Episode #9999. The Stressed Personal Pronouns or “Toniques”

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Episode #9999. The Stressed Personal Pronouns or “Toniques”
newsinslowfrench.com - January 29, 2029
Episode #9999. The Stressed Personal Pronouns or “Toniques”
Charly:
Il t'arrive à toi d'avoir le mal du pays, Catherine ?
Catherine:
Oui, bien sûr. Il est normal pour nous qui sommes expatriés d'être nostalgiques de
temps en temps… Quand ça m'arrive, moi j'essaye de me changer les idées et de ne
surtout pas écouter des chansons tristes.
Charly:
Dommage !
Catherine:
Quel est ton problème, Charly ?
Charly:
Eh bien, moi justement j'avais pensé discuter avec toi d'une chanson assez triste qui
parle du mal du pays.
Catherine:
Laquelle ?
Charly:
Que dis-tu si je te cite les paroles et que tu devines le titre de la chanson ?
Catherine:
OK.
Charly:
« Depuis que je suis loin de toi / Je suis comme loin de moi /Et je pense à toi tout bas »
Catherine:
Ça me dit quelque chose…
Charly:
« Tu es à neuve heures de moi / Je suis à des années de toi / C'est ça être là-bas »
Catherine:
C'est « Lettre à France » de Michel Polnareff !
Charly:
Bravo ! Moi, ce que j'aime dans cette chanson, c'est que si on ne connaît pas l'histoire
de Polnareff, on peut penser du début à la fin qu'il parle d'une fille alors qu'il parle de
son pays. Catherine:
C'est vrai qu’elle est très belle, cette chanson… Mais elle est aussi très triste, comme
l'histoire du chanteur. Lui, il ne s'est pas expatrié par choix, contrairement à nous.
Charly:
Il a eu beaucoup de succès à la fin des années 60 et a gagné beaucoup d'argent. Il s'est
donc acheté un hôtel particulier et une voiture de luxe...
Catherine:
Du moins, c'est ce que lui croyait. En fait, son manager s'était envolé avec son argent
et avait loué l'hôtel et la voiture. Six mois plus tard, alors que le fisc lui réclamait un
million de francs, Polnareff s'est rendu compte qu'il était sur la paille.
Charly:
C'est à ce moment-là qu'il est parti vivre aux États-Unis. C'est là-bas qu'il a composé
cette chanson qui a fait un tabac. Et c'est elle qui l'a aidé à payer ses dettes et à revenir
d'exil. En quelque sorte, c'est son amour pour la France qui l'a sorti de la misère et de la
dépression !
Catherine:
C'est une belle histoire, en effet ! Mais ce n'est pas que cette chanson qui a rendu
Polnareff célèbre…
Charly:
Tu penses à sa tenue et à son attitude scandaleuses pour l'époque ?
Catherine:
Oui, reconnais que quand on pense à Polnareff, on pense souvent à ses cheveux longs
et à ses grosses lunettes. Il a toujours eu un look bizarre…
Charly:
C'est parce qu'il a toujours eu des problèmes aux yeux. Moi, je trouve que Polnareff a
fait de très belles chansons et a une très belle voix.
Catherine:
Je trouve, moi aussi. Quelle est la chanson de lui que tu préfères ?
Charly:
« Qui a tué grand-maman ? ».
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Catherine:
Moi aussi ! Elle dit : « il y avait du temps de grand-maman du silence à écouter, des
branches sur les arbres, des feuilles sur les branches, des oiseaux sur les feuilles et qui
chantaient. Qui a tué grand-maman, est-ce le temps ou les hommes qui n'ont plus
l'temps d'passer le temps? ».
Charly:
Je croyais que tu n'aimais pas les chansons tristes, Catherine !
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