le graffiti
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le graffiti
Le graffiti est une inscription calligraphiée, ou un dessin tracé, peint ou gravé sur un support qui n'est pas prévu à cet effet. Le mot italien « graffiti » dérive du latin « graphium » (éraflure) qui tire son étymologie du grec graphein qui signifie indifféremment écrire, dessiner ou peindre. Histoire(s) du graffiti Si on cherche à savoir quels peuvent être les graffiti les plus anciens, on songe rapidement aux peintures rupestres des grottes de lascaux, réalisées à l'époque préhistorique. Ces peintures représentant des scènes de chasse, couvrent les paroies de nombreuses grottes, il en éxisterait près de 45 millions. Ces peintures ne sont pourtant pas les premiers graffiti. Un graffiti, quand il n'est pas illégal est souvent clandestin, il faut donc le distinguer de la fresque. Les peintures préhistoriques ne sont donc pas des graffitis, mais des fresques. A quand remontent donc les premiers graffiti? La naissance du graffiti accompagne la naissance de l'écriture. Dans les sociétés anciennes, à l'épooque de l'antiquité, une partie du peuple est instruite et sait donc lire et écrire. Les traces les plus anciennes de graffiti remontent donc naturellement à cette époque. Il y en a certainement éxisté de plus anciens, mais les traces de ces écritures « sauvages » (illégales) sont fragiles. En effet leur support a bien souvent disparu avec le temps et l'érosion. Que nous racontent ces graffiti du temps de César? Les graffitis antiques pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique, religieux, érotique, personnel, etc. Ces graffiti nous apprenent énormément sur les sociétés qui les ont produit. Les hommes qui laissaient ces inscriptions sur les murs des villes faisaient des fautes d'orthographes, ils écrivaient « comme ça se prononce » et c'est grace à cela que les historiens ont pu différencier le latin « savant » officiel ou littéraire de celui qui était parlé par le peuple. On a pu comprendre comment se prononçaient certains mots...etc Les graffitis du moyen-âge nous renseignent eux-aussi sur l'histoire de ces hommes, leur façon de vivre, d'envisager le monde, mais aussi sur des évènements politiques. On connaît de nombreux autres exemples anciens : graffiti du Guatemala, graffiti vikings en Irlande...etc Et les « graff's » d'aujourd'hui? Plus récemment, ce sont souvent les conflits majeurs et les tensions politiques qui ont fait émerger de nombreux graffiti en milieu urbain. A partir des années 1960, l'apparition des bombes aérosole de peinture confère au graffiti un caractère stylisé et pousse ses auteurs à rechercher une certaine esthétique dans la réalisation. C'est la naissance du graff' Légende: 1 Peintures rupestres de la grotte de Lascaux, à l'époque préhistorique. On parlera ici de fresque et non de graffiti. Contrairement à la fresque, le graffiti comporte un caractère illégal ou clandestin. 2 Graffiti de Pompéï. Caricature d'un homme politique. Pompéï regorge de graffitis anciens du temps de César, ils nous renseignent sur la vie des gens du peuple, leur manière de parler la langue, le taux d'alphabétisation de la population, les coutumes, la vie politique...etc 3 Graffiti découvert à Orange (France). Ce graffiti représente un gladiateur. Ce type de dessin aide les historiens dans leur compréhension des combats, des armes etc... On remarque la fragilité du support qui s'abime avec le temps, ceci explique pourquoi on ne retrouve que peu de graffiti très anciens. 4 « ne travailez jamais » 1952/53. graffiti à la craie attribué à Guy degord, acteur important de la contestation étudiante de mai 1968 Les techniques Il existe de nombreuses techniques de graffiti ou d'art de rue assimilables, telles que : la peinture aérosol (avec ou sans pochoir), la peinture à l'aérographe, la gravure (sur des vitres, sur des murs, sur des plaques métalliques, sur l'écorce des arbres, etc.), le marqueur et le stylo, la craie, la peinture au rouleau ou au pinceau. Le graffiti « new-yorkais » se caractérise par des formes relativement définies où la créativité individuelle s'exprime dans un cadre codé et impliquant l'adhésion à toute une culture (vocabulaire, lieux, préoccupations, goûts musicaux, etc.). On y distingue généralement trois niveaux de production : • Le « Tag » (marque, signature) est le simple dessin du nom de l'artiste. Le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies chinoises et japonaises, c'est un logo plus qu'une écriture, et souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Les techniques utilisées sont généralement l'aérosol, le marqueur et l'autocollant « sticker » • Le « Graff' », ou « Fresque » est le nom souvent donné aux graffitis sophistiqués et exécutés en plusieurs couleurs. • Le « Throw-Up », ou « Flop » est une forme intermédiaire entre le Tag et la fresque : il s'agit de grands dessins de lettres, et non de signatures, pourvus d'un « volume » et de contours mais qui sont exécutés rapidement et souvent sans soin particulier (pas d'effort de couleur par exemple). Ils servent à promouvoir le nom de l'artiste d'une manière qui soit visible de loin. Il existe un grand nombre de styles pouvant s'appliquer aux fresques et parfois aux « flops ». Citons par exemple le style bulle (« Bubble »), le « Chrome » (couleur argentée), le « Block Letter » (lettres carrées et compactes) et le « Wildstyle » dans lequel les lettres sont illisibles, abstractisées, enchevêtrées et décoratives, lisibles uniquement par les initiés. C'est, selon beaucoup, la discipline « reine » du graffiti new-yorkais tandis que pour d'autres ce sont les lettrages les plus simples et les plus purs typographiquement parlant qui méritent le plus de considération. Certains graffiti-artists peignent peu de lettres et se spécialisent dans le dessin de décors figuratifs ou abstraits, ou bien de personnages. Le graffiti new-yorkais s'inspire de plusieurs arts dits « mineurs », tels que la bande dessinée, le tatouage et l'affiche. Les nouveaux graffitis les graffitis actuels, dans leur formes classiques sont de plus en plus élaborés. Certains graffeurs, pour se démarquer, explorent de nouvelles formes pour cet art. Deux d'entres-elles sont très spectaculaires, le projection bombing et le light graffiti. Le Projection Bombing Comme son nom l'indique, le projection bombing est une forme de graffiti projeté (bombage projeté). C'est la lumière qui devient source, et les immeubles des villes font office de support. Ces graffitis gigantesques sont ephémères: Ils ne s'inscrivent pas définitivement sur leur support et disparaissent donc quand la projection cesse. Cette forme spectaculaire est aussi la plus respectueuse de l'environnement urbain et la moins polluante. Le light graffiti n'éxiste qu'en photographie, parfois en vidéo. Les artistes posent un appareil photo sur un pied et règlent le temps d'exposition au maximum (le temps d'exposition est le moment durant lequel la phtographie va s'imprimer sur la pélicule, le temps d'exposition peut varier d'un centième de seconde à plusieurs secondes). L'artiste dessinera ensuite sont graffiti « imaginaire » à l'aide d'une lampe torche face à l'appareil qui enregistrera la totalité du mouvement de la lumière. Les light-graffiti ne sont donc pas visible dans la réalité. Les artistes partagent leur production essentiellement sur internet.