Les baisers de Judas de l`Occident

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Les baisers de Judas de l`Occident
Chrétiens d'Orient, les baisers de Judas de l'Occident. Ce n’est pas la première fois que l’Occident trahit les chrétiens d’Orient ; je ne remonterai pas au
massacres perpétrés par les croisés, dont le plus connu le fut lors de la prise de Jérusalem, dont la
population était encore en majorité chrétienne1, mais je rappellerai leur utilisation durant des centaines
d’années comme excuses pour les convoitises européennes et leurs interférences à l’intérieur de
l’Empire ottoman, les Britanniques appuyant la Grande Porte, les druzes et les sunnites, tandis que la
France et l’Autriche « protégeaient » les catholiques et que la Russie s’occupait des orthodoxes
(Assyriens, Chaldéens, Grecs et Arméniens). Les diplomates américains, derniers arrivés, utilisèrent
les mémoires de leurs missionnaires protestants pour apprendre que les Eglises chrétiennes étaient
leurs ennemies, car ils n’avaient le droit de prosélytiser que chez les chrétiens (Bob Woodward). Ce
qui fit qu’en utilisant les chrétiens, ils firent douter les Ottomans de leurs fidélité et leur causèrent
beaucoup de persécutions, massacres et génocides, dont ceux de 1896 et de 1915.
Ce fut ainsi que les chrétiens arabes se retrouvèrent à la pointe de la Renaissance arabe et des
mouvements et idéologies laïques de libération, comme le Baath, le Parti Populaire Syrien (PPS) et
tout ce qui est nationalisme arabe ; les premiers martyrs de la cause arabe furent des chrétiens. Cela
n’empêcha pas les Européens de les maltraiter et de trahir leur confiance lorsqu’ils dépecèrent
l’Empire ottoman. Ils agirent en colonisateurs et non en mandataires et utilisèrent les mêmes
collaborateurs de l’Empire ottoman pour asseoir leur pouvoir. Pire, les Anglais firent massacrer les
chrétiens d’Irak dans les années 30, tandis que les Français détachaient le territoire d’Alexandrette, de
la Syrie, pour l’offrir à la Turquie en 1939, causant un nouvel exode des survivants du génocide
arménien ainsi que de beaucoup des habitants arabes, chrétiens, alaouites et autres musulmans.
Leur plus grand crime fut d’implanter les juifs d’Europe en Palestine, entre les deux guerres, de leur
permettre d’y créer leur état, après la deuxième guerre mondiale, et d’en chasser les habitants
originels. Ils utilisèrent pour cela les dirigeants arabes fantoches qu’ils avaient installés dans les pays
arabes. Ces derniers trahirent (et continuent de trahir) leurs peuples en obéissant aux Occidentaux,
tandis que ces derniers finirent par être sous les ordres des dirigeants israéliens et des lobbies qui les
appuient.
La colonisation de la Palestine à l’origine des malheurs des peuples et chrétiens d’Orient.
Ce n’est pas vrai que l’existence de l’Etat d’Israël a été causée par l’Holocauste des juifs par les nazis.
En effet, les Sionistes européens, depuis le XIXème siècle, appelaient à la création d’un « foyer juif »
dans ce malheureux pays, tout en pensant et certains d’entre eux disant clairement « Etat juif ».
Même, Théodore Herzl visita le sultan Abdul Hamid en 1901 pour lui demander d’accorder la
Palestine aux Juifs européens. Ce dernier refusa et fut renversé en 19082 par la révolte des officiers
Jeunes Turcs, tandis qu’à partir de 1915, date du génocide des Arméniens, par la main de ces mêmes
Jeunes Turcs, que certains disent furent en majorité des Donmeh3, commencent à apparaitre dans dix
journaux occidentaux, dont le Sun britannique et le New York Times, des articles appelant à sauver la
vie de « six millions » de juifs, une fois en Russie, une autre en Ukraine, une troisième en Europe de
l’Est et aussi en Palestine. A partir de 1936 et jusqu’en 1938, le terme « Holocauste » de six millions
de juifs est apparu plusieurs années avant la deuxième guerre mondiale, réclamant de l’Empire
Britannique de leur permettre de « fuir » vers la Palestine4.
1
Amin Maalouf, “Les croisades vues par les Arabes” Probablement à cause de son refus, vu que les Jeunes Turcs étaient en majorité Donmeh (sionistes cachés). 3
Les Donmeh seraient les juifs qui avaient fui l’oppression espagnole et se seraient réfugiés chez le sultan ottoman ; ils sont définis par certains historiens comme « musulmans le jour et juifs la nuit », comme il y a toujours aujourd’hui en Turquie des descendants des Arméniens qui s’en cachent de peur d’être maltraités. L’implication des Donmeh, dans le génocide des Arméniens, serait une des raisons pour laquelle Israël est très prudent sur ce sujet. Lire dans Europe & Orient N.15, juillet-­‐décembre 2012, l’article de Léon Camus : « La Cryptarchie Donmeh et la Turquie moderne » 4
http://trutube.tv/video/1761/Six-­‐MIllion-­‐My-­‐Ass 2
Même certains historiens affirment que les chefs sionistes, dont les Rothschild (qui seraient aussi des
Donmeh), auraient fait entrer l’Amérique dans la guerre contre l’Allemagne en 1917, contre une
promesse britannique d’un « foyer juif » en Palestine. C’est dire combien les Sionistes étaient déjà
puissants et combien l’Occident était responsable des malheurs, non seulement des chrétiens d’Orient,
mais des pays dont ils reçurent mandat de la Société des Nations pour les préparer à l’indépendance.
En fait, c’était une colonisation pure et simple et le mandat de la Société des Nations n’était que pure
hypocrisie, car cette dernière était dirigée par eux, comme le sont aujourd’hui les Nations-Unies et les
institutions qui en découlent comme la Banque Mondiale, le FMI et le Tribunal Spécial pour le Liban
(dont l’enquête sur l’assassinat de Hariri est criblée de scandales cachés par la presse occidentale).
La France et la Grande Bretagne remplacèrent donc l’Empire Ottoman dans les pays du Levant et les
divisèrent, la France occupant la Syrie et le Liban tandis que la Grande Bretagne occupait la Palestine,
L’Iraq et la Jordanie. L’Amérique, elle, se réserva surtout L’Arabie saoudite, dont certains auteurs
affirment avoir eu, comme la Turquie kémaliste, une parenté souterraine avec les Donmeh et
l’Amérique contemporaine, « rigidement puritaine et moralement corrompue »5 ; le Wahhabisme de
l’Arabie saoudite et du Qatar n’est pas reconnu par l’islam de la grande majorité des sunnites et des
Arabes du monde ; ces deux pays sont avec la Turquie néo-ottomane les grands alliés de l’Occident
dans ce qu’on appelle le Printemps arabe, exécuté surtout par les djihadistes intégristes, venant du
monde entier, financés par eux, armés et entraînés en Turquie, au Liban et en Jordanie, certains avec
l’expérience des guerres d’Iraq, d’Afghanistan, de Tchétchénie et de Libye.
Bien sûr, lorsqu’on dit alliés de l’Amérique on comprend aussi alliés d’Israël, vue l’influence et même
le contrôle de ce dernier sur la politique américaine6, tandis que la population judéo israélienne est
elle-même majoritairement issue de l’Occident ainsi que l’idéologie sioniste.
Ce fut ainsi que tout le monde occidental se pencha sur le berceau du nouvel état israélien, qui fut
formé de force et contrairement à toute justice, en chassant les Palestiniens de leurs foyers, de leurs
terres et de leur pays. Les Etats arabes, indépendants de nom et non de fait, car gouvernés par des
pantins de l’Occident, ne purent ni empêcher la création de l’Etat d’Israël, ni la purification ethnique
qui s’ensuivit, mais au contraire furent forcés d’y aider. Par contre, si les dirigeants de ces états
obéissaient aux injonctions occidentales, les peuples ne pouvaient que haïr leurs dirigeants et
l’Occident qui les corrompait. Cette haine pour l’Occident ne pouvait que se reporter sur leurs propres
concitoyens chrétiens d’Orient, supposés et se croyant eux-mêmes protégés par lui7.
Combien de fois cet Occident a-t-il empêché le Liban de s’armer pour se protéger contre les
agressions israéliennes, en lui faisant miroiter que « la force du Liban était dans sa faiblesse » ?8 C’est
que l’armée libanaise avait été en 1948 la seule armée à avoir désobéi aux ordres de ses politiciens et
franchi les frontières de l’Etat israélien pour être rappelée tout de suite à l’intérieur de ses frontières.
Le Liban, patrie de rechange des Palestiniens.
En 1973, Henri Kissinger a visité Hafez el Assad (qu'il a surnommé le Bismarck du MO)
pour préparer les guerres dans la région. A ce moment, les Libanais étonnés et inquiets,
se rendirent compte que toute la communauté juive du Liban vendait ses biens et
transférait tous ses avoirs bancaires à l’étranger.
5
Idem citant le journaliste Wayne Madsen dans note 3 tout en affirmant ne pas avoir pu en vérifier la véracité. J.J. Golgberg : “Inside the Jewish Power et David Duke : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Zw9EhjyU3JU 6
7
En 1948, l’Amérique était vénérée par les peuples arabes et musulmans. Aujourd’hui, elle est haïe comme leur pire ennemi, Israël. 8
N’est-­‐ce pas cela qui a rendu nécessaire la création du Hezbollah par les populations du Sud sans défense ? En 1974, un Joaillier arménien, en contact avec la diaspora arménienne des Etats-Unis,
nous fit cette confidence prophétique : « Après la guerre de Chypre, ce sera le tour du
Liban, car les Etats-Unis, ne pouvant détruire l’Union soviétique par la guerre, veulent la
faire imploser et quoi de mieux pour cela que de s’entraîner avec des petits pays faciles
à défaire, comme le Liban et ses dix-huit communautés religieuses ? »
La, ou plutôt, les guerres du Liban commencèrent un an après, en 1975, et je fus envoyé comme adjoint de l’attaché des Forces Armées à Washington D.C., chez nos « alliés et protecteurs » américains. Je compris alors que les Américains voulaient nous détruire pour faire du Liban la patrie de rechange des Palestiniens. Ce fut ma première leçon. La seconde fut quand les Etats-­‐Unis et Israël permirent à la Syrie (du Bismarck syrien d’après Kissinger) d’envahir le Liban tandis qu’Israël s’installait au Sud-­‐Liban. La troisième fut quand, en 1982, les Israéliens occupèrent tout le Liban jusqu’à Beyrouth (ils furent accueillis par la population chiite avec des fleurs comme leurs libérateurs des combattants palestiniens) et furent ensuite remplacés, à Beyrouth seulement, par les troupes multinationales qui furent « chassées » par les voitures piégées de « terroristes » libanais, malgré le fait que le cuirassé New Jersey « se vengea » en lançant sur le Chouf ses obus gros calibre (380mmm, sauf que les obus tirés étaient inertes !). Les Libanais lui décochèrent alors le sobriquet de « New Jersa » ou « Nouvelle Honte ». L’aviation française, de son côté, attaqua une ferme « terroriste » dans la Bekaa et y tua deux chèvres. Bref, tout ce beau monde déguerpit rapidement et laissa la place, de nouveau à la Syrie et Israël. Entre-­‐temps, la guerre Iran-­‐Iraq allait commencer et créer une scission totale entre chiites et sunnites, iraniens et Arabes, tandis que l’Amérique, utilisant ses protégés saoudiens et ses nouveaux alliés syriens, détruisait l’équilibre politique libanais et changeait inconstitutionnellement la constitution du Liban pour le rendre ingouvernable sans arbitre extérieur, qui sera le protectorat syro-­‐saoudien. Le Sud était réservé à l’occupation israélienne qui fut tellement sauvage que les chiites, qui les avaient accueillis avec des fleurs, créèrent le Hezbollah pour les chasser, bien sûr, avec l’aide de l’Iran. Les Syro-­‐saoudiens appuyèrent alors l’Amérique de Bush père contre Saddam Hussein et en profitèrent pour détruire le Liban indépendant en installant avec leurs amis américains un Président du Conseil saoudien. Ce dernier profita, lui et son fils après sa mort, du changement de constitution, qui donnait à son poste plein pouvoirs, pour endetter l’état libanais de 65 milliards de dollars et le voler. Bien sûr, il était appuyé par le vice-­‐président syrien Khaddam et le « Haut-­‐commissaire syrien » au Liban, Ghazi Kanaan, suicidé par la suite, représentant la force armée du protectorat syro saoudien. Quant aux Etats-­‐Unis, après avoir créé, entraîné et financé Al Qaeda en coopération avec le Pakistan et l’Arabie saoudite, ils attribuèrent les attentats du 11/9 à cette même Al Qaeda. Pourtant, beaucoup d’analystes y trouvèrent trop de contradictions et de non-­‐dits et, surtout, que les ennemis des Etats-­‐Unis furent toujours attaqués par cette même Al Qaeda, supposée elle-­‐même ennemie des Etats-­‐Unis, à commencer par l’Iraq de Saddam Hussein, la Libye de Kadhafi et maintenant la Syrie de Bachar el Assad. En même temps, en Irak, les chrétiens, citoyens égaux, sous Saddam Hussein, furent de nouveau purifiés ethniquement sous occupation américaine (une première purification ethnique ayant été faite dans les années trente par la Britanniques). Le même scénario se déroule aujourd’hui en Syrie où les chrétiens sont la cible de ces alliés de l’Occident, financés et entraînés par les états théocratiques du Golfe et la Turquie islamiste9, ainsi qu’au Liban où le parti Al Moustakbal veut renverser le gouvernement actuel et a déjà transformé le Nord du pays en une zone de non droit islamique, envoyant combattants, armes et munitions, contre le voisin syrien. Quant au nouveau gouvernement d’Egypte, il a changé la constitution pour y instituer la Charia et déjà plus de 100.000 coptes ont émigré. … Mais pourquoi donc ? Un plan préconçu ? Déjà, avant ou juste après les évènements du 11/9/2001, durant une visite au Pentagone, le général Wesley Clark avait été mis au courant d’un plan pour attaquer 7 pays en 5 ans : Irak, Syrie, Liban, Libye, Somalie, Soudan et Iran.10 D’après lui, les Américains voulaient déstabiliser le Moyen-­‐Orient en profitant de leur situation de seule superpuissance mondiale, pour empêcher toute puissance rivale de mettre en danger leur contrôle de la planète. Ce qui veut dire que ces plans américains existaient avant le 11 septembre, car on ne crée pas des stratégies11 de ce gabarit en quelques jours. Quoi de mieux pour les mettre en œuvre qu’une attaque sur les tours jumelles ? Cet attaque fut-­‐elle l’occasion recherchée ou pire a-­‐t-­‐elle été utilisée comme déclencheur de ce plan ? Ce qui laisse penser que la seconde hypothèse est la vraie, c’est le fait qu’Al Qaeda et le terrorisme intégriste islamique sont financés par les alliés arabes des EU, les wahhabites et salafistes des théocraties pétrolières du Golfe, dans leurs attaques contre les ennemis, laïques ou non, des Etats-­‐
Unis. Ce qui laisse aussi le penser, c’est que les Etats-­‐Unis et l’Europe, sous l’excuse d’appuyer les démocraties et les droits de l’homme dans ces pays, sont en fait en train d’aider les Frères Musulmans et les Salafistes, à établir leurs dictatures fanatiques, arriérées et asservissantes sur tous les pays du Moyen-­‐Orient et d’Afrique, et, ce qui est plus dangereux, en plein Occident où ces théocraties financent la fanatisation croissante des musulmans européens ; de plus, on y assiste à une propagande par internet, excitant la crainte, le mépris et la haine des non musulmans, contre tout ce qui l’est. Pourtant, ils s’attaquent aussi, par la critique, la propagande et le mensonge contre la religion chrétienne, surtout le catholicisme. Pourquoi ? Israël et son influence dans le monde occidental. 8 Ce 22/4, ils ont enlevé les évêques Boulos Al Yazigi (Syrien Orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (Grec
Orthodoxe et tué leur chauffeur, servant d’autel.
10
http://consciouslifenews.com/general-­‐ready-­‐deliver-­‐bombs-­‐iran-­‐christmas-­‐2/1122127/. Juste après, le Président Bush et le prince Bandar Ben Sultan étaient en train de discuter tranquillement de l’avenir en fumant leurs cigares sur un balcon de la Maison Blanche (Roger Akl, éditions Sigest, 2007, Alfortville). 11
Un ami arménien, Sarkis, agent de la CIA, m’avait emmené, en 1976, visiter un immeuble en Virginie, où il s’approvisionnait en armes de la part d’anciens officiers de la marine dont le travail était de fournir des armes pour les pays que les EU armaient en secret. Ils me firent savoir que, quels que soient les Secrétaires d’Etat qui viendraient après Henri Kissinger, la politique de ce dernier continuerait pour des dizaines d’années. Avant d’y répondre, revenons un peu en arrière, en 1984, au moment où je quittais l’armée libanaise et fus appelé par mon cousin Roger Tamraz, Président du groupe libanais d’investissement, Intra, pour diriger, de Paris, certaines sociétés occidentales de ce groupe. De 1984 à 1989, Tamraz rachetait toutes les banques libanaises en faillite pour les empêcher de tomber entre les mains des investisseurs du Golfe, jusqu’au moment où il dépassa une ligne rouge invisible en rachetant les actions de la première banque privée libanaise, Al Mashreq, mises en vente par Kidder Peabody. Il fut kidnappé, sur le chemin de Damas, et tout le groupe qu’il dirigeait fut mis en faillite. Les banques européennes du groupe furent démantelées et reprises au plus bas prix possible. Une fois que tout cela fut fait, Roger Tamraz reparut mais fut renvoyé de la région par l’aéroport de Damas avec interdiction de remettre les pieds au Liban, sous menace d’être arrêté et condamné sans chance de se défendre : Le Liban financier devait perdre son indépendance comme le Liban politique12. Tout dans le monde arabe devait perdre son intégrité, sa modernité et être divisé en morceaux pour le plus grand bien des politiques israélo américaines. Comment l’ai-­‐je compris ? Intra, en faillite, je fus chassé de mon appartement de fonction, malgré mon contrat qui me permettait de le garder encore trois ans et mes meubles furent vendus par ceux qui le reprenaient et qui avaient les mains longues. Nous émigrâmes aux Etats-­‐Unis, réfugiés chez mes beaux-­‐parents. Là, je recevais les nouvelles du Liban, de la prise du Palais Présidentiel par l’armée syrienne, de l’exil du général Michel Aoun, chef de l’Etat libanais, du changement de la constitution libanaise, pour donner tous pouvoirs au Premier Ministre sunnite (qui sera en 1992 Rafic Hariri, sujet de l’état théocratique saoudien) : le Liban était pour moi perdu et je devais tout faire pour le ressusciter. Ce fut ainsi que je fis la connaissance de toutes les organisations politiques moyen-­‐orientales, dont les lobbies juifs des Etats-­‐Unis et ce fut ainsi que je fus mis au courant des thèses israéliennes sur leurs droits en Palestine et les nécessités sécuritaires de l’Etat d’Israël. Cela me permit plus tard, en 2001, lorsque j’écrivis mon essai « Cri d’un Chrétien d’Orient »13, d’offrir des solutions de paix adaptées aux besoins d’Israël. Quel ne fut mon étonnement de trouver que la plupart des maisons d’édition, tout en faisant l’éloge du manuscrit, refusaient de le publier14. J’en compris la raison quand la directrice de la maison d’édition du CNRS m’expliqua qu’étant une « maison d’édition historique », elle ne pouvait pas publier un livre qui « offre des solutions à la crise israélo-­‐palestinienne ». Un ami, professeur universitaire de relations internationales remarqua : « Elle ne veut pas des solutions. Veut-­‐elle des problèmes ? » Sa remarque ironique est la clé de ce qu’on appelle « la paix impossible », et, peut-être
la cause de l’assassinat du Premier Ministre Rabin : Israël ne voulait pas des solutions,
mais des problèmes, car Israël ne voulait pas d’une paix qui limiterait ses ambitions. Et
ce qu’Israël veut, les politiciens, les media et même les maisons d’éditions d’Occident le
veulent de gré ou de force.
12
Hariri devait endetter l’état libanais pour le forcer à obéir quel que soit le futur gouvernement. Comme les dettes qu’il faisait faire à l’état étaient surtout dues aux banques libanaises, les actionnaires de ces dernières devaient être les bédouins enrichis du Golfe. 13
Publié en 2004, puis en 2011, sous le pseudonyme de Jérémie Jonas, par les éditions Sigest, Alfrotville. 14
Le vice-­‐président des éditions du Seuil qui connaissait bien mon fils et à qui je remis mon manuscrit, lui téléphona deux semaines après pour lui dire : « nous ne pourrons pas publier le livre de votre père et conseillez-­‐lui instamment et pour son bien de ne jamais le publier ». Israël ne veut pas la paix, car elle ne lui permet pas de conquérir toutes les terres qu’il convoite et d’en chasser les habitants. C’est pour cela que toutes propositions logiques et justes de solutions doivent être empêchées d’être publiées. Heureusement pour moi, j’ai trouvé un Arménien que j’avais rencontré dans une causerie de la Droite Libre, pour fonder spécialement une maison d’édition et imprimer mon manuscrit, car il y avait trouvé un intérêt commun à tous les chrétiens d’Orient, dont les Arméniens. Israël veut la division des pays arabes et musulmans en états confessionnels, pour qu’il devienne un « primus inter pares », état confessionnel juif, capable d’agresser et de conquérir à sa guise, suivant ses besoins et/ou ses caprices. De plus, sa jalousie du Liban, donc sa haine, date depuis des millénaires. Je ne peux pas ne pas me rappeler un passage de la Bible (dont le nom vient de Byblos la plus vieille cité du monde connu, car ce sont les phéniciens qui ont appris au monde occidental à lire et à écrire en créant l’alphabet), où Dieu se plaint de Sion, son épouse infidèle et lui promet que si elle se repentait et revenait à lui, « ses racines seraient aussi profondes que celles des cèdres du Liban, son parfum comme celui des forêts du Liban et qu’elle serait aussi renommée que le vin du Liban ». De plus, le Liban actuel était le phénix des Arabes, démocratique, libéral et partageant le pouvoir entre ses diverses communautés, en un mot, l’antithèse d’Israël. Comme le phénix, à chaque fois qu’Israël le détruisait, il renaissait de ses cendres et, malgré tous les efforts israéliens et les nombreuses et incalculables agressions d’Israël, il est toujours riche, beau, favori des populations occidentales, aimé de tous, alors qu’Israël est toujours rejeté par son environnement et doit utiliser la menace et le bâton de la loi, pour interdire toute critique de sa politique et de son ambition à être un état juif, chassant les habitants originels de leurs foyers et de leurs biens, pour les rejeter dans et contre les pays avoisinants, en particulier le Liban, où la direction chrétienne craignait un afflux trop grand de sunnites qui déstabiliserait l’équilibre délicat confessionnel. La jalousie fut donc rejointe par l’intérêt, un intérêt encore plus fort lorsque nous considérons la propagande sioniste disant que la Palestine, ayant été la patrie de leurs ancêtres, il y a deux mille ans, leur revenait de droit. Ce droit est battu en brèche par l’histoire qui fait des Palestiniens les descendants du peuple hébreu de l’an 70. Ce qui a fait que les sionistes se sont tournés vers la religion15 pour dire que la Palestine est la terre « promise » par Dieu et, là encore, ces fichus chrétiens d’Orient sont un signe de contradiction, car d’après eux, les promesses divines à Israël se sont accomplies pas la venue de Jésus, le Messie promis, tandis que le Nouvel Israël, ce sont les chrétiens qui n’ont, eux, aucune ambition terrestre. Les chrétiens d’Orient en sont les témoins et le signe. A cause de cela ils doivent être détruits, à commencer par ceux du Liban. Nous voyons ainsi pourquoi les guerres provoqués entre chiites et sunnites, Iraniens, Turcs, Arabes et Kurdes, finissent toujours par l’élimination des chrétiens d’Orient, que ce soit en Iraq, en Egypte, en Syrie et même la toute petite minorité de Libye. Nous comprenons pour Israël, mais qu’en est-il des Etats-Unis et de tout l’Occident ?
La stratégie des Etats-Unis.
15
Le droit religieux est-­‐il reconnu en droit international? Non seulement, durant ma traversée américaine du désert (1990-­‐1994), j’ai pu comprendre les points de vue israéliens, mais en plus, j’ai pu toucher du doigt leur pouvoir, oui, leur pouvoir aux Etats-­‐Unis. Leur pouvoir est si énorme qu’un juif antisioniste américain (cela existe car Israël est un danger pour les Juifs du monde, soupçonnés malgré eux et quoiqu’on s’en défende, de préférer les intérêts d’Israël à ceux de leur patrie), J.J. Goldberg a écrit un livre titré : « Inside the Jewish Power ». Il y décrit comment les lobbies juifs contrôlaient les élections américaines16. Ce pouvoir explosa avec l’arrivée de George W. Bush et des néoconservateurs au pouvoir. De plus, en 1990, après avoir défait l’Union soviétique, les Etats-­‐Unis sont devenus la seule hyperpuissance de la planète et ont voulu le rester. Pour cela, ils voulurent faire avec l’Eurasie ce que leurs ancêtres britanniques ont si bien réussi à faire en Europe avant le XXème siècle : avoir toujours une guerre sur le continent pour empêcher l’apparition de toute puissance rivale qui mettrait en danger leur maîtrise des mers. Les Américains tenaient donc à créer le chaos en Eurasie-­‐Afrique pour empêcher toute puissance rivale, dont la Russie, la Chine ET l’Europe de se renforcer et de mettre en danger leur contrôle de la planète. Ce fut ce que les néoconservateurs appelèrent le « chaos constructif ». Pour cela, ils pensèrent que ce qui a réussi à défaire l’Union soviétique, pourrait être utile aussi contre les puissances du continent eurasiatique, par l’intermédiaire des combattants d’Al Qaeda et consorts, financés, entraînés et alimentés par la Turquie islamiste et les théocraties saoudienne et qatari. Ce fut ce qui arriva en Iraq, démantelé en trois parties, au Soudan, coupé en morceaux, en Tunisie, en Libye, en Egypte et maintenant au Mali et au Nigeria. Le problème se posa en Syrie, car, au vu des conséquences, dans toute l’Afrique, de la destruction de la Libye, on peut imaginer ce qui arriverait au monde, si la Syrie tombait entre les mains des islamistes. De plus, nos conquérants américano-­‐
arabes intégristes s’y heurtèrent à « la muraille de Chine » aidant la Russie « orthodoxe ». Dommage pour eux, car la Syrie et l’Iran leur coupent le chemin vers l’Asie centrale et de l’Est. Ici, nous voyons de nouveau pourquoi les chrétiens d’Orient dérangent les plans américains et doivent être éliminés : Les chrétiens d’Orient et même d’Occident (non sionistes) doivent être détruits. •
Depuis l’Empire ottoman, les chrétiens d’Orient étaient les protégés de la France (catholiques) et de la Russie (orthodoxes) alors que les anglo-­‐saxons appuyaient le sultan ottoman sunnite et ses partisans.17 De plus, ils étaient à la pointe du progrès et ce furent eux qui, pour se libérer du sultan et de la Turquie, créèrent les idéologies nationalistes laïques arabes de libération, de nationalisme et d’union. Ils étaient ainsi le ciment qui pourrait unir les autres communautés en une seule nation arabe allant de l’Iran jusqu’à l’Atlantique et ils y travaillèrent. Les premières imprimeries et les premiers journaux arabes, même en Egypte, furent créés par des chrétiens. 16
Il y a aux EU 60 millions de chrétiens sionistes dont un des dirigeants, Monsieur Brog, est juif et cousin d’Ehud Barak. Leur croyance veut que le retour des juifs en Palestine permette la fin du monde et le retour du Christ. 17
Bob Woodward écrit que, durant l’empire ottoman, l’Amérique a tardé à y avoir des relations diplomatiques. Par contre, les missionnaires protestants ont demandé au sultan de pouvoir prosélytiser dans l’Empire. Celui-­‐ci accepta qu’ils le fassent chez les chrétiens. Ils se heurtèrent aux églises chrétiennes qui devinrent leurs ennemies. Quand enfin il y eut des diplomates américains, ils apprirent des mémoires de leurs missionnaires que les chrétiens étaient l’ennemi. Les grands écrivains et penseurs de la Renaissance arabe, furent en majorité des chrétiens. Le parti PPS ou PSNS et le parti Baath ont été fondés par des chrétiens, Antoun Saadé et Michel Aflak. Les partis les plus à gauche de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) ont été dirigés par des chrétiens. Au Liban, nous trouvons des partis chrétiens alliés aux partis sunnites, aujourd’hui, le pro-­‐saoudiens Al Moustakbal, lié aux Etats-­‐Unis, Qatar et Arabie saoudite, et des partis chrétiens avec les groupements chiites, Amal et Hezbollah, alliés de l’Iran, du gouvernement syrien et de la Russie, ainsi qu’un mouvement du centre représenté par le Président Soleiman, allié au Président du Conseil sunnite, Mikati, et au chef druze Walid Joumblatt… Dans les villages libanais, on trouve des mélanges de chrétiens avec d’autres communautés : druzes et chrétiens, sunnites et chrétiens, chiites et chrétiens, mais jamais d’autres mélanges, comme chiites-­‐sunnites ou druzes. Ainsi, les chrétiens sont le ciment qui peut créer l’unité arabe et sans eux elle est impossible. Ce ciment doit être détruit : delendus est, comme la ville de Carthage, fondée par les ancêtres phéniciens des chrétiens du Liban, devait être détruite pour asseoir l’hégémonie de Rome. Si le contraire était arrivé, si Hannibal avait pris Rome, le Vatican serait à Carthage et utiliserait aujourd’hui l’Araméen, la langue du Christ, au lieu du latin, pour prier. Mais, justement, Dieu voulait un « ciel nouveau, une terre nouvelle », une langue nouvelle et un peuple nouveau. Encore une raison pour qu’on en veuille aux chrétiens, qu’ils soient d’Orient ou
d’Occident.
Ainsi Israéliens et Américains avaient intérêt à diviser pour régner, comme le dit la sagesse atavique
du politicien. Seulement, il y avait une raison beaucoup plus exigeante et plus intéressée, non
seulement à diviser les peuples des pays de l’Eurasie et surtout du Moyen-Orient, mais aussi et
surtout à diviser ceux mêmes des Etats-Unis et d’Europe, qui sont supposés en profiter.
Pour le comprendre, rappelons-nous ce qu’a dit le Président Eisenhower durant son
dernier discours de se méfier du complexe militaro-industriel qui pourrait finir par
transformer la démocratie américaine en oligarchie.
Printemps arabe ou Automne occidental ?
Nous sommes arrivés à un moment où l’Amérique et le monde sont contrôlés par toutes
ces multinationales financières, pétrolières, industrielles, militaires et médicales, qui
produisent dans les pays où les mains-d’œuvre sont les meilleures marché et vendent là
où leurs produits se vendent le mieux. Ces multinationales sont dirigées par des
oligarques qui deviennent de plus en plus riches18 et où les peuples deviennent de plus
en plus pauvres et risquent de se révolter. Il faudra donc détruire tout ce qui peut les
rapprocher et les unir pour les empêcher de s’organiser : religions, nationalismes,
ethnies et surtout les familles doivent être détruites…
Jean-Michel Vernochet écrit : « Pour que la sphère spéculative soit libre, il faut assujettir
les
peuples
pour
leur
faire
accepter
l’instabilité
18
Carlos Ghosn, par exemple, qui gagne 5000 euros par jour. consubstantielle
au
système.
Restructuration, délocalisation des capitaux, chômage, guerre d’expansion et de
conquêtes… La substitution de l’économique au politique, conduisant subséquemment au
dépérissement de l’Etat - puisque les seules forces motrices et directrices sont celles de
la sphère économique triomphante - va être théorisée comme fin de l’Histoire ».19
N’est-ce pas caractéristique de notre temps toutes ces lois contre la famille et la morale,
qui poussent à ne penser qu’a soi et à son bon plaisir, pour qu’il n’y ait plus de groupes
d’intérêts, mais des individus solitaires, affaiblis par leurs solitudes ? N’est-il pas
caractéristique aujourd’hui de vouloir imposer le mariage pour tous et détruire la cellule
familiale, base et support de toute appartenance ? Les attaques contre l’Eglise catholique
sont-elles vraiment innocentes ou cherchent-elles surtout à détruire une religion qui unit
un milliard deux cent millions de personnes sous une même direction ? De même, cette
alliance contre nature entre les Occidentaux et les théocraties pétrolières wahhabites et
salafistes ne tend elle pas à favoriser l’expansion d’un islam fanatique et arriéré divisant
à la fois les pays d’Islam et ces mêmes démocraties occidentales où nous ne lisons plus
sur internet que des prophéties des malheurs que l’augmentation des musulmans va y
créer ?
Ces oligarchies transnationales et multinationales arrivent à diviser les peuples du
monde en menus morceaux pour les dominer, car elles contrôlent les finances, les
media, donc les élections qui mettent les politiciens à leur solde, car ces derniers ont
besoin de leurs moyens précités et de leurs lobbies, pour être élus. Leur but est de créer
une oligarchie planétaire qui gouvernerait le monde, en le divisant en menus morceaux,
dont les habitants n’arriveraient plus à se comprendre.
Ne sont-elles pas en train d’édifier une nouvelle Tour de Babel, cette fois-ci créée par
l’homme lui-même qui se prendrait pour Dieu ?
Ne nous plaignez donc pas, peuples d’Occident, Européens surtout, pleurez sur vous et vos enfants car vous êtes en train de vous laisser berner par vos propres oligarchies et vos propres lobbies dont les intérêts n’ont plus rien de national mais sont devenus planétaires. Ce qui est encore pire, c’est que ces gens-­‐là en se prenant pour Dieu sont non seulement en train de détruire leurs peuples et leurs nations, mais aussi de se détruire eux-­‐mêmes, car « lorsqu’on dîne avec le diable, il ne suffit pas d’avoir une longue cuiller pour se protéger ». Que devons-­‐nous faire ? Commencer par informer nos concitoyens pour qu’ils ne se laissent plus berner par des media aux ordres. « Un homme averti en vaut deux ». Ensuite, nos concitoyens avertis devraient se réunir pour créer des groupes de pression suffisamment forts pour protéger la famille, les valeurs et les religions, toutes les religions, sans exception, contre le fanatisme et l’extrémisme. Roger Akl
19
Jean-­‐Michel Vernochet, Iran, la destruction nécessaire, Xenia, Suisse, 2012 --
A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique.
A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement.
Mais à l'Evangile nous devons notre idée même de l'homme.
Si nous renions l'Evangile, nous sommes perdus.
Jean de Lattre de Tassigny
Partie très actuelle du discours d’adieu du Président George Washington qui s’applique aux relations de l’Occident avec Israël : "...
De son côté, l’attachement excessif d’une nation pour une autre est une source de maux ; la nation
favorite se prévaudra de cette sympathie pour mettre l’autre en mouvement par les illusions d’une
communauté d’intérêts, lorsqu’il n’existera réellement point d’intérêt commun ; et, en lui faisant
partager ses haines ou ses amitiés, elle l’entraînera dans ses querelles ou dans ses guerres, sans aucun
motif qui autorise cette conduite.
Une affection déréglée engage, en outre, à des concessions en faveur de la nation favorite, qui ont le
double inconvénient de faire tort à la nation qui les accorde, en lui faisant céder sans nécessité ce
qu’elle aurait dû conserver, et d’exciter la jalousie, la haine et des désirs de représailles dans l’esprit
des nations auxquelles on refuse de semblables privilèges.
De plus, elle donne à des citoyens ambitieux et corrompus la facilité de trahir et de sacrifier les
intérêts de leur patrie, sans courir le risque de se rendre odieux aux yeux de leurs concitoyens, et
quelquefois même avec les apparences de la popularité ; car ils auront l’art de présenter comme l’effet
de leur reconnaissance pour un allié, de leur déférence pour l’opinion publique, de leur zèle pour le
bien général, de folles complaisances qui n’auront d’autre motif que leur ambition, leur corruption ou
leur entêtement.
Mais les prédilections de cette nature doivent plus particulièrement alarmer les patriotes éclairés et
indépendants, parce qu’elles ouvrent, par de nombreuses voies, l’accès aux influences étrangères. Que
d’occasions n’offrent-elles pas aux autres puissances de s’immiscer dans les factions domestiques,
d’employer les moyens de séduction, de pervertir l’opinion, d’agir au sein même des conseils publics!
La jalousie d’un peuple libre (je vous conjure de m’en croire, chers concitoyens) doit être
constamment éveillée sur les ruses décevantes de l’influence étrangère, qui est, d’après les leçons de
l’expérience et de l’histoire, le plus cruel ennemi d’une république ; mais, pour que cette surveillance
soit profitable, il faut qu’elle soit sans partialité ; autrement elle servira de motif pour vous entraîner
dans le piège que vous voulez fuir.
La règle de conduite que nous devons nous appliquer le plus à suivre à l’égard des nations étrangères
est d’étendre nos relations de commerce avec elles, et de n’avoir que le moins de relations politiques
qu’il sera possible. Remplissons avec la bonne foi la plus scrupuleuse les engagements que nous
avons contractés ; mais arrêtons-nous là..."