comme un lion - Institut Français
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KIT MEDIA COMME UN LION Synopsis Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu'un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l'assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s'endette pour l'aider. Interprètes Mytri Attal : Mitri Diop Marc Barbé : Serge Jean-François Stévenin : L'agent français Anne Coesens : Françoise Khady Aïdara : La grand-mère Emmanuel Penda : L'agent camerounais Tatiana Rojo : Fatou Guillaume Cros : Antony Awa Fall : L'amie de la grand-mère À propos de Samuel Collardey Informations techniques Réalisateur : Samuel Collardey Scénario : Samuel Collardey Scénario : Catherine Paillé Scénario : Nadège Trébal Page 1/2 KIT MEDIA Directeur de la photo : Charles Wilhelem Directeur de la photo : Samuel Collardey Directeur de la photo : Stéphane Raymond Son : Julien Roig Son : Vincent Verdoux Montage : Sylvie Lager Producteur : Grégoire Debailly Page 2/2 Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Comme un lion de Samuel Collardey Dossier réalisé par Arnaud Leroux TABLE DES MATIÈRES I. POUR MIEUX CONNAÎTRE LE FILM 3 A)Fiche technique du film 3 B) Informations sur le réalisateur 4 C) Résumé du film 4 II. POUR TRAVAILLER AVEC LE FILM EN CLASSE 5 A)Avant la séance Fiche-élève n°1 : Découvrir le film par l’affiche 6 Fiche-professeur n°1 : Découvrir le film par l’affiche 8 B) Après la séance Fiche-élève n°2 : Reconstituer l’histoire du film 10 Fiche-professeur n°2 : Reconstituer l’histoire du film 12 Fiche-élève n°3 : Étudier les personnages du film 13 Fiche-professeur n°3 : Étudier les personnages du film 15 Fiche-élève n°4 : Comprendre un dialogue du film 16 Fiche-professeur n°4 : Comprendre un dialogue du film 17 III. POUR ALLER PLUS LOIN 19 A)Le football en Afrique francophone 19 B) La Franche-Comté industrielle 21 C) Analyse d’une séquence 23 D)Résumé du film en séquences 25 E)Sitographie 26 Dans ce dossier, les compétences langagières sont abrégées comme suit : – CE : compréhension de l’écrit – CO : compréhension de l’oral – PO : Production orale – PE : Production écrite Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 2 I. POUR MIEUX CONNAÎTRE LE FILM A) FICHE TECHNIQUE DU FILM Long métrage français Acteurs : Genre : Drame Mytri Attal (Mitri Diop) Durée : 1 h 42 Marc Barbé (Serge) Sortie en France : 9 janvier 2013 (26 décembre 2012 en Franche-Comté) Jean-François Stévenin (l’agent français) Réalisateur : Samuel Collardey Khady Aïdara (Maman Khady) Scénario : Catherine Paillé, Nadège Trebal et Samuel Collardey Emmanuel Penda (l’agent camerounais) Producteur : Grégoire Debailly Image : Charles Wilhelem, Samuel Collardey et Stéphane Raymond Anne Coesens (Françoise) Tatiana Rojo (Fatou) Marc Berman (Jean-Marie) Son : Vincent Verdoux et Julien Roig Prix obtenus : Montage : Sylvie Lager – Prix du public, MyFrenchFestival.com, 2014 Musique : Vasco Chinita/Le Bronze Mécanique Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 3 B) INFORMATIONS SUR LE RÉALISATEUR Né en 1975 à Besançon, Samuel Collardey travaille durant quatre ans pour la télévision avant d’intégrer la Fémis dans le département Image. Durant sa formation il est chef opérateur sur de nombreux courts métrages. Son film de fin d’étude Du soleil en hiver reçoit de nombreux prix, dont le prix SACD à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes et le prix spécial du jury à Clermont-Ferrand. En 2008 sort son premier long métrage L’Apprenti, un docu-fiction qui fait le portrait d’un jeune apprenti dans une ferme du Haut-Doubs. Le film reçoit le prix de la Semaine de la critique à Venise et le prix LouisDelluc du meilleur premier film. En parallèle, il continue de pratiquer le métier de chef opérateur, et collabore avec le réalisateur Nassim Amaouche sur Adieu Gary et avec Frédéric Louf sur J’aime regarder les filles. En 2013, il sort son deuxième long métrage, Comme un lion. Il travaille actuellement sur son troisième long-métrage. (Source : wikipédia) C) RÉSUMÉ DU FILM Mitri vit avec sa grand-mère dans un petit village du Sénégal jusqu’au jour où son rêve de devenir footballeur semble se réaliser. Un recruteur camerounais organise un tournoi au cours duquel il se fait remarquer pour son talent. L’agent propose de l’envoyer signer un contrat en France, mais cela coûte très cher. Maman Khady, la grand-mère de Mitri, est donc obligée de vendre son verger et d’emprunter tout l’argent de la tontine pour lui payer un visa. Une fois arrivé à Paris, l’agent français chargé de le prendre en charge avec d’autres candidats sénégalais, semble embarrassé par son cas : Mitri est mineur et ne peut pas être pris à l’essai par un club. Il finit par l’abandonner dans un stade en lui faisant croire que les sélectionneurs sont en retard. Mitri, errant dans Paris, est pris sous son aile par une Africaine, Fatou, qui l’héberge dans son foyer. Elle le confie aux soins d’une assistante sociale qui l’envoie en formation à Montbéliard. Là, Mitri ne désespère pas de jouer un jour au foot en professionnel. Il contraint Serge, entraîneur d’une petite équipe amateur, de le prendre dans son club. Son don pour le ballon rond lui vaut toute l’attention de l’ex-femme de Serge, qui convainc ce dernier, ex-joueur de Sochaux, de lui donner une chance. Pressé par sa grand-mère, criblée de dettes, de lui envoyer de l’argent, Mitri vole cependant Serge, qui l’exclut de l’équipe. Mitri tente alors d’intégrer par ses propres moyens le centre de formation de Sochaux, mais en vain. Serge le réintègre alors dans l’équipe, mais au moment où celle-ci va de victoire en victoire, Mitri apprend que sa grand-mère est morte. Il décide néanmoins de rester en France et fait gagner à son équipe le titre départemental. Toutefois, aucun recruteur de Sochaux n’étant venu, Serge décide de forcer le destin en présentant Mitri lui-même au centre de formation. Quatre ans plus tard, Mitri joue désormais pour le FC Sochaux. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 4 II. POUR TRAVAILLER AVEC LE FILM EN CLASSE Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 5 FICHE-ÉLÈVE N°1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE Niveaux : A2 – B1 1 PREMIÈRE APPROCHE Décrivez l’affiche. L’image Le personnage Le titre Le sous-titre Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 6 FICHE-ÉLÈVE N°1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE 2 IDENTIFIEZ LES LIONS À quel club ou quelle équipe nationale vous fait penser le lion dans le titre du film ? la Côte d’Ivoire FC Cologne FC Sochaux le Sénégal OGC Nice le Togo 3 IMAGINEZ L’HISTOIRE DU FILM Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 7 FICHE-PROFESSEUR N°1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE Niveaux : A2 – B1 1 PREMIÈRE APPROCHE (PO) Pour une meilleure visibilité des détails, il peut être utile de télécharger l’affiche (http://fr.web. img3.acsta.net/medias/nmedia/18/93/98/28/20371354.jpg) et de la montrer en classe à l’aide d’un vidéoprojecteur. En petits groupes, les élèves sont invités à décrire chacun de ses éléments. Ce qui aura été dit pourra aussi être consigné sur la fiche. L’image Cette affiche présente la particularité de ne pas utiliser de photo mais un dessin, et plus particulièrement une peinture. Ce genre d’affiche est généralement employé pour les films d’animation, mais la tradition des affiches peintes, si elle a quasiment disparu d’Europe occidentale, reste vivace en Asie et en Afrique. Or, c’est à ce dernier continent que semble faire référence, avec son style naïf et coloré, popularisé entre autres par des artistes comme le Congolais Chéri Samba, l’affiche de Comme un lion. Le personnage Un seul personnage occupe l’affiche : c’est un jeune garçon, vraisemblablement un adolescent. Il est noir, peut-être africain, et porte un maillot de foot. L’étoile en arrièreplan, le sourire qu’il affiche et son attitude dynamique (il semble être en train de courir) laisse imaginer qu’il a réussi à devenir une star du football. Vocabulaire utile : – La photo, la peinture, le dessin (animé) – Coloré ≠ terne, réaliste, naïf, abstrait Quelques suggestions : – Quel type d’image est utilisé pour cette affiche ? – Pour quel type de film utilise-t-on ce type d’image ? Dans quelles parties du monde ? – Quel est le style de cette image ? Vocabulaire utile : – Le maillot de foot(ball), l’étoile, la star – Sourire, courir Quelques suggestions : – À quoi ressemble le personnage sur l’affiche ? Quel âge semble-t-il avoir ? Quel vêtement porte-t-il ? Que fait-il ? – Que voit-on en arrière-plan ? Le titre Avec la mention du lion, la référence à l’Afrique est moins équivoque encore, d’autant que dans le domaine purement footballistique, pas moins de trois équipes nationales du continent (Cameroun, Maroc, Sénégal) ont adopté le roi des animaux, symbole de force et de puissance, comme emblème. Vocabulaire utile : – L’Afrique, la force, la puissance Le sous-titre Le sous-titre indique que ce film est inspiré d’une histoire vraie et vient confirmer le succès du personnage représenté. Vocabulaire utile : – Le destin Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey Quelques suggestions : – À quelle partie du monde fait penser le lion du titre ? Que symbolise cet animal ? Quelques suggestions : – Qu’est-ce qu’on apprend grâce au sous-titre ? 8 FICHE-PROFESSEUR N°1 : DÉCOUVRIR LE FILM PAR L’AFFICHE 2 IDENTIFIEZ LES LIONS (PO) La symbolique animale est très présente dans l’imagerie du football, où de nombreux clubs ont adopté un animal comme mascotte (FC Cologne), héritage de l’héraldique locale (OGC Nice) ou comme symbole d’une vertu (force, rapidité, etc.) dont ils aiment à se parer. Synonyme de majesté et de puissance, le lion, repris sur les logos de nombre d’entreprises, d’institutions ou d’organisations, a été adopté par plusieurs clubs et équipes nationales, dont le Sénégal et le FC Sochaux, le club fondé par et toujours étroitement associé au constructeur automobile Peugeot. Du fait des nombreuses références à l’Afrique de l’affiche, le renvoi à l’équipe sénégalaise de football semble relativement évident. Mais c’est à Sochaux, autre équipe placée sous le signe du lion, que le personnage principal finira par réaliser son rêve … Vocabulaire utile : – La mascotte, le porte-bonheur, la rapidité Quelques suggestions : – Quels animaux voit-on sur les écussons ? – À votre avis, que représentent ces animaux ? 3 IMAGINEZ L’HISTOIRE DU FILM (PE) À l’aide des premiers éléments fournis par l’étude de l’affiche, on demandera aux élèves, seuls ou en binômes, d’imaginer par écrit l’histoire du film et de la présenter devant la classe. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 9 FICHE-ÉLÈVE N°2 : RECONSTITUER L’HISTOIRE DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 REMETTEZ LES IMAGES DANS L’ORDRE CHRONOLOGIQUE Remplissez le tableau en utilisant les lettres correspondant aux images. A B C D E F G H 1 2 3 4 Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 5 6 7 8 10 FICHE-ÉLÈVE N°2 : RECONSTITUER L’HISTOIRE DU FILM 2 DÉCRIVEZ LES GRANDS MOMENTS DU FILM Écrivez dans le tableau la lettre de l’image qui correspond au vocabulaire. Ensuite, décrivez ces images à l’aide du vocabulaire. Pourquoi sont-elles importantes ? VOCABULAIRE IMAGE – la réunion – emprunter quelque chose – la victoire, la coupe – fêter, féliciter quelqu’un – le stade, le maillot – entrer – le banc – se reposer ; dormir – le serveur – répéter quelque chose, s’exercer à quelque chose – le centre de formation, le club – s’inscrire – le bureau – inscrire quelqu’un – le recruteur – proposer quelque chose à quelqu’un Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 11 FICHE-PROFESSEUR N°2 : RECONSTITUER L’HISTOIRE DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 REMETTEZ LES IMAGES DANS L’ORDRE CHRONOLOGIQUE (PO) Solution : 1 2 3 4 5 6 7 8 F B H A E D G C 2 DÉCRIVEZ LES GRANDS MOMENTS DU FILM (CE/PO) À l’aide du vocabulaire du tableau, les élèves sont invités, seuls ou à deux, à décrire chacune des images. Les élèves les plus avancés peuvent être invités à consigner par écrit leur description. VOCABULAIRE IMAGE – la réunion – emprunter quelque chose B – la victoire, la coupe – fêter, féliciter quelqu’un G – le stade, le maillot – entrer C – le banc – se reposer ; dormir H – le serveur – répéter quelque chose, s’exercer à quelque chose A – le centre de formation, le club – s’inscrire D – le bureau – inscrire quelqu’un E – le recruteur – proposer quelque chose à quelqu’un F Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 12 FICHE-ÉLÈVE N°3 : ÉTUDIER LES PERSONNAGES DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 IDENTIFIEZ LES PERSONNAGES Écrivez sous chaque photo le nom du personnage : Mitri, Maman Khady, l’agent camerounais, l’agent français, Fatou, l’assistante sociale, le juge pour enfants, Serge, Françoise. Mitri Âge : Pays d’origine : Objectif : Remplissez la petite fiche de Mitri. Indiquez à côté du nom de chaque personnage s’il a aidé Mitri (+) ou s’il l’a trompé (-). Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 13 FICHE-ÉLÈVE N°3 : ÉTUDIER LES PERSONNAGES DU FILM 2 COMMENT LES PERSONNAGES AIDENT-ILS LE HÉROS ? Découpez les phrases du tableau et collez-les à côté du bon personnage. Pourquoi ces actions sont-elles importantes pour Mitri ? aide Mitri à rester en France. trouve une place pour Mitri dans un foyer à Montbéliard. héberge Mitri chez lui. invite Mitri à son mariage. donne à manger à Mitri. élève seule Mitri. entraîne Mitri au football. héberge Mitri chez elle. accepte Mitri dans son club de football. vend un terrain et emprunte de l’argent pour Mitri. inscrit Mitri au centre de formation de Sochaux. convainc Serge d’aider Mitri. 3 ÉCRIVEZ UN E-MAIL AUX AMIS DE MITRI Depuis qu’il est parti en France, Mitri n’a pas eu le temps de donner de nouvelles à ses amis au Sénégal, Amsa et Adama. Il leur envoie un e-mail pour leur raconter tout ce qui s’est passé depuis qu’il est arrivé à Paris. Imaginez l’e-mail qu’il leur écrit. Salut Amsa ! Salut Adama ! À plus les gars ! Mitri Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 14 FICHE-PROFESSEUR N°3 : ÉTUDIER LES PERSONNAGES DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 IDENTIFIEZ LES PERSONNAGES (PO) Solution : Fatou + Françoise + le juge pour enfants + Serge + Mitri Âge : 16 ans Pays d’origine : Sénégal Objectif : devenir footballeur l’agent français - Maman Khady + l’agent camerounais - l’assistante sociale + 2 COMMENT LES PERSONNAGES AIDENT-ILS LE HÉROS ? (PO) Solution : aide Mitri à rester en France. le juge pour enfants trouve une place pour Mitri dans un foyer à Montbéliard. l’assistante sociale héberge Mitri chez lui. Serge invite Mitri à son mariage. Françoise donne à manger à Mitri. Fatou élève seule Mitri. Maman Khady entraîne Mitri au football. Serge héberge Mitri chez elle. Fatou accepte Mitri dans son club de football. Serge vend un terrain et emprunte de l’argent pour Mitri. Maman Khady inscrit Mitri au centre de formation de Sochaux. Serge convainc Serge d’aider Mitri Françoise 3 ÉCRIVEZ UN E-MAIL AUX AMIS DE MITRI (PE) À l’aide des informations recueillies au cours des activités précédentes, les élèves sont invités à composer un petit message destiné à Amsa et Adama, les deux grands amis de Mitri, restés au Sénégal pendant que ce dernier poursuivait ses rêves de football en France. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 15 FICHE-ÉLÈVE N°4 : COMPRENDRE UN DIALOGUE DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 SITUEZ LA SCÈNE Mitri et Serge sont assis sur un banc et discutent. Mitri semble triste. À quel moment du film se passe cette scène ? Que se passe-t-il avant et après cette scène ? 2 LES MOTS ENTENDUS Regardez bien cette scène. Ensuite, cochez dans le tableau les mots que vous avez entendus. □ mariage □ Sénégal □ match □ cuisinier □ enterrement □ parents □ argent □ payer □ Afrique □ famille □ rembourser □ professionnel 3 VRAI OU FAUX ? Si une phrase est fausse, corrigez ce qui est faux. PHRASES VRAI FAUX CORRECTION a) Serge propose d’aider Mitri pour son billet d’avion. b) Mitri veut retourner dans son pays. c) Mitri pense que Serge comprend son problème. d) La grand-mère de Mitri avait beaucoup de dettes. e) Mitri ne veut pas que Serge l’aide à devenir footballeur. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 16 FICHE-PROFESSEUR N°4 : COMPRENDRE UN DIALOGUE DU FILM Niveaux : A2 – B1 1 SITUEZ LA SCÈNE (PO) Cette scène, qui commence à la 70e minute du film, a lieu après l’annonce du décès de la grandmère de Mitri. Serge lui propose son aide pour rentrer au Sénégal. Auparavant, Mitri a gagné avec son équipe la qualification pour la finale départementale et c’est à son retour qu’il a appris que sa grand-mère était morte. L’enjeu de la finale départementale, où Mitri peut être remarqué par des recruteurs du club de Sochaux, prend alors plus d’importance encore. 2 LES MOTS ENTENDUS (CO) Montrer de nouveau la scène aux élèves au moins deux fois après leur avoir au préalable fait lire les mots à trouver dans cette activité. □ mariage ■ Sénégal □ match □ cuisinier ■ enterrement □ parents ■ argent ■ payer □ Afrique ■ famille □ rembourser ■ professionnel 3 VRAI OU FAUX ? (CO/PE) Solution : PHRASES a) Serge propose d’aider Mitri pour son billet d’avion. VRAI FAUX CORRECTION × b) Mitri veut retourner dans son pays. × Mitri ne veut pas retourner au Sénégal. c) Mitri pense que Serge comprend son problème. × Il pense que Serge ne comprend rien du tout. × Il veut que Serge l’aide à devenir joueur professionnel. d) La grand-mère de Mitri avait beaucoup de dettes. e) Mitri ne veut pas que Serge l’aide à devenir footballeur. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey × 17 FICHE-PROFESSEUR N°4 : COMPRENDRE UN DIALOGUE DU FILM TRANSCRIPTION DE L’EXTRAIT (70e MINUTE) : Serge Écoute, si tu dois rentrer pour l’enterrement de ta grand-mère, je sais pas, je peux voir si on peut pas trouver l’argent du billet. Mitri Je veux pas aller au Sénégal. Serge Ben pourquoi, t’as pas envie d’être avec ta famille ? Mitri Quelle famille ? Serge Je sais pas, moi. Quoi ? Mitri Toi, tu comprends rien du tout ! Ma grand-mère a emprunté de l’argent pour que je vienne jouer en France. Si je retourne au Sénégal, tout le monde me regarde comme ça, comme ça, et me dit : « Ta grand-mère me devait cette somme-là ». Comment je peux payer cette somme ? Serge Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, moi ? Mitri Moi, j’en ai rien à foutre de ton billet d’avion. Tu veux m’aider ? Aide-moi à devenir joueur de foot. Une fois professionnel, je pourrai payer la dette de ma grand-mère. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 18 III. POUR ALLER PLUS LOIN A) LE FOOTBALL EN AFRIQUE FRANCOPHONE S’il y a bien un sport qui unit toute l’Afrique dans une même ferveur, c’est le football. Du Cap au Caire et de Dakar à Djibouti, jeunes et vieux, hommes et femmes s’enthousiasment pour ce jeu arrivé dans le sillage des colons européens à la fin du XIXe siècle. En Afrique francophone, le football a pourtant connu des débuts difficiles. Bien que le premier club d’Afrique ait été créé à Oran, en Algérie, en 1897, ce sport était alors avant tout réservé aux Européens. Cependant, sa pratique se diffusa en Afrique du Nord et aboutit à la création de clubs pour les « indigènes » en Tunisie d’abord, puis en Algérie et au Maroc dans les années 1920. En 1938, le premier joueur d’origine africaine à jouer dans un club français fut le Marocain Larbi Ben Barek, sélectionné la même année en équipe de France. En Afrique occidentale et centrale, bien que le Sénégalais Raoul Diagne fût le premier Africain à jouer en équipe de France en 1931, les Français n’encouragèrent pas spécialement son développement, certains le jugeant même trop compliqué. De fait, ce furent principalement les missionnaires qui répandirent sa pratique en créant des clubs confessionnels, comme l’ASC Jeanne d’Arc de Dakar en 1923, qui fit des émules dans toute l’Afrique-Occidentale française. Au Congo belge, même s’il fut au contraire encouragé par une politique paternaliste, le football resta longtemps une affaire de missionnaires, comme le célèbre Tata Raphaël (Raphaël de la Kethulle de Ryhove, pour l’état civil), qui a donné son nom à l’un des grands stades de Kinshasa. Après la Seconde Guerre mondiale, cette discipline continua de se populariser et de s’organiser, par le biais de championnats et de fédérations, dans toutes les colonies françaises et belges pour devenir le sport roi, symbole des indépendances acquises au tournant des années 1960. Les joueurs professionnels africains, malgré un bref sursaut nationaliste à cette période, n’en continuèrent pas moins d’aller se former et jouer dans les clubs européens, notamment français, phénomène allant s’amplifiant dans les années 1980–1990. Les carrières de joueurs d’origine africaine ou d’Africains évoluant dans les championnats européens eurent un effet d’entraînement, accentué par le manque de moyens des clubs et des fédérations nationales. Les jeunes talents du ballon rond continuèrent de rêver de la France mais aussi des grands clubs européens, d’autant que le recrutement ou la formation sont devenus un des rares moyens légaux d’émigration. Un phénomène qui a pris une telle ampleur qu’en 2009, pas moins de 3 000 professionnels africains jouaient hors du continent, tout particulièrement en France, mais avec un contrepoint moins glorieux : selon l’association Foot Solidaire, entre 2000 et 2008, près de 850 footballeurs mineurs auraient été dupés par des recruteurs peu scrupuleux et abandonnés en France. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 19 PROPOSITIONS D’ACTIVITÉS – Le football occupe une place prépondérante en Afrique francophone et certaines des équipes nationales qui en sont originaires se sont illustrées en participant régulièrement à la Coupe du Monde de football, notamment en 2014, avec l’Algérie, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Dans l’activité suivante, les élèves sont invités à reporter les numéros correspondant à chaque pays sur la carte, puis sous l’écusson et le surnom de son équipe nationale. – Les élèves pourront également être amenés, par petits groupes, à présenter devant la classe l’une de ces équipes au choix (date de création, emblème et symbolique, palmarès à la Coupe du Monde et/ou à la Coupe d’Afrique des Nations – CAN, joueur star, etc.) en s’aidant de sites internet francophones. 1l’Algérie 2 le Burkina Faso 3 le Cameroun 4 la Côte d’Ivoire 5 le Mali 6 le Maroc 7 la Rép. Dém. du Congo 8 le Sénégal 9 le Togo 10la Tunisie Les Lions Les Éperviers Les Aigles Les Aigles de Carthage Les Étalons Les Lions indomptables Les Léopards Les Lions de l’Atlas Les Éléphants Les Fennecs Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 20 B) LA FRANCHE-COMTÉ INDUSTRIELLE Frontalière de la Suisse, la Franche-Comté évoque pêle-mêle des spécialités culinaires (fromages – comté, morbier, cancoillotte, saucisse de Morteau, etc.), un accent traînant et un climat plutôt rigoureux (la commune de Mouthe, dans le Haut-Doubs, est surnommée rien moins que la « petite Sibérie »). Or beaucoup de Français ignorent qu’elle est aussi l’une des régions les plus industrialisées et les plus exportatrices du pays. Située sur la fameuse dorsale européenne reliant le nord de l’Italie à l’axe rhénan, l’industrie y a en effet connu des débuts précoces au XVIIIe siècle, avec la création de la saline d’Arc-et-Senans en 1775, aujourd’hui classée monument historique, le développement de l’industrie du bois à Saint-Claude, puis l’horlogerie à Besançon. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’éventail des activités industrielles s’élargit à la mécanique à Belfort, à l’automobile à Montbéliard et à Vesoul, à l’agro-alimentaire à Lons-le-Saunier et Dole, l’alcool à Pontarlier, permettant l’éclosion de grands groupes comme Lip, Peugeot, Alstom, Bull ou Bel. Crises, restructurations et reconversions n’épargnèrent cependant pas ces domaines au fil du XXe siècle : l’industrie horlogère a en grande partie quitté Besançon pour la Suisse et l’Asie, à Saint-Claude, le bois a été remplacé par le plastique et l’usine Bull de Belfort a fermé en 1993. Mais au début du XXIe siècle, l’industrie franc-comtoise représente toujours le tiers de la valeur ajoutée régionale et emploie plus du quart de la population active. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 21 Fromage (Bel, Lactalis) Automobile (Peugeot) Automobile (Peugeot, Faurecia) Trains et trams (Alstom) Horlogerie (Maty, Yema) et microtechnique Lunetterie et plastique Horlogerie de luxe Fromage (Bel) PROPOSITIONS D’ACTIVITÉS – Sur la carte de la page précédente, agrandie au préalable, les élèves sont invités à placer les vignettes correspondant à chaque centre industriel. Pour ce faire, ils peuvent s’aider de sites internet en français. On pourra aussi leur faire noter la proximité de la Suisse, où travaillent de nombreux frontaliers francs-comtois, en particulier dans les centres horlogers du Locle et La Chaux-de-Fonds, spécialisés dans le luxe. Solution : Fromage (Bel, Lactalis) – Lons-le-Saunier ; Automobile (Peugeot) – Vesoul ; Horlogerie (Maty, Yema) et microtechnique – Besançon ; Lunetterie et plastique – Saint-Claude ; Automobile (Peugeot, Faurecia) – Montbéliard ; Trains et trams (Alstom) – Belfort ; Fromage (Bel) – Dole ; Horlogerie de luxe – Le Locle et La Chaux-de-Fonds. – Avec des élèves plus avancés, en petits groupes, on pourra également réaliser des recherches afin d’élaborer de petits exposés sur l’une des grandes entreprises qui ont marqué la Franche-Comté, qu’elles soient encore actives comme Peugeot (très présente dans le film puisqu’elle est à la fois l’employeur de Serge et propriétaire du club de Sochaux), Bel ou Alstom ou disparues comme Lip. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 22 C) ANALYSE D’UNE SÉQUENCE Le tableau ci-dessous est destiné aux élèves. Il contient les images les plus importantes d’une séquence. Chaque image est accompagnée d’une série de questions, qui guident les élèves pour élaborer l’analyse de cette séquence. Avant de faire cet exercice, il est préférable de distribuer Le petit lexique du cinéma aux élèves, disponible sur le site : http://www.institutfrancais.de/cinefete. S’y reporter pour les termes accompagnés d’une astérisque. CONSIGNES POUR L’ANALYSE DE LA FIN DE LA SÉQUENCE N°6 (À LA 39E MINUTE DU FILM) – Après avoir regardé cette séquence une première fois, distribuer le tableau aux élèves (plier la feuille de telle manière que les réponses n’apparaissent pas). – Lire les questions et visionner l’extrait autant de fois que nécessaire pour y répondre. – Faire des arrêts sur image lorsque les plans sont plus longs et qu’ils contiennent des mouvements de caméra. – Faire répondre à l’oral, puis à l’écrit. IMAGE QUESTIONS RÉPONSES POSSIBLES 1 – Décrivez l’image. – Quel type de plan est utilisé ? – Comment est le son ? On voit ici un gros plan*. Mitri est assis dans un bureau et il regarde quelqu’un en train de lui parler. Le son est à la fois in horschamp* et in* : Mitri a l’air perdu et répond à un homme qui lui parle en hors-champ. 2 – Décrivez l’image. – Quel type de plan est utilisé ? – Comment est le son ? Que représente ce plan par rapport au précédent ? Ici, le réalisateur utilise un plan rapproché* pour montrer l’interlocuteur de Mitri, le juge pour enfants qui parle en agitant ses mains. Le son est désormais in*. Ce plan représente le contrechamp* du précédent, le champ*, qui est rappelé à gauche par un bout du front de Mitri. 3 – Décrivez l’image. – Quel type de plan est utilisé ? – Quelle information donne-t-il ? On voit ici un autre plan rapproché, qui permet de montrer que Mitri n’est pas seul, l’assistante sociale est assise à côté de lui. Le son est à nouveau in hors-champ. À droite, on aperçoit la main droite du juge avec un stylo. 4 – Décrivez l’image. – Quel type de plan est utilisé ? – Quelle erreur de montage voit-on ? On revient sur un plan rapproché du juge, qui continue de parler. Il n’a plus de stylo dans la main droite, qu’il pose sur son menton. Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 23 6 – Décrivez l’image. – Quel type de plan est utilisé ? – Vers où regarde le juge ? Le juge est toujours en plan rapproché et continue de parler. Pendant ce plan, il regarde d’abord vers Mitri puis se dirige vers la gauche, il s’adresse à l’assistante sociale. 7 – Décrivez l’image. – Quel plan est utilisé ? – Comment est le son ? En contrechamp du juge, on voit l’assistante sociale en gros plan. Le son est in, mais le plan est très bref. C’est le juge qui parle le plus, qui prend les décisions, pendant que Mitri et l’assistante sociale sont presque silencieux. 8 – Décrivez l’image. Vers Toujours en plan rapproché, le juge regarde où regarde le juge ? vers Mitri. Il lui explique sa situation : il peut Pourquoi ? rester en France parce qu’il n’a pas encore 18 ans. 9 – Décrivez l’image. Quel type de plan est utilisé ? – Comment est le son ? À quel genre de film fait penser cette séquence ? Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey Comme le juge parle à Mitri, on voit sa réaction, en gros plan. À nouveau, le son est in hors-champ, puis in quand Mitri répond. Cette succession de champ-contrechamp en gros plan ou plan rapproché fait plutôt penser au style documentaire. 24 D) RÉSUMÉ DU FILM EN SÉQUENCES N° DE LA MINUTAGE SÉQUENCE DESCRIPTION DE LA SÉQUENCE 1 00:00:00 Générique de début et match de foot : Mitri vit au Sénégal et rêve de devenir footballeur. Il est repéré par un agent camerounais qui lui propose de partir en France. 2 00:10:47 Les dettes : La grand-mère de Mitri n’a pas assez d’argent pour l’envoyer en France. Elle vend son verger et emprunte l’argent de la tontine. 3 00:18:47 L’arrivée en France : Mitri arrive à Paris mais il a des problèmes à l’aéroport. L’agent français lui fait croire qu’il va rencontrer des recruteurs, mais l’abandonne dans un stade. 4 00:30:10 Une nouvelle vie : Seul, Mitri rencontre Fatou et une assistante sociale qui l’aident à rester en France. Il va à Montbéliard où il apprend le métier de serveur. 5 00:41:37 L’espoir : Mitri rencontre Serge, qui l’accepte dans son club de foot. L’ex-femme de Serge, Françoise, trouve que Mitri est très doué et l’invite à son mariage. 6 00:52:31 Le mariage : Lorsqu’il va chez Serge, Mitri apprend qu’il a joué dans l’équipe de France. Après le mariage, il lui vole de l’argent pour l’envoyer à sa grand-mère. Serge le chasse de l’équipe. 7 01:06:01 La mort de Maman Khady : Mitri essaie de s’inscrire au centre de formation de Sochaux. Serge le reprend dans l’équipe. Mitri apprend ensuite que sa grand-mère est morte. 8 01:19:14 La finale : Serge propose à Mitri de l’aider à rentrer au Sénégal. Mitri ne veut pas. Avec son équipe, il gagne la finale, mais aucun recruteur de Sochaux ne vient. 9 01:27:04 FC Sochaux : Serge emmène Mitri au centre de formation. Il est refusé mais joue quand même sur le terrain. Quatre ans plus tard, Serge regarde Mitri jouer dans l’équipe de Sochaux. 10 01:33:31 Générique de fin Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 25 E) SITOGRAPHIE SUR LE FILM http://medias.myfrenchfilmfestival.com/medias/179/87/87987/presse/comme-un-lion-2013-dossierde-presse-francais-1.pdf http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197429.html DOSSIERS PÉDAGOGIQUES http://medias.myfrenchfilmfestival.com/medias/52/191/114484/presse/comme-un-lion-2013educational-kit-french-version-francais-2.pdf http://medias.myfrenchfilmfestival.com/medias/253/201/117245/presse/comme-un-lion-2013educational-kit-french-version-francais-3.pdf http://www.zerodeconduite.net/dp/zdc_commeunlion.pdf SUR LE FOOTBALL EN AFRIQUE FRANCOPHONE http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=9106 http://www.slateafrique.com/97317/football-8-meilleurs-joueurs-africains-de-tous-les-temps http://www.slate.fr/story/5563/le-foot-hexagonal-une-passion-africaine http://www.slate.fr/story/88575/france-forme-joueurs-mondial SUR L’INDUSTRIE EN FRANCHE-COMTÉ http://www.tableaudebordcrci.fr/www/fr/accueil/franche_comte.aspx# http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1937_num_13_3_6529 http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=16&ref_id=15481 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=15341&page=thematiques/visage_ industriel_2009/vi09_chap3.1_zoom.htm http://www.insee.fr/fr/insee_regions/f-comte/themes/hors_ligne_editoriale/indus_agroalimentaire/ Industrie_agroalimentaire2004.pdf http://www.alstom.com/Global/Group/Resources/Documents/Investors%20document/Investor%20 events/Individual%20Shareholder%20Presentations/17-01-06%20Belfort%20site%20visit%20 %28French%29.pdf http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27horlogerie_%C3%A0_Besan%C3%A7on http://www.groupe-bel.com/fr/groupe/histoire http://www.lip.fr/fr/histoire Dossier pédagogique · COMME UN LION de Samuel Collardey 26 Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films Comme un lion Un film de Damuel Collardey Sommaire I. II. III. IV. Le cinéaste : Samuel Collardey, l’œil documentaire Genèse du film Notes sur le récit Analyse du film 1. Axe d’étude 1 : ombres et lumières 2. Axe d’étude 2 : au stade et à l’usine 3. Axe d’étude 3 : une initiation I. Le cinéaste : Samuel Collardey, l’œil documentaire Né en 1975 à Besançon (Doubs), Samuel Collardey est diplômé de l’école de cinéma française la Fémis, département image (2005). Si son film de fin d’études, le court métrage Du soleil en hiver, circule dans des festivals et remporte notamment le prix SACD de la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes en 2005, Collardey entame cependant une carrière de directeur de la photographie. Son activité de chef‐opérateur l’amène notamment à tourner Adieu Gary de Nassim Amaouche (2009) et J’aime regarder les filles de Fred Louf (2010), dont les protagonistes sur le seuil de l’âge adulte recoupent son propre thème de prédilection. Comme dans son court métrage, Collardey s’intéresse dans son premier long à un garçon pensionnaire d’un lycée agricole en apprentissage dans une ferme du Jura, et à la relation qu’il noue avec le fermier chez qui il travaille. Prix Louis‐Delluc du meilleur premier film en 2008, L’Apprenti frappe en tant que « un documentaire avec des airs de fiction », selon les mots de son auteur. Attentif à la qualité de l’image de par son goût et sa formation, Samuel Collardey y capte sur pellicule 35 millimètres la beauté et parfois l’âpreté des paysages du Haut‐Doubs dont il est originaire et le passage des saisons qui scande l’année scolaire de l’apprenti. Cette beauté photographique éloigne son projet du documentaire « brut » ou du style du reportage, auxquels il oppose même un rapport pictural à l’image de cinéma : « J'ai été marqué par Courbet, originaire d’ailleurs d’Ornans où j’habite. La révolution de Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films Courbet a consisté à consacrer des grands formats, réservés habituellement aux scènes religieuses, à des scènes plus prosaïques, avec des paysans. Ce qui avait une portée à la fois artistique et politique. » Ce n’est que quatre ans plus tard que sort le deuxième long métrage de Collardey, Comme un lion, tourné à quarante kilomètres de la ferme de L’Apprenti. Un intervalle que le cinéaste dira désormais combattre par une meilleure compréhension des rythmes de financement des films : peu après la sortie de Comme un lion le 9 janvier 2013, il annonce qu’il prépare deux films, l’un en cours de financement sur l’univers de la tauromachie, l’autre en cours d’écriture dans le milieu de la pêche, aux Sables d’Olonne. II. Genèse du film Après L’Apprenti, Samuel Collardey travaille sans succès sur le portrait d’une jeunesse populaire dans un microcosme, l’armée de terre, avant de déplacer son intérêt vers les centres de formations de football qui recrutent des jeunes de banlieue. Ses origines franc‐comtoises l’amènent à contacter Jean‐Luc Ruty, directeur du Centre de formation du Football Club de Sochaux‐Montbéliard (FCSM). Celui‐ci lui organise en janvier 2010 des entretiens avec les jeunes footballeurs de son club., mais aucun véritable déclic ne se produit. Il faudra la rencontre avec une toute récente recrue sénégalaise du club pour bouleverser l’auteur‐réalisateur : ce jeune homme qui préfère garder l’anonymat lui confie avoir été repéré à Saint‐Louis du Sénégal par un « détecteur », avoir voyagé au prix d’un immense sacrifice financier de sa famille, puis avoir été abandonné par un agent véreux à son arrivée en région parisienne, et enfin hébergé dans un foyer de province. Pour étoffer son témoignage, Collardey se met par la suite en contact avec l’association Foot solidaire, dont les deux responsables, d’origine camerounaise, redirigent les jeunes Africains victimes de ce type de traite vers les services sociaux. Le cinéaste passe en suite du temps à la police des frontières de l’aéroport de Roissy où il Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films effectue des enregistrements audio (qu’il transcrit pour les faire jouer) et rencontre à Bobigny le juge des enfants Jean‐Pierre Rosenczveig, qui jouera dans le film son propre rôle. Malgré ce fort ancrage documentaire, Collardey mêle à un casting de non‐professionnels parfois dans leur propre rôle (les jeunes footballeurs de l’U‐ 17 de Sochaux) quelques acteurs chevronnés, qui composent véritablement (Marc Barbé qui interprète Serge, l’entraîneur de Mitri, ne connaît rien à l’univers du football ; il est connu notamment pour En compagnie d'Antonin Artaud de Gérard Mordillat et Trois huit de Philippe Le Guay). C’est à Pout près de Dakar, au Sénégal, que Samuel Collardey tourne les quinze premières minutes du film. De cette expérience qui ne constituait pas sa première visite en Afrique, il dira : « J’ai compris comment un Blanc qui s’intéresse au foot pouvait être perçu : des habitants me prenaient pour un recruteur. » Et en un sens il l’était, mais c’était un recruteur d’acteurs. Après trois semaines de recherche au Sénégal en compagnie d’un ami originaire de Pout, le réalisateur choisit Mytri Attal pour son protagoniste Mitri Diop. Les spécialistes de football remarqueront que la gestuelle et l’attitude corporelle du garçon correspondent mal à la virtuosité footballistique du personnage (même si Attal est parfois doublé pour son jeu de jambes lors des matches). Mais Collardey a fait ce choix en conscience, privilégiant l’authenticité des émotions à la véracité technique des exploits sportifs. Produit par Grégoire Debailly (qui a notamment produit auparavant une autre fiction située dans le monde de l’équitation, Sport de filles de Patricia Mazuy, avec Marina Hans, Bruno Ganz et Josiane Balasko), Comme un lion a bénéficié d’un budget de 1,8 millions d’euros : deux fois plus important certes que L’Apprenti, mais modeste si l’on considère la variété géographique de ses décors et le coût souvent plus élevé d’un tournage en décors réels plutôt qu’en studio (le vrai poste de la Police aux frontières de Roissy, le foyer africain à Montreuil…). Pour la partie tournée dans les environs de Montbéliard, Samuel Collardey fait jouer son propre rôle au personnel du Centre de Formation, mais il filme aussi au CFA de Bethoncourt et dans les clubs de football de Bart et de Voujeaucourt. Pour la scène de mariage, il demande à sa cousine de « refaire » sa noce : l’unité préexistante et les souvenirs partagés de la famille ont contribué à rendre la figuration particulièrement vivante. Autant de méthodes documentaires qui donnent à cette chronique sociale une épaisseur inédite, contrebalançant la trajectoire scénarisée de la success story. Bien accueilli à sa sortie par la critique, Comme un lion est comparé par le journaliste de Télérama Pierre Murat « à certains films de Ken Loach — Raining Stones —, où l'entrain et l'entraide se confondent ». D’autres critiques – comme Sandrine Marques du Monde – lui reprochent d’avoir quitté la seule trajectoire de l’exilé pour s’intéresser à la psychologie de Serge, et de conclure sur un happy end contraire à la réalité statistique. « J’ai la naïveté de penser que l’accomplissement d’un rêve est possible, que le monde n’est pas encore complètement pourri… », anticipait Samuel Collardey dans l’entretien du dossier de presse du film. Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films III. Notes sur le récit Portées par une musique africaine riche en cuivres et entraînante (toute la bande‐originale égrène en effet d’excellents morceaux de musique africaine signés Femi Kuti, Salif Keita ou encore Ballaké Sissoko), les quinze premières minutes de Comme un lion déploient un dynamisme qui programme la trajectoire de son protagoniste. Des travellings d’accompagnement parfois terminés en panoramiques suivent les dribbles étourdissants de Mitri, qui bouscule tout sur son passage pour venir annoncer la bonne nouvelle : un tournoi en présence de recruteurs. Exploit sportif, argent, voyage : les trois éléments sont d’emblée liés dans cette entrée en matière mouvementée. Ouverte sur le muezzin de la mosquée de Pout, la séquence suivante est son contrepoint rythmique, et une fois Mitri sélectionné et présenté, les séquences de nuit sont celles de la réflexion, du doute, de la remise en question d’un possible miroir aux alouettes de l’exil. L’arrivée à la douane française, aux plans en intérieur légèrement sous‐exposés, contraste fortement avec l’ensoleillement de jour et l’éclairage à la bougie de nuit chez Mitri : les lieux sans fenêtres pourraient se refermer comme un piège sur Mitri qui n’a pas en sa possession la nécessaire lettre d’invitation du club. L’autorisation accordée à monsieur Poujol de l’emmener en compagnie des quatre autres garçons est engloutie dans une ellipse. Le montage insiste sur la colère de Poujol envers le recruteur qu’il appelle au téléphone depuis l’habitacle de sa voiture. A présent immobile sur son siège dans la pénombre, Mitri n’est plus la météorite qui dribblait à travers son village, il est littéralement immobilisé, d’ailleurs Poujol le fait se recoucher le lendemain, au moment des essais réservés aux « grands ». A 30 minutes environ du début du film, après l’abandon qui clôt la très longue séquence d’attente au stade, la rapide prise en charge par les services sociaux permise par la rencontre de Fatou propulse Mitri dans l’Est de la France. Un changement de trajectoire qu’une partie de la critique a pu trouver brusque, la « galère » semblant presque de courte durée : « lorsqu’il est accueilli par un ouvrier divorcé, fruste et alcoolique (Marc Barbé) », écrit la critique Sandrine Marques dans Le Monde, « un deuxième film commence alors, plus problématique. C’est un banal drame conjugal doublé d’une fiction sociale inscrite dans les zones industrielles désœuvrées qui viennent arbitrairement se greffer au parcours du jeune Mitri, tout en inversant le point de vue du film. C’est l’effet Welcome de Philippe Lioret, l’irrésistible attraction du psychodrame qui sacrifie l’attention documentaire des débuts ». On pourrait discuter de l’aspect arbitraire ou non de cette greffe d’éléments liés à la région d’accueil de Mitri. Quoi qu’il en soit, dès la rencontre avec l’entraîneur Serge, dont on n’apprend le prénom que tardivement et par la bouche de son ex‐femme, le film se focalise sur la relation entre l’adolescent et l’homme. La trajectoire de l’exilé vient de croiser celle d’un exilé intérieur, d’un homme blessé. C’est environ à une heure du début du film qu’intervient le vol de Mitri : les 120 euros qu’il dérobe à Serge sont à la fois liés à la première partie du film (on apprend dans la séquence suivante qu’il les a envoyés à sa grand‐ mère dont la dette compromet la réputation au village) et à la relation entre Serge et son ex‐femme (ils étaient destinés au cadeau de (re)mariage de celle‐ci avec le père d’Anthony). Ce geste rompt momentanément la Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films confiance établie entre Serge et Mitri, mais il ouvrira finalement à une mise au jour de la blessure d’amour‐ propre de Serge qui refuse de demander au Centre de formation du FC Sochaux de faire passer des tests à Mitri. L’annonce de la mort de la grand‐mère de Mitri ouvre un nouveau chapitre dans la relation des deux hommes et lance en quelque sorte leur initiative commune (chacun à sa façon) : faire le forcing pour que Mitri soit remarqué par les détecteurs du FC Sochaux. Les deux matchs successifs (demi‐finale et finale) font monter le suspense : Mitri joueur de football sera‐t‐il à la hauteur de ses ambitions ? Y a‐t‐il ou non des « détecteurs » de talents dans l’assistance ? D’un point de vue dramaturgique, la déception que suscite leur absence le jour de la finale met Serge face à son déni et le pousse à surmonter sa rancœur, vieille de plusieurs décennies. Après l’écho à la première scène à Sainte‐Suzanne (où Mitri entre sur le terrain sans l’accord du coach, ce qu’il refait au Centre de formation), le dernier quart d’heure du film fait presque office d’épilogue, signant la fin heureuse d’une success story. IV. Analyse du film 1. Axe d’étude 1 : ombres et lumières Nord‐Sud, eux et lui Bien que situé dans le milieu du football amateur et semi‐professionnel, Comme un lion est aussi la trajectoire d’un migrant parmi d’autres. Certes plus fortuné que ses compatriotes qui ont inspiré la fiction de Moussa Touré La Pirogue (2012), Mitri a la chance de ne pas périr en mer victime d’un passeur peu scrupuleux : son voyage, a priori, n’a rien de clandestin. En fait, le recruteur camerounais qui le repère commet un « oubli » coupable en ajoutant à son convoi de trois joueurs majeurs invités par des clubs français deux mineurs non invités. Cette manœuvre lui permet d’empocher l’argent versé par la grand‐mère de Mitri et de se dédouaner sur son correspondant en France, Poujol, qui, en effet, parvient à jouer de ses relations pour débloquer la situation à la douane. Le scénario montre avec une certaine finesse l’aspect à la fois apparemment fortuit et en réalité organisé de ce trafic de jeunes footballeurs, qui, fondé sur l’immense déséquilibre économique entre Nord et Sud, s’apparente à une forme contemporaine d’esclavage. Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films Sujet souvent abordé au cinéma (Welcome de Philippe Lioret, La Pirogue mais aussi Sombras d’Oriol Canals ou Après l’océan d’Éliane de Latour), le leurre de l’immigration économique est ici abordé de manière beaucoup moins convenue que l’on pourrait croire : dès avant le départ de Mitri, ses amis abordent avec un humour parfois acerbe la désillusion (via l’expérience du frère de l’un des amis). Les séquences au Sénégal montrent combien le voyage de Mitri met en danger l’équilibre économique dans lequel survit sa grand‐mère, petite propriétaire, et même tout le village, puisque l’emprunt de celle‐ci à la « tontine » collective risque d’engloutir tous les fonds versés par les femmes. La construction de cette première partie qui alterne l’enthousiasme et la réflexion, les scènes de jour et les scènes nocturnes, va à l’encontre de clichés sur la prétendue naïveté de certains immigrants africains. L’écueil de ce type de sujet consisterait également à faire de Mitri une victime si docile qu’elle s’apparenterait au martyr. L’écriture du personnage lui attribue au contraire une certaine dureté : à l’assistante sociale qui lui dit que le foyer paiera sa licence au club de Ste Suzanne, il enjoint de payer aussi ses chaussures ; à Serge qui lui offre le billet d’avion pour aller aux funérailles de sa grand‐mère, il répond « je m’en fous de ton billet d’avion ». A plusieurs reprises, le déséquilibre économique rejaillit dans des colères, face à des employées qui n’ont pas le pouvoir d’améliorer davantage son sort : l’assistance sociale du foyer ou encore la secrétaire du Centre de formation. Le vol de l’argent de Serge relève peut‐être aussi de cette logique, l’aide que lui apportant ses « bienfaiteurs » ne pouvant jamais compenser l’immensité du fossé qui sépare Nord et Sud. Pistes pédagogiques 1 – Entrée en matière : un dribble étourdissant. En revoyant si c’est possible la première séquence du film en classe, ou en demandant avant la projection d’être attentif à sa mise en scène, on étudiera avec les élèves les procédés cinématographiques qui font que Mitri « déboule » littéralement dans le plan : caméra mobile, musique off, désorganisation du décor (il coupe la route à une femme dans le village)… En quoi cette énergie sportive relayée par la caméra et la bande‐son programme‐t‐elle la persévérance à venir ? 2 – La circulation de l’argent : on pourra relever avec les élèves les différentes sommes mentionnées tout au long du film : 10 000 francs CFA pour la coupe du tournoi, 50 000 euros promis (par mois ?) pour Mitri par le recruteur, 5 millions de francs CFA, la somme qu’il demande à la grand‐mère pour ce recrutement ; le montant de la tontine (200 000 francs CFA)... On pourra effectuer les conversions entre ces deux monnaies et comparer la somme dérisoire que vole Mitri pour l’envoyer à sa grand‐ mère. On notera aussi que l’aide que lui apporte Fatou (soupe populaire, chambre en foyer, coût modique d’un appel téléphonique) constitue une solidarité non chiffrée (aucune circulation d’argent n’est montrée). Ces contrastes seront la base d’une réflexion sur les inégalités économiques qui sont à l’origine du flux migratoire. On pourra aussi comparer ces sommes avec celles qui circulent dans le football professionnel. Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films 3 – L’ailleurs, en musique : on pourra énumérer les moments non dialogués durant lesquels on entend de la musique africaine (ballade douce, instruments à cordes). Comment cette utilisation de la musique creuse‐t‐elle un « ailleurs » dans le paysage très français (par exemple quand Mitri fait des tours de stade dans la brume matinale) ? En quoi cette écriture de l’exil est‐elle plus subtile qu’un discours élégiaque ? A quel moment la musique africaine funk du début retentit‐elle à nouveau (sur les images au ralenti du « test » sauvage que Mitri s’offre au Centre de formation en s’invitant sur le terrain). 2. Axe d’étude 2 : au stade et à l’usine A l’arrivée dans la région parisienne, dès le trajet en voiture depuis l’aéroport, l’agent Poujol (Jean‐François Stévenin) pointe vers le stade de France de Saint‐Denis, éclairé de nuit : « Hé les gamins, regardez sur votre gauche, y a un match ce soir ! ». Cette vision furtive représente la métonymie du rêve footballistique de Mitri, que l’on a vu dans les premières séquences du film sur un terrain de petite dimension à Pout, son village natal. Mais le stade que foule Mitri le surlendemain (celui de Saint‐Ouen, en Seine Saint‐Denis) est filmé bien différemment : de jour, a caméra niveau du terrain, souvent en plan rapproché, une suite d’ellipses captent la baisse de la luminosité à mesure que le garçon, laissé seul par Poujol sur le terrain, comprend qu’il vient d’être victime d’un abandon. Lorsqu’il renfile sa veste et entre dans les locaux du stade, ce lieu a priori rêvé (il devait y passer des essais de football) est soudain filmé comme un labyrinthe : la rapidité avec laquelle s’enchaînent des plans sur des portes qu’il tente d’ouvrir sans succès souligne l’absence d’issue de la situation. A la fois refuge (il y dort cette nuit‐là) et architecture hostile qui le recrache comme un corps étranger, ce premier grand en précède un autre, celui qu’il longe sans pouvoir y entrer, tentant un soir d’interpeller en wolof des joueurs noirs qui s’entraînent et lui rient au nez. C’est finalement le stade provincial de Ste Suzanne, une fois Mitri arrivé en Franche‐Comté, qui s’offre en terrain abordable, à ciel ouvert et à taille humaine, d’où la réussite du « détournement » de ballon qu’opère Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films une première fois Mitri alors que l’entraîneur vient de rejeter sa demander d’inscription tardive au club. Coulisses mais aussi lieu de dévoilement du corps et de la difficulté de s’intégrer à un groupe préexistant, les vestiaires font l’objet de deux séquences contrastées : l’une où Mitri est raillé par ses camarades car il préfère se doucher chez lui, l’autre où, buteur triomphant coauteur de la victoire en demi‐finale, il est arrosé de jets de champagne dans une unisson qui inclut aussi l’entraîneur. L’avant‐dernière scène de football – la finale – est marquée dans sa mise en scène par de très nombreux contrechamps sur les gradins clairsemés : les « détecteurs » censés repérer les jeunes talents n’ont pas fait le déplacement, et les hourrahs des deux dames supporters de l’équipe de Ste Suzanne peinent à réconforter le garçon, qui se refuse à jouer uniquement pour la beauté du geste. C’est encore un autre choix formel qui marque la dernière occurrence du football : la nouvelle intrusion de Mitri sur un terrain où il n’a pas été invité – celui du Centre de Formation, cette fois – fait l’objet d’un ralenti, forme typiquement associée au replay des extraits de matches lors de leur diffusion télévisée. Ce ralenti souligne ainsi sa virtuosité technique, comme si Mitri avait rejoint avant l’heure au domaine du football professionnel, digne d’un moment d’anthologie télévisé. Premier club français à salarier ses joueurs, le FC Sochaux‐Montbéliard est historiquement lié à l’industrie Peugeot, qui a été à l’initiative de sa création en 1928. Ce lien qui existe dans la réalité, le scénario de Comme un lion l’incarne dans le personnage de Serge, ancienne gloire à 20 ans du FC Sochaux qui dit avoir « fait comme Papa » une fois renvoyé du club et s’être fait embaucher à l’usine Peugeot. Dans une séquence nocturne qui s’ouvre sur une vue en surplomb de l’usine, l’entraîneur fait visiter « la Peuge » à Mitri. Cette séquence est décisive dans le dévoilement progressif de Serge, d’abord décrit par son ex‐femme comme un « vieil ours », ainsi que dans sa relation avec Mitri. Ce n’est pas un hasard si Comme un lion fait se télescoper l’équipe des Lions du Sénégal (évoquée par les amis de Mitri au début) et les Lionceaux du FC Sochaux : pendant documentaire au premier quart‐d’heure du film tourné au Sénégal, la visite de l’usine ancre le film dans une identité régionale forte, qui est aussi celle du réalisateur. « Ici, résume Serge, on mange, on dort et on crève Peugeot ». Une telle affirmation relever tenir de la critique politique (d’une forme de capitalisme industriel paternaliste qui régit entièrement la vie des ouvriers), mais Serge la prononce comme un constat mêlé de fierté filiale (il rappelle que son père « a fini chef d’atelier »). Pistes pédagogiques: 1 – On pourra comparer un extrait du ralenti du match dans lequel « s’invite » Mitri au Centre de Formation et un ralenti tiré d’un match de football télévisé. Quels sont les angles de caméra choisis ? L’échelle des plans ? En quoi l’usage du ralenti anticipe‐t‐il le succès à venir du garçon ? Comment le graphisme de l’affiche du film se fait‐il l’écho de cette ascension (effigie peinte plutôt que photo, étoile empruntée au drapeau sénégalais…) ? Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films 2 – Analyse de séquence : la première visite au centre du FCSM. Comment Mitri passe‐t‐il avec la secrétaire de la quête au dépit, d’un langage fleuri (« je t’achèterai une belle robe ») à un dépit presque insultant ? 3 – Nuit propice : on pourra demander aux élèves dès avant la séance de relever les scènes qui se déroulent de nuit, depuis le dîner aux bougies avec la grand‐mère, jusqu’à la visite nocturne de l’usine, en passant par l’approche répétée de stades pendant un entraînement du soir. On remarquera la façon dont la mise en scène désigne la nuit comme propice aux confidences. On notera enfin que les plans nocturnes font office au cours du scénario de pause rythmique, de « faux » ralentissement de l’action, prouvant que des séquences a priori uniquement atmosphériques sont en fait les prémices d’avancées marquantes. 3. Axe d’étude 3 : une initiation Si l’approche fortement documentée et parfois documentaire de Samuel Collardey rattache Comme un lion au genre de la chronique (le football, les paysages et la vie en Franche‐Comté), son projet relate avant tout le passage à l’âge adulte de son protagoniste. Comme dans les contes dont le personnage principal quitte la maison pour s’aventurer vers l’inconnu potentiellement dangereux, Mitri quitte le giron grand‐maternel pour un monde d’hommes, du policier à l’équipe de football. Notons que les personnages féminins jouent cependant un rôle qui, s’il semble à l’arrière‐plan, se révèle à chaque fois capital du point de vue pragmatique : survie pure et simple quand Fatou le nourrit et lui trouve un logement temporaire ; aide dénuée de toute Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films menace policière qu’offre Caroline, l’assistante‐sociale ; coup de pouce de l’ex‐femme de l’entraîneur qui l’invite à son mariage, danse avec lui et s’enquiert plus tard auprès de Serge des essais qu’il devait lui faire passer au Centre de formation… Mais le récit initiatique passe principalement ici par une série de rencontres avec des figures masculines qui, vu leur âge et leur statut, s’apparentent à des substituts paternels (les parents de Mitri étant morts ou définitivement absents). Le « détecteur » camerounais est la première de ces figures. Métis comme Mitri (cette particularité est soulignée par ses amis qui le traitent en plaisantant de « Toubab », de Blanc), ce sélectionneur n’est pas dessiné à gros traits comme un méchant exploiteur, il parle avec respect à la grand‐mère quand elle lui demande le temps de réfléchir. L’escroquerie qu’il pratique en invitant deux mineurs dont Mitri en France et en laissant à l’agent Poujol la responsabilité de leur passage de la douane le requalifie a posteriori en trafiquant. Même chose pour Poujol, dont l’explosion de colère dans sa voiture, au téléphone avec le sélectionneur, commence par l’honorer. Plus encore que « le Camerounais », Poujol apparaît comme plein de sollicitude, il loge et nourrit les garçons et les encourage à se reposer. Mais comme le père du Petit Poucet du conte, il finit par abandonner lâchement Mitri dans le froid et la nuit du stade verrouillé. Comme son collègue, ce « père » est davantage défaillant que véritablement maléfique, il est le rouage lâche d’un système de traite d’humains qui repose sur le goût du lucre. Face à ces personnages faussement aidants, le jeune âge de Mitri est à la fois une vulnérabilité et un atout. Car comme le lui dit le juge, l’adolescent est non‐expulsable parce qu’il a moins de 18 ans. Sa jeunesse entrave son accès immédiat à ses rêves professionnels, mais le juge – autre substitut paternel – lui apprend que le temps joue en sa faveur, une naturalisation française étant à envisager d’ici sa majorité. Enjeu majeur de Comme un lion, le rapport filial qui s’installe entre Mitri et Serge est d’emblée marqué par les failles de l’entraîneur : son passé de jeune joueur exclu du FC Sochaux, son alcoolisme, sa jalousie envers son ex‐femme entravent sérieusement toute possibilité de transmission simple envers le garçon. Tantôt Serge traite Mitri en adulte comme s’il n’avait nul besoin d’être protégé (« Tu peux dormir en haut », lui lance‐t‐il après le mariage sans lui montrer la pièce), tantôt il laisse échapper des remarques tranchantes qui trahissent une rivalité (« T’as pas l’niveau mon gars »), tantôt il semble se glisser dans la peau d’un père, bienveillant d’abord (« Salut champion ! » lui crie‐t‐il après la demi‐finale) puis inflexible après le vol des 120 euros qu’il avait laissés en évidence chez lui, peut‐être comme un test (il sait pertinemment qu’exclure Mitri de l’entraînement revient à briser le rêve de sa vie). La belle séquence de visite nocturne de l’usine Peugeot où il travaille et ses confidences sur sa jeunesse risqueraient presque de compromettre la tension dramaturgique du film, tant le lien de filiation semble à ce moment‐là harmonieux . Il « faut » donc que Serge échoue à convaincre son ancien collègue du Centre de faire passer des essais à Mitri : cet échec final marque en fait le vrai passage de témoin à Mitri. C’est à lui de jouer (au sens sportif aussi), et c’est par la transgression plutôt qu’en respectant la loi du père que le jeune homme arrive à ses fins. Fiche pédagogique autour de Comme un lion de Samuel Collardey, par Charlotte GARSON, My French Film Festival, 17 janvier – 17 février 2014, Unifrance films Pistes pédagogiques 1 – Analyse de séquence : le mariage. Dans cette scène à forte teneur documentaire mais également inspirée de Passe ton bac d’abord de Maurice Pialat, on relèvera le parallèle entre les plans d’ensemble (tablées chantantes, couples dansants), unanimement dans la liesse rituelle, et le petit drame qui se joue entre Serge et celle que l’on comprend être son ancienne compagne. Dans quelle mesure Mitri, invité qui ne connaît personne d’autre qu’eux, est‐il placé dans la position d’un enfant dont les parents se déchirent ? Comment le montage organise‐t‐il un court‐circuit (via une ellipse) entre l’euphorie de la fête et la dysphorie de l’ivresse alcoolique ? 2 – Les 400 coups de Mitri : on passera en classe successivement la séquence où Mitri subtilise « la cagnotte » de Serge et la scène des 400 Coups de François Truffaut (1959) dans laquelle Antoine Doinel vole une machine à écrire au travail de son père. 3 – L’entraîneur ouvrier : à environ 73 minutes du début du film, une séquence dénuée de dialogues montre Serge à l’usine. En quoi ses vêtements, ses gestes et son environnement contrastent‐ils avec ce qui a été dévoilé précédemment du personnage ? Comment ce choix de découpage crée‐t‐il une surprise, à l’encontre d’une scène d’exposition qui aurait informé le spectateur de sa profession ? Comment la séquence de visite nocturne de l’usine vient‐elle requalifier le sens de ces premiers plans d’atelier ? Fiche d’activités pour la classe MyFrenchFilmFestival.com Parcours – niveau B1 Thème : adolescence : vie révée / vie réelle Après une mise en route sur les motivations qui poussent un jeune à quitter son pays, les apprenants porteront leur attention sur le récit initiatique qui passe par une série de rencontres. Puis, ils analyseront le rôle d’une bande-annonce. Enfin, ils réfléchiront à la portée du film auprès d’un jeune public. Rédaction fiche d’activités : Frédérique Gella, CAVILAM – Alliance française Comme un lion de Samuel Collardey NIVEAU B1 – FICHE PROFESSEUR « Si on nous enlève le rêve, l'envie, il ne nous reste plus grand-chose. » Samuel Collardey Objectifs communicatifs - Formuler des hypothèses. - Décrire des actions et des personnes. - Donner son point de vue. - Faire un portrait. Sensiblisation à l’univers du cinéma - Analyser le rôle d’une bande-annonce. Notes culturelles Le Football Club Sochaux-Montbéliard habituellement nommé FC Sochaux est un club français basé à Montbéliard en Franche-Comté. Créé en 1928, le club est étroitement lié à la marque automobile Peugeot. Le logo actuel du club (un lion sur fond bleu et jaune) reprend le lion, symbole de la marque automobile Peugeot. On peut voir aussi dans le titre du film une allusion aux Lions du Sénégal, équipe nationale de football, mais aussi aux lions indomptables du Cameroun et aux lions de l'Atlas du Maroc. La tontine est l’ancêtre du micro-crédit. Dans le film, une assemblée de femmes se réunit pour rassembler de l’argent qui sera prêté à la grandmère. Remarques préalables : Pour garder le plaisir d’une séance de cinéma et en tenant compte du niveau des apprenants, le film sera montré en intégralité mais en trois étapes. Premières impressions : Découvrir les premières images du film Citez trois raisons qui peuvent pousser un jeune à quitter son pays et sa famille pour aller en France. Montrer le début du film et marquer un arrêt quand le recruteur prend Mitri par les épaules [00:00] – [06:45]. Par quel événement commence le film ? Pour quelles raisons le recruteur souhaite-t-il parler à la grand-mère de Mitri ? Pistes de correction / Corrigés : Diverses raisons peuvent mener au départ : les études, la soif d’aventure, la guerre, des raisons économiques, la vision idéale d’un pays, la réalisatin d’un rêve, etc. Le film commence avec Mitri qui bouscule tout le monde pour annoncer l’arrivée d’un recruteur camerounais dans le village. Il est là pour repérer le meilleur joueur de football du village. Le recruteur a remarqué les qualités de joueur de Mitri et veut lui proposer un contrat pour jouer dans une équipe de juniors. 2 Regards croisés : À la découverte d’un conte moderne Faire un rappel ou inviter les apprenants à indiquer la structure d’un conte et les personnages qui le constituent. Diviser la classe en petits groupes. Distribuer à chaque groupe un jeu de 6 cartes-personnages (Document : cartes apprenant). Chaque apprenant prend en main une ou deux cartes-personnages. Vérifier la bonne compréhension des éléments à retrouver. Préciser que certaines rubriques de la carte ne peuvent pas être renseignées. Montrer le film jusqu’à la fin. la suite du film et marquer une pause quand Mitri se trouve dans les cuisines d’un restaurant [06:45] – [41:32]. Complétez votre carte pour présenter votre personnage à votre groupe. En groupe-classe. Classez les cartes selon l’ordre d’apparition de chaque personnage. Que pouvez-vous dire des rôles féminins de ce film par rapport aux rôles masculins ? Pistes de correction / Corrigés : Dans un conte, le héros rencontre des obstacles. Il peut passer d’une situation d’échec à une situation de réussite pour aller vers la résolution du problème. Pour cela, des amis lui viennent en aide. Face à ses ennemis, les qualités du héros sont mises en avant. Finalement, le héros parvient à son but. n°5 Prénom : Caroline Lieu de la rencontre : Un restaurant solidaire Rôle dans le film/lien avec Mitri : Assistante sociale qui l’accompagne chez le juge n°3 Prénom : ............................. Lieu de la rencontre : Un stade Rôle dans le film/lien avec Mitri : Il est peut-être le gardien du stade à Paris Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. n°4 Prénom : Fatou Lieu de la rencontre : Une épicerie-laverie à Paris Rôle dans le film/lien avec Mitri : Elle le loge, le nourrit, le présente à une assistante sociale. Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. n°1 Prénom : Maman Khady Lieu de la rencontre : Pout, village au Sénégal Rôle dans le film/lien avec Mitri : La grand-mère de Mitri Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri. n°2 Prénom : ............................. Lieu de la rencontre : La police des frontières à l’aéroport à Paris Rôle dans le film/lien avec Mitri : Entraîneur qui accueille les jeunes Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri. Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri. n°6 Prénom : ............................. Lieu de la rencontre : Un bureau à Paris Rôle dans le film/lien avec Mitri : Le juge des enfants Les trois femmes viennent en aide à Mitri. Maman Khady, la grand-mère de Mitri, l’élève. Elle l’aide à partir en France. Fatou est une jeune femme africaine que Mitri rencontre à Paris dans une sorte 3 d’épicerie-laverie. Elle l’aide puisqu’elle le loge, le nourrit et surtout lui fait rencontrer une assistante sociale qui lui trouve un foyer. Cette attitude des femmes tranche avec la menace policière et les rencontres masculines à l’exception du juge. Selon vous, Mitri va-t-il réussir à trouver un club de foot ? Qui peut encore l’aider, de quelle façon ? Discussion libre, amener les apprenants à jusitifier leur propos. Montrer la fin du film. Quels sont les deux nouvelles personnes que Mitri rencontre dans cette partie ? À votre avis, quelle personne joue le rôle le plus important dans l’aventure de Mitri ? Mise en commun. Accepter toutes les réponses qui peuvent ête justifiées. Pistes de correction / Corrigés : Arrivé à Montbéliard, Mitri se retrouve seul dans un foyer, mais un soir il force le destin et rencontre Serge et son ex-femme. Tous deux vont reconnaîte en Mitri un bon joueur de foot. Beaucoup de personnes sont importantes : La grand mère, Fatou, Serge. Un certain regard : Vivre son rêve à n’importe quel prix Reproduire le tableau ci-dessous. Lisez chaque situation problème puis complétez le tableau en vous aidant de vos souvenirs. Situations problématiques Mitri est seul, abandonné dans le stade. Mitri se retrouve abandonné dans les rues de Paris, sans argent. Mitri n’a pas trouvé de club de football. Les recruteurs du FC Sochaux ne veulent pas juger Mitri. Pistes de correction / Corrigés : Situations problématiques Mitri est seul, abandonné dans le stade. Mitri se retrouve abandonné dans les rues de Paris, sans argent. Mitri n’a pas trouvé de club de football. Les recruteurs du FC Sochaux ne veulent pas juger Mitri. Réactions Réactions Il dort dans le stade. Il parle avec Fatou, lui demande de l’argent pour téléphoner Il va jouer pour montrer son niveau de jeu. À nouveau, il entre sur le terrain et joue au foot. Résultats Résultats Il est rejeté. Fatou s’occupe de lui. Il rencontre l’assitante sociale puis le juge. Serge le prend dans son club. Il est pris au FC Sochaux. Qu’apprenez-vous sur Mitri grâce à ses réactions ? Faites son portrait en mettant en avant les qualités ou les défauts que vous trouvez les plus importants. Pistes de correction / Corrigés : Mitri est un jeune Sénégalais qui est remarqué lors d’un tournoi pour ses qualités de joueur de football. Grâce à sa grand-mère, il part en France tenter sa chance, mais devient la victime d’hommes malhonnêtes. Énergique et volontaire, il a confiance en lui et ose affronter les obstacles. Il est 4 courageux et veut aller au bout de son rêve, devenir joueur professionnel. Il réussit à entrer dans un centre de formation avec l’aide de Serge. Le film se termine ainsi sur une fin heureuse. Le monde du cinéma : Réfléchir à la bande-annonce En petits groupes. Inviter les apprenants à échanger sur le rôle de la bande annonce d’un film. Pour les aider, noter au tableau les propositions ci-dessous. Selon vous, quel est le rôle d’une bande-annonce ? Discutez-en ensemble. - Donner une idée précise du film - Mettre en valeur les acteurs - Présenter les meilleurs moments - Plonger le spectateur au cœur du film - Raconter le film - Inciter à aller voir le film Imaginez la bande-annonce du film que vous venez de voir. Mise en commun des différentes propositions. Montrer la bande-annonce disponible sur le site http://www.myfrenchfilmfestival.com Cliquez sur « Comme un lion » puis allez dans la rubrique « Bandes-annoces et vidéos ». Que pensez-vous de la bande-annonce du film ? Pistes de correction / Corrigés : Nous pensons que le rôle essentiel d’une bande-annonce est de donner envie aux spectateurs d’aller voir le film, de les inciter à le regarder. Selon nous, une bande-annonce permet de plonger le spectateur immédiatement au cœur du film sans tout dévoiler de l’histoire. Nous, nous pensons que la bande-annonce doit donner un aperçu de l'histoire à travers quelques moments clés. Comme bande-annonce, nous proposons de garder les scènes où Mitri discute avec sa grand-mère. Il s’agit de deux scènes très importantes pour nous : la scène de nuit dans le village puis celle où Mitri l’appelle au téléphone de Paris, car elles montrent bien à la fois la relation entre eux deux et les difficultés rencontrées par Mitri. Pour nous, la bande-annonce que nous venons de voir est réussie parce qu’elle donne un aperçu de l’ambiance du film et des sentiments du protagoniste principal. Votre opinion nous intéresse : Quels enseignements avez-vous tiré de ce film initiatique (sur l’Afrique, sur le monde du football, sur l’adolescence, sur la justice, sur l’amitié, sur la crédulité, autres…) ? Pour aider les apprenants, noter au tableau les expressions suivantes : C’est important de montrer ce film à des jeunes, parce que/qu’… / Ils doivent faire attention à… / Ils doivent se méfier des gens qui… / Ils ne doivent pas croire tout ce qu’on leur dit. / Ils doivent être vigilants quand… Laissez un commentaire sur le site d’Unifrance pour exprimer votre opinion, vos inquiétudes et l’intérêt de proposer ce film à des jeunes. Vous pouvez vous aider des expressions données au tableau pour laisser votre commentaire. 5 MyFrenchFilmFestival.com Comme un lion de Samuel Collardey NIVEAU B1 – CARTES APPRENANT n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ..................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ..................................... ..................................... Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ...................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ...................................... ...................................... Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ...................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ...................................... ...................................... Elle aide Mitri. Elle trompe Mitri. Elle est indifférente au sort de Mitri. n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ..................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ..................................... ..................................... Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri. n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ..................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ..................................... ..................................... Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri. n° Prénom : ...................... Lieu de la rencontre : ..................................... Rôle dans le film/lien avec Mitri : ..................................... ..................................... Il aide Mitri. Il trompe Mitri. Il est indifférent au sort de Mitri.