DP George Sand à l`Assemblée nationale
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DP George Sand à l`Assemblée nationale
GEORGE SAND A L’ASSEMBLEE NATIONALE UNE FEMME EN POLITIQUE Conception et réalisation : Jeanne Champagne mercredi 15 décembre à 20h30 - jeudi 16 décembre à 19h rencontre avec l’équipe artistique jeudi 16 décembre à l’issue de la représentation AU CENTRE DRAMATIQUE REGIONAL DE TOURS NOUVEL OLYMPIA 7, rue de Lucé – Tours Je vous remercie de bien vouloir diffuser ces informations. Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire au : 02 47 64 17 82 Cordialement, Sébastien Bouyrie Relations presse / relations publiques GEORGE SAND A L’ASSEMBLEE NATIONALE UNE FEMME EN POLITIQUE Conception et réalisation : Jeanne Champagne scénographie/costumes Gérard Didier - lumières Franck Thévenon – Décor Bernard Manquant assistante réalisation Anne-Lise Maurice - directeur technique Thierry D’Oliveira-Reis – Administration Frédérique Miget coproduction Compagnie Théâtre Ecoute/Malakoff, Equinoxe/Scène Nationale de Châteauroux coréalisation Théâtre du Chaudron/Cartoucherie - Avec le soutien de la DRAC Centre, de la DRAC Ile-de-France, de la DDAI, du Conseil Régional du Centre, du Conseil Général de l’Indre, de Monum, du Ministère de l’Education Nationale, d’ARCADI (action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France), et avec la participation artistique du Jeune Théâtre National avec Denis Léger-Milhau, Gwenaëlle David, Laurent Charpentier, Samira Mesbahi, Mariam Gueguetchkori – Soprano prix de la Fondation de France, Jeanne Bleuse au piano et des élèves du lycée Vaucanson de Tours durée : 1h20 Les textes du spectacles sont issus d’œuvres de George Sand, romans, autobiographie, correspondances et du recueil « Politique et Polémiques » présenté par Michelle Perrot aux Editions Belin Ce spectacle est une adaptation de la lecture-spectacle présentée à l’Assemblée nationale le 3 février 2004, en ouverture de l’année George Sand "Moi je n' ai qu'une passion, l' idée d' égalité" À travers les textes politiques de George Sand, femme engagée, passionnée et passionnante, nous sommes témoins du difficile et douloureux apprentissage de la République en France. Cette femme qui a endossé tous les rôles avec la même énergie, a fait de sa vie une œuvre, choquant librement la règle du monde. Militante de la liberté, elle a vécu pleinement tous ses désirs. Elle fut de tous les combats de son siècle : contre l' injustice et la misère, la peine de mort et la prison, pour les poètes ouvriers, l' émancipation paysanne, les droits des femmes, pour la libre-pensée, pour la République. Le 3 février 2004, la lecture-spectacle George Sand à l'Assemblée Nationale, qui rassemblait 120 lycéennes et lycéens venus de toute la France ainsi que des comédiens et musiciens professionnels, marquait le lancement de l' Année George Sand, dans la salle des fêtes de l' hôtel de Lassay à Paris. Devant le succès éclatant de cette première soirée d' hommage à George Sand, de nombreux directeurs de théâtre ont proposé à Jeanne Champagne d' en réaliser une version scénique. Sous le titre George Sand à l'Assemblée Nationale, une femme en politique, le spectacle créé à Châteauroux est suivi d' une tournée à Blois, Vendôme, Saint-Nazaire, Chartres, Bourges, Tours, Poitiers, Orléans. Il s' installera au Théâtre du ChaudronCartoucherie en décembre 2004 et janvier 2005. Dans chaque ville, une classe d' une trentaine de lycéens participe au spectacle. Au total ce sont plus de huit cents jeunes filles et garçons qui se joignent à ce projet artistique et citoyen. Des élèves de seconde et de terminale de l’option théâtre facultative du lycée Vaucanson de Tours seront présents sur scène pour celui diffusé au centre dramatique régional de Tours. 24 élèves de seconde encadrés par Catherine Bellet, professeur de français et 12 élèves de terminale suivis par Françoise Gautier, professeur de français également, travaillent spécialement sur le spectacle. Mickaël Bernard, comédien intervenant a dirigé les « seconde » sur 4 séances de 2 heures et les « terminale » pendant 6 séances. Ils ont ensuite tous répété pendant 2 jours complets. C’est un véritable travail de chœurs qui s’est amorcé avec la troupe de Jeanne Champagne. Que des jeunes filles et des jeunes gens d' aujourd' hui s' emparent des textes politiques écrits par George Sand il y a un siècle et demi, qu' ils fassent entendre les justes revendications des femmes pour le droit à l' instruction et à la reconnaissance de leurs droits civils à l' égalité avec les hommes, nous apparaît comme un travail artistique et pédagogique nécessaire au moment où les femmes de notre siècle semblent avoir gagné leur égalité de manière légale avec les hommes et que, sur le terrain, un écart se creuse entre les lois et les mœurs. George Sand parle un langage de notre temps. Elle est notre contemporaine. Son engagement dans son œuvre, dans sa vie et dans tous les combats de son siècle, fait prendre conscience à chacune et à chacun d' entre nous de la nécessité d' être actrice et acteur de sa vie et de l' Histoire en marche. Compagnie Théâtre Ecoute Extraits du spectacle La République est la plus belle et la meilleure forme des sociétés modernes. (…) La République que nous ignorons n’aura que des hommes libres, égaux en droits. Elle vivra ; elle est à la hauteur du temps où nous sommes. Qu’aucun de nous ne soit audessous d’elle. Condamner l’idée de république, c’est se condamner soi-même. Dire qu’elle est impraticable, c’est se reconnaître indigne de la grandeur et de la noblesse qu’elle confère à l’homme. (…) Pour que les élections satisfassent le peuple, il est de toute nécessité que le peuple soit personnellement représenté à l’assemblée de la Nation ; ce serait une faute énorme que de ne pas admettre l’élection de deux citoyens par département, choisis dans le sein même du peuple : un ouvrier des villes et un paysan. (…) La nouvelle Assemblée constituante n’a point de combats à livrer. Elle a des questions à résoudre, des problèmes à étudier, elle accomplira ce rude travail et ce grand œuvre en appelant le peuple à son aide. Un mot à la classe moyenne, 3 mars 1848 Citoyens, (…) Ouvriers des villes et des manufactures, généreux enfants de la République, c’est vous qui formez la majorité des électeurs dans les vastes et nombreux foyers de l’industrie. Il importe que vous vous rendiez compte de vos souffrances, de vos droits et de vos justes prétentions. Faites-les connaître, parlez à vos candidats, parlez à la France ce langage éloquent et simple de la vérité que la France n’a jamais entendu encore d’une manière officielle. (…) Bulletin de la République n° 8, Paris, 28 mars 1848 La fête de la fraternité a été la plus belle journée de l’histoire. Un million d’âmes, oubliant toute rancune, toute différence d’intérêts, pardonnant au passé, se moquant de l’avenir, et s’embrassant d’un bout de Paris à l’autre au cri de Vive la fraternité, c’était sublime (…). Lettre à Maurice Dudevant-Sand, 21 avril 1848 (…) Moi je n’ai qu’une passion, l’idée d’égalité. Elle seule épanouit mon âme et console d’immenses douleurs. Mais c’est un beau rêve dont je ne verrai pas la réalisation. J’ai cru, (…) après février, que les temps étaient mûrs où l’humanité pouvait comprendre que son mal venait de l’inégalité et où, par l’instinct, le besoin et le vœu de presque tous, les mœurs allaient subir un changement progressif comme on dit, mais continu, rapide et même facile. Je suis détrompée aujourd’hui. Les hommes n’en sont pas là. Ils ont trop de rancune, trop de peur, trop de politesses. (…) Ce qui me reste à vivre n’est point couleur de rose. Je ne parle pas de l’existence matérielle, ceci m’importe peu, et qu’elle soit la mienne, je m’en arrangerai, chaumière ou prison ! Mais j’ai toujours vécu par l’idée : quand ce soleil pâlit, rien ne me charme, quand il se ranime, rien ne m’épouvante. Lettre à Hortense Allart de Méritens, 10 juin 1848