir des convictions en matière de responsabilités.
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Dans le cadre d’un cours de management plus avancé, le cas permet de faire
analyser aux étudiants, de préférence en groupe, les principes économiques
qui dictent leurs lois au marché. En effet, le texte présente le fonctionnement
de la performance financière et les principes du gouvernement d'entreprise
(annexes 1 et 5). Il est possible de traiter le cas en divers volets (Enron,
Andersen, éthique, la crise, le libéralisme économique, etc.) et de demander à
plusieurs groupes d'étudiants de présenter des analyses complémentaires de
ce cas et, éventuellement, de monter des dossiers complémentaires.
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Dans le cadre d'un cours spécialisé ou d'un séminaire de synthèse, l'accent
peut aussi être mis sur une prise de position des participants quand à la
dernière phrase du cas : Une nouvelle fois, comme dans Drexel, comme dans
les Saving & Loans, comme dans les cas fameux d’insider trading, c’est le
“ greed ” , l’appât du Bonus sans limite, qui semble rendre folle une partie de
l’élite américaine, ce qui pose vraiment le problème de l’apprentissage de la
morale, ou de l’éthique, dans les très grandes universités américaines. Mais
l’Europe a-t-elle des leçons a donner, ou plutôt des craintes a nourrir sur
l’effondrement en cours de ses propres valeurs ? Telle est la question
centrale qui peut induire les plus vives discussions.