JAN 15 - Opéra national de Lorraine

JAN 15
Mensuel
Surface approx. (cm²) : 683
N° de page : 49-50
8 RUE SAINT AUGUSTIN
75002 PARIS
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icn H est moins sm hisloiiqueine.nl, que U
comcrsion dc Nabuthodonosor a la religion
qu il d\ ait si apieuient combattue noLarnrrient
en déportant les Hébreux a Bab)lout Tel e>l pourtant I aboutissement du h\ rel de \abuuo qui fil vibrer
laScala en 1842
Pour tonic rer quelque crédibilité, a I opera dc Verdi
inspire d une pu cc [landaise créée en 1836 au
Théâtre de l'Ambigu John Fulljames semble avon
\oulu resoudre le problème tri I élargissant aux nouons plus generales dc pictc e t d amour du prochain
au m<marque frappe par la foudre parée qu il voudrait piindrc la place dcs dieux dcs Hébreux cl dcs
Babyloniens li m e t u u i e n s a m biitanmqu( oppose
un personnal^ mint I Homme \ \ i s B n t o n i lodanl
< omm( une ombre tout au lout» du spe ( tae le e t dont
les agissements et les v e t e m e n t s s\nereUsent les trois
religions du Livre
Dans un decor unique évoquant d abe>rd une svtiagogue délabrée pour finn en salle de bal apres avoir
servi ele buieau puis de prison a Nabueeo (autrement
dit salle de Baal I Homme tient du sacristain relevant les chaises renversées du rabbin quand il laisse
apparaître un taht a bandes noires avant de se déchausser pour adoptei la position de priere des musulmans C ompanssant il accueillera entre se^ bras
Abigaille mourante et convertie
Pour ne jamais laisser oublier qu on est au theatre, les
soldats sont incarnes par huit gamins qui jouent aussi
les cupidons au début de chaque acte, deux d entre
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eux travel sent la scene en cleplo\ ant les i oiseaux ele la
Torah ou sont inscnls les \crscts bibliques que \trdi
plat,a en tt te dc sa partition Les affrontements reeurNABUCCO
lents du Grand Piètre de Baal brandissant un cram
ted
ele veau de^re et d un rabbin arme d une tele d arie
en bois cru contribuent a alimenter la dimension luGuxxnm
diqut de cette approche
Alexander Vwogradoi (^accana)
Lu revanche la chi ec lion datte uis en costumes
Raffaellû Angeteth (AbigcnJk)
niexleiiies (el apies-^icrre °) poui les Hébreux el an
Dama Axpntii (Fenena)
tiqut s pour Ic-» BabvIoniens ne cherche pas a rompre
hakhaber ^hatwly (li (trou \acefdnlf di Belo}
avec les codes du theatre K rique Les relations tmu
Tâdeus^ ^zfj>bleitsh (4bdaUo)
h s protagoniste s sont e lain s \ om un pe u t onvenues
Lit ria Lt I ut (4nrui)
I iule d apparaître Ternes
Rmn ( fiMfwn (dm)
l n * mse p e u t - ê t r e le remplacement al ivanl-vcilit
John i \i\ljame\ (rm)
dè 11 pit mie u } d< li tmiUirt du rôle d \bigaille La
Dtd Bird (d)
tension pe r« ptibU au début a tourne au mieux
Christina Cunningham (e)
quand Raffae Ha Angclctu a complètement pris posLee C. w Tan (I)
session du personnage notamment a partir dc son
Opera National de Lorraine,
grand duo avec Nabucco Son temperament drama2j novembre
lique el les couleurs tantôt glae ce s tantôt se^mbres de
sa voix ont emporte tous les suffrages
Lautie vedette dc la soiree cst mtontestablement
Alexander \inogradov en Zaceana basse russe typique avec ce que cela comporte de qualites un
superbe timbre d airain un grave sépulcral et de
limites une aruculanon d une ambiguïté troublante
a se demander ce qu ii dit et sur quelle note L im erse
de Giovanni Meoni qui avec des mo\ens moins saillants maîs une musicalité et une prononciation impeccables confère aux diverses facettes de Psabucco
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MN DÉCOR UNIQUE
EVOQUANT D'ABORD
UNE SYNAGOGUE
DÉLABRÉE, POUR FINIR
EN SALLE DE BAL
APRÈS AVOIR SERVI
DE BUREAU PUIS DE
PRISON.
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une humanite touchante, notamment dans les passages qui sollicitent le registre superieur
La mezzo Diana Axentii fait du seul air qu'elle ait
a chanter un moment de grâce et si Verdi avait ete
aussi généreux pour le ténor Alessandro Liberatore
aurait pu déployer des qualites qu'on devine seulement Le rôle du chœur est si crucial dans J^abmco que
des artistes de l'Opera-Theâtre de Metz et des supplémentaires ont ete appelés pour renforcer l'effectif
nanceien Le resultat est a la hauteur des ambitions
Ram Calderon «premier chef imite» cette saison
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a dirige des phalanges prestigieuses Maîs, face aux
fragilités de l'Orchestre Symphonique et Lyrique de
Nancy, sa gestique large et élégante ne permet pas
toujours d'obtenir l'exactitude nécessaire Le « Va,
pmsiero» était assez parfait pour qu'on puisse se montrer exigeant pour Ic reste Peut-être le temps a-t-il
manque Les deux operas de Rachmamnov, Aleko et
Pmncesca da Rmrnn, qu'il conduira en fevrier, lui offriront l'occasion d'approfondir sa relation avec des musiciens qui n attendent que cela
Gerard Conde