la naissance douloureuse du vin “bio”
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la naissance douloureuse du vin “bio”
nquête EUROPE LA NAISSANCE DOU LOUREUSE DU VIN “BIO” Le vin “bio” européen est enfin porté sur les fonts baptismaux grâce au règlement communautaire rédigé à Bruxelles. Un premier pas qui réjouit certains vignerons, mais pas tous. Enquête. Par Fabien Humbert oup de tonnerre dans le vigno ble Après trois années de discus sions acharnées, la Commission européenne a enfin accouché d’une réglementation sur la vinification biolo gique, le 8 février dernier. Le vin “bio”, le vrai, serait-il enfin officiellement devenu réalité, encadré par des textes gravés dans le marbre réglementaire européen, toutes les vieilles rancunes étant jetées à la rivière Rien n’est moins sûr, car la nouvelle légis lation ne fait pas l’unanimité. Epuisés par des années de guérilla au sein de la famille “bio”, une majorité de producteurs se contentent, certes, de ce texte élaboré sur les bases du compromis. Mais les vignerons “bio” les plus intransigeants, regroupés 30 SEPTEMBRE 2012- LA RVF n’ 564 sous la bannière de chartes privées comme Demeter, la Fédération nationale inter professionnelle des vins de l’agriculture biologique (FNIVAB) ou Biodyvin (voir encadré p. 38), entendent bien porter le fer contre ces règles qu’ils considèrent trop laxistes. Les raisons de cette bronca ? La liste pléthorique des intrants chimiques et des techniques qui restent autorisés pour élaborer un vin qui, selon eux, n’a de “bio” que le nom. La poussière de la bataille à peine retombée, les hostilités pourraient donc reprendre de plus belle avec, en ligne de mire, la révision de la réglementation prévue en 2015. Une vision artisanale Deux philosophies du “bio” s’affron taient dans les couloirs de la Commission européenne. Pour les uns, emmenés par les vignerons les plus engagés, comme U nquête LE “BIO” RÉGLEMENTÉ Entre les deux conceptions du vin “bio”, la bataille a fait rage trois ans. Ni colas Joly, le chantre de la biodynamie, ou Michel Issaly, le président des Vignerons indépendants, le vin est d’abord l’expres sion d’un terroir et d’un climat. Leur credo: l’homme doit aider les racines de la vigne à pousser profondément dans une terre “vivante” (non traitée chimique ment), les laisser traverser les couches de calcaire, de schiste ou d’argile, afin que le fruit de la plante exprime toute la diversité et la saveur de son milieu d’origine. Autrement dit, Joly, Issaly et leurs pairs défendent une vision artisanale du “bio”, qui limite les interventions de l’homme, notamment l’usage des produits de syn thèse. « Le vin “bio” se fait d’abord dans la vigne, confirme Olivier Huchette, le res ponsable de la certification chez Demeter France. Si l’on a des raisins et des vignes sains, on a de bonnes chances defaire du vin avec le moins d’ajoutspossibles. » Naturellement, cette famille de vignerons “bio” veut aussi limiter le plus possible l’usage d’intrants lors de la vinification. Pour les autres, qui cherchent à produire en grande quantité et à un moindre coût, un vin est “bio” dès lors que tous les pro du.its utilisés lors de sa fabrication sont eux aussi “bio”. Au risque de perdre l’âme du vin au profit d’un produit standardisé. La bataille a donc fait rage entre ces deux conceptions du vin “bio” pendant trois ans, et lorsque la poussière est retombée, le 8 février dernier, un seul camp pouvait revendiquer la victoire. Les partisans d’une définition moins contraignante du “bio” l’avaient emporté. Et comme souvent à Bruxelles, c’est la faction la mieux organi sée, la mieux financée et la plus rompue aux techniques du lobbying qui a prévalu. « Ce règlementfait la part belle aux grosfai seurs qui usent de techniques industrielles pour produire davantage de vins estampillés “bio’ Ce sont eux qui sont les mieux repré sentés et qui exercent le lobbying le plus effi cace à Bruxelles », confirme Sylvie Augereau, auteure de plusieurs guides sur le vin “bio” et qui a supervisé la dégustation du dossier “bio” de La RVF (lire p. 184). Viticulteurs européens divisés Pas Irès “bio’ ces produits autorisés... a majorité des consommateurs pense que le vin bio” est naturel. Or, de nombreux produits exogènes et techniques restent autorisés dans la nouvelle législation sur le vin ‘bio”. Certes, les textes prévoient que ces ingrédients ajoutés doivent provenir de matiè res premières dorigine biologique, mais seu lement m si elles sont disponibles Voici quelques exemples de produits qui restent L »... autodsés: des gaz comme l’azote, l’anhydride carbonique et l’argon. qui servent à créer une atmosphère inerte et à manipuler le moût à l’abri de l’air. • les levures biologiques pour la fermentation. ainsi que le phosphate diammonique et le chlo rhydrate de thiamine qui servent à favoriser le développement des levures. le charbon actif, utilisé pour décolorer le vin. la gélatine alimentaire, la colle de poisson, lovalbumine, la caséine, le caséinate de - - - 32 • SEPTEMBRE 2012- LA RVF n’ 564 potassium, le dioxyde de silicium, la bentonite, les enzymes pectoytiques, l’alginate de potas sium et le sulfate de calcium, utilisés pour cla rifier le vin. acide lactique et l’acide tartrique L(+) pour acidifier le vin, le carbonate de calcium, le tar trate neutre de potassium, le bicarbonate de potassium pour le désacidmer. des bactéries lactiques pour améliorer la fer mentation du moût. L’acide L-ascorbique et l’acide citnque, l’acide métatarùique, la gomme d’acacia, le bitartrate de potassium, pour le stabiliser. le citrate et le sulfate de cuivre pour éliminer le mauvais goût ou les mauvaises odeurs. des copeaux de bois de chêne pour enrichir le goût et la couleur. et, bien sûr, l’anhydride sulfureux (SO ), le 2 bisulfite de potassium ou métabisulfite de potassium (sulfites) pour conserver le vin. - - - - - Cet accord a minima a donc été difllile à trouver. Mais les choses auraient pu tour ner encore plus mal pour les tenants d’une réglementation stricte. Car si la filière “bio” est divisée en France, elle l’est encore davantage en Europe. « Déterminer la liste des additft et auxiliaires technologiques qui sont autorisés dans le vin biologique a pris un temps infini, se souvient Antoine Faure, le responsable de la réglementation chez Ecocert, l’un des organismes indépendants qui certifient le travail de la vigne (voir encadré p. 38). Nous som?nes27états mein bres, soit presque autant d’approches d rentes de la vinjcation. » Ainsi, an vigneron français situé sur le pourtour atlantique aura sans doute davantage de problèmes de mildiou et demandera à pouvoir utiliser des produits pour combattre ce malveillant champignon. Un vigneron italien ou espa gnol sera intéressé par la libéralisation de techniques permettant de relever les ENQUÊTE: LE “BIO” RÉGLEMENTÉ veaux d’acidité, alors qu’un vigneron emand pourra éventuellement avoir soin de chaptaliser. Enfin, les vignerons ucieux de produire des vins complète ent secs (comme à Sancerre ou dans le ra, pour le vin jaune) veulent pouvoir :ourir aux techniques et produits per ettant d’éviter que du sucre reste après fermentation. Un débat sulfureux Mais c’est sur la question des doses de ufre que les négociations ont le plus hoppé. Les pays du nord de l’Europe, t le climat humide favorise le dévelop ment de pourriture lors des vendanges, clamaient des taux autorisés de S0 2 plus svés. Ceux du sud, favorisés par un cli at plus sec, se montraient plus intran eants sur l’utilisation du soufre. Pour trouver un compromis, Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, a dû lancer cet ultimatum faute d’un accord sur les doses de soufre autorisées, la men tion “Vin issu de raisins biologiques” serait interdite à compter du I août2012! « On risquait de ne plus avoir de vin certifié du tout, se souvient Laurent Mathys, ingé nieur certification en Agriculture biolo gique chez Bureau Veritas. Cette eée de Damoclès a relancé les négociations, qui ont fini par aboutir » Mais comme souvent à Bruxelles, le consensus trouvé ne contente véritablement personne. Des intrants pléthoriques Que trouve-t-on réellement dans ce texte ? D’une part, les doses de soufre autorisées y sont bien abaissées, avec un maximum de 100 mg/l pour les vins I.e “bio”, un goût spécifique? Il n’y a pas réellement de goût du vin bio”, une filière où l’on essaye d’utiliser au mieux la nature pour obtenir un goût du terroir et du fruit lui-même. Les raisins ‘bio” possèdent une meilleure acidité qui donne des vins plus digestes, frais et élégants. Cette différence est particulièrement mesurable les années chaudes, car les raisins “bio” brûlent moins et présentent un surplus d’acidité. Les différences du “bio”? Les vins conventionnels subissent un forma tage, dû notamment à l’usage de levures. Or, un vin “bio’ doit être issu de levures naturel les, ce qui change beaucoup le goût du vin! Mais les levures naturelles présentes dans les chais peuvent donner des goûts intéres sants comme désagréables. Un autre souci spécifique à la filière “bio” : l’usage intensif de sulfate de cuivre pour compenser l’aban don des traitements de synthèse.À la longue, cette pratique détruit la faune des levures et empêche la bonne fermentation. Et pour l’usage du soufre? Dans la majorité des vins “bio”, on retrouve du soufre, à part dans les vins dits “nature”, en réalité une toute petite niche. Mais les doses de sulfite sont souvent moindres dans les vins, car les vignerons n’ont pas envie d’écraser la belle expression parfumée du fruit avec un adluvant qui tue le goût. Cependant, trop baisser le taux de soufre risque d’entraî ner des catastrophes, Ioxydahon des vins pouvant entraîner une transformation en vinai gre. Au-delà du goût, les médecins observent que de plus en plus de gens sont allergiques au soufre. Ils courent par conséquent un peu moins de nsque avec un vin “bio”. LA RVF n’ 564- SEPTEMBRE 2012 ‘ 35 ENQUÊTE: LE “BIO” RÉGLEMENTÉ L’amateur doit continuer à savoir si son vin est issu d’une AOC ou non.)) « NicolasJoly Propriétaire de la Coulée de Serrant, à Savennières rouges au lieu de 150 mgI 1 pour les vins conventionnels. Et de 150 mgI 1 pour les vins blancs et rosés, au lieu de 200 mgI 1 précédemment. D’autre part, les organis mes certificateurs devront non seulement vérifier la garantie “bio” du raisin, mais aussi ce qui a été ajouté lors de la vinifi cation comme additif et auxiliaire techno logique, ainsi que tout ingrédient agricole utilisé (tels que le sucre ou l’alcool). « Le règlement européen est une base qui per met d’avancer, convient Olivier Huchette, de Demerer France. Mais il reste tout de même 37 ingrédients qu’on peut introduire dans le vin, sans compter les gaz qui ser vent à le stabilisei » A titre d’exemple, le cahier des charges de Demeter, organisme spécialisé dans la certification en biody namie, n’autorise que huit intrants lors de la vinification, soit 29 de moins que le règlement européen (lire le détail dans notre encadré p. 32). Si des techniques comme la cryoconcentration, la désalcoo lisation partielle ou l’élimination de S0 2 par voie physique sont désormais prohibées pour produire un vin “bio”, l’interdiction d’utiliser les traitements thermiques tels que la flash-pasteurisation au-dessus de 70° C apparaît aux yeux de certains comme un... trompel’oeil. «A 69° C, le vivant, c’rst à-dire les levures et les bactéries, est dejà tué, note Michel Jssaly. On les supprime de façon à les remplacer par des levures indus trielles et à adapter le produit à la demande. » Il est clair que ce texte cherche aussi à favoriser l’émergence d’une filière capa ble de produire de gros volumes de vin étiqueté “bio” et de le vendre à l’export. Mais peut-on encore le qualifier de biologique La fin des ambiguïtés? Jusqu’à la mise en activité du nou veau règlement européen, le vin “bio” n’avait pas d’existence légale. Cela n’em pêchait pas les consommateurs de trou ver des bouteilles estampillées AB chez leurs cavistes ou dans les rayons des super marchés. Ce logo, propriété du ministère de l’Agriculture, ne garantit pourtant pas réellement la nature biologique du vin. «Jusqu’à présent, les organismes cer tificateurs ne contrôlaient que le caractère “bio” du raisin, révèle Laurent Mathys, de Bureau Veritas. Ce qui excluait tout contrôle sur les additfl, le SO, ou les tech niques de vinification. » Les étiquettes por taient la mention ambigué “Vin issu de raisins de l’agriculture biologique”, qui pouvait induire les consommateurs en erreur Croyant acheter du vin “bio”, ces derniers pouvaient retrouver dans leur verre des levures chimiques, du sucre et toutes sortes d’intrants non biologiques ajoutés lors de la vinification. Une indéniable avancée La situation du consommateur s’est-elle améliorée avec l’entrée en vigueur du règlement eulopéen le 1r août dernier Nombreux sont ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un pas important fait dans la bonne direction. La position d’Olivier Humbrecht, fervent défenseur du “bio”, résume cet état d’esprit. « Il nefautsurtout pas dire que le consommateur est trompépar ce règlement, explique le propriétaire du domaine Zind-Hurnbrecht, en Alsace. Il s’agit d’une amélioration et d’une garantie «Bruxelles a interdit des produits. qui remplacent le soufre. Dommage!)) Gérard Bertrand Vigneron et négociant du Languedoc LARVE n°564 SEPTEMBRE 2O2 - 37 9’ U nquête LE “BIO” RÉGLEMENTÉ Ce que signifient vraiment les logos “bio” que l’on trouve sur les étiquettes de vin Accompagnant le boom du “bio”, plusieurs organismes distribuent des labels censés garantir l’origine biologique ou biodynamique du vin. t. s DEMER pmpe deux lobefs l’un pour les vins issus de ixsss biodyna miques; l’autre, très strid, pour les vins vinifiés solon les règles de Demeter. BIODYVIN. Ce labd lié ô Ecocert prouve que le vin est issu de raisins biodynomiqijes certifiés et obéit certaines règles de vinification, à qu’on ne trouveraplus de vin “issus de lzgri culture biologique’ mais dans lequel on ajoutait des produits chimiques. » D’autres sont plus sévères et parlent en effet de tromperie, pointant notamment du doigt les intrants assez peu naturels autorisés par ie nouveau règlement, tels les levures modifiées et les acides. « Les consomma teurs sont les perdants dans cette histoire, soutient Michel Issaly. Ils vontfinir par se rendre compte qu’il y a très peu de dfféren ces entre une vinflcation conventionnelle et une vinflcation “bio’ » Si c’est le cas, le grand public va-t-il s’y retrouver La bataille continue Elément important, les différentes par ties en présence auront de nouveau l’op portunité de défendre leur point de vue en 2015, date à laquelle le règlement européen Chaptaliser, meme bio n est pas ualitatif.» « , Olivier umbrecht Propriétaire du domaine Zind-Humbrecht, en Alsace 38 SEPTEMBRE 2012- LA RVF n° 564 NATURE ET ECOCERT vérifie PROGRtS garantit que les produits [ongine biologique utilisés par les viti des raisins. Cet culteurs (engrais I organisme autorise sont biologiques la chaptalisation ou biodynamiques. Pas de contrôle usqu’à un 1 % et parfois le collage. sur les vinifications doit être remis à plat et renégocié. En attendant, chacun fourbit ses arguments et attend son heure. « Les récoltes 2012, 2013, 2014 vont êtrepassées au crible, révèle Alain Réaut, le président de la FNIVAB. Le règlement européen sera amendé, les doses autorisées seront plus sévèrement limitées, des intrants vont disparaître et des techniques seront interdites. » Une deuxième chance pour le vin “bio” ? Chacun a son avis sur les pistes à suivre pour modffier le texte dans trois ans. Certains soutiennent que la nou velle réglementation devra tenir compte de l’aspect qualitatif du travail dans la vigne et dans le chai « Le règlement tolère la chaptalisation dès lors que le sucre utilisé est “bio”; or, ce n’estpas qualitatif», expli que Olivier Humbrecht. Nicolas Joly est, quant à lui, parti san d’une transparence totale sur l’uti lisation des levures modifiées. « Il faut que le consommateur sache si le goût qu’il retrouve dans son verre est issu d’uneAOC, c’est-à-dire de la combinaison dn solpris par des racines et d’un climat pris par des feuilles et la photosynthèse, ou si ce goût est issu d’une levure standardisée, plaide le propriétaire de la Coulée de Serrant. Gérard Bertrand, propriétaire du châ teau L’Hospiralet et négociant important du Languedoc, souhaiterait au contraire que la législation revienne sur certaines interdictions. « Le règlement a interdit des U nquête LE “BIO” RÉGLEMENTÉ En 2015, la question du soufre pourrait mettre le feu aux poudres. produits oenologiques qui évitaient d’utiliser du soufre, cst dommage, regrette-t-il. Mais une législation est toujours un peu restric tive, nous verrons si cette législation évoluera dans le bon sens en 2015. » La question du soufre pourrait bien de nouveau mettre le feu aux poudres. « 11 est dijcile de conser ver des vins longtemps et de manière saine avec des taux de soufre aussi bas, explique Sylvain de Coster, le responsable qualité de la Cave coopérative des Vignerons de Caractère, à Vacqueyras. Car aufiir et à mesure de la vie du vin, on rajoute des peti tes doses de soufre pour prolonger son exis tence. Faute de quoi, ily a un risque qu’il finisse par se transformer en vinaigre. » L’exemple américain La bataille du “bio” semble donc loin d’être terminée. Si la première manche a été remportée par les partisans d’une vision peu contraignante du vin “bio”, la deuxième pourrait bien leur être plus défa vorable. A moins que la filière viticole euro péenne “bio” ne décide de prendre exemple sur nos cousins américains qui ont mis en place deux réglementations pour leur vin “bio”. Lune est peu contraignante, tan dis que l’autre est plus restrictive. Ce qui permet au consommateur de s’y retrouver facilement. Dans tous les cas, rendez-vous dans trois ans, en 2015 F. H. (Lire notre de’guçtation de vins “bio”enp. 184) Pourquoi avez-vous peiné à bou cler cette réforme? Cuitiver une vigne en ‘bio apparaissait dans le cahier des charges européen, vinifier les raisins dans le respect des principes de l’agricuiture biologique n’était pas évoqué. Seule la mention “Vin issu de raisins biolo giques” figurait sur les étiquettes. Un vide désormais comblé avec la publication des règles de vinification “bio” qui fixent préci sément la liste des substances autorisées. Elle est plus courte que pour la vinification conventionnelle, puisqu’environ un tiers des additifs ou des aides technologiques a été éliminé au profit de produits si’mples ou naturels. Idem pour l’interdiction de certai nes pratiques oenologiques ou des restrLc tions d’utilisation pour d’autres. Ces nouvelles règles correspon dent-elles à l’attente du public? Évidemment, de plus en plus de consomma teurs recherchent les produits “bio”. Ils les trouveront désormais en Europe. Faut-il plus de “bio” dans la viti culture européenne? Vous savez, l’Union européenne est aux côtés de la filière “bio” depuis longtemps. Cela a permis de développer un cadre réglementaire clair, qui soit une vraie référence pour les consommateurs. L’Unrnn européenne soutient le développement de l’agncuure biologique, et le fera encore davantage dans les prochai nes années en encourageant la conversion des exploitabons conventionnelles et en sou tenant, dans la durée, les exploitations qui ont fait le choix du “bio”. C’est ce que nous avons proposé dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune. 40 - SEPTEMBRE 2012- L RVF n s Les nectars de la débrouille - Libération http://www.liberation.fr/vous/2012/09/ 1O/les-nectars-de-la-debrouil 111fr vous Les nectars de la débrouille 10 septer,bre 2012 à 13:01 Mylène Bru dans son domaine languedocien. (Photo Pierre Hivernal) Languedoc. En pleine garrigue, et sans grands moyens, Mylène Bru tire de ses cinq hectares en biodynamie un vin explosif, à son image. PORTRAIT Par PIERRE HIVERNAT «Tu vois là, le vin quand tu le passes de la cuve à la bouteille, eh bien il ne comprend pas.” Mylène Bru parle du vin à la troisième personne du singulier, comme le personnage vivant qu’il est, et dont elle suit les mouvements avec empathie. Quand Mylène vous explique qu’il faut prendre un virage à droite, elle tait le geste avec la main, car tout chez elle sert à l’expression. Les paroles du vin n’étant toujours pas perceptibles par l’homme, elle se sent une obligation de substitution. Et puis Mylène Bru aime les Twingos, les modèles anciens avec plein de vitres, y compris sur le toit, « parce que j’aime quand c’est ouvert... ». Hors GPS Ne cherchez pas la propriété de Mylène Bru, elle est introuvable, quant à sa cave, aucun modèle de GPS à ce jour n’a pu aider le moindre livreur de bouchons ou de cartons à y arriver. Elle est une vigneronne discrète, voire minimaliste, qui préfère dominer 5 hectares disséminés dans la garrïgue que de se perdre dans des habits trop grands pour elle. Une fois arrivés au bout d’un chemin dans un désert à une vingtaine de kilomètres de Clermont l’Hérault, on croit comprendre pourquoi l’une de ses cuvées s’appelle Far West, Et puis non, «Quand j’étais ado, j’étais fan de Truffaut, j’ai vu tous ses films. Dans ma chambre, j’avais un poster de la Nuit américaine, où l’un des personnages dit qu’un tournage, ça ressemble au trajet d’une diligence au Far West, D’abord, on espère faire un bon voyage, et puis très vite, on en vient à se demander si on arrivera à destination, Pour moi, faire du vin, c’est ça.» Son premier métier, c’était et c’est encore mère de famille, «même si les enfants sont grands». Et puis un jour, vient l’envie de se trouver, de savoir ce qu’elle était capable de faire, elle, seule. L’entêtée Passant par hasard dans ce coin paumé qu’elle aime, elle trouve des vignes à vendre, repère les ceps et la lavande sauvage qui poussent au milieu. La décision est prise. «C’est pour arracher?» lui demandent les voisins. Eh bien non. Petites parcelles, matériel adapté à la biodynamie, remise pour abriter le cheval de labour une fois par an, modestes cuves d’occasion, ancienne remorque de camion frigorifique pour stocker, pas de prêts bancaires; le modèle économique Bru met le métier de vigneronne à la portée de pas mal de monde, du moins ma-tériellement. Et Mylène n’en fait qu’à sa tête, ne veut pas de produits chimiques, travaille comme elle le sent. «En 2008, c’était mon premier millésime, et je ne voudrais plus jamais revivre ça. Le mildiou, qui n’était pas revenu depuis quinze ans, est tombé cette année-là et pour parfaire (e tout, la grêle. Je n’ai pas pu parler pendent quatre jours.» Elle sort quand même quatre mille bouteilles qui lui plaisent. Dans sa cave, ou plutôt le bout de cave qu’elle sous-loue, pas de murs, juste un toit et l’air qui traverse, «Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’on est le plus souvent à l’extérieur, la vie est réglée par le soleil, le vent et la pluie. Je ne voulais pas d’une cave fermée, j’aime cette circulation, crie suis sûre que le vin aussi.» Domaine Mylène Bru, à Sète, Hérault. La cuvée historique de Mylène Bru, le Far West, est une alliance de carignan, qrenache, cinsault et syrah. La surprise n’est pas tant au nez mais dans un goût à forte personnalité où les cerisiers et le thym l’ont emporté sur les épices et les tanins poudreux. Le plus étonnant est la cuvée de blanc faite à 100 % avec un cépage quasi absent de Méditerranée, le chasselas. Ce Lady Chasselas n’est pas immédiatement séduisant, c’est un vin qu’il faut aller chercher, et léger si on n’y prend garde, on en rate toutes les subtilités de fleurs blanches et de garrigue venteuse. Bref, un vin de papillon. En 2012, Mylène s’apprête à commercialiser une nouvelle cuvée, provocante : Rite. 1 sur 2 26/09/2012 11:42 RAISONNÉE, DURABLE, HQE, BIO, BIODYNAMIE, BIODIVERSITÉ... QUÈSACO EN VITICULTURE? ERSONNE ne peut blâmer la génération pré cédente qui, au sortir de la guerre, devait reconstruire son économie et pro duire. Le productivisme à outrance a incité l’utilisation doctrinaire et inten sive des engrais chimiques de synthèse. Tassement, toxicité, sols stériles» chimie à l’excès étaient envisagés pour sortir de l’ornière de l’après-guerre, nonobstant les conséquences biologiques et humaines. Dans les années 1960, la recherche sys tématique de l’augmentation de la pro ductivité fut appliquée à la vigne sans se soucier du vignoble, en préconisant l’oeno logie comme savoir-faire du vin. Un début de prise de conscience du biologique, dès 1950, face à l’industrialisation de la viti culture, fut suivi en 1968 du mouvement écolo, pour arriver à une reconnaissance par les pouvoirs publics, dans les an nées 90, de l’appauvrissement du patri moine agricole et viticole. Après un premier Grenelle de l’environnement puis un deuxième signé en juillet 2010, la prise en compte se généralise. De la lutte rai sonnée au bio, à la biodiversité, à la bio dynamie ou encore la norme Haute Qualité Environnementale, le mouvement s’in tensifie. Notons qu’en France, entre 2009 et 2010, la surface viticole bio a progressé de 32,8 % (= 52.000 ha) soit 6,2 % de la surface totale plantée en vignes. 40 % sont certifiés et 60 % sont en cours de conver sion. A l’horizon 2012, 80.000 hectares seront bio, soit près de 10 % des sur faces viticoles françaises. La viticulture biologique a considéra blement évolué et s’est crédibilisée au cours de ces dernières années sur les plans économique et technique. Le biologique ne peut exister sans le maintien ou la création d’une biodiversité de voisinage et la réactivation des sols. Reprenons sim plement la définition d’Albert Demolon (1881/1954), fondateur de l’Association Française pour I’Etude des sols Le sol est la couche superficielle de la terre, qui évolue sous l’oction de divers facteurs d’or dre climatique, chimique et biologique et sert de support au développement des plantes. et abordons quelques précisions pour comprendre la profonde remise en question des dogmes et des méthodes de cultures de la vigne pour un avenir éco logique, durable, environnemental et une viticulture de qualité La viticulture raisonnée a pour objectif de limiter les intrants et molécules utili sées par l’usage maîtrisé de produits phy tosanitaires homologués, en réduisant les doses et en travaillant les sols. Cette vi ticulture ne traite plus systématiquement grâce à une meilleure observation et connaissance du vignoble. - - La viticulture bio a pour précepte que seul le raisin cultivé en bio existe. Les vignes sont traitées uniquement avec des produits d’origine naturelle, la démarche interdisant tout produit chimique de syn thèse. En revanche, le soufre et le cuivre sont principalement employés car ce sont des produits dbrigine minérale. Le tra vail sur une période de conversion de trois ans consécutifs en respectant les rè gles permet dbbtenir la certification AB. (Max. 30 kg de cuivre métal par hectare sur 5 ans. La moyenne girondine n’est que de 4 kg /ha/an). « » 1—l L-1.-.. .‘ rj ‘1A La biodynamie repose sur une technique agricole biologique, codifiée au début du XXe 5jèCiC par l’allemand Rudolf Stei ner, qui prend en compte l’influence des trois éléments Terre, Lune, Soleil dans le développement de la vigne et de ses défenses naturelles. Cette méthode est plus contraignante que le bio par le res pect du calendrier lunaire, de la culture des sols, de l’usage de tisanes et prépa ras en adéquation avec le minéral et l’ani mal d’après le cycle des astres. C’est la recherche d’un équilibre qui prend en compte la conscience de l’élément su prasensible habitant chaque être vivant, qu’il soit animal ou végétal, et des effets qu’exercent sur lui les forces de vie. Ai F RANCE DU CONCRET EN GIRONDE... A partir de 2007, jbi pris spécfiquement en charge la partie viticole en tant que Conseiller Viticole Bio et chargé d’expéri mentation Viticole Bio au sein de la Cham bre dAgriculture de la Gironde. Ma mission consiste à informer les viticulteurs et à les assister dans leur projet de conversion. J’ex plique les orientations pour eux et leur en treprise, leur implication, les modifications des pratiques viticoles, le gros travail des sols, les produits utilisables, la protection « phytosanitaire, les investissements par rap port à leur situation actuelle, les modali tés administratives, les aides possibles, puis les accompagner au niveau technique sur 3 ans, avec pour objectif la certification et la possibilité d’apposer sur l’étiquette le logo français AB. Nous avons plus de 358 viticulteurs déclarés en 2010 en Gironde. Si l’on prend le vignoble bordelais (117.500 ha chiffre CIVB), la superficie en conver sion était de 2.782 hectares en 2008, de 4.086 hectares en 2009, et plus de 5000 en 2010. Les régions Aquitaine et Midi Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon figurent dans lepe loton de tête. Le projet ORWINE, un pro jet européen pour la vinification bio n’éxcluant pas les cahiers des charges pri vés, na pas vu le jour en 2010 comme an noncé, car quelques pays n’ont pas admis certaines limites contraignantes.» Propos recueillis auprès d’Etienne Lavau Chambre d’Agriculture de la Gironde. —• PLUS D’EXPLICATIONS ENCORE DANS LA DÉMARCHE PERSONNELLE DE PASSIONNÉS: DE LA LUTTE RAISONNÉE AU RAISONNABLE... Jean-Miche! BAUDET, propriétaire du Château Mon conseil-Gazin en appellation Blaye-Côtes de Bor deaux et Président de l’Union des Côtes de Bordeaux. ‘<Les 42 hectares de vignes du Château Monconseil-Gazin sont conduits en agriculture raisonnée. Nous avons voulu une dé marche environnementale pragmatique et, donc, avons signé la charte Terra Vitis depuis 2004. L’objectif est de diminuer les in trants, les produits phytosanitaires, et d’augmenter la qualité tout en préservant l’ènvironnement. Ceci sans accroître les prix de revient, respectant ainsi le consommateur en matière de rapport prix/qualité. Nous avons une approche plus progressiste en prêtant attention à tous les aspects, de la plantation à la mise en bouteilles. Nous recherchons un développement durable de la propriété en termes écologiques et économiques. L’analyse des sols, les modes de culture, les traitements autorisés et contrôlés sont pris en compte. Les audits internes et externes permettent de maîtriser les interventions et les produits utilisés. Rien n’est fait systématiquement: nous réfléchissons en permanence dans l’optique d’élaborer un très bon vin. Je me prétends entrepreneur évoluqf et non dogmatique ». Pour le raisonnement de notre viticulture, les aspects sociaux, la formation, la sécurité de nos salariés, les contrôles techniques vont dans le sens du Grenelle 2 imposé par le Ministère de l’Agriculture. La charte Terra Vitis permet d’aboutir à un produit de haute qualité, éco-responsa bic, et d’apposer le logo sur l’étiquette qui peut être un atout coin Inercial et de communication. Nous avons plus d’échos à l’étranger -notamment en Suède et aux Pays-Bas qu’én France, où le sigle est peu connu. Les cavistes et professionnels sont assez sensibi lisés. C’est un plus pour nos vins. Je pense que nous sommes cohérents pour entrer dans l’univers qualitatif des nouvelles normes environnementales HVE mises en place par le gouver nement en 2011. » wvw.vignobles-michel-bauciet.com - L F RANCE Emilie Roullé, ingénieur agronome et oenologue pour les vignobles Marie-Laure Lurton en appellation Margaux, Moulis et Haut-Médoc. «Sur les trois propriétés, nous pratiquons une agriculture res pectant en tous points le cahier des charges Terra Vitis. Une charte qui intègre l’ensemble de la production en tenant compte de l’environnement et du développement durable. Cela per met d’aller plus loin dans la démarche avec des restrictions raisonnées sur le terrain. En sachant qu’avec le Grenelle 2 mis en place par le gouvernement, nous nous orientons vers une agriculture à Haute Valeur Environnementale. Nous n’avons pas d’informations détaillées, mais nous savons qu’il y aura plusieurs niveaux définis par le Ministère de l’Agriculture. Par le respect et le suivi de la charte Terra Vitis, les trois proprié tés de Marie-Laure Lurton seront parmi les bons élèves. Lbb servation régulière du vignoble permet de prendre les décisions pour la vigne dans son milieu. Le cadre de l’exploitation est important pour préserver la biodiversité, l’environnement et les auxiliaires, comme faune, flore. Prenons l’exemple des abeilles qui viennent s’installer dans nos vignes : un signe de «bien-être»... Nous avons contacté un apiculteur pour envisager le dévelop pement des ruches sur une des propriétés. Nous cherchons à valoriser l’écosystème, avec des exploitations envisagées dans un environnement global où le volet social est très important. L’équipe doit être impliquée, avec des formations ‘et des infor mations pratiques et concrètes. Nous avons même réalisé un audit de développement durable pour aller encore plus loin dans notre Erwan FLAGEUL, propriétaire du Château Brillette en appellation Moulis et Hervé DIEZ, Directeur Technique. Notre terroir est une interaction entre le cli mat que l’on subit, la géologie, les sols de graves de Château Brillette et la topographie : une col line. Nous avons réalisé une étude de sol de la propriété pour mieux appréhender les diffé rentes zones dans la globalité du domaine. Sur la colline de sols graveleux se trouve le vigno ble. Sur les sols d’alluvions, plus riches, avec de l’argile, se situe la forêt. Le premier est cerné par la seconde qui bloque les masses d’air froid et minimise la propagation de maladies. Être isolé par ses bois et ses champs fait de Brillette une enclave viticole protégée et permet de ré duire les intrants phytosanitaires de 50 % en 3 ans. Nous suivons notre propre système, plus que raisonné et proche du bio avec de nom breux essais sur des parcelles données. « FRANCE Par exemple, nous n’utili Sons pas les insecticides car nous pensons qu’il est diffi cile de connaître les tenants et aboutissants de chaque produit. Nous travaillons les sols afin d’éviter Systé matiquement les désher bants. Nous sommes en « ul tra-raisonné» au printemps et plutôt bio en été, avec une remise en question à chaque millésime. La forêt Suit un plan de gestion sur 15 ans avec une société extérieure: mise en place de haies, d’un verger, pour conserver l’équilibre de la propriété viticole dans un milieu protégé forestier avec faune et flore, et une réserve de chasse. Dhquipe est sensibilisée au microcosme qui nous entoure.., voir des lapins, un chevreuil, des fleurs, une grande di versité dbiseaux concourt à la bonne santé de la vigne et au mo ral de notre équipe. Dans le même esprit, nous diminuons notre bilan carbone en réduisant les passages du tracteur dans les vignes , en modifiant le format des cartons d’expédition et le verre utilisé (réduction de 30 % des matières sèches)... Nous observons beaucoup pour conserver l’équilibre, la biodiversité de la pro priété et travailler dans un environnement sain afin d’obtenir un vin de terroir, un vin équilibré. Notre ter roir a une histoire. Nous voulons le préserver en évi tant la modélisation et l’en fermement dans un carcan classique qui serait, certes, plus simple à suivre mais qui ne nous ressemblerait pas. Avoir une ouverture d’esprit, en mesurant les risques, pour maîtriser au mieux les incidences de nos décisions et de nos gestes dans un milieu en équilibre auquel lequel nous devons nous adap ter pour le faire perdurer. » www.chateau-brillette.fr DU RAISONNÉ AU BIO... Philippe CARILLE, propriétaire du Château Poupille en Castillon Côtes de Bordeaux. « Propriétaire du domaine familial, Châtea u Poupile, depuis 1985, j’ai travaillé avec pour objectif la certification AB 2004. Actuelle ment, 10 des 16 hectares en Côtes de Bordeaux Castillon, le reste en Saint-Emilion, que je possède et travaille sont “labellisés” en agriculture bio. Le bio n’empêche en rien de réfléchir sur le côté en vironnemental, bien au contraire : j’utilise les sarments pour une chauffe des locaux de la propriété. J’essaie de diminuer mon bilan carbone et d’être en autonomie énergétique totale: 500 m 2 de pan rieaux photovoltaïques permettent d’avoir une autonomie totale en :erme de chauffage et d’électricité. Mais mon principal objecti f reste de vinifier des vins bio de qualité. Il faut d’abord élaborer un on vin. Ensuite, être bio dans sa tête et sur le terrain avec un tra vail très raisonné dans les vignes, prenant en compte le cuivre, le ;oufre et les levures indigènes (2,4 kg -voire beaucoup moins- en 0l0 par rapport aux 5 kg autorisés par ha/an, selon les millé ;imes), trois composants permettant de faire des bons vins et des vins bio en Gironde. Après 25 années de recul et des conditions cli natiques plutôt positives excepté en 2007 et 2008, nous investis ons, mécanisons. Nous nous adaptons et nous constatons que près le 30 % de viticulteurs en Castillon Côtes de Bordeaux se sont lan :és dans la conversion bio. Le marché se développe, il faut valori er et accepter la certification pour rassurer les consommateur s, lotamment en Europe du Nord. IJexport représente pour nous près le 95 % de nos ventes. Les aides à la conversion sont faibles mais xistantes, de l’ordre de 350 €/ha et 40 % sur l’investissement to al. Nous avons un logo garant de notre qualité et face aux norme s lu Grenelle 2, de la Pac 2013, le bio sera certainement de nouvea u l’actualité. » - Château Poupille Vignobles Carille 33350 Sainte-Colombe Tél. : +33 (0)5 57 40 33 04 - - FRANGE LIONEL RAYMOND, Vignobles Raymond en AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, sur la commune de Saint-Laurent-du-Bois (l’un des plus gros producteurs de bio de France). La totalité de la propriété familiale compte 180 hectares, dont 142 ha certifiés bio et le reste en conversion. Nous respectons un cahier des charges européen et QualiFrance, appartenant au groupe Véritas, qui est notre organisme certificateur. In génieur des Arts & Métiers, avec une expérience dans le secteur pétrolier, dans le bois en Amérique du sud, dans le carton en Espagne, j’avais envie de devenir en trepreneur. Mi-mai 2000, nos voisins vendaient leur propriété qui, déjà, était en conversion. Sachant que je revenais à la propriété, mon père décida de la rache ter. L’aventure bio était lan cée. Nous savions que dans les dix prochaines années, nous serions sous le joug des industriels. Nous avons tenté le « drop » avec coinme base la qualité du pro duit, visant une rentabilité si possible correcte et le dé veloppement de marché. Nous avons décidé de ne pas passer par le négoce bordelais pour une meil leure profitabffité. Une par tie de la production porterait des étiquettes spé cifiques de marques pour la grande distribution, et l’autre partie 4 entités Châteaux en AOHC,.. Ap pellation d’origine Hyper Contrôlée, si l’on peut dire plus haut de gamme se tournerait vers les circuits traditionnels. Notre gamme Châteaux (la Garde en Bor deaux Supérieur, La Joly en Cadillac-Côtes de Bor deaux et blanc sec en Saint Macaire, ainsi que les trois couleurs en Bordeaux) ne représente que 20 % du chiffre d’affaires. « - - Parallèlement, nous avons une activité de négoce pour nous dé velopper, avec des vins bio de Bordeaux et de Bergerac. Il me fallait une capacité de mise en bouteille et des chais de vinifi 2 de bâtiments cation plus importants. J’ai donc construit 3.600 m 2 de chais de vinification, un quai de charge de travail, 1.600 m 2 et deux structures recouvertes de panneaux ment de 540 m photovoltaïques pour entreposer le matériel et abriter des bu reaux. Un investissement lourd, mais voulu dans un esprit bio et une optique de rentabilité. Une opération presque blanche pour plus de qualité et plus de performance, afin de travailler dans de meil leures conditions et res pecter les normes de mandées par les marchés et les clients qui nous font confiance. Nous devons répondre au mieux et ca pitaliser pour la sortie de crise. L’avortement de la Charte de vinification Bio européenne est regretta ble. Il faut un cahier des charges avec des plafonds de CU (cuivre), des doses de S02 diminuées et des levures autorisées cohé rentes. Lobjectif est d’ar river â donner des seuils dans les analyes de nos vins, pour avoir des argu ments et être crédibles. En ce qui nous concerne, nos raisins sont bio et l’en semble des lots vinifiés subit 90 analyses de pes ticides par an ! Je suis viti négociant, j’envisage de robotiser la chaîne d’em bouteillage et de m’inves tir personnellement dans le conseil interprofes sionnel des vins bio car le problème des résidus de ces produits me tient à coeur et j’aimerais pouvoir clarifier les choses. » NB Lionel Raymond vient de produire un vin bio Merlot sans soufre ajouté “L’Authentique de Lagarde” 2010. www.vignobles raymond.com F RANCE DU BIO À LA BIODYNAMIE... Nicolas Joly et sa fille Virginie, propriétaires en appellations Coulée de Serrant (monopole de la famille), Savennières-Roche-aux-Moines et Savennières. Depuis 25 ans, je tente de démontrer “contre vents et marées”, c’est-à-dire contre des intérêts économiques, que le seul moyen d’exprimer une AOC est de faire vivre le lieu et la relation exis tant entre la vigne et ses racines (géologie) et ses feuilles (mi croclimat). Le goût d’un lieu est l’originalité qui a justifié la création des AOC, L’agriculture moderne utilise des désher bants qui tuent les sols et des traitements dits “systémiques” re montant dans la sève, qui troublent la photosynthèse. Ce qui a induit une industrialisation du travail de cave pour créer arti ficiellement des goûts dans le vin, sans quoi le vin issu d’une telle agriculture serait inven dable. Combien de consom mateurs savent que même dans des grands vins, il y a des goûts totalement arbitraires qui n’ont rien à voir avec l’AOC ? Très peu. C’est du fait de ces erreurs que les vins se ressemblent tous. La France est un des pays les plus riches en diversités géologique et cli matique. Au lieu d’enseigner comment les faire vivre, on les tue et ensuite, on parfume le vin en cave d’une manière tout à fait légale. Le constat est consternant. Procédé éco nomiquement très rentable le goût étant créé au cellier, le rendement peut être doublé ou triplé sans risque de dilu tion. L’agriculture biodyna mique est la seule à ce jour qui intensifie la vie d’un cep et d’un lieu au point d’éviter toute technologie en cave. C’est le retour à la vérité du goût des AOC et à la puissance viticole de la France dans le monde. Un vin n’est pas bon uniquement parce qu’il est en biodynamie. Cette méthode, c’est l’amélioration d’une sorte d’acoustique dont la vigne se nourrit par la vie du sol et par le climat. 11 faut bien sûr qu’elle soit bien utilisée, que le cépage soit bien né et adapté au lieu, que ce lieu soit un véritable terroir. Le proprié Uirc doit agir comme un chef d’orchestre et ne jamais se subs tituer aux musiciens que sont le climat, les vignes, le paysage, les animaux justement choisis... L’agriculture redeviendra un art quand on comprendra les forces qui convertissent un bour geon en branches, feuilles et fruits. La matière n’est faite que d’atomes en mouvement permanent, ce que les asiatiques nom maient « vibration ». C’est par une bonne utilisation de ce monde vibratoire que l’on créé un grand vin. Il n’y a rien à acheter, sim plement des règles à respecter et de l’enthousiasme à apporter. L’homme, par ses pensées et ses forces de coeur, est un émet teur. C’est un peu ce que l’on appelait “la main verte” ou le «green thumb» en anglais (pouce vert). En conventionnel, un viticul teur dépense entre 1.200 et 1.500 euros par hectare et par an en produits: c’est un beau marché. En biodynamie, on peut dire à la louche que ce que l’on économise en produits phytosani taires est dépensé en main-d’oeuvre. Mais c’est très incomplet car la clef économique véritable, dont on ne parle jamais, est le rendement. Quand on entend quelqu’un dire que la biodyna mie coûte très cher, il faut traduire : j’avais des gros rende ments que la nature ne peut pas donner sans artifices et je suis obligé de les réduire si je veux faire de la biodynamie et sup primer la technologie au cellier. Les clefs de la rentabilité ont été une productivité doublée, triplée (parfois plus) et une - - j.”. . .- b’ IL chirurgie esthétique de plus en plus intense au cellier. En fait, ce qui est en cause c’est tout un système d’enseignement as servi aux lois économiques, qui a présenté une oenologie mas sive de cave comme le must le plus absolu ! Et la presse en a été complice. On ne parle jamais de l’être de la vigne, des lois se crètes qui lui permettent d’être elle-même et d’exprimer un lieu à sa manière. Le client est las des «faux bons goûts» sans typi Cité de terroir qui ont envahi trop de vins d’AOC. L’auth enti cité des saveurs est le nouveau marché des vrais amateurs et là, beaucoup de viticulteurs souvent peu connus prennent une place que leur déontologie, souvent considérée dans le passé comme désuète, justifie pleinement: le marché change. » - - www.coulee-de-serrant.com F RANCE Alain Moueix, Propriétaire des Châteaux Fonroque (SEGCC) et Mazeyres (Pomerol), membre de Biodyvin et Président de 1’AGCCSE «L’agriculture biologique, qui prend en compte l’eau et la terre, se révèle meilleure que l’agricul ture classique. Depuis 2002, je voulais aller plus loin dans la démarche et considérer les quatre élé ments qui sont l’eau, l’air, la terre, et le feu: faire mes propres composts, retravailler les sols pour retrouver l’équilibre dans la culture de la vigne et recréer le lien entre plante et astres. Je voulais pas ser d’une certaine horizontalité (terre) des vins en bio à la verticalité des vins en biodynarnie. Re donner du relief à mes vins. Les maladies de la vigne sont liées à l’eau. En bio, il faut savoir gé rer l’apport du cuivre comme un oligo-élément et non comme un métal lourd en surdosage, si non l’effet inverse se produit. Le maître mot en biodynamie est « l’harmonie » entre une plante et un sol, et les gens qui les cultivent. Le facteur humain est prépondérant. Dans nos sociétés oc cidentales, on a tendance à placer l’homme au centre de tout. Dans les sociétés orientales, l’homme est un élément de la nature et il doit lbb server pour la comprendre et l’interpréter avec ses sens, voire son intuition. Puis réagir et utiliser les méthodes douces, rééquilibrer les choses pour at teindre l’harmonie. C’est une quête permanente. La science a beaucoup évolué, les fondamentaux aussi. II est dommage qu’avec les connaissances scientifiques actuelles, nous n’essayions pas d’ac cepter que la dimension énergétique de ce qui nous entoure est essentielle. Le jour où la re cherche fondamentale se penchera sur la biody namie, elle ira beaucoup plus loin que nos connaissances actuelles. Mais il existe un certain obscurantisme. Certes, l’économie en produit phy tosanitaire est palpable, le coût en main-d’oeuvre est plus élevé (plus de temps, plus de passage, un travail de prophylaxie, une capacité de force de frappe...). La motivation de l’équipe est indis pensable. On regarde, on observe, on s’im plique: en oubliant les habitudes pour redonner un sens aux tâches, le scepticisme disparaît vite, le métier devient plus compliqué mais plus in téressant et moins nocif pour la santé. L’avortement du texte européen est dommagea ble et donne à ceux qui critiquent le bio des armes 3upplémentaires. Pour nous en biodynamie, la charte de vinification va déjà plus loin. Avec Bio dyvin, rien n’est autorisé dans la vinification, ex cepté du soufre à moins de 50 % de la dose au torisée en culture traditionnelle.» Www.chateaufonroque.com Www.mazeyres.com N C. V Emmanuel CAZES, propriétaire du Domaine CAZES, en Roussillon « A la suite d’une réflexion entamée dans les années 90, du constat d’un appau vrissement des sols, de maladies difficiles à éradiquer, la biodynamie nous inté ressait. Il était impératif de passer par le bio pour pouvoir travailler ensuite en bio dynamie. 30 hectares tous les 5 ans ont été convertis en bio, puis en biodynamie, à partir de 1997. Depuis 2005, tous nos vins, issus des 190 hectares, sont certifiés AB, Biodyvin et contrôlés par Ecocert. Nous ajoutons une petite pastille sur nos bouteilles pour indiquer notre démarche. Les composts, les tisanes, les préparas et le travail de la terre en biodynamie ont permis de redonner vie au sol et à l’envi ronnement du pied de vigne. Nous utili sons moins de 200 g de cuivre par hectare, car la vigne en conversion bio développe une meilleure résistance et nous maîtri sons mieux les méthodes de travail. Bien évidemment, nous utilisons un peu de soufre contre lbïdiurn, mais le souci ac tuel dans notre région du Roussillon est plutôt la pression du ver de grappe. Cela nous oblige à combiner plusieurs mé thodes naturelles car aucune n’est vrai ment la solution miracle. Nous réalisons de plus en plus de sélection massale en trant dans la logique biodynamique et paysanne, non pas avec un esprit écolo ou marketing, mais pour la diversité des ceps sur une même parcelle qui permet de donner davantage de caractère, de per sonnalité à nos vins. Nous avons aussi un partenariat avec une association orni thologique de la région et dénombrons plus de 60 nichoirs sur la propriété une solution contre les insectes. Nous avons replanté des bosquets pour développer faune et flore, afin que que la nature re prenne peu à peu ses droits. Bio, biody namie, biodiversité sont trois mots liés entre eux. Ce n’est que du bon sens. Nous travaillons par anticipation, réflexion, ob servation. Je suis politiquement actif au niveau des instances bio de la région. Agriculteurs et viticulteurs parlent des mêmes problèmes sur le terrain, mais sur tout du plaisir qu’ils ont à travailler de la sorte et dans cet esprit. Sur le domaine, nous avons ouvert un restaurant servant des produits bio et locaux. Nous avons obtenu un prix national de loenotou risme en 2010 et cherchons à développer des produits « liant de gamme ». Nous avons aussi un projet avec des caves coo pératives travaillant en bio, dont nous pourrions suivre la vinification pour étoffer notre gamme dans des régions différentes, en mettant en synergie le groupe Advini (Jeanjean) et notre expérience bio. J’ai suivi le dossier bio au niveau euro péen, qui hélas a été réfuté. Le bio a changé les pratiques dans la vigne. Le dossier eu ropéen précisait des normes de vinifica tion pour élaborer des vins de bonne qualité sans mesures correctives à partir d’un bon raisin bio. Cela permettait de freiner les ardeurs de certains qui vien nent au bio par opportunisme et non par conviction. tarrivée d’un cahier des charges européen n’aurait rien changé pour nous. Nous maîtrisons aussi la vinification bio par le suivi de nombreuses chartes privées. » www.cazes-rivesaltes.com DANS L’ESPRIT DU DERNIER GRENELLE, L’ENGAGEMENT HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE.. CHÂTEAU BARDE-HAUT Saint-Emilion Grand Cru Vous partez découvrir l’appellation Saint-Emi lion sur la commune de Saint-Christophe-des Bardes par la voie classique, la D243 ? Détournez votre chemin en prenant la route vers Troplong Mondot: vous découvrirez aux détours des vi rages le Château Barde-Haut, un Saint-Emi lion Grand Cru de 17 hectares. Son bâtiment ultramoderne s’intègre dans le paysage. Sa phi losophie repose sur le durable et l’environne mental: dans cette perspective, il vous faut aller plus loin pour comprendre. Dans ce paysage contrasté, vallonné, étonnant et d’une quietude enivrante, vous allez à la ren contre d’un esprit de famille : celle des Gar cm. Vous les connaissez sur l’appellation Pessac-Léognan, avec le Château Haut-Bergey où Sylviane Garcin-Cathiard n’a eu de cesse de F RA N CE Depuis ce socle solide du Château Haut-Bergey, la fa mifie a développé son savoir-faire à Pomerol, au Clos l’Eglise et, en 2000, son savoir-être au Château Barde-Haut. Uentreprise familiale qui regroupe Gaston, Sylviane, Hé lène, leur fille, et Patrice leur gendre, s’est entourée des plus pertinentes et compétentes personnalités dans le do maine des sols, des techniques, des pratiques environne mentales pour comprendre ses propriétés en fonction de sa conviction. Le pas a été franchi au Château Barde-Haut, dans l’univers proche des normes Haute Qualité Envi ronneinentale, d’après le Grenelle 2. Challenges et inves tissements non négligeables... Le projet a pris forme avec le concours des architectes Jean Bernard et Jérémy Nadau. L’introspection du site, les caractéristiques ontologiques, le suivi au plus près des normes HQE ont orienté la ré flexion à partir de bâtiments vétustes pour la construction de deux volumes. D’une part les ateliers, couverts d’une toiture végétalisée, et d’autre part les cuviers et la salle de réception se glissent au creux du vide laissé par les édifices de pierre. Le contemporain se mêle à la mémoire du site l’acier Corten se patine au gré du climat et côtoie la roche calcaire, richesse du lieu et du terroir. L’esthétique des bâ timents suit la qualité technique des installations la par tie semi-enterrée présente une inertie thermique naturelle, , Les vignobles Garcin Pomerol Clos ‘Eglise Pessac-Léognan Châteaux Branon et Haut-Bergey Poesia, Clos des Andes et Pasodoble: suivis par Patrice et Hélène en Argentine www.vignoblesgarcin.com une éolienne alimente les éclairages extérieurs, des puits canadiens creusés le long des construc tions permettent de réduire les amplitudes thermiques du chai et du cuvier. Des pompes à chaleur, selon la demande énergétiqu& ré gulent l’air chaud ou froid du process. La toi ture végétalisée renforce l’isolation et l’eau de pluie est récupérée. Outil design, performant, respectueux de l’environnement dans l’esprit du Grenelle et de celui de la famille. Un in vestissement lourd, certes, mais les Garcin, impliqués depuis de nombreuses années dans la biodiversité et la lutte raisonnée se sont donné un challenge un bilan énergétique et écologique sans commune mesure. ACTIONS COLLECTIVES... Biodiversité.., la juridiction de Saint- Emilion, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, représente un équilibre fragile entre élé ments patrimoniaux, paysagers et environnementaux. Il fallait va loriser et protéger ce territoire. Ainsi, le Conseil des Vins de Saint Emilion, les comnmnes de la Juridiction de Saint-Emilion, les com munes de Lussac et Puisseguin et la ville de Libourne ont mis en place un projet « paysage et biodiversité ». L’agronomie (diminution des pesticides, augmentation de la qualité de la production viti cole), l’écologie (biodiversité), le paysage (protection du patrimoine) et le côté socio-économique (la qualité de’vie des habitants) ont été pris en compte. Le projet et la méthodologie ont été initiés dès 2009, puis un comité de pilotage et un comité scientifique et tech nique ont été créés en 2010 pour la réalisation du diagnostic en vironnemental et paysage. 2011 verra la mise en place des premières actions collectives et concrètes. Remerciements particuliers à J. Fourès, oenologue-consultant et for mateur à lAgence Vinivitisbio (www.vinivitisbio.fr), Alain Moueix Membre Biodyvin et propriétaire du Château Fonro que, et Nicolas Joly pour leurs explications et la vulgarisation du sujet. Florence Varaine — 31 FRANCE ÉCOLE Règles de vinification Bio à l’étranger: L’Ecole du Vin et des Terroirs, situéeà Pu ligny-Montrachet, est une association à but non lucratif fondée en 2008 par des personnalités du monde viticole bour guignon. Son objectif est de proposer un élargis sement des connaissances dans le domaine la vigne et du vin, avec une approche éco logique, environnementale et humaniste. Ces sujets sont abordés avec une vision nouvelle, différente de la vision courante actuelle, trop mécaniste et trop réductrice. www.ecolevinterroir.org • NOP : National Organic Program (US) wwwams.usda.gov/NOP • Bourgeon Bio Suisse www.bio-suisse.ch — — Règles de vinification Bio en France: • Charte Vin Bio FNIVAB www.fnivab.org • Nature & Progrès France et Belgique www.natureetprogres.org — — — Règles de vinification Bio-Biodynamie en France: • • • • Demeter www.bio-dynamie.org Biodyvin www.biodyvin.com Bio Cohérence: en 2011 de la FNIVAB* Chiffres et doc : Agence Bio www.agencebio.org * Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique — - LES LOGOS: Bio Coh ércncc I AGI BIO LOGIQUE Label européen: AB: diffusé depuis juillet 2010. label créé en 1985 et défini par le Mi nistère français de l’Agriculture qui en est propriétaire. Bio équitable: créé en 2002 par l’as sociation profession nelle d’entreprises Bio Partenaire. NATURE PROGRES Bio Cohérence: Nature et Progrès: la future marque adoptée par la FNAB**. un des plus anciens labels. Fédération Nationale d’Agriculture Biologique LES LIVRES: Airre ‘.. Clés et [, méthodes pour réussir sa conversion en bio F1RE1 Clés et méthodes pour réussir sa conversion en bio Le vin, la Vigne et la biodynamie de Nicolas Joly d’Aurore Messal aux éditions Féret aux éditions Sang de la terre Parfois intéressant de se met tre à la place de, pour mieux comprendre les choses Cet ouvrage permet aux produc teurs de la filière vitivinicole daborder les avantages et les inconvénients existant dans le domaine pour une conversion réfléchie vers le bio. Prix 12,90 € TTC 64 pages Avant d’échafauder de grandes théories, lisez le livre de Nico las Joly sur les principes et fon dement de la biodynamie. Lors d’une conférence sur le sujet à l’INSEEC de Bordeaux en fin 2010, il a convaincu et enthou siasmé plus d’une centaine d’élèves en Master spécialisé Vin Prix: 9 € TTC 190 pages - édits photos : Hervé Leèbvre . Signe CJair - .40 Château de Plaisance http:/i’www.chateaudeplaisance.oom/fr/domaine/biodynarnique/hiod... CULTURE NATURELLE Plaisir au naturel Histoire & personnalités La biodynamie : un vin qui respecte la nature Avec l’avènement du bio sur le marché agroalimentaire, différentes techniques viticoles sont remises au goût du jour. Ainsi la biodynamie ‘une d’entre-elles. Cette nouvelle approche du vin n’est pas encore très répandue mais elle est pourtant Culture naturelle un moyen naturel de penser la viticulture. Retour sur une technique de plus de 80 ans. Art de vivre Le vin biodynamique est un vin qui n’utilise pas de produits chimiques de synthèse au moment de la viticulture. Mais à la différence du la viticulture biologique, celle biodyuamique respecte des spécificités particulières. En effet pour se prévaloir de cette appellation, un producteur doit respecter un calendrier planétaire tout en apportant à ses vignes des soins qui sont basés sur l’utilisation de produits naturels. UNE TECHNIQUE PARTICULIÈRE PAS TRÈS RÉPANDUE Pour réaliser un vin biodynamique, il est donc important de respecter plusieurs éléments clés. Tout d’abord par rapport au sol. Il est important que celui-ci soit labouré ou enherbé de manière naturelle. Cest-à-dire sans la présence de produits Zoom bio I biodynamique • Le vin biologique plus réglementé • La biodynamie un vin qui respecte la nature • Le vin bio ou L’essor de La viticulture biologique. chimiques. I) est d’ailleurs préconisé aus producteurs qui utilisent la technique de la biodynamie d’user de compost ou de fumier naturel. Mais ces astreintes s’appliquent également au vin biologique. La biodynamie se démarque toutefois par le respect d’un calendrier planétaire. En d’autres termes, le producteur de vin biodynamique prend en compte les cycles des planètes et des astres, Il semblerait que ceux-ci jouent un râle important dans le positionnement des interventions à apporter à ces productions viticoles. C’est Rudolf Steiner (un scientifique autrichieni qui a été le précurseur de cette technique dans len années 1920. Cette méthode empirique est parfois contestée pour son côté jugé plus ésotérique que scientifique. Son but était de proposer une approche globale de l’agriculture qui prendrait en compte le respect du sol, de la biodiversité et de l’influence des autres. Aujourd’hui, cette technique n’est plus qu’une simple nvithodologie. elle est en effet devenue un art de cultiver le vin. Malheureusement, le pourcentage d’agriculteurs qui utilisent la biodynamie n’excède pas les 10%. Le vin issu de la culture biodynamique est labellisé. Cela veut dire qu’il respecte minutieusement le cahier des charges spécifique à la biodynamie. En France, il existe deux labels: le Demeter et le Biodyvin. Mais la grande majorité des producteurs de vins biodynamiques ne veulent pas apposer ces labels sur leurs bouteilles pour diverses raisons. La plus répandue étant le fait qu’ils sont contre le marketing qui s’articule autour de ce type de certification. OÙ TROUVER NOS VINS? • .., “Si Cavlstn,rntaurants, .,. O Le Château de Plaisance en un coup d’oeil Patricia & Guy Rochais château de Plaisance 49 190 Rocliefort-SurLoire Tél. : •33 (01241 783301 Fax -‘33 10)241 78 67 S2 Port. -‘33 (0)60898 3666 [email protected] 2 sur 4 Le dol-naine Nos vins Plaisir au naturel Histoire & personnalité culture naturelle Art de vivre Vin blanc liquoreux Vin blanc sec Vin rouge Vin rosé crémant de Loire Où trouver nos vins ? Au domaine Cavistes Restaurateurs Liens contactez-nous Restaurants Hébergements Offices du tourisme coordonnées Plan d’accès Nos actualités 07’l 1:2011 12:01 Vindicateur, La biodynamie? ‘Au début on rigole, on se moque” http://www.vindicateur.fr/3 144-La-biodyna.mie-----Au-debut-on-rigo... V VINDICATEUR LE RÉVÉLATEUR Accueil DE Présentation Design - Techno Tweet - 19/06/12 mot de passe oublié votre email VIFS Journal À identifiez-vous > s’inscrire < Extras 13H54 Aide • RECHERCHER 24 • RUBRIQUES Jaime 79 personnes aiment ça. Édito Portraits La biodynamie? “Au début on rigole, on se moque” Dég u stations Design Techno Politique Économie Cuisine Accords — — II y a encore 10 ou 15 ans, la biodynamie était considérée, au mieux, avec un petit sourire condescendant ; au pire, comme une idéologie sectaire, nuisible. Les pratiquants de cette méthode culturale sont en effet d’abord passés pour un ramassis d’illuminés. Mais, certifications officielles et critiques bienveillantes aidant, la biodynamie a désormais pignon sur rue. Censément plus précise que l’agriculture biologique, moins risquée que les vins strictement naturels, elle connaît l’apothéose en 2007, avec sa mise en oeuvre au Domaine de la Romanée-Conti. Mais ce succès n’a pas été tout seul. Deux vignerons, Olivier Humbrecht et Nicolas Joly, biodynamistes convaincus de longue date, reviennent sur cette évolution. - Trucs & astuces (V)inclassab les Quizz • ARCHIVES juin2012 Mai 2012 Avril 2012 Mars2012 Février2012 • FLUX RSS Des critiques persistent (et signent> Rappelons d’abord que la biodynamie repose sur des postulats dont une partie, au moins, n’a pas de fondement scientifique avéré. Ainsi, l’influence de la position des astres sur les cycles de la vigne. Ou encore les préparations spécifiques, poudres minérales répandues à des doses infinitésimales et autres bouses vivifiantes enterrées dans des cornes de vache... D’où que des critiques, souvent légitimes, persistent sur tel ou tel aspect de la méthode. Sans parler de celles formulées à l’égard de Rudolph Steiner théoricien controversé de la biodynamie. Mais, d’une manière générale, les bienfaits de la biodynamie sont reconnus ; et la qualité des vins qui en sont issus, attestée. On n’explique pas tout, mais c’est bon. Souvent meilleur. Parce que le travail est soigné, l’attention constante. Alors si quelques passages du programme restent un peu flous, poétiques ou bizarres, on n’y attache pas trop d’importance. D’ailleurs, la biodynamie est indifféremment (?) pratiquée par des vignerons “naturels” et par des I sur 3 20/06/2012 14:23 Vindicateur, La biodynamie 7 “Au debut on rigole, on se moque” http://www.vindicateur.fr/3 144-La-biodynamie casseurs de vins naturels (Michel Chapoutier en plus récemment Nicolas Joly lui-même). Au-debut-on-rigo.. tête, et Extrémisme viticole? Non, la biodynamie n’est plus extrême, radicale ou délirante. Empirique à bien des égards, elle relève toujours de l’hypothèse, mais est largement respectée. De fait, l’extrémisme viticole se situerait plutôt aujourd’hui du côté des vins naturels. Ces vins sans rien d’ôté ni d’ajouté (ou presque). Des vins qui, selon leurs détracteurs, visent le vinaigre et vont finir dans la Seine (parce qu’en France ces sales-bobos-de-parigots en seraient les principaux consommateurs). Des vins qui, selon leurs supporters, sont plus sains, authentiques et ne font pas mal à la tête. Autre extrême du vin (il en faut toujours deux) le vin industriel, productiviste, pisseur de vignes, peu regardant sur ce qu’il contient... Et la biodynamie, où en est-elle, comment est-elle perçue ? La parole à ceux qui la font. Olivier H umbrecht (Domaine Zind-l-fumbrecht) “Le cheminement du grand public est à peu près identique à celui de ce vigneron conventionnel, propriétaire d’une parcelle voisine à la nôtre au début on rigole, on se moque, on critique les coûts de production et la quantité de travail, en disant que ce n’est pas soutenable. Après on pose des questions, plus pertinentes, on demande où on e trouvé tel ou tel matériel, on commence à faire des essais timides, et, un jour, le fils, ayant l’esprit un peu plus ouvert, vient vous voir pour vous demander des conseils et des adresses pour la certification bio, puis bio-dynamique. Le consommateur e évolué un peu de la même façon I” “Un vigneron en bio.dynamie n’est pas capable d’expliquer toute la démarche avec un langage scientifique. Cela peut irriter certaines personnes, voire les offusque mais force est de dire qu’aujourd’hui, et comme cela devrait toujours être, le résultat est observable dans les sols et sur le végétal, et aussi dans les vins. Il est vrai que cela est peut-être encore considéré comme une démarche élitiste, car on ne trouve pas de vïns en blo-dynamie en dessous d’un certain prix, mais souvent l’augmentation du prix est plus liée à l’effort qualitatif (baisse des rendements, main d’oeuvre plus importante...) qu’à la méthode elle-même. Le consommateur de vin, produit issu d’un terroir et réalisé par un homme dans un contexte culturel, est aujourd’hui très ouvert à l’approche bio-dynamique car elle capable de révéler au mieux l’originalité et la personnalité d’un lieu. L’intérêt est qualitatif et c’est donc un intérêt qui durera dans le temps. L’aspect respect de l’environnement est aussi important, mais intéresse peut-être moins le consommateur de produits transformés. Dans le cas du vin, c’est avant tout la qualité du produit qui motivera l’acheteur, plus que le bilan carbone ou l’absence de résidus chimiques. Autrement on ne boirait presque plus de vins l’ Nicolas JoLy (Coulée de Serrant) “Depuis 10-15 ans elle avance à tâtons, grâce à son impact sur le goût. Dans 10-15 ans je la vois comme s’étant imposée un peu partout, et aussi un peu bradée sur le plan de sa profondeur. Il ne fait pas de doute qu’elle devient un marché, et sera de ce fait de plus en plus courtisée. La biodynamie peut se sous-traiter avec un chèque annuel à un conseiller. C’est mieux que si elle n’était pas appliquée du tout, mais moins bien que l’engagement profond d’une personne qui habite sur le lieu. En fait, quand on entre dans ce monde qualitatif d’énergies qui prennent corps dans la matière, un des éléments les plus importants est la présence, la conscience, la quête d’un homme au service de sur3 fl!fllÇ/fl1 A.12 http://www.vindicateur.fr/3 144-La-biodynamie Vindicateur, La biodynamie ? “Au dhut on rigole, on se moque” Au-debut-on-rigo... la Terre, qui veut faire parler son lieu. Cela implique un paysage, des animaux, des beaucoup de choses rendements plutôt faibles, des tisanes appropriées, des ceps bien nés. La biodynamie est la porte ouverte vers une tout autre approche de l’agriculture. A terme, seuls 10 ou 20% des pratiquants auront une application profonde de sa philosophie ; les autres seulement réglementaire.” en auront une application Antonin Iommi-Amunategui Photo Quartier Didot — Portes de Vanves ©Vindicateur, 06/2012 Connectez-vous pour réagir Vos commentaires (réagir) Ø Retoura ia page journai PU B LICITE L’abus dalcool est dangereux pour la sante, consommez avec modérat on I contact mentions légales Tout abus d’alcool est dangereux pour la sante Consommez avec moderaton ( 3sur3 20106/2012 14:23 L’art de faire du bon vin au rythme de la terre - Swisscom http://www.bl uewin.c h/fr/index.php/ 1721,53 1701 /Lart de faire du... L’art de faire du bon vin au rythme de la terre Qu’est-ce que la viticulture biodynamique P Rencontre avec un encaveur valaisan, fervent défenseur de cette forme de production agricole où l’homme prend la mesure de l’environnement qui l’entoure, L’oenologue et maître caviste valaisan, Philippe Dubuis, mène depuis des années une pratique viticole et vinicole à la fois au service de l’environnement et d’une cave qui u le vent en poupe. Fervent amoureux du terroir, il poursuit en même temps le rêve dune agriculture en phase avec la nature. La viticulture biodynamique Philippe Oubuis es cumpugnie de taon de ses filles, caroliee, qui u suivi les traces de sus père. Photo cave Dubuis h Ruduz protéger le vivant en le stimulant Depuis le tournant des annéeu 2000, ce passionné du vin sest converti à la biodynamie. Dans ce domaine, la transmission orale joue un rôle important et c’est par l’entremise de Nicolas Joly, un viticulteur français de la Vallée de la Loire, que le vigneron valaiuan a appriu ce savoirfaire si particulier. Initiée par Eanthroposophe Rudolf Steiner dans les années 1920, la biodynamie considère toute exploitation agricole comme un organisme vivant qui réagit avec son environnement. On retrouve dans cette approche des principes de l’homéopathie, mais appliqués aux plantes. Être à fécoute des besoins de la vigne requière une bonne connaissance des uubstances actives contenues dans leu plantes qui servent pour les intrants - les lraitements administrés aux vignes. Plus question donc d’utiliser des produits phytosanitaires, qu’ils soient d’origine organique ou t’escaveur vulaisue tenueS les photos des deus ânes avec lesquels il travuilleru lu vigne ces prochaines ueeées. Photo cuve Dubuis h Ruduz chimique. C’est d’ailleurs la principale différence entre le biologique et le biodynamique. Cette dernière pratique comporte en outre des aspects plus ésotériques les traitements agricoles à base de matières végétales, minérales ou animales sont élaborés en fonction de l’observation des cycles lunaires et des constellations. Ce discours pseudo-scientifique vaut à la biodynamie et à ses adeptes bien deu sarcasmes, mais les bons résultats en terme de qualité des produits parlent d’eux-mêmes. Si l’agriculture biodynamique peut paraître à bien des égards surprenante, elle n’empêche pas Savoir les pieds bien sur terre et se démarque de l’agriculture intensive par la philosophie de vie qu’elle véhicule. La démarche a pour but de créer un équilibre entre la plante et son environnement. Comme l’indique Philippe Dubuis « en culture conventionnelle, on protège la plante par des produits, alors qu’en biodynamie, on stimule la plante pour qu’elle apprenne à se défendre Philippo Dubuis croit au développement durable et au respect de la terre. Ecologiste, mais pas extrémiste pour autant, il explique vous pouvez utiliser n’importe quelle poudre de perlimpinpin. Si le sol a été surexploité, la vigne n’arrivera pas à se protéger, Donc pour commencer, on doit rééquilibrer les sols, les revitaliser jamais rien de très bon quand on va trop vite ‘., et d’ajouter « le processus de la terre est un processus lent. On ne fait -‘ Parmi les mesures naturelles employées pour redonner de la vigueur aux sols, le viticulteur mélange de la bouse de vache et de la corne, qu’il enterre à des endroits précis correspondant à des points d’énergie terrestre. S’il n’évite pas les boutades, il ne les craint pas. Pour lui, il n’a rien d’un sorcier du village pour trouver ces lieux particuliers, l’ohmmètre a depuis longtemps remplacé la baguette de sourcier. Entre modernité et techniques agricoles anciennes une cave à la pointe du progrès Dernièrement, l’encaveur valaisan a acheté un couple d’ânes, Hadès et Gaïa. Après deux à trois ans de dressage, les deux quadrupèdes seront prêts pour le travail. La réintroduction de la charrue et de la griffe tirées par des animaux est une mesure que Philippo Dubuis qualifie de progrés. Même si le travail sera plus rude, cette technique permet d’éviter le tassement des sols avec leu machines et de préserver les plantes des gaz d’échappement, une approche également employée pour le débardage forestier. Persuadé qu’il faut réduire notre dépendance aux hydrocarbures, l’encaveur sefforce de rendre son exploitation la plus douce possible pour l’environnement. Lannée dernière, la cave a été agrandie en appliquant des principes d’efficacité énergétique. un système de régulation de la température des cuves pendant la fermentation a été installé permettant des économies d’eau importantes. A 90 cts le m3 d’eau dès la fin 2012, l’installation sera rentabilisée en 7 ans et demi. Veau chaude produite en retour est donnée à une station de lavage de voitures du voisinage, dont le patron s’approvisionne en vin chez rencaveur. un accord à la valaisanne qui satisfait tout le monde. Enfin, dernière mesure en cours, des panneaux solaires seront posés sur le toit de la cave et une partie du courant produit sera redistribuée dans le réseau. En Valais, le message de Philippe Dubuis est pris au sérieux, même s’il fait peu d’émules, Les gens hésitent face à l’originalité de sa démarche, Quant eux mauvaises langues, elles ne trouvent rien à redire face aux bons résultats de la cave. En 2011, au concours valaisan de flnterprofession de la Vigne et du Vin, deux de ses vins ont obtenu la médaille d’or et trois l’argent. Sur le plan national, un cru s’est classé troisième au Grand Prix du Vin Suisse dans la catégorie mono-cépage blanc pur. (os) I sur 2 21/0312012 16:37 Les nouveaux” vins bio” seront-ils naturels 7 Bioaddict http://www.bioaddict.fr/article/les-nouveaux-vins-bio-seront-ils-natu.,. - Des pestrcides même dans te vin Quels Vins allons-nous trouver derrière la nouvelle appellation “Vin biologique” qui va remplacer l’appellation Vin issu de raisins de l’agriculture biologique “sur les étiquettes à partir d’août 2012? Les épicuriens sont encore nombreun à penser qu’en achetant une bonne bouteille de vin bio “ils vont se faire un grand plaisir en buvant un bon jus naturel de la treifle. Mais ils ignorent bien souvent que seul le raisin qui a servi à fabdquer le nectar est bio, (mais c’est déjà beaucoup par rapport sas vins conventionnels qui contiennent, entre autres, pleins de pesticides), et que fa vinificatIon, elle, ne l’est pas encore. C’est d’ailleurs pourquoi sur les étiquettes actuelles des bouteilles dv vin ne figure que ta mention vin issu de raisins de Vagyicullsre biologique DONNEZ VOTRE AVIS 67 PERSONN2S, ,L,uEilT CET G7 ARTICLE ’ 7 •ht Les nouveaaa “vins bio “seront-ils naturels Les “vins bio seront 100% bio à partir de la récolte 2012 “ —t’•J — -e’ 2. A découvrir: le Guide des signerons bio de Rhône-Alpes 2012 Mais ceta va changer à partir d’août 2012. Le nouveau cahier des chargçpdesrrirsyp)qtpgiayyqs publié au Journal Officiel de l’Union européenne te 9 mars 2012, et qui sera applicable à partir du 1er août 2012, exigera que tes raisins et ta vinitication soient bio pour obtenir te label Vin Bio “ Nous voilà donc s pdon rassurés. Le nouveau Vin bio va être de meilleure qualité. Mais à y regarder de plus près on s’aperçoit que la règlemenlarion sa encore autoriser de nombreuses substances chimiques et techniques oenologiques.., pas très naturelles. “ info Les produits et techniques interdite dans les vine bio trançais et européens. “ Produits et substances autorisés dans la future vinification bio “ Non pas pour sous dégoàter, mais pour vous informer, voici ce que tes producteurs de “Vins bio sont pouvoir continuer à utiliser: “ Les conditions pour obtenir le label “vin bio eoropéeen vont être doubles à partir d’août 2012. Elles porteront non seulement sur le raisin, lequel devra toujours être cultivé selon les critères stricts de l’agriculture bio (AS) qui notamment interdit les pesticides de synthèse (herbicides, insecticides, ou fungicides), elles 00M, mais aussi sur les pratiques de vinification. Ainsi seront interdits dans la production den vins bio “ -l’acide sorbique un additil alimentaire antifongique jE200j et la désulfuraûun par les sulfites (S02) pendant la fermentation L’addition de sulfites janliosydants et stabilisants) resle autorisés dans le vin, mais leur dosage devra étre infédeur à 100 mg par litre pour le vin rouge (150 mgil pour le vin traditionnel) et 150 mg/l pour le vin blanc /rosé (200 mg/l pour le vin traditionnel), avec un différentiel de 30 mg/l lorsque la teneur en sucre résiduel est supédeurs à 2 g par litre vins liquoreus(. Seront esclus de la production de “vin biologique “les pratiques et procédés oenologiques modifiant de manière considérable la corrrpouition du produit, au point dv pouvoir induire en erreur sur la véritable nalure du vin biologique: la concsntrahon par le froid, ia désalcoolisation, l’élimination de l’anhydride suif ureun par des procédés physiques, l’éleclrodialyse et l’utilisation d’échangeurs de cations - - - - - - - - SUR LE MÊME THÈME • l’azote (gaz) • l’anhydride carbonique et l’argon j gaz) pour créer une atmosphère inerte et manipuler le moût y l’abri de l’air • feu levures bislogiqaes pour la fermentation • lv phosphate diammonique et le chlorhydrate de thiamine pour tavnriser lv développement des levures • le charbon activé pour décolorer le vin • la gélatine alimentaire, la colle de poisson, l’osalbumine, la caséine, le caséinate de potassium, le diosyde de silicium, la bentonite, les enzymes pecrolyliques, l’atginale de potassium, et lv sulfate de calcium pour lv clarifier • des tanins pour l’endchir • l’acide lactique et l’acide Lj÷j tartdquv pour l’acidifier • l’acide Lj-r-j tartrique, le carbonate de calcium, le tartrate neutre de potassium, le bicarbonate de potassium pour le désacidifier • des bactéries laclïques pour améliorer la fermentation du moût • l’acide L-ascorbique et l’acide citrique, l’scfde métstarlrique. la gomme d’acacia (gomma arabique), le bitarrratv de potassium, pour le stabiliser • lv Citrate et lv sulfate de cuivre pour éliminer le mauvais goût ou les mauvaises odeurs ljusqu’au 31 iuillet 2015 uniquement) • des morceaus dv bois de chénv pour endchir le goût et i5 couleur • et enfin l’anhydride salfureus jSO2j, lv bisulfite de potassium ou métabisulfife dv potassium j sulfites) pour le conserver Certes les doses en sulfites seront abaissées )manimum 1 OOmg/l pour les vins rouges au lieu dv 160 mg/l pour les vins conventionnels), et lSOmgfl pour les vins blancs et rosés (au lieu de 200mg/l) mais il y en aura donc toujours dans les “vins bio y compris dans les vins liquoreun qui sont ceus qui en contiennent le plus. ‘, Bien entendu ces différents ingrédients devront provenir de matières premières d’originv biologique.., mais seulement “si ailes sont disponibles”. Enfin, pour formater lv vin, afin que leu consommateurs retrousenl foulours le mèmv produit, les coupages seront possibles : mélanges de jus et de moûts dv différentes provenances vide différentes vadétés de vignes, de différentes années, dv différentes catégories de jus et dv moûts... Techniques autorisées Et cv n’est pas tout. qjors qu’elles peuvent influer sur certaines csractéristoues vssenlie,les cvs nroduls b’slog.quvs, d,fférentes tecbrquvs vont poussi- continuer à étre utilisées, parce qu’ il n’vsjsterait pas de ssbstitution : truirements thermiques (chauffage du malt jusqu’à 70 degrés), i’ltrat,on (tous les titres sont autodsésj, osmose inverse et résines échangesses d’ions. “ I • — Les s,ns bio” seronr 130% bio b partir de la récolrv 2012 “ Vins bio : du 100% bio, sinon rien V.ns cnnvenûon’rels, bolngiques et biucynarniquvv : qsvlvs différences dans les méthodes dv produclon ? - j- 3 sur 4 Cela lait rouf da mème beaucoup. On est loin du bon us naturel de la treille... Le prix à payer pour des vina bio bons à boire ? Commvnr espliqser que cette nouvelle règlvmenlation européenne continue à être si tolérante sur les pratiques cenoiogiques bio ? Esr-ce le pns à payer pour que le vs bio • sud agréable à boire et ètre zonsv’sé’ C’eut l’argument habiruellemenr avance. Mais ce n’est pas du tout i’55,5 de beaucoup dv signerons bio qui produisent des vins bio sains et de très borne qualité, tour en appliquant déja des règles dv vinification bren plus vxgeanres déhnies dans la caore des cvarres comme pnseas, charte la Fèdéralioc de la Nationale 05/06/2012 12:17 Les nouveaux” vins bio seront-ils naturels ? Bioaddict - V Vins bio quels repères et quelles garanties? 10 livres pour découvrir les vins issus de l’agriculture bio et de ta biodynamie http://www.bioaddict.fr/article/les-nouveaux-vins-bio-seront-j1s-na., Interprofessionnelle des Vins de I’Agnculture biologique la charte de Nature et Progrès, la charte Démater qui labetiise les vins en blodynamie, ta charte Biodyvin du syndicat international des vignerons en culture biodynamique (SIVCBtJ)... Etre sélectif On le voit bien, demère ypp,eIlation Vin bio nous allons donc continuer à trouver, comme c’est le cas aujourd’hui avec les Vins issus de raisins de l’agriculture biologique , des vins de qualité très différente. Des vins de terroir, naturels et excellents, étuvés par des vrais vignerons respectueux de l’environnement, de ta quatité de leur produits et de ta santé des consommateurs mais aussi des vins formatés en goût, en odeurs et en couteur par les industriels qui n’l’résileront pas à utiliser tous tes ingrédients et techniques autorisés. , DOSSIER SPECIAL Mais il sera impossible pour le consommateur de savoir qui lait quoi, et de connaître le chemin que va parcourir le nouveau vin bio et les coups qul aura pris, avant de finir dans notre verre. Les informations sur les pratiques oenologiques ne seront pas mentionnées, sur les étiquettes. Et ce qui complique encore la situation c’est que ces pratiquas peuvent différer énormément d’une parcelle, d’une zone, d’une région, d’un pays à l’autre, en fonction du terrain, du climat, des cépages...et de Ihonnéteté des producteurs,.. ‘, VINS ET CHAMPAGNES BIO NEWS ascnvez voire ornait OK Alors que taire ? li va falloir devenir très esigeant et très sélectif pour éviter de boIra n’importe quoi sous le label “Vin bio’. Enfin, pour ta petite histoire, sachez que leu Etats-Unis, ne commercialiseront pas tes vins bio français et européens sous te label Vins bios car ils considèrent que la réglementation européenne est encore trop laxiste. I.e cahier des charges américain pour tes vins biologiques interdit en effet strictement l’ajout de sulfites... Hervé de Matières - 0.0 f4 2 Tweet 33 O Partager l’article : O’ ( G. Faire un tien vers cet article <n hraMrapémblnadasI.IrnnnrnI.ae..sons “ ‘ Ajouter un commentaire... Commenter rsdu sec Fnnvbnuk L - Si.LO OJEÇY 944 La biodyname sur écran RENCONTRE Vignerons au Château Lagarette (33) et cinéastes, Yvon et Olympe MinvieLLe ont réalisé « L’Esprit du vin », un fiLm militant CLAUDE PETIT [email protected] a signalétique est discrète. L’églisedeCamblanes-et-Mey nac (33) sert de repère. Face à elle, un grand portail ouvert mène à la belle demeure du XV siècle, le château Lagarette. « Parisiens depuis trente ans, nous rêvions de restaurer une vieille maison, racontent Yvon et Olympe Minvielle. Mon père était viticulteuràQuinsac, celui d’Olym pe,tonnelieràCréon. Mais nous fai Sons partie d’une génération à qui l’onadit : “La vigne, c’est fini ! Faites des études, partez !“ Je suis devenu sociologue, Olympe, réalisatrice et productrice de films documentai res.» L Du vin naturel comme avant Juste demère la propriété, une villa gallo-romaine témoigne d’une ac tivité viticole dès le lll siècle. L’im posante bâtisse veille sur les 5 hec tares de vignes qui l’entourent. En devenant propriétaires, les Mmvielle devenaient de facto vigne ronsJls ne pouvaient tournerle dos à la vocation viticole de Lagarette, déjà citée dans l’édition du Féret de 1868. «Nousavions unesensibilitééco loet, dès nos débuts, nous ne retrou vions pas les méthodes culturales de notre enfance.On nous disait:”ll fauttraiter, mettre des prodwtsàla vigne comme aux chais !“ “Pour quoi ?“ demandait-on, en nous sou venantqiion faisaitici dubonvin à une époque où n’existait pas toute cette panoplie de chimie. “Parce que c’est comme ça, nous répondait-on. Tout le monde le fait !“ » Won et Olympe résistent, culti La demeure du XV’, restaurée par Won et Olympe, veille sur tes vignes. PHOTO CLAUDE PETIT/(SUD OUEST vent en bio. Puis poussent plus loin. « Ça ne nous suffisait pas. En bio, quand la vigne a besoin de sels mi néraux,on lui ajoute des algues bre tonnes. Avec tout le respect que j’ai pour les Bretons, je me disais que ces algues n’avaient rien à faire ici! Comment faisait-on avant? ta cul ture en biodynamie permet de re donner vie aux sols, en observait, enétantà l’écoute.» Leur rencontre avec Nicolas Joly (1) les convainc de rejoindre le groupe Renaissance des appella tions, qui rassemble 200 viticul teurs biodynamistes, dont les plus réputés :Anne-ClaudeLefiaive,Zind Humbrecht, Marcel Deiss, Lalou Bize-Leroy ou, plus près de nous, Alain Moueix, du château Fonro que, à Saint-Emilion. Mondovhioblodynamie « À la suite du film “Mondovino”, l’idée a germé de faire, à travers un film, connaître et comprendre la biodynamie, souvent caricaturée par des discours mystico-ésotéri ques »,expliqueYvon. « Nous avons rencontré, au long de notre périple dans les vignobles de France, mais aussi en Autriche et en Espagne, des gens de parcours et d’horizons différents. Mais qui, tous, entretiennent un rapport à la na ture très fort.> Vingt-quatre vigne rons, un philosophe (Michel Serres), des journalistes, des oenologues, dont Michel Rolland, des cher cheurs et professionnels du vin li vrent une vision débarrassée du folklore ((doux dingue» dont on a souvent affublé ce mode de culture, qui, pour tous ceux qui s’y livrent, est aussi un mode de vie. «Chaque projection est suivie d’un débat animé par des vigne rons. On n’imagine pas le monde que ça intéresse ! », se réjouissent les auteurs (2). (1) Célèbre vigneron de la Coulée de Ser rant, dans la Loire, et emblématique dé fenseur de la biodynamie. (2) www.tespritduvin.org et http://cha teaulagarette.blogspot.com O: — Vin: La vérité sur les productions biologiques Vin - L’Avis du Vin http://avis-vi n.le fi garo.fr/connaitre-deguster/o2 5986-vin-la-vente-su... La vérité sur les productions biologiques Publié le 11/12/2011 par Bernard Burtschy Photo www.VinsAlsace.com/F.ZVARDON J’aime Envo,er Taer 14 Certains viticulteurs revendiquent des vins bio, voire naturels. Une part de flou subsiste, mais le système se moralise peu peu i Aujourd’hui, les vins bio sont bien définis. Mais pour être tout à fait clair, il vaut mieux parler de vins élaborés avec des “raisins issus de l’agriculture biologique”. L’agriculture biologique est encadrée par un cahier des charges Interdisant les engrais, les produits phytosanitaires de synthèse, les produits chimiques pesticides, insecticides, fongicides, entre autres. Il faut au moins trois ans pour qu’un producteur puisse être certifié bio. Pendant ce temps, il est “en conversion” et doit observer la réglementation sur les produits bio, contrôlée par un organisme certificateur. Ce dernier inspecte le vignoble au nom des pouvoirs publics et le valide selon les critères des législations française et européenne. En France, il existe six organismes dédiés. Créé en 1991, Ecocert s’occupe d’environ 70 % des entreprises françaises et de 30 % dans le monde. Suivent ensuite Qualitè France, puis Ulase, Agrocert, Aclave et SGS ICS. Le contrôle est annuel. Si environ 5 % des producteurs français sont bio et 2 % en conversion, une petite fraction d’entre eux suivent les principes de la culture biodynamique qui cherche à renforcer la vitalité et la résistance de la vigne à l’aide de préparations naturelles. Moins de 10 % des producteurs en bio sont en biodynamie, mais ils représentent souvent l’élite de la production française (Dorna’e ca la Rornanée-Conli en Bougogne, Zind-Humbrecht en Alsace, etc.). Outre le contrôle bio, ils ont leur propre système réglementaire (Demeter, Biodyvin). Toutes ces certifications, fort rigoureuses, s’adressent à la culture du raisin. Rien n’est imposé pour la vinifi cation, sauf en biodynamie. La Commission européenne a bien tenté d’encadrer la vinification en imposant la pasteurisation, ce qui a suscité un tollé. En effet, il est inutile de protéger les levures fragiles, si elles sont détruites par la pasteurisation. Lors de la vinification, les tenants des vins naturels refusent tous les “intrants”, à commencer par le premier d’entre eux, le soufre. Produit naturel, le soufre est largement utilisé pour ses propriétés antiseptiques et antioxydantes, mais les organismes humains le tolèrent plus ou moins. Le vinificateur peut très bien s’en passer avec une hygiène rigoureuse et le respect de la chaîne du froid. Vendanges manuelles Marcel Lapierre, le regretté vigneron de Morgon, divisait sa cuvée en deux “La première moitié ne subit ni filtration, ni sulfitage. Elle doit être conservée à moins de 14 °C en température. L’autre moitié est sulfitée raisonnablement, ce qui permet le transport sans précaution particulière. C’est destiné à ceux qui n’ont pas de cave.” Ainsi traité sans soufre rajouté (la vinification en produit un peu), le vin est délicieux et sain. Seul problème, l’hygiène n’est pas toujours le souci premier de oes producteurs souvent iconoclastes. Autre problème sérieux il est tout à fait possible de produire des vins naturels sans être bio, tout comme les bio n’élaborent pas forcément des vins racuœ. Sous ce nom se cachent aujourd’hui à la fois de nombreux vins superbes, mais aussi quelques-uns jaunis, largement oxydés, très uniformes, que certains veulent faire passer pour la quintessence du naturel. Consciente de ces différences de qualité, l’Association des vins naturels s’inscrit dans le mouvement bio avec le respect de quelques principes forts comme les vendanges manuelles, l’utilisation de levures naturelles, l’absence d’intrants et, bien sûr, des niveaux de soufre très réduits. Ces producteurs présentent leurs vins du 9 au li décembre à Paris. L’occasion de se faire sa propre opinion sur le sujet. 2 SLIf 3 13/012012 11:51 VITICULTURE 42 ha en biodynamie “Le y ‘in a b eu ucoup à y gagner” Sur Leur domaine girondin de Château Couronneau, conduit en bio depuis 1996, Christophe et Bénédicte Piat décident d’expérimenter La biodynamie, il y a deux ans, sur 2 ha. C’est désormais L’ensemble de leur vignobLe soit 42 ha qui sera mené ainsi. — — U (tébut, I’(’Iic(’nl j’étais la hiod quo mie. Pou,’ moi, (‘(((ll( fliC dé— fornlation sectaire, plus (ou rflee ‘‘t’s le (li( ,*‘( im, plolluuts. Mois qaund nons (1 vous fti il les premiers es SE, is, il q (t (ICUJ UnS, Ça (1 (‘t(’ t ncroyis hie... On u u li l,s’ la bouse de corne sur des l’iqnes chétives. Il q u su,’ - eu (l(’.s ,(‘Sltl((lt.S pro! iqzlvs et visibles (‘U quelques in ois”, ril(’( )flt e (iristophe Plat. En 2011, il (iecide de généraliser la pratique (le la hiodynamk’ aux 42 ha de son domaine de (‘hàteaii (‘oit roittit’au a Ligneux, en ( ri un ii, à la front lere (Il’ la Dordogne et du Lot— et -G aronne. aNous u vous (leinuri’u-’ la biodjnamie SU ï 1(1 p01 fi tP (leS pieds, su r ! ho. Forts des ptï’m 1ers ,,suiluts, nous avons déve !O))pé (i’l J) l’a tique, en .3010, Su,’ 5 ha .A chaque fois, nous avons coupé (es par(‘elles eu (l(’fl.l’ u ne moi tie vo bio et l’autre ,tioi tiu’ (311 biO(il]n(11ni(, 10)01’ (‘OrflJ)(l “c,:” Des résuLtats sur te vin Le passage à la biodynamie dans la ilétiiarclw (‘xI)et’iIIleIllal(’ (k’ Cliii— teau (‘o1Iro1lln’ii1 (lire en (‘n(’ad ré>. Et les testiit al s sont au rendez-vous. “(“es! phéno In (ifl(ll”, sent 11011— siasme liril plu’ Piaf. II est a(’(’Ompagné (lans cet t e S’itIS(’l’iI évolut ji,)fl par .Ja(’queS Fou ri’s, oenologue et vol laho rateur de Vini Vit is Bio, Lui lii vo ailk’uis aussi, (liii très “terre à te i’,’v”, a éte (‘Oll\ ailoil de l’intérêt de la biodynarnie en Oi)Sel’ vant ses résultats... sur le vin par la dégustation. “La vigile ,‘éuqit fiés bien è lu biodynum le”, a fil ritilI Pnitt’ lui, le vin a tleaIt(’oul) à y gagner, var “cette métliod(’ fait replonqer les racines (le lu VigiI’ (lu J)lUS p,’O fond”, explique Il r’nologue. .1 ilsI (‘H 1(’11f côté \ i tilt i(’at i II t, Christ ophe Mat veut “aile,’ pi us loi n ria uS t ‘e.rpr(3SSIO n (les goûts (Ils ViflS. La vi II ijico 11011 en elle—m êIN e, ii n ‘y u rien (lu” plus facile. No! ï’ seuil” 1H t(’l’l’efl t ion, Fort des résultats observés ces deux dernières années, les h2 ha du domune de Château Couronneau sont cultivés en biodynamie en 2011. (‘‘(‘SI (t inc le (‘ha U(l et le ,fro Id. Pour le ,‘es te, tau t (‘5! (1(1115 le raisin”, assure le viticulteur qui récolte en moyenne 35 q/ha. Les incontournabLes “Le Ii, tUf, ni (‘li lui de la bio— dyna mie, u”est la bouse de cornu”, la. silice de (‘orne et les tisanes”, explique (‘hrist oplie Piat. (‘es l)rél)a rations sont en effet incon I ouniables:t’ lies figurent dans lu’ cahier des charges . li l)OUSt’ (le 1 Denwter corne l)I’e’l)arat ii iii 500 et la silice de corne la 5(11 sont deux préparat ions biodynamiqiies qui peuvent être (lécI’iteS comme des “a mpl tftcu t(’u rs de ,fo ires”, (lit .Jacques Fourès. 1)e quelles forces s’agit-il ? Le cahier des charges I)emeiet’ les d&’rit ainsi “f)u us les processus de vie, des j’or(’es nombreuses e! vu,’iées — — — — Un domaine autonome “(ci, le site de Château Couronneau, avec ses vignes regrou pées autour des bâtiments, ses îlots de bois, correspond bien à l’idée de domaine autonome que dépeint Rudoif Steiner”, explique Jacques Fourès. Le cahier des charges de Deme ter cite d’ailleurs (e père de ta biodynamie, qui expliquait, en 192t, dans ta deuxième conférence du cours aux agri culteurs “Maintenant, une ferme s’approche le plus de sa propre nature quand eUe peut être conçue comme une sorte d’individualité en soi, une individualité qui se suffit vraiment à elle-même, En réalité, chaque ferme devrait tendre vers cet état d’:ndvidualité autonome.” __ I /1’, (I,, f ir,,l!i ‘t’ii’/l.’,’.’ fi f PH— tes riii’.su ‘‘t i’i iii ‘ii i’rut’.» basent s’ur !‘(IC (les ,flYJt’P.SUs .‘‘ IH’IiIn,l, (iccl’OissPllt I ets t, UI (11111f t’(’s hen.s’ ïnifji,y’Is,” Pat-mi i t ‘S 11 ‘SI I ILS la pie 1Lara1m 500 agit ur la d’s sols apportée à l’automne et au printemps 10(1 à 150 glha), t’ h’ (‘SI ‘‘.1 ;i,iii.»r’,n de la UtLI?’P”, COhIL 11(0’ I’œito— logne. II s’agit de b )use k’ 1,111’ qui ‘r rhIllO Ir’ 5(1115 terre dans des r» nrrs de vaL’lw, La 501, de la ‘dli,’’ I rs fille, restee sous I tout un été, de i. hroyé, est ain)rlee à des ttoses trs faibles, de l’ordre de 4 giha. Au contraire (le la 500. t’lie est ,‘‘rfs,’,’’î 1/1/1’ /rfrI Lr ii p,r (‘SI UlO’?’S i’ini t (‘rie, (( I 01 1 L /111 raS (‘(‘ [li I’t r L I;r r, ,Lr rI(rs 1-ouïes, “f» ç, •ç (1 ‘in I.! iat(’Li y 01111 ‘‘/1/ r ‘iilfr ‘Li r, I IL ‘iih t’i ii “(‘(‘s j,! tout un fr0 r’(!/(rrIlS. I ‘0,0’ lrrlZLlr’ ,,Lentf .JU(’IIIIt’S iti”,iiitfrjii’ à (leS Vi.1S.” la LI Ii SI’ iIfl’IL\ 1 1 11h1’flsr I, r ration, a rIIt I! (le juil. •I,ii rrut /‘a/,frs’’,’ j fr été, fl 1 ?,t(,15 ‘.‘! J)lusf?eu,r et si on ,‘,‘,iI i’ h, t ILI,,I’ (1l”(’te de ‘‘ (I ‘r i in, nii IL ‘r ((I ‘III j IL ‘or IL LIIt(’S I l(L LI I 110111 SI (‘S, I’, un iuts.s’u’ à la hin’ulvzi:i mie, IIII(’II Vaut effective— reliT iw pas y aller seuil et. y alh’r 1 ’i’ogu (‘sI\ l’llk’Ht tiC L’IrIî’ u ,l(’ I I Nous avons toujours coupé les parcelles en deux: une moitié en b,o et lautre en biodynarrtie, pour comparer, raconte Christophe Piat, Et pour moi, - ‘““ ef ‘- ‘r,,, i’ , ‘ r (‘b,’i,1u” f,, r sa I’iqne ressent s lies en ,lo,n’tiv,r de s, )1’,’i,S(’?I( 1”’ ‘P’ ‘Ir ‘il Jaitt la j n’. (‘0h11 mue l’ i’ii,J r,— gue. Lii,/ii iii’,,, es t là et r o I r,’, r’r beaucoup, tout Iru I I’,rIiII ,, t dans quelque (‘fil),’’ (j(’ / r r ‘s rationnel.” Myriam Gou(ette “ Derneter est la marque qui permet de reconnaître les produits Issus de tagricutture biodynamique. Les produc teurs engagés sont contrôlés. en re année, par L’association Demeter elLe-même, et à partir e 2 de année, par ErocLrt ou Oualité France. Siodyvrrl est une autre marque pour La vigne et te vin en biodynamie. J,rf/.’..S’, L IL” 0H11 (‘(‘(IX. t’, rOII(ir ( ,r ‘‘‘‘r’’ r ils ont vraie implication j r’ (‘0111 I )t’t’I(’S, Il I (0111 r ‘T (‘I’ r! lt ‘(L’’’’ saut aussi de It,’s pt’L’palt’t (‘n i.tj’( LIII r,,’ ar,’’’ ,I’aiil l’us ‘. éc??ner et pou i’to,’gto— d.e’r le bourgeon tiwil. 1.’(’iif’l est ‘xlors .si»(’tt,t’ ‘u taire. La 501 donne avs»i deS gr(lppes ben aérées. la peau jJUS r ce qui (luqin (‘lite les :110/115.” Li ii’’, les lLrL’p;LI’aT il 1(15 502 à 507 SOnt elalo itt’es a hase d’ .t ‘I ii h ‘e, cano nui 1h’. pissenlit, ortie, (“(‘or(’e de t’l’mu’ et r, IhrtII(’ et sont à introduire dans OiIis les li (‘ri Il 1’ Ulit’? f0(’hr’HLjU(’ OU jile ,(,‘s tisfi’,ilts,’ Nojit— ii’ Sfli ( ‘lOi! i’t’i’i>IIiiait i”rtiir’”, It’ii ri 1155 I Cr’ prépa— U i’ ((iiI’ ,J’I’l(»CV1ll— La lii (Id 11 huIt, rîr IL’, I’” ‘ii, Écouter son intuition ‘ /‘n(î(jHI’ i’,iLt L’r ‘r’S //110 ‘,‘ ‘ “, liii, ‘,,t’ntuOtni la biodynamie donne des grappes plus belles, à ir 1 flOu r’ (I ‘I, iii/f! ISr.rllS 1)11(1 (rf’r r’f’, ‘i,iiii’sIiii le frr,lfjr,r,S /LrrLl55&,—poU,’(’rjf(’Ï’(iL’ iI’’ t 1 ” ii, ,t(rILL,iI III’. “,‘‘‘r eUe rigidifie. Elle jii’nel (1111fr,’ iris le fruit, i’ers la graine. Elle jut il tc’ ijn’ à (III La .“ L [rI! linO’’ (‘OLU’L’lItt’Ufi(rH, r jr ‘I I\IL’I!IL’ [)1J’tIt” r Puti i’,fjp,(I,’,Ç (‘XL’IIITIIt’, t’SL Uti I I’L’S’’_ri ?‘(‘J’ de “1??? Ii rap” fùii! ‘r (II, (‘\1nIIfl1(’ ( ‘Iinsinpiit’ ‘ “,.facteur IlS, rr,r j; (UI r L, r’’’’’ ,l(’!’ Christophe Piat ne se contente pas des acquis. Depuis six ans, il intègre à son ‘vignoble des parcelles sur,tesqueltes sont menes des essais “Une quinzaine a eté réalrsée Nous y trouvons un fort intérêt intellectuel, raconte—t-il.- Nous nous sommes associés à d’autres vignerons, ça donne une vision plus large.” Sur ta problématique du mildiou, des essais à basc de silice dynamisée Ont été effectués d’autres expériences ont porté sur ta réduction des doses de cuivre, en l’associant à l’ion nitrate d’argent d’autres encore sur L’utilisation d’huiles essentielles, Château Couronneau s’est’attaqué aussi à La problématique du désherbage plusieurs défanants à base de produits naturels y ont été testés, Deux ont abouti à des “désherbants dits bio aussi efficaces que performants’, assure Christophe Piat, Ils seront peut-être un jour homologués en bio, qui ne proiiien neuf. pas 1.)’ (‘‘iII! ‘1,515, Un domaine qui expérimente ‘,‘ - http:f/www.slate.fr/story/5898 l/vinbiodynarni La biodynamie prend de la bouteille Siate - Publié le 15/07/2012 Mis à jour le 15/07/2012 inactions 9h20 La biodynamie prend de la bouteille Avec la production à outrance des années 1970, les viticulteurs s’étaient écartés de la terre. Depuis, quelques-uns se sont tournés, pour le plus grand plaisir des palais, vers la culture biodynamique. - TEUR 1 LAf Yohan castaing I Consullani formateur en marketing management du vin, passionné par son :oh. A retrouver sur Arthoc’a ries. Ses articles TOPICS LIFE vins biodyna rein • vilïculture • agriculture biologique agriculture conventionnelle • RudolfSteiner Cyrti Dubrey • Olivier ltumbrec.ht bordelais • vinsdebordeaux • .4lsuce • vins alsaciens I-..-’ REUTERS/Robert Galhraith - out le monde connaît l’agriculture biologique. La volonté de revenir à une alimentation saine a poussé les consonniateurs vers les coopératives et magasins biologiques. Mêmes les grandes surfaces s’y sont mises. Mais derrière le concept flou de culture biologique, se cache bien souvent une vérité difficile à accepter potir les puristes. Un légume bio peut-être cultivé dans le respect de l’environnement mais produit sous serre pour accélérer la croissance ou cultivé à des milliers de kilorrtres de son lieu de conTnercialisation. De plus, la culture biologique, bien que T très encadrée, laisse libre utilisation de produits de synthèse. Certes qualitative, cette vision de l’agriculture ne convient pas à tout le monde car elle ne prend pas en compte runité de production dans sa totalité. Autrement dit, il s’agit d’appliquer un cahier des charges strict sans essayer de corrprendre le pourquoi du comment. La cuiture biologique devient plus une culture d’application de “normes” à respecter alors qu’elle devrait être une prise de conscience et une réflexion au travers de la plante. La qualité provient de l’expérience, de la con-préhension, pas de l’application stricte d’un cahier des charges. De nombreux viticulteurs ont refusé cette contrainte et ont essayé de comprendre les tenants et les aboutissants de leurs travaux dans la vigne. Leur volonté était simple: vivre en harmonie avec la nature, avec leur travail. L’homéopathie de la terre En 1924, période faste pour tes questions spirituelles, notannient parle développement du courant théosophique, certains d’entre eux ont demandé à l’un des spécialistes de l’époque, Rudoif Steiner [PDF], anthroposophe (anthroposophie signifie «science de l’esprit»), de La biodynamie prend de la bouteille Siate http://www.s1ate.tr/story/5891/vin-biodynamU réaliser une conférence sur les notions agricoles. Ce dernier donna un cours de plusieurs jours, appelé «Cours aux agriculteurs», expliquant la relation que devait avoir l’agriculteur avec son métier et sa terre. Le but de Steiner a été d’expliquer que toute ferme, tout domaine viticole doit être considéré comme un être vivant afin d’être le plus diversifié et le plus autonome possible pour limiter le maximum d’entrants chimiques. Sa stratégie était d’utiliser des plantes naturelles ou des éléments naturels que les agriculteurs pouvaient trouver sur leurs exploitations. Chaque plante ou élément était utilisé pour une raison particulière: la prêle pour sa teneur en silice, la bouse de vache comme engrais, le pissenlit comme protecteur... Mais à dose infinitésimale, comme l’homéopathie. D’ailleurs, comme l’homéopathie, la science ne peut expliquer les bienfaits et seul le pragmatisme des paysans fait loi. Les principes mêmes de l’anthroposophie et sa vision très ésotérique fut un filtre intellectuel pour des agriculteurs en mal de développement rapide. D’abord utilisée dans l’agriculture céréalière et l’élevage, la biodynarnie s’endormit faute de passionnés et de patience. Des vins en accord avec leur vision Mais dans les années 1990, et avec le développement d’une culture de plus en plus productiviste, les viticulteurs se sont à nouveau tournés vers cette pratique. Elle leur permet de mieux comprendre leur métier, leur relation à la plante et à la terre. .‘ Un viticulteur est par définition un agriculteur qui doit avoir plusieurs cordes à son arc. Eleveur de vignes, producteur de raisins et vinificateur. Ce tryptique est la pierre angulaire de la passion de ces femmes et de ces hommes. Leur métier ne s’arrête pas à la production, il va iusqu’à la transformation du produit, voire à la commercialisation. De fait, norrbre d’entre eux s’interrogeaient sur l’aspect global de leur travail et les méthodes culturales de production quantitativiste qui n’étaient pas en accord avec leur vision du vin. Le vin est un produit de partage, d’échange, de passion et avant tout un aliment d’une grande portée syrïtolique à défaut d’être indispensable. Ils ne pouvaient donc concevoir la sirrle vision quantitative mais souhaitaient développer une vision ualitative. Quelques pionniers ou agriculteurs issus des années 1 968, avec l’aide du technicien agricole Pierre Masson, commencèrent à s’intéresser à la biodynarTie. Très vite, ils s’aperçurent de l’intérêt qu’ils avaient à utiliser cette méthode culturale. x\ Des vignes plus vivaces, des raisins plus sucrés et d’un goût plus prononcé, des vins plus en accord avec leur vision. Aujourd’hui, la biodynanie peut aussi bien s’appliquer dans des propriétés connues et reconnues que dans des propriétés moins arriitieuses. Le seul mot d’ordre est la qualité. Produire des raisins les plus sains possibles, véritable vecteur de la terre qui les e vu naître pour réaliser des vins de terroirs, des vins de haute couture. Deux parcours en biodynamie Prenons l’exemple de deux vignerons aux antipodes l’un de l’autre. Cyril Dubrey, jeune ingénieur agronome, a décidé, un beau jour, d’abandonner la culture conventionnelle au profit de la biodynanie. Ce déclic s’est produit quelques mois après le rachat de sa propriété dans l’appellation Pessac-Léognan dans le bordelais. En vivant sur place, ses enfants avaient annexé la vigne comme terrain de jeu. Sa formation initiale d’ingénieur agronome le poussait vers une culture conventionnelle utilisant de norrtreux produits pour pallier les maladies d la vigne. Ces produits, souvent très nocifs pour l’homme, ne devaient pas être très sains pour ses enfants. De là, il décida de ne plus , 2 sur 6 I 17/08/2012 12:1 La biodynamie prend de la bouteille Siate http://www.slate.fr/story/5898 1/vin-biodynanie utiliser de produits nocifs pour lui et sa farrilte. Faisant fi de l’ensentle de son savoir, il se tourna vers la biodynarre afin d’utiliser des tisanes de plantes, des décoctions et de repenser corrplètement son rapport au travail et à la vigne. Aujourd’hui, il est fier de faire visiter sa propriété aux amateurs de vin et de leur expliquer les bienfaits de cette technique. En quelques années, Cyrit a réussi à proposer des vins à la fois plus corrptexes, plus fruités et surtout plus digestes. Des vins qui se boivent avec plaisir, sans lourdeur aucune et dont la fraîcheur et le dynansme sont identifiables dès les premières fragrances. Mais surtout, il s’est engagé dans une voie plus respectueuse de la terre, de la plante et laisse ses enfants garrtader dans ces vignes sans aucune inquiétude, li propose aujourd’hui des vins qui lui resserrblent, qui expriment leur terroir, qui ont une personnalité. Pas des vins normés, flatteurs mais sans âme. Car c’est là l’aspect positif de la biodynamie. Dans un monde du vin qui propose des vins tourds, arrçles et avec des doses de soufre très importante, il devient difficile de terminer une bouteille sans avoir la tête endolorie par une barre au niveau du front. Les produits chimiques et le soufre sont comme des anesthésiants de plaisir. Cyril Dubrey, avec Château Mirebeau, propose des vins d’une remarquable fraîcheur, avec une belle tonicité et une fruité remarquable. Les personnes souffrant rie retours gastriques ou à l’oesophage sensible seront ravies de découvrir ce nouveau genre de vin. Olivier Hurïtrecht est une sommité mondiale. Premier Français à obtenir le célèbre diplôme anglais de Master ot Wine (MW), il est aux commandes d’jne des Dius belles propriétés d’Alsace. Léonard Huntrecht, son père, a été l’un des précurseurs des Grands Crus d’Jsace et a ré-introduit la viticulture sur des coteaux jusque-là abandonnés par les normes productivistes de l’après-guerre. Visionnaire, la famille Humbrecht a beaucoup oeuvré pour les vins en biodyna mie. Le vignoble d’Alsace est une mosaîque de terroirs. Des sots marno calcaire, gréseux, alluviaux, de loess et de lehms... Bref un bijou ou un casse-tête quand on souhaite donner de la personnalité à chaque terroir. La famille Hurrbrecht est propriétaire de nombreux Grands Crus et notamment des monopoles: Le Clos Jebsal, Clos Windsbuhl et Clos Hauserer. Ces terroirs, dont les coteaux ont souvent de fortes déclivités, se doivent de posséder une personnalité et une identité forte. Olivier Huntrecht conduit donc sa vigne en biodynamie afin de respecter au maximum les échanges minéraux entre les racines des ceps de vignes et les terroirs. Déguster un vin du domaine Zind-Huntrecht, c’est corrprendre et approfondir un terroir. La viticulture en biodynarre a perrris de rehausser tes vins par des salinités exceptionnelles, véritable marqueur de terroir. Olivier Huntrecht n’aurait pas pu donner autant de personnalité et d’âme à ses vins, sans ce type de culture. Toutefois, ne soyons pas manichéens et acceptons que de très nontreux vins produits en conventionnel sont des vins de très grande classe. Mais force est de constater, lorsque l’on se balade dans te vignoble comme moi, que ces viticulteurs ont corrpris, sans forcément utiliser des méthodes spécifiques, que pour réaliser un très bon vin, il convenait de respecter la plante, la terre et de vivre en harmonie avec son métier. Yohan Castaîng • Château Mirebeau Pessac Léognan rouge—2010. Composé à 33% de fûts neufs, 33% de fûts d’un vin et 33% de fûts de plusieurs vins, ce 2010 a été élevé 12 mois en barriques. — 3 sur 6 ,,igi z t2:1 1 I La biodynamie prend dela bouteille Siate Le nez offre de superbes notes fruitées (fruits rouges et noirs croquants) avec une gourrrandise et vraie propension au plaisir. Sans lourdeur aucune, le nez est d’une pureté rrgnifique. Tout est à sa place, rien ne dénote de rensen-ble. Le boisé est subtil, parfaitement harmonieux. La bouche offre une belle tension, preuve d’une très belle ruaitrise de l’acidité, donc de la date de vendange, et le toucher de bouche est suave, rectiligne et droit. Eric e vendangé des raisins à 14.2%vol, ce qui est incroyable, quand on ressent cette fraîcheur et cette rrgnifique acidité. Preuve s’il en est que le travail de la vigne permet de vendanger des raisins parfaitemont rn.irs sans leur donner ces caractéristiques de sur-maturité souvent à l’origine de la lourdeur de certains vins. Bravo! Prix: 18 euros. Un excellent rapport qualité-prix pour un Pessac Léognanl Domaine Zind-Humbrecht Herrenweg 2008 — Gewurtztraminer Veiltes Vignes — — En bouche, le vin est parfaitement structuré, une géométrie ou une architecture, je ne sais plus, angulaire, parfaitement structurée. Aligné tels des boulevards hausrrunniens, l’équilbre est parfait. J’oserais dire limpide. Tellement droit que l’on peut voir l’horizon en point de mire. C’est un vin, ou un pays, extraordinaire où les vallées sont gorgées de fruits, de fleurs, de senteurs douces et enivrantes. Un pays où l’on prend le temps de vivre, d’humer et de différencier les goûts. Un pays où l’avenir est devant nous, l’horizon à portée de main. Un vin tout simplement exceptionnel. I çiir 6 9 choses sur la biodynarnie Nine le magazine http://www.nine-le-magazine.com/?p=739 {Wine) le ma6dzine • • • • • Home Inspiration» Intérieurs Lèche-vitrine Saveurs Home » 9 choses sur... » 9 choses sur la biodynamie 9 choses sur la biodynamie 20 juil 2012 by L.M. , Nouvelle tendance ou véritable bouleversement dans la viticulture, en quoi consiste la biodynamie? Voici 9 informations pour en savoir plus. 1/ La biodynamie a été créée au début du XXème siècle par Rudoif Steiner, un scientifique et philosophe autrichien. 2/ Ce type d’agriculture fonctionne autour de l’influence des rythmes de la nature, des saisons ainsi que des astres. Le travail du sol est également un point important de la biodynamie. Dans le calendrier biodynamiqiLe, les journées sont appréhendées en tant que jour fruit, fleur, racine, eau... ainsi que des jours en pointillé où il ne faut rien faire. Chaque journée a donc sa vocation propre. 4/ Les étranges préparations telles que les composts à base de bouse de vache, de silice, de calcaire et de plantes et les procédés ont longtemps été décriés. Les avis ont peu à peu changé face aux bons résultats obtenus. 5/ Comme l’agriculture biologique, la hiodynamie ne fait appel à aucun traitement chimique. Basée sur l’anthroposophie>, et contrairement à l’agriculture bio, elle considère la Terre comme un ensemble vivant et tente de corriger le déséquilibre entrainant une maladie plutôt que (le traiter la maladie elle-même. 1 sur 4 17108/2012 12:19 9 choses sur la biodynamie Nine le magazine http://www.nine-le-magazine.coml?p=739 6/ De nombreux domaines viticoles réputés utilisent cette méthode. C’est le cas de la Romanée Conti, dont le vin est considéré comme l’un des meilleurs au monde. On peut utiliser la biodynamie dans tous les domaines de l’activité agricole, de l’apiculture à l’élevage, en passant par le maraîchage. Le label Demeter est consacré aux vins en biodynamie, de même que le syndicat Biodyvin. 9/ La culture en biodynamie a fait ses preuves mais nécessite beaucoup de temps, de motivation et une baisse du rendement. Sa pratique tend à se développer dans les vignobles français, même si l’agriculture raisonnée et l’agriculture biologique sont préférées par les domaines prêts à évoluer. © CyberMat — Flickr L’antropophosie est un courant de pensée créé par Rudoif Steiner. Elle a pour objectif d’étudier, de manière scientifique, des phénomènes spirituels. Related Posts . Investir dans le vin Posted on 9 jan 2012 , Tags • antropophosie • biodynarnie • biodyvin 2 sur 4 17/08/2012 12:19