lien vers la Gazette de l`AFPA - French Rolls

n° 311
fevrier 2012
Bulletin de liaison
de l’Association Française
de la Presse de l’Automobile
250 GTO
Denis Astagneau
Bourbon
Le nez Bourbon, la vanille bourbon, le verre
de bourbon…et le palais Bourbon. C’est à
ce dernier que va se vouer l’Assemblée Générale de l’AFPA le 21 mars. L’Association
connaissait déjà l’Hôtel de Lassay qui nous
avait accueillis en 2004 Puis nous avions
émigré au Sénat, formidablement hébergés
pendant plusieurs années.
En 2012, nous revenons au Palais Bourbon.
Pas de folie des grandeurs, les séances ordinaires et plénières ne se tiendront pas dans
l’hémicycle, mais pas loin. Vous découvrirez
la Salle Colbert, lieu de réunion du groupe
UMP. Le 21 mars, ils seront en vacances parlementaires, mais pas en vacances politiques,
bien sûr.
Chassez vos mauvaises pensées : l’AFPA est
toujours une association apolitique. Ce n’est
pas parce que le Sénat est passé à gauche
que nous changeons de crémerie. Ce n’est
pas parce que nous soutenons la politique
routière actuelle que nous délibérerons dans
la salle de la majorité parlementaire.
Cet accueil au Palais Bourbon, nous le devons à Monsieur Trassy-Paillogues, ci-devant
député de Seine Maritime et président du
groupement des Parlementaires pour l’Automobile. Une entité qui fédère des élus de
droite, du centre et de gauche pour défendre
l’Automobile. Il est venu discuter avec nous
au siège de l’AFPA. Il nous a proposé de tenir notre AG dans les locaux de la Nation.
Autant dire que nous avons sauté sur l’occasion. Alfred Trassy Paillogues rime avec dialogue. Nous l’inviterons à prendre la parole à
notre AG et à répondre à vos questions. Car
nous croyons à l’AFPA que l’échange d’idées
fait progresser chacun des interlocuteurs.
A propos de sauter sur l’occasion : on aurait
aimé que davantage de membres souscrivent
au projet de voyage du salon de Pékin. A
l’heure où nous imprimons, le groupe est loin
d’être suffisant pour pouvoir bénéficier des tarifs particuliers. On aimerait que les actions
de certains soient en phase avec leurs suggestions.
2
Ferrari - 250 GTO
P.
suite
3
P.
Comité directeur
Le festival de l'Auto
prend date..
La plus mythique des Ferrari
a 50 ans...
Dans la courte liste des engins d'exception qui ont jalonné l'histoire de
l'automobile, cette Ferrari mérite une place sur le podium. La 250 GTO
fête son 50ème anniversaire, et demeure l'unique voiture dont la "traçabilité" (1) des 39 exemplaires construits s'avère (presque !) limpide …
Dans la courte liste des engins d'exception qui ont jalonné l'histoire de
l'automobile, cette Ferrari mérite une place sur le podium. La 250 GTO fête
son 50ème anniversaire, et demeure l'unique voiture dont la "traçabilité"
(1) des 39 exemplaires construits s'avère (presque !) limpide …
Le 24 février 1962, dans la cour des ateliers de la Ferrari Automobili à Maranello, une demi-douzaine de bolides rouges frappés de l'écusson jaune
portant le noir cheval cabré attendent les journalistes de plume et d'image.
Cette cérémonie annuelle a pour objet de dévoiler les voitures qui vont
défendre, au cours de la saison à venir, l'honneur de la Scuderia sur les
circuits et les routes du monde entier. Les barquettes "sport", désormais
toutes munies d'un moteur central arrière, sont encadrés par la monoplace
de Formule 1-qui reprend la silhouette de celle qui a conduit, l'année
précédente, Phil Hill au titre de Champion du Monde- et par un coupé
"berlinetta" manifestement destiné à remplacer la déjà légendaire 250 GT
"SWB" (2).
suite page 2
4
Parterre d'étoiles
P.
Porte de Vesailles
5
6
P.
P.
Parterre d'étoiles
suite
2012 : Gd Cru Classique
Nouveau membre
Salon de Montréal
2
Ferrari 250 GTO
"Omologato" !
suite
En effet, la belle voiture fermée, dont
la ligne de toit est la vaste glace de
custode s'achèvent abruptement sur un
arrière "coda tronca", surmonté d'un
becquet évocateur, est présentée comme étant la nouvelle 250 GTO. La lettre
finale n'est, en rien, une coquetterie
du constructeur … Ce "O" signifie, tout
simplement, "Omologato", pour bien
affirmer que cette 250 GT0 est l'héritière directe de la précédente berlinette
! Et l'on saisit toute l'importance de la
lettre en question, lorsqu'on lit le règlement édicté par la Commission Sportive Internationale Automobile, qui stipule avec clarté que l'homologation en
catégorie "Grand Tourisme" (ou GT) est
soumise à la construction effective de
cent véhicules, au minimum, en douze
mois. Hors, en ce jour de l'hiver 1962,
outre la voiture présentée à la presse,
n'existent guère que quelques exemplaires en cours d'assemblage, chez le
carrossier Scaglietti ou à Maranello !
Et, entre 1962 et 1964, trente trois GTO
(trente neuf en comptant les exemplaires 330 GT0 et LM) seulement seront
construites… Enzo Ferrari et son EtatMajor, qui se sont souvent "assis" sur
les décisions de la CSI (future FIA),
prétendent avec aplomb que la GTO est
une 250 GT à peine modifiée, considérée comme une simple continuité
de celle-ci, en vertu d'une banale extension d'homologation. Les instances
sportives en prennent note, et le dossier
est clos. Il est juste de préciser que Aston Martin, avec sa DB4GT Zagato, et
Jaguar pour les versions "Lightweight"
de la Type E, ont bénéficié de la même
clémence. En fait "d'extension", la GTO
propose, outre une toute nouvelle carrosserie en aluminium, beaucoup plus
aérodynamique, un moteur reculé et
abaissé dans un châssis rigidifié, et
quelques autres "menues" amélioration
du même tonneau, dont un carter sec,
des soupapes de plus fort diamètre et
une boîte de vitesses à cinq rapports !
Mike Parkes font la même chose lors
des 1000 Km du Nürbürgring puis, en
juin, Jean Guichet et Pierre Noblet obtiennent un résultat identique dans les
24 Heures du Mans. Sur les routes impitoyables de la Targa Florio, Scarlatti
et Ferrero gagne la catégorie GT. Parkes et Innes Ireland s'offrent une impressionnante série de succès dans les
grandes classiques britanniques, dont
le "Tourist Trophy". En fin de saison,
les frères Pedro et Ricardo Rodriguez
enlèvent les 1000 Kilomètres de Paris …
Premier titre mondial en poche, Ferrari
aborde une saison 1963 plus prolifique
encore, avec des victoires de catégorie -souvent assorties d'une place sur
le podium- dans toutes les épreuves
inscrites au programme du Championnat du Monde. Sebring, Targa Florio,
Le Mans, 1000 km du Nürbürgring, 12
Heures de Reims, Tourist Trophy, et
même dans le Tour de France Auto, la
razzia est totale !
Peu de place au mystère !
Trente trois GTO seront fabriquées, dotées du V12-3 litres de 300 chevaux.
Selon la classique terminologie Ferrari,
ce sont donc des 250, le chiffre la cylindrée unitaire arrondi à 250 cm3. Certaines recevront, en 1964, soit la nouvelle
carrosserie à toit court et ligne avant
plus basse, soit celle, dite LM, empruntée à la 330 LM. Les 330 GTO sont
identiques, dans leurs grandes lignes,
à la première mouture de 1962, ou à la
seconde génération 1964, à l'exception
des 330 LM, mais comme leur dénomination l'indique, elles sont animées par
le V12-4 litres de 400 chevaux. Six 330
GTO ou LM ont été construites, ce qui
porte le total de la série à 39 voitures,
qui possèdent un historique limpide,
seule la voiture N° 3673 SA, seconde
des 1000 km du Nürbürgring grâce à
Mairesse et Parkes en 1962, faisant
l'objet de deux hypothèses possibles,
sans que l'une ou l'autre remette en
cause sa filiation. Elles appartiennent,
du Japon au centre de la France, des
Etats Unis à la Grande Bretagne, à une
poignée de collectionneurs qui aiment
leur GTO … et n'ignorent point qu'elle
constitue un placement financier extrêmement sûr. Il faut dire que le tarif de
base, pour les rarissimes transactions
qui sont portées à la connaissance du
public, tourne volontiers au delà des 28
millions d'euros.
Pour nous consoler, il existe d'excellentes reproductions de la plus mythiques des Ferrari, à l'échelle 1/18ème …
Pas données non plus, mais faciles à
entretenir et à conserver en l'état !
René Bougros
(1) - Le mot "traçabilité" n'existe pas, n'en
déplaise à tous ceux qui l'emploient, d'ou les
guillemets !
(2) - "SWB", abréviation de la formule
anglaise "short wheel base", soit, en italien,
"passo corto" et,en bon français, "empattement court". Celui-ci est passé, en 1960, de
2,60 à 2,40 mètres.
Championne du Monde...
Les résultats ne se font guère attendre
… Dès le 24 mars 1962, la GTO engagée
par le "North American Racing Team"
dans les 12 Heures de Sebring s'adjuge
la seconde place -et la victoire en catégorie GT- aux mains de Phil Hill et
Olivier Gendebien. Willy Mairesse et
(photos DR, collection R.B.)
Le Festival Automobile prend date !
Mis à mal au moment de la crise et des coupes budgétaires à tout va, le Festival
Automobile a repris son envol et semble même avoir changé de dimension, comme
en atteste l'assiduité de nombreux designers. Pour sa 27ème édition, il a ainsi
concilié succès de prestige et succès "populaire", avec plus de 18 000 visiteurs
pour l'exposition de concept-cars. …
3
Synthèse du comité
du 7 février
Présents : D.Astagneau, R.Bougros,
H.Daigueperce, A.Guillet, G.Jouany, M. Malka,
G.Rougemont
Absents excusés : D.Allignol, JJ Mancel
Présente également D. David
Prochaine réunion le mercredi 1/03/2012
à 12h à l’Afpa.
• Assemblée Générale
Rendez vous avec nos correspondants de
l’Assemblée Nationale le 8/02/12 (Denis,
le Traiteur, Danielle)
La date est proche (21/03) et l’ouvrage ne
manque pas pour organiser ce jour.
• Mondial 2012
Qui fait quoi ?
Prix Yves Hervalet (affiches Pub) OK à l’unanimité
Prix Littéraire : suggestion bandes dessinées,
également OK
• Voyage Chine
Organisation bien avancée,
Inscriptions 15 personnes (pour garder le tarif mini 20) , il reste donc 5 places
Rémi Depoix, fondateur et président du
Festival, a eu raison d'y croire et d'insister. Il le rappelle d'ailleurs sans acrimonie : "Depuis sa création, le Festival
Automobile International a toujours refusé de s'incliner devant la fatalité des crises, le durcissement des réglementations
ou les contestations des opportunistes.
Au contraire, nous souhaitons plus que
jamais mettre l'accent sur les efforts accomplis par tous les acteurs de l'industrie
automobile pour répondre aux attentes
de la société. C'est par la créativité que,
sans relâche, ils répondent aux transformations des styles de vie".
Dès lors, quel medium plus
approprié que le design
pour évoquer la créativité
du secteur automobile et
sa faculté à répondre aux
enjeux contemporains de
la mobilité ?
"J’étais persuadé que la
beauté allait devenir, ou
redevenir, centrale"
Ce qui apparaît évident
aujourd'hui, d'autant plus
que le design prend de
plus en plus d'importance
dans nos vies quotidiennes, ne l'était pourtant
pas hier. "Dans les années
80, nous n’étions pas trop
pris au sérieux… C’était
une petite manifestation
autour des 24 Heures de
Chamonix où on parlait
un peu d’art automobile…
Des choses étaient déjà en
germe cependant, César
était ainsi venu avec des
compressions ! Nous avions lancé l’élection de la
plus belle voiture de l’année par le truchement du
Minitel, mais l’écho était
encore faible car à cette
époque, les performances
et les innovations tech-
niques tenaient le devant de la scène. Il
était plus facile de mettre en avant les
chevaux, le Turbo ou la sécurité que le
design. Mais j’ai toujours suivi mon chemin…j’étais persuadé que la beauté allait
devenir, ou redevenir, centrale. La passion reste essentielle et un design réussi
a d’ailleurs souvent son corolaire commercial. Aujourd’hui, cela paraît évident,
mais ce n’a pas toujours été le cas dans
les esprits, dans un monde industriel, un
monde d’ingénieurs avant tout. Même
si cela aurait pu être plus facile, nous
ne nous sommes jamais orientés vers la
technique", se souvient Rémi Depoix.
Académies et fashion week
Aujourd'hui, le Festival semble avoir gagné son pari avec une architecture ternaire, élection de la plus belle voiture de
l'année, cérémonie de remise des prix et
exposition de concept-cars, qui allie digital et dispositif physique. Comme un
clin d'œil au duo clay/3D. L'exposition
demeure le défi le plus dur à relever. Certes, il est toujours difficile de convaincre
les constructeurs… Certes, la proximité de
grands Salons automobiles réduit à presque néant la chance d'exposer des avantpremières… Mais à voir la qualité des
concept-cars présents cette année, toujours servis par la mise en scène originale
de Jean-Michel Wilmotte, et le nombre
de designers de premier plan réunis lors
de la cérémonie, on se dit que l'événement
a gagné sa pérennité, en plus d'une légitimité qui lui fut très rarement contestée.
Ne manque sans doute plus que la petite
étincelle qui en ferait une "the place to
be" vraiment internationale. Mais l'esprit
est là, avec sa précieuse idiosyncrasie. En
flirtant avec les arts, avec l'adrénaline
exceptionnelle de la compétition, comme
avec une certaine noblesse de l'artisanat
du luxe, l'événement revisite l'époque
dorée des académies. Rémi Depoix aime à
parler de fashion week : "Quand je parle
de Fashion Week, il ne faut pas y voir de
coquetterie, de snobisme ou d’ambition
démesurée, mais je pense que c’est la voie
qu’il faut suivre. Paris demeure le centre
mondial de la mode et Paris a aussi toute
légitimité pour devenir le lieu où les designers viennent présenter les nouveaux
concepts", tout en ajoutant : " Fashion
Week, Césars, Oscars…des appellations
différentes pour une même idée ! Même
si Fashion Week me plaît le plus désormais, car elle évoque immédiatement et
spontanément dans les esprits l’élégance
dans une acception internationale".
A. Guillet
4
PARTERRE D’ETOILES
PORTE DE VERSAILLES
Pour l’automobile ancienne et tous ses passionnés, le Nouvel An a commencé le 1er
février à la Porte de Versailles, date d’ouverture du 37ème Salon Retromobile, temps fort
incontestable pour tous les addicts, amateurs
de vintage automobile. Souhaitons leur tous
nos vœux de bonheur et de longévité au volant de leurs belles autos …
Retromobile, Salon très parisien, leader de sa
spécialité dans l’hexagone, a chaque année
l’ambition d’être un lieu d’échange et de nous
faire rêver davantage autour d’une même
passion. Pendant cinq jours, les principaux
acteurs du monde des oldtimers sont présents
sur les 32000 m2 du Salon reparti sur 3 halls
du complexe.
Coup de flash sur quelques séquences de
ce Salon 2012 :
Les contrôles d’accès passés… d’emblée, on est
plongé dans l’atmosphère VHC avec, en pôle
position pour marquer les débuts des festivités
de leur cinquantenaire, 2 GTO de la lignée des
39 produites de 1962 à 1964, prêtes à croiser du
pneu sous la passerelle “Le Mans Classic” de
l’organisateur Peter Auto (save the date 6, 7 et 8
juillet 2012 sur le circuit du Mans).
De la compétition à l’art il n’y a que 3 marches
avec Citroën et son exposition dédiée à l’art
autour de ses modèles. De Pierre Louÿs, ex-
journaliste qui, en 1920, devient affichiste et
dessinateur de carrosserie (comme on le disait
à l’époque …) pour la firme aux chevrons, à la
maquette de la CX peinte par Victor Vasarely
en passant par le concept Artcar de la Survolt
relooké par Françoise Nielly, des affiches, des
sculptures … jusqu’à l’élégante DS5, c’est à peu
près 90 ans de passion artistique que Citroën
Heritage nous fait revivre.
Peugeot décline la saga de la génération
200, de la 201 (1929) la première à inaugurer la numérotation à 3 chiffres, la 202 (1938),
203 (1948), 204 (1965). C’est en 1983 que le
constructeur de Sochaux sort ses griffes avec
celle qui deviendra un sacré numéro : la 205
(championne du monde des rallyes en 1985 et
1986). Une sculpture en résine capte tous les
regards sous des jeux de lumière ; la 208, dernière née de la marque au lion.
Renault : après son retour en 2011 pour les 50
ans de la 4L, la marque de Billancourt fête
cette année pas moins de 3 anniversaires :
Les 110 ans de performance des moteurs Renault dans pratiquement tous les domaines des
sports mécaniques. De la première victoire en
1902 dans la course Paris-Vienne au 10ème titre
de champion du monde en F1.
Les 50 ans de l’inoubliable championne du
monde 1973 : l’Alpine A110 dont 6 exemplaires
en tenue de combat sont prêts à en découdre
dans les lacets du Turini, l’un de ses terrains de
jeu préférés …
Les 40 ans de la Renault 5, produite à près de
6 millions exemplaires de 72 à 85, de l’entrée
de gamme à la turbulente Turbo de 360 CV.
Pour fêter ses 40 printemps, trois Renault 5
Alpine groupe 2 « planches à roulettes » (son
surnom en compétition) ont participé au Monte
Carlo historique. Elles furent préparées par Renault Classic dans une configuration identique
(130 CV) à celles qui avaient brillé au 46ème
Monte en 1978 en terminant 2ème aux mains
de l’acrobate Jean Ragnotti et 3ème avec Guy
Frequelin. Un authentique exploit derrière les
250 CV de la 911 Carrera 3L de Jean-Pierre
Nicolas.
En vedette également, Mercedes et ses stars
: 24h du Mans 1952, la double victoire de la
300SL tout alu et portes papillon qui seront la
marque de fabrique de ce modèle devenu mythique. 1931 une autre étoile brille dans la Sarthe, la SSK qui termine 2ème . Fruit de l’association Sauber – Mercedes, l’étoile de Stuttgart
renoue avec la victoire en 89.
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PARTERRE D’ETOILES
PORTE DE VERSAILLES
BMW affiche son engagement en compétition
des Mille Miglia, aux 24h du Mans … ainsi
qu’en F1 avec Brabham.
Honda fête les 40 ans de la Civic qui a
construit l’image et la réputation de la marque. Née en 1972, le style de la 9ème génération affiche sa forte personnalité.
50 ans aussi pour la MGB. Dévoilée en 1972
au Salon de Earls Court … 500 000 exemplaires produits jusqu’en 1980 à travers différentes motorisations jusqu’au gros V8 de 3,5L
d’origine GM.
En pôle position dans les médias, mais malheureusement implantées dans un coin du
Salon, alors que la collection de Mr. Peter
Mullin méritait un emplacement spacieux et
de choix pour nous rappeler que dans les années 1930 le label fabrication française était
LA référence, l’élégance automobile due à
son style, un luxe, un art de vivre… c’était la
belle époque !
Je veux parler des 10 voitures exceptionnelles issues du Mullin Automotive Museum
d’Oxnard à quelques miles au N.E. de L.A.
Considéré comme l’un des 10 plus importants
au monde, ce musée a l’originalité de n’être
dédié qu’à la haute carrosserie automobile
française des années 1920-1930, époque où
nos constructeurs occupaient le haut du pavé
et auraient bénéficié du triple A !
Bugatti –Delage – Delahaye – Hispano Suiza
– Talbot Lago - Voisin, des chefs d’œuvres de
Alain Le Moullec entouré de JF. Loiseau de RFI et D. Astagneau président Afpa et rédacteur en chef à France Inter
l’art déco aux courbes sensuelles, de la Haute
Couture Automobile, qui portent la griffe de
carrossiers d’exception : Chapron – De Villars
– Figoni & Falaschi – Labourdette – Letourneur
& Marchand – Saoutchik - Vanvooren et bien
d’autres … à admirer sans modération. Des noms
qui font rêver toute une génération, mais que les
moins de 20 ans ont du mal à connaître.
Retromobile c’est aussi la présence de nombreux clubs de marques, de professionnels de la
restauration, de la vente de pièces et accessoires, de miniatures, de livres dédiés et la galerie
des artistes. Très remarqué, le brillant Méguiar’s
présente au milieu de ses « polish beauté » une
très sexy Simca 5 baptisée Berlinette Le Mans.
De son côté, l’AFPA organisait son traditionnel
apéritif d’ouverture du Salon, mais cette fois-ci
sur le stand « so British » de nos amis du French
Rolls-Royce Drivers’ Club devant la statuaire
calandre d’une Rolls 20/25 de 1935 ayant appartenue à la famille Kennedy.
Retromobile est un rendez-vous annuel qui prend
de l’ampleur en regard de l’intérêt croissant du
public pour les voitures d’époque et de collection. A noter qu’il n’est pas nécessaire de posséder une ancienne pour vivre un moment de
nostalgie en arpentant les allées, la traditionnelle
vente aux enchères Artcurial du vendredi soir,
les constructeurs sans patente, la rétrospective
terre-mer de voitures amphibie, les Youngtimers
et bien d’autres surprises … De l’avis de tous, Retromobile brillait de toutes ces étoiles.
G. Rougemont
MONDIAL DE L'AUTOMOBILE
du 29 sept. au 14 oct. 2012
L'Afpa décernera un Prix
2012 : Grand Cru Classic
Cette année bissextile s'annonce riche en évènements automobiles. le succès, l'enthousiasme pour
les épreuves de voitures anciennes et de collection ont pu conquérir chacque année davantage de
passionnés, pour devenir aujourd"hui totalement incontournables.
Max Malka
A vos agendas, quelques dates à ne pas manquer :
22 janvier 24 heures sur glace à Flaine
7/8 avril Rallye de Paris Classic
16/21 avril Tour Auto
28 avril
Classic Day Magny-Cours
5/6 mai Grand Prix de Pau
6/8 mai Classic Endurance Racing Nogaro
11/13 mai Grand Prix historique F1 Monaco
12 mai
1er Grand Prix de Paris (Montlhéry)
25/27 mai Spa Classic
8/10 juin Imola Classic
23/24 juin Grand Prix de l'Age d'or
6/8 juillet Le Mans Classic
24/25 août Classic Endurance Racing
(Silverstone)
14/16 sept. Cirduit des Remparts (Angoulême)
14/16 sept. Goodwood Revivael
4/7 octob. 10000 Tours Paul Ricard
6/7 octob. 100 Tours Nogaro
9/11 nov. Les 2 Tours d'horloge Paul Ricard
à la meilleure
affiche de pub auto
et au meilleur
album de bande dessinée
traitant de l'automobile.
Avis aux amateurs..
Quand l'Apa découvre (par hasard )
le salon automobile de MONTREAL !
6
correspondantS
Jean-Louis Dronne
Forcing
Directeur Commercial
BP 40
91450 SOISY sur SEINE
Tél 01 60 75 71 14
Fax 01 60 75 24 41
Port 06 0757 46 36
Email : [email protected]
Garderie
Don du Sang
C'était un matin d'hiver à Montréal. La
veille, une « poudrerie » s'était abattue
sur la ville. La poudrerie, c'est une tempête de neige, une neige qui ne tombe pas
verticalement, de haut en bas vers le sol
comme chez nous mais parallèlement au
sol tant elle est poussée par le blizzard. Un
épisode météo heureux qui nous permit
de nous rendre compte de l'expertise de
nos amis québécois en matière de déneigement. Le dernier flocon à peine tombé,
voilà que l'armada met en route . En tête
du cortège, un engin à deux lames, une
devant, l’autre derrière qui rassemblent la
neige en deux hauts sillons. La machine
la plus surprenante suit à quelques secondes : il s'agit de la souffleuse qui aspire
l'élément blanc pour le recracher avec
violence dans la benne d'un camion de 40
tonnes qui fait son plein de neige en une
poignée de minutes, tandis qu'une noria
de camions vides suivent la souffleuse
et attendent d'être chargés à leur tour. Le
spectacle est extraordinaire d’efficacité.
Le spectacle ressemble à la récolte du blé
dans la Beauce . Et la circulation reprend
aussitôt dans les rues de Montréal.
Ce matin là, donc, il y avait un grand ciel
bleu sur la ville et moins 15 au thermomètre quand soudain, passant devant une
affiche mon sang se glaça : une affiche
annonçait en effet que se tenait au Palais
des Congrès le 44 ème salon international
de l'Auto ! Ma blonde (femme, fiancée,
maîtresse en Québécois) me dit aussitôt : « tu ne vas quand même pas aller
encore voir des voitures ! » et c'est ainsi
que nous pénétrâmes tous les deux dans
ce salon organisé par les concessionnaires
des marques représentées au Québec.
Nous découvrons « les spécificités » du
Salon de Montréal : Kia qui expose, certes
des voitures, organise une garderie pour
enfants. Bien vu ! Et puis, plus étonnant,
la traditionnelle collecte de sang qui a un
véritable succès. Seuls quelques maudits
français se permettent-ils de faire le lien
entre voiture et accidentologie
Une tombola permet de gagner une Jeep
Wrangler Sahara. Sans doute la version
Cercle polaire aurait-elle mieux convenu,
la Jeep Sahara étant décapotable.
Côté voitures exposées sur 2 niveaux,
nous avons découvert le coin des Légendes
de la route, Jaguar Type E, Austin Healey
Mark III, Bugati Veyron avec son moteur
de plus de 1000 chevaux, la Porsche 956
A etc... En ce qui concerne les voitures
de Monsieur tout le monde, Volkswagen
et Audi avaient exposé tant de voitures
qu'on se serait cru dans un parking. Il est
vrai que la marque allemande cartonne
chez nos cousins du Québec. De voitures
françaises, aucune. Notre confrère de La
Presse, grand quotidien de Montréal, avait
des infos selon lesquelles Renault pourrait
revenir sur le marché canadien.
Autre constatation, ce salon ne présentait
aucune voiture électrique sauf une Leaf
de Nissan. Le super sans plomb tournant
autour d'un euro le litre, nos amis québécois se sont remis à acheter des trucks
autrement dit des gros 4X4. Certes dans
la plupart des cas les moteurs sont passés
de 8 à 6 cylindres, les rejets de carbone
sont exprimés là-bas non pas en gramme
par km mais en tonne par an. Une Cadillac Escalade rejette donc 6, 6 tonnes de
CO2 par an, ce qui n'est pas rien.
Nous avons donc découvert un salon régional mais sympathique qui affichait fièrement une trentaine de « dévoilements »,
(dont la new Beetle, la Mazda CX-5 et la
Chevrolet Spark) Pas question pour les
Québécois de dire Reveal mais pourquoi
n'ont-ils pas pensé au mot avant-première.
En sortant du Palais des Congrès, nous
prenons l'autoroute vers Québec, gratuite et bien déneigée, une autoroute limitée à 100km à l'heure. Mon pote Yanick
me dit « tu mets le régulateur à 117, tu
n'es pas embêté par la police ». Ils sont
vraiment sympas tous ces Québécois ! A
notre arrivée, il faisait moins 26 degrés
sous abri. Ma blonde pourtant frileuse, et
moi-même, nous avons dit dans un seul
élan : « même pas froid », ce qui en plus
était vrai !
G. Jouany