dossier de presse 2012.

Transcription

dossier de presse 2012.
Les Orientales
Festival de Saint-Florent-le-Vieil
14ème édition – Les Fleuves
Dossier de presse
Du mercredi 27 juin au dimanche 1er juillet 2012
5 jours de musiques et traditions d’Asie et d’Orient
Contacts
BUREAU DU FESTIVAL
Tel.: 01 42 22 66 46
E-mail : [email protected]
CONTACT PRESSE
Christelle Guillotin
Tel.: 06 75 03 17 42
E-mail : [email protected]
L’ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT
Imaginaires des fleuves d’Orient et d’Asie
« Rien n’est plus surprenant dans mon souvenir comme la variété miniaturiste des
paysages que longe le cours sinueux de la rivière dans l’espace de ces quelques
kilomètres : si lentement que glisse la barque dans l’eau stagnante d’une couleur de
café très dilué, ils semblent se succéder et se remplacer à la vitesse huilée des décors
d’une scène à transformation…».
Julien Gracq - « Les eaux étroites »
Cette année, la Loire se fera l’écho des grands fleuves d’Orient et d’Asie. Fidèle à sa
vocation de faire découvrir au grand public les patrimoines ancestraux des peuples
du monde, le Festival mettra à l’honneur des traditions nées sur les rives du Nil et du
Gange, du Niger et du Brahmapoutre.
Souvent proches de la nature, les écrivains, artistes et musiciens traditionnels en
sont les premiers défenseurs. Aussi, l’eau, à la symbolique puissante, a toujours
occupé une place centrale dans les récits mythologiques fondateurs des grandes
civilisations.
Ce thème a pour nous un sens tout à fait particulier. Il marque notre attachement à
cette Loire au relief sauvage que nous pouvons contempler quotidiennement du
Mont Glonne et nous savons dans notre histoire l’importance écologique, culturelle
et économique que peut représenter un fleuve, car l’eau est source de vie dans le
sens charnel et spirituel du terme.
Ainsi l’UNESCO s’est engagé dans la protection des patrimoines verts (programme
« Fleuves et Patrimoine ») dans le prolongement des actions déjà menées pour la
préservation du patrimoine culturel mondial, les deux semblant au fond,
indissociables. De même, le projet Niger-Loire a permis de renforcer les liens entre
préservation et mise en valeur de la biodiversité et de la diversité culturelle.
Le festival accueillera les œuvres de Serge Crampon, forgées par la Loire, au fil du
temps.
Enfin, nous vous invitons à une méditation festive au fil de la Loire avec les poètes
fous du Bengale dont la poésie presque écologique n’est pas loin de celle du grand
Julien Gracq. Le Nil et ses paysans fiers et antiques, le Gange dont naîtra la chevelure
de Shiva, les montagnes d’Afghanistan proches de l’Himalaya, le Brahmapoutre sont
la source d’inspiration de ces artistes qui viendront enchanter notre commune.
Hervé de Charette
Président
L’ÉDITORIAL DU DIRECTEUR ARTISTIQUE
D’une rive à l’autre
« Aussi rapides que l’eau du fleuve ou le vent du désert,
Nos jours s’enfuient.
Deux jours cependant me laissent indifférent :
Celui qui est parti hier et celui qui arrivera demain. »
Omar Khayyâm
Le fleuve naît de l’éruption d’un petit ruisseau de montagne pour mourir dans
l’immensité calme ou tumultueuse de l’océan, il est le symbole même de la vie, la
nôtre, qu’évoquait le poète persan Omar Khayyâm conscient de la réalité : « Profite
de cet instant, cet instant c’est ta vie ». Entre temporalité et désir d’éternité, nos vies
éphémères sont à l’image de cette traversée initiatique célébrée par les poètes.
Ces derniers, ainsi que musiciens, danseurs et autres saltimbanques, viendront,
comme chaque année, célébrer un Orient de musique et de voyage. Ils pourront
contempler les rives d’une Loire dont les blancs de sable se mélangent au bleuté
d’une eau qui évoque quelque fleuve d’un Orient lointain, de ceux qui ont fait naître
les grandes civilisations antiques, de ceux qui ont abreuvé l’imaginaire des peuples
anciens, de l’Indus au Nil, de la Yamuna au Gange, du Yang-Tse-Kiang à l’AmouDaria.
Ainsi, beaucoup d’artistes invités à cette nouvelle édition seront le témoignage d’une
vie traditionnelle toujours reliée à ces immenses fleuves.
Au fil de la Loire, sur un bateau, nous écouterons la parole chantée des gens du
fleuve, bateliers bengalis dont le bhatiali (répertoire) poétique nous rappelle le
cheminement méditatif qui habite la prose de Julien Gracq. Et puis la nuit, au bord
du fleuve, ce sera cette folie divine, ce grand tournoiement cosmique des fakirs qui
incarnent l’Homme du Cœur, l’Homme insaisissable, autrement nommé Moner
Manush.
Ces « hommes tambourins » qui dansent « sous le ciel de diamant avec une main
levée/en l’air » (« beneath the diamond sky with one hand wading free », Mr
Tambourine man – Bob Dylan), se sont appropriés la nature, les rivières et le vent,
pour aider nos âmes à se détacher de l’illusion, nous aider à franchir la rive qui
sépare deux mondes.
« Traversons la rivière !
Le soleil se couche
Bientôt ce sera la pénombre.
A la fin nous redoutons tous
Les périls imprévus
Alors traversons la rivière
Tant qu’il fait clair.
On a accosté sur cette rive le matin,
Maintenant le soleil se couche.
Le bateau est bien ancré
Mais il n’y a pas trace de batelier !
Nos activités en ce monde,
Sont jeux d’enfants,
Le jeu fini, chacun rentre chez soi.
Jugan dit « Ecoutez-moi !
Vous les passagers ! Moi je n’attends pas,
Plus longtemps pour faire la traversée.
Tous les désirs un jour s’évanouissent … »
Gossain
Avant de devenir les décharges d’aujourd’hui, les fleuves étaient sacrés, du Mékong
au Nil, jusqu’aux sept fleuves de l’Inde, nés des sources de l’Himalaya: le Gange, la
Yamunâ, la Sarasvatî, l'Indus, la Godavari, la Narmada et la Kaveri, car ils étaient à
l’origine de la naissance de toute civilisation ainsi que les essentielles voies de
circulation.
L’Indus qui donna son nom à l’Inde s’appelait anciennement Sind, terme encore
utilisé pour nommer la vallée de l’Indus au Pakistan dont viendra la jeune chanteuse
soufie Sanam Marvi dont la poésie évoque aussi cette idée de détachement.
Proche aussi de l’Himalaya, l’Amou-Daria, le plus long fleuve d'Asie centrale, qui naît
dans l'extrême Est de l'Afghanistan et va mourir dans la mer d'Aral possède ses
propres bardes qui viendront de l’Afghanistan.
Le fleuve est aussi la frontière entre la vie et la mort comme dans l’ancienne Thèbes,
où la rive de l’Est symbolisait la vie et celle de l’Ouest la mort. Aujourd’hui, lorsque
Râ, le dieu chacal, se couche derrière les montagnes de la Vallée des Rois, le monde
baladî (qui veut dire en arabe : traditionnel, de la campagne) chante aux étoiles.
Sur la place d'un village, une scène rudimentaire est dressée. Quelques bancs de bois
accolés, des guirlandes d'ampoules en guise d'éclairage vont favoriser une fête
populaire habitée par une joviale anarchie, entre cris d’enfants et nuages de
poussière. C’est ce Nil villageois, loin du bruit politique de la ville, qui sera présenté
aux enfants sous forme d’un triptyque : spectacle, film et exposition, conçu
spécialement pour cette édition.
Dans ce désir d’aborder d’autres rives, de laisser notre esprit flotter comme une
barque au gré de la rivière, le festival présentera deux créations, l’une
« Kathak/Kaalam » nous entraînera dans les spirales poétiques et gestuelles du light
painting de Julien Breton qui reproduira de magnifiques calligraphies arabes face aux
volutes chorégraphiques de la nouvelle étoile kathak de l’Inde : Anuj Mishra.
Et puis, la guimbarde de Wang Li, et l’orgue à bouche sheng de Wu Wei, suivront
les courants tumultueux du plus long fleuve d’Asie, le Yang-Tsé-Kiang.
Se perdre dans les méandres d’expressions artistiques s’inspirant de l’essentiel -la
nature et le sacré, sera le but de cette nouvelle traversée, douce ou intempestive. Les
voix profondes de l’Ensemble Nour, voguant entre le plain-chant grégorien et le
chant mystique persan, l’émotion antique des chants syriaques d’Abir Nehme, seront
nos guides, tandis que le plasticien Serge Crampon, dans une idée de mort et
renaissance, exposera les entrailles d’une Loire au courant impétueux.
La voix posthume du grand poète Mahmoud Darwich revisitée par le Trio Joubran
entamera cette traversée qui, des sources de l’Himalaya à l’Océan Indien, s'achèvera
sur les accents festifs de la musique d'Erik Aliana et de son orchestre du
Cameron qui jonglent habilement entre ancestralité et virtuosité.
Alain Weber
Directeur artistique
Heure Lieu
12h14h
18h22h
Ferme des
coteaux
21h
Café Oriental
Abbaye
Tarif
Accès
libre
Accès
libre
Evénement
Mercredi 27 juin
Espace d'écoute
radio Casbah
Exposition :
"Traîneur de grèves"
Soirée d'ouverture :
15 € Le Trio Joubran
Jeudi 28 juin
12h14h
Ferme des
coteaux
Programme
Accès Espace d'écoute
libre radio Casbah
Informations
complémentaires
Œuvres de Serge Crampon
"A l'ombre des mots", un
hommage à Mahmoud
Darwich - Palestine
18h22h
Abbaye
20h
Café Oriental
Accès Exposition "Traîneur
libre de grèves"
Œuvres de Serge Crampon
Conférence sur la
musique tsigane du
10 € Nil – Egypte
Avec les Musiciens du Nil
12h14h
Ferme des
coteaux
Vendredi 29 juin
Accès Espace d'écoute
libre radio Casbah
18h
18h22h
21h
23h
Auditorium
Julien Gracq
Abbaye
Café Oriental
Place de la
Mairie
Film : Waris Shah:
5 € Ishq Daa Waaris
Accès Exposition :
libre "Traîneur de grèves"
Concert : Sanam
14 € Marvi
Accès Instant nomade : Un
libre café sur le Nil
Fiction de Manoj Puni – 2006
– Inde – 138 mn
Œuvres de Serge Crampon
Chant Sind - Pakistan
Musiques tsiganes de HauteEgypte
9h
10h
11h
11h22h
Rives de la
Loire
Palais Briau
Salle Louis
Aragon
Abbaye
11h16h
Abbaye
11h30
Berges de la
Loire
12h
Auditorium
Julien Gracq
14h
14h18h
Auditorium
Julien Gracq
Ferme des
coteaux
Parvis de
l'Abbatiale
10 €
15 €
10 €
Accès libre
Samedi 30 juin
Atelier : Hatha Yoga et
chant carnatique par Sri
Venudas
Salon de musique :
Mbira et musique
spirituelle du peuple
Shona
Atelier : chant Dhrupad
par Robert Adda
Exposition : "Traîneur de
grèves"
Exposition : « Chez les
Accès libre enfants du Nil »
Traversée du fleuve :
Chants des bateliers du
Bengale, poésie
mystique des fakirs et
bâul
15 €
5 € Film : Les enfants du Nil
Inde
Zimbabwe
Inde
Œuvres de Serge Crampon
Une exposition multisensorielle
conçue par Aurélie Chauleur
Inde
fiction documentaire d’Aurélie
Chauleur - 2012 - 45 minutes France/Egypte - VOSTF
Fiction de Mohammad Rasoulof
- 2004 - Iran - 90 minutes VOSTF
18h
Café Oriental
Parvis de
l'Abbatiale
5 € Film : La vie sur l'eau
Espace d'écoute radio
Accès libre Casbah
Instant nomade : La
Accès libre danse du Nil soufi
Traversée du fleuve :
Chants des bateliers du
Bengale, poésie
mystique des fakirs et
15 € bâul
Atelier : danse kathak
10 € par Noopur
Instant nomade : Un café
Accès libre sur le Nil
Concert : Homayoun
10 € Sakhi
Instant nomade : La
Accès libre danse du Nil soufi
18h
Auditorium
Julien Gracq
5 € Film : Ganga Maya
18h30
Abbatiale
19h
Palais Briau
21h
Café Oriental
15 € (offre 2 Soirée spéciale : LA NUIT
spect. 20€) DES FLEUVES
Zimbabwe
1ère partie : spectacle de danse
kathak suivi de la création
"Kathak-Kaalam" avec Julien
Breton - France/Inde
Rives de la
Loire
Place de la
Mairie
12 € (offre 2 Soirée spéciale : LA NUIT
spect. 20€) DES FLEUVES
Instant nomade : Un café
Accès libre sur le Nil
2ème partie : Sadhu Sengho : la
nuit avec les Fakirs - Inde
Musiques tsiganes de HauteEgypte
15h
15h
15h
16h
16h30
23h
00h
Berges de la
Loire
Salle Louis
Aragon
Terrasses de
l'Abbaye
18/15€ Concert : Ensemble Nour
Salon de musique :
Mbira et musique
spirituelle du peuple
15 € Shona
Danse Tanoura - Egypte
Inde
Inde
Musiques tsiganes de HauteEgypte
L'art du rubâb - Afghanistan
Danse Tanoura - Egypte
Fiction de Ludovic Segarra 1984 - France-Inde - VF
Polyphonies chrétiennes et
chant mystique persan France/Iran
Dimanche 1er juillet
9h
10h
11h
11h20h
11h16h
11h30
14h
14h18h
15h
Rives de la
Loire
Palais Briau
Salle Louis
Aragon
Abbaye
Accès Exposition : « Chez les
libre enfants du Nil »
Berges de la
Loire
Auditorium
Julien Gracq
Ferme des
coteaux
Parvis de
l'Abbatiale
16h
Terrasses de
l'Abbaye
16h30 Café Oriental
Parvis de
18h
l'Abbatiale
Auditorium
Julien Gracq
18h30 Abbatiale
21h
Café Oriental
Inde
L'art de la guitare
mandingue - Mali
Atelier : chant Dhrupad par
Abbaye
15h
18h
Salon de musique : Samba
15 € Diabaté
10 € Robert Adda
Accès Exposition : "Traîneur de
libre grèves"
Berges de la
Loire
Salle Louis
Aragon
15h
Atelier : Hatha Yoga et chant
10 € carnatique par Sri Venudas
Traversée du fleuve : Chants
des bateliers du Bengale,
poésie mystique des fakirs
15 € et bâul
5€
Accès
libre
Accès
libre
Film : Les enfants du Nil
Inde
Œuvres de Serge Crampon
Une exposition
multisensorielle conçue par
Aurélie Chauleur
Inde
fiction documentaire
d’Aurélie Chauleur - 2012 45 minutes - France/Egypte
- VOSTF
Espace d'écoute radio
Casbah
Instant nomade : La danse
du Nil soufi
Traversée du fleuve : Chants
des bateliers du Bengale,
poésie mystique des fakirs
15 € et bâul
Danse Tanoura - Egypte
Inde
Atelier : danse kathak par
10 € Noopur
Accès Instant nomade : Un café
libre sur le Nil
Concert : Création de Wang
10 € Li & Wu Wei
Accès Instant nomade : La danse
libre du Nil soufi
Film : Nero's Guests
5€
18/15€ Concert : Abir Nehme
Fête de clôture : Erik Aliana
& Korongo Jam- concert
suivi de rencontres
musicales avec les artistes
15 € du Festival
Inde
Musiques tsiganes de
Haute-Egypte
Création « Souffles du
fleuve Yang-Tsé-Kiang »,
guimbarde et sheng - Chine
Danse Tanoura - Egypte
Documentaire de Deepa
Bhatia – 2009 – 55 minutes
– Inde - VOSTF
Chants araméens, syriaques
et byzantins - Liban
Cameroun
NB : Consultez les horaires du CAFÉ BIVOUAC, de la RESTAURATION
PUBLIQUE, du MARCHÉ ORIENTAL et de la LIBRAIRIE en fin de dossier.
Les concerts et spectacles
 Mercredi 27 juin
CAFE ORIENTAL, 21H
LE TRIO JOUBRAN • A l’ombre des mots • Soirée d’ouverture
PALESTINE
Avec la voix de Mahmoud Darwich
Samir Joubran, oud
Wissam Joubran, oud
Adnan Joubran, oud
Youssef Hbeisch, percussions
« L’étranger le fleuve – Elle a dit
Et elle s’est préparée à chanter.
(..) Nous sommes seuls à l’instant des amants.
Fleurs sur l’eau
Et traces de pas sur l’eau.
Où irons-nous ?
Pour la gazelle, le vent et la lance. Je suis le couteau et
la Plaie.
Où irons-nous ?
(…) Je n’irai pas au fleuve en vain.
Pars dans le songe Jana !
Jana pleura
Et le rêve se mua en molécules d’air.
Pars dans la joie initiale, Jana !
Jana pleura,
Et la blessure se changea en rose des martyrs. »
Mahmoud Darwich, poème « Le fleuve est un étranger
et tu es mon amour. »
Mahmoud Darwich
Mahmoud Darwich était un véritable nomade de la poésie. Entre espoir et
déchirement, bien au-delà de la Palestine, cet exilé de la Galilée, celui qui « habitait
dans une valise », fut le porteur d’une parole maintenant universelle. Bien plus que
l’alibi d’un combat politique et d’une vie dévouée à cette cause palestinienne, les
mots de ce poète décédé récemment, touchent le plus profond de l’âme arabe.
Ses mots intemporels continuent encore à flotter, à voltiger, à planer sous les volutes
mélodiques du Trio Joubran. Fidèles compagnons du poète dans la dernière période
de sa vie, ces héritiers du oud arabe, eux aussi Palestiniens, Samir, Wissam, Adnan
Joubran et Youssef Hbeisch incarnent par leur musique devenue calligraphie des
notes, ce pays des mots où les cordes s’immiscent pour leur donner corps.
Site de l’artiste: http://www.letriojoubran.com/
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=LCMKNAUvVKg
 Jeudi 28 juin
CAFÉ ORIENTAL, 20H
CONFERENCE
SUR LA MUSIQUE TSIGANE DU NIL
EGYPTE
Mohamed Mourad MIGALLY : Rabab
Ramadan HASSANE : Rabab et chant
Elhamy Mohamed MIGALLY: Duff et chant
Adly Mohamed Moutawaa Hassanein: Arghul
Sayed MOHAMED ALY IBRAHIM: Tabla
Autour d’un verre de thé, une rencontre
proposée par Alain Weber en présence des
Musiciens du Nil, incarnation vivante des
musiciens roms de Haute-Egypte.
Découvrir l’origine de ces musiciens ainsi que
leur pratique musicale, leurs instruments et
leurs chants anciens.
Les Musiciens du Nil, traversant les décennies,
restent les garants d’un monde traditionnel toujours vivant, leur naturel et leur
spontanéité font d’eux les musiciens intemporels de ce grand fleuve mythique.
L'existence des Tsiganes et des Roms d'Egypte et du Proche-Orient arabe est de nos
jours peu connue du monde occidental. Des groupes comme les Nawars, les
Ghadjars, les Halabs, les Masalibs, les salultîs, les Bahlawanats et les Djamasis, pour
ne citer qu'eux, sont aussi présents en Jordanie, Liban, Syrie et Iraq. Certaines de
leurs particularités linguistiques témoignent de ces origines étrangères. Nombre de
ces clans sont à l’origine d’une pratique musicale qui tend à disparaitre.
***
Venus des profondeurs de la Haute-Egypte, portant d’épaisses galabiyas sombres,
majestueusement enturbannés dans leur rêve ancestral, les Musiciens du Nil depuis
maintenant une trentaine d’années sillonnent le monde.
Originaires de la région de Louxor et des villages avoisinants, Les Musiciens du Nil,
virtuoses de la rababah, cette vièle en crins de cheval, noix de coco et peau de
poisson nilotique, donnent incarnation au chant traditionnel sous sa forme épique
et aux chansons « chaabi » du « saî’id » (la Haute-Egypte).
Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes
traditionnelles, ils parcourent à dos d’âne ou de jet les espaces et les cultures. Issue
d’une transmission orale sans faille, la voix chaleureuse déclame la nuit,
l’émerveillement d’un soir étoilé. Dans un déferlement de trilles, l’archet frotte,
percute le crin, et l’on évoque le quotidien de la vie du Nil dans une poésie simple,
pleine de sous-entendus naïfs, où l’on se rend sur le marché de l’amour, où le train
symbolise l’éloignement, la canne de sucre : la douceur …
Leur musique est le dernier témoin d’une tradition bédouine et tribale, pôle de
résistante à la nouvelle variété informatisée des ondes égyptiennes, bien loin des
anciennes chansons extatiques d’Oum Kalsoum.
Malgré l’urbanisation touristique de la ville de Louxor, où s’étalent par dizaine de
nouveaux hôtels et où pullulent les marchands des temples, où le jean remplace
lentement la noble galabiya, la musique traditionnelle du Nil, bien qu’elle profite à
sa manière de cet apport touristique, continue à vivre dans les mariages villageois.
Dans le quartier nord d’Abou Djoud, prolongement entre Louxor et le village d’alKarnak, les Mataqils, la plus grande famille de musiciens tsiganes de Haute-Egypte,
possède son fief au sein d’une petite impasse à l’ambiance surréaliste et
moyenâgeuse : Mohammed Mourad virtuose de la rababah, a racheté au fur et à
mesure les anciennes maisons en terre devenues ces petits immeubles étroits sur
lesquels se juxtaposent périlleusement plus de quatre ou cinq étages destinés à une
nouvelle progéniture. Grand-père, grâce à ses quatorze enfants aujourd’hui tous
mariés, Mohammed Mourad est maître d’une communauté de plus d’une
cinquantaine de personnes.
Entre monde rural et petit quartier populaire urbains : enfants, ânes, buffles, chiens
et chats se disputent l’ étroitesse de cette impasse poussiéreuse. Ensaf, matrone,
belle-mère autoritaire et première épouse de Mohammed Mourad, adepte
inconditionnée de la chicha, dirige, assisse au seuil de sa porte, l’agitation archaïque
des jeunes épouses.
Nous sommes ici dans le microscome d’une petite société affublée de ses propres
codes, petits artisans, mendiants, paysans, vont et viennent, s’interpellent et défilent
au fil de la journée dans un brouhaha magique.
C’est à Abou Djoud à quelques centaines de mètres du temple de Karnak que se sont
établis, il y a soixante-dix ans, une partie du clan des Mataqils (pluriel de Metqal),
ces poètes épiques et maquignons, vivant alors dans le « karn », sorte de campement
remplacé ensuite par des maisons en terre et c’est aussi à Abou Djoud que Metqal
Qenawi Metqal, personnage clé de cette tradition fera ses débuts dans les années
soixante. Petit et espiègle, il portera l’art de la rababah vers une invention et une
virtuosité exceptionnelles, sa présence scénique et ses chansons (dont la plupart ses
propres compositions), feront de lui une véritable vedette « sa’ïdi » de Haute-Egypte.
Très vite, il s’installera au Caire avec Shamandi Tewfick son cousin poète de l’épopée
hilalienne. De « Ya heloua ya chil al balass » à « al bent a beda », ses chansons sont
connues de tout le peuple égyptien et accompagnent dans le monde entier la
fameuse danse « baladi », la danse traditionnelle paysanne.
Décédé en 2002, il aura été la pierre angulaire des Musiciens du Nil, et figure sur
tous les albums précédents de l’ensemble. Car le temps s’écoule inexorablement, un
temps qui s’étire sur des siècles de transmissions pour devenir cette notion de
« zaman », d’un autrefois emprunt de beauté nostalgique.
Les Musiciens du Nil auront aussi connu récemment la disparition précoce de
Youssef Ali Bakash, prince romantique d’un Nil dont il chantait, en dansant
frénétiquement sur scène, le charme antique, dans un flot poétique incandescent.
Youssef Bakash, dans son enfance, alors maltraité par son père, avait fui sa maison
pour être finalement recueilli par une famille de musiciens tsiganes itinérants qui lui
enseigneront l’art traditionnel. Youssef Bakash que l’on peut voir dans le film
« Latcho Drom » de Tony Gatlif, avait récemment fait une étonnante reprise en
arabe du célèbre « Tangled up in blue » de Bob Dylan que l’on peut entendre dans la
bande-son du film « Masked and anonymous » de Larry Charles.
Ces enregistrements sont aussi les derniers du fameux Mustafa Abdel Aziz, maître de
l’arghoul, cette double clarinette en roseau typiquement égyptienne qui remonte à
l’Antiquité (dont l’un des tuyaux, pouvant s’augmenter de segments, est destiné au
bourdon, à l’inverse des autres clarinettes en roseau ou les deux tuyaux ont un rôle
purement mélodique). Mustafa Abdel Aziz avait intégré les Musiciens du Nil dès leur
création et était le dernier maître ce cet instrument à vent aujourd’hui quasiment
disparu. Personnage impulsif, sa sensibilité s’exprimait dans la finesse de ses
modulations, dans ce souffle exacerbé d’un roseau qui nous renvoie à des temps
nilotiques anciens et pharaoniques, embaumant l’atmosphère de ses mélancolies
modales.
Toutefois, les Musiciens du Nil continuent à traverser l’océan du temps, celui dont
parle le poète soufi (al bahr al zaman) et se renouvellent par la présence de nouveaux
chanteurs comme Ramadan Hassan, dont la voix déterminée est à l’image de la
puissance du chant sa’idi, à la fois prompte et acerbe.
Ainsi les Musiciens du Nil, traversant les décennies, restent les garants d’un monde
traditionnel toujours vivant, leur naturel et leur spontanéité font d’eux les musiciens
intemporels de ce grand fleuve mythique.
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=aQbmlx_5DRg
 Vendredi 29 juin
CAFE ORIENTAL, 21H
SANAM MARVI
Chants soufis du Sind • PAKISTAN
Indus
Sanam Marvi, chant soufi
Amanat Ali, harmonium
Babar Ali, flûte
Hasnain Ali, dholak
Kashif Ali, tabla
«Vous lisez et écrivez une multitude de livres
Jetez-les au loin !
La lumière est autour, mais plongée dans l’obscurité
Si la vérité a été trouvée, devenez alors sourds et
muets. »
Baba Bullet Shah, poète soufi pakistanais (XVIIIème
siècle)
Sanam Marvi, jeune chanteuse pakistanaise née à
Hyderabad, au cœur du Sind, chante magistralement
les grands poètes soufis dans le style particulier Kafi
du Penjab, entre traditions sindhi et sikh.
Sur les traces d’Abidah Parveen, elle jouit déjà d’une très grande popularité au
Pakistan et en Inde et s’inscrit dans une véritable transmission grâce à son père Faqir
Ghulam Rasool, chanteur soufi qu’elle accompagnait sur les durgah, les sanctuaires
des grands mystiques du Pakistan, lors des fêtes et rassemblements rituels urs.
Elle connaîtra aussi plus tard l’enseignement d’Ustad Fateh Ali Khan de l’école
(gharana) de Gwalior ce qui la rendra experte dans la manière de chanter les poètes
comme Bulleh Shah, Baba Sheikh Farid, Alam Lohar, Sachal Sarmast ou le poète
mystique du Sind, Shah Abdul Latif Bhittai.
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=Bs0u4ZLIY4o&feature=related
 Samedi 30 juin
SALON DE MUSIQUE AU PALAIS BRIAU (VARADES), 10H
MBIRA ET MUSIQUE SPIRITUELLE DU PEUPLE SHONA
Zimbabwe
Zambèze
Ambuya Nyati: chant, mbira, hosho
Chipo Wazara: chant, mbira, hosho, ngoma
Spiwe Nyazvigo: chant, mbira, hosho
« L’aboutissement du fleuve est la mer. Son devenir
est son embouchure dont il ne connaît pas la
direction lorsqu’il surgit de sa source. Il est, comme
l’homme, ignorant de sa destinée tout en y allant
inexorablement, Tant que le fleuve va à la mer, il
reste fidèle à sa source »
Hamidou Sall - Rhapsodies fluviales
Le Zambèze, grand fleuve de l’Afrique, célèbre par
les chutes de Victoria, de ses sources au Zambie, se
jette après 2800 km dans l’océan indien, après avoir
donné naissance à une vallée d’une verdoyance et
d’une beauté majestueuses, une vallée qui abrite
parmi les plus grandes richesses traditionnelles de
l’Afrique.
Judith Jana porte la culture du peuple Shona, la principale ethnie du Zimbabwe.
Chez elle, on l’appelle Ambuya Nyati, « Ambuya » est une formule de respect et
« Nyati » son totem. La mbira, avec ses lamelles métalliques, proche de la sanza
d’Afrique de l’Ouest, accompagne une voix prophétique car Ambuya Nyati est aussi
médium et guérisseuse. Comme dans beaucoup de grandes traditions la femme
possède cette relation privilégiée avec la nature, les ancêtres. C’est notamment avec
l’esprit de son arrière grand-père, Sekuru Nyati, qu’elle soigne et conseille chacun ou
chacune.
Les mbira dzavadzimu (littéralement « mbira des ancêtres ») sont placées dans des
calebasses pour en accroître la résonance et sont accompagnées par des hochets et
du chant. La kalimba à 15 lames est originaire des régions situées le long du fleuve
Zambèze.
RIVES DE LA LOIRE, 11H30 ET 15H (LE SAMEDI 30 JUIN ET LE DIMANCHE 1ER
JUILLET)
LA TRAVERSEE DU FLEUVE
Les chants des bateliers du Bengale • Inde
Brahmapoutre-Loire
Avec le précieux soutien de l’ICCR - Indian Council for Cultural Relations
Saurav Moni, chant et ektara (Kolkata)
Akkas Fakir, chant et dubki (Gorbhanga)
Babu Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga)
Khaibar Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga)
Chote Gholam, chant, dabli et dubki (Jalangi)
Abdus Sattar Shaikh, dhol et khôl (Hatisala)
Chants des bateliers du Delta du Gange
Par Saurav Moni, chants ponctués par la poésie mystique des fakirs du Bengale, Inde
du Nord
« Bateau, mon cher ami,
Tiens bon le fleuve, cher ami,
Suis le vent de Dieu, cher ami. »
« Ô mon ami,
La rivière ne compte ni berge ni rivage,
Et l’eau est ce violent bouillon,
Face à un tel danger,
Personne ne m’accompagne,
Ô mon ami, où donc es-tu ? »
Sundarbans1 : d’innombrables rivières, telles des lianes lacérant un paysage salé,
camaïeux de vert et gris ; des langues de terre flottantes que l’on devine menacées
d’engloutissement à chaque crue ; des jungles éparses, comme autant d'encres
1
Sundarbans, de sundri désignant une plante de la mangrove et bans, « forêt ».
http://whc.unesco.org/pg.cfm?cid=31&id_site=798
enfouies dans le secret lagunaire – la mangrove, monopole des tigres et des
cueilleurs de miel. Des villages de boue et de paille adossés aux digues, non
électrifiés ; de petites parcelles entre pousses et sables, où s’égarent quelques chèvres
chétives.
Au crépuscule, derniers scintillements des eaux dont l’apparence laiteuse a coutume
de tromper ; une teinte rosée pour parfaire le ciel. De bas en haut, monde liquide et
aérien absolument mobile, comme un miroir. Puis l’épaisseur poisseuse de la nuit. Et
des hommes, sur la pointe des barques, se fiant aux étoiles…
Il est des endroits où le fleuve, omniprésent, et ses humeurs, décident de la destinée
de chacun. Et personne ne se verrait contester sa puissance.
Les villageois aiment à dire que les chants sont la voix du fleuve. Ils mettent en garde
contre sa violence saisonnière, ses caprices injustifiés ; ils indiquent au pêcheur les
canaux à suivre et au batelier, les dédales à éviter ; ils encouragent les hommes en
proie à l’effort, la détresse ou la solitude ; ils expriment inlassablement le lien ténu
qui unit l’âme à la nature.
La poésie naît ainsi au contact des flots, dont le mouvement immuable vers la mer se
manifeste sous d’infinies variations. Parole, rythme et mélodie sont le plus souvent
imaginés au cours de la navigation, au grès de ces largeurs changeantes et douteuses,
dépourvues de berges. Ils narrent l’expérience physique du marin, autant que son
expérience de foi et d’humilité. Les chants collectifs sāri, à la pulsation rapide et
mesurée, subliment la répétition laborieuse du mouvement en procurant vigueur au
batelier. À l’inverse, certains chants ont une résonance quasi méditative : au-devant,
les vagues ; au-dessus, le ciel. La rivière est d’abord chemin de vie pour ces hommes
embarqués sur de piètres canots vers l’inconnu, séparés des leurs et contraints d’être
téméraires pour assurer leur survie.
Six mois de l’année, durant la mousson, les eaux débordent et tout travail doit être
suspendu. On s’occupe en chantant la vie et en comptant les jours. Au rythme libre,
les chants bhāṭiẏāli2,, ayant littéralement « descendu le courant », évoquent l’état
amoureux, entre illusions et douleurs ; le caractère éphémère de l’existence et la
nécessité de s’en remettre au guru pour dépasser la vanité des quêtes matérielles ; ou
encore tout sujet qu’on attribue traditionnellement au gardien de troupeau ou au
cultivateur. Il conviendrait aussi de citer les chants des porteurs de palanquins et de
toutes les communautés de métier liées au fleuve…
Originellement, le répertoire s’improvisait a capella, mais progressivement l’ont
accompagné le luth dotara, la flûte banshi ou bien le tambour khôl, instruments rois
du Bengale.
Abbas Uddin, S.D. Burman ou Hemanga Biswas ont contribué à faire connaître ce
genre dont l’âge d’or se situe dans les années 1930-1950.
Une tradition qui se meurt aujourd’hui, à mesure que les pêcheurs abandonnent leur
terre pour grossir les bidonvilles de Calcutta. Ces traversées du fleuve se feront en
compagnie de Saurav Moni et de quelques personnalités du petit monde des fakirs et
des bāuls, pour lequel le fleuve est plus volontiers une métaphore que l’incarnation
de la subsistance.
Saurav a à peine 30 ans. Il a grandit dans l’ancien village de Hingalgunj aux côtés de
son oncle batelier Karim Kaka ; iI a eu la chance de rejoindre l’Université des
sciences humaines Jadavpur (Calcutta), puis s’en est revenu pour enquêter sur ces
2
De bhāti, « pays du bas ». On présume que le bhāṭiẏāli vient d’un raga classique du même nom.
rites d’un présent presque passé. Il n’est pas à proprement parler un chanteur
« traditionnel », mais davantage un collecteur qui a développé d’évidentes qualités
vocales. Bien qu’il fréquente les mêla, sa carrière artistique l’emmène désormais à la
croisée des mondes. Il a notamment été repéré par le très en vogue Coke Studio de
Mumbai… « Je suis un raconteur d’histoires, j’explore les légendes d’antan et les
chansons perdues, une façon de payer mon tribut au Delta, d’être connecté à l’âme de
ma communauté.»
Edith Nicol, conseil artistique
Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=WVu1lOqDR5Q
CAFE ORIENTAL, 16H30
HOMAYOUN SAKHI, L’ART DU RUBAB
AFGHANISTAN
Amou-Daria
Avec la collaboration de l’Aga Khan Music Initiative, un
programme de l’Aga Khan Trust for Culture.
« Quelle rive voudrais-tu traverser, Ô mon
cœur
Il n’y a pas eu de voyageur avant toi, il n’y a
pas de route
Où est le mouvement, où est le reste, sur cette
rive ?
Il n’y a pas d’eau, de bateau, de batelier.
Même pas une corde pour attacher le bateau,
pas un homme pour le tirer
Pas de terre, de ciel, de temps, rien n’est làbas, pas de rivage, pas de gué
Là-bas il n’y a ni corps ni esprit mais où est
donc l’endroit qui doit assouvir la soif de
l’âme, surement pas dans le vide.
Soyez fort et entrez dans votre propre corps
ne laissez pas votre cœur allez ailleurs.
Chassez votre imagination et restez fidèle à ce
que vous êtes… »
Kabir, poète hindou et musulman (XVe siècle)
Tristement d’actualité aujourd’hui, objet de convoitise géopolitique, l’Afghanistan,
entre Asie et Orient, est l’une des dernières terres libres où subsistent encore ces
derniers seigneurs des montagnes.
Le chant populaire et la poésie mystique afghane puisent dans une riche palette
musicale, une harmonie de couleurs sonores où s’entrecroisent les traditions
pachtounes, tadjikes, baloutches ou hazâras. Les sonorités incisives, métalliques et
mercuriennes du luth rubâb à trois cordes mélodiques et vingt cordes sympathiques,
évoquent un pays où l’univers montagnard de ces peuples à l’inspiration mystique, à
la fierté guerrière, se mélange aux premiers raffinements des cours de l’Inde. Le
rubâb est en effet à l’origine du luth sarod que l’on retrouvera dans la musique
classique d’Inde du nord au XIXème siècle. Cet instrument est lié intimement
aujourd’hui à la personnalité d’Homayoun Sakhi qui, à travers le monde, donne une
véritable notoriété au luth afghan.
Grâce une nouvelle fois à l’initiative de l’Aga Khan Trust for Culture et de Soudabeh
Kia, spécialiste de cette région, nous rendons hommage à ce pays.
Site de l’artiste : http://www.myspace.com/homayounsakhi
Lien vidéo : http://homayoun_sakhi.mondomix.com/fr/video4356.htm
ABBATIALE, 18H30
POLYPHONIES CHRETIENNES ET CHANT MYSTIQUE PERSAN
Ensemble Nour • FRANCE-IRAN
Christophe Rezai : ténor, harmonium indien, direction
Mostafa Mahmoudi : chant persan et kurde
Pierre-Yves Binard : baryton, percussion
Pierre Baranger : ténor, traverso
Hamid Khosrowshahi : basse
Ali Boustan : oud, shouranguiz, setar et voix
Reza Asgarzadeh : duduk, flûte à bec, voix, percussions
Kourosh Babai : kamanche
Ali Rahimi : daf, tombak
Jasmin Martorell : conseiller artistique
« La lune est dans le ciel, pas dans
l’eau »
Jalal-el Din Rumî
L’Ensemble Nour vogue d’un sacré
emprunté aux polyphonies sacrées
occidentales à la déclamation du chant
mystique persan.
Cette démarche musicale particulièrement achevée nous plonge dans un état de
sérénité profonde d’où émane un véritable sentiment de volupté spirituelle
restituant en même temps une démarche anciennement commune entre Orient et
Occident.
La musique européenne du IXème au XVème siècle (plain-chant grégorien, cantigas
espagnols, etc..) se situe avant la révolution intellectuelle et conceptuelle qu’a
engendré le développement de l’écriture musicale (codification écrite de la
musique), la rendant proche d’un contexte traditionnel oral encore d’essence
modale.
Alba, est le blanc qui symbolise la lumière intérieure chez les soufis persans ou celle
qui filtre les vitraux en direction des fidèles dans les cathédrales d’Occident.
Lumière blanche, couleur du passage de la nuit vers l’aube (alba), des ténèbres vers
la clarté, couleur de pureté et de sagesse.
Site de l’artiste : http://fr.nourensemble.com/page.aspx?id=29
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=E8Plh_uclbk
SOIREE SPECIALE : LA NUIT DES FLEUVES
INDE-FRANCE
Gange – Loire
CAFE ORIENTAL, 21H
1ère partie : L’art de la danse kathak par Anuj Mishra, spectacle suivi d’une création
spéciale pour le Festival « Kathak-Kaalam », arabesques kathak et calligraphies de
lumière, avec Julien Breton, lightpainter.
« Toujours je rappelle à mon esprit confus que ce Monde
Est un cirque en tournée,
Qu’on n’y voit que tours d’illusionnistes,
Mais l’esprit confus prend tout pour argent comptant. »
Gossain Bhava, poète Baul du Bengale
Anuj Mishra
Anuj Mishra : danse
Akanksha Srivastava : danse
Hriday Desai : chant, harmonium, sarod
Vikas Mishra : tabla
C’est dans les palais des empereurs moghols et dans les
cours des Maharajas que l’on retrouvait l’une des traditions
chorégraphiques les plus étonnantes de l’Inde du nord. Du
statut d’art totalement dévotionnel, le Kathak s’enrichira au
contact de ces cours, intégrant des éléments de la culture
persane au sein des trois grandes écoles d’Inde du nord
dédiées à cet art : Bénarès, Lucknow et Jaipur.
La virtuosité rythmique et la gestuelle, sorte de tourbillon du
corps et de l’âme, font du kathak une expression presque
céleste.
Anuj Mishra est devenu en quelques années aux côtés de son
père Arjun un prodige de la danse Kathak. Rares sont les danseurs qui unissent la
beauté du corps, la prouesse technique et le rendu mimé des sentiments.
Site de l’artiste : http://www.myspace.com/anujkathakmishra
Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=cda_eZjTX9E
ANUJ MISHRA
La Danse de Siva (Tandava)
http://www.youtube.com/watch?v=wRLwjJDgFcY&NR=1
Technique des battements de pieds
http://www.youtube.com/watch?v=5HQLrI7nZI8
Julien Breton Aka Kaalam : calligraphie
David Gallard : photographie
Vincent Potreau : lumière
Julien Breton révolutionne la technique du light painting en y introduisant l’art
maîtrisé de la calligraphie arabe. Les lettres, sur scène, se glissent et contournent
gracieusement le corps du danseur.
Dans ce projet les lettres sanskrites et aériennes rencontreront la grâce rythmique de
la nouvelle star indienne du kathak.
« Le principe est simple : L’appareil photo, posé sur un pied, prend une photographie en
"pause longue". Ce qui veut dire que la photographie peut durer de 30 secondes à
plusieurs dizaines de minutes en fonction de la luminosité du lieu choisi. C’est le même
principe utilisé par les photographes pour photographier les traînées des phares de
voitures sur le périphérique par exemple. Pendant ce long temps de pause, je construis
des calligraphies à l’aide de lampes de différentes formes et couleur, en utilisant le
décor comme "fond de toile". L’encre devient lumière, le papier devient photographie, la
calligraphie devient chorégraphique. »
Site de l’artiste : http://kaalam.free.fr/
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=ld6s6kjgeQ4
2ème partie : RIVES DE LA LOIRE, 23H
Sadhu Sengho
(Sadhu Sengho : qui désigne la réunion de sâdhu)
Une nuit avec les Fakirs du Bengale * Inde
Brahmapoutre
Avec le précieux soutien de l’ICCR - Indian Council for Cultural Relations
Chants de l’Homme libre
Par les poètes fakirs de Nadia et d’ailleurs
Bengale, Inde du Nord
Akkas Fakir, chant et dubki (Gorbhanga)
Babu Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga)
Khaibar Fakir, chant, dotara et harmonium (Gorbhanga)
Chote Gholam, chant, dabli et dubki (Jalangi)
Abdus Sattar Shaikh, dhol et khôl (Hatisala)
« Dis-moi le fou,
Que cherches-tu sur les chemins du monde ?
Regarde dans ta chambre et tu y trouveras le joyau.
Pourquoi chercher en vain à Delhi, à Lahore,
Obsédé par le Maître invisible et sans forme
Qui a la forme du Soi ?
Le même jeu cosmique se joue dans le corps humain,
Comme la lune se cache derrière les nuages.
Se connaître soi-même, c'est cela prier.
Celui qui connaît l'Invisible, dit Lalan,
Il sait où aller. »
Fakir Lalan Shah
Ménestrel itinérant, chanteur mystique, mendiant philosophe, voyageur de l’esprit,
paysan visionnaire, individu viscéralement libre et humaniste… Qu’il soit né hindou
ou musulman celui qui cherche l’absolu explore, loin des orthodoxies religieuses, des
observances rituelles et des règles de la société villageoise.
Les fakirs renvoies à la même tradition que les Bâul, dont le nom tire son origine du
sanscrit vatula : au sens propre, « éventé » ; au sens figuré, « fou ». Ainsi proclamé, le
poète mystique fait de la pratique [praxis] du corps son sacerdoce, car Tout est dans
le corps, ce microcosme de l’univers – ainsi que le professe Fakir Lalan Shah, le Saint
de Kushtia (1792-1890)3.
Ainsi, si l’homme est la mesure du Sacré, pourquoi chercher l’objet du désir ailleurs
qu’en Soi-même ?
L’Homme du Cœur, l’Homme insaisissable ou encore l’Homme libre, nommé Moner
Manush, est cette part incarnée de l’âme qui prévaut sur le divin transcendant. Il est
ce Maître invisible et sans forme que recherchent au présent, inlassablement, le bâul
et le fakir engagés. Il est cette clé dont on devient dépositaire à travers le sâdhana, la
seule action qui ne soit pas temps perdu.
S’ouvrir à l’expérience de Dieu en soi, notamment par l’union des principes masculin
et féminin, telle est la quête.
Le fakir apprécient les rassemblements – ceux des célébrations festives du monde
rural, comme ceux du quotidien –, mais ni l’un ni l’autre ne se reconnaissent dans
une communauté d’attache.
Ils sont iconoclastes, ils peuvent déranger. En particulier les extrémistes tous
azimuts pour lesquels ils personnifient une menace contre le dogme et la coercition
religieuse ; mais aussi, en un sens, la bourgeoisie bengalie qui, bien que férue de
poésie et amoureuse de Rabindranath Tagore, ce héros national qui les fit connaître
au monde intellectuel, s’accommode moyennement de ces marginaux qui heurtent
la bonne conscience brahmanique par leurs pratiques excentriques. Au mieux, on les
juge exotiques.
Supposés se soustraire aux tentations matérielles et aux jugements moraux, rejetant
a priori tout objet ou considération susceptibles de semer la division, ces villageois se
nourrissant de maximes et de trilles, à défaut d’avoir le ventre plein, sont habités par
4
un certain sens de l’amour (et de l’humour) universel . C’est peut-être la source à
laquelle s’abreuve le mythe dans lequel nous autres Occidentaux les avons enfermé ;
là où eux, à notre contact, verraient plutôt une occasion d’élargir leur conscience du
monde. L’étranger, d’où qu’il vienne, quel qu’il soit, est toujours accueilli au village
avec déférence et prodigalité.
Les fakirs du village de Gorbhanga, à quelques encablures de la frontière du Bengale
oriental, aiment se retrouver à l’aube pour boire du thé, refaire le monde et chanter
bien sûr !
Ils s’accompagnent tour à tour à la dotara (luth à cinq cordes et à tête d’oiseau), à
l’harmonium, aux jhuri (petites cymbales), au dholok (tambour) ou au tabla. Bien
que membres d’une même fratrie ou cousins, ils s’inscrivent dans la lignée initiatique
de leur guru, réel ou éternel. Certains sont de véritables sâdhus ou sadhaks à la foi
syncrétique, invétérés fumeurs de chanvre au calme olympien.
Lorsque le soleil est plus haut, ils reprennent leurs activités de cultivateurs. Ce n’est
qu’à la nuit tombée qu’ils se rejoignent à nouveau dans l’akhra (ou ashram), cette
3
Ache Adi Makkah Ei Manab Dehe, « La véritable Mecque réside dans le corps humain ».
« See with your inner eyes, the Stream of the unconditionnal love. » [unknown],
translation Parvathy Bâul.
4
hutte circulaire et ouverte, cet espace sacré donnant sur la nature, le plus souvent
située aux abords d’un dargah. Peu importe la teneur de la journée, ses peines et ses
déboires, « le plaisir spirituel est non négociable » comme le précise Khaibar Fakir.
Ces moments relèvent bien moins du rituel que de la nécessité existentielle – ils ont
pour autre vertu de dissoudre différences et appartenances claniques.
Deux répertoires animent les séances : le Bâul-Fakir gaan, chants dévotionnels
traversés par les influences de la bakti et du soufisme et faisant la part belle aux
poésies du célèbre Fakir Lalan Shah ; et plus rarement, le bangla qawwâli, genre
récemment ressuscité, attribué au guru Gaus-ul-Azam (1826-1906) de la Tarika-eMaizbhandari, dans l’actuel Bangladesh. Ce qawwâli a en commun avec son aïeul
pakistanais le battement de mains et la polyphonie, mais ses participants,
s’exprimant en bengali et avec les instruments locaux, alternent les rôles, tantôt
solistes, tantôt choristes.
Ainsi circule la parole, dans une incontestable bonne humeur… Equivoque, destinée
à provoquer l’étonnement philosophique, elle participerait ainsi à « éveiller la
5
conscience de l’inné, à faire jaillir l’intuition de l’unité cosmique » . Souvent, le verbe
devient lui-même objet d’âpres discussions : quel sens donner à tel vers, comment
lui donner forme concrète au quotidien, quel souvenir remémore-t-il…
Les fakirs cessent rarement de discourir et de jouer, ce à quoi personne ne voit à
redire à Gorbhanga, fief faisant figure d’exception dans la cartographie bengalie. Il
suffit d’ausculter l’arbre généalogique de la bourgade, unique par le nombre de
praticiens qu’elle a vu naître et mourir ; époustouflante par la complexité des
alliances et des transmissions. Les fakirs, une cinquantaine aujourd’hui, y sont
protégés. Aussi, quant à la pérennité de la tradition, de l’intérieur ne viendrait pas le
danger. À Gorbhanga, Babu Fakir et Akkas Fakir passent le plus clair de leur temps à
l’ashram d’Armanda, l’aîné bien connu d’une fratrie de sages musiciens dont Babu
(littéralement « le petit dernier ») est issu. Ce sont pourtant les bus et trains qu’ils
fréquentent le plus : chouchous des mêlas (fêtes populaires) ou autres Sâdhu songho
(« retrouvailles de sages »), leur cellulaire ne connaît pas de trêves, surtout depuis
leur première escapade européenne à l’automne 2011. Dandies munis de lunettes de
soleil, d’une profusion de beedis et de leur increvable sac Décathlon, ces fakirs
contemporains passent tranquillement du statut de villageois à celui d’artiste.
Fakir « génétique », Babu a hérité de sa condition sans sourciller, l’investissant avec
coquetterie et humour. Il lui revient souvent d’ouvrir le bal des mêlas, en comédien
averti, de son timbre nasillard et séducteur ; formidable joueur de dotara, il a comme
des neurones au bout des doigts.
De son côté, Akkas, sâdhu débonnaire dont l’histoire atypique est pourtant
commune à nombre de bâuls et fakirs, se dit habité par l’ « appel » dès l’enfance. Il
raconte son « Epiphanie » ou comment le guru Datta Baba s’est révélé à lui pour le
guider vers une dévotion en conscience, forgée au fil de six années d’éloignement. Sa
voix est éclairée et sa désinvolture, une illusion.
Si Khaibar Fakir est unanimement respecté à Gorbhanga, c’est pour son intégrité
mêlée d’humilité, son savoir et ses conseils avisés, mais encore pour la bienveillance
qui règne chaque soir dans son akhra. Tous viennent y puiser réconfort et lumière,
dans un esprit de tradition. Il témoigne d’un temps dont il ne reste plus que des
bribes, un temps où la musique et la poésie étaient délivrées au grès du vent, mais où
elles ne pouvaient aucunement être confondues à une ressource pécuniaire.
5
Bhattacharya, F., Chants Bâuls de Lalan Fakir, Les immémoriaux, Fata Morgana, 2000.
Venu d’un village de Murshidabad à deux heures de route au nord de Gorbhanga,
Gholam Fakir, renommé une seconde fois Chote Gholam (« le jeune Gholam ») a
grandi dans cette idée d’une prédestination. À seize ans, après qu’il ait construit une
hutte aux abords de la maison familiale, vînt à lui un renonçant : ce fut le sentiment
d’évidence. Il fait désormais la route plusieurs fois par an pour rejoindre son guru
bangladeshi Rashid Sarkar, dont il a hérité le répertoire qawwalî et un sens de la
joute oratoire. Un personnage qui sidère par la qualité et la profondeur vibrante de
ses réflexions et dont le charisme – tant pis pour le poncif – est le signe d’une
sérénité intérieure longuement peaufinée. Une musique et une philosophie de
l’immédiat, aussi vives que les eaux du Delta… Aussi fragiles et grisantes qu’un éclat
de voix.
Edith Nicol, conseil artistique
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=WVu1lOqDR5Q
 Dimanche 1er juillet
SALON DE MUSIQUE AU PALAIS BRIAU (VARADES), 10H
SAMBA DIABATE, L’ART DE LA GUITARE MANDINGUE
Mali
Fleuve Niger « Djoliba »
Djoliba est le nom du fleuve Niger dans la langue bamanan qui veut dire « le grand
sang ».
Samba Diabaté : guitare, jeli n'goni
Vincent Zanetti : guitare, harpe-luth zena, percussion
« Je bois, Je me lave, Je mange, Je te prie
Grand fleuve Djoliba, Je ne peux vivre
sans toi, Grand fleuve Djoliba, Je ne peux
me fâcher contre toi. »
Chanson traditionnelle
La culture mandingue porte l’un des plus grands patrimoines de l’Afrique de l’Ouest,
du Mali au Sénégal, de la Côte d'Ivoire au Gambie, en Guinée et Guinée-Bissau, au
Burkina Faso et en Mauritanie.
Samba est malinké. Sa famille se rattache à une des lignées de griots les plus
anciennes et les plus respectées du Mandé, le berceau de cette culture. Son histoire
remonte à plus de neuf siècles, avant la création de l'empire du Mali par Sunjata
Keïta (XIIIème siècle).
Aussi maître du jeli n'goni, le luth traditionnel des griots (jeli), il fait aujourd’hui
partie des guitaristes les plus appréciés de Bamako: de Toumani Diabaté à Djelimady
Tounkara, tous les plus prestigieux ambassadeurs contemporains des musiques
mandingues font ou ont fait appel à lui.
Aux côtés de Vincent Zanetti (percussions, guitare, harpe-luth zena), nous voici
conviés dans l’intimité princière du palais Briau à la douceur d’une musique africaine
raffinée et vivante.
Lien vidéo/mp3 : http://www.youtube.com/watch?v=DMGvD-_YN3M
CAFE ORIENTAL, 16H30
CREATION SOUFFLES DU FLEUVE YANG-TSE-KIANG
Chine
Yang-Tsé-Kiang
Wang-Li, guimbarde, flutes à calebasse
Wu Wei, orgue à bouche sheng
« Sur la terrasse de Solitude Mélancolique, les flots du fleuve limpide/Parmi lesquels
combien de passants auront mêlés leurs larmes ! / Au Nord-Ouest s’apercevait
Longue-Paix,/ Comme sont désolantes / Ces innombrables montagnes ! »
Xîn Qi Ji (1140-1207)
WANG LI, guimbardes et flûtes à calebasse
Wang Li, originaire de Tsingtao, a fait de la
guimbarde son instrument de prédilection, se
construisant progressivement un espace sonore
de quête et de liberté. Wang Li joue aussi de la
flûte à calebasse, étonnant ancêtre du sheng
chinois composé d'un résonateur en calebasse et
de tuyaux de bambou pour le jeu ou le bourdon.
Sa musique ouvre sur un monde intérieur qui
renvoie chacun aux échos de sa propre enfance,
des tempêtes de l'âme aux remous de la vie, au
silence. Ici tout n'est que souffle et vibrations,
mémoires et visions. Son imaginaire est porteur
de résonances à la fois intimes et universelles.
WU WEI, orgue à bouche sheng
Enfant prodige, Wu Wei apprend le violon
chinois dès l'âge de cinq ans et s’initie dix
ans plus tard au sheng, un instrument vieux
de 3000 ans, avant de devenir lauréat de
plusieurs
concours
nationaux
et
internationaux puis soliste de l'Orchestre
de Musique Classique Chinoise de
Shanghai.
Impliqué dans de nombreux projets de
musique contemporaine et improvisée, aux
côtés de multiples orchestres (Berlin Philharmonic Orchestra, Los Angeles
Philharmonic Orchestra, Brandenburg Symphony Orchestra…), Wu Wei développe
un nouveau langage sonore autour des instruments anciens chinois et ouvre de
nouveaux aspects dans la musique de notre temps en expérimentant avec bonheur
son propre langage musical.
Site de l’artiste :
Wang Li : http://aspiration.free.fr/artist.htm
Wu Wei : http://www.wuweimusic.com/
Lien vidéo/mp3 :
http://www.youtube.com/watch?v=GndoDa0nBl0&feature=player_embedded#
http://www.youtube.com/watch?v=ElJbIIvLcGE
ABBATIALE, 18H30
CHANTS ARAMEENS, SYRIAQUES ET BYZANTINS
ABIR NEHME
Liban
Abir Nehme, chant
Julio Eid, basse
Salman Baalbaky, percussion
Louka Sakr, piano
Mohamad El Breft, violon
Imad Morcos, qanun
“Il monta dans la barque et ses disciples le suivirent
Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête
que la barque était ouverte par les flots. Et lui, il
dormait.
Les disciples s’étant approchés le réveillèrent et
dirent : Seigneur, sauve nous, nous périssons !
Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de
foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et
il y eut un grand calme.”
Mathieu 8, verset 23-24-25-26 – Nouveau
Testament
Abir Nehme excelle dans l’art de chanter le répertoire religieux d’origine maronite,
byzantin ou syriaque. Sobre et touchante, portée par une foi personnelle, Abir
Nehme revivifie les racines de ces mélodies antiques.
Animé par la mémoire extrêmement vive d’un Proche-Orient biblique, son chant
conjugue passé et présent et puise dans une liturgie sacrée et contemplative.
Sa voix claire, limpide et aérienne survolera gracieusement les vitraux lumineux de
l’Abbatiale, laissant notre esprit errer sur les hautes cimes de nos pensées.
Poèmes lyriques d’inspiration religieuse, liturgique, spirituelle ou tout simplement
humaine, les chants orientaux puisent leur essence dans les thèmes musicaux les
plus anciens du chant traditionnel judaïque, byzantin ou syriaque et dans les plus
subtiles des échelles musicales de la musique sacrée classique arabe.
Abir Nehme a déjà sillonné le monde, ses cathédrales et ses festivals, de l’opéra du
Caire à l’Abbaye de Royaumont.
Lien vidéo/mp3 :
http://www.youtube.com/watch?v=QJ1Esh_xBWQ&feature=results_main&playnext=
1&list=PL449C562507348C43
CAFÉ ORIENTAL, 21H
FETE DE CLOTURE
AVEC ERIK ALIANA & KORONGO JAM
Cameroun
Erik ALIANA : chant, guitare, flûte, percussions
William MONKAMA : batterie, percussions
Francis DSCHOUTEZO : basse
Bienvenu NYOUNAY NYOUNAY : balafon
Jules ESSOUA : guitare
Finir cette édition par la
virulence festive d’une
Afrique très actuelle,
incarnée par Erik Aliana, qui,
à l’écoute de ses ancêtres
(polyphonies et
polyrythmies pygmées),
réinvente la beauté et la
vivacité vocale de ce
continent, utilisant des
instruments traditionnels
comme le Korongo (guitare),
le balafon, le djembé et
autres percussions.
Nous voici en face d’une
musique intelligente et festive qui aborde sujets actuels et problématiques sociales
comme l'alcoolisme au Cameroun, le sida, le respect des femmes ou encore les jeunes
émigrés qui s'en vont rejoindre l'Europe face à une autre Afrique belle et bien vivante,
avec ses joies et ses richesses.
Erik Aliana est originaire de Badissa dans le département de Mbam-et-Kim situé dans
la province du centre du Cameroun. Il est issu du peuple O’Sananga. Fils d’un
enseignant, il évolue entre Yaoundé où il suivait ses études à l’école occidentale et son
village natal. C’est ce dernier qui va faire en sorte que la musique depuis toujours
rythme ses pas : les tambours, les chants stridents des femmes, les voix graves des
hommes, les danses et les transes, les rituels et les cérémonies initiatiques, les
balafongistes et percussionnistes du village.
Le chant d’Erik Aliana est jovial et intelligent, il invite à la danse, celle de la vie comme
un dieu Shiva qui se serait transporté en Afrique.
Le concert d’Erik Aliana sera suivi d’une fête de clôture avec les artistes invités du
Festival pour des rencontres musicales inédites, étonnantes et détonantes.
Site web : http://erikaliana.free.fr
Les instants nomades
 Vendredi 29, samedi 30 et dimanche 1er juillet
TERRASSES DE L’ABBAYE, PARVIS DE L’ABBATIALE, PLACE DE LA MAIRIE
Musiques, chants et danses populaires • Egypte
*Un Café sur le Nil, musiques populaires de Louxor :
*Samedi et dimanche, 16h, Terrasses de l’Abbatiale
*Vendredi, 23h et samedi, minuit, Place de la Mairie
*La Danse du Nil Soufi :
*Samedi et dimanche, 15h et 18h, Parvis de l’Abbaye
NIL
AVEC LES MUSICIENS DU NIL
Mohamed Mourad Migally : rabab
Ramadan Hassane : rabab et chant
Elhamy Mohamed Migally: duff et chant
Adly Moutawaa Hassanein: arghul
Sayed Mohamed Aly Ibrahim: tabla
UN CAFE SUR LE NIL
« La lumière de la lune éclaire le frémissement de l’eau, la barque glisse silencieuse
et lancinante vers l’autre rive, là où m’attend celle qui possède des yeux d’ébène et
des dents de rubis »…
«Albarh al Nil. »,chanson traditionnelledeHaute-Egypte
Originaires de la région de Louxor et des villages
avoisinants, les Musiciens du Nil, virtuoses de la
rababah, cette vièle en crins de cheval, noix de coco et
peau de poisson nilotique, donnent incarnation au
chant traditionnel sous sa forme épique et aux
chansons chaabi du saîd (la Haute-Egypte).
Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes
traditionnelles, leurs voix joviales déclament la nuit, l’émerveillement d’un soir
étoilé. Dans un déferlement de trilles, l’archet frotte, percute le crin, et l’on évoque le
quotidien de la vie du Nil dans une poésie simple, pleine de sous-entendus naïfs, où
l’on se rend sur le marché de l’amour, où le train symbolise l’éloignement, la canne
de sucre, la douceur …
Leur musique est le dernier témoin d’une tradition bédouine et tribale, pôle de
résistante à la nouvelle variété informatisée des ondes égyptiennes.
LA DANSE DU NIL SOUFI
« La flûte pleurante rappelle le lit de la
rivière.»
Jalal-el Din Rumî
Comme
le tourbillon du temps, le
tournoiement coloré des danseurs
égyptiens évoque les derviches tourneurs
et la danse soufie des Mevlevis turcs de Jalal-el Din Rumî.
Dans un esprit festif, les hommes toupies du Nil et leurs robes aux mille et une
couleurs, éclosent comme les fleurs d’un jardin cosmique.
Cycle de films « Au fil des fleuves »
Egypte, Inde, Iran
 Vendredi 29 juin
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H
“ Waris Shah: Ishq Daa Waaris”
Fiction de Manoj Puni – 2006 - 138 minutes – INDE
Gange
La vie romancée du grand poète et saint penjâbi Waris Shah (1722–1798) lorsqu’il
écrira son grand poème Heer et Ranjha, couple célèbre du continent indopakistanais que tous le poètes et artistes chantent et narrent encore.
Après que l’empereur moghol Aurangzeb eut interdit la pratique musicale pour des
raisons religieuses, pendant longtemps les poètes et musiciens durent vivre en
secret. Apres la mort du vénéré saint et poète Baba Makhdud, tué par le dirigeant
moghol, Waris Shah se réfugie dans le village de Malkan Hans. Là, il rencontrera la
belle Bhaagpari…
 Samedi 30 juin
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 12H
« Les enfants du Nil »
Documentaire poétique d'Aurélie Chauleur, spécialement conçu pour
l’Édition 2012 du festival.
VOSTF, 45mn
A partir de 6 ans.
Nil
« Les Enfants du Nil » présente un voyage un peu spécial au cœur de la vie
traditionnelle de Haute-Egypte: à travers le regard des enfants.
Il met en scène Abou Djoud, le quartier gitan de Louxor, non loin du temple
de Karnak, ainsi que Raouda et Bastoud, deux enfants issus de la famille
nombreuse de Mohammed Murad Medjali, joueur de Rababah du groupe
mondialement connu "les Musiciens du Nil". A pied, à cheval ou en felouk,
Raouda et Bastoud nous emmènent découvrir leur quotidien et nous font
explorer leur univers : la ruelle, le quartier, les bords du Nil, et les fêtes
traditionnelles.
A travers ces scènes de la vie quotidienne, on entrevoit les enfants interagir
avec le monde adulte et comment leur culture se transmet.
Il est recommandé de visiter après le film l’exposition multisensorielle « Chez
les enfants du Nil » également conçue par Aurélie Chauleur (pour plus
d’informations, aller à la rubrique Exposition »).
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 14H
« La vie sur l’eau »
Fiction de Mohammad Rasoulof, VOSTF, 90
minutes, 2004, IRAN.
Venue des côtes sud de l'Iran, une petite
communauté d'hommes, de femmes et d'enfants
démunis s'est installée sur un vieux cargo
abandonné en pleine mer et a reconstitué un
village. Leur chef, le capitaine Nemat, tente de
persuader le propriétaire du bateau et les autorités
de ne pas rapatrier le cargo à terre. Sans le dire à
la communauté, le capitaine vend des pièces
détachées du bateau morceau après morceau.
Bientôt, le cargo menace de couler.
Comme un symbole de la fin d’une société
d’entraide, ce film iranien, aux images superbes et colorées, apporte une vision
cruelle et désenchantée d’une société où l’individualisme finit forcément par primer.
Le devenir de cette communauté est condamné par le bateau qui coule, Le temps est
donc compté dès le départ. Un film dur, où les hommes ne sont pas des saints, et où
chacun joue pour ses propres enjeux. Et c’est de la confrontation des enjeux
amoureux, entre adultes et adolescents que surgira la véritable nature humaine.
Mohammad Rasoulof est arrêté début 2010, avec Jafar Panahi et Mehdi Pourmoussa
et condamné par le gouvernement iranien à six ans de prison pour, entre autres,
« propagande contre le régime ». Son dernier long-métrage est sorti en 2009. Ses
films sont pour la plupart une critique du gouvernement d'Ahmadinejad.
Prix Europa Cinema
Prix Art et Essai-CICAE
Prix FIPRESCI
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H
« Ganga Maya »
Fiction de Ludovic Segarra, VF, 97 minutes, couleurs, 1984, France/INDE.
Gange
Remerciements à Anne Segarra
« Les hommes sont semblables aux
rivières, toutes sont faites des mêmes
éléments, mais elles sont tantôt
étroites, tantôt rapides, tantôt larges
ou paisibles, claires ou froides, tièdes
ou troubles : et les hommes sont
ainsi. » Léon Tolstoï
Voyage au fil du Gange avec une double démarche, simultanée : l’une de dévoraison
des choses, l’autre de retour à soi… Jusqu’en son cœur.
Et coule l’eau des passions, de la nuit, de la lumière ; la chaleur, la discorde, le froid,
l’amour… Déborde la vie… Elle emporte tout : Ganga-Maya.
Il s’appelle Gilles, il a trente ans, il n’arrive pas à trouver sa place, il ne peut admettre
de reproduire le modèle qu’on a tracé pour lui. Et puisque rien ne semble possible
dans cette société de trop de mots… Il devra partir. « J’ai dû partir parce qu’il n’y
avait plus de couleur ! ». Dans le delta du Gange, au milieu de la foule indienne,
Gilles est comme un bouchon porté par les flots.
Seul dans la foule, un dialogue l’accompagne, entre ce qu’il voit, ce qu’il touche, et la
voix de l’amie chère qui est restée au pays, cette voix est comme une part de luimême, enfouie dans son intimité.
Ganga-Maya, réalisé par Ludovic Segarra en 1984, a été tourné en Inde pour la
télévision française. Il est le premier film de télévision sélectionné au Festival
d’Initiative Française de Cannes.
Décédé en décembre 2007, Ludovic Segarra laisse un témoignage important sur un
monde, des cultes et cultures qui tendent à disparaître. Ses films nous font voyager
d’Amérique en Asie, d’Afrique en Océanie et nous introduisent à une polyphonie de
sens et d’émotions.
 Dimanche 1er juillet
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 14H
« Les enfants du Nil »
Documentaire poétique d'Aurélie Chauleur, spécialement conçu pour
l’Édition 2012 du festival.
VOSTF, 45mn
A partir de 6 ans.
Nil
« Les Enfants du Nil » présente un voyage un peu spécial au cœur de la vie
traditionnelle de Haute-Egypte: à travers le regard des enfants.
Il met en scène Abou Djoud, le quartier gitan de Louxor, non loin du temple
de Karnak, ainsi que Raouda et Bastoud, deux enfants issus de la famille
nombreuse de Mohammed Murad Medjali, joueur de Rababah du groupe
mondialement connu "les Musiciens du Nil". A pied, à cheval ou en felouk,
Raouda et Bastoud nous emmènent découvrir leur quotidien et nous font
explorer leur univers : la ruelle, le quartier, les bords du Nil, et les fêtes
traditionnelles.
A travers ces scènes de la vie quotidienne, on entrevoit les enfants interagir
avec le monde adulte et comment leur culture se transmet.
Il est recommandé de visiter après le film l’exposition multisensorielle « Chez
les enfants du Nil » également conçue par Aurélie Chauleur (pour plus de
détail, aller à la rubrique Exposition »).
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE, 18H
« Nero's Guests », réalisation Deepa Bhatia, documentaire, production Jan
Vrijan Foudation - 2009 – 55 mn – VOSTF – INDE
Gange
Plus de 200 000 paysans se sont suicidés en Inde ces dix dernières années.
P. Sainath du journal Hindu a enquêté sur l’un des plus grands drames humains en
Inde : le pillage de l’eau par les grandes industries menant à la ruine des
communautés rurales entières vouées à l’exode ou à au désespoir.
A travers ses publications, P. Sainath tente de nous montrer l’Inde telle qu’elle est et
de nous inciter à réfléchir aux conditions de vie de ces paysans.
Nero's Guests a été projeté dans de nombreux festivals internationaux :
IDFA et Movies That Matter (Hollande)
Human Rights Watch, Planete Doc (Pologne)
Tri-Continental Film Festival (Afrique du Sud)
Documenta (Espagne)
MIFF, IDPA, KIFF et SIGNS (Inde)
Radio Casbah – L’espace d’écoute
 Du Mercredi 27 juin au dimanche 1er juillet
FERME DES COTEAUX
Du Mercredi au Vendredi, de 12h à 14h
Samedi et dimanche, de 14h à 18h
RADIO CASBAH
PROPOSE PAR LA RADIO JET FM
A l’écoute des mondes
Quand le son devient une émotion.
Ces carnets de voyage sonores, comme les lectures de voyageurs anciens, suggèrent
l’émotion de l’ailleurs et nous servent à fabriquer les images manquantes de portraits et de
paysages lointains.
Cet espace d’écoute est conçu dans le prolongement de la manifestation nantaise [SONOR],
temps d’échanges et de rencontres autour de la radio et de la création radiophonique. Alors
que règne l’image numérique, cet oasis invite nos cerveaux et nos âmes à l’évasion.
Partenaire depuis la 1ère édition, Jet FM propose des émissions en direct pendant la durée
du Festival. Des ateliers radiophoniques se déroulent également avec la complicité du
public scolaire de la région. A explorer sur la bande FM (91.2) ou sur le web
www.jetfm.asso.fr/
Radio Casbah, une proposition sonore de la radio Jet fm, en complicité étroite avec
le festival Les Orientales.
Chaque jour du festival des directs radiophoniques présentent, commentent, analysent,
questionnent la programmation du festival, appuyés de nombreux documents sonores,
disques des artistes ou enregistrements des concerts.
De plus, dans la pénombre rafraîchissante de la ferme des coteaux, des propositions
d’écoutes en accès libre offrent un voyage sonore par la musique et les sons du réel ; au
ralenti et en douceur sur transats et coussins pour les « siestes sonores ».
Radio Casbah ouverture :
Directs radiophoniques du mercredi au vendredi de 12h à 14h, le samedi et le
dimanche de 14h à 18h.
Siestes sonores le samedi et le dimanche de 14h à 16h
Quelques points forts :
Chaque jour un moment en direct avec Alain Weber pour une présentation de la
journée du festival. Des ateliers avec les scolaires invités sur le festival le jeudi et le
vendredi.
Durant les siestes sonores, des musiciens du festival sont invités à intervenir en direct,
avec notamment Vincent Zanetti.
Les ateliers : initiation aux arts sacrés de l’Inde
Danse Kathak, Chant carnatique, Hatha Yoga, Chant Druphad
 Samedi 30 et dimanche 1er juillet
RIVES DE LA LOIRE, 9H
LOIRE
LE CHANT CARNATIQUE ET LE HATHA YOGA, AU FIL DU FLEUVE
AVEC SRI VENUDAS
“I gazed down in the river’s mirror
And watched its winding strum
The water smooth ran like a hymn
And like a harp did hum.”
(Je plongeais mon regard dans le miroir de la rivière
Et regardais le pianotement du vent
L’eau légère courait comme un hymne
Et fredonnait comme une harpe…)
Lay down you weary tune- Bob Dylan
Revivifier nos 7 chakras qui, comme des fleurs de lotus, flottent le long de
notre énergie vitale kundalinî et le long de nos canaux nâdi.
Méditer aussi au gré des eaux d’une Loire sauvage aux larges bancs de sable
et aux tourbillons hypnotiques.
Au travers de l’atelier, Sri Venudas initiera aux techniques de base du Hatha
Yoga et du chant carnatique. En Inde, la pratique du yoga précède souvent
des pratiques artistiques ou de méditation. Elle est naturellement associée à
l’hygiène de vie.
 Samedi 30 et dimanche 1er juillet
SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE, 11H
LE CHANT DHRUPAD
Avec Robert Adda
« Well my ship’s been split to splinters and it’s
sinkin' fast. I’m drownin’ in the poison, got no
future, got no past. But my heart is not weary,
it’s light and it’s free. I’ve got nothin’ but
affection for all those who’ve sailed with me. »
(« Mon bateau éclate en mille morceaux
et coule vite. Je me noie dans le poison, je
n’ai plus de futur, de passé. Mais mon
cœur n’est pas las, il est léger, il est libre.
Il ne me reste plus que l’affection que je
porte à ceux qui ont navigué avec moi. »)
Bob Dylan - « Mississippi »
Le chant dhrupad représente la plus ancienne tradition musicale classique vivante
sur le sous-continent indien. Il puise ses racines dans la déclamation des hymnes
védiques. Chanté originellement dans les temples, la technique vocale qu’il mobilise
fait rejaillir l’ivresse de l’âme amoureuse et l’exalte.
Le dhrupad déploie longuement durant l'alap (partie initiale chantée sur des
syllabes) les intervalles qui séparent les notes du raga, insistant sur les notes
importantes et étirant les glissandos comme en quête des profondeurs de notre âme.
Robert Adda a été initié durant de longues années par les frères Dagar à Dehli. Dans
le cadre de l’atelier, il propose d’initier les participants au placement de la voix, à
l’intériorisation du son et aux techniques de production du son, à l’acuité des notes
(shrutis), à ces brefs exercices sur le raga, aux accords et jeu du Tampura, le tout
relié au corps (chakras et étirements de yoga).
« Il faut cependant noter que dans le style Dhrupad, l'accent est mis sur son
architecture, évidement la justesse des notes (Shrutis), la manière de les exposer,
l’utilisation des techniques de résonance dans le corps, les résonateurs du crâne ou
l'utilisation de la respiration ventrale des notes basses.
Le Dhrupad est aussi une forme totalement épurée qui utilise uniquement la voix
naturelle et interdit l'ajout de techniques et arabesques purement esthétiques comme
dans les autres styles de musique classique indienne (influence arabo-persanne du
style Khyal) ainsi que la voix de tête (falseto).
Dans ma musique je privilégie donc le coté austère, méditatif et dévotionnel retrouvant
la signification première du Dhrupad. Enfin on peut dire que le chant Dhrupad est une
méditation esthétique. »
Robert Adda.
 Samedi 30 et dimanche 1er juillet
SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE, 15H
LA DANSE KATHAK
Avec Noopur
Les conteurs kathakara étaient attachés aux temples de l’Uttar Pradesh où naquît
Krishna. Les textes sacrés, le Ramayana ou la Bhagavad-Gita, étaient chantés et
mimés car toute danse classique de l’Inde autrefois était narrative et sacrée. Et puis
le kathak connaîtra l'époque moghole et les cours raffinées des Nababs.
La technique de la danse kathak aujourd'hui est caractérisée par un langage
complexe : frappes de pieds (tatkar), « footwork » rythmique rapide réglé sur un
cycle complexe de temps, pirouettes rapides (bhramaris), poétique d’expression
(abhinaya) et langage gestuel des mains (mudras).
Noopur présentera différents aspects du
Kathak, notamment le tala, cycle du temps, les
frappes de pieds et gestes rythmiques ainsi que
les mudra, la gestuelle narrative des mains et
leur puissance d'expression.
Noopur rencontre la danse indienne en 1985.
Après le Bharata-Natyam, danse classique du
sud de l’Inde qu’elle étudie durant huit ans à
Paris et à Madras, elle se consacre au Kathak auquel l’initia le danseur Sri Maï.
Elle obtient en 1995 et 1998, des bourses d’études du Quai d’Orsay et de l’ICCR de
Delhi. Elle achève un Post Graduation Diploma, Nrityaprabodhini, à Nrityabharati
Kathak Dance Academy de Pune (Maharashtra) sous la direction de Guru Rohini
Bhate dont le style souple, fusion des écoles stylistiques de Luchnow et de Jaïpur,
allie brillance rythmique, raffinement chorégraphique à la délicatesse d’une
profonde expressivité.
Les expositions
Exposition « Traîneur de grèves » de Serge Crampon
Loire
 SALLES DE L’ABBAYE
Du Samedi 23 juin au
Dimanche 1er juillet inclus
*Dimanche 24 juin : 15h-19h
*Lundi 25, mardi 26 juin : fermé
*Mercredi 27 juin, jeudi 28, vendredi 29
juin : 18h-22h
*Samedi 30 juin : 11h-22h
*Dimanche 1er juillet : 11h-20h
Serge Crampon est né en 1950 à Rochefort-sur-Mer. Sa jeunesse est riche de voyages
successifs : Paris, la Haute-Savoie, le Bénin, le Périgord, l'Oise puis l'Anjou. Tout en
étudiant à l'école des beaux-arts d'Angers, il découvre la danse contemporaine.
Des deux disciplines, il choisit l'expression plastique, sans jamais s'éloigner de son
intérêt majeur pour le corps en mouvement.
Ainsi de 1974 à 1983, le corps, et ses métamorphoses dans l'espace, est le thème
privilégié de ses peintures et dessins. En 1989, il entreprend un voyage d'une année
en famille à bord d'un camion nommé "Sacré Blue Car" (Canada, État Unis,
Mexique).
Il repense alors sa démarche plastique en référence à l'itinérance. En 1996, il présente
à Saint-Florent le Vieil "Traîneur de grèves", une scénographie pour un fleuve qu'il
connaît bien, la Loire. En parallèle, il entreprend un travail photographique sur les
zones portuaires de Nantes et de Saint-Nazaire. Entre 2005 et 2007 il collabore avec
le chorégraphe Hervé Maigret (NGC25) pour lequel il réalise les décors des créations:
"Les Discrets", puis "les Offices du corps". En 2006 il publie " Serge Crampon et la
Loire" textes de Michel Humbert, préfacé par Jacques Boislève.
L'ouvrage présente les différents épisodes de son histoire plastique avec le fleuve.
Entre 2007 et 2009 il installe ses travaux sous la forme de vastes scénographies dans
de nouveaux lieux choisis. Il développe sa réflexion sur le paysage ligérien comme
état d'âme. Ses installations interrogent l'aspect et l'impact environnemental ...
A partir de 2010 il déploie un troisième "opus" sur la thématique de la dépose de
matériaux de rebut, en lien avec l'activité humaine.
Il invite le regard à les voir autrement, à leur donner un sens, leur offrir une valeur
esthétique.
Le plasticien Serge Crampon développe dès les années 1980 une œuvre associant
peinture et sculpture, photographie et architecture, danse et théâtre. Toute idéologie
revendicative est absente de sa démarche. Il ne défie pas l'industrie culturelle ni la
société de consommation. Pourtant il revient à l'essence du geste créateur,
notamment par le recours à des matériaux «humbles». Les installations
monumentales de Serge Crampon emploient ainsi des détritus végétaux ou des
rebuts d'origine industrielle. Elles mettent en scène des forces opposées telles le
pérenne et l'éphémère, le vivant et le mort et donnent à voir son interprétation du
rapport entre nature et culture.
Dans les années 2000, Serge Crampon réintroduit la pratique de la peinture et du
dessin dans ses installations. Il renforce ainsi l'idée d'un engagement total du corps
de l'artiste dans le projet global, et la nécessité d'un lien construit entre les objets de
récupération et la pratique savante avec un langage qu'il maîtrise de longue date.
En témoigne ''Traîneur de grèves ", une exposition inédite adaptée au lieu particulier
de l'abbaye bénédictine de Saint Florent le Vieil.
A l'énergie vitale du fleuve qui sous-tend ses premières installations, succèdent la
force du dialogue entre objets récupérés, recyclés, transfigurés, et leur histoire. La
dimension scénographiée de cette exposition en relation avec les espaces extérieurs
et intérieurs de l'ensemble monumental du site, fait partie intégrante de la démarche
d'un artiste qui défend l'esprit d'itinérance.
Catherine Plassart
Serge Crampon
L'Atelier, 13 Bis rue de Vendée
49 450 Villedieu la Blouère.
Blog: http://www.serge-crampon.info
Site : http://www.serge-crampon.com
« CHEZ LES ENFANTS DU NIL », UNE EXPOSITION
MULTISENSORIELLE
EGYPTE
 Du jeudi 28 juin au dimanche 1er juillet
CAVES DE L’ABBAYE
Exposition jeune public et tout public.
Dans le cadre du programme scolaire :
Jeudi 28 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h
Vendredi 29 juin • Entre 11h15 et 14h ; Entre 15h15 et 16h
Le week-end :
Samedi et Dimanche, visites de 11h à 16h : 11h, 12h, 14h, 15h.
DUREE : 1 HEURE MAXIMUM
Une exposition conçue et animée par Aurélie Chauleur • Egypte
Le sujet • Dès les premiers
pas dans l’exposition, les
enfants seront lancés dans
l'aventure: ils se retrouvent
dans l'ambiance sonore de la
ruelle d'Abou Djoud, leurs
papilles sont en éveil avec
l'odeur des
épices, ils
plongent leurs mains dans
des sacs à la découverte des
graines et des plantes
égyptiennes, ils enfilent le vêtement traditionnel, ils apprennent à compter
en arabe, ils jouent quelques notes de musiques…et ils retrouvent en images
l'univers des fêtes traditionnelles égyptiennes avec les photos d’Alain Weber.
Les visiteurs seront amenés tour à tour à voir, entendre, toucher, sentir,
goûter, manipuler, découvrir, dans une déambulation guidée d’un pôle à
l’autre.
C'est par l'usage des sens que l'enfant reconnaît les objets et les événements
qu'il perçoit. L'aider à mieux découvrir le monde, c'est donc enrichir et
développer ses aptitudes sensorielles, lui permettre de s'en servir pour
distinguer des réalités différentes, les classer ou les ordonner, les décrire
grâce au langage.
Dans cette perspective, l'exposition "Chez les enfants du Nil" propose des
situations mettant en scène le documentaire poétique "Les Enfants du Nil" et
explorant les qualités tactiles, les caractéristiques gustatives, olfactives et
visuelles, ainsi que le monde sonore de cet environnement traditionnel.
Cette expérience interactive permet à l'enfant de voyager autrement au cœur
de la culture égyptienne: il observe, questionne, compare des perceptions
élémentaires, développe son esprit critique, affine sa sensibilité, prend
pleinement conscience de son environnement et partage ses émotions à
travers les ateliers d'expression qui sont mis en place à la fin du parcours de
l'exposition.
Des pages blanches et des crayons de couleurs seront à leur disposition pour
parler "en images" et une caméra les attend s'ils souhaitent s’enregistrer et
transmettre un message d'une minute aux enfants égyptiens.
Une projection publique dans la ruelle d'Abou Djoud présentera tous ces
témoignages
aux
Enfants
du
Nil
à
la
fin
de
l'été.
Alors ne faites pas la sourde oreille, permettez à vos enfants de goûter aux
charmes de cette exposition sans interdits et laissez-les être touchés par cette
démarche originale et innovante, ils en ressortiront des étoiles plein les yeux!
Il est recommandé d’avoir vu le film « Les enfants du Nil », également réalisé par
Aurélie Chauleur, avant de visiter l’exposition multisensorielle « Chez les enfants du
Nil » (voir la rubrique « Film »).
Aurélie Chauleur • Diplômée d'un Master de Médiation et Ingénierie
Culturelle de l'Université de Nice Sophia Antipolis. Elle commence sa
carrière en tant que manager et producteur d'artistes dans le secteur
des musiques du monde à Paris, après avoir travaillé en tant que
coordinatrice artistique du festival "Les rencontres de Chants
Polyphoniques de Calvi" en Corse. Cette expérience professionnelle lui
donnant le goût du voyage, le goût des autres, elle part explorer le
subcontinent indien en 2006 pour y découvrir en "live" ses musiques, sa
culture, mais aussi son goût pour l'image. Elle y travaille pendant quatre ans avec des
musiciens traditionnels, des enfants des rues, produit des albums, des vidéos, mais crée
également des passerelles avec le monde humanitaire: citons la campagne pour
l'éducation des jeunes filles en Inde, "Girl Star", avec l'ONG "Going to School" à Delhi,
supporté par l'Unicef; ou encore les événements culturels organisés avec l'ONG "Acorn
Foundation" à Bombay, notamment le Dharavi Project qui met l'accent sur les conditions
de travail des enfants recycleurs du bidonville de Dharavi.
Aujourd'hui basée à Paris, elle continue de travailler pour des festivals culturels ("Islam &
the city" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris, le Festival des Musiques Sacrées de Fès
au Maroc) et utilise la caméra comme outil de communication dans ses projets
personnels. Après son premier documentaire sur les musiques traditionnelles du
Mozambique "Mozambico, sketching the music", présenté le 28 avril 2012 à la Cité de la
Musique, elle prépare actuellement une série de documentaires poétiques par les enfants
et pour les enfants: le premier volet en Egypte, le second en Inde.
Le programme jeune public
AVANT-PROPOS
Le programme jeunesse se décline sous différentes formes :
*Spectacle
*Film
*Exposition
*Atelier
*Initiation à la radio
La participation croissante des établissements scolaires, centres de loisirs,
centres sociaux et instituts médico-éducatifs témoigne en effet de l'intérêt
pour les cultures d'ailleurs. Lors de l'édition 2011, ce sont près de 2000
enfants des Pays de la Loire, de 3 à 14 ans, que nous avons ainsi eu le
plaisir d'accueillir.
Cette année, le Festival propose en sus du spectacle sur les danses soufies
et musiques populaires de Haute-Egypte, un film ("Les enfants du Nil")
et une exposition ("Chez les enfants du Nil"), spécialement conçus par
Aurélie Chauleur pour l'édition 2012 sur les fleuves. Ils offrent une
découverte multisensorielle inédite et interactive des quartiers tsiganes
de Louxor : ambiences visuelles, sonores, musicales, olfactives, découverte
des traditions vestimentaires, des épices qui s'offrent sur les étales du
marché...
Le film et l'exposition sont également accessibles au tout public/familles le
week-end:
*Film "Les enfants du Nil" : séances à l'auditorium Julien Gracq le samedi
30 juin à 12h et le dimanche 1er juillet à 14h.
*Exposition "Chez les enfants du Nil" : visites guidées dans les caves de
l'Abbaye, le samedi 30 juin et le dimanche 1er juillet à 11h, 12h, 14h et 15h.
 Jeudi 28 juin et vendredi 29 juin
CAFE ORIENTAL
10H30 ET 14H30
TOURNOIEMENTS SOUFIS ET HOMMES TOUPIES
Danses soufies et musiques populaires de Haute-Egypte * NIL
« Précipite dans le Nil l'homme qui a de la chance,
et il remontera avec un poisson dans la bouche. »
Proverbe égyptien
La danse Tanoura
La danse Tanoura, est l’une des plus
anciennes danses soufies. Le soufisme,
qui fait partie de la religion islamique,
est fondé sur l’universalité et le
pardon inconditionnel.
Au départ, cette danse est conçue
comme un rituel religieux mais elle
perd peu à peu de son caractère sacré
pour devenir une danse populaire. Elle s’inspire du tournoiement cosmique des
derviches tourneurs possédés par cette transe circulaire, cette perte d’un soi à la
recherche d’une extase évocatrice d’un autre monde.
Tanoura signifie « jupe » en turc, qui est la pièce la plus importante du costume
derviche. En effet, le danseur se déshabille au fur et à mesure du spectacle et enlève
quatre jupes différentes, symbolisant les différentes saisons.
Présent autrefois en Egypte, le fakir derviche faisait tourner, comme on peut le voir
dans certaines peintures orientalistes de l’époque, sa longue chevelure, comme le
font encore aujourd’hui les soufis rifaï en Iran. Le mouvement circulaire des
derviches est en corrélation avec la croyance qui voudrait que ce soit le monde entier
qui tourne autour d’un centre unique et invisible. Quand un danseur Tanoura
tourne, il représente le soleil et les danseurs autour de lui sont les planètes.
Aujourd’hui même si cette danse s’est, en quelque sorte, « profanisée », elle s’est
enrichie de tout un travail artistique très intéressant et très spectaculaire, la robe aux
mille et une couleurs devenant le centre d’un tournoiement hypnotique plein de
grâce.
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=Sx5QRPKeuW8
Les Musiciens du Nil, traditions tsiganes de Haute-Egypte :
Venus des profondeurs de la HauteEgypte, portant d’épaisses galabiyas
sombres, majestueusement
enturbannés dans leur rêve ancestral,
les Musiciens du Nil, découverts par
Alain Weber, sillonnent le monde au
gré des festivals et des manifestations
culturelles depuis maintenant une
trentaine d’années.
Leurs concerts, au-delà de la simple
rencontre ethnique, sont une bouffée de spontanéité ponctuée par une rafale de
percussions.
Comme les vieux bardes d’antan, musiciens de village et nomades des fêtes
traditionnelles, les Musiciens du Nil parcourent à dos d’âne ou de jet les espaces et
les cultures, virtuoses du rababa cette vièle en crins de cheval, noix de coco et peau
de poisson nilotique, ils noient nos sens dans un déferlement de trilles. L’archet
glisse, percute, rebondit sur le crin. Les Musiciens du Nil, avec au début Metqâl
Qenawi Metqâl, le grand maître et génie de la musique « sa’îdî » (de Haute-Egypte)
et Shamandi Tewfick, poète épique d’un autre temps, font figure de symbole étant le
premier groupe de musique dite « arabe » à obtenir, dès 1975, une véritable
notoriété, bien avant la venue d’un véritable courant de musiques arabo-orientales et
du raï.
Vidéos :
http://www.youtube.com/watch?v=aQbmlx_5DRg
http://www.youtube.com/watch?v=tztdKPKJtYo&feature=player_embedded#!
Un concept Film-Exposition sur le Nil, spécialement conçu
pour le jeune public
« CHEZ LES ENFANTS DU NIL», UNE EXPOSITION
MULTISENSORIELLE
Une exposition conçue et animée
par Aurélie Chauleur • Egypte
Jeudi 28 juin • Entre 11h15 et 14h ;
Entre 15h15 et 16h
Vendredi 29 juin • Entre 11h15 et 14h ;
Entre 15h15 et 16h
CAVES DE L’ABBAYE
Exposition jeune public et tout public. A partir de 6 ans.
Durée de la visite : 1 heure maximum.
Voir le descriptif plus haut à la rubrique « Expositions ».
LE FILM
« LES ENFANTS DU NIL »
Documentaire poétique d’Aurélie
Chauleur, VOSTF, 2012, 45 minutes.
Voir description plus haut dans la
rubrique « Films ».
AUDITORIUM JULIEN GRACQ – ABBAYE
Jeudi 28 juin • 10h30 et 14h30
Vendredi 29 juin • 10h30 et 14h30
DUREE : 45 MINUTES
TARIF : 2 EUROS/ENFANT
A PARTIR DE 6 ANS
Le film sera également projeté le week-end en séance tout public, le samedi à
12h et le dimanche à 14h, à l’auditorium Julien Gracq.
L’ATELIER D’ART PLASTIQUE
SALLE LOUIS ARAGON – ABBAYE
Jeudi 28 juin • 10h30, 14h30 et 15h30
Vendredi 29 juin • 10h30, 14h30 et 15h30
DUREE : 1 HEURE MAXIMUM
PORTE BONHEUR
Confection de porte bonheur, explications de
leurs fonctions et leurs usages, avec
la
plasticienne Betty Jovenet
Loin de croire seulement en la logique et en euxmêmes, de tout temps les hommes ont eu besoin
d’invoquer la chance. Pour cela ils ont inventé le portebonheur, objet censé favoriser l'amour, le bonheur,
l’argent et la chance.
Les objets les plus couramment utilisés pour faire
office de porte-bonheur sont les pattes de lapin, le
trèfle à quatre feuilles ou encore un fer à cheval.
Cependant avec un minimum de couture ou un simple assemblage d’éléments (des
perles, de la laine, des rubans, de la feutrine de couleurs pour faire des petits
personnages, des boutons en nacre et autres accessoires créatifs) il est possible de
créer sa propre mascotte personnalisée et originale à porter sur soi.
Faire un porte-bonheur permet à l’enfant de travailler sa dextérité, sa créativité. Il lui
transmettra toute son énergie positive et l’emportera ensuite partout avec lui, afin
que celui-ci le réconforte et lui apporte de la chance.
Cet atelier d’une heure s’adresse aux enfants de différentes tranches d’âge selon la
manière dont est confectionné l’objet :
- De cinq à six ans pour tout ce qui est assemblage de matériaux sans couture (raphia
de couleurs , perles, fils de laine de couleurs, boutons, morceaux de bois, rubans de
couleurs ect…).
- De sept à dix ans pour la fabrication qui nécessite un minimum de couture.
Betty Jovenet • Ancienne élève des Beaux-Arts, Betty Jovenet est plasticienne et
également décoratrice du Festival Les Orientales. Après avoir travaillé pour le design
et la mode de nombreuses années à travers l’Europe, elle se tourne vers la sphère de
la production musicale. Parallèlement, elle explore l’art du collage : « assembler des
morsures visuelles capables de traduire ma trajectoire nomade ». Betty s’est
récemment installée à Bruxelles pour développer ses projets artistiques.
L’ATELIER D’INITIATION À LA RADIO
FERME DES COTEAUX
Deux séances :
Jeudi 28 juin • De 11h30 à 14h
Vendredi 29 juin • De 11h30 à 14h
Horaire à confirmer avec le festival • 1 groupe par séance
DUREE : 1 HEURE MAXIMUM
TARIF : EN ACCES LIBRE DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES
RADIO CASBAH
ESPACE D’ECOUTE ET INITIATION PROPOSES PAR LA
RADIO JET FM
Radio Casbah, ce sont d’abord des « carnets de voyage »
sonores, avec pour vocation de transporter les jeunes
auditeurs vers ces quotidiens d’ailleurs, ces Autres,
différents et proches, ces paysages lointains… En somme,
une oasis capable d’alimenter leur imaginaire voyageur et
leur réflexion sur le monde d’aujourd’hui.
Dans la pénombre rafraîchissante de la Ferme des
Coteaux, les petits festivaliers sont ainsi invités à faire une
halte à l’écoute de ces musiques et sons du réel mêlés.
Quotidiennement, tout au long du festival, des directs
radiophoniques, menés avec la complicité d’Alain Weber, directeur artistique des
Orientales, présentent, commentent, analysent, questionnent la programmation du
festival, appuyés de nombreux documents sonores, disques des artistes ou
enregistrements des concerts. Voici donc une occasion de s’initier à l’outil
radiophonique…
Conçu par Hélène Balasakis, chargée d’action culturelle à Jet FM, l’atelier se compose
ainsi de deux moments pour lesquels les enfants sont divisés en deux groupes.
1.
Les reportages et paysages radiophoniques autour du monde. Durée : 30
minutes
Au cœur de la Ferme des Coteaux, les enfants sont invités à une sieste radiophonique, à
l’écoute de pièces sonores prises aux quatre coins du globe... Ils sont sollicités pour
retrouver le pays, ou du moins la zone géographique d’où sont originaires les sons
entendus. Une mappemonde aide les enfants à mieux les localiser.
2. La radio en direct. Durée : 30 minutes
Les enfants assistent à une émission en direct, ponctuée d’interviews. Ils sont invités
à prendre la parole s’ils le souhaitent en fin d’émission. Possibilité de pique-niquer
en parallèle.
Le contenu de cet atelier peut être adapté, précisé ou complété par l’équipe
pédagogique en amont du festival. Celle-ci sera donc contactée par Jet FM une fois
l’inscription validée par le Festival.
Les informations pratiques
Contact
Tel.: 02 41 72 62 02 - E-mail : [email protected]
www.lesorientales.fr
Accueil les jours de concerts
Ferme des Coteaux : de 10h à 13h et de 14h à 20h30
Abbaye : stand point info festival pendant le week-end
Accès
Saint-Florent-le-Vieil se situe sur les rives de la Loire, entre Nantes et Angers, dans le
département du Maine-et-Loire.
En voiture de Paris (3h00) ou d’Angers (35 mn) : autoroute A11 en direction de
Nantes, sortie Beaupréau, direction de Varades, puis sortie Saint-Florent-le-Vieil. De
Nantes : autoroute A11 en direction de Paris, sortie Ancenis, direction Varades et
sortie Saint-Florent-le-Vieil.
En train de Paris (1h30) : départ gare Montparnasse, arrivée en gare d’Angers,
correspondance pour Varades (+ 30 mn.).
Le Marché oriental
Un Marché oriental, installé à l’ombre des arbres du Mont-Glonne, propose un riche choix
d’objets artisanaux, de vêtements, de bijoux, d’instruments de musique et de disques.
Ouverture
Jeudi, de 17h à 1h.
Vendredi, de 17h à 1h
Samedi, de 11h à 1h.
Dimanche, de 11h à 23h30.
Café Bivouac
Sur les Terrasses de l’Abbaye, le Café Bivouac est une invitation au voyage et à l’oisiveté.
Se détendre sous une tente khaïma de l'Atlas et y déguster un délicieux thé à la menthe,
symbole de l'hospitalité des nomades du désert… Quelques instants de partage au fil de
l’activité débordante du festival. Rencontres et musiques rythmeront le week-end.
Thés, pâtisseries, crêpes (msemen) marocaines, fruits, etc.
Ouverture
Mercredi, jeudi et vendredi de 18h jusque tard dans la nuit.
Samedi et dimanche de 11h jusque tard dans la nuit.
Avec la collaboration enthousiaste de l’association A.M.I.C.A.M.
Site : www.lebivouac.info
La Restauration publique
Les festivaliers peuvent également se restaurer à quelques pas du Café oriental. Un
vaste choix de mets indiens, népalais et marocains élaborés à partir d’aliments bio et
servis avec des couverts bio-compostables sera proposé à la dégustation.
Pakoras, cheese naans, masala dosai, chocó ladous, tchaï, lassis, nimbo panee, etc.
Couscous, tajines, harira,…
Ouverture
Mercredi, jeudi et vendredi de 18h à 1h.
Samedi et dimanche de 11h à 1h.
Avec la collaboration de Népal Food.
La librairie
Dans l’Abbaye et au n°1 de la rue de Renéville, la librairie-goûter ParChemins de SaintFlorent-le-Vieil propose une sélection d’ouvrages sur le monde oriental et asiatique.
Ouverture
Vendredi, de 17h à 22h
Samedi et dimanche, de 11h à 20h
A savoir : La librairie Parchemins accueille l’exposition « La sentinelle des Mondes
perdus : Tableaux d'Éthiopie » de Perceval.
La maison d’édition angevine « artisans voyageurs » a édité en 2011 un très beau carnet de
voyages d’Ethiopie réalisé par Perceval. Une sélection de dessins à l’acrylique est
présentée dans la librairie : la prestigieuse histoire de l’Ethiopie de la reine de Saba à
l’empereur Menelik, la vie quotidienne, la faune, la flore, les ethnies...
Exposition du 10 mai au 3 juillet. Ouvert les vendredis, samedi et dimanche
pendant le week-end du festival.
Entrée libre.
http://librairieparchemins.blogspot.com/
Le Palais Briau
Situé à Varades, face à l’Abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil, le Palais Briau vous accueille
pendant le Festival.
Tous les week-ends, ses hôtes proposent des visites guidées du parc et de la demeure.
Tel. : 02 40 83 45 00 / www.palais-briau.com/
Les hôtels – restaurants, à Saint-Florent-le-Vieil et Varades
La Gabelle (hôtel et restaurant) • 12, quai de la Loire • Tel.: 02 41 72 50 19
Le Petit Pêcheur (hôtel et restaurant) • 50, rue Meilleraie • Tel.: 02 40 98 33 64
Le Mont-Glonne (bar restaurant) • 7, place des Armes • Tel.: 02 41 72 50 29
Le Bistrot de la Mairie (bar restaurant) • 3, place de la Mairie • Tel.: 02 41 72 76 76
La Florentine (crêperie) • 2, rue du Four • Tel.: 02 41 72 61 17
L’Olympique café (bar restaurant) • place Maubert • Tel.: 02 41 72 62 20
Le camping de l’Ile batailleuse • à 15 minutes à pied du Festival • Tel.: 02 40 83 45 01
L’Office du Tourisme de Saint-Florent-le-Vieil
Pour tout renseignement complémentaire
4, place de la Févrière • Tél. : 02 41 72 62 32
www.ville-saintflorentlevieil.fr
Les réservations
Billetterie
En magasins
Locations : Fnac – Carrefour – Géant - Magasins U
Par internet
www.fnac.com
www.lesorientales.fr
Par téléphone
FNAC : 0 892 68 36 22 (0,34€/min)
Bureau du Festival (à partir du lundi 4 juin) : 02 41 72 62 02
Sur place
A l’Office de Tourisme de Saint-Florent-le-Vieil, à partir du lundi 4 juin
À la Ferme des Coteaux, au point accueil du Festival, à partir du lundi 23 juin.
Tél : 02 41 72 62 02
Par courrier
Mairie de Saint-Florent-le-Vieil
Festival Les Orientales
2, place de la mairie
49410 Saint-Florent-le-Vieil
Bulletin de réservation dans le dépliant du Festival à compléter puis à retourner à la Mairie de
Saint Florent-le-Vieil.
Tarifs
Tarifs uniques hors frais de location.
 Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.
 Forfait spécial 2 concerts - mercredi 27 et vendredi 29erjuin - à l’attention des
adhérents Fnac : 21,90€*
* Frais de location inclus, vendu exclusivement à la Fnac
 Forfait spécial 6 séances « Fleuves d’Orient et d’Asie » : 15€*
* Vendu exclusivement à la billetterie festival - soit 3 billets achetés, les 4ème et 5ème offerts.
 Forfait spécial « La Nuit des Fleuves » - 2 spectacles 20€ à la billetterie du
festival/ 21,90€ à la Fnac
Tarifs
CONCERTS ET SPECTACLES (pré-vente et sur place)
CAFE ORIENTAL
16h30: Houmayoun Sakhi/Souffles du fleuve Yang
Tsé Kiang
20h : Conférence sur la musique tsigane du Nil
21h : Le Trio Joubran/Kathak-Kaalam/ Fête de
clôture
21h:
Sanam Marvi
RIVES DE LA
LOIRE
23h :
ABBATIALE
18h30: Ensemble Nour/Abir Nehme
10 €
10 €
15 €
14 €
Une nuit avec les Fakirs Bengale
12 €
cat 1
18 €
PALAIS BRIAU
(Varades)
10h et 19h: Mbira et musique spirituelle/Samba
Diabaté
15 €
BERGES DE LA
LOIRE
11h30 et 15h: Les chants Bhatiali des bateliers du
Bengale
15 €
CAFE ORIENTAL/
RIVES DE LA
Forfait spécial "La nuit des fleuves" (2 concerts), sam
LOIRE
21h et 23h
20 €
FILMS (pré-vente et sur place)
AUDITORIUM
J.GRACQ (abbaye) 1 film
Forfait 6 séances
5€
15 €
ATELIERS (pré-vente et sur place)
SALLE LOUIS
11h et 15h: Atelier de chant dhrupad/Atelier de danse
ARAGON (abbaye) kathak
RIVES DE LA
LOIRE
9h: Atelier Hatha Yoga et chant carnatique
10 €
10 €
AUTRES PROPOSITIONS
TERRASSES
ABBAYE/ CAFE
BIVOUAC
PARVIS DE
L'ABBATIALE
CAVES DE
L'ABBAYE
ABBAYE
PLACE DE LA
MAIRIE
FERME DES
COTEAUX
16h : Un café sur le Nil, musiques populaires de
Louxor
Accès Libre
15h et 18h: La Danse du Nil Soufi
Accès libre
Visites à 11h, 12h, 14h et 15h : « Chez les enfants du
Nil », Exposition multisensorielle
Accès libre
Exposition Serge Crampon
Accès libre
23h et 00h : Un café sur le Nil, musiques populaires
de Louxor
Accès libre
Espace Radio Casbah
Accès libre
LE FESTIVAL EN AVANT-PREMIERE…
LA RENCONTRE FNAC DE NANTES
Mercredi 27 juin, 17h30
Sur le thème : « Musiques et fêtes populaires de Haute-Egypte »
Showcase suivi d’un débat avec le public.
Avec la participation de :
Les musiciens du Nil et danseurs de Tanoura de Louxor
et Alain Weber, directeur artistique du Festival Les Orientales
Rencontre animée par Henri Landré de Jet FM.
Les partenaires et l’équipe du festival
Les partenaires
Le Festival est subventionné par :
la Région Pays de la Loire
le Conseil Général du Maine-et-Loire
L’avenir pousse en Anjou
la DRAC Pays de la Loire
la Ville de Saint-Florent-le-Vieil
le Ministère des Affaires Étrangères
Le Festival bénéficie du soutien de mécénat d’entreprises et de sociétés civiles :
la Fondation Orange
la Caisse des Dépôts et Consignations
SUEZ Environnement
la SACEM
la Culture avec la copie privée
le Crédit Mutuel d’Anjou
Le Festival est réalisé avec le partenariat de :
Orange, Direction régionale Pays de la Loire
Anjou Tourisme
Ouest France
Télérama
Hèrmes
Aga Khan Music Initiative
Jet FM
Beur FM
Centre du Patrimoine de la Facture Instrumentale – Le Mans
Harmonia Mundi Boutiques
L’ICCR
la FNAC
Le CNV
Haut Parleur
Radio Campus Anger
Médialibs
Mezzo
Mondomix
Oger Location
Librairie ParChemins
Imprimerie Setig-Palussière
Melpomen. net
Les concerts au Palais Briau sont organisés grâce à l’aimable collaboration de M. et Mme
François Devouge.
Le Festival est reconnaissant à l’équipe des bénévoles et au concours de la municipalité et
de ses personnels techniques.
L’équipe :
Président du Festival : Hervé de Charette
Direction artistique : Alain Weber
Administration et communication : Asdis Dan
Production et communication : Isabelle Gruet
Assistés de : Marion Charbois
Direction technique : Patrick Delamarre
Création graphique : Raphaël Defossez
Décoration : Betty Jovenet
Presse : Christelle Guillotin
*Avec la collaboration artistique de : Soudabeh Kia et Edith Nicol
*Avec le soutien de : l'ICCR et l 'Agha Khan trust fondation, Hermès, le Ministère de la
Culture du Mozambique et l’association hOUVE, ARPAC
*Remerciements à : Aurélie Chauleur, Hafida Bensouilah, Michel Le Bastard, Snafu
Wowkonowicz, Anne Segarra, Vincent Zanetti, Albert Finestres, Henri Landré, Jean-Hervé
Vidal, Robert Dray et Hamid Saadi, Vero et Jaco, Christian Ledoux, Cosmin Danila, Renaud
Certin, Bernard Poulelaouen et son équipe.
*Ainsi que tous les techniciens, stagiaires et bénévoles !
Crédits photos par ordre d'apparition dans le dossier :
Affiche 2012 : photo saddhu @ Cosmin Danila – Création
graphique @ www.leraf.com
Le Trio Joubran @ Louis Vincent
Les Musiciens du Nil @ Edith Nicol
Sanam Marvi @ Alain Weber
Nyati @ Sophie Lardé
Bâteau fleuve Bengale @ Edith Nicol
Saurav in Pingla @ DR
Homayoun Sakhi @ DR
Ensemble Nour @ DR
Femme au voile sur le Gange @ Frédéric Dumont
Anuj et Arjun Mishra @ DR
Calligraphie de lumière de Julien Breton @ David Gallard
Fakirs de Nadia et Murshidabad @ Edith Nicol
Samba Diabaté @ Suzy Mazzanisi
Wang Li @ Thomy Keat
Wu Wei @ DR
Abir Nehme @ DR
Orchestre de brousse Tidziwani @ Aurélie Chauleur
Vendeur égyptien @ Ossama Esid
Danseur Tanoura @ Alain Weber
Saddhu sur le fleuve @ Frédéric Dumont
Enfants sur le Nil @ Aurélie Chauleur
Sri Venudas @ C Demory
Robert Adda @ DR
Noopur @ DR
Installation bords de Loire @ Serge Crampon
Musiciens du Nil @ DR
Mustafa et Raouda @ Aurélie Chauleur
Radio Casbah @ Alain Weber
Café Bivouac @ Robert Dray
Saddhus @ DR
Au plaisir de partager avec vous cette 14e édition !