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Annales de Notre-Dame du Laus – N°359 • Octobre novembre décembre 2010 – Abonnement 20 € – CPPAP 0513 L 88176
La famille,
DOSSIER
le
Les Jeunes de Marie :
c’est parti !
Bon Rencontre
fait peau neuve
travail
et la fête
Un chapelain
pas comme les autres
Sommaire
11DOSSIER
La famille, le
travail et la fête
12 Un triptyque indissociable
13 La Sainte Famille, inspiratrice
N° 359
OCTOBRE NOVEMBRE
DÉCEMBRE 2010
des valeurs chrétiennes
14Travail et fête, pour vivre en
Abonnement : 20 €
Abonnement de soutien : 25 €
Directeur de la publication :
Père Ludovic Frère
Rédacteur en chef :
Tanguy Lafforgue
Ont collaboré à ce numéro :
L. Frère, T. Lafforgue, les sœurs
bénédictines du Sacré-Cœur de
Montmartre, M. Baudoin, M. Poulain,
M. Fontaine.
Photos de couverture :
N.-D. du Laus
Photos (sauf mention contraire) :
N.-D. du Laus
Coordination :
Marcelle Poulain
Rédaction - Administration :
Sanctuaire Notre-Dame du Laus
05 130 Saint-étienne-le-Laus
Tél. 04 92 50 94 00 • Fax 04 92 50 90 77
E-mail :
[email protected]
Commission paritaire n° 0513 L 88176
Dépôt légal : à parution
Éditeur :
Bayard Service Édition Méditerranée
2, chemin de Saint-Pierre,
13 390 Auriol
Tél. 04 42 98 14 10
[email protected]
www.bayard-service.com
Chef de projet : D. Roussy
Secrétaire de rédaction : E. Droniou
Maquettiste graphiste : M. Dupont
Imprimerie :
JF Impression - 34072 Montpellier
2 Notre-Dame du Laus
famille une existence humaine
épanouie
Édito
3 Par Tanguy Lafforgue
Vie du sanctuaire
4 3 Questions à Éric Blanchard,
séminariste
5 Les Jeunes de Marie,
entre dévotion et engagement
16 La famille et la fête
17 La fête de Benoîte, c’est la
compagnie de la Belle Dame…
18 « Tout est affaire d’équilibre »
Ici là-bas
20 Entretenir les liens avec la
Belgique
6 Zoom sur l’année 2011 au Laus Découverte
21 Le mont Colombis
Rencontre
7 Interview d’un pèlerin
22 Agenda
Événement
8 Bon Rencontre fait peau neuve ! 23 La boutique
En mouvement
9 Focus sur les grâces du Laus
Prière
24 Seigneur, voilà déjà Noël…
Édito
Tanguy Lafforgue,
directeur adjoint à la pastorale.
Notre-Dame du Laus : un beau
cadeau de Noël pour les familles…
Comme vous le savez déjà, 2011 sera l’année de la famille… Il sera
donc particulièrement question de la famille : dans ce numéro 359 de
votre revue en premier lieu, mais aussi au sanctuaire durant l’année 2011.
Tout d’abord, ce numéro consacre son dossier au thème La famille, le travail, et la fête.
Derrière cette formule, étonnante en apparence, choisie par le Saint-Père comme thème
de la 7e rencontre mondiale des familles qui aura lieu en 2012 à Milan, se dissimulent
en réalité des problématiques qui touchent concrètement et quotidiennement tous
les foyers : comment préserver un juste équilibre dans nos vies de familles, à l’heure
où les activités professionnelles et festives peuvent avoir tendance à se déshumaniser ?
Comment intégrer à la vie de famille le travail et la fête, qui sont indissociables d’une
existence pleinement humaine ? Le temps de Noël nous offre une belle opportunité :
nous tourner vers la Sainte Famille, et méditer sur son existence, qui fut aussi humaine
que l’est la nôtre aujourd’hui, jalonnée de tiraillements dus au travail et de moments
de convivialité. Le mérite de la Sainte Famille est bien de nous rappeler que le
travail et la fête sont indispensables à notre accomplissement d’homme : nous
rattachant à la terre, ils nous préparent au Ciel.
La famille, il en est aussi question dans la programmation 2011 du sanctuaire.
Durant toute l’année, l’équipe pastorale proposera des rendez-vous adaptés aux
familles : rencontres mensuelles, haltes spirituelles pour les mamans, pèlerinage
pour les papas, etc. Une page complète du présent numéro vous donne des
informations sur ces diverses activités, que le livret-programme 2011 détaille
pour vous.
Enfin, en abordant la question de la famille, comment ne pas faire un lien avec
la belle vocation du sanctuaire : la réconciliation ? La réconciliation : point
commun et trait d’union entre Notre-Dame du Laus et les familles. Lieu où
s’apprend le vivre-ensemble, creuset d’humanité, école de la vie, la famille
n’est-elle pas, par essence, la première école du pardon ?
Rendez-vous au Laus : le pardon vous y appelle, le bonheur vous
y attend !
Joyeux Noël à tous et à très bientôt à Notre-Dame du Laus !
Notre-Dame du Laus 3
Vie du sanctuaire
3
Questions à…
Éric Blanchard, séminariste
Afin de mieux faire connaissance
avec vous, pourriez-vous nous parler
de votre parcours ?
Je suis séminariste en stage pour l’année
sur le diocèse de Gap et d’Embrun et je
réside au sanctuaire Notre-Dame du Laus.
Je viens d’achever quatre années d’études
au séminaire universitaire des Carmes de
l’Institut catholique de Paris. Ce cursus m’a
permis d’obtenir le baccalauréat canonique
de théologie.
Avant d’entrer au séminaire, j’ai vécu
une année de propédeutique (un temps de
discernement, d’approfondissement et de
Propos recueillis par Mickaël, animateur pastoral
fondation spirituelle) à la maison SaintJean-Baptiste deVersailles.
Je suis aussi pianiste et compositeur. Ceci
n’est d’ailleurs pas un détail mais bien
plutôt une particularité qui s’articule de
manière unifiée et cohérente avec le ministère de prêtre que je me sens appelé à vivre.
Quelles sont vos premières
impressions sur le sanctuaire de
Notre-Dame du Laus ?
Non seulement le site est exceptionnel, mais
je dois dire que les grâces du Laus sont à la
mesure des personnes qu’il m’est donné de
rencontrer ici : simples, belles. Depuis mon
arrivée, je peux déjà ressentir la délicatesse
et la profondeur avec laquelle Marie s’attache à faire grandir en chacun le meilleur
de lui-même.
Quelles sont vos activités sur le
diocèse ?
Ma principale mission est de collaborer à la pastorale des jeunes au sein de
la K’to Sphère. J’y travaille en étroite
collaboration avec Dominique Lacroix,
responsable de la Pastorale des jeunes du
diocèse. Parmi les activités déjà proposées
aux jeunes, nous avons mis l’accent sur la
promotion du regard chrétien dans notre
société. Pour cela, de nouvelles initiatives,
comme les « Lundis génération » en lien
avec la radio RCF Alpes Provence, sont le
lieu d’une responsabilisation active pour
les jeunes qui fréquentent la K’to sphère,
qu’ils soient croyants ou non.
Brèves…
››› Jeunes
d’Avignon sur
les pas de Benoîte
Mgr Fort, nouveau chapelain du Laus ! Après avoir servi
l’Église comme évêque de Perpignan puis d’Orléans, Mgr Fort a
rejoint l’équipe pastorale du sanctuaire. Il a été accueilli avec joie
et reconnaissance lors de la messe du 24 octobre.
3
C’est le nombre de sœurs bénédictines du
Sacré-Cœur de Montmartre, en mission à
Notre-Dame du Laus, qui vont prononcer
leurs vœux perpétuels ! La cérémonie des
professions se déroulera le samedi 8 janvier 2011 au SacréCœur de Montmartre, à Paris. Au total, quatre sœurs feront
profession perpétuelle et cinq sœurs feront profession temporaire. Voilà
une invitation à prier pour tous les jeunes que le Seigneur appelle à son
service.
4 Notre-Dame du Laus
Pendant les vacances de
la Toussaint, le sanctuaire
a accueilli deux groupes
de confirmands du
diocèse d’Avignon.
Les jeunes ont marché
jusqu’à Pindreau et à
la chapelle du Précieux
Sang. Ils ont découvert la
personnalité de Benoîte
et son rayonnement
toujours actuel.
Cheminant vers la
confirmation, ils ont pu
trouver en elle un modèle
d’accueil et de docilité à
l’Esprit saint !
››› Le Laus à la télé !
Spécialisé dans
la réalisation de
documentaires religieux,
CAT productions prépare
un film sur le sanctuaire
et sur Benoîte Rencurel,
pour la chaîne KTO.
Le tournage et les
interviews ont été
effectués à la fin du
mois de septembre.
Rendez-vous au
printemps 2011 pour la diffusion.
Une occasion de
répandre largement la
grâce de Notre-Dame
du Laus !
››› Nouveau conseil
d’administration
Le nouveau conseil
d’administration du
sanctuaire a été mis
en place le 20 octobre
2010. Jacques Achery,
qui a présidé l’association
Notre-Dame du Laus
pendant plusieurs années,
avec compétence et
dévouement, a passé le
relais à Christophe Guy.
En remerciant
chaleureusement
l’ancien conseil pour la
tâche accomplie, nous
souhaitons bon courage
au nouveau.
>>>
Des aumôniers militaires au Laus. Le 9 novembre 2010, le sanctuaire a reçu la visite
d’un groupe d’aumôniers militaires de la région, mené par le père Renaud de Dona
Fredeville, aumônier de la garnison de Gap. Cette visite est l’occasion de rappeler qu’une
centaine de militaires du quatrième régiment de chasseurs de Gap sont actuellement en
Afghanistan. Engagés dans des conditions très difficiles, ils vivront six mois loin de leur
famille et ont besoin de nos prières.
otre-Dame
N
du Laus et
les militaires
Durant la période d’essor
du pèlerinage (16841692), des troupes
en garnison à Gap se
rendent en masse au
Laus. Les militaires, saisis
par la grâce du lieu, se
confessent, changent
de vie et deviennent des
messagers du sanctuaire.
En 1692, un épisode plus
douloureux commence :
la France est en guerre.
40 000 hommes,
Piémontais, Espagnols,
Vaudois, et émigrés
calvinistes se liguent.
Menés par le duc de
Savoie, Victor Amédée,
ils passent les Alpes et
assiègent toute la région.
Pendant cette période de
grande difficulté, Benoîte
doit s’exiler à Marseille.
Les Jeunes de Marie, entre dévotion et engagement
Témoignage
En réponse à l’attente de certains
jeunes désirant recevoir une nourriture pour leur vie chrétienne, le
mouvement des Jeunes de Marie
(JM) a été lancé au sanctuaire.
Les participants s’engagent à poser un acte
d’amour par jour, à prier le chapelet une
fois par semaine à l’intention des jeunes
Les JM : une proposition
pour les jeunes qui veulent et des vocations, à participer à la messe
le premier samedi du mois en l’honneur
s’engager.
de Marie, et enfin à vivre un week-end de
retraite d’entrée en avent, dont le thème, cette année, est « Creuser
notre attente du Christ ».
La première rencontre des JM a eu lieu le 2 octobre dernier au sanctuaire. Elle a débuté par l’eucharistie, s’est poursuivie par un temps
d’échange autour d’un goûter et s’est terminée par une catéchèse sur
les anges donnée par le recteur du sanctuaire.
Si tu as entre 15 et 35 ans, tu
peux t’engager comme JM.
Renseignements au 04 92 50 94 00
ou par e-mail : [email protected].
Facebook : « Jeunes de Marie » ;
Site Internet du sanctuaire :
www.notredamedulaus.com.
Tu auras ainsi la possibilité d’être
en communion de prière avec
d’autres jeunes et de faire grandir ta foi sous le regard de Marie. Belle réussite pour la première rencontre des JM.
De retour du Festival marial
international, rassemblement
d’Église en l’honneur de la SainteVierge organisé chaque été à Parayle-Monial par des jeunes, j’ai eu la grande
joie d’apprendre le lancement au sanctuaire
Notre-Dame du Laus des « Jeunes de
Marie », dont je fais désormais partie.
La SainteVierge nous conduit
véritablement à Jésus. Le saint Curé d’Ars
disait : « On n’entre pas dans une maison
sans parler au portier ! Eh bien, la Sainte
Vierge est la portière du Ciel ! » Elle
intercède pour nous auprès de Jésus et
guide notre route vers lui.
LaVierge Marie est la Mère de l’Église, elle
ne peut qu’être touchée par ces chapelets
que nous nous sommes engagés à dire
chaque semaine pour les jeunes et pour
les vocations dans l’Église. En priant le
Rosaire, cette prière du cœur de Marie,
nous sommes invités à entrer dans un cœur
à cœur avec Jésus, par la contemplation
profonde des mystères de la vie du Christ.
Mon désir est qu’en regardant Marie et en
l’invoquant avec ferveur, nous parvenions à
lui ressembler et à donner tout entier notre
« oui » à Jésus, comme elle-même l’a fait.
Marie-Aimée Buffet
Notre-Dame du Laus 5
Vie du sanctuaire
Zoom sur…
L’année 2011 au Laus
À l’occasion de l’année de la famille, voici, en avantpremière, quelques-unes des activités que le sanctuaire
proposera aux jeunes et aux familles en 2011.
N
otons tout d’abord que l’année sera marquée par plusieurs
temps forts destinés aux familles : un rassemblement de
l’éveil à la foi et une fête des jeunes familles
le dimanche 22 mai ; une session familiale
du 11 au 15 août (incluant un pèlerinage
depuis Treschatel le 14 août) ; un week-end
des familles pour consacrer l’année à Marie,
les 10 et 11 septembre ; un rassemblement
à l’occasion de la clôture de l’année de la
famille le vendredi 30 décembre.
Les mères de famille ne sont pas oubliées,
et pourront venir se ressourcer à l’occasion
des « haltes spirituelles », chaque premier
jeudi du mois, de 10 heures à 15 h 15. Ces
journées-retraites comprendront des temps
d’enseignement, de méditation personnelle, d’offices et d’adoration, et permettront aussi aux mamans de rencontrer un
prêtre si elles le souhaitent.
Les associations familiales catholiques du
Merci à Sœur Anne Bénédicte,
tout spécialement chargée de
l’accueil des enfants durant les
grands rassemblements. Merci
à sa patience et à sa pédagogie,
qui permettent aux enfants d’être
touchés par le Laus, et d’en
devenir les meilleurs ambassadeurs.
Gageons qu’en 2011 elle aura
beaucoup d’enfants à accueillir !
Les jeunes de Marie (JM)
unis aux JMJ de Madrid
Pour les jeunes qui ne peuvent pas se rendre
à Madrid en août 2011, le sanctuaire organise
plusieurs activités. Du lundi 15 au mercredi 17 :
catéchèses et excursions autour du thème des JMJ
(« Enracinés dans le Christ ») ; jeudi 18 : visionnage
de la célébration d’accueil du pape à Madrid,
célébrations au sanctuaire ; vendredi 19 : chemin de croix
et célébration du Pardon ; samedi 20 : catéchèse, célébrations,
retransmission de la veillée des JMJ de Madrid ; dimanche 21 :
participation à l’animation de la messe de 10 h 30.
6 Notre-Dame du Laus
département (AFC 05) ont choisi le Laus
pour accueillir leurs rencontres mensuelles
en 2011. Un dimanche par mois, une activité sera ainsi proposée aux familles : invitation à participer à la messe du sanctuaire
à 10 h 30, déjeuner partagé, chapelet, enseignement pour les parents et jeux pour
les enfants.
D’autre part, avec le soutien du sanctuaire,
les AFC organiseront aussi un pèlerinage
des pères de famille, ouvert à tous, le samedi 19 mars 2011, jour de la Saint-Joseph
(départ de Jarjayes). Le pèlerinage sera
conclu en milieu d’après-midi par un enseignement sur le thème « Paternité divine
et paternité humaine ».
Le souci de l’accueil des familles se concrétise aussi par la façon dont sont pris en
charge les enfants. Durant toute l’année,
le dimanche après-midi, des activités leur
sont proposées à 14 h 30, pendant l’enseignement. En juillet et août, les enfants sont
pris en charge, à 9 h 30 et 15 h 30 tous les
jours, et une prière est organisée pour eux
à la basilique à 20 heures. 
Tanguy Lafforgue,
directeur adjoint à la pastorale
Pour se procurer
le programme 2011
Le livret-programme 2011 est disponible au sanctuaire. Il peut aussi vous
être envoyé par courrier, sur
simple demande en téléphonant au secrétariat :
04 92 50 94 00.
Pour les internautes : le
programme peut être téléchargé sur le site Internet :
www.notredamedulaus.com.
De plus, l’intégralité des
horaires et des activités du
sanctuaire sont consultables
en ligne, à la page agenda.
Rencontre
Interview
d’un pèlerin
Propos recueillis par Tanguy Lafforgue
Rencontre avec un couple de nouveaux pèlerins.
Le mari a accepté de répondre à nos questions,
mais garde son anonymat de pèlerin.
Quelles ont été vos premières impressions ?
Assurément le calme du sanctuaire, propice à la prière et
au recueillement. Il n’est donc pas nécessaire de se refermer
sur soi pour prier. Il suffit tout simplement de se laisser
porter par le rythme des célébrations et par leur qualité,
et de cheminer sur les sentiers de Benoîte.
Que voulez-vous dire par « qualité des
célébrations » ?
Tout d’abord, les prêtres d’un côté du chœur et les sœurs
de l’autre forment les bras ouverts de Marie pour nous
accueillir et cette disposition appelle à tourner notre regard et nos prières vers elle. Les divers offices, qui donnent
à penser que les voix des anges de Benoîte sont restées à
Bon Rencontre, « sentent bon » la préparation et l’aura
des prêtres.
Inutile de se refermer sur soi pour prier,
il suffit de cheminer sur les sentiers de
Benoîte.
Que retiendrez-vous principalement ?
Le caractère de Benoîte qui négocie avec la Sainte Vierge
ou fustige son ange gardien car « il a la chance de ne pas
avoir de corps » ! Ensuite le bonheur de se sentir réellement
dans un lieu saint. Et enfin, le sens de l’accueil dans tous
les endroits de prière et de vie.
pèlerinage… Et restez suffisamment longtemps pour vous imprégner
de l’atmosphère du sanctuaire.
Quels conseils donneriez-vous à d’éventuels
pèlerins ?
Venez ! Et faites confiance à la Providence ! Lisez auparavant la vie de Benoîte pour profiter au plus vite de votre
Que souhaitez-vous au moment de repartir ?
À titre personnel revenir ! Et, pour tous les chrétiens, la béatification
de Benoîte, pourquoi pas à Notre-Dame du Laus. Soyez gentils,
retenez-nous une chambre !
Micro-trottoir: Quelle impression après votre séjour au Laus avec
« les voyageurs d’espérance » du Secours catholique ?
Il n’y a pas que Lourdes et le magnifique message de Bernadette pour
vivre pleinement un voyage d’espérance. Ici au Laus, nous avons pu rassembler nos différences pour édifier
un monument d’amour. Finies les
galères, aujourd’hui et pour toujours,
c’est vers Jésus que nous allons ! À
bientôt avec les voyageurs d’espérance
du Secours catholique ! 
Un voyageur d’espérance
Nous sommes arrivés en bus sans nous
connaître,dans une ambiance fraternelle,
dans le but de vivre ensemble une espérance communautaire.L’air très agréable
ainsi que la vue splendide du Laus nous
ont permis ce vivre-ensemble. Le Laus
nous a permis de surmonter nos faiblesses
et nos fragilités. Ce que j’ai le plus apprécié : les enseignements, les groupes de
paroles, la nourriture, le gîte et ce beau
lieu de culte. 
Je suis venu au Laus dans le cadre d’un
voyage d’espérance avec le Secours catholique. Ce que j’ai vécu au sanctuaire
a comblé mes attentes spirituelles, audelà de ce que j’espérais et imaginais.
J’ai pris conscience de la richesse de
ce qui m’entoure. Ce voyage m’a aussi
permis de redécouvrir ma foi, de l’approfondir. Je souhaite pouvoir un jour
ressembler à Benoîte. Je vous encourage
à vous rendre tous au Laus ! 
Chantal,
Quentin,
Saint-Vincent-de-Paul, Draguignan
Secours catholique de Draguignan
Notre-Dame du Laus 7
Événement
1.Grâce aux feuilles d’or, chapiteaux et corniches retrouvent une allure digne de Notre-Dame de Bon Rencontre.
2.L’équipe de restauration à l’œuvre, durant la d
Bon Rencontre fait peau neuve !
L’état des décors de la chapelle
de Bon Rencontre laissait à
désirer quand, en 2008, la
commission diocésaine d’art
sacré a cherché à redonner à
ce lieu sa beauté. Un atelier de
restauration a été sélectionné
et les travaux ont commencé le 3 novembre 2009.
›››
Un travail d’orfèvre
Les surfaces sont enduites et poncées plusieurs
fois (pour éliminer toutes les irrégularités) avant de
recevoir la feuille d’or.
Les motifs sont obtenus par une alternance de matés
(simple pose de la feuille d’or) et de brunis.
Le bruni est une technique qui donne un or plus
brillant : on passe sur l’enduit de l’argile que l’on
« chienne » (passage d’un gros pinceau à poil ras)
puis on applique la feuille d’or et deux heures après,
on polit à l’agate.
8 Notre-Dame du Laus
L
e premier travail des restauratrices, Mesdames
Jouve et Malfatto, fut de dégager les surfaces de
la bronzine qui avait commencé à noircir, d’enlever la laque verte qui recouvrait les colonnes et
les pilastres, et de dégager l’autel de la peinture dorée
qui y avait été ajoutée au fil des années.
Mais les débuts du chantier de restauration ont été
difficiles. En enlevant la peinture verte des pilastres,
il a été découvert de profondes crevasses creusées par
l’humidité, que l’étanchéité de la peinture avait retenue
prisonnière. L’intervention d’un maçon a été nécessaire.
Il a fallu restaurer l’intégrité des deux pilastres tout en
laissant « respirer » les surfaces. Ensuite, en dégageant
le fronton, les restauratrices ont mis à jour plusieurs
couches de peintures différentes. Sous deux couches de
bleu ciel, dont la première, de mauvaise qualité, s’effritait, a été découvert un fond rouge profond qui faisait
ressortir de façon magnifique les ors des branches et
feuilles. Des sondages avaient même révélé un décor
encore plus ancien où les branches et feuilles avaient été
peintes dans des tons colorés et proches de la nature,
sans dorure sur un fond pastel. Un très beau décor mais
beaucoup trop abîmé pour être restauré.
Statues : l’éclat retrouvé
Après concertation entre le recteur et la commission
diocésaine d’art sacré qui suivait le chantier, c’est la
couleur rouge que les restauratrices vont conserver. Les
colonnes et les pilastres vont recevoir une peinture de
faux marbre en harmonie avec les marbres verts et blancs
qui entourent l’autel.
deuxième tranche des travaux.
Après dégagement de la peinture
dorée de l’autel, des statues et de
l’antependium, deux constats ont
été faits : la feuille d’or des statues
n’était pas très abîmée et pouvait
être restaurée par petites touches
et l’antependium était en cuivre et
donc n’avait besoin que d’un simple
nettoyage, comme le tabernacle. Les
statues ont ainsi retrouvé tout leur
éclat et les dessins sur les vêtements
et sur les auréoles sont réapparus.
Le fond des niches qui avait aussi été
recouvert de peinture dorée a retrouvé sa teinte blanche, ce qui permet maintenant aux statues d’être
mieux mises en valeur.
3.C’est la couleur rouge qui a été choisie pour le ciel du baldaquin.
rait en effet plus qu’à retrouver lors
d’une seconde tranche de travaux
la couleur rouge derrière l’autel et
dans le ciel du baldaquin et à redorer
les fleurs de ce ciel. Il faudra aussi
restaurer la totalité des corniches.
C’est ce qui a été fait entre le 3 novembre et début décembre 2010.
Odile Pavot,
responsable de la commission
diocésaine d’art sacré
Merci !
Une souscription a été
lancée en 2009 pour soutenir
le financement du projet
de restauration de Bon
Rencontre. Vous avez été
très nombreux à répondre à
l’appel. Les quelques textes
et photos que nous vous
présentons sur cette double
page sont là pour attester
que vos dons ont été utiles !
Soyez remerciés pour votre
générosité !
L’or, la touche finale
Sous la peinture de bronzine des chapiteaux, des corniches et du fronton,
il ne restait presque plus de feuille
d’or. Ceci a demandé un très gros
travail de préparation des surfaces à
redorer. Ce n’est donc que dans les
derniers jours du chantier que de la
feuille d’or y a été appliquée.
Avec tous ces aléas, la restauration
avait pris plus de temps que prévu et
il a été décidé de ne pas restaurer en
2009 le ciel du baldaquin. Il ne reste-
Les travaux continuent…
La deuxième tranche des travaux s’est
déroulée au mois de novembre 2010. Il
n’est pas trop tard pour apporter votre
soutien ! Vous pouvez envoyer vos dons
au sanctuaire (à l’ordre de « Association
diocésaine de Gap » ; reçu fiscal sur demande).
Renseignements : 04 92 50 94 01 ou
[email protected].
Merci !
Notre-Dame du Laus 9
En mouvement
Focus
››› HISTORIQUE
La mission de Benoîte
au sanctuaire
Les grâces du Laus
« J’ai demandé le Laus à mon Fils et il me l’a accordé…
Ici, beaucoup de pécheurs et de pécheresses se
convertiront » (La Vierge Marie à la vénérable Benoîte).
La conversion des pécheurs
N’est-ce pas la raison de la venue du Fils de Dieu
en notre monde ? « Je vous annonce une grande joie :
aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 10-11).
Attendris devant l’Enfant Dieu de la crèche, ne
perdons pas de vue qu’il est le Sauveur du monde
promis à la Croix. Le Fils de la Vierge Marie vient
prendre sur lui notre péché, notre
mort pour nous donner part à sa
vie divine : Ô l’admirable échange !
Encore faut-il s’ouvrir au don
de Dieu et accueillir le salut. La
conversion est dès lors notre réponse à l’amour
du Seigneur et nous engage dans une voie nouvelle.
Mère de miséricorde
Benoîte, exemple de conversion et de confiance pour tous les pèlerins du Laus.
« C’est elle qui console chacun, donne
courage aux confesseurs, avertit ceux qui
n’osent pas dire leurs péchés, leur donne le
confesseur qu’elle juge propre pour eux, ce
qui m’est arrivé très souvent. Benoîte prie
pendant qu’on les confesse : il se fait des
confessions admirables […]. Les confesseurs
sont charmés le plus souvent de voir les
grâces que Dieu répand sur les pécheurs et
les conversions qui s’y font » (Gaillard).
Marie ne cesse de nous attirer à son Fils
pour que nous ayons la vie. Au Laus, avec
Benoîte, elle nous prépare à rencontrer le
Seigneur, spécialement dans les sacrements
de confession et d’eucharistie. Nombre de
pèlerins en font l’expérience : priant dans la
basilique, ils reçoivent une grâce particulière
et sont accompagnés dans leur démarche de
réconciliation. « Benoîte disait que la confession
était un lavoir et la plus belle préparation à la
très admirable Table » (Peythieu). Comme le
fils prodigue, le pécheur pardonné est invité
au banquet de fête (Lc 15). En recevant le
Seigneur lui-même dans l’eucharistie, il est
nourri du pain qui donne la vie et permet de
vivre en sauvé.
Pour beaucoup, la conversion à Notre-Dame
du Laus marque une étape décisive dans leur
existence. Les chapelains sont témoins des
merveilles accomplies par le Seigneur en ce
lieu.
Sœur Marie-Céline
››› Initiative « Plusieurs personnes ont
dit que pour se souvenir
de ses péchés et faire
de bonnes confessions,
il fallait venir au Laus »
(Peythieu).
Une grâce particulière
est offerte ici dans
le sacrement de
confession. Chaque jour,
les prêtres sont à la
disposition des pèlerins
pour vivre ce sacrement
de libération.
Confessions :
en semaine 9 h 30-11 h
et 14 h 30-17 h ;
le dimanche 8 h 45-10 h
et 14 h 30-17 h ;
ou à un autre moment
sur rendez-vous.
Le point de vue de
Père Guy Corpataux, chapelain au sanctuaire Notre-Dame du Laus
Propos recueillis par Sœur Marie-Céline
Père Corpataux, vous êtes chapelain
au sanctuaire depuis septembre.
Faites-vous le même constat que
Pierre Gaillard : « Il se fait ici des
confessions admirables » ?
Il faut dire d’abord, ce que l’abbé Gaillard ne
contredira sûrement pas, que vivre ici comme partout ailleurs le sacrement de la réconciliation est
toujours extraordinaire. On n’y pense peut-être
pas toujours : deux êtres humains, tournés humblement ensemble vers ce Dieu qui pardonne !
Cependant, au sanctuaire Notre-Dame du Laus,
dès les premiers jours du ministère de chapelain,
10 Notre-Dame du Laus
Père Guy Corpataux
la « confession » comme on dit habituellement,
prend une place et une ampleur qui ne sont
pas habituelles. Il arrive souvent que certains
soient venus de loin, uniquement pour ce moment, exprimant parfois des situations qu’ils
n’auront dites qu’en cet endroit. Les pénitents
de tous âges ne se doutent pas à quel point ils
fortifient la foi du prêtre qui les reçoit.
J’ajouterais encore que, dès les premiers jours,
on mesure combien le silence personnel, la paix
du lieu, la prière communautaire sont indispensables pour entourer ces temps de rencontre :
c’est tout le Laus qui réconcilie. 
La famille, le travail et la fête
dossier
La famille est un creuset d’humanité
et la première école de la vie. Le
travail et la fête lui sont intimement
liés : ils constituent des vecteurs
importants de développement de
la personne. Mais à l’heure où le
travail rime souvent avec recherche
effrénée du profit, et la fête avec
évasion et consommation, comment
conserver un juste équilibre familial ?
 Question de vie
dossier
DOSSIER
Les moments de fête sont source d’unité pour la famille.
La 7e rencontre
mondiale des familles
aura lieu en 2012, à
Milan, sur le thème
la famille, le travail et
la fête. Pour répondre
à l’appel du pape
qui nous encourage
à nous mettre en
marche vers le rendezvous de Milan, le
dossier est consacré à
ce thème.
Un triptyque indissociable
L
e travail et la fête (entendue
au sens général d’activité de
détente) ont toujours été intimement liés à la vie de famille.
Creuset d’humanité, première
école de la vie et lieu de socialisation des enfants, la famille
peut s’appuyer sur les activités professionnelles et festives de ses membres pour accomplir pleinement sa vocation : en effet, le
travail et la fête ne sont-ils pas des ferments
d’humanité ? L’un et l’autre conditionnent
de nombreux choix du quotidien, modèlent
le rythme de vie de la famille, influencent de
manière notable les relations, entre les époux
eux-mêmes, mais aussi entre les parents et
leurs enfants. En ce sens, ils confortent la raison d’être de la famille, cellule de base de
la société. Ils ont aussi un effet évident sur
la relation que la famille entretient avec la
société, lui permettant notamment de garder
« les pieds sur terre » ou encore de rester en
contact avec le « monde réel ». Ces vérités
ne sont-elles pas soulignées dans la Parole
de Dieu ? Même s’il est vrai que la Genèse
présente la pénibilité du travail comme une
punition provoquée par le péché originel, il
nous y est dit aussi que le travail et les jours
fériés sont des dons et des bénédictions. Le
Saint-Père lui-même nous enseigne qu’ils sont
complémentaires et sources de développement authentique. Sans travail et sans fête,
difficile de vivre une vie pleinement humaine.
12 Notre-Dame du Laus
Pourtant, la façon dont peuvent être vécues
aujourd’hui les activités professionnelles et
festives rend plus compliqué le maintien d’un
équilibre de vie. D’un côté, l’organisation du
travail, conçue et réalisée en fonction de la
concurrence du marché et de la recherche
d’un profit plus grand ne va pas sans dégât
humain… De l’autre, de nouvelles formes
d’activités de détente apparaissent, détournant la fête de sa vocation originelle. La fête
est vécue comme une occasion de s’évader et
d’oublier, sachant que les marchands ne sont
jamais loin : il n’est pas rare que fête rime avec
consommation. Le dimanche perd sa dimension de jour du Seigneur, jour de repos et de
détente, jour pour la famille et pour l’homme.
Mais l’espérance reste bien sûr de mise. La
famille est l’une des « valeurs » les plus sollicitées par les Français. La Sainte Famille, qui
vécut une existence humaine, nous offre un
modèle précieux, elle qui sut si bien équilibrer
les moments de travail et de fête.
Comment concilier les exigences du travail
avec une vie de famille suffisamment équilibrée ? Comment retrouver le sens véritable de
la fête, en particulier du dimanche ? C’est ce à
quoi le Saint-Père nous demande de réfléchir,
et ce que ce dossier vous propose d’explorer.
Tanguy Lafforgue
  Question de foi
Donner la vie familiale de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth comme référence
et modèle à toutes les familles humaines risque aujourd’hui de surprendre et
de paraître irréaliste. Ne pas le faire serait pourtant se priver de la lumière
qui rayonne des Évangiles pour éclairer la vie de chacune de nos familles,
marquée par le travail et la fête.
C
e sont leurs relations à Dieu
dans la confiance et la disponibilité qui donnent à
l’amour conjugal de Marie
et de Joseph une pureté
et une générosité impressionnantes. Joseph est tout
dévoué à l’œuvre de Dieu en Marie, et Marie
se confie entièrement à la compréhension
amoureuse de Joseph. Marie et Joseph sont
parfaitement accordés dans le respect et le
soutien mutuels de leurs vocations personnelles. Or c’est là le propre de la grâce du
sacrement du mariage chrétien.
Le réalisme de la foi chrétienne nous conduit
encore à dire que Marie et Joseph ont été les
éducateurs de Jésus. C’est avec eux que Jésus
a appris à parler araméen et à chanter les
psaumes en hébreu, qu’il a appris l’esprit et la
pratique des commandements divins, qu’il a
célébré le Sabbat, fréquenté la synagogue et
participé aux pèlerinages à Jérusalem. Auprès
de Joseph, Jésus fut apprenti charpentier.
La grâce d’alliance des époux n’est pas que
conjugale, elle est aussi parentale. Cette grâce
les éclaire et les soutient dans leur service
d’éducateurs. De vrais éducateurs reçoivent
autant qu’ils donnent dans le service de la
« grâce de l’enfance ». L’épisode de Jésus
perdu et retrouvé au Temple illustre cette
réciprocité de dons entre éducateurs et
éduqués.
Quant à l’attachement de Jésus à la beauté du
Temple et des célébrations liturgiques, l’énergique expulsion des vendeurs installés dans
les parvis en témoigne ! Le récit des noces
de Cana et le nombre des repas festifs mentionnés par les Évangiles disent aussi à quel
point Jésus aimait la convivialité, savait donner toute leur place à l’accueil et au partage
et appréciait l’amitié de Lazare.
Jésus, notre frère en humanité, a sanctifié
la famille, le travail et la fête. Qu’il en soit
le Seigneur et le Sauveur dans le monde
d’aujourd’hui !
+ Mgr André Fort
dossier
La Sainte Famille, inspiratrice
des valeurs chrétiennes
La Sainte Famille, un modèle surprenant de modernité…
››› DÉFINITION
Le réalisme chrétien nous engage à reconnaître le
caractère exemplaire en humanité de la Sainte Famille.
Jésus est notre frère en humanité, semblable à nous en
tout, hormis le péché. Nous accueillons en la personne
de Jésus la parfaite alliance de sa divinité et de son
humanité.
Jésus, Marie et Joseph ont formé ensemble une famille
réellement et pleinement humaine, dans laquelle le
travail et la fête ont eu leur place.
Notre-Dame du Laus 13
DOSSIER
 Éclairage
dossier
Travail et fête, pour vivre en famille
Comment aujourd’hui peuvent s’articuler les
notions de travail et de fête au cœur de la
cellule familiale ? Notre regard chrétien peutil résoudre une tension qui se donne d’abord
à saisir comme une tension paradoxale ?
L
››› DÉFINITION
« Le travail est l’une
des caractéristiques qui
distinguent l’homme du
reste des créatures »
(Jean-Paul II, lettre
encyclique Laborem
exercens).
14 Notre-Dame du Laus
a famille est plébiscitée par une
majorité de Français comme le
lieu des repères. Elle est vue
aussi comme une « valeur »
essentielle à la construction de
la vie, et, parfois aussi, comme
un refuge face aux risques de
perte identitaire. En définitive, la famille est
considérée comme le foyer de résistance à la
dissolution des liens, face à la société, ellemême source de cette dissolution.
Cette valeur fondatrice, que l’Écriture va
jusqu’à comparer dans son fondement amoureux à l’image du lien qui unit le Christ et
son Église, devient de plus en plus une image
incertaine et friable dans ses fondations. Or,
le concile Vatican II, dans sa constitution pastorale Gaudium et Spes, débute par ces mots :
« La santé de la personne et de la société, tant
humaine que chrétienne, est étroitement liée
à la prospérité de la communauté conjugale
et familiale. » Le paragraphe suivant nous
avertit toutefois : « L’amour conjugal est trop
souvent profané par l’égoïsme, l’hédonisme. »
Plus loin encore, il nous est dit que « Dieu Luimême est l’auteur du mariage, qui possède en
propre des valeurs et des fins diverses ». Tout
cela est d’une extrême importance pour la
continuité du genre humain, pour le progrès
personnel et pour le sort éternel de chacun
des membres de la famille. Ainsi l’homme et
la femme, par l’alliance conjugale, « ne sont
plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6).
C’est dans ce regard unifiant, dans ce cœur
unifié de l’expression de l’amour, dans ce
« vouloir être-ensemble », dans ce « bâtir
ensemble » en se laissant toujours dépasser
par le lien de l’amour qui prend sa source en
Dieu, que va se solidifier et s’interpénétrer le
mouvement des personnes. Ce mouvement va
se faire sans que personne ne soit obligé de
nier son individualité ni ses talents propres,
mais au contraire en permettant de tisser des
liens suffisamment souples pour n’étrangler
personne, suffisamment resserrés pour que
l’union soit nourrissante et stabilisante. Dans
cette perspective, nous pouvons esquisser une
Activités pleinement humaines et sources de développe ©Corinne
©
Simon/Ciric
réflexion sur la vie familiale, avec deux piliers
vitaux : d’un côté le travail, et de l’autre la joie
d’être ensemble symbolisée par l’aspect festif.
Le travail et la famille
Le travail possède une valeur importante dans
la vie des hommes comme élément structurant la personne. Il apporte à l’être humain
un droit de vivre dignement, à un point tel
que Paul va jusqu’à nous dire « que celui qui
refuse de travailler ne mange pas » (2 Th 3,
10). « Nous les invitons à travailler tranquilles
et à manger le pain qu’ils auront gagné »
(2 Th 3, 12). Le travail a donc le pouvoir de
nous procurer un équilibre bénéfique et de
permettre de nourrir tous les membres de la
famille. Ce temps partagé autour de la table,
ensemble, est un temps privilégié où chacun
doit pouvoir échanger, parler. Il y a comme un
reflet « eucharistique ». Par leur travail, les
parents font vivre la famille et ils partagent
dans le repas le fruit du travail de tous les
hommes (fruit de la terre et du travail des
hommes). Ils veillent à ce que chacun mange à
sa faim (comme la Manne), ils dévoilent aussi
une existence humaine épanouie
Le travail peut aussi permettre le
partage. Une forme de générosité en
famille rapproche les cœurs et permet
de s’extraire de l’espace protégé où le
cocon familial enferme parfois. Partager
le travail de la maison est une heureuse
façon de se rendre responsable des
autres. La vaisselle partagée à tour de
rôle ou en commun évite parfois le lavevaisselle. Le travail peut aussi avoir un
visage de gratuité : en sortant du tout
rémunéré, nous pouvons rendre service,
aider de manière bénévole. Il est de la
responsabilité du couple de montrer
aux enfants la valeur du travail. Dans
un monde où le profit sert d’aimant
à tous les chemins, il reste un chemin
d’Évangile : où une forme de pauvreté
n’est pas l’indigence ; où une forme
de partage peut être gratuite ; où se
développe le regard sur l’autre avant que
ne pèse l’intérêt qu’il représente. Par
les temps actuels, je mesure l’abîme qui
s’ouvre devant les parents qui veulent
mettre au cœur de leur travail la famille,
la joie de vivre ensemble, le partage
et l’action de grâce. Mais lorsque cela
devient possible, n’est-ce pas le plus
beau cadeau ?
ment, le travail et la fête sont indissociables de la vie de famille.
dossier
Le travail se vit aussi
à la maison…
Par leur travail, les parents font
vivre la famille et ils partagent
dans le repas le fruit du travail de
tous les hommes.
que la finalité du travail, c’est l’amour, pour que chacun
trouve sa place et grandisse en humanité. Le Notre-Père
peut, pour la famille, être un bon apéritif qui rappelle que
Dieu « donne chaque jour le pain », car que seraient notre
travail et notre argent sans tous les éléments de la terre,
sans la création dans laquelle nous puisons notre nourriture ? Nul d’entre nous ne donne la croissance, et la moindre
catastrophe climatique peut réduire à néant les efforts de
l’homme. Aucune somme d’argent n’y changera rien. Le
travail permet aussi un certain confort matériel, et
éventuellement quelques loisirs. Dans la bénédiction
nuptiale nous demandons au Seigneur de bénir et
de protéger le travail des époux, non dans le but de
s’enrichir mais afin de pouvoir assumer dans la paix et
la dignité la vie de la famille.

Notre-Dame du Laus 15
DOSSIER
 Éclairage

La famille et la fête
dossier
Le chanteur Yves Duteil a composé une belle chanson sur le
respect des « dates anniversaires », comme moment où
l’on peut exprimer à autrui ces
quelques sentiments : « Il est bon que tu sois
là », « Merci à la vie qui, en ce jour, a accueilli
ta personne, dont la valeur est infinie à mes
yeux ». Fêter les anniversaires en famille, c’est
inscrire notre vie dans le temps, et nous réjouir
ensemble pour ce temps donné. La fête liée à
notre prénom nous rappelle que des ami(e) s
de Dieu, des hommes et des femmes avant
nous ont brûlé de cet amour infini du Christ
et ont, par le biais de l’Église – qui a reconnu
leur valeur et leurs travaux – sanctifié notre
prénom. Nous sommes nombreux à partager nos prénoms, mais chacun peut faire du
sien une fleur unique dans le jardin de Dieu.
C’est le cas de ceux que nous prions le jour
de notre fête.
Moment privilégié de fête, Noël est un rendez-vous familial par excellence. La venue au
monde d’un enfant n’est-elle pas la plus grande
des joies, la plus belle occasion de se réjouir,
qui plus est s’il s’agit du Sauveur ? La venue du
Christ chez les hommes, au cœur de la Sainte
Famille, nous renvoie à notre propre famille, à
l’apprentissage de l’accueil des uns et des autres
comme une richesse, à l’étonnement devant le
don de la vie qui nous dépasse et nous émerveille. La fête de Noël est aussi l’occasion, par
des échanges de présents, de marquer l’attachement que nous nous portons mutuellement et
la joie que nous ressentons de vivre et grandir
ensemble, dans une même cellule.
Grandir dans l’amour, nous dit saint Paul, est
marqué par la présence de l’Esprit saint qui
met en nos cœurs « sa paix et sa joie ». En
effet, toute fête est l’expression de la joie.
Joie de vivre, joie de croire, joie de croître,
joie d’être frères et sœurs, tous enfants d’un
même Père. Le dimanche, célébrer la messe
ensemble dans notre paroisse nous rappelle
que l’Église est elle aussi une famille, une
communauté où chacun a de la valeur et
une place. Avant toute chose, nous sommes
enfants de Dieu, frères et sœurs du Christ, et
frères et sœurs en humanité. Appartenir à
ce grand ensemble et le fêter en remerciant
Celui qui est source et origine de la vie ne
peut que renforcer les liens de proximité et
de vérité qui nous unissent en un même corps.
La joie d’être « toujours plus »
Toute fête est une expression de la Joie.
La famille reste donc la structure de base, le
repère, l’attache fondamentale sur laquelle
éclôt, s’épanouit, et se fait une vie. Jean
Ferrat qui souffrit de l’absence de son père
déporté « qui disparut avec la guerre » nous
chante un très beau texte : nul ne guérit de
son enfance.
L’enfance a pour berceau naturel la famille ;
le couple a pour berceau naturel la rencontre
amoureuse d’où naît le désir de prolonger
l’amour par la vie. La vie a pour berceau naturel le don de Dieu qui est l’amour.
La joie n’est pas de vouloir posséder, d’avoir
toujours plus, mais d’être toujours plus. Ce
qui fait l’union profonde de toute relation
d’amour, c’est d’être ensemble, de bâtir
ensemble, de goûter ensemble la saveur du
quotidien, de partager ensemble, de connaître
ensemble, jusqu’à cette union plénière et
totale des cœurs qui se fondent dans l’océan
d’amour de Dieu, terme et accomplissement
de tout chemin.
Père François Bedin
Célébrer Dieu ensemble, c’est signifier que nous sommes frères et sœurs.
16 Notre-Dame du Laus
 Les Manuscrits
Benoîte et sa famille
Benoîte et le travail
« Benoîte Rencurel est née à Saint-Étienne
[…]. Son père s’appelait Guillaume
Rencurel, sa mère Catherine Matteron. Elle
naquit de parents très bons catholiques et
très vertueux, vivant des peu de biens qu’ils
avaient et du travail de leurs mains ». Ainsi
commence le manuscrit de Pierre Gaillard
dans sa Grande histoire.
Benoîte est baptisée le 17 septembre 1647
dans l’église de son village.
Le foyer des Rencurel avait déjà une fille,
Madeleine, née dix-huit mois auparavant
et en aura une troisième, Marie, quatre ans
plus tard.
Guillaume Rencurel marque une affection
spéciale pour la fillette vive et enjouée
qu’était Benoîte, mais il mourut quand
celle-ci avait 7 ans et l’atmosphère du foyer
en fut très assombrie. La veuve ne sachant
se défendre de l’âpreté de ses parents : « On
dépouille cette pauvre veuve de tout son
bien », assure Pierre Gaillard. Ce qui n’empêchera pas Benoîte de lui dire à plusieurs
reprises « de ne pas s’affliger, que Dieu et
sa Sainte Mère les assisteraient ». Première
expression de la foi et de l’espérance de la
fillette.
Les sœurs de Benoîte resteront, comme leur
mère, à Saint-Étienne. Madeleine épousera,
vers 1675, Jean Imbert, et Marie, vers 1680,
André Pons. Devenues veuves dès 1690
(Madeleine) et vers 1694 (Marie), elles resteront dans le voisinage du Laus et y travailleront sans jamais en profiter, grâce à
la scrupuleuse vigilance de Benoîte, qui ne
voulait pas que ses sœurs s’enrichissent au
service du pèlerinage.
Quand Benoîte vient s’installer au Laus, vers
1673, elle prend avec elle une de ses jeunes
nièces, déficiente de santé et d’esprit, qui
mourut en 1678.
La mère de Benoîte vint souvent lui tenir
compagnie, surtout pendant les épreuves
des souffrances du vendredi de 1679 à 1684.
Elle dut mourir en 1687.
À l’âge de 12 ans, elle est mise en service pour garder
les brebis, d’abord chez le ménage Jullien, puis, en 1660,
chez la veuve Astier.
La semaine suivante elle est chez la famille Rolland.
Jean Rolland « était si brutal que personne ne pouvait
demeurer chez lui, parce qu’il avait aussitôt le coup que
la parole ». Benoîte arrive à le calmer par sa douceur et
celui-ci accepte ses remontrances.
Plus tard, tout en exerçant sa mission auprès des pèlerins,
elle participera toute sa vie au travail des champs et à
l’entretien de l’église.
Les gens du pays diront qu’elle travaille deux fois plus
qu’un homme et en beaucoup moins de temps. Le tableau
du peintre sicilien qui se trouve à la chapelle des Anges
la représente à l’âge de 40 ans comme une personne
vigoureuse aux mains de travailleur.
Les jours de grands rassemblements, elle est occupée de
telle manière qu’elle n’a même pas le temps de manger.
Gaillard écrit : « C’est elle qui console chacun, donne
courage aux confesseurs, avertit ceux qui n’osent dire
leurs péchés, leur donne le confesseur qu’elle propose
pour eux. »
Pendant les six dernières années de sa vie, « elle ne se
donne aucun repos. Cette œuvre de salut et de sanctification des âmes absorbe la bonne sœur tout entière ».
dossier
La fête de Benoîte, c’est la
compagnie de la Belle Dame…
Benoîte et la fête
La fête de Benoîte, c’est la compagnie de la Belle Dame qui lui
apparaît pendant quatre mois au Vallon des Fours.
Plus tard, et pendant 54 ans, la fête de Benoîte ce sont les visites
de Marie. Gaillard écrit : « En échange des grandes douleurs
qu’elle souffrait, elle était très souvent visitée par la très Auguste
Reine de l’Univers. » Après la vision du Paradis, « elle était si
comblée de joie, de guérison et de contentement, qu’elle en
demeura ravie une quinzaine de jours, sans avoir le souci ni de
boire, ni de manger ».
Le soir de Noël 1700, après la messe de minuit, la fête se prolonge pour elle par « la procession des Anges qui allaient et
venaient dans l’église, portant un étendard parsemé de belles
fleurs ».
Père René Combal
Notre-Dame du Laus 17
DOSSIER
 Conclusion
Tanguy Lafforgue
« Tout est affaire d’équilibre »
dossier
Propos recueillis par Mickaël Fontaine, animateur pastoral
Concilier famille, travail (et fête aussi…),
est-ce une difficulté lorsque l’on est père de famille ?
Ce n’est pas difficile : c’est très difficile… C’est
un combat exigeant, une lutte de chaque instant… Je force le trait, bien sûr, mais c’est pour
souligner que les choses ne se font pas toujours
naturellement. Il existe des difficultés objectives,
avec lesquelles chacun doit composer (spécificité
liée au type de métier, poids des responsabilités, etc.), auxquelles s’ajoutent, pour certains,
des obstacles liés au caractère, à la personnalité.
Pour moi, le « cloisonnement » représente un
vrai défi… Mais il paraît que c’est un problème
très masculin. En tout cas, cela me console de
le penser.
Le travail est un sujet que l’on a peut-être tendance à prendre trop au sérieux, au nom du devoir d’état derrière lequel il peut d’ailleurs être
facile de se réfugier. Au point d’oublier que le
devoir d’état nous attend aussi à la maison, en famille : le devoir d’état, façon « écolier studieux »
n’est pas une obligation réservée aux jeunes et
qui prend fin quand les études s’arrêtent… Au
contraire, pour un père de famille, le respect du
« devoir d’état à la maison » est vital.
Famille, travail, fête : tout est affaire d’équilibre. D’ailleurs, là est peut-être une définition
adéquate du devoir d’état : faire ce que l’on a à
faire, être là où on doit être, en réponse à l’appel du Seigneur, en sachant conserver un juste
équilibre. Mais où situer cet équilibre, où placer
les limites ? C’est là que l’Esprit saint peut nous
éclairer. L’Esprit saint change notre regard sur
les choses. Il renverse nos petites priorités. Il
fait relativiser ce qui est important à nos yeux,
et met en lumière ce qui nous semble accessoire.
Encore faut-il savoir l’écouter.
Dans le devoir d’état, la notion de réponse à
notre vocation prend aussi une place centrale. Il
est en effet plus facile de faire son devoir d’état
s’il n’y a pas de « distorsion d’emploi », d’erreur
volontaire de « casting ». Je suis plus à même de
faire mon devoir d’état, et de me réaliser, si je
sais que je suis à ma place, c’est-à-dire là où le
Seigneur m’attend et me permet de m’épanouir
tout en rendant service.
Pour conclure sur ce triptyque, je crois qu’aujourd’hui, l’Esprit saint m’apprend qu’il y a une
urgence : au travail, dans ma vie de famille, et
dans mes moments de détente, ne pas rater les
occasions de vivre avec le Christ, de rencontrer
les autres, et de partager le présent avec eux –
notamment en famille ! Cela représente un travail
de conversion de chaque instant, un chemin que
Benoîte a emprunté avant nous, et qu’elle éclaire
et jalonne pour nous.
18 Notre-Dame du Laus
Notre-Dame du Laus est destiné à être
un sanctuaire et un lieu de fête pour le
e
3 millénaire parce que notre époque a un besoin
pressant de réconciliation.
Que vous inspire personnellement l’exemple
de la Sainte Famille ?
L’Esprit saint change
notre regard sur les
choses.
Le beau texte de Mgr Fort m’a aidé à dépoussiérer ma vision de la Sainte Famille, à lui reconnaître la modernité qu’elle a toujours eue.
Faire l’effort d’aller au-delà des apparences et
de ne pas rester en surface réserve toujours des
surprises !
Certes, le cadre de vie de la Sainte Famille est
bien différent de celui d’aujourd’hui, et la transposition de ce modèle pourrait par conséquent
sembler hasardeuse. Mais il existe tout de même
des éléments objectifs qui permettent de dire que
cette famille a eu du mérite, que concilier travail,
fête et vie de famille n’a pas dû être toujours
simple mais a réservé bien des bonheurs.
Benoîte est-elle un bon exemple de cet équilibre
tant recherché ?
Je botte en touche : Benoîte a eu un parcours
vraiment spécifique (justement en réponse à l’appel du Seigneur), si bien qu’il est délicat d’établir
une comparaison. Il est certain qu’en apparence,
elle pourrait obtenir un zéro pointé en matière
d’équilibre de vie… Voyez ce qu’en dit le père
Combal page 17 : Benoîte oublie parfois de s’alimenter tant elle travaille !
Ce que nous enseigne le parcours de Benoîte,
c’est qu’elle a vécu dans la confiance, dans l’abandon. Sa vie a été une conversion permanente.
En cela, elle a fait son devoir d’état. S’il n’y a
pas eu beaucoup de place, en apparence, pour
la fête, l’intensité de sa joie ressentie à chaque
rencontre avec la « Belle Dame » a dû compenser
la rareté des moments festifs ! Quelle joie aussi,
sans doute, de permettre à tant de pèlerins de
vivre le pardon !
Dans le message du Laus, qu’est ce qui peut
toucher directement les familles ?
Et bien justement, c’est ce pardon dont je viens
de parler. Notre-Dame du Laus est un sanctuaire et un lieu de fête pour le 3e millénaire
parce que notre époque a un besoin pressant de
réconciliation.
Or, le pardon ne s’apprend-il pas en famille ? 
 Recensions
La famille – 15 questions à l’Église – Un évêque répond
par Mgr André Vingt-Trois,
16 � – 180 p. – Éditions Mame/Plon
« La réussite d’une vie
familiale est un vrai travail,
qui demande beaucoup de temps
et une énergie considérable. »
L’Église est-elle pour les familles nombreuses ?
Pourquoi l’Église tient-elle tant à la famille ? Quelle
est la mission chrétienne de la famille ? La Sainte Famille est-elle un modèle de famille ? La femme
est-elle la gardienne de la famille ? Et une dizaine d’autres questions sont posées à Mgr André VingtTrois, membre du conseil pontifical pour la famille, qui apporte des éléments de réflexion à tous
ceux qui sont intéressés par les questions familiales.
« Le travail est un élément
important qui donne sens
à la vie. Ce n’est pas le facteur le
plus important, ni le seul, bien sûr,
mais n’est-il pas indispensable ? »
Être heureux
au travail
par le père
Yannick
Bonnet
18 � – 260 p.
Presses de la
Renaissance
Nous passons tous le
plus clair de notre temps
au travail. S’y épanouir
est donc primordial. Le
père Yannick Bonnet, polytechnicien, chef
d’entreprise, père de famille devenu veuf, ordonné prêtre en 1999, apporte les réponses
aux questions que se pose tout homme sur
le sens et la manière de voir sa vie professionnelle, en donnant de précieux conseils
qui permettront enfin d’être heureux au
travail ! Un livre qui s’adresse à chacun, qu’il
soit employé, technicien, cadre ou dirigeant
d’entreprise ; un livre qui démontre qu’associer bonheur et travail n’est plus une idée
absurde !
dossier
archevêque de Paris, président de la
conférence des évêques de France
« C’est dans le jour consacré à Dieu
que l’homme comprend le sens de son
existence ainsi que de son travail. »
À Dieu, le Dimanche !
par Hélène Bodenez
7,50 � – 62 p. – Éditions
Grégoriennes
Le dimanche fait signe, il s’enracine
dans les dix commandements, il se
dresse comme un étendard. Il rappelle à
l’œuvre de création la place du Créateur.
Il célèbre la Résurrection du Christ. Il invite à l’épanouissement des dimensions
spécifiquement humaines, communautaires et familiales de
l’existence. C’est ce qu’Hélène Bodenez met en lumière dans
cet ouvrage qui appelle les chrétiens à redécouvrir l’importance
du jour du Seigneur.
« Dimanche, c’est un jour sans travail, sans
école. Dimanche, c’est un jour pour Dieu. »
Mon petit livre
du Dimanche
Texte : Karine-Marie Amiot,
illustration : Claire Delvaux
9 � – Éditions Mame
Des textes tendres, des images douces
pour accompagner les tout-petits chaque
dimanche, du matin jusqu’au soir. Un livre
à emporter à la messe et à lire en famille, pour parler de Jésus et
du jour des chrétiens.
Notre-Dame du Laus 19
Ici là-bas
Entretenir les liens avec la Belgique
Du 21 au 25 octobre derniers, j’ai eu la chance d’accompagner le père René Combal,
chapelain du sanctuaire en charge du dossier de béatification de Benoîte, qui a été invité
à donner trois conférences sur le Laus, son histoire et sa destinée.
N
ous avons témoigné de la vitalité du message adressé par
Marie à Benoîte dans trois grandes villes : Bruxelles, Liège,
et Charleroi. L’accueil qui nous a été réservé, dans chacune
d’elles, fut chaleureux.
Nos amis belges se sont montrés fort intéressés par les événements
qui ont marqué notre terre gapençaise, qu’il s’agisse des apparitions
ou de la personnalité de la visionnaire Benoîte Rencurel.
J’ai d’ailleurs été particulièrement touché par les réactions des différents auditoires. En effet, après avoir savamment ponctué ses conférences d’anecdotes, le père Combal a pu s’entendre dire : « Nous avons
attrapé le virus du Laus ! »
Cette expérience aura été aussi pour moi l’occasion de découvrir
l’Église belge ainsi que l’amitié qui unit nos deux pays.
Gageons que cet échange laissera de vives traces spirituelles, tant pour
nous qui avons été frappés de la belle sollicitude de nos hôtes, que
pour ces derniers qui ont pu goûter à distance à la douceur de vivre
sous le regard de Marie.
Eduardo Leal,
séminariste portugais du diocèse de Gap et Embrun
A l’heure du départ.
Le Laus et la Belgique :
toute une histoire
Les missions
Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles.
20 Notre-Dame du Laus
Octobre 2001. Pour la première
fois, une équipe du sanctuaire de
Notre-Dame du Laus organisait
une mission en Belgique pour faire
connaître Benoîte, le message et la
grâce de Notre-Dame du Laus. C’est
ainsi qu’ont commencé à se créer
des liens plus étroits entre le Laus
et la Belgique.
Ces missions ont continué presque
chaque année dans divers lieux, paroisses et basiliques de la Belgique.
Mgr Léonard, archevêque de
Malines-Bruxelles, est venu prêcher le 8 septembre 2005 dans la
basilique du Laus, sur le message,
qu’il connaît très bien. Il était alors
évêque de Namur. Un peu plus tard,
en 2007, à l’occasion d’une visite à
Bertrix, dans l’une de ses paroisses,
il nous écrivit : « Je suis heureux de
votre venue prochaine à Bertrix. Je vous
serais reconnaissant de transmettre mon
amitié à toute l’assemblée. Dites-leur
combien ma visite à Notre-Dame du Laus
m’a profondément touché. Les quelques heures passées dans ce
lieu béni m’ont fait beaucoup de bien. Je souhaite à beaucoup
de mes diocésains d’expérimenter la grâce de ces lieux. »
Les pèlerinages
Depuis ce temps-là, des pèlerinages de Belgique sont organisés à Notre-Dame du Laus chaque année, en particulier durant la semaine après Pâques. Beaucoup de Belges
viennent au Laus, individuellement ou en groupes. La
statue de Notre-Dame du Laus est présente dans plusieurs églises et elle est portée régulièrement en procession à l’occasion de pèlerinages locaux.
Les amis du Laus en Belgique
Ainsi se forme une famille des amis du Laus de la
Belgique autour d’André Lescot, de Marie-Thérèse
Piron, de Marie-Thérèse Decamps, de Claudine et Jean
Lambillotte.
À l’occasion de nos missions, ils nous accueillent, nous
hébergent dans leurs maisons et préparent nos rencontres, prient en communion avec nous. Nous les remercions vivement. Ainsi, grâce à eux, la grâce du Laus
envahit progressivement et discrètement la Belgique.
Père René Combal
Découverte
Le mont Colombis
Le mont Colombis offre un point
de vue exceptionnel sur le lac de
Serre-Ponçon, les sommets du
Champsaur et des Écrins et les
hautes montagnes de l’Embrunais
et du Briançonnais. Il domine aussi
les vallées de la Durance et de
l’Avance et une partie de la vallée
de l’Ubaye. D’en haut, le pont de
Savines et le barrage de SerrePonçon semblent minuscules…
Vue sur le lac de Serre-Ponçon depuis le sommet du mont Colombis.
Au premier plan, dans son écrin protecteur, le sanctuaire. Au fond, les crêtes de Charance, et, derrière, le pic de Bure.
L
e mont Colombis offre des paysages variés selon
les saisons : couvert de neige en hiver, il explose
de couleurs au printemps avec une flore exceptionnelle (gentianes, violettes, etc.) qui provoque un contraste saisissant avec les dernières plaques
de neige. L’été, le paysage offre une riche palette de
couleurs ainsi qu’un cadre grandiose mêlant beauté et
sérénité pour une pause fraîcheur les jours de grande
chaleur. Enfin, le mont Colombis est propice aux activités sportives telles que : VTT, parapente, deltaplane.
Attention, le sommet est inaccessible en hiver en raison
d’importantes chutes de neige.
En venant de Gap, juste après le village de Remollon sur
la D900B, prendre la petite route (D53) qui monte au
village de Théus. Après le village, la route continue son
ascension en faisant de nombreux lacets dans un paysage
de champs, de bois et de prés.
Pour profiter du magnifique panorama sur le lac de SerrePonçon et les Alpes, il ne fallait pas moins de trois tables
d’orientation pour mettre un nom sur chaque élément
du paysage. Tout près des tables, se dresse une croix en
bois dont la présence semble bien insolite en ce lieu isolé.
C’est la croix Choureille, qui se cache dans une souche
d’arbre sous un tas d’écorces. Merci de bien remettre
ces dernières en place…
Profitez de votre balade sur le mont Colombis !
Mickaël
›››
Renseignements utiles
Le mont Colombis : nous sommes
à 642 mètres d’altitude.
Les demoiselles coiffées de Théus.
Le sommet du mont se trouve à 1736
mètres d’altitude : faites le calcul du
dénivelé à effectuer… C’est le moment
de gérer son effort et prendre un rythme
de croisière, car la montée, au total,
fait presque 13 kilomètres. L’effort est
obligatoire…
Notre-Dame du Laus 21
Agenda
A
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n
e
g
a
d
Décembre 2010
Vendredi 24 décembre
9 h 30 :
enseignement « l’Icône de la Nativité »
14 h 30 :
célébration pénitentielle à la basilique
21 h : veillée familiale et festive à la grande salle
22 h 30 :
veillée liturgique, à la basilique
23 h :
messe de la nuit de Noël
22 h 30 :
messe d’action de grâces, à la basilique
23 h 30
- Minuit : adoration et salut du SaintSacrement, à la basilique.
Verre
de l’amitié
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Janvier 2011
Samedi 1er janvier
Solennité de la Nativité du Seigneur
7 h :
messe des bergers à la basilique
8 h 10 :
laudes
10 h 30 :
messe solennelle du jour de Noël
12 h :
déjeuner de Noël
Marie Mère de Dieu
7 h :
pas de messe
10 h 30 :
messe à la basilique
16 h :
messe des Jeunes de Marie (JM)
17 h :
catéchèse pour les JM « Marie Mère de
Dieu » par le père Ludovic Frère
Dimanche 26 décembre
Dimanche 2 janvier
Samedi 25 décembre
Fête de la Sainte Famille
Ouverture de l’année de la famille
7 h :
messe à la basilique
10 h 30 :
messe à la basilique
16 h :
enseignement « La Sainte Famille,
modèle pour nos familles » par Mgr Fort
Épiphanie
10 h 30 :
messe à la basilique
16 h :
enseignement sur l’Épiphanie
par le père René Combal
Lundi 27 décembre
Mercredi 2 février
9 h 30 :
enseignement, « Les Saints Innocents,
figures du Christ » par le père Ludovic Frère
Journée
de prière pour la vie consacrée
Mardi 28 décembre

Février 2011
Jeudi 3 février
Fête des Saints Innocents
Anniversaire de la mort de Benoîte
(28 décembre 1718)
9 h 30 :
enseignement « Anniversaire de la
mort de Benoîte » par le père René Combal
11 h 15 :
messe à la basilique puis procession
à la chambre de Benoîte
15 h :
rencontre des membres
de la communion du Laus
17 h :
concert d’orgue
20 h 15 :
Temps de prière à la basilique
Première journée-retraite des mères de famille
10 h :
début de la journée, enseignement
10 h 30 :
temps de méditation personnelle
11 h 15 :
messe à la basilique
12 h 15 :
déjeuner en silence
13 h 30 :
enseignement
14 h :
temps de méditation personnelle
14 h 30 :
adoration
15 h :
prière des mères.
Bénédiction des familles
15 h 15 :
fin de la journée
Mercredi 29 décembre
Samedi 5 février
9 h 30 :
enseignement : Le sens
de la profession religieuse
Jeudi 30 décembre
9 h 30 :
enseignement « Bonne année, bonne
santé » par le père Guy Corpataux
Vendredi 31 décembre
9 h 30 :
enseignement « Le temps chrétien »
par le père Marius Chevallier
21 h :
veillée familiale et festive
à la grande salle
22 Notre-Dame du Laus
16 h :
messe des Jeunes de Marie
17 h :
catéchèse pour les JM
Dimanche 6 février
Rencontre mensuelle des familles
organisée par les AFC 05
10 h 30 :
invitation à participer
à la messe du sanctuaire
12 h :
déjeuner partagé
13 h 30 :
chapelet
14 h 30 :
enseignement
Vendredi 11 février
Journée
de prière pour les malades
Dimanche 13 février
Sacrement des malades
Il
sera célébré l’après-midi, après les vêpres.
Prière de prendre contact avec le
sanctuaire pour préparer ce sacrement
Renseignements : 04 92 50 94 00 ou
[email protected]
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Mars 2011
Samedi 5 et dimanche 6 mars
Week-end de préparation aux JMJ
Samedi 5 mars
Rencontre mensuelle des Jeunes de Marie
16 h :
messe
17 h :
catéchèse
Dimanche 6 mars
Rencontre mensuelle des familles
organisée par les AFC 05
Jeudi 10 mars
Journée-retraite des mères de famille
Samedi 19 mars
Saint Joseph
Pèlerinage des pères de famille
9 h :
départ depuis le village de Jarjayes
11 h 15 :
messe de la Saint-Joseph et
bénédiction des pères de famille
12 h 15 :
déjeuner partagé
13 h 30 :
chapelet des pères de famille
14 h 30 :
enseignement sur le thème
« Paternité divine et paternité humaine »
Samedi 19 mars
Journée de la solidarité (organisée par
l’aumônerie de prison du diocèse)
Vendredi 25 mars
Solennité de l’Annonciation du Seigneur
Journée mariale mensuelle
Pour plus de renseignements sur chacun
de ces rendez-vous
Secrétariat : 04 92 50 94 00
Site internet, rubrique agenda : www.notredamedulaus.com
La boutique
ACCUEIL DU PÈLERIN
Ouvrages historiques
et théologiques
Célébrer une messe
 La fondatrice du Sanctuaire de Notre-Dame du
Laus, Benoîte Rencurel 39 €
 Copie Authentique des Manuscrits du Sanctuaire
de Notre-Dame du Laus 130 €
 Notre-Dame du Laus – Un torrent de Miséricorde
8 €
 Une épopée mariale (N.-D. du Réal d’Embrun et
N.-D. de Bon Rencontre du Laus) 8 €
Pour tout envoi : frais de port : 5 €
(sauf 12 € pour l’envoi de la Copie Authentique)
 1 messe 16 €
 1 neuvaine 160 €
 1 trentain 480 €
Les chèques doivent être établis à : ADG 391 N.-D. du Laus
Les Annales de N.-D. du Laus
Coordonnées :
Tél. : 04 92 50 95 51
Email : [email protected]
Vous pouvez y donner des intentions de messes
 L’abonnement ordinaire/an : 20 €
 L’abonnement de soutien/an : 25 €
Flacons d’huile de la Lampe du Sanctuaire
Vous pouvez y trouver de l’huile de la Lampe du Sanctuaire
 L’huile n’est pas vendue, mais les pèlerins sont invités à faire une
offrande.
Elle peut être demandée par courrier et envoyée par la poste.
LA LIBRAIRIE DU LAUS
Livres
 Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus
(P. Roger de Labriolle) 14,50 €
 Notre-Dame du Laus – Première approche 4 €
 Prier 15 jours avec Benoîte Rencurel
(P. René Combal) 12,50 €
 L a vie merveilleuse de Benoîte Rencurel
(François de Muizon) 18 €
 Un nouveau regard sur les apparitions
(F. de Muizon) 19 €
 Benoîte Rencurel, la visionnaire du Laus
(Mgr Jean-Michel di Falco Léandri) 15 €
 Enquête sur les parfums de N.-D. du Laus
(René Humetz) 17 €
 Les apparitions : mise en examen (René Humetz) 25 €
 N.-D. du Laus – l’espérance au cœur des Alpes
(P. Bertrand Gournay) 10 €
 Histoire en images de N.-D. du Laus –
Sur les pas de Benoîte Rencurel 20 €
 Le carnet des tableaux de la Basilique 4 €
Livrets « guide du
pèlerin »
(1,50 € l’un)
 Vidéo : Message d’espérance du Laus 18 €
 Histoire d’une reconnaissance
(offrande libre)
Pour tout envoi : frais de port et
d’emballages : 6,20 €
Les chèques doivent être établis à :
Hôtellerie Notre-Dame du Laus.
Coordonnées :
Tél. : 04 92 50 94 08
Email : [email protected]
Le livret Première approche
est réédité !
››› Bulletin d’abonnement ou de réabonnement
à renvoyer à Notre-Dame du Laus
05130 Saint-Etienne-le-Laus
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PRENOM :...................................................................
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Règlement :
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Par virement postal international (2 467 08 A MARSEILLE)
...................................................................................
CP :..............................................................................
VILLE :.........................................................................
TEL :............................................................................
E-MAIL :......................................................................
Notre-Dame du Laus 23
Seigneur, voilà déjà Noël…
Certains de tes amis diront encore avec un air lamenté :
« Noël n’est plus ce qu’il était, Noël s’est paganisé. »
D’autres, qui eux ne s’en plaignent pas,
voudraient même supprimer les sapins dans les écoles,
les guirlandes et la fête
comme des signes trop visibles de ta Présence
qui a marqué notre histoire.
Et toi, tu ne rentres pas dans ce débat,
Ta mère non plus qui te tient dans ses bras :
avec tendresse, tu regardes Jérusalem, Babylone,
Prapic, New York, Londres, Névache ou Posat,
tu regardes dans le cœur des hommes
toutes ces lumières qui aimeraient brûler
de chaleur et de clarté.
Et dans une grotte, caché comme tu le fus la première fois,
ignoré du plus grand nombre, n’est-ce pas toi encore
qui fais craquer la première allumette pour faire un grand feu sur la terre.
Merci Emmanuel
Amen.
Père Guy Corpataux
24 Notre-Dame du Laus

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Télécharger le dépliant programme 2012-2013

Télécharger le dépliant programme 2012-2013 Castet, évêque de Luçon, et Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun Bénédiction des cartables, prière pour confier l’année scolaire à la Vierge Marie

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