La femme qui tenait un homme en laisse
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La femme qui tenait un homme en laisse
La femme qui tenait un homme en laisse «Je ne connais pas la vraie vie de Lynndie England, c’est une fiction comme les images de CNN ne sont restées que de la fiction, la vision fantômatique et verdâtre d’une guerre.» Après ces premiers mots, une femme hésite, fait silence, puis enfin raconte l’histoire d’une famille américaine ; un parcours qui se termine dans le désastre d’Abou Ghraïb, Bagdad. avec Christine Chalard-Mühlemann texte Yves Robert mise en scène Julien Barroche scénographie & accessoires Nicole Grédy lumière & régie José Bouzas costumes Atelier Gare 7 Janick Nardin & Caroline Chollet photographies Catherine Meyer La durée du spectacle est de 1h15. Profondeur 4.5m / Largeur 5.5m / Hauteur 4m 12 Plan convexe 1000W avec volet 2 Découpes moyennes (type RJ 614) 1000W 4 PAR64 CP61-NSP - 14 PAR64 CP62-MFL 2 PAR36 (F1) - 24 Circuits de 2kW - 1 Console de 24 circuits à mémoire pendrillonage à l’allemande, noir Dictaphone (fournit pas la Cie Fantôme) Suivant la grandeur de la salle et son acoustique, le dictaphone peut-être appuyé ou remplacé par une diffusion sonore. L’installation complète du spectacle nécessite 1 techniciens pour 2 services c ont a c t : La C ie Fa ntôme , r ue du M a nè g e 19, 2300 La C h au x- de -Fond s +41 (0)32 914 40 83 ou +41 (0)78 626 76 50 courriel : [email protected] w w w . l e g r a n d g a z o m e t r e . c h / l a c i e f a n t o m e 24 heures - le 12 octobre 2006 Au-delà de la news CNN Au Pulloff se joue La femme qui tenait un homme en laisse, un monologue d’une justesse exceptionnelle. Une photographie fait le tour de la planète. Le monde est atterré, les journalistes et les officiels de tous bords hurlent au scandale. Sur le cliché, une jeune femme soldat américaine avec une laisse. Au bout de la corde, un prisonnier irakien nu, humilié, rampant sous les ordres de son bourreau. Qui n’a pas entendu parler deces photos prises dans les couloirs de la prison d’Abou Ghraïb ? Ces jours au Pulloff, se joue La femme qui tenait un homme en laisse, un monologue du Neuchâtelois Yves Robert inspiré par cette triste affaire de barbarie gratuite. Réactif d’abord – le choc, l’indignation, l’incompréhension, – le texte utilise les codes de la fiction pour creuser au-delà de la news CNN, chercher à recomposer les blessures, les manques, les frustrations qui composent l’histoire personnelle derrière le «fait divers», avec tous ses nuances et ses aspérités. Sans jamais condamner ni justifier. Sur scène, l’ambiguïté prend toute son ampleur. Le spectacle que l’on craignait politique correct est une pure merveille de justesse, d’intelligence et d’humanité. Une banquette de salle d’attente pour tout décor et une caméra. Dispositif sobre et puissant dans l’évocation. Sous la direction de Julien Barroche, la comédienne Christine Chalard-Mühlemann – magnifique – trace avec force et dualité la vie imaginée de Lynndie England. Caméra en main ou sur trépied, la comédienne livre une douloureuse et intime plaidoirie, qui passe des rires arrogants aux larmes étouffées, en passant par la joyeuse naïveté d’une adolescente qui croit agir pour son pays. En filigrane, se dessine toute l’histoire du peuple américain et de ce foutu rêve de réussite qui devient trop lourd à porter quand on a grandi dans une petite ville perdue de l’Oklahoma. Défilent alors les images aigres, malgré ses envies de douceur, d’une vie qui a tourné du côté de l’horreur et de la cruauté, un jour, dans une prison près de Bagdad. Et ce, dans la plus grande bonne foi, C’est là, la vraie tragédie ANNE-SYLVIE SPRENGER c ont a c t : La C ie Fa ntôme , r ue du M a nè g e 19, 2300 La C h au x- de -Fond s +41 (0)32 914 40 83 ou +41 (0)78 626 76 50 courriel : [email protected] w w w . l e g r a n d g a z o m e t r e . c h / l a c i e f a n t o m e