Et le baptême étudiant

Transcription

Et le baptême étudiant
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u
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Baptêmes étudiants, ...
contr
e!
Le baptême permet de faire connaissance
rapidement avec beaucoup de monde dans un milieu
où on ne connait personne. Les épreuves passées
ensemble créent la solidarité entre baptisés. Le
parrain et les baptiseurs deviennent des amis sur qui
on peut compter pour les cours et les tuyaux.
intégration
Le baptême est un jeu de rôles dont personne n'est
dupe : ni le baptiseur qui gueule, ni le baptisé qui se
soumet. Au contraire, c'est l'occasion d'entraîner son
humour et sa capacité d'auto-dérision. Le baptême,
en jouant avec les codes, déconstruit justement le
rapport dominant – dominé en le ridiculisant. Il est de
l'ordre du rituel inversé.
Le baptême est l'expression pathologique des dominations
psychiques et sociales. Il apprend à ordonner et à obéir
sans penser, sans mettre en question le système de
domination. "La soumission à la pensée collective
humiliation
dispense de penser individuellement" (Freud).
Psychiquement, il révèle la jouissance de la domination et
en rend dépendant. Socialement, il est un entraînement à la
domination et une préparation au jeu socio-économique.
La difficulté des épreuves à traverser est l'occasion de
développer des qualités en lien avec des valeurs
proclamées. Le bleu doit faire preuve de volonté et
de persévérance. Il doit aller jusqu'au bout, prendre
conscience de ses limites et les repousser grâce aux
exigences des anciens qu'il apprend à respecter. Il
apprend aussi la fraternité et la solidarité avec les
autres bleus que les épreuves soudent entre eux.
Les seules limites à reculer sont celles de la bêtise, de la
soumission et de l'éthylisme. Les épreuves ressemblent
à de la torture (privation de sommeil), à de l'(auto)
intoxication (concours d'à-fond), à de la complaisance
perverse (humiliations diverses), ... Les abus graves
(comas éthyliques, accidents corporels, violences sexuelles,
traumatismes psychiques, ...) sont trop fréquents.
Le baptême est une des manifestations importantes
du folklore universitaire, avec les costumes, les
cortèges, les chansons, les fêtes, ... Il fait partie
intégrante de la vie estudiantine. Il en exprime
joyeusement l'identité propre. Il est une expression
culturelle parmi d'autres à sauvegarder. Il n'y a que les
pisse-vinaigre à s'en offusquer.
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
défis
folklore
Le baptême ne rassemble que des étudiants pour qui la
guindaille compte plus que la formation. Cet argument
de l'intégration n'est qu'un prétexte. Le baptême est
d'ailleurs aussi facteur d'exclusion pour ceux qui le
refusent. Si l'intégration est l'objectif, alors on pourrait
organiser mieux avec moins d'effets pervers.
Toutes les expressions culturelles sont-elles bonnes ?
L'excision en est une : faut-il la sauvegarder ? Le folklore
étudiant, est-ce de la culture populaire au même titre
que l'accordéon, la bourrée et les contes de Grimm? Si le
baptême étudiant présente un intérêt pour les psychanalystes et les ethnologues comme tout folklore, n'est-il pas
aussi sur le plan esthétique une énorme faute de goût ?
Participations inégales de : Natasha Noben, Violaine Calozet, Franck Brosen, Jérôme Bovy, Aymeric Gilson, Manon Hamblenne, Nicolas Remy,
Cristel Vrancken, Théo Maudoux, Romain Sottiaux, Corentin Ledent, Quentin Goossens, 1e sciences humaines
Le baptême étudiant : un rite de passage ?
Quoi ?
L'entrée dans l'enseignement
supérieur est marquée par un
changement de statut : d'élèves
soumis à l'ordre scolaire à étudiants
libres de leur vie. Cette nouvelle
identité est aussi l'occasion d'une
cérémonie d'initiation qui mélange
mystère et peur, épreuves et défis,
marquage des corps et des esprits.
Où ?
Dans toutes les
Universités et
Hautes Écoles pour
15 à 20% des
étudiants, là où
l'individualisme crée
un besoin collectif ?
Quoi ?
Où ?
Dans les sociétés
traditionnelles,
où le respect de la
tradition s'impose,
là où « est
nécessaire de
transmettre à
l'identique ».
Chaque étape de la vie est l'occasion
d'une métamorphose marquée par un
rite. Changer de statut, c'est changer
d'identité. Ce changement est mort et
(re)naissance à la fois. Cette nouvelle
identité s'acquiert dans une cérémonie
d'initiation qui mélange mystère et
peur, épreuves et douleurs, marquage
des corps et des esprits.
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pour marquer le changement de
statut et pour intégrer, créer des
relations et des solidarités. pour se
donner des occasions de faire la
fête, de boire et s'amuser, de se
rencontrer entre jeunes semblables
et célébrer sa jeunesse.
baptême
étudiant
Comment ?
Les étudiants sont séparés de leurs anciens proches :
professeurs et élèves du secondaire, parents et famille
(surtout si kot), séparés de leur ancienne vie.
Ils deviennent des bleus, catégorie à part, non plus
élèves, mais pas encore étudiants. Et en tant que bleus,
ils subissent ensemble confraternellement des
épreuves absurdes et parfois traumatisantes.
Une fois baptisés, ils peuvent porter les signes
distinctifs de leur nouveau statut. Ils peuvent compter
sur l'aide et la solidarité des anciens et des nouveaux
baptisés, leurs frères dans les épreuves.
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
rites de
passage
étapes
Comment ?
Chez les habitants de la lagune au Bénin, par ex., les adolescents
disparaissent brusquement dans les eaux, pris par les dieux,
pleurés par leur famille qui ne les reverra que des mois plus tard.
séparation
marginalisation
intégration
Sources diverses fournies sur demande
« Pour fabriquer des êtres de même
chair », pour attribuer l'identité et faire
intérioriser le rôle liés au nouveau
statut, et pour « constituer un groupe
de semblables », pour intégrer, lier.
« Le non-sens coagule les individualités,
regroupe les personnes. Surmonter la
douleur rend digne d’appartenir. Les
marques corporelles deviennent signes
d’une appartenance commune. »
Regroupés entre eux dans un endroit secret, ils subissent
ensemble confraternellement des épreuves traumatisantes et
absurdes qui les marquent à jamais (scarifications). Leur
substance est transformée : ils deviennent des crocodiles ...
Ils réapparaissent ensemble, chacun avec une larme scarifiée
au coin de l'oeil. Ils sont et resteront toujours des crocodiles,
des adultes habitant la lagune, partageant le même statut,
les mêmes rôles, une identité commune dans une même société.
Laura Lione, Thomas Knauf, Philippe De la Motte , Virginie Husson, 1e sciences humaines
Le baptême étudiant : à quoi ça sert ?
ou les « fonctions »* d'une « institution »**
À quoi ça sert sûrement !
À quoi ça sert aussi !
ou les fonctions manifestes du baptême étudiant
ou les fonctions latentes du baptême étudiant
à s'intégrer socialement
à se conformer
L'étudiant apprend à entrer dans un système sans le (re)
mettre en questions, à accepter sans esprit critique, à subir,
à obéir, à accepter un ordre social traditionnel. Il apprend
aussi à faire subir, à imposer, à dominer. Son implication
personnelle forte dans le baptême le distrait aussi de tout
autre engagement social ou politique ce qui favorise la
reproduction d'un système de dominations.
L'étudiant qui arrive dans un nouvel établissement a peu de
contacts et est un peu perdu. Le baptême va le mettre en
contact avec des anciens et des nouveaux comme lui. Son
parrain va l'aider et le soutenir. Les épreuves vont créer
d'autant plus de liens et de solidarité qu'elles sont dures
à traverser et qu'on les traverse ensemble.
à devenir quelqu'un d'autre
L'élève devient étudiant. Il acquiert un nouveau
statut. Il s'affranchit des adultes (parents,
professeurs, ...), il devient « libre », le montre
et brave les anciens interdits pour devenir
adulte lui-même. Il devient aussi un étudiant
en quelque chose. Il s'identifie à son
nouveau statut et à sa nouvelle formation
dont il est fier. Le baptême lui donne une
fierté d'autant plus grande d'être devenu
quelqu'un d'autre que les épreuves à
surmonter sont difficiles et spécifiques. Cette
nouvelle identité s'assortit de normes
(opposées aux normes conventionnelles) et
de valeurs (fraternité, insouciance, dérision, ...).
A quoi
ça désert ?! ou les
dysfonctions possibles
à exclure
et discriminer ceux qui ne font
pas leur baptême
à faire échouer
ceux qui se laissent trop
prendre au jeu
à préparer sa carrière
Les solidarités nées à travers les baptêmes
peuvent se poursuivre après les études et
servir de réseau professionnel et social. Les
cercles et les responsabilités qu'on y a
entrainées peuvent aussi se prolonger
dans d'autres associations.
à apprendre à boire
Le commerce de boissons alcoolisées est
le grand gagnant de ces cérémonies. Les
jeunes apprennent à lier rassemblements
collectifs, fête et beuveries. Installer
durablement une consommation chez des
jeunes est économiquement très rentable.
*** fonctions et institution
Pour les fonctionnalistes, la société est comparable à un organisme, où des organes (ou institutions) remplissent des fonctions vitales. Ces institutions
permettent à la société de fonctionner et de se maintenir. Le baptême étudiant peut donc être considéré comme une institution « conservatrice » qui
permet à la société de perdurer. On distingue les fonctions manifestes, celles connues et avancées par les membres de la société et les fonctions
latentes, celles révélées par une analyse extérieure. On peut aussi parler de dysfonction quand l'institution entraîne des effets contraires, néfastes.
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
Théo Maudoux, Romain Sottiaux, Corentin Ledent, Quentin Goossens, 1e sciences humaines
Baptême : quelles activités pour quoi ?
l'AMUSEMENT,
l'INTÉGRATION ...
... ou
apprendre
à boire ...?
le COURAGE ...
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bleuseusailles, pennes,
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l'INTÉGRATION ...
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Plus les épreuves sont
absurdes, difficiles à
supporter et plus elles
renforcent la solidarité.
... ou la SOUMISSION ?
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
le dépassement de
ses limites, ...
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SADISME ?
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INITIATION,
la préparation
à son futur MÉTIER,
ou déformations
ridicules,
DÉCADENCE ?
Christophe Lambert, Kevin Lodewyk, Déborah Cichella, Anthony Caccia, Cédric Lacriola, 1e sciences humaines
L’infériorisation :
Le baptême estudiantin est un jeu de domination / soumission.
Pour le bleu, il se compose de trois degrés de soumission :
Ni baptisé ni soumis !
en Gue
te ule
rr
e
!
La privation de points de repères:
Le « bleu » ne sait pas dans quoi il
s’engage, puisque le secret fait
partie du jeu. Il va devoir obéir sans
comprendre, se comporter et
répéter, privé de tout libre arbitre.
Son adhésion suppose et exige une
obéissance aveugle. Tout
désengagement est interprété
comme un manque de courage. Il
ne peut sauver sa dignité qu'en se
soumettant jusqu'au bout. Il n'a
aucun choix.
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l
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Ta s leu
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Fanny Hentjens, Laura Feron, Geneviève Hamblenne et Elodie Theis, 1e sciences humaines
Sources diverses fournies sur demande
cool, le baptême ?
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
Gu
te eule
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Il est frappant de constater de terribles ressemblances entre pratiques de baptêmes
étudiants et pratiques des SS et autres gardiens de camp, ceux de l'Allemagne nazie
comme ceux d'Abou Ghraib, irakiens comme américains, ... : postures de soumission
quasi identiques, exposition dénudés, rasage, déguisements ridicules, imitation
d'animaux, ..., avec le même plaisir évident sur le visage des dominants ...
Bien sûr des contextes totalement différents donnent un sens différent, mais les
processus de déshumanisation alliant soumission et humiliation se ressemblent de façon
inquiétante, révélant le petit fasciste qui sommeille en chacun de nous.
Seuls la Culture et la Raison peuvent nous libérer de nos pulsions les plus primaires et le
baptême étudiant ne nous y aide pas. Au contraire, il nous entraîne dans un jeu de
domination – soumission déshumanisant, autant pour les baptiseurs que pour les
baptisés. Alors, ...
Aurions-nous tous un petit fasciste en nous ?
La dévalorisation publique :
Ces expériences de
soumission sont publiques et
le public qui assiste, rit, se
moque, applaudit, fait partie
de la manœuvre. Les
« bleus » publiquement
dévalorisés sont plus faibles
psychologiquement. Cela
entraine un besoin de
revalorisation aux yeux du
baptiseur, d'affiliation au
système de domination.
dès le départ et par statut (auto-)défini, le bleu est inférieur au baptiseur et tout est mis
en scène pour le lui faire entendre : hurlements, mépris, dénigrement du mental et du
physique, postures de soumission, traitements indignes et humiliants, ... Le baptême
porte volontairement atteinte à la dignité personnelle des baptisés. On pourrait même
parler de déshumanisation, puisque la posture la plus courante est celle de la soumission
présente chez de nombreuses espèces animales.
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g le
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Le baptême étudiant : une mythologie ?
des codes vestimentaires
qui disent l'appartenance unique et
l'identité commune, mais aussi
la hiérarchie et la distinction
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mêmes ritu ris en chœur. Les ab , chants et
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alisés.
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mystique de l'oubli
rappor e l'identité de de cette
des rituels
une jeunesse qui célèbre un
rappel d ue le sommet
un scénario que
âge hors du monde et du temps,
elle indiqie parallèle.
personne n'a écrit et qui
avec ses propres lois, sa propre vie,
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se répète, absurde, à
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sans limites et sans questions,
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Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
Sources diverses fournies sur demande
Maïté Troupin, Boris Vaessen, Sébatien Duysens, Loïck Pippelard, 1e sciences humaines
Le baptême étudiant : du folklore ?
Une ethnologie douteuse ?
Une autre culture ?
Ce n'est pas le mythe du bon sauvage
mais celui du « bon peuple » dont le
folklore révélerait l'âme authentique,
la sagesse originelle, l'adaptation au
milieu, le sens esthétique, ...
Qu'est-ce
que le folklore ?
Quand un groupe social ne partage pas la
culture dominante (qu'il ne veuille ou ne
puisse le faire), il sécrète une autre
culture, culture marginale, contre-culture
ou sous-culture dont la fonction est
d'affirmer l'identité du groupe.
le « savoir du peuple », ou
l'étude et la conservation
des traditions et fêtes
populaires : chansons,
danses, dictons, contes,
costumes,
coutumes, ...
Les frères Grimm
toujours cités,
ont en effet mené
une démarche exemplaire
de recueil, traitement et
publication des contes
et légendes allemandes,
dans un contexte de
nationalisme romantique
et avec le dessein de révéler
l'âme et le génie
du peuple allemand.
Sources : d'après Enc. Universalis
Affiché le 28/11/10 et enlevé par nos soins le 10/12/10
Une authenticité
à préserver ?
Ce serait une expression originelle
et originale, un patrimoine oral
révélant la qualité, voire la
supériorité
d'une
tradition,
voire d'une civilisation antérieure.
L'expression de l'inconscient ?
Pour les psychanalystes, le folklore serait
comme le rêve, le lapsus ou le symptôme,
une « expression de compromis », entre
le refoulé et le refoulant et à analyser
comme tel (comme Bethelheim l'a fait
pour les contes de fée).
Une esthétique à conserver ?
Et le
baptême étudiant ?
Manifestation culturelle
d'affirmation identitaire et
d'appartenance, mode de
sociabilité marginale,
expression codifiée de
pulsions primaires, fierté
revendiquée de certaines
univesrités, il est en effet un
peu tout cela, un matériau
ethnologique à analyser.
Contrairement aux fêtes
populaires, il ne rassemble
pas une communauté, mais
une seule catégorie sociale
(d'âge). Au-dela de son
intérêt ethnologique, il est
aussi prétexte à beuveries
commercialement
apprécéiées ...
Les chansons, les danses, la musique, les contes populaires
constitueraient à la fois un patrimoine et une source
d'inspiration artistiques importants.
Renaud Sente, Jérémy Wuidart, Geoffrey Colinet, Logan Herbecq, Simon Chamberland, Sébastien Ghysens, 1e sciences
humaines

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