dossier de presse 2012.
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dossier de presse 2012.
Les Orientales Festival de Saint-Florent-le-Vieil 14ème édition – Les Fleuves Dossier de presse Du mercredi 27 juin au dimanche 1er juillet 2012 5 jours de musiques et traditions d’Asie et d’Orient Contacts BUREAU DU FESTIVAL Tel.: 01 42 22 66 46 E-mail : [email protected] CONTACT PRESSE Christelle Guillotin Tel.: 06 75 03 17 42 E-mail : [email protected] L’ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT Imaginaires des fleuves d’Orient et d’Asie « Rien n’est plus surprenant dans mon souvenir comme la variété miniaturiste des paysages que longe le cours sinueux de la rivière dans l’espace de ces quelques kilomètres : si lentement que glisse la barque dans l’eau stagnante d’une couleur de café très dilué, ils semblent se succéder et se remplacer à la vitesse huilée des décors d’une scène à transformation…». Julien Gracq - « Les eaux étroites » Cette année, la Loire se fera l’écho des grands fleuves d’Orient et d’Asie. Fidèle à sa vocation de faire découvrir au grand public les patrimoines ancestraux des peuples du monde, le Festival mettra à l’honneur des traditions nées sur les rives du Nil et du Gange, du Niger et du Brahmapoutre. Souvent proches de la nature, les écrivains, artistes et musiciens traditionnels en sont les premiers défenseurs. Aussi, l’eau, à la symbolique puissante, a toujours occupé une place centrale dans les récits mythologiques fondateurs des grandes civilisations. Ce thème a pour nous un sens tout à fait particulier. Il marque notre attachement à cette Loire au relief sauvage que nous pouvons contempler quotidiennement du Mont Glonne et nous savons dans notre histoire l’importance écologique, culturelle et économique que peut représenter un fleuve, car l’eau est source de vie dans le sens charnel et spirituel du terme. Ainsi l’UNESCO s’est engagé dans la protection des patrimoines verts (programme « Fleuves et Patrimoine ») dans le prolongement des actions déjà menées pour la préservation du patrimoine culturel mondial, les deux semblant au fond, indissociables. De même, le projet Niger-Loire a permis de renforcer les liens entre préservation et mise en valeur de la biodiversité et de la diversité culturelle. Le festival accueillera les œuvres de Serge Crampon, forgées par la Loire, au fil du temps. Enfin, nous vous invitons à une méditation festive au fil de la Loire avec les poètes fous du Bengale dont la poésie presque écologique n’est pas loin de celle du grand Julien Gracq. Le Nil et ses paysans fiers et antiques, le Gange dont naîtra la chevelure de Shiva, les montagnes d’Afghanistan proches de l’Himalaya, le Brahmapoutre sont la source d’inspiration de ces artistes qui viendront enchanter notre commune. Hervé de Charette Président L’ÉDITORIAL DU DIRECTEUR ARTISTIQUE D’une rive à l’autre « Aussi rapides que l’eau du fleuve ou le vent du désert, Nos jours s’enfuient. Deux jours cependant me laissent indifférent : Celui qui est parti hier et celui qui arrivera demain. » Omar Khayyâm Le fleuve naît de l’éruption d’un petit ruisseau de montagne pour mourir dans l’immensité calme ou tumultueuse de l’océan, il est le symbole même de la vie, la nôtre, qu’évoquait le poète persan Omar Khayyâm conscient de la réalité : « Profite de cet instant, cet instant c’est ta vie ». Entre temporalité et désir d’éternité, nos vies éphémères sont à l’image de cette traversée initiatique célébrée par les poètes. Ces derniers, ainsi que musiciens, danseurs et autres saltimbanques, viendront, comme chaque année, célébrer un Orient de musique et de voyage. Ils pourront contempler les rives d’une Loire dont les blancs de sable se mélangent au bleuté d’une eau qui évoque quelque fleuve d’un Orient lointain, de ceux qui ont fait naître les grandes civilisations antiques, de ceux qui ont abreuvé l’imaginaire des peuples anciens, de l’Indus au Nil, de la Yamuna au Gange, du Yang-Tse-Kiang à l’AmouDaria. Ainsi, beaucoup d’artistes invités à cette nouvelle édition seront le témoignage d’une vie traditionnelle toujours reliée à ces immenses fleuves. Au fil de la Loire, sur un bateau, nous écouterons la parole chantée des gens du fleuve, bateliers bengalis dont le bhatiali (répertoire) poétique nous rappelle le cheminement méditatif qui habite la prose de Julien Gracq. Et puis la nuit, au bord du fleuve, ce sera cette folie divine, ce grand tournoiement cosmique des fakirs qui incarnent l’Homme du Cœur, l’Homme insaisissable, autrement nommé Moner Manush. Ces « hommes tambourins » qui dansent « sous le ciel de diamant avec une main levée/en l’air » (« beneath the diamond sky with one hand wading free », Mr Tambourine man – Bob Dylan), se sont appropriés la nature, les rivières et le vent, pour aider nos âmes à se détacher de l’illusion, nous aider à franchir la rive qui sépare deux mondes. « Traversons la rivière ! Le soleil se couche Bientôt ce sera la pénombre. A la fin nous redoutons tous Les périls imprévus Alors traversons la rivière Tant qu’il fait clair. On a accosté sur cette rive le matin, Maintenant le soleil se couche. Le bateau est bien ancré Mais il n’y a pas trace de batelier ! Nos activités en ce monde, Sont jeux d’enfants, Le jeu fini, chacun rentre chez soi. Jugan dit « Ecoutez-moi ! Vous les passagers ! Moi je n’attends pas, Plus longtemps pour faire la traversée. Tous les désirs un jour s’évanouissent … » Gossain Avant de devenir les décharges d’aujourd’hui, les fleuves étaient sacrés, du Mékong au Nil, jusqu’aux sept fleuves de l’Inde, nés des sources de l’Himalaya: le Gange, la Yamunâ, la Sarasvatî, l'Indus, la Godavari, la Narmada et la Kaveri, car ils étaient à l’origine de la naissance de toute civilisation ainsi que les essentielles voies de circulation. L’Indus qui donna son nom à l’Inde s’appelait anciennement Sind, terme encore utilisé pour nommer la vallée de l’Indus au Pakistan dont viendra la jeune chanteuse soufie Sanam Marvi dont la poésie évoque aussi cette idée de détachement. Proche aussi de l’Himalaya, l’Amou-Daria, le plus long fleuve d'Asie centrale, qui naît dans l'extrême Est de l'Afghanistan et va mourir dans la mer d'Aral possède ses propres bardes qui viendront de l’Afghanistan. Le fleuve est aussi la frontière entre la vie et la mort comme dans l’ancienne Thèbes, où la rive de l’Est symbolisait la vie et celle de l’Ouest la mort. Aujourd’hui, lorsque Râ, le dieu chacal, se couche derrière les montagnes de la Vallée des Rois, le monde baladî (qui veut dire en arabe : traditionnel, de la campagne) chante aux étoiles. Sur la place d'un village, une scène rudimentaire est dressée. Quelques bancs de bois accolés, des guirlandes d'ampoules en guise d'éclairage vont favoriser une fête populaire habitée par une joviale anarchie, entre cris d’enfants et nuages de poussière. C’est ce Nil villageois, loin du bruit politique de la ville, qui sera présenté aux enfants sous forme d’un triptyque : spectacle, film et exposition, conçu spécialement pour cette édition. Dans ce désir d’aborder d’autres rives, de laisser notre esprit flotter comme une barque au gré de la rivière, le festival présentera deux créations, l’une « Kathak/Kaalam » nous entraînera dans les spirales poétiques et gestuelles du light painting de Julien Breton qui reproduira de magnifiques calligraphies arabes face aux volutes chorégraphiques de la nouvelle étoile kathak de l’Inde : Anuj Mishra. Et puis, la guimbarde de Wang Li, et l’orgue à bouche sheng de Wu Wei, suivront les courants tumultueux du plus long fleuve d’Asie, le Yang-Tsé-Kiang. Se perdre dans les méandres d’expressions artistiques s’inspirant de l’essentiel -la nature et le sacré, sera le but de cette nouvelle traversée, douce ou intempestive. Les voix profondes de l’Ensemble Nour, voguant entre le plain-chant grégorien et le chant mystique persan, l’émotion antique des chants syriaques d’Abir Nehme, seront nos guides, tandis que le plasticien Serge Crampon, dans une idée de mort et renaissance, exposera les entrailles d’une Loire au courant impétueux. La voix posthume du grand poète Mahmoud Darwich revisitée par le Trio Joubran entamera cette traversée qui, des sources de l’Himalaya à l’Océan Indien, s'achèvera sur les accents festifs de la musique d'Erik Aliana et de son orchestre du Cameron qui jonglent habilement entre ancestralité et virtuosité. Alain Weber Directeur artistique Heure Lieu 12h14h 18h22h Ferme des coteaux 21h Café Oriental Abbaye Tarif Accès libre Accès libre Evénement Mercredi 27 juin Espace d'écoute radio Casbah Exposition : "Traîneur de grèves" Soirée d'ouverture : 15 € Le Trio Joubran Jeudi 28 juin 12h14h Ferme des coteaux Programme Accès Espace d'écoute libre radio Casbah Informations complémentaires Œuvres de Serge Crampon "A l'ombre des mots", un hommage à Mahmoud Darwich - Palestine 18h22h Abbaye 20h Café Oriental Accès Exposition "Traîneur libre de grèves" Œuvres de Serge Crampon Conférence sur la musique tsigane du 10 € Nil – Egypte Avec les Musiciens du Nil 12h14h Ferme des coteaux Vendredi 29 juin Accès Espace d'écoute libre radio Casbah 18h 18h22h 21h 23h Auditorium Julien Gracq Abbaye Café Oriental Place de la Mairie Film : Waris Shah: 5 € Ishq Daa Waaris Accès Exposition : libre "Traîneur de grèves" Concert : Sanam 14 € Marvi Accès Instant nomade : Un libre café sur le Nil Fiction de Manoj Puni – 2006 – Inde – 138 mn Œuvres de Serge Crampon Chant Sind - Pakistan Musiques tsiganes de HauteEgypte 9h 10h 11h 11h22h Rives de la Loire Palais Briau Salle Louis Aragon Abbaye 11h16h Abbaye 11h30 Berges de la Loire 12h Auditorium Julien Gracq 14h 14h18h Auditorium Julien Gracq Ferme des coteaux Parvis de l'Abbatiale 10 € 15 € 10 € Accès libre Samedi 30 juin Atelier : Hatha Yoga et chant carnatique par Sri Venudas Salon de musique : Mbira et musique spirituelle du peuple Shona Atelier : chant Dhrupad par Robert Adda Exposition : "Traîneur de grèves" Exposition : « Chez les Accès libre enfants du Nil » Traversée du fleuve : Chants des bateliers du Bengale, poésie mystique des fakirs et bâul 15 € 5 € Film : Les enfants du Nil Inde Zimbabwe Inde Œuvres de Serge Crampon Une exposition multisensorielle conçue par Aurélie Chauleur Inde fiction documentaire d’Aurélie Chauleur - 2012 - 45 minutes France/Egypte - VOSTF Fiction de Mohammad Rasoulof - 2004 - Iran - 90 minutes VOSTF 18h Café Oriental Parvis de l'Abbatiale 5 € Film : La vie sur l'eau Espace d'écoute radio Accès libre Casbah Instant nomade : La Accès libre danse du Nil soufi Traversée du fleuve : Chants des bateliers du Bengale, poésie mystique des fakirs et 15 € bâul Atelier : danse kathak 10 € par Noopur Instant nomade : Un café Accès libre sur le Nil Concert : Homayoun 10 € Sakhi Instant nomade : La Accès libre danse du Nil soufi 18h Auditorium Julien Gracq 5 € Film : Ganga Maya 18h30 Abbatiale 19h Palais Briau 21h Café Oriental 15 € (offre 2 Soirée spéciale : LA NUIT spect. 20€) DES FLEUVES Zimbabwe 1ère partie : spectacle de danse kathak suivi de la création "Kathak-Kaalam" avec Julien Breton - France/Inde Rives de la Loire Place de la Mairie 12 € (offre 2 Soirée spéciale : LA NUIT spect. 20€) DES FLEUVES Instant nomade : Un café Accès libre sur le Nil 2ème partie : Sadhu Sengho : la nuit avec les Fakirs - Inde Musiques tsiganes de HauteEgypte 15h 15h 15h 16h 16h30 23h 00h Berges de la Loire Salle Louis Aragon Terrasses de l'Abbaye 18/15€ Concert : Ensemble Nour Salon de musique : Mbira et musique spirituelle du peuple 15 € Shona Danse Tanoura - Egypte Inde Inde Musiques tsiganes de HauteEgypte L'art du rubâb - Afghanistan Danse Tanoura - Egypte Fiction de Ludovic Segarra 1984 - France-Inde - VF Polyphonies chrétiennes et chant mystique persan France/Iran Dimanche 1er juillet 9h 10h 11h 11h20h 11h16h 11h30 14h 14h18h 15h Rives de la Loire Palais Briau Salle Louis Aragon Abbaye Accès Exposition : « Chez les libre enfants du Nil » Berges de la Loire Auditorium Julien Gracq Ferme des coteaux Parvis de l'Abbatiale 16h Terrasses de l'Abbaye 16h30 Café Oriental Parvis de 18h l'Abbatiale Auditorium Julien Gracq 18h30 Abbatiale 21h Café Oriental Inde L'art de la guitare mandingue - Mali Atelier : chant Dhrupad par Abbaye 15h 18h Salon de musique : Samba 15 € Diabaté 10 € Robert Adda Accès Exposition : "Traîneur de libre grèves" Berges de la Loire Salle Louis Aragon 15h Atelier : Hatha Yoga et chant 10 € carnatique par Sri Venudas Traversée du fleuve : Chants des bateliers du Bengale, poésie mystique des fakirs 15 € et bâul 5€ Accès libre Accès libre Film : Les enfants du Nil Inde Œuvres de Serge Crampon Une exposition multisensorielle conçue par Aurélie Chauleur Inde fiction documentaire d’Aurélie Chauleur - 2012 45 minutes - France/Egypte - VOSTF Espace d'écoute radio Casbah Instant nomade : La danse du Nil soufi Traversée du fleuve : Chants des bateliers du Bengale, poésie mystique des fakirs 15 € et bâul Danse Tanoura - Egypte Inde Atelier : danse kathak par 10 € Noopur Accès Instant nomade : Un café libre sur le Nil Concert : Création de Wang 10 € Li & Wu Wei Accès Instant nomade : La danse libre du Nil soufi Film : Nero's Guests 5€ 18/15€ Concert : Abir Nehme Fête de clôture : Erik Aliana & Korongo Jam- concert suivi de rencontres musicales avec les artistes 15 € du Festival Inde Musiques tsiganes de Haute-Egypte Création « Souffles du fleuve Yang-Tsé-Kiang », guimbarde et sheng - Chine Danse Tanoura - Egypte Documentaire de Deepa Bhatia – 2009 – 55 minutes – Inde - VOSTF Chants araméens, syriaques et byzantins - Liban Cameroun NB : Consultez les horaires du CAFÉ BIVOUAC, de la RESTAURATION PUBLIQUE, du MARCHÉ ORIENTAL et de la LIBRAIRIE en fin de dossier. Les concerts et spectacles Mercredi 27 juin CAFE ORIENTAL, 21H LE TRIO JOUBRAN • A l’ombre des mots • Soirée d’ouverture PALESTINE Avec la voix de Mahmoud Darwich Samir Joubran, oud Wissam Joubran, oud Adnan Joubran, oud Youssef Hbeisch, percussions « L’étranger le fleuve – Elle a dit Et elle s’est préparée à chanter. (..) Nous sommes seuls à l’instant des amants. Fleurs sur l’eau Et traces de pas sur l’eau. Où irons-nous ? Pour la gazelle, le vent et la lance. Je suis le couteau et la Plaie. Où irons-nous ? (…) Je n’irai pas au fleuve en vain. Pars dans le songe Jana ! Jana pleura Et le rêve se mua en molécules d’air. Pars dans la joie initiale, Jana ! Jana pleura, Et la blessure se changea en rose des martyrs. » Mahmoud Darwich, poème « Le fleuve est un étranger et tu es mon amour. » Mahmoud Darwich Mahmoud Darwich était un véritable nomade de la poésie. Entre espoir et déchirement, bien au-delà de la Palestine, cet exilé de la Galilée, celui qui « habitait dans une valise », fut le porteur d’une parole maintenant universelle. Bien plus que l’alibi d’un combat politique et d’une vie dévouée à cette cause palestinienne, les mots de ce poète décédé récemment, touchent le plus profond de l’âme arabe. Ses mots intemporels continuent encore à flotter, à voltiger, à planer sous les volutes mélodiques du Trio Joubran. Fidèles compagnons du poète dans la dernière période de sa vie, ces héritiers du oud arabe, eux aussi Palestiniens, Samir, Wissam, Adnan Joubran et Youssef Hbeisch incarnent par leur musique devenue calligraphie des notes, ce pays des mots où les cordes s’immiscent pour leur donner corps. Site de l’artiste: http://www.letriojoubran.com/ Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=LCMKNAUvVKg Jeudi 28 juin CAFÉ ORIENTAL, 20H CONFERENCE SUR LA MUSIQUE TSIGANE DU NIL EGYPTE Mohamed Mourad MIGALLY : Rabab Ramadan HASSANE : Rabab et chant Elhamy Mohamed MIGALLY: Duff et chant Adly Mohamed Moutawaa Hassanein: Arghul Sayed MOHAMED ALY IBRAHIM: Tabla Autour d’un verre de thé, une rencontre proposée par Alain Weber en présence des Musiciens du Nil, incarnation vivante des musiciens roms de Haute-Egypte. Découvrir l’origine de ces musiciens ainsi que leur pratique musicale, leurs instruments et leurs chants anciens. Les Musiciens du Nil, traversant les décennies, restent les garants d’un monde traditionnel toujours vivant, leur naturel et leur spontanéité font d’eux les musiciens intemporels de ce grand fleuve mythique. L'existence des Tsiganes et des Roms d'Egypte et du Proche-Orient arabe est de nos jours peu connue du monde occidental. Des groupes comme les Nawars, les Ghadjars, les Halabs, les Masalibs, les salultîs, les Bahlawanats et les Djamasis, pour ne citer qu'eux, sont aussi présents en Jordanie, Liban, Syrie et Iraq. Certaines de leurs particularités linguistiques témoignent de ces origines étrangères. Nombre de ces clans sont à l’origine d’une pratique musicale qui tend à disparaitre. *** Venus des profondeurs de la Haute-Egypte, portant d’épaisses galabiyas sombres, majestueusement enturbannés dans leur rêve ancestral, les Musiciens du Nil depuis maintenant une trentaine d’années sillonnent le monde. Originaires de la région de Louxor et des villages avoisinants, Les Musiciens du Nil, virtuoses de la rababah, cette vièle en crins de cheval, noix de coco et peau de poisson nilotique, donnent incarnation au chant traditionnel sous sa forme épique et aux chansons « chaabi » du « saî’id » (la Haute-Egypte). Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes traditionnelles, ils parcourent à dos d’âne ou de jet les espaces et les cultures. Issue d’une transmission orale sans faille, la voix chaleureuse déclame la nuit, l’émerveillement d’un soir étoilé. Dans un déferlement de trilles, l’archet frotte, percute le crin, et l’on évoque le quotidien de la vie du Nil dans une poésie simple, pleine de sous-entendus naïfs, où l’on se rend sur le marché de l’amour, où le train symbolise l’éloignement, la canne de sucre : la douceur … Leur musique est le dernier témoin d’une tradition bédouine et tribale, pôle de résistante à la nouvelle variété informatisée des ondes égyptiennes, bien loin des anciennes chansons extatiques d’Oum Kalsoum. Malgré l’urbanisation touristique de la ville de Louxor, où s’étalent par dizaine de nouveaux hôtels et où pullulent les marchands des temples, où le jean remplace lentement la noble galabiya, la musique traditionnelle du Nil, bien qu’elle profite à sa manière de cet apport touristique, continue à vivre dans les mariages villageois. Dans le quartier nord d’Abou Djoud, prolongement entre Louxor et le village d’alKarnak, les Mataqils, la plus grande famille de musiciens tsiganes de Haute-Egypte, possède son fief au sein d’une petite impasse à l’ambiance surréaliste et moyenâgeuse : Mohammed Mourad virtuose de la rababah, a racheté au fur et à mesure les anciennes maisons en terre devenues ces petits immeubles étroits sur lesquels se juxtaposent périlleusement plus de quatre ou cinq étages destinés à une nouvelle progéniture. Grand-père, grâce à ses quatorze enfants aujourd’hui tous mariés, Mohammed Mourad est maître d’une communauté de plus d’une cinquantaine de personnes. Entre monde rural et petit quartier populaire urbains : enfants, ânes, buffles, chiens et chats se disputent l’ étroitesse de cette impasse poussiéreuse. Ensaf, matrone, belle-mère autoritaire et première épouse de Mohammed Mourad, adepte inconditionnée de la chicha, dirige, assisse au seuil de sa porte, l’agitation archaïque des jeunes épouses. Nous sommes ici dans le microscome d’une petite société affublée de ses propres codes, petits artisans, mendiants, paysans, vont et viennent, s’interpellent et défilent au fil de la journée dans un brouhaha magique. C’est à Abou Djoud à quelques centaines de mètres du temple de Karnak que se sont établis, il y a soixante-dix ans, une partie du clan des Mataqils (pluriel de Metqal), ces poètes épiques et maquignons, vivant alors dans le « karn », sorte de campement remplacé ensuite par des maisons en terre et c’est aussi à Abou Djoud que Metqal Qenawi Metqal, personnage clé de cette tradition fera ses débuts dans les années soixante. Petit et espiègle, il portera l’art de la rababah vers une invention et une virtuosité exceptionnelles, sa présence scénique et ses chansons (dont la plupart ses propres compositions), feront de lui une véritable vedette « sa’ïdi » de Haute-Egypte. Très vite, il s’installera au Caire avec Shamandi Tewfick son cousin poète de l’épopée hilalienne. De « Ya heloua ya chil al balass » à « al bent a beda », ses chansons sont connues de tout le peuple égyptien et accompagnent dans le monde entier la fameuse danse « baladi », la danse traditionnelle paysanne. Décédé en 2002, il aura été la pierre angulaire des Musiciens du Nil, et figure sur tous les albums précédents de l’ensemble. Car le temps s’écoule inexorablement, un temps qui s’étire sur des siècles de transmissions pour devenir cette notion de « zaman », d’un autrefois emprunt de beauté nostalgique. Les Musiciens du Nil auront aussi connu récemment la disparition précoce de Youssef Ali Bakash, prince romantique d’un Nil dont il chantait, en dansant frénétiquement sur scène, le charme antique, dans un flot poétique incandescent. Youssef Bakash, dans son enfance, alors maltraité par son père, avait fui sa maison pour être finalement recueilli par une famille de musiciens tsiganes itinérants qui lui enseigneront l’art traditionnel. Youssef Bakash que l’on peut voir dans le film « Latcho Drom » de Tony Gatlif, avait récemment fait une étonnante reprise en arabe du célèbre « Tangled up in blue » de Bob Dylan que l’on peut entendre dans la bande-son du film « Masked and anonymous » de Larry Charles. Ces enregistrements sont aussi les derniers du fameux Mustafa Abdel Aziz, maître de l’arghoul, cette double clarinette en roseau typiquement égyptienne qui remonte à l’Antiquité (dont l’un des tuyaux, pouvant s’augmenter de segments, est destiné au bourdon, à l’inverse des autres clarinettes en roseau ou les deux tuyaux ont un rôle purement mélodique). Mustafa Abdel Aziz avait intégré les Musiciens du Nil dès leur création et était le dernier maître ce cet instrument à vent aujourd’hui quasiment disparu. Personnage impulsif, sa sensibilité s’exprimait dans la finesse de ses modulations, dans ce souffle exacerbé d’un roseau qui nous renvoie à des temps nilotiques anciens et pharaoniques, embaumant l’atmosphère de ses mélancolies modales. Toutefois, les Musiciens du Nil continuent à traverser l’océan du temps, celui dont parle le poète soufi (al bahr al zaman) et se renouvellent par la présence de nouveaux chanteurs comme Ramadan Hassan, dont la voix déterminée est à l’image de la puissance du chant sa’idi, à la fois prompte et acerbe. Ainsi les Musiciens du Nil, traversant les décennies, restent les garants d’un monde traditionnel toujours vivant, leur naturel et leur spontanéité font d’eux les musiciens intemporels de ce grand fleuve mythique. Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=aQbmlx_5DRg Vendredi 29 juin CAFE ORIENTAL, 21H SANAM MARVI Chants soufis du Sind • PAKISTAN Indus Sanam Marvi, chant soufi Amanat Ali, harmonium Babar Ali, flûte Hasnain Ali, dholak Kashif Ali, tabla «Vous lisez et écrivez une multitude de livres Jetez-les au loin ! La lumière est autour, mais plongée dans l’obscurité Si la vérité a été trouvée, devenez alors sourds et muets. » Baba Bullet Shah, poète soufi pakistanais (XVIIIème siècle) Sanam Marvi, jeune chanteuse pakistanaise née à Hyderabad, au cœur du Sind, chante magistralement les grands poètes soufis dans le style particulier Kafi du Penjab, entre traditions sindhi et sikh. Sur les traces d’Abidah Parveen, elle jouit déjà d’une très grande popularité au Pakistan et en Inde et s’inscrit dans une véritable transmission grâce à son père Faqir Ghulam Rasool, chanteur soufi qu’elle accompagnait sur les durgah, les sanctuaires des grands mystiques du Pakistan, lors des fêtes et rassemblements rituels urs. Elle connaîtra aussi plus tard l’enseignement d’Ustad Fateh Ali Khan de l’école (gharana) de Gwalior ce qui la rendra experte dans la manière de chanter les poètes comme Bulleh Shah, Baba Sheikh Farid, Alam Lohar, Sachal Sarmast ou le poète mystique du Sind, Shah Abdul Latif Bhittai. Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=Bs0u4ZLIY4o&feature=related Samedi 30 juin SALON DE MUSIQUE AU PALAIS BRIAU (VARADES), 10H MBIRA ET MUSIQUE SPIRITUELLE DU PEUPLE SHONA Zimbabwe Zambèze Ambuya Nyati: chant, mbira, hosho Chipo Wazara: chant, mbira, hosho, ngoma Spiwe Nyazvigo: chant, mbira, hosho « L’aboutissement du fleuve est la mer. Son devenir est son embouchure dont il ne connaît pas la direction lorsqu’il surgit de sa source. Il est, comme l’homme, ignorant de sa destinée tout en y allant inexorablement, Tant que le fleuve va à la mer, il reste fidèle à sa source » Hamidou Sall - Rhapsodies fluviales Le Zambèze, grand fleuve de l’Afrique, célèbre par les chutes de Victoria, de ses sources au Zambie, se jette après 2800 km dans l’océan indien, après avoir donné naissance à une vallée d’une verdoyance et d’une beauté majestueuses, une vallée qui abrite parmi les plus grandes richesses traditionnelles de l’Afrique. Judith Jana porte la culture du peuple Shona, la principale ethnie du Zimbabwe. Chez elle, on l’appelle Ambuya Nyati, « Ambuya » est une formule de respect et « Nyati » son totem. La mbira, avec ses lamelles métalliques, proche de la sanza d’Afrique de l’Ouest, accompagne une voix prophétique car Ambuya Nyati est aussi médium et guérisseuse. Comme dans beaucoup de grandes traditions la femme possède cette relation privilégiée avec la nature, les ancêtres. C’est notamment avec l’esprit de son arrière grand-père, Sekuru Nyati, qu’elle soigne et conseille chacun ou chacune. Les mbira dzavadzimu (littéralement « mbira des ancêtres ») sont placées dans des calebasses pour en accroître la résonance et sont accompagnées par des hochets et du chant. La kalimba à 15 lames est originaire des régions situées le long du fleuve Zambèze. RIVES DE LA LOIRE, 11H30 ET 15H (LE SAMEDI 30 JUIN ET LE DIMANCHE 1ER JUILLET) LA TRAVERSEE DU FLEUVE Les chants des bateliers du Bengale • Inde Brahmapoutre-Loire Avec le précieux soutien de l’ICCR - Indian Council for Cultural Relations Saurav Moni, chant et ektara (Kolkata) Akkas Fakir, chant et dubki (Gorbhanga) Babu Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga) Khaibar Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga) Chote Gholam, chant, dabli et dubki (Jalangi) Abdus Sattar Shaikh, dhol et khôl (Hatisala) Chants des bateliers du Delta du Gange Par Saurav Moni, chants ponctués par la poésie mystique des fakirs du Bengale, Inde du Nord « Bateau, mon cher ami, Tiens bon le fleuve, cher ami, Suis le vent de Dieu, cher ami. » « Ô mon ami, La rivière ne compte ni berge ni rivage, Et l’eau est ce violent bouillon, Face à un tel danger, Personne ne m’accompagne, Ô mon ami, où donc es-tu ? » Sundarbans1 : d’innombrables rivières, telles des lianes lacérant un paysage salé, camaïeux de vert et gris ; des langues de terre flottantes que l’on devine menacées d’engloutissement à chaque crue ; des jungles éparses, comme autant d'encres 1 Sundarbans, de sundri désignant une plante de la mangrove et bans, « forêt ». http://whc.unesco.org/pg.cfm?cid=31&id_site=798 enfouies dans le secret lagunaire – la mangrove, monopole des tigres et des cueilleurs de miel. Des villages de boue et de paille adossés aux digues, non électrifiés ; de petites parcelles entre pousses et sables, où s’égarent quelques chèvres chétives. Au crépuscule, derniers scintillements des eaux dont l’apparence laiteuse a coutume de tromper ; une teinte rosée pour parfaire le ciel. De bas en haut, monde liquide et aérien absolument mobile, comme un miroir. Puis l’épaisseur poisseuse de la nuit. Et des hommes, sur la pointe des barques, se fiant aux étoiles… Il est des endroits où le fleuve, omniprésent, et ses humeurs, décident de la destinée de chacun. Et personne ne se verrait contester sa puissance. Les villageois aiment à dire que les chants sont la voix du fleuve. Ils mettent en garde contre sa violence saisonnière, ses caprices injustifiés ; ils indiquent au pêcheur les canaux à suivre et au batelier, les dédales à éviter ; ils encouragent les hommes en proie à l’effort, la détresse ou la solitude ; ils expriment inlassablement le lien ténu qui unit l’âme à la nature. La poésie naît ainsi au contact des flots, dont le mouvement immuable vers la mer se manifeste sous d’infinies variations. Parole, rythme et mélodie sont le plus souvent imaginés au cours de la navigation, au grès de ces largeurs changeantes et douteuses, dépourvues de berges. Ils narrent l’expérience physique du marin, autant que son expérience de foi et d’humilité. Les chants collectifs sāri, à la pulsation rapide et mesurée, subliment la répétition laborieuse du mouvement en procurant vigueur au batelier. À l’inverse, certains chants ont une résonance quasi méditative : au-devant, les vagues ; au-dessus, le ciel. La rivière est d’abord chemin de vie pour ces hommes embarqués sur de piètres canots vers l’inconnu, séparés des leurs et contraints d’être téméraires pour assurer leur survie. Six mois de l’année, durant la mousson, les eaux débordent et tout travail doit être suspendu. On s’occupe en chantant la vie et en comptant les jours. Au rythme libre, les chants bhāṭiẏāli2,, ayant littéralement « descendu le courant », évoquent l’état amoureux, entre illusions et douleurs ; le caractère éphémère de l’existence et la nécessité de s’en remettre au guru pour dépasser la vanité des quêtes matérielles ; ou encore tout sujet qu’on attribue traditionnellement au gardien de troupeau ou au cultivateur. Il conviendrait aussi de citer les chants des porteurs de palanquins et de toutes les communautés de métier liées au fleuve… Originellement, le répertoire s’improvisait a capella, mais progressivement l’ont accompagné le luth dotara, la flûte banshi ou bien le tambour khôl, instruments rois du Bengale. Abbas Uddin, S.D. Burman ou Hemanga Biswas ont contribué à faire connaître ce genre dont l’âge d’or se situe dans les années 1930-1950. Une tradition qui se meurt aujourd’hui, à mesure que les pêcheurs abandonnent leur terre pour grossir les bidonvilles de Calcutta. Ces traversées du fleuve se feront en compagnie de Saurav Moni et de quelques personnalités du petit monde des fakirs et des bāuls, pour lequel le fleuve est plus volontiers une métaphore que l’incarnation de la subsistance. Saurav a à peine 30 ans. Il a grandit dans l’ancien village de Hingalgunj aux côtés de son oncle batelier Karim Kaka ; iI a eu la chance de rejoindre l’Université des sciences humaines Jadavpur (Calcutta), puis s’en est revenu pour enquêter sur ces 2 De bhāti, « pays du bas ». On présume que le bhāṭiẏāli vient d’un raga classique du même nom. rites d’un présent presque passé. Il n’est pas à proprement parler un chanteur « traditionnel », mais davantage un collecteur qui a développé d’évidentes qualités vocales. Bien qu’il fréquente les mêla, sa carrière artistique l’emmène désormais à la croisée des mondes. Il a notamment été repéré par le très en vogue Coke Studio de Mumbai… « Je suis un raconteur d’histoires, j’explore les légendes d’antan et les chansons perdues, une façon de payer mon tribut au Delta, d’être connecté à l’âme de ma communauté.» Edith Nicol, conseil artistique Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=WVu1lOqDR5Q CAFE ORIENTAL, 16H30 HOMAYOUN SAKHI, L’ART DU RUBAB AFGHANISTAN Amou-Daria Avec la collaboration de l’Aga Khan Music Initiative, un programme de l’Aga Khan Trust for Culture. « Quelle rive voudrais-tu traverser, Ô mon cœur Il n’y a pas eu de voyageur avant toi, il n’y a pas de route Où est le mouvement, où est le reste, sur cette rive ? Il n’y a pas d’eau, de bateau, de batelier. Même pas une corde pour attacher le bateau, pas un homme pour le tirer Pas de terre, de ciel, de temps, rien n’est làbas, pas de rivage, pas de gué Là-bas il n’y a ni corps ni esprit mais où est donc l’endroit qui doit assouvir la soif de l’âme, surement pas dans le vide. Soyez fort et entrez dans votre propre corps ne laissez pas votre cœur allez ailleurs. Chassez votre imagination et restez fidèle à ce que vous êtes… » Kabir, poète hindou et musulman (XVe siècle) Tristement d’actualité aujourd’hui, objet de convoitise géopolitique, l’Afghanistan, entre Asie et Orient, est l’une des dernières terres libres où subsistent encore ces derniers seigneurs des montagnes. Le chant populaire et la poésie mystique afghane puisent dans une riche palette musicale, une harmonie de couleurs sonores où s’entrecroisent les traditions pachtounes, tadjikes, baloutches ou hazâras. Les sonorités incisives, métalliques et mercuriennes du luth rubâb à trois cordes mélodiques et vingt cordes sympathiques, évoquent un pays où l’univers montagnard de ces peuples à l’inspiration mystique, à la fierté guerrière, se mélange aux premiers raffinements des cours de l’Inde. Le rubâb est en effet à l’origine du luth sarod que l’on retrouvera dans la musique classique d’Inde du nord au XIXème siècle. Cet instrument est lié intimement aujourd’hui à la personnalité d’Homayoun Sakhi qui, à travers le monde, donne une véritable notoriété au luth afghan. Grâce une nouvelle fois à l’initiative de l’Aga Khan Trust for Culture et de Soudabeh Kia, spécialiste de cette région, nous rendons hommage à ce pays. Site de l’artiste : http://www.myspace.com/homayounsakhi Lien vidéo : http://homayoun_sakhi.mondomix.com/fr/video4356.htm ABBATIALE, 18H30 POLYPHONIES CHRETIENNES ET CHANT MYSTIQUE PERSAN Ensemble Nour • FRANCE-IRAN Christophe Rezai : ténor, harmonium indien, direction Mostafa Mahmoudi : chant persan et kurde Pierre-Yves Binard : baryton, percussion Pierre Baranger : ténor, traverso Hamid Khosrowshahi : basse Ali Boustan : oud, shouranguiz, setar et voix Reza Asgarzadeh : duduk, flûte à bec, voix, percussions Kourosh Babai : kamanche Ali Rahimi : daf, tombak Jasmin Martorell : conseiller artistique « La lune est dans le ciel, pas dans l’eau » Jalal-el Din Rumî L’Ensemble Nour vogue d’un sacré emprunté aux polyphonies sacrées occidentales à la déclamation du chant mystique persan. Cette démarche musicale particulièrement achevée nous plonge dans un état de sérénité profonde d’où émane un véritable sentiment de volupté spirituelle restituant en même temps une démarche anciennement commune entre Orient et Occident. La musique européenne du IXème au XVème siècle (plain-chant grégorien, cantigas espagnols, etc..) se situe avant la révolution intellectuelle et conceptuelle qu’a engendré le développement de l’écriture musicale (codification écrite de la musique), la rendant proche d’un contexte traditionnel oral encore d’essence modale. Alba, est le blanc qui symbolise la lumière intérieure chez les soufis persans ou celle qui filtre les vitraux en direction des fidèles dans les cathédrales d’Occident. Lumière blanche, couleur du passage de la nuit vers l’aube (alba), des ténèbres vers la clarté, couleur de pureté et de sagesse. Site de l’artiste : http://fr.nourensemble.com/page.aspx?id=29 Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=E8Plh_uclbk SOIREE SPECIALE : LA NUIT DES FLEUVES INDE-FRANCE Gange – Loire CAFE ORIENTAL, 21H 1ère partie : L’art de la danse kathak par Anuj Mishra, spectacle suivi d’une création spéciale pour le Festival « Kathak-Kaalam », arabesques kathak et calligraphies de lumière, avec Julien Breton, lightpainter. « Toujours je rappelle à mon esprit confus que ce Monde Est un cirque en tournée, Qu’on n’y voit que tours d’illusionnistes, Mais l’esprit confus prend tout pour argent comptant. » Gossain Bhava, poète Baul du Bengale Anuj Mishra Anuj Mishra : danse Akanksha Srivastava : danse Hriday Desai : chant, harmonium, sarod Vikas Mishra : tabla C’est dans les palais des empereurs moghols et dans les cours des Maharajas que l’on retrouvait l’une des traditions chorégraphiques les plus étonnantes de l’Inde du nord. Du statut d’art totalement dévotionnel, le Kathak s’enrichira au contact de ces cours, intégrant des éléments de la culture persane au sein des trois grandes écoles d’Inde du nord dédiées à cet art : Bénarès, Lucknow et Jaipur. La virtuosité rythmique et la gestuelle, sorte de tourbillon du corps et de l’âme, font du kathak une expression presque céleste. Anuj Mishra est devenu en quelques années aux côtés de son père Arjun un prodige de la danse Kathak. Rares sont les danseurs qui unissent la beauté du corps, la prouesse technique et le rendu mimé des sentiments. Site de l’artiste : http://www.myspace.com/anujkathakmishra Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=cda_eZjTX9E ANUJ MISHRA La Danse de Siva (Tandava) http://www.youtube.com/watch?v=wRLwjJDgFcY&NR=1 Technique des battements de pieds http://www.youtube.com/watch?v=5HQLrI7nZI8 Julien Breton Aka Kaalam : calligraphie David Gallard : photographie Vincent Potreau : lumière Julien Breton révolutionne la technique du light painting en y introduisant l’art maîtrisé de la calligraphie arabe. Les lettres, sur scène, se glissent et contournent gracieusement le corps du danseur. Dans ce projet les lettres sanskrites et aériennes rencontreront la grâce rythmique de la nouvelle star indienne du kathak. « Le principe est simple : L’appareil photo, posé sur un pied, prend une photographie en "pause longue". Ce qui veut dire que la photographie peut durer de 30 secondes à plusieurs dizaines de minutes en fonction de la luminosité du lieu choisi. C’est le même principe utilisé par les photographes pour photographier les traînées des phares de voitures sur le périphérique par exemple. Pendant ce long temps de pause, je construis des calligraphies à l’aide de lampes de différentes formes et couleur, en utilisant le décor comme "fond de toile". L’encre devient lumière, le papier devient photographie, la calligraphie devient chorégraphique. » Site de l’artiste : http://kaalam.free.fr/ Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=ld6s6kjgeQ4 2ème partie : RIVES DE LA LOIRE, 23H Sadhu Sengho (Sadhu Sengho : qui désigne la réunion de sâdhu) Une nuit avec les Fakirs du Bengale * Inde Brahmapoutre Avec le précieux soutien de l’ICCR - Indian Council for Cultural Relations Chants de l’Homme libre Par les poètes fakirs de Nadia et d’ailleurs Bengale, Inde du Nord Akkas Fakir, chant et dubki (Gorbhanga) Babu Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga) Khaibar Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga) Chote Gholam, chant, dabli et dubki (Jalangi) Abdus Sattar Shaikh, dhol et khôl (Hatisala) « Dis-moi le fou, Que cherches-tu sur les chemins du monde ? Regarde dans ta chambre et tu y trouveras le joyau. Pourquoi chercher en vain à Delhi, à Lahore, Obsédé par le Maître invisible et sans forme Qui a la forme du Soi ? Le même jeu cosmique se joue dans le corps humain, Comme la lune se cache derrière les nuages. Se connaître soi-même, c'est cela prier. Celui qui connaît l'Invisible, dit Lalan, Il sait où aller. » Fakir Lalan Shah Ménestrel itinérant, chanteur mystique, mendiant philosophe, voyageur de l’esprit, paysan visionnaire, individu viscéralement libre et humaniste… Qu’il soit né hindou ou musulman celui qui cherche l’absolu explore, loin des orthodoxies religieuses, des observances rituelles et des règles de la société villageoise. Les fakirs renvoies à la même tradition que les Bâul, dont le nom tire son origine du sanscrit vatula : au sens propre, « éventé » ; au sens figuré, « fou ». Ainsi proclamé, le poète mystique fait de la pratique [praxis] du corps son sacerdoce, car Tout est dans le corps, ce microcosme de l’univers – ainsi que le professe Fakir Lalan Shah, le Saint de Kushtia (1792-1890)3. Ainsi, si l’homme est la mesure du Sacré, pourquoi chercher l’objet du désir ailleurs qu’en Soi-même ? L’Homme du Cœur, l’Homme insaisissable ou encore l’Homme libre, nommé Moner Manush, est cette part incarnée de l’âme qui prévaut sur le divin transcendant. Il est ce Maître invisible et sans forme que recherchent au présent, inlassablement, le bâul et le fakir engagés. Il est cette clé dont on devient dépositaire à travers le sâdhana, la seule action qui ne soit pas temps perdu. S’ouvrir à l’expérience de Dieu en soi, notamment par l’union des principes masculin et féminin, telle est la quête. Le fakir apprécient les rassemblements – ceux des célébrations festives du monde rural, comme ceux du quotidien –, mais ni l’un ni l’autre ne se reconnaissent dans une communauté d’attache. Ils sont iconoclastes, ils peuvent déranger. En particulier les extrémistes tous azimuts pour lesquels ils personnifient une menace contre le dogme et la coercition religieuse ; mais aussi, en un sens, la bourgeoisie bengalie qui, bien que férue de poésie et amoureuse de Rabindranath Tagore, ce héros national qui les fit connaître au monde intellectuel, s’accommode moyennement de ces marginaux qui heurtent la bonne conscience brahmanique par leurs pratiques excentriques. Au mieux, on les juge exotiques. Supposés se soustraire aux tentations matérielles et aux jugements moraux, rejetant a priori tout objet ou considération susceptibles de semer la division, ces villageois se nourrissant de maximes et de trilles, à défaut d’avoir le ventre plein, sont habités par 4 un certain sens de l’amour (et de l’humour) universel . C’est peut-être la source à laquelle s’abreuve le mythe dans lequel nous autres Occidentaux les avons enfermé ; là où eux, à notre contact, verraient plutôt une occasion d’élargir leur conscience du monde. L’étranger, d’où qu’il vienne, quel qu’il soit, est toujours accueilli au village avec déférence et prodigalité. Les fakirs du village de Gorbhanga, à quelques encablures de la frontière du Bengale oriental, aiment se retrouver à l’aube pour boire du thé, refaire le monde et chanter bien sûr ! Ils s’accompagnent tour à tour à la dotara (luth à cinq cordes et à tête d’oiseau), à l’harmonium, aux jhuri (petites cymbales), au dholok (tambour) ou au tabla. Bien que membres d’une même fratrie ou cousins, ils s’inscrivent dans la lignée initiatique de leur guru, réel ou éternel. Certains sont de véritables sâdhus ou sadhaks à la foi syncrétique, invétérés fumeurs de chanvre au calme olympien. Lorsque le soleil est plus haut, ils reprennent leurs activités de cultivateurs. Ce n’est qu’à la nuit tombée qu’ils se rejoignent à nouveau dans l’akhra (ou ashram), cette 3 Ache Adi Makkah Ei Manab Dehe, « La véritable Mecque réside dans le corps humain ». « See with your inner eyes, the Stream of the unconditionnal love. » [unknown], translation Parvathy Bâul. 4 hutte circulaire et ouverte, cet espace sacré donnant sur la nature, le plus souvent située aux abords d’un dargah. Peu importe la teneur de la journée, ses peines et ses déboires, « le plaisir spirituel est non négociable » comme le précise Khaibar Fakir. Ces moments relèvent bien moins du rituel que de la nécessité existentielle – ils ont pour autre vertu de dissoudre différences et appartenances claniques. Deux répertoires animent les séances : le Bâul-Fakir gaan, chants dévotionnels traversés par les influences de la bakti et du soufisme et faisant la part belle aux poésies du célèbre Fakir Lalan Shah ; et plus rarement, le bangla qawwâli, genre récemment ressuscité, attribué au guru Gaus-ul-Azam (1826-1906) de la Tarika-eMaizbhandari, dans l’actuel Bangladesh. Ce qawwâli a en commun avec son aïeul pakistanais le battement de mains et la polyphonie, mais ses participants, s’exprimant en bengali et avec les instruments locaux, alternent les rôles, tantôt solistes, tantôt choristes. Ainsi circule la parole, dans une incontestable bonne humeur… Equivoque, destinée à provoquer l’étonnement philosophique, elle participerait ainsi à « éveiller la 5 conscience de l’inné, à faire jaillir l’intuition de l’unité cosmique » . Souvent, le verbe devient lui-même objet d’âpres discussions : quel sens donner à tel vers, comment lui donner forme concrète au quotidien, quel souvenir remémore-t-il… Les fakirs cessent rarement de discourir et de jouer, ce à quoi personne ne voit à redire à Gorbhanga, fief faisant figure d’exception dans la cartographie bengalie. Il suffit d’ausculter l’arbre généalogique de la bourgade, unique par le nombre de praticiens qu’elle a vu naître et mourir ; époustouflante par la complexité des alliances et des transmissions. Les fakirs, une cinquantaine aujourd’hui, y sont protégés. Aussi, quant à la pérennité de la tradition, de l’intérieur ne viendrait pas le danger. À Gorbhanga, Babu Fakir et Akkas Fakir passent le plus clair de leur temps à l’ashram d’Armanda, l’aîné bien connu d’une fratrie de sages musiciens dont Babu (littéralement « le petit dernier ») est issu. Ce sont pourtant les bus et trains qu’ils fréquentent le plus : chouchous des mêlas (fêtes populaires) ou autres Sâdhu songho (« retrouvailles de sages »), leur cellulaire ne connaît pas de trêves, surtout depuis leur première escapade européenne à l’automne 2011. Dandies munis de lunettes de soleil, d’une profusion de beedis et de leur increvable sac Décathlon, ces fakirs contemporains passent tranquillement du statut de villageois à celui d’artiste. Fakir « génétique », Babu a hérité de sa condition sans sourciller, l’investissant avec coquetterie et humour. Il lui revient souvent d’ouvrir le bal des mêlas, en comédien averti, de son timbre nasillard et séducteur ; formidable joueur de dotara, il a comme des neurones au bout des doigts. De son côté, Akkas, sâdhu débonnaire dont l’histoire atypique est pourtant commune à nombre de bâuls et fakirs, se dit habité par l’ « appel » dès l’enfance. Il raconte son « Epiphanie » ou comment le guru Datta Baba s’est révélé à lui pour le guider vers une dévotion en conscience, forgée au fil de six années d’éloignement. Sa voix est éclairée et sa désinvolture, une illusion. Si Khaibar Fakir est unanimement respecté à Gorbhanga, c’est pour son intégrité mêlée d’humilité, son savoir et ses conseils avisés, mais encore pour la bienveillance qui règne chaque soir dans son akhra. Tous viennent y puiser réconfort et lumière, dans un esprit de tradition. Il témoigne d’un temps dont il ne reste plus que des bribes, un temps où la musique et la poésie étaient délivrées au grès du vent, mais où elles ne pouvaient aucunement être confondues à une ressource pécuniaire. 5 Bhattacharya, F., Chants Bâuls de Lalan Fakir, Les immémoriaux, Fata Morgana, 2000. Venu d’un village de Murshidabad à deux heures de route au nord de Gorbhanga, Gholam Fakir, renommé une seconde fois Chote Gholam (« le jeune Gholam ») a grandi dans cette idée d’une prédestination. À seize ans, après qu’il ait construit une hutte aux abords de la maison familiale, vînt à lui un renonçant : ce fut le sentiment d’évidence. Il fait désormais la route plusieurs fois par an pour rejoindre son guru bangladeshi Rashid Sarkar, dont il a hérité le répertoire qawwalî et un sens de la joute oratoire. Un personnage qui sidère par la qualité et la profondeur vibrante de ses réflexions et dont le charisme – tant pis pour le poncif – est le signe d’une sérénité intérieure longuement peaufinée. Une musique et une philosophie de l’immédiat, aussi vives que les eaux du Delta… Aussi fragiles et grisantes qu’un éclat de voix. Edith Nicol, conseil artistique Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=WVu1lOqDR5Q Dimanche 1er juillet SALON DE MUSIQUE AU PALAIS BRIAU (VARADES), 10H SAMBA DIABATE, L’ART DE LA GUITARE MANDINGUE Mali Fleuve Niger « Djoliba » Djoliba est le nom du fleuve Niger dans la langue bamanan qui veut dire « le grand sang ». Samba Diabaté : guitare, jeli n'goni Vincent Zanetti : guitare, harpe-luth zena, percussion « Je bois, Je me lave, Je mange, Je te prie Grand fleuve Djoliba, Je ne peux vivre sans toi, Grand fleuve Djoliba, Je ne peux me fâcher contre toi. » Chanson traditionnelle La culture mandingue porte l’un des plus grands patrimoines de l’Afrique de l’Ouest, du Mali au Sénégal, de la Côte d'Ivoire au Gambie, en Guinée et Guinée-Bissau, au Burkina Faso et en Mauritanie. Samba est malinké. Sa famille se rattache à une des lignées de griots les plus anciennes et les plus respectées du Mandé, le berceau de cette culture. Son histoire remonte à plus de neuf siècles, avant la création de l'empire du Mali par Sunjata Keïta (XIIIème siècle). Aussi maître du jeli n'goni, le luth traditionnel des griots (jeli), il fait aujourd’hui partie des guitaristes les plus appréciés de Bamako: de Toumani Diabaté à Djelimady Tounkara, tous les plus prestigieux ambassadeurs contemporains des musiques mandingues font ou ont fait appel à lui. Aux côtés de Vincent Zanetti (percussions, guitare, harpe-luth zena), nous voici conviés dans l’intimité princière du palais Briau à la douceur d’une musique africaine raffinée et vivante. Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=DMGvD-_YN3M CAFE ORIENTAL, 16H30 CREATION SOUFFLES DU FLEUVE YANG-TSE-KIANG Chine Yang-Tsé-Kiang Wang-Li, guimbarde, flutes à calebasse Wu Wei, orgue à bouche sheng « Sur la terrasse de Solitude Mélancolique, les flots du fleuve limpide/Parmi lesquels combien de passants auront mêlés leurs larmes ! / Au Nord-Ouest s’apercevait Longue-Paix,/ Comme sont désolantes / Ces innombrables montagnes ! » Xîn Qi Ji (1140-1207) WANG LI, guimbardes et flûtes à calebasse Wang Li, originaire de Tsingtao, a fait de la guimbarde son instrument de prédilection, se construisant progressivement un espace sonore de quête et de liberté. Wang Li joue aussi de la flûte à calebasse, étonnant ancêtre du sheng chinois composé d'un résonateur en calebasse et de tuyaux de bambou pour le jeu ou le bourdon. Sa musique ouvre sur un monde intérieur qui renvoie chacun aux échos de sa propre enfance, des tempêtes de l'âme aux remous de la vie, au silence. Ici tout n'est que souffle et vibrations, mémoires et visions. Son imaginaire est porteur de résonances à la fois intimes et universelles. WU WEI, orgue à bouche sheng Enfant prodige, Wu Wei apprend le violon chinois dès l'âge de cinq ans et s’initie dix ans plus tard au sheng, un instrument vieux de 3000 ans, avant de devenir lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux puis soliste de l'Orchestre de Musique Classique Chinoise de Shanghai. Impliqué dans de nombreux projets de musique contemporaine et improvisée, aux côtés de multiples orchestres (Berlin Philharmonic Orchestra, Los Angeles Philharmonic Orchestra, Brandenburg Symphony Orchestra…), Wu Wei développe un nouveau langage sonore autour des instruments anciens chinois et ouvre de nouveaux aspects dans la musique de notre temps en expérimentant avec bonheur son propre langage musical. Site de l’artiste : Wang Li : http://aspiration.free.fr/artist.htm Wu Wei : http://www.wuweimusic.com/ Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=GndoDa0nBl0&feature=player_embedded# http://www.youtube.com/watch?v=ElJbIIvLcGE ABBATIALE, 18H30 CHANTS ARAMEENS, SYRIAQUES ET BYZANTINS ABIR NEHME Liban Abir Nehme, chant Julio Eid, basse Salman Baalbaky, percussion Louka Sakr, piano Mohamad El Breft, violon Imad Morcos, qanun “Il monta dans la barque et ses disciples le suivirent Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était ouverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s’étant approchés le réveillèrent et dirent : Seigneur, sauve nous, nous périssons ! Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme.” Mathieu 8, verset 23-24-25-26 – Nouveau Testament Abir Nehme excelle dans l’art de chanter le répertoire religieux d’origine maronite, byzantin ou syriaque. Sobre et touchante, portée par une foi personnelle, Abir Nehme revivifie les racines de ces mélodies antiques. Animé par la mémoire extrêmement vive d’un Proche-Orient biblique, son chant conjugue passé et présent et puise dans une liturgie sacrée et contemplative. Sa voix claire, limpide et aérienne survolera gracieusement les vitraux lumineux de l’Abbatiale, laissant notre esprit errer sur les hautes cimes de nos pensées. Poèmes lyriques d’inspiration religieuse, liturgique, spirituelle ou tout simplement humaine, les chants orientaux puisent leur essence dans les thèmes musicaux les plus anciens du chant traditionnel judaïque, byzantin ou syriaque et dans les plus subtiles des échelles musicales de la musique sacrée classique arabe. Abir Nehme a déjà sillonné le monde, ses cathédrales et ses festivals, de l’opéra du Caire à l’Abbaye de Royaumont. Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=QJ1Esh_xBWQ&feature=results_main&playnext= 1&list=PL449C562507348C43 CAFÉ ORIENTAL, 21H FETE DE CLOTURE AVEC ERIK ALIANA & KORONGO JAM Cameroun Erik ALIANA : chant, guitare, flûte, percussions William MONKAMA : batterie, percussions Francis DSCHOUTEZO : basse Bienvenu NYOUNAY NYOUNAY : balafon Jules ESSOUA : guitare Finir cette édition par la virulence festive d’une Afrique très actuelle, incarnée par Erik Aliana, qui, à l’écoute de ses ancêtres (polyphonies et polyrythmies pygmées), réinvente la beauté et la vivacité vocale de ce continent, utilisant des instruments traditionnels comme le Korongo (guitare), le balafon, le djembé et autres percussions. Nous voici en face d’une musique intelligente et festive qui aborde sujets actuels et problématiques sociales comme l'alcoolisme au Cameroun, le sida, le respect des femmes ou encore les jeunes émigrés qui s'en vont rejoindre l'Europe face à une autre Afrique belle et bien vivante, avec ses joies et ses richesses. Erik Aliana est originaire de Badissa dans le département de Mbam-et-Kim situé dans la province du centre du Cameroun. Il est issu du peuple O’Sananga. Fils d’un enseignant, il évolue entre Yaoundé où il suivait ses études à l’école occidentale et son village natal. C’est ce dernier qui va faire en sorte que la musique depuis toujours rythme ses pas : les tambours, les chants stridents des femmes, les voix graves des hommes, les danses et les transes, les rituels et les cérémonies initiatiques, les balafongistes et percussionnistes du village. Le chant d’Erik Aliana est jovial et intelligent, il invite à la danse, celle de la vie comme un dieu Shiva qui se serait transporté en Afrique. Le concert d’Erik Aliana sera suivi d’une fête de clôture avec les artistes invités du Festival pour des rencontres musicales inédites, étonnantes et détonantes. Site web : http://erikaliana.free.fr Les instants nomades Vendredi 29, samedi 30 et dimanche 1er juillet TERRASSES DE L’ABBAYE, PARVIS DE L’ABBATIALE, PLACE DE LA MAIRIE Musiques, chants et danses populaires • Egypte *Un Café sur le Nil, musiques populaires de Louxor : *Samedi et dimanche, 16h, Terrasses de l’Abbatiale *Vendredi, 23h et samedi, minuit, Place de la Mairie *La Danse du Nil Soufi : *Samedi et dimanche, 15h et 18h, Parvis de l’Abbaye NIL AVEC LES MUSICIENS DU NIL Mohamed Mourad Migally : rabab Ramadan Hassane : rabab et chant Elhamy Mohamed Migally: duff et chant Adly Moutawaa Hassanein: arghul Sayed Mohamed Aly Ibrahim: tabla UN CAFE SUR LE NIL « La lumière de la lune éclaire le frémissement de l’eau, la barque glisse silencieuse et lancinante vers l’autre rive, là où m’attend celle qui possède des yeux d’ébène et des dents de rubis »… «Albarh al Nil. »,chanson traditionnelledeHaute-Egypte Originaires de la région de Louxor et des villages avoisinants, les Musiciens du Nil, virtuoses de la rababah, cette vièle en crins de cheval, noix de coco et peau de poisson nilotique, donnent incarnation au chant traditionnel sous sa forme épique et aux chansons chaabi du saîd (la Haute-Egypte). Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes traditionnelles, leurs voix joviales déclament la nuit, l’émerveillement d’un soir étoilé. Dans un déferlement de trilles, l’archet frotte, percute le crin, et l’on évoque le quotidien de la vie du Nil dans une poésie simple, pleine de sous-entendus naïfs, où l’on se rend sur le marché de l’amour, où le train symbolise l’éloignement, la canne de sucre, la douceur … Leur musique est le dernier témoin d’une tradition bédouine et tribale, pôle de résistante à la nouvelle variété informatisée des ondes égyptiennes. LA DANSE DU NIL SOUFI « La flûte pleurante rappelle le lit de la rivière.» Jalal-el Din Rumî Comme le tourbillon du temps, le tournoiement coloré des danseurs égyptiens évoque les derviches tourneurs et la danse soufie des Mevlevis turcs de Jalal-el Din Rumî. Dans un esprit festif, les hommes toupies du Nil et leurs robes aux mille et une couleurs, éclosent comme les fleurs d’un jardin cosmique. Cycle de films « Au fil des fleuves » Egypte, Inde, Iran Vendredi 29 juin AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H “ Waris Shah: Ishq Daa Waaris” Fiction de Manoj Puni – 2006 - 138 minutes – INDE Gange La vie romancée du grand poète et saint penjâbi Waris Shah (1722–1798) lorsqu’il écrira son grand poème Heer et Ranjha, couple célèbre du continent indopakistanais que tous le poètes et artistes chantent et narrent encore. Après que l’empereur moghol Aurangzeb eut interdit la pratique musicale pour des raisons religieuses, pendant longtemps les poètes et musiciens durent vivre en secret. Apres la mort du vénéré saint et poète Baba Makhdud, tué par le dirigeant moghol, Waris Shah se réfugie dans le village de Malkan Hans. Là, il rencontrera la belle Bhaagpari… Samedi 30 juin AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 12H « Les enfants du Nil » Documentaire poétique d'Aurélie Chauleur, spécialement conçu pour l’Édition 2012 du festival. VOSTF, 45mn A partir de 6 ans. Nil « Les Enfants du Nil » présente un voyage un peu spécial au cœur de la vie traditionnelle de Haute-Egypte: à travers le regard des enfants. Il met en scène Abou Djoud, le quartier gitan de Louxor, non loin du temple de Karnak, ainsi que Raouda et Bastoud, deux enfants issus de la famille nombreuse de Mohammed Murad Medjali, joueur de Rababah du groupe mondialement connu "les Musiciens du Nil". A pied, à cheval ou en felouk, Raouda et Bastoud nous emmènent découvrir leur quotidien et nous font explorer leur univers : la ruelle, le quartier, les bords du Nil, et les fêtes traditionnelles. A travers ces scènes de la vie quotidienne, on entrevoit les enfants interagir avec le monde adulte et comment leur culture se transmet. Il est recommandé de visiter après le film l’exposition multisensorielle « Chez les enfants du Nil » également conçue par Aurélie Chauleur (pour plus d’informations, aller à la rubrique Exposition »). AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 14H « La vie sur l’eau » Fiction de Mohammad Rasoulof, VOSTF, 90 minutes, 2004, IRAN. Venue des côtes sud de l'Iran, une petite communauté d'hommes, de femmes et d'enfants démunis s'est installée sur un vieux cargo abandonné en pleine mer et a reconstitué un village. Leur chef, le capitaine Nemat, tente de persuader le propriétaire du bateau et les autorités de ne pas rapatrier le cargo à terre. Sans le dire à la communauté, le capitaine vend des pièces détachées du bateau morceau après morceau. Bientôt, le cargo menace de couler. Comme un symbole de la fin d’une société d’entraide, ce film iranien, aux images superbes et colorées, apporte une vision cruelle et désenchantée d’une société où l’individualisme finit forcément par primer. Le devenir de cette communauté est condamné par le bateau qui coule, Le temps est donc compté dès le départ. Un film dur, où les hommes ne sont pas des saints, et où chacun joue pour ses propres enjeux. Et c’est de la confrontation des enjeux amoureux, entre adultes et adolescents que surgira la véritable nature humaine. Mohammad Rasoulof est arrêté début 2010, avec Jafar Panahi et Mehdi Pourmoussa et condamné par le gouvernement iranien à six ans de prison pour, entre autres, « propagande contre le régime ». Son dernier long-métrage est sorti en 2009. Ses films sont pour la plupart une critique du gouvernement d'Ahmadinejad. Prix Europa Cinema Prix Art et Essai-CICAE Prix FIPRESCI AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H « Ganga Maya » Fiction de Ludovic Segarra, VF, 97 minutes, couleurs, 1984, France/INDE. Gange Remerciements à Anne Segarra « Les hommes sont semblables aux rivières, toutes sont faites des mêmes éléments, mais elles sont tantôt étroites, tantôt rapides, tantôt larges ou paisibles, claires ou froides, tièdes ou troubles : et les hommes sont ainsi. » Léon Tolstoï Voyage au fil du Gange avec une double démarche, simultanée : l’une de dévoraison des choses, l’autre de retour à soi… Jusqu’en son cœur. Et coule l’eau des passions, de la nuit, de la lumière ; la chaleur, la discorde, le froid, l’amour… Déborde la vie… Elle emporte tout : Ganga-Maya. Il s’appelle Gilles, il a trente ans, il n’arrive pas à trouver sa place, il ne peut admettre de reproduire le modèle qu’on a tracé pour lui. Et puisque rien ne semble possible dans cette société de trop de mots… Il devra partir. « J’ai dû partir parce qu’il n’y avait plus de couleur ! ». Dans le delta du Gange, au milieu de la foule indienne, Gilles est comme un bouchon porté par les flots. Seul dans la foule, un dialogue l’accompagne, entre ce qu’il voit, ce qu’il touche, et la voix de l’amie chère qui est restée au pays, cette voix est comme une part de luimême, enfouie dans son intimité. Ganga-Maya, réalisé par Ludovic Segarra en 1984, a été tourné en Inde pour la télévision française. Il est le premier film de télévision sélectionné au Festival d’Initiative Française de Cannes. Décédé en décembre 2007, Ludovic Segarra laisse un témoignage important sur un monde, des cultes et cultures qui tendent à disparaître. Ses films nous font voyager d’Amérique en Asie, d’Afrique en Océanie et nous introduisent à une polyphonie de sens et d’émotions. Dimanche 1er juillet AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 14H « Les enfants du Nil » Documentaire poétique d'Aurélie Chauleur, spécialement conçu pour l’Édition 2012 du festival. VOSTF, 45mn A partir de 6 ans. Nil « Les Enfants du Nil » présente un voyage un peu spécial au cœur de la vie traditionnelle de Haute-Egypte: à travers le regard des enfants. Il met en scène Abou Djoud, le quartier gitan de Louxor, non loin du temple de Karnak, ainsi que Raouda et Bastoud, deux enfants issus de la famille nombreuse de Mohammed Murad Medjali, joueur de Rababah du groupe mondialement connu "les Musiciens du Nil". A pied, à cheval ou en felouk, Raouda et Bastoud nous emmènent découvrir leur quotidien et nous font explorer leur univers : la ruelle, le quartier, les bords du Nil, et les fêtes traditionnelles. A travers ces scènes de la vie quotidienne, on entrevoit les enfants interagir avec le monde adulte et comment leur culture se transmet. Il est recommandé de visiter après le film l’exposition multisensorielle « Chez les enfants du Nil » également conçue par Aurélie Chauleur (pour plus de détail, aller à la rubrique Exposition »). AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H « Nero's Guests », réalisation Deepa Bhatia, documentaire, production Jan Vrijan Foudation - 2009 – 55 mn – VOSTF – INDE Gange Plus de 200 000 paysans se sont suicidés en Inde ces dix dernières années. P. Sainath du journal Hindu a enquêté sur l’un des plus grands drames humains en Inde : le pillage de l’eau par les grandes industries menant à la ruine des communautés rurales entières vouées à l’exode ou à au désespoir. A travers ses publications, P. Sainath tente de nous montrer l’Inde telle qu’elle est et de nous inciter à réfléchir aux conditions de vie de ces paysans. Nero's Guests a été projeté dans de nombreux festivals internationaux : IDFA et Movies That Matter (Hollande) Human Rights Watch, Planete Doc (Pologne) Tri-Continental Film Festival (Afrique du Sud) Documenta (Espagne) MIFF, IDPA, KIFF et SIGNS (Inde) Radio Casbah – L’espace d’écoute Du Mercredi 27 juin au dimanche 1er juillet FERME DES COTEAUX Du Mercredi au Vendredi, de 12h à 14h Samedi et dimanche, de 14h à 18h RADIO CASBAH PROPOSE PAR LA RADIO JET FM A l’écoute des mondes Quand le son devient une émotion. Ces carnets de voyage sonores, comme les lectures de voyageurs anciens, suggèrent l’émotion de l’ailleurs et nous servent à fabriquer les images manquantes de portraits et de paysages lointains. Cet espace d’écoute est conçu dans le prolongement de la manifestation nantaise [SONOR], temps d’échanges et de rencontres autour de la radio et de la création radiophonique. Alors que règne l’image numérique, cet oasis invite nos cerveaux et nos âmes à l’évasion. Partenaire depuis la 1ère édition, Jet FM propose des émissions en direct pendant la durée du Festival. Des ateliers radiophoniques se déroulent également avec la complicité du public scolaire de la région. A explorer sur la bande FM (91.2) ou sur le web www.jetfm.asso.fr/ Radio Casbah, une proposition sonore de la radio Jet fm, en complicité étroite avec le festival Les Orientales. Chaque jour du festival des directs radiophoniques présentent, commentent, analysent, questionnent la programmation du festival, appuyés de nombreux documents sonores, disques des artistes ou enregistrements des concerts. De plus, dans la pénombre rafraîchissante de la ferme des coteaux, des propositions d’écoutes en accès libre offrent un voyage sonore par la musique et les sons du réel ; au ralenti et en douceur sur transats et coussins pour les « siestes sonores ». Radio Casbah ouverture : Directs radiophoniques du mercredi au vendredi de 12h à 14h, le samedi et le dimanche de 14h à 18h. Siestes sonores le samedi et le dimanche de 14h à 16h Quelques points forts : Chaque jour un moment en direct avec Alain Weber pour une présentation de la journée du festival. Des ateliers avec les scolaires invités sur le festival le jeudi et le vendredi. Durant les siestes sonores, des musiciens du festival sont invités à intervenir en direct, avec notamment Vincent Zanetti. Les ateliers : initiation aux arts sacrés de l’Inde Danse Kathak, Chant carnatique, Hatha Yoga, Chant Druphad Samedi 30 et dimanche 1er juillet RIVES DE LA LOIRE, 9H LOIRE LE CHANT CARNATIQUE ET LE HATHA YOGA, AU FIL DU FLEUVE AVEC SRI VENUDAS “I gazed down in the river’s mirror And watched its winding strum The water smooth ran like a hymn And like a harp did hum.” (Je plongeais mon regard dans le miroir de la rivière Et regardais le pianotement du vent L’eau légère courait comme un hymne Et fredonnait comme une harpe…) Lay down you weary tune- Bob Dylan Revivifier nos 7 chakras qui, comme des fleurs de lotus, flottent le long de notre énergie vitale kundalinî et le long de nos canaux nâdi. Méditer aussi au gré des eaux d’une Loire sauvage aux larges bancs de sable et aux tourbillons hypnotiques. Au travers de l’atelier, Sri Venudas initiera aux techniques de base du Hatha Yoga et du chant carnatique. En Inde, la pratique du yoga précède souvent des pratiques artistiques ou de méditation. Elle est naturellement associée à l’hygiène de vie. Samedi 30 et dimanche 1er juillet SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE, 11H LE CHANT DHRUPAD Avec Robert Adda « Well my ship’s been split to splinters and it’s sinkin' fast. I’m drownin’ in the poison, got no future, got no past. But my heart is not weary, it’s light and it’s free. I’ve got nothin’ but affection for all those who’ve sailed with me. » (« Mon bateau éclate en mille morceaux et coule vite. Je me noie dans le poison, je n’ai plus de futur, de passé. Mais mon cœur n’est pas las, il est léger, il est libre. Il ne me reste plus que l’affection que je porte à ceux qui ont navigué avec moi. ») Bob Dylan - « Mississippi » Le chant dhrupad représente la plus ancienne tradition musicale classique vivante sur le sous-continent indien. Il puise ses racines dans la déclamation des hymnes védiques. Chanté originellement dans les temples, la technique vocale qu’il mobilise fait rejaillir l’ivresse de l’âme amoureuse et l’exalte. Le dhrupad déploie longuement durant l'alap (partie initiale chantée sur des syllabes) les intervalles qui séparent les notes du raga, insistant sur les notes importantes et étirant les glissandos comme en quête des profondeurs de notre âme. Robert Adda a été initié durant de longues années par les frères Dagar à Dehli. Dans le cadre de l’atelier, il propose d’initier les participants au placement de la voix, à l’intériorisation du son et aux techniques de production du son, à l’acuité des notes (shrutis), à ces brefs exercices sur le raga, aux accords et jeu du Tampura, le tout relié au corps (chakras et étirements de yoga). « Il faut cependant noter que dans le style Dhrupad, l'accent est mis sur son architecture, évidement la justesse des notes (Shrutis), la manière de les exposer, l’utilisation des techniques de résonance dans le corps, les résonateurs du crâne ou l'utilisation de la respiration ventrale des notes basses. Le Dhrupad est aussi une forme totalement épurée qui utilise uniquement la voix naturelle et interdit l'ajout de techniques et arabesques purement esthétiques comme dans les autres styles de musique classique indienne (influence arabo-persanne du style Khyal) ainsi que la voix de tête (falseto). Dans ma musique je privilégie donc le coté austère, méditatif et dévotionnel retrouvant la signification première du Dhrupad. Enfin on peut dire que le chant Dhrupad est une méditation esthétique. » Robert Adda. Samedi 30 et dimanche 1er juillet SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE, 15H LA DANSE KATHAK Avec Noopur Les conteurs kathakara étaient attachés aux temples de l’Uttar Pradesh où naquît Krishna. Les textes sacrés, le Ramayana ou la Bhagavad-Gita, étaient chantés et mimés car toute danse classique de l’Inde autrefois était narrative et sacrée. Et puis le kathak connaîtra l'époque moghole et les cours raffinées des Nababs. La technique de la danse kathak aujourd'hui est caractérisée par un langage complexe : frappes de pieds (tatkar), « footwork » rythmique rapide réglé sur un cycle complexe de temps, pirouettes rapides (bhramaris), poétique d’expression (abhinaya) et langage gestuel des mains (mudras). Noopur présentera différents aspects du Kathak, notamment le tala, cycle du temps, les frappes de pieds et gestes rythmiques ainsi que les mudra, la gestuelle narrative des mains et leur puissance d'expression. Noopur rencontre la danse indienne en 1985. Après le Bharata-Natyam, danse classique du sud de l’Inde qu’elle étudie durant huit ans à Paris et à Madras, elle se consacre au Kathak auquel l’initia le danseur Sri Maï. Elle obtient en 1995 et 1998, des bourses d’études du Quai d’Orsay et de l’ICCR de Delhi. Elle achève un Post Graduation Diploma, Nrityaprabodhini, à Nrityabharati Kathak Dance Academy de Pune (Maharashtra) sous la direction de Guru Rohini Bhate dont le style souple, fusion des écoles stylistiques de Luchnow et de Jaïpur, allie brillance rythmique, raffinement chorégraphique à la délicatesse d’une profonde expressivité. Les expositions Exposition « Traîneur de grèves » de Serge Crampon Loire SALLES DE L’ABBAYE Du Samedi 23 juin au Dimanche 1er juillet inclus *Dimanche 24 juin : 15h-19h *Lundi 25, mardi 26 juin : fermé *Mercredi 27 juin, jeudi 28, vendredi 29 juin : 18h-22h *Samedi 30 juin : 11h-22h *Dimanche 1er juillet : 11h-20h Serge Crampon est né en 1950 à Rochefort-sur-Mer. Sa jeunesse est riche de voyages successifs : Paris, la Haute-Savoie, le Bénin, le Périgord, l'Oise puis l'Anjou. Tout en étudiant à l'école des beaux-arts d'Angers, il découvre la danse contemporaine. Des deux disciplines, il choisit l'expression plastique, sans jamais s'éloigner de son intérêt majeur pour le corps en mouvement. Ainsi de 1974 à 1983, le corps, et ses métamorphoses dans l'espace, est le thème privilégié de ses peintures et dessins. En 1989, il entreprend un voyage d'une année en famille à bord d'un camion nommé "Sacré Blue Car" (Canada, État Unis, Mexique). Il repense alors sa démarche plastique en référence à l'itinérance. En 1996, il présente à Saint-Florent le Vieil "Traîneur de grèves", une scénographie pour un fleuve qu'il connaît bien, la Loire. En parallèle, il entreprend un travail photographique sur les zones portuaires de Nantes et de Saint-Nazaire. Entre 2005 et 2007 il collabore avec le chorégraphe Hervé Maigret (NGC25) pour lequel il réalise les décors des créations: "Les Discrets", puis "les Offices du corps". En 2006 il publie " Serge Crampon et la Loire" textes de Michel Humbert, préfacé par Jacques Boislève. L'ouvrage présente les différents épisodes de son histoire plastique avec le fleuve. Entre 2007 et 2009 il installe ses travaux sous la forme de vastes scénographies dans de nouveaux lieux choisis. Il développe sa réflexion sur le paysage ligérien comme état d'âme. Ses installations interrogent l'aspect et l'impact environnemental ... A partir de 2010 il déploie un troisième "opus" sur la thématique de la dépose de matériaux de rebut, en lien avec l'activité humaine. Il invite le regard à les voir autrement, à leur donner un sens, leur offrir une valeur esthétique. Le plasticien Serge Crampon développe dès les années 1980 une œuvre associant peinture et sculpture, photographie et architecture, danse et théâtre. Toute idéologie revendicative est absente de sa démarche. Il ne défie pas l'industrie culturelle ni la société de consommation. Pourtant il revient à l'essence du geste créateur, notamment par le recours à des matériaux «humbles». Les installations monumentales de Serge Crampon emploient ainsi des détritus végétaux ou des rebuts d'origine industrielle. Elles mettent en scène des forces opposées telles le pérenne et l'éphémère, le vivant et le mort et donnent à voir son interprétation du rapport entre nature et culture. Dans les années 2000, Serge Crampon réintroduit la pratique de la peinture et du dessin dans ses installations. Il renforce ainsi l'idée d'un engagement total du corps de l'artiste dans le projet global, et la nécessité d'un lien construit entre les objets de récupération et la pratique savante avec un langage qu'il maîtrise de longue date. En témoigne ''Traîneur de grèves ", une exposition inédite adaptée au lieu particulier de l'abbaye bénédictine de Saint Florent le Vieil. A l'énergie vitale du fleuve qui sous-tend ses premières installations, succèdent la force du dialogue entre objets récupérés, recyclés, transfigurés, et leur histoire. La dimension scénographiée de cette exposition en relation avec les espaces extérieurs et intérieurs de l'ensemble monumental du site, fait partie intégrante de la démarche d'un artiste qui défend l'esprit d'itinérance. Catherine Plassart Serge Crampon L'Atelier, 13 Bis rue de Vendée 49 450 Villedieu la Blouère. Blog: http://www.serge-crampon.info Site : http://www.serge-crampon.com « CHEZ LES ENFANTS DU NIL », UNE EXPOSITION MULTISENSORIELLE EGYPTE Du jeudi 28 juin au dimanche 1er juillet CAVES DE L’ABBAYE Exposition jeune public et tout public. Dans le cadre du programme scolaire : Jeudi 28 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h Vendredi 29 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h Le week-end : Samedi et Dimanche, visites de 11h à 16h : 11h, 12h, 14h, 15h. DUREE : 1 HEURE MAXIMUM Une exposition conçue et animée par Aurélie Chauleur • Egypte Le sujet • Dès les premiers pas dans l’exposition, les enfants seront lancés dans l'aventure: ils se retrouvent dans l'ambiance sonore de la ruelle d'Abou Djoud, leurs papilles sont en éveil avec l'odeur des épices, ils plongent leurs mains dans des sacs à la découverte des graines et des plantes égyptiennes, ils enfilent le vêtement traditionnel, ils apprennent à compter en arabe, ils jouent quelques notes de musiques…et ils retrouvent en images l'univers des fêtes traditionnelles égyptiennes avec les photos d’Alain Weber. Les visiteurs seront amenés tour à tour à voir, entendre, toucher, sentir, goûter, manipuler, découvrir, dans une déambulation guidée d’un pôle à l’autre. C'est par l'usage des sens que l'enfant reconnaît les objets et les événements qu'il perçoit. L'aider à mieux découvrir le monde, c'est donc enrichir et développer ses aptitudes sensorielles, lui permettre de s'en servir pour distinguer des réalités différentes, les classer ou les ordonner, les décrire grâce au langage. Dans cette perspective, l'exposition "Chez les enfants du Nil" propose des situations mettant en scène le documentaire poétique "Les Enfants du Nil" et explorant les qualités tactiles, les caractéristiques gustatives, olfactives et visuelles, ainsi que le monde sonore de cet environnement traditionnel. Cette expérience interactive permet à l'enfant de voyager autrement au cœur de la culture égyptienne: il observe, questionne, compare des perceptions élémentaires, développe son esprit critique, affine sa sensibilité, prend pleinement conscience de son environnement et partage ses émotions à travers les ateliers d'expression qui sont mis en place à la fin du parcours de l'exposition. Des pages blanches et des crayons de couleurs seront à leur disposition pour parler "en images" et une caméra les attend s'ils souhaitent s’enregistrer et transmettre un message d'une minute aux enfants égyptiens. Une projection publique dans la ruelle d'Abou Djoud présentera tous ces témoignages aux Enfants du Nil à la fin de l'été. Alors ne faites pas la sourde oreille, permettez à vos enfants de goûter aux charmes de cette exposition sans interdits et laissez-les être touchés par cette démarche originale et innovante, ils en ressortiront des étoiles plein les yeux! Il est recommandé d’avoir vu le film « Les enfants du Nil », également réalisé par Aurélie Chauleur, avant de visiter l’exposition multisensorielle « Chez les enfants du Nil » (voir la rubrique « Film »). Aurélie Chauleur • Diplômée d'un Master de Médiation et Ingénierie Culturelle de l'Université de Nice Sophia Antipolis. Elle commence sa carrière en tant que manager et producteur d'artistes dans le secteur des musiques du monde à Paris, après avoir travaillé en tant que coordinatrice artistique du festival "Les rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi" en Corse. Cette expérience professionnelle lui donnant le goût du voyage, le goût des autres, elle part explorer le subcontinent indien en 2006 pour y découvrir en "live" ses musiques, sa culture, mais aussi son goût pour l'image. Elle y travaille pendant quatre ans avec des musiciens traditionnels, des enfants des rues, produit des albums, des vidéos, mais crée également des passerelles avec le monde humanitaire: citons la campagne pour l'éducation des jeunes filles en Inde, "Girl Star", avec l'ONG "Going to School" à Delhi, supporté par l'Unicef; ou encore les événements culturels organisés avec l'ONG "Acorn Foundation" à Bombay, notamment le Dharavi Project qui met l'accent sur les conditions de travail des enfants recycleurs du bidonville de Dharavi. Aujourd'hui basée à Paris, elle continue de travailler pour des festivals culturels ("Islam & the city" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris, le Festival des Musiques Sacrées de Fès au Maroc) et utilise la caméra comme outil de communication dans ses projets personnels. Après son premier documentaire sur les musiques traditionnelles du Mozambique "Mozambico, sketching the music", présenté le 28 avril 2012 à la Cité de la Musique, elle prépare actuellement une série de documentaires poétiques par les enfants et pour les enfants: le premier volet en Egypte, le second en Inde. Le programme jeune public AVANT-PROPOS Le programme jeunesse se décline sous différentes formes : *Spectacle *Film *Exposition *Atelier *Initiation à la radio La participation croissante des établissements scolaires, centres de loisirs, centres sociaux et instituts médico-éducatifs témoigne en effet de l'intérêt pour les cultures d'ailleurs. Lors de l'édition 2011, ce sont près de 2000 enfants des Pays de la Loire, de 3 à 14 ans, que nous avons ainsi eu le plaisir d'accueillir. Cette année, le Festival propose en sus du spectacle sur les danses soufies et musiques populaires de Haute-Egypte, un film ("Les enfants du Nil") et une exposition ("Chez les enfants du Nil"), spécialement conçus par Aurélie Chauleur pour l'édition 2012 sur les fleuves. Ils offrent une découverte multisensorielle inédite et interactive des quartiers tsiganes de Louxor : ambiences visuelles, sonores, musicales, olfactives, découverte des traditions vestimentaires, des épices qui s'offrent sur les étales du marché... Le film et l'exposition sont également accessibles au tout public/familles le week-end: *Film "Les enfants du Nil" : séances à l'auditorium Julien Gracq le samedi 30 juin à 12h et le dimanche 1er juillet à 14h. *Exposition "Chez les enfants du Nil" : visites guidées dans les caves de l'Abbaye, le samedi 30 juin et le dimanche 1er juillet à 11h, 12h, 14h et 15h. Jeudi 28 juin et vendredi 29 juin CAFE ORIENTAL 10H30 ET 14H30 TOURNOIEMENTS SOUFIS ET HOMMES TOUPIES Danses soufies et musiques populaires de Haute-Egypte * NIL « Précipite dans le Nil l'homme qui a de la chance, et il remontera avec un poisson dans la bouche. » Proverbe égyptien La danse Tanoura La danse Tanoura, est l’une des plus anciennes danses soufies. Le soufisme, qui fait partie de la religion islamique, est fondé sur l’universalité et le pardon inconditionnel. Au départ, cette danse est conçue comme un rituel religieux mais elle perd peu à peu de son caractère sacré pour devenir une danse populaire. Elle s’inspire du tournoiement cosmique des derviches tourneurs possédés par cette transe circulaire, cette perte d’un soi à la recherche d’une extase évocatrice d’un autre monde. Tanoura signifie « jupe » en turc, qui est la pièce la plus importante du costume derviche. En effet, le danseur se déshabille au fur et à mesure du spectacle et enlève quatre jupes différentes, symbolisant les différentes saisons. Présent autrefois en Egypte, le fakir derviche faisait tourner, comme on peut le voir dans certaines peintures orientalistes de l’époque, sa longue chevelure, comme le font encore aujourd’hui les soufis rifaï en Iran. Le mouvement circulaire des derviches est en corrélation avec la croyance qui voudrait que ce soit le monde entier qui tourne autour d’un centre unique et invisible. Quand un danseur Tanoura tourne, il représente le soleil et les danseurs autour de lui sont les planètes. Aujourd’hui même si cette danse s’est, en quelque sorte, « profanisée », elle s’est enrichie de tout un travail artistique très intéressant et très spectaculaire, la robe aux mille et une couleurs devenant le centre d’un tournoiement hypnotique plein de grâce. Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=Sx5QRPKeuW8 Les Musiciens du Nil, traditions tsiganes de Haute-Egypte : Venus des profondeurs de la HauteEgypte, portant d’épaisses galabiyas sombres, majestueusement enturbannés dans leur rêve ancestral, les Musiciens du Nil, découverts par Alain Weber, sillonnent le monde au gré des festivals et des manifestations culturelles depuis maintenant une trentaine d’années. Leurs concerts, au-delà de la simple rencontre ethnique, sont une bouffée de spontanéité ponctuée par une rafale de percussions. Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes traditionnelles, les Musiciens du Nil parcourent à dos d’âne ou de jet les espaces et les cultures, virtuoses du rababa cette vièle en crins de cheval, noix de coco et peau de poisson nilotique, ils noient nos sens dans un déferlement de trilles. L’archet glisse, percute, rebondit sur le crin. Les Musiciens du Nil, avec au début Metqâl Qenawi Metqâl, le grand maître et génie de la musique « sa’îdî » (de Haute-Egypte) et Shamandi Tewfick, poète épique d’un autre temps, font figure de symbole étant le premier groupe de musique dite « arabe » à obtenir, dès 1975, une véritable notoriété, bien avant la venue d’un véritable courant de musiques arabo-orientales et du raï. Vidéos : http://www.youtube.com/watch?v=aQbmlx_5DRg http://www.youtube.com/watch?v=tztdKPKJtYo&feature=player_embedded#! Un concept Film-Exposition sur le Nil, spécialement conçu pour le jeune public « CHEZ LES ENFANTS DU NIL», UNE EXPOSITION MULTISENSORIELLE Une exposition conçue et animée par Aurélie Chauleur • Egypte Jeudi 28 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h Vendredi 29 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h CAVES DE L’ABBAYE Exposition jeune public et tout public. A partir de 6 ans. Durée de la visite : 1 heure maximum. Voir le descriptif plus haut à la rubrique « Expositions ». LE FILM « LES ENFANTS DU NIL » Documentaire poétique d’Aurélie Chauleur, VOSTF, 2012, 45 minutes. Voir description plus haut dans la rubrique « Films ». AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE Jeudi 28 juin • 10h30 et 14h30 Vendredi 29 juin • 10h30 et 14h30 DUREE : 45 MINUTES TARIF : 2 EUROS/ENFANT A PARTIR DE 6 ANS Le film sera également projeté le week-end en séance tout public, le samedi à 12h et le dimanche à 14h, à l’auditorium Julien Gracq. L’ATELIER D’ART PLASTIQUE SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE Jeudi 28 juin • 10h30, 14h30 et 15h30 Vendredi 29 juin • 10h30, 14h30 et 15h30 DUREE : 1 HEURE MAXIMUM PORTE BONHEUR Confection de porte bonheur, explications de leurs fonctions et leurs usages, avec la plasticienne Betty Jovenet Loin de croire seulement en la logique et en euxmêmes, de tout temps les hommes ont eu besoin d’invoquer la chance. Pour cela ils ont inventé le portebonheur, objet censé favoriser l'amour, le bonheur, l’argent et la chance. Les objets les plus couramment utilisés pour faire office de porte-bonheur sont les pattes de lapin, le trèfle à quatre feuilles ou encore un fer à cheval. Cependant avec un minimum de couture ou un simple assemblage d’éléments (des perles, de la laine, des rubans, de la feutrine de couleurs pour faire des petits personnages, des boutons en nacre et autres accessoires créatifs) il est possible de créer sa propre mascotte personnalisée et originale à porter sur soi. Faire un porte-bonheur permet à l’enfant de travailler sa dextérité, sa créativité. Il lui transmettra toute son énergie positive et l’emportera ensuite partout avec lui, afin que celui-ci le réconforte et lui apporte de la chance. Cet atelier d’une heure s’adresse aux enfants de différentes tranches d’âge selon la manière dont est confectionné l’objet : - De cinq à six ans pour tout ce qui est assemblage de matériaux sans couture (raphia de couleurs , perles, fils de laine de couleurs, boutons, morceaux de bois, rubans de couleurs ect…). - De sept à dix ans pour la fabrication qui nécessite un minimum de couture. Betty Jovenet • Ancienne élève des Beaux-Arts, Betty Jovenet est plasticienne et également décoratrice du Festival Les Orientales. Après avoir travaillé pour le design et la mode de nombreuses années à travers l’Europe, elle se tourne vers la sphère de la production musicale. Parallèlement, elle explore l’art du collage : « assembler des morsures visuelles capables de traduire ma trajectoire nomade ». Betty s’est récemment installée à Bruxelles pour développer ses projets artistiques. L’ATELIER D’INITIATION À LA RADIO FERME DES COTEAUX Deux séances : Jeudi 28 juin • De 11h30 à 14h Vendredi 29 juin • De 11h30 à 14h Horaire à confirmer avec le festival • 1 groupe par séance DUREE : 1 HEURE MAXIMUM TARIF : EN ACCES LIBRE DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES RADIO CASBAH ESPACE D’ECOUTE ET INITIATION PROPOSES PAR LA RADIO JET FM Radio Casbah, ce sont d’abord des « carnets de voyage » sonores, avec pour vocation de transporter les jeunes auditeurs vers ces quotidiens d’ailleurs, ces Autres, différents et proches, ces paysages lointains… En somme, une oasis capable d’alimenter leur imaginaire voyageur et leur réflexion sur le monde d’aujourd’hui. Dans la pénombre rafraîchissante de la Ferme des Coteaux, les petits festivaliers sont ainsi invités à faire une halte à l’écoute de ces musiques et sons du réel mêlés. Quotidiennement, tout au long du festival, des directs radiophoniques, menés avec la complicité d’Alain Weber, directeur artistique des Orientales, présentent, commentent, analysent, questionnent la programmation du festival, appuyés de nombreux documents sonores, disques des artistes ou enregistrements des concerts. Voici donc une occasion de s’initier à l’outil radiophonique… Conçu par Hélène Balasakis, chargée d’action culturelle à Jet FM, l’atelier se compose ainsi de deux moments pour lesquels les enfants sont divisés en deux groupes. 1. Les reportages et paysages radiophoniques autour du monde. Durée : 30 minutes Au cœur de la Ferme des Coteaux, les enfants sont invités à une sieste radiophonique, à l’écoute de pièces sonores prises aux quatre coins du globe... Ils sont sollicités pour retrouver le pays, ou du moins la zone géographique d’où sont originaires les sons entendus. Une mappemonde aide les enfants à mieux les localiser. 2. La radio en direct. Durée : 30 minutes Les enfants assistent à une émission en direct, ponctuée d’interviews. Ils sont invités à prendre la parole s’ils le souhaitent en fin d’émission. Possibilité de pique-niquer en parallèle. Le contenu de cet atelier peut être adapté, précisé ou complété par l’équipe pédagogique en amont du festival. Celle-ci sera donc contactée par Jet FM une fois l’inscription validée par le Festival. Les informations pratiques Contact Tel.: 02 41 72 62 02 - E-mail : [email protected] www.lesorientales.fr Accueil les jours de concerts Ferme des Coteaux : de 10h à 13h et de 14h à 20h30 Abbaye : stand point info festival pendant le week-end Accès Saint-Florent-le-Vieil se situe sur les rives de la Loire, entre Nantes et Angers, dans le département du Maine-et-Loire. En voiture de Paris (3h00) ou d’Angers (35 mn) : autoroute A11 en direction de Nantes, sortie Beaupréau, direction de Varades, puis sortie Saint-Florent-le-Vieil. De Nantes : autoroute A11 en direction de Paris, sortie Ancenis, direction Varades et sortie Saint-Florent-le-Vieil. En train de Paris (1h30) : départ gare Montparnasse, arrivée en gare d’Angers, correspondance pour Varades (+ 30 mn.). Le Marché oriental Un Marché oriental, installé à l’ombre des arbres du Mont-Glonne, propose un riche choix d’objets artisanaux, de vêtements, de bijoux, d’instruments de musique et de disques. Ouverture Jeudi, de 17h à 1h. Vendredi, de 17h à 1h Samedi, de 11h à 1h. Dimanche, de 11h à 23h30. Café Bivouac Sur les Terrasses de l’Abbaye, le Café Bivouac est une invitation au voyage et à l’oisiveté. Se détendre sous une tente khaïma de l'Atlas et y déguster un délicieux thé à la menthe, symbole de l'hospitalité des nomades du désert… Quelques instants de partage au fil de l’activité débordante du festival. Rencontres et musiques rythmeront le week-end. Thés, pâtisseries, crêpes (msemen) marocaines, fruits, etc. Ouverture Mercredi, jeudi et vendredi de 18h jusque tard dans la nuit. Samedi et dimanche de 11h jusque tard dans la nuit. Avec la collaboration enthousiaste de l’association A.M.I.C.A.M. Site : www.lebivouac.info La Restauration publique Les festivaliers peuvent également se restaurer à quelques pas du Café oriental. Un vaste choix de mets indiens, népalais et marocains élaborés à partir d’aliments bio et servis avec des couverts bio-compostables sera proposé à la dégustation. Pakoras, cheese naans, masala dosai, chocó ladous, tchaï, lassis, nimbo panee, etc. Couscous, tajines, harira,… Ouverture Mercredi, jeudi et vendredi de 18h à 1h. Samedi et dimanche de 11h à 1h. Avec la collaboration de Népal Food. La librairie Dans l’Abbaye et au n°1 de la rue de Renéville, la librairie-goûter ParChemins de SaintFlorent-le-Vieil propose une sélection d’ouvrages sur le monde oriental et asiatique. Ouverture Vendredi, de 17h à 22h Samedi et dimanche, de 11h à 20h A savoir : La librairie Parchemins accueille l’exposition « La sentinelle des Mondes perdus : Tableaux d'Éthiopie » de Perceval. La maison d’édition angevine « artisans voyageurs » a édité en 2011 un très beau carnet de voyages d’Ethiopie réalisé par Perceval. Une sélection de dessins à l’acrylique est présentée dans la librairie : la prestigieuse histoire de l’Ethiopie de la reine de Saba à l’empereur Menelik, la vie quotidienne, la faune, la flore, les ethnies... Exposition du 10 mai au 3 juillet. Ouvert les vendredis, samedi et dimanche pendant le week-end du festival. Entrée libre. http://librairieparchemins.blogspot.com/ Le Palais Briau Situé à Varades, face à l’Abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil, le Palais Briau vous accueille pendant le Festival. Tous les week-ends, ses hôtes proposent des visites guidées du parc et de la demeure. Tel. : 02 40 83 45 00 / www.palais-briau.com/ Les hôtels – restaurants, à Saint-Florent-le-Vieil et Varades La Gabelle (hôtel et restaurant) • 12, quai de la Loire • Tel.: 02 41 72 50 19 Le Petit Pêcheur (hôtel et restaurant) • 50, rue Meilleraie • Tel.: 02 40 98 33 64 Le Mont-Glonne (bar restaurant) • 7, place des Armes • Tel.: 02 41 72 50 29 Le Bistrot de la Mairie (bar restaurant) • 3, place de la Mairie • Tel.: 02 41 72 76 76 La Florentine (crêperie) • 2, rue du Four • Tel.: 02 41 72 61 17 L’Olympique café (bar restaurant) • place Maubert • Tel.: 02 41 72 62 20 Le camping de l’Ile batailleuse • à 15 minutes à pied du Festival • Tel.: 02 40 83 45 01 L’Office du Tourisme de Saint-Florent-le-Vieil Pour tout renseignement complémentaire 4, place de la Févrière • Tél. : 02 41 72 62 32 www.ville-saintflorentlevieil.fr Les réservations Billetterie En magasins Locations : Fnac – Carrefour – Géant - Magasins U Par internet www.fnac.com www.lesorientales.fr Par téléphone FNAC : 0 892 68 36 22 (0,34€/min) Bureau du Festival (à partir du lundi 4 juin) : 02 41 72 62 02 Sur place A l’Office de Tourisme de Saint-Florent-le-Vieil, à partir du lundi 4 juin À la Ferme des Coteaux, au point accueil du Festival, à partir du lundi 23 juin. Tél : 02 41 72 62 02 Par courrier Mairie de Saint-Florent-le-Vieil Festival Les Orientales 2, place de la mairie 49410 Saint-Florent-le-Vieil Bulletin de réservation dans le dépliant du Festival à compléter puis à retourner à la Mairie de Saint Florent-le-Vieil. Tarifs Tarifs uniques hors frais de location. Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans. Forfait spécial 2 concerts - mercredi 27 et vendredi 29erjuin - à l’attention des adhérents Fnac : 21,90€* * Frais de location inclus, vendu exclusivement à la Fnac Forfait spécial 6 séances « Fleuves d’Orient et d’Asie » : 15€* * Vendu exclusivement à la billetterie festival - soit 3 billets achetés, les 4ème et 5ème offerts. Forfait spécial « La Nuit des Fleuves » - 2 spectacles 20€ à la billetterie du festival/ 21,90€ à la Fnac Tarifs CONCERTS ET SPECTACLES (pré-vente et sur place) CAFE ORIENTAL 16h30: Houmayoun Sakhi/Souffles du fleuve Yang Tsé Kiang 20h : Conférence sur la musique tsigane du Nil 21h : Le Trio Joubran/Kathak-Kaalam/ Fête de clôture 21h: Sanam Marvi RIVES DE LA LOIRE 23h : ABBATIALE 18h30: Ensemble Nour/Abir Nehme 10 € 10 € 15 € 14 € Une nuit avec les Fakirs Bengale 12 € cat 1 18 € PALAIS BRIAU (Varades) 10h et 19h: Mbira et musique spirituelle/Samba Diabaté 15 € BERGES DE LA LOIRE 11h30 et 15h: Les chants Bhatiali des bateliers du Bengale 15 € CAFE ORIENTAL/ RIVES DE LA Forfait spécial "La nuit des fleuves" (2 concerts), sam LOIRE 21h et 23h 20 € FILMS (pré-vente et sur place) AUDITORIUM J.GRACQ (abbaye) 1 film Forfait 6 séances 5€ 15 € ATELIERS (pré-vente et sur place) SALLE LOUIS 11h et 15h: Atelier de chant dhrupad/Atelier de danse ARAGON (abbaye) kathak RIVES DE LA LOIRE 9h: Atelier Hatha Yoga et chant carnatique 10 € 10 € AUTRES PROPOSITIONS TERRASSES ABBAYE/ CAFE BIVOUAC PARVIS DE L'ABBATIALE CAVES DE L'ABBAYE ABBAYE PLACE DE LA MAIRIE FERME DES COTEAUX 16h : Un café sur le Nil, musiques populaires de Louxor Accès Libre 15h et 18h: La Danse du Nil Soufi Accès libre Visites à 11h, 12h, 14h et 15h : « Chez les enfants du Nil », Exposition multisensorielle Accès libre Exposition Serge Crampon Accès libre 23h et 00h : Un café sur le Nil, musiques populaires de Louxor Accès libre Espace Radio Casbah Accès libre LE FESTIVAL EN AVANT-PREMIERE… LA RENCONTRE FNAC DE NANTES Mercredi 27 juin, 17h30 Sur le thème : « Musiques et fêtes populaires de Haute-Egypte » Showcase suivi d’un débat avec le public. Avec la participation de : Les musiciens du Nil et danseurs de Tanoura de Louxor et Alain Weber, directeur artistique du Festival Les Orientales Rencontre animée par Henri Landré de Jet FM. Les partenaires et l’équipe du festival Les partenaires Le Festival est subventionné par : la Région Pays de la Loire le Conseil Général du Maine-et-Loire L’avenir pousse en Anjou la DRAC Pays de la Loire la Ville de Saint-Florent-le-Vieil le Ministère des Affaires Étrangères Le Festival bénéficie du soutien de mécénat d’entreprises et de sociétés civiles : la Fondation Orange la Caisse des Dépôts et Consignations SUEZ Environnement la SACEM la Culture avec la copie privée le Crédit Mutuel d’Anjou Le Festival est réalisé avec le partenariat de : Orange, Direction régionale Pays de la Loire Anjou Tourisme Ouest France Télérama Hèrmes Aga Khan Music Initiative Jet FM Beur FM Centre du Patrimoine de la Facture Instrumentale – Le Mans Harmonia Mundi Boutiques L’ICCR la FNAC Le CNV Haut Parleur Radio Campus Anger Médialibs Mezzo Mondomix Oger Location Librairie ParChemins Imprimerie Setig-Palussière Melpomen. net Les concerts au Palais Briau sont organisés grâce à l’aimable collaboration de M. et Mme François Devouge. Le Festival est reconnaissant à l’équipe des bénévoles et au concours de la municipalité et de ses personnels techniques. L’équipe : Président du Festival : Hervé de Charette Direction artistique : Alain Weber Administration et communication : Asdis Dan Production et communication : Isabelle Gruet Assistés de : Marion Charbois Direction technique : Patrick Delamarre Création graphique : Raphaël Defossez Décoration : Betty Jovenet Presse : Christelle Guillotin *Avec la collaboration artistique de : Soudabeh Kia et Edith Nicol *Avec le soutien de : l'ICCR et l 'Agha Khan trust fondation, Hermès, le Ministère de la Culture du Mozambique et l’association hOUVE, ARPAC *Remerciements à : Aurélie Chauleur, Hafida Bensouilah, Michel Le Bastard, Snafu Wowkonowicz, Anne Segarra, Vincent Zanetti, Albert Finestres, Henri Landré, Jean-Hervé Vidal, Robert Dray et Hamid Saadi, Vero et Jaco, Christian Ledoux, Cosmin Danila, Renaud Certin, Bernard Poulelaouen et son équipe. *Ainsi que tous les techniciens, stagiaires et bénévoles ! Crédits photos par ordre d'apparition dans le dossier : Affiche 2012 : photo saddhu @ Cosmin Danila – Création graphique @ www.leraf.com Le Trio Joubran @ Louis Vincent Les Musiciens du Nil @ Edith Nicol Sanam Marvi @ Alain Weber Nyati @ Sophie Lardé Bâteau fleuve Bengale @ Edith Nicol Saurav in Pingla @ DR Homayoun Sakhi @ DR Ensemble Nour @ DR Femme au voile sur le Gange @ Frédéric Dumont Anuj et Arjun Mishra @ DR Calligraphie de lumière de Julien Breton @ David Gallard Fakirs de Nadia et Murshidabad @ Edith Nicol Samba Diabaté @ Suzy Mazzanisi Wang Li @ Thomy Keat Wu Wei @ DR Abir Nehme @ DR Orchestre de brousse Tidziwani @ Aurélie Chauleur Vendeur égyptien @ Ossama Esid Danseur Tanoura @ Alain Weber Saddhu sur le fleuve @ Frédéric Dumont Enfants sur le Nil @ Aurélie Chauleur Sri Venudas @ C Demory Robert Adda @ DR Noopur @ DR Installation bords de Loire @ Serge Crampon Musiciens du Nil @ DR Mustafa et Raouda @ Aurélie Chauleur Radio Casbah @ Alain Weber Café Bivouac @ Robert Dray Saddhus @ DR Au plaisir de partager avec vous cette 14e édition !