Impact des revêtements de cuve sur la qualité des vins
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Impact des revêtements de cuve sur la qualité des vins
Qualité des vins Les matériaux et objets en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires font l’objet d’une réglementation européenne spécifique UE N° 10/2011, qui complète le règlement CE N° 1935/2004 concernant l’ensemble des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires. Le revêtement des cuves de type polymère ou résine utilisées pour le vin entre donc complètement dans le champ de cette réglementation. En termes d’exigences générales, ces réglementations considèrent, que les matériaux et objets destinés au contact alimentaire ne doivent pas, SPÉCIALE VITICULTURE Troubles et Dépôts des Boissons Fermentées et des Jus de Fruits Aspects Pratiques du Diagnostic Franco France : 67 € TTC Franco tous pays : 79 € Avec la collaboration de Pierre Abasq, Patrick Bertrand, Sophie Letard et Françoise Simon. Préface de Christian Asselin Recteur de l’Union des Œnologues Pour la première fois, en un ensemble unique, l’exhaustivité des thèmes liés à chaque trouble physico-chimique : l’origine, les tests de stabilité, les moyens de prévention, les méthodes générales d’identification des troubles et dépôts des boissons fermentées vins, cidres, bières… Une présentation concrète intégrant des fiches techniques, des exemples illustrés par des schémas et des photographies. Ce type de revêtement, développé il y a une soixantaine d’années, est très largement répandu en industrie agroalimentaire pour le stockage de denrées liquides ou solides. Leur bonne résistance mécanique et leur excellente inertie chimique, en font de prime abord un revêtement idéal pour le stockage du vin. Les revêtements « époxyde » sont obtenus par réaction de polymérisation entre un prépolymère « bisphénolépichlorhydrine » (BADGE, BFGDE, NOGE) et un dérivé diamine, qui joue OENOLOGICAL Un ouvrage collectif sous la direction de Dominique Delanoe, Ingénieur Agronome Œnologue et Nathalie Suberville -FTSFWÐUFNFOUTËCBTF EFSÏTJOFTjÏQPYZEFTx WINERY COOPERAGE WINERY WINERY ALIMENTARY GRAPE ALIMENTARY SECURITY SECURITY COOPER AGE COOPERAGE WINERY L A COOPERAGE D u fait de leur nature chimique, les revêtements de type polymère ou résine sont principalement concernés par ces phénomènes de migration. 6OQPJOUTVSMB SÏHMFNFOUBUJPO EXPERTISE Une grande variété de récipients et containers est utilisée lors de l’élaboration et le stockage du vin. L’acidité et le caractère « solvant » du vin rendent possible, selon la nature du revêtement, l’occurrence de phénomènes de migration, à partir de la surface du contenant, pouvant avoir un impact sur ses caractéristiques organoleptiques et sur sa qualité sanitaire. QUALITY .JDIFM%VNPVMJO Laboratoire Exact - Mâcon - France. +FBO.JDIFM3JCPVMFU CEVAQOE - Tournefeuille - France. La LMS est la quantité maximale autorisée d’une substance cédée par un matériau aux denrées alimentaires ou aux simulants de denrées alimentaires. Pour les matières plastiques, la LMS est fixée dans la liste positive des composés autorisés. Une limite de migration spécifique générique de 60 mg/kg s’applique aux substances pour lesquelles aucune LMS n’a été définie. dans des conditions normales d’utilisation, céder aux denrées alimentaires des constituants en quantité susceptible de : – Présenter un danger pour la santé humaine ; – Entraîner une modification inacceptable de la composition des denrées ; – Entraîner une altération des caractères organoleptiques de celles-ci. La réglementation repose sur deux principes : – Établissement d’une liste positive de substances autorisées pour la fabrication des matériaux ; – Inertie des matériaux avec fixation d’une Limite de Migration Globale et de Limites de Migration Spécifiques pour les substances moyennement toxiques ou pour celles dont la migration doit être plus étroitement surveillée. La LMG est la quantité maximale autorisée de substances non volatiles cédée par un matériau aux simulants de denrées alimentaires. Celle-ci est fixée à 10 mg/dm2 pour les matériaux en plastique. ALIMENTARY Impact des revêtements de cuve sur la qualité des vins COOPERAGE EXPERTISE WINERY B O R A T O I R E !"#"$%&#'("%')*+ ,-+.)(+/"%'0#-(+1#-/'0#-( 2"3)#'("%')*+,-+.)(+1#),4'%( 2-'33-+(%#"%&5'64-+-%+*)#/"%'.-+ 7)#/"%')* 84"3'%&+-%+9&$4#'%&+"3'/-*%"'#:#;/-(+-%+<&="4%(+(-*()#'-3( !)*%"/'*"*%(+$>'/'64-( !)*(-'3+-%+(4'.'+1-#()**"3'(& ?&"$%'.'%&+-%+7'"@'3'%& Livres de la collection Avenir Œnologie disponibles sur XXXPFOPUNGS Bulletin de commande en page 5 de la revue Revue des Œnologues n° 145 Hors Série 21 Qualité des vins le rôle de durcisseur (figure 1). La polymérisation conduit à la formation d’une structure chimique tridimensionnelle, se traduisant par la solidification de la résine. Différentes charges sont également additionnées au mélange, telle que des pigments, des catalyseurs métalliques, des plastifiants. La qualité du revêtement ainsi obtenu repose sur le respect d’un certain nombre de règles de bonnes pratiques, dont les principales sont : – Qualité de surface des supports sur lesquels la résine est appliquée ; – Conditions d’application (température, humidité) ; – Respect des proportions entre la résine et le durcisseur ; – Respects du temps d’application du mélange ; – Temps de séchage complet avant utilisation. D’un point de vue réglementaire, la toxicité potentielle des précurseurs chimiques utilisés pour l’élaboration de ces résines, révélée par le Comité Scientifique de l’Alimentation Humaine, a poussé les instances européennes à mettre en place une directive spécifique (2002/16/CE) pour ces matériaux. Ainsi, des limites de migration spécifique ont été définie pour les précurseurs de type BADGE et BFGDE. Aujourd’hui, cette directive a été abrogée par le règlement CE N° 189/2005 et seul le BADGE (résine polymère préparée à partir de bisphénol A) est autorisé pour la réalisation de revêtement de cuve en résine époxydique. Malgré l’inertie chimique de ce type matériau, de nombreuses études montrent qu’au contact du vin, il est possible d’observer des phénomènes de migration de divers composés organiques tel que des résidus de bisphénol, des phtalates, divers dérivés phénols ou BTEX (benzène, toluène, éthyl-benzène, xylènes), du styrène, HO +2 OH O voir des solvants (usage rigoureusement interdit pour des applications alimentaires). D’un point de vue sanitaire, le risque est aujourd’hui relativement faible, au vu des contraintes réglementaires liées à l’utilisation de ce type de revêtement pour les contacts alimentaires. D’un point de vue sensoriel, le risque est plus important, notamment pour les revêtements les plus anciens ou ceux pour lesquels l’entretien courant a conduit à une dégradation progressive de la surface. Les seuils de perception des composés précédemment cités pouvant être relativement faibles, il n’est pas rare d’observer, pour des vins ayant séjourné dans des cuves présentant un revêtement « endommagés », des déviations sensorielles de type « plastique », « chimique », « pharmaceutique », « solvant », « phénolé »… $PODMVTJPOT Afin d’assurer la sécurité du consommateur, le législateur a fait évoluer de manière considérable, au cours des dix dernières années, la réglementation régissant la composition des matériaux entrant au contact des denrées alimentaires. Ce renforcement a permis d’améliorer la qualité des matériaux synthétiques utilisés pour le revêtement des cuves destinées au stockage du vin en augmentant leur inertie chimique. Aujourd’hui, les problématiques majeures associées au stockage des vins en cuve « résines » se traduisent le plus souvent par l’apparition de déviations sensorielles critiques. Elles résultent en général : – D’une méconnaissance des phénomènes de migrations entre le revêtement et le vin ; – D’une mauvaise mise en œuvre du revêtement ; – D’opérations d’entretien conduisant à la dégradation de la surface. ■ O O O O Figure 1 : Principe de la réaction de polymérisation conduisant à la formation d’une résine « époxyde ». 22 Revue des Œnologues n° 145 Hors Série Les enzymes : Maîtrisez vos procédés, réduisez vos coûts ! La société RCL-Bioprocess dispense des formations pour les professionnels du vin : directeurs techniques, maîtres de chai, techniciens de caves coopératives, de caves particulières ou du négoce, œnologues conseils et producteurs. Ces formations ont pour but de maîtriser les fondamentaux théoriques et pratiques de l’utilisation des enzymes et de développer des savoirs faire pour gérer les procédés et les coûts. Forte de 25 années d’expertise dans l’application des enzymes dans les procédés de production en œnologie et dans l’agroalimentaire, gérante de RCL-Bioprocess, Rose-Marie Canal-Llaubères assure la formation dans vos locaux ou à l’extérieur dans un cadre convivial. Les formations vous aideront à mettre à jour ou acquérir des nouvelles connaissances pour tirer le meilleur parti des enzymes. 1SPHSBNNFEFMBKPVSOÏFEFIFVSFTËIFVSFT Matin : Les fondamentaux de l’utilisation des enzymes – Les enzymes en œnologie : état de l’art et recommandations de l’OIV. – Rappels sur les conditions d’utilisation : mode d’action, dose, temps, température. – Avantages et gains de l’enzymage sur raisins : la gestion du pressurage. Exemples d’application : vins blancs fruités type Sauvignon blanc, vins rosés. – Démonstration de mise en œuvre des enzymes. Outils de contrôle de la performance (test pectine). Après-midi : Application des enzymes dans les procédés – Clarification avec enzymes : mécanismes, intérêts d’une clarification précoce sur moûts et sur vins, les process industriels. – Enzymes et macération en rouge : intérêts de l’enzymage sur raisins, gains quantitatifs et qualitatifs. – Enzymes et élevage : la libération des arômes et des composés levuriens, préparation des vins à la filtration. – Enzymes et production de vins biologiques : législation européenne, autres réglementations. .ÏUIPEPMPHJFQÏEBHPHJRVF La méthodologie sera active et participative. Les exposés vidéo sont agrémentés de démonstrations et de tests pratiqués par les participants. Remise d’un support de stage. %BUFTEFTGPSNBUJPOT 1 journée, plusieures dates : Janvier : le 17, le 24 ou le 31 - Février : le 7, 14 ou le 21 - Mars : le 21 ou le 28 à Bordeaux, Montpellier ou Dijon. Formations intra-entreprises. Contactez-nous pour les modalités ! Pour vous inscrire : RCL-Bioprocess 51 rue Lagrange - 33000 Bordeaux Tél. : 0 557 872 276 ou 0 677 075 745 www.rcl-bioprocess.com - [email protected]