concept d`exposition - Musées de la civilisation

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concept d`exposition - Musées de la civilisation
Riff
/ CONCEPT
D’EXPOSITION
RIFF – Quand l’Afrique fait vibrer les Amériques
1. PRÉSENTATION SOMMAIRE
DE L’EXPOSITION
Depuis l’arrivée des premiers esclaves d’Afrique
en Virginie, en 1619, des routes musicales se tracent
dans un réseau complexe d’inspiration et d’imitation.
Ainsi, gospel, soul, jazz, blues, rock, be-bop, salsa,
rap, hip-hop, techno trouvent manifestement leur
origine dans les sonorités héritées d’Afrique.
Quand un djembé angolais, un cor camerounais,
un xylophone gabonais côtoient la trompette de
Louis Armstrong, la clarinette de Benny Goodman
ou la guitare de Jimi Hendrix, on comprend toute
l’influence de la culture musicale africaine sur
les musiques populaires de notre époque, tant
en Amérique du Nord qu’en Amérique du Sud.
Plus que tout autre phénomène culturel, la musique
s’est déplacée d’un continent à l’autre, où elle a été
adoptée, métissée et transformée au fil du temps.
L’EXPÉRIENCE ET LE PARCOURS
DU ­VISITEUR
L’exposition RIFF souhaite :
• Faire comprendre l’importante influence
de la musique africaine sur les musiques
­populaires de notre époque et lui rendre
­hommage ;
• Identifier les concepts sonores associés
à la culture africaine et afro-américaine ;
• Faire découvrir les enjeux sociaux et les fonctions
sociales autour de la musique afro-américaine.
RIFF – QUAND L’AFRIQUE FAIT VIBRER LES AMÉRIQUES / MUSÉES DE LA CIVILISATION
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L’exposition informe le visiteur sur les éléments
de la culture musicale africaine et fait comprendre
comment, depuis la période de l’esclavage,
les Afro-Américains ont influencé l’évolution
de la musique populaire en Amérique du Nord
et en Amérique du Sud.
Enfin, le visiteur est invité à contempler des objets
« mythiques », instruments de musique ou costumes
de scène ayant appartenu à des musiciens célèbres.
Il peut également vivre une expérience d’immersion
totale en musique et en images, bien confortablement
installé dans le Jardin des concerts.
LA MUSÉOGRAPHIE ORIGINALE
L’aménagement de la salle est simple et sobre.
Des espaces confortables et propices à la contemplation servent d’écrins aux instruments de ­musique,
mais surtout aux images et aux sons. Le plan
original (voir Annexe A) s’inspire d’une onde à la
surface de l’eau. Des tuyaux verticaux composent
les crêtes de cette onde au cœur de la salle.
Un tissu noir ceinture la salle. Ces murs courbés
portent les installations de la Ligne du temps,
des bornes interactives et des objets mythiques.
L’espace de diffusion de concerts, appelé le Jardin
des concerts, est au centre de la salle, enveloppé
de tuyaux verticaux et d’un grand mur formé d’une
double paroi de bois. Cette double coque en bois
fendant les flots sert d’écran de projection et
encadre la zone du volet africain qui introduit
et clôt l’exposition.
UN DISPOSITIF AUDIOVISUEL ÉLECTRISANT
L’exposition est composée en majeure partie d’images
et de sons tirés d’archives, de documentaires,
d’interviews ainsi que de concerts. Plusieurs
montages audio et vidéo sont présentés dans
chacune des zones de l’exposition ; pour éviter
la cacophonie, les Musées ont choisi d’utiliser un
système de casques sans fil qui permet la synchronisation avec des bornes interactives et des vidéos.
La visite avec casque d’écoute est agrémentée
d’une narration qui guide le visiteur à travers
l’exposition et chacune des zones offre des textes
sonores synchronisés aux images vidéo.
DES ARTEFACTS SIGNIFICATIFS
La version originale de l’exposition présente
une soixantaine d’instruments de musique africains
traditionnels (tambours à aisselles, pianos à
pouces, etc.), d’instruments de musique sud–­
américains (maracas, crécelles, tambours, etc.),
les premiers instruments de jazz américains et
seize objets mythiques ayant appartenu à des
artistes–phares. En tout, 14 prêteurs, musées,
fondations et collectionneurs privés du Canada
et des États-Unis ont été sollicités.
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2. SYNTHÈSE
DES CONTENUS
Comment évoquer les origines africaines d’une
musique qui est devenue américaine et mondiale ?
Comment rendre hommage aux êtres singuliers
qui ont marqué le monde entier par leur musique ?
ZONE 1 :
INTRODUCTION : RAPPEL DES ORIGINES
­RITUELLES DE LA MUSIQUE AFRICAINE
Une trentaine d’instruments de musique africains
provenant de différents pays de l’Afrique de l’Ouest,
baptisée la « Côte des esclaves », incluant l’Angola,
sont présentés dans cette zone. Une projection de
documents d’archives complète la présentation en
illustrant des rituels composés de musique, chants
et danses, provenant de différents pays d’Afrique
de l’Ouest. Cette projection est diffusée sur une
partie de la vitrine et se prolonge au sol, faisant
en sorte que le visiteur se sente « aspiré et envoûté »
par la musique et la danse.
ZONE 2 :
LE CODE GÉNÉTIQUE SONORE AFRICAIN
Le premier élément de ce code génétique est
l’improvisation, un concept qui rejoint toutes
les formes du langage parlé. Un autre élément
est le riff, une courte séquence de motifs répétitifs
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(facilitant l’improvisation) et, finalement,
la polyrythmie (superposition de riffs) qui est
une simple superposition de plusieurs rythmes
comme un millefeuille sonore.
Une démonstration en trois temps : Dispositif
­sonore permettant à l’auditeur de repérer les riffs,
la superposition de riffs et l’improvisation de différents
styles musicaux : musique africaine, jazz et rock.
Ces dispositifs sonores sont synchronisés avec des
installations visuelles qui reprennent graphiquement
en Flash les trois concepts musicaux.
ZONE 3 :
LA LIGNE DU TEMPS
Une production originale multi-écrans de 28 minutes
évoque à travers cinq courts documentaires
l’évolution de la musique afro-américaine jusqu’à
ses formes actuelles : Des spirituals au rock des
années 1960, Jazz, Musiques latines, Les rythmes
renouvelés et enfin Musiques afro‑québécoises.
Un fabuleux volet de l’histoire de la musique, mais
aussi de l’histoire sociale de l’Amérique à partir de
l’esclavage, de l’affranchissement et de l’affirmation
des Noirs aux États-Unis et ailleurs dans les
Amériques. Plus de 23 fonds d’archives visuelles
et sonores ont été consultés afin de réaliser le film.
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ZONE 4 :
L’ESPACE D’ENRICHISSEMENT INTERACTIF
Afin d’entrer plus en profondeur dans la réalité
complexe qui a façonné des centaines de styles
musicaux, le visiteur est invité à faire des liens
pour son propre enrichissement. À l’aide d’une
technologie interactive sur écrans tactiles,
il peut naviguer dans cet univers de fusion entre
la ­musique européenne, la musique américaine
et la musique africaine. Une banque des plus
complètes d’enregistrements sonores est mise
à la disposition du visiteur.
ZONE 5 :
LE JARDIN DES CONCERTS
Un grand espace magnifiquement aménagé,
le Jardin des concerts, permet au public de
­visionner, d’écouter, d’apprécier et de ressentir
grâce à des dispositifs spéciaux disposés dans
les sièges des extraits de concerts d’artistes‑phares
de la musique populaire américaine sur écran
géant. Parmi ceux-ci : Earth, Wind and Fire
(Let’s Groove), Ray Charles (What’d I Say),
B.B. King (Caledonia), Jimi Hendrix (Foxy Lady),
Chick Corea (Vulcan Worlds), Stevie Wonder
(Superstition), Beyonce (Déjà Vu Medley)…
Une ­expérience sensorielle extraordinaire.
ZONE 6 :
LES ICÔNES DE LA MUSIQUE AMÉRICAINE
DU 20e SIÈCLE
Un ensemble d’objets uniques, soit des instruments
et costumes de scène ayant appartenu aux icônes
de la musique américaine du 20e siècle, objets
­ ythiques entourés de l’aura des grandes vedettes.
m
Qui peut rester insensible devant un blouson
de motocyclette (Perfecto) d’Elvis Presley,
la ­trompette rouge de Miles Davis, une robe de
scène ­d’Ella ­Fitzgerald, une cape de James Brown,
une clarinette de Benny Goodman, la guitare
acoustique de Jimi Hendrix, la contrebasse
de Charlie Biddle, un smoking de scène de
Ray Charles, un marimba et des baguettes
de Tito Puente, un blouson de Michael Jackson
(porté pendant une tournée en 1984) ?
ZONE 7 :
RETOUR SUR L’AFRIQUE CONTEMPORAINE
Comment la musique, venue jadis d’Afrique
jusqu’en Amérique, s’est transformée et a ensuite
elle-même influencé la musique traditionnelle
­africaine contemporaine ; projection d’extraits
vidéo mettant en relation des images de l’Afrique
moderne et de l’Afrique traditionnelle.
ATELIER ÉDUCATIF OPTIONNEL
Un espace d’expérimentation a été conçu comme
prolongement à la visite : le Jeu de Construc… Son
(voir Annexe B).
Cet atelier peut être reconstitué pour une
­utilisation en groupe, avec la supervision
d’un guide animateur. Il peut aussi être transposé
sur un ou des postes informatiques individuels,
pour une expérimentation en solo. Cette
­production est distincte de l’exposition.
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3. RÉAMÉNAGEMENT
DU CONCEPT
DE L’EXPOSITION
LE CONCEPT DE L’EXPOSITION RIFF PEUT ÊTRE
­REPRIS SELON PLUSIEURS MODÈLES AFIN DE
­S’ADAPTER AUX INTENTIONS DE L’INSTITUTION HÔTE.
Les présentations vidéo, interactives et informatiques
sont prêtes à être réutilisées ; certaines p
­ arties
peuvent être adaptées pour mieux ­répondre à
la réalité de l’environnement visé. Les droits de
diffusion doivent être renégociés par les Musées
de la civilisation ou l’institution hôte. L’appui
de la présentation par des artefacts (instruments
de musique, vêtements d’artistes) peut être
entièrement revu sur la base des objectifs du
présentateur.
Sur ce point, quelques formules peuvent être
envisagées :
• L’exposition peut être pratiquement identique
à la présentation originale ; les prêteurs doivent
être contactés à nouveau pour de nouvelles
conventions d’emprunt. Ces démarches peuvent
faire partie d’une entente avec les Musées de la
civilisation.
• Une nouvelle sélection d’artefacts peut être
­réalisée en s’inspirant de la sélection originale.
Des adaptations aux bandes sonores sont à
­prévoir, le cas échéant.
• L’exposition peut être strictement constituée
de présentations audiovisuelles et interactives.
La liste sommaire des équipements nécessaires
peut être fournie sur demande.
La muséographie peut s’inspirer de la formule
originale ou être entièrement repensée. Dans tous
les cas, les Musées de la civilisation peuvent agir
comme concepteur ou conseiller selon les attentes
du lieu présentateur.
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4. ENTENTE AVEC LES
MUSÉES DE LA CIVILISATION
L’acquisition du concept de l’exposition fera l’objet
d’une entente avec les Musées de la civilisation.
­Selon l’adaptation souhaitée, les coûts à prévoir sont :
• Acquisition du concept de l’exposition :
50 000 $ CA. Ce coût inclut les plans de salle
originaux, la liste par zone des artefacts et des
prêteurs, la liste des extraits sonores et des
vidéos, la liste des ayants droit, les montages,
les présentations interactives, les textes et
vignettes. Les droits de diffusion sont en sus ;
ils ont représenté une somme approximative
de 45 000 $ CA (2010) pour une période de
présentation de 10 mois. Également en sus,
les frais de mise en caisse et de transport des
artefacts qui seraient identifiés.
• Expertise des Musées de la civilisation pour
une nouvelle identification d’artefacts, d’extraits
vidéo ou sonores, ou une reconfiguration de la
salle (implantation, plans, etc.) : à évaluer selon
les besoins.
• Acquisition du matériel promotionnel de l’exposition (fichiers numériques pour l’affiche, pièces
publicitaires) : à évaluer selon les besoins.
• Reconstitution de l’atelier éducatif ou réinter­
prétation sur borne individuelle : à évaluer selon
les besoins.
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ANNEXES
A
PLAN DE SALLE,
MUSÉE DE LA CIVILISATION
B
UN ATELIER ÉDUCATIF CAPTIVANT
POUR TOUTE LA FAMILLE
Au cœur même de l’exposition, les Musées de la
civilisation ont créé un espace éducatif absolument
captivant pour toute la famille. C’est le Jeu de
construc… Son. L’atelier animé par un guide
animateur, d’une durée de 20 minutes, a été
offert tous les jours, en continu, dans la salle
d’exposition.
Conçu à partir des thèmes développés dans
l’exposition, l’atelier permet aux participants de
mieux comprendre les principales composantes
qui caractérisent toutes les musiques d’influence
africaine : le riff (petit fragment mélodique répétitif
joué par un instrument), la superposition de riffs
et l’improvisation.
Rassemblés autour d’une grande table interactive,
les participants (24 à la fois) sont invités à expé­
rimenter le processus de « fabrication » de cette
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forme de musique. Ils sont amenés à déconstruire
puis à reconstruire, composante par composante,
trois pièces différentes : une pièce traditionnelle
africaine, un rock and roll et une pièce techno.
­Selon le siège qu’il occupe autour de la table et
avec l’aide du guide-animateur, le participant est
invité à insérer, à l’endroit prévu, l’une ou l’autre
des plaquettes disposées devant lui et sur lesquelles
des instruments (dum-dum, djembé, guitare
électrique, batterie, basse, synthétiseur et quelques
instruments plutôt insolites) sont représentés.
Chaque « plaquette-instrument » fait entendre
un riff ou une séquence d’improvisation pré­
enregistrée. Chacune des trois pièces musicales
est décortiquée, riff par riff. Ces riffs sont ensuite
superposés, puis une séquence d’improvisation
vient s’y greffer, reconstituant la musique entendue
au départ. Enfin, sur le même mode, les participants
sont invités à créer leur propre pièce.
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Pour renseignements supplémentaires
ANIK DORION-COUPAL
Attachée au développement
et aux relations ­internationales
Musées de la civilisation
16, rue de la Barricade, C.P. 155, succ. B
Québec (Québec) Canada G1K 7A6
Téléphone : 418 528-2504
Sans frais : 1 866 710-8031
Télécopieur : 418 646-8779
@ : [email protected]
www.mcq.org
PHOTOS
Amélie Breton – Perspective
www.mcq.org
Les Musées de la civilisation sont subventionnés par le ministère de la Culture et des Communications.