jon rafman - Biennale de Lyon
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jon rafman - Biennale de Lyon
JON RAFMAN Né en 1981à Montréal, Québec Où il vit et travaille Nine Eyes Of Google Street View, 2014 Vidéo HD, 36"32' © Blaise ADILON Œuvre 1/2 Nine Eyes Of Google Street View, 2014 | Le macLYON Vidéo-projection d’un diaporama / collection d’images internet HD 36 mn Description Au 2e étage du macLYON, sur l'écran de TV basique, un diaporama défile, sans effet de montage. Voir toute la collection d'images de Jon Rafman nous prendrait 36 minutes. Elle est le résultat de ses "safaris virtuels", harassantes séances de chasse aux images insolites dans le monde rendu par le programme du géant Google : Google Street View. Google Street View a pour but de photographier, analyser, cartographier le monde entier. Le projet de Google : rendre accessible le monde entier à chacun depuis son ordinateur. Jon Rafman profite lors de ses safaris d'une fenêtre temporelle de 15 minutes. Quart d'heure fugace pendant lequel toutes les images saisies par les 9 caméras de la voiture Google Street View sont accessibles en ligne, sans filtre. Au-delà de ce laps de temps, les images hors normes seront supprimées par l'équipe "censure" de Google dont la mission est de restituer un monde neutre via Google Street View. Pistes d’exploitation Les scènes de vie saisies racontent parfois la violence de la société moderne: prostitution, meutre, arrestations. Certains clichés nous montrent des sites et animaux sauvages d'une beauté stupéfiante, qui contrastent avec les scènes urbaines. Images angoissantes, drôles, indéchiffrables, tragiques, poétiques et cartes-postales se succèdent sans narration. Dans tous les cas, on nous dévoile l'intimité du monde. Le diaporama des images sélectionnées par Rafman nous offre un panorama hétéroclite d'images qui bien qu'improbables, font partie intégrante de notre monde. Le fait reporté par Rafman fait du monde visitable de Google Street View un monde idéal factice, trop policé, sans mystère et sans âme. L'artiste met le doigt sur la faille du système pour nous parler de violation de la vie privée, de droit à l'image, de censure, de Google, de globalisation, de surveillance, d'accident, de neutralité... JON RAFMAN 1 JON RAFMAN Né en 1981à Montréal, Québec Où il vit et travaille Glass Troll Cave, 2015 Métal et vitres, vidéo © Blaise ADILON Œuvre 2/2 Glass Troll Cave, 2015 | La Sucrière Description Au premier étage de La Sucrière, une cabine de verre nous tend ses trois sièges. C'est la Troll Cave de Jon Rafman. Cette cabine de projection transparente nous propose trois films dont on profite confortablement installé, séparé des autres spectateurs par une cloison équipée d'un système d'écoute personnel. Chacune des vidéos semble avoir été trouvée sur le net et chacune contient de quoi créer le buzz : manga à caractère pornographique, dislocation de machine à laver et écrasement de fruits entre cuisses musclées. La configuration de la cabine rappelle les performantes installations en chambre des joueurs obsessionnels, ceux qui officient en réseau, ceux qui oublient où se situe la limite entre le réel et le virtuel. Un Troll est d'ailleurs, dans le langage de la toile, un internaute dont le but est de créer des conflits sur les forums de discussion entre les autres internautes et avec les administrateurs. Nous sommes pareils à des internautes pris dans un surf infini, à la recherche de l'ultime vidéo qui créera le buzz. Seulement, la mécanique est transparente et l'internaute n'est plus incognito. Nos habitudes virtuelles sont ici révélées, nos fascinations exposées. Troll Cave : (Comporte quelques images susceptibles de déranger ou heurter un jeune public) - On retrouve l’exploration chère à Rafman du flux d’images offert par les nouvelles technologies, ainsi que la part inconsciente, et plus ou moins avouable, du monde qui s’exprime dans les canaux dits « virtuels », mais cette fois-ci avec un art éloquent, virtuose et affirmé du montage et des incrustations pour absorber le spectateur. - Mise en scène de la question du regard et du voyeurisme: ne sommes-nous pas voyeur quand nous accédons à certains espaces de visions procurés par internet ? Et ici, la cabine de visionnage transparente permet de regarder les films du dehors et de regarder ceux en train de visionner à l’intérieur. Mise en évidence d’un voyeurisme généralisé ? JON RAFMAN 2 Pour en parler - L’économie Moderne – Inégalités > Les scènes de vie saisies racontent parfois toute la violence de la société moderne. - Relation d’aujourd’hui aux images / aux objets Google street view censuré = monde idéal. - Les utopies économiques et sociales Certains clichés nous montrent des sites et animaux sauvages qui contrastent avec les scènes urbaines. - Prolifération des nouvelles technologies Le projet de google = rendre accessible le monde entier depuis son ordinateur - Environnement / écologie Le monde entier photographié, analysé, cartographié. - Internet : Jon Rafman s’est construit une réputation d'expert en exploration virtuelle (« Surf Clubs ») de Second Life (projet Kool Aid Man in Second Life) et de GSV Pistes pédagogiques et liens aux programmes - 4ème : Présentation des images, contextualisation des images. - 3ème : L'espace, l'œuvre et le spectateur dans la culture artistique - 1ère OPT. FAC: la représentation - Les procédés de représentation. L'incidence des moyens techniques (matériaux et outils) mobilisés. Cheminement de l'idée à la réalisation, mise en œuvre : le choix, le temps et le hasard. - 1ère Spécialité : la figuration. Figuration et temps conjugués. Regroupement(s) thématique(s) - Ligne / Limite / Frontière - L’œuvre et le monde, l’œuvre et son contexte - L’œuvre et son dispositif de présentation - Le sonore - L’image - Dedans / Dehors JON RAFMAN 3