A l`Ouest rien de no..

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A l`Ouest rien de no..
HISTOIRE DES ARTS 2011
Titre de l’œuvre et date de création
Collège Jean Bene
À l'Ouest, rien de nouveau (All Quiet on the Western Front)
est un film américain réalisé par Lewis Milestone, sorti le 21
avril 1930, d'après le roman d'Erich Maria Remarque (titre
original, Im Westen nichts neues).
FICHE D’IDENTITE
Thématique :
Arts, Etats et pouvoir
Domaine :
Arts du visuel
PRESENTATION DE L’OEUVRE
Nature/genre de L’œuvre : FILM de guerre, drame.
Artiste + moments importants de sa vie :
Un film de Lewis Milestone est un réalisateur,
producteur, scénariste et acteur né le 30 septembre
1895 à Chişinău en Moldavie et décédé le 25
septembre 1980 à Los Angeles, Californie.
Formation
Après un bref passage en Belgique et en
Allemagne, Lewis Milestone gagne les Etats-Unis en
1913. Il exerce quelques petits métiers, puis rejoint en
1917 le corps expéditionnaire américain en Europe.
Après la guerre, il travaille comme monteur à
Hollywood, en travaillant notamment pour Henry King,
Mack Sennett et William Seiter.
Carrière au cinéma
Auréolé d'une excellente réputation de monteur,
Lewis Milestone se voit confier quelques productions
par la Warner). C'est surtout A l'ouest rien de nouveau
(1930), une adaptation du roman d'Erich Maria
Remarque, qui le rend mondialement célèbre. Il devient
un spécialiste du film de guerre, qu'il traite avec des
intentions pacifistes et un réalisme nouveau pour
l'époque. Tous les conflits l'inspirent : L'ange des
ténèbres (1943) décrit le résistance de la Norvège face
aux envahisseurs nazis, et L'étoile du Nord (1943),
celle de la Russie. Le commando de la mort (1945),
souvent jugé comme son meilleur film en raison de son
intensité dramatique, suit une patrouille isolée dans
l'Italie de 1943. Il évoque également la guerre du
Pacifique (Les prisonniers de Satan, 1944, Okinawa,
1950 ) et la guerre de Corée (La gloire et la peur,
1958). En dehors des films militaires, il laisse une
filmographie inégale, marquée toutefois par quelques
réussites : une satire percutante du journalisme à
scandale (The front page, 1931), un étonnant film
burlesque (The captain hates the sea, 1934), un bon
film d'aventures avec Gary Cooper (Le général est mort
à l'aube, 1936) ou encore un intéressant film noir
(L'emprise du crime, 1946).
Collez image
Style, mouvement ou courant : film réaliste, en noir et blanc.
Contexte historique du film :
L'action se déroule en Allemagne. Le réalisateur nous montre l’horreur de la Grande Guerre ( 1914-1918),
les conditions de vie des soldats sur le front.(guerre de position)
Eléments d’inspiration.
A partir du roman de Remarque, Erich Maria (1898-1970), en fait Erich Paul Kramer naît le 22 juin 1898,
est un écrivain américain d'origine allemande, né à Osnabrück. Incorporé dans l'armée allemande
en 1916, blessé en 1918, il vint au journalisme puis à la littérature après avoir exercé les métiers les
plus divers. C'est en 1929, avec son roman d'inspiration pacifiste et sans doute très largement
autobiographique « À l'ouest rien de nouveau », « Im Westen nichts Neues » qu’il obtient un succès
international...Exilé en 1931en Suisse, déchu de sa nationalité en 1938, il vécut alternativement en
Suisse et aux États-Unis, et devint citoyen américain en 1947. Remarque est rapidement pris pour
cible par les nazis qui l'accusent d'affaiblir le moral de la nation allemande dans ses écrits. Dès mai
1933, le livre est brûlé dans de grands autodafés à Berlin et interdit dans les bibliothèques. En 1937
il publie « les Camarades », un roman de la même veine. Les romans ultérieurs sont construits sur
le même schéma : confrontés à des moments dramatiques de l'histoire allemande - la République
de Weimar (Après, 1931), les années d'inflation (l'Obélisque noir, 1956), la dictature du IIIe Reich
(Le Temps de vivre et le Temps de mourir, 1954).
En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ?
Œuvre majeure du cinéma de l’entre-deux guerres.
C’est un film pacifiste qui dénonce l’absurdité et la violence de la guerre.
« A l'ouest rien de nouveau » s’est voulu également une peinture réaliste de la guerre : de nombreux rôles
de figurants furent tenus par des vétérans de l’armée allemande ayant émigré aux États-Unis.
« A l'ouest rien de nouveau » est réalisé en 1930, au moment où l'Allemagne connaît une crise
économique, sociale et politique importante. La période est marquée par ascension du parti nazi La
première allemande a lieu à Berlin. De nombreux troubles sont organisés par les Nazis dans les cinémas
allemands. Il a finalement été interdit seulement une semaine après sa sortie, le 11 décembre 1930, par le
« Film-Oberprüfstelle », le comité de censure cinématographique de l'époque. Si le film a été interdit en
Allemagne, les scènes de fraternisation furent censurées en France.
Ce film a tout de même été très médiatisé, puisque Lewis Milestone remporta l'oscar du meilleur film et
du meilleur réalisateur.
Repérage chronologique : Repérer l’œuvre et indiquer des évènements historiques proches.
1930
Réalisation
du film : « A
l’ouest rien de
nouveau »
1850
1900
1950
1ère guerre
mondiale
1914-1918
2000
2ère
guerre
mondiale
19391945
DESCRIPTION DE L’OEUVRE
Film en noir et blanc.
Contrastes qui permettent de mettre en valeur l’ombre et la lumière.
L’utilisation du noir et blanc accompagne la narration et permet de mettre en valeur certaines
situations.
Plans rapprochés.
Le film est découpé en séquences.
L'histoire:
A la déclaration de guerre de 1914, l’Allemagne est traversée par un vent de nationalisme. Un
professeur de collège, ayant dépassé l’âge de la mobilisation, lance à ses élèves un vibrant appel à
servir leur nation.
Sept élèves, fascinés par la ferveur idéologique de leur maître, s’engagent dans ce qu’ils pensent
être une aventure héroïque. Parmi eux, Paul Baümer incarne un esprit naïf en quête d’affirmation de
soi. Après un long temps de préparation militaire, qui émousse les premiers enthousiasmes, survient
l’épreuve du feu et la dure vie quotidienne au front. L’horreur des tranchées, l’angoisse de la mort et
de la blessure, la déshumanisation, l’éloignement familial minent les dernières illusions de Baümer,
lequel prend conscience de l’absurdité de la guerre et de son existence sacrifiée.
Ses jeunes camarades disparaissent au combat, ou sont grièvement blessés. Baümer se lie alors
d’amitié avec un « ancien », Katczinsky, aux côtés duquel il apprend à endurer physiquement les
épreuves de la guerre, cependant que sa conscience pacifiste s’affirme.
Lors d’une permission, il se confronte aux civils de l’arrière, aveuglés par un nationalisme exacerbé :
son témoignage passe pour de la lâcheté ou du défaitisme. Son vieux professeur continue une
propagande meurtrière auprès de lycéens qui, comme lui quelques mois auparavant, se livrent
corps et âme dans la guerre.
Le film s’achève sur la mort de Baümer, abattu alors qu’il tentait d’attraper un papillon.
REGARD PERSONNEL
Chaque élève exprimera :
-
son ressenti…
ses premières impressions
son avis
Rapprochement possible à d’autres œuvres :
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HISTOIRE DES ARTS 2011
La Guerre, 1929, Otto Dix
Collège Jean Bene
FICHE D’IDENTITE
Thématique :
Arts, États et pouvoir
Domaine :
Arts du visuel
PRESENTATION DE L’OEUVRE
Nature/genre de L’œuvre :
Cette ouvre est un triptyque, c'est-à-dire qu'elle se compose de trois parties.
La Guerre est une peinture à l’huile réalisée sur des panneaux de bois, les supports de l’œuvre.
Artiste + moments importants de sa vie :
(
- Otto Dix est allemand. Il est né en 1891 et meurt en 1969 à Singen.
- Quand la guerre éclate (1914) , il s'engage comme volontaire (à Dresde) dans l'artillerie.
«Il fallait que je parte à la guerre… il le fallait. Il fallait que je vois de mes propres yeux tomber un homme à
côté de moi, puis disparaître, touché par une balle, en plein cœur. »
L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en France
(Champagne, dans la Somme), en Flandres, en Pologne ou en Russie jusqu’à l’automne 1918.
Pendant ses « quatre ans d’exercice de fou », il réalise des gouaches de petits formats, des dessins pris
sur le vif : des centaines…
Comme tous ses condisciples, Otto Dix a fait l’expérience avec la Première Guerre mondiale des limites de
la peinture. Mais, loin de renoncer, il s’est fait le témoin de ce moment indescriptible. Le produit le plus
abouti de cette volonté est la série de 50 gravures sur La Guerre publiée en 1924.
-Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être
renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchevique de la culture selon les nationaux-socialistes. Ses
œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie
est brûlée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » .
En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il
peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des
grands maîtres.
Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est
fait prisonnier en Alsace par les Français.
Style, mouvement ou courant :
Il fait partie des peintres expressionnistes qui déforment la réalité pour provoquer une
émotion. La vision des peintres expressionnistes est souvent pessimiste et retranscrit les
angoisses liées à leur époque.
Contexte historique de création :
Otto Dix réalise cette œuvre entre 1929 et 1932 c'est -à dire entre les deux guerres mondiales.
Œuvre à relier à la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918) et à ses conséquences morales et humaines. Elle est
la première guerre industrielle. L'usage de nouvelles armes très meurtrières a traumatisé les hommes et
les femmes sur le front et à l'arrière. 10Millions de soldats sont morts au combat, des millions d'hommes
reviennent du front mutilés ou blessés.
Au moment où Otto Dix peint son tableau (années 30), l'Allemagne connaît une crise économique et
sociale importante. Du point de vue politique, le parti nazi se caractérise par une ascension fulgurante.
Il s'agit pour l'artiste de peindre les angoisses de son expérience dans les tranchées.
Dans l'Allemagne nazie, ses œuvres seront interdites et il sera relégué au rang des peintres
« dégénérés » (voir l’autre fiche)
En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ?
- Otto Dix dénonce les traumatismes liés à la guerre de façon réaliste.
- Il condamne la guerre et ses horreurs
- Il voulait témoigner par ses peintures de ce qu’il voyait, de ce qu’il vivait.
- A cette volonté de témoigner s’ajoute un défi esthétique : peindre la réalité, la laideur et montrer les
traumatismes liés à la guerre.
Il déclare dans un entretien en 1961 :
« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces
bruits déments. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un
aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une
chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme
dans cet état déchaîné pour le connaître un peu.»
Repérage chronologique :
Crise des
années 30
1850
1900
1950
1ère
Guerre
Mondiale
19141918
2000
2ème
Guerre
Mondial
e
19391945
« La guerre », 1929-1932
DESCRIPTION DE L’OEUVRE
Portée ou influence de l’œuvre
Le triptyque la Guerre: description et interprétation
Cette oeuvre composée de trois panneaux principaux est appelée triptyque, elle rappelle la
forme des retables* de la Renaissance que le peintre n'a pas choisie par hasard puisqu'il
évoque avec son triptyque une oeuvre majeure de la Renaissance : Le retable d'Issenheim de
Mathias GRÜNEWALD.
Panneau de gauche : des soldats en armes portant sac au dos (il est possible d'identifier là les
armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au spectateur et marchent dans la
brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, masse aveugle
avançant d'un même pas vers le front.
Panneau central :,A l'arrière plan du panneau central des ruines apparaissent. Ce sont les
restes de maisons écroulées ou calcinées. On ne repère aucune trace de présence humaine.
Ceci évoque les ravages causés par les bombardements comme à Verdun par exemple. Au
premier plan c'est la tranchée dans toute son horreur et son inhumanité qui est évoquée : (en
bas à droite) amoncellement de corps déchiquetés et éviscérés) surplombé par un cadavre, à la
bouche ouverte d'où jaillit un vers et à la peau parsemée de pustules qui évoquent tout à la fois
le Christ de Mathias GRÜNEWALD mais aussi les conditions d'hygiène abominables dans
lesquelles ont vécu les poilus dans les tranchées (maladies, épidémies). Ce cadavre tend une
main. Il tente désespérément d'obtenir de l'aide dans un univers d'où l'humanité a disparu. Au
dessus de cet amas de viscères et de corps flotte un squelette embroché sur un résidu
d'architecture (cf.Christ crucifié) et qui désigne de son doigt la mort.
Quasiment invisible, à gauche de l'image un unique survivant assiste à la scène. Son visage et
son regard sont dissimulés sous son masque. Il est pétrifié par l'inhumanité dont il est le
spectateur, il est à son tour comme privé de son humanité.
Panneau de droite : Otto DIX se représente en sauveur transportant dans ses bras un soldat
blessé. C'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance vers le premier plan, le seul aussi
qui possède la capacité de voir enfin il est également l'unique personnage de cette scène qui ne
porte pas l'uniforme complet du soldat : ni casque, ni masque, ni arme, ce "sauveur" avance à
découvert ne craignant pas l'attaque ennemie et n'étant pas soucieux non plus de se défendre.
Prédelle : Panneau inférieur au format rectangle allongé : le peintre inscrit dans ce format la
représentation de ce qui semble être un caveau ou un cercueil collectif : des soldats allongés
évoquent le corps du Christ mort représenté dans la prédelle du retable d'Issenheim
Dix a exécuté ce qui demeure l'œuvre la plus importante qu'ait suscitée la Grande Guerre, un
triptyque composé sur le modèle des maîtres anciens.
*Retable : Dans une église, tableau placé sur un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du
Christ et des saints. C'est à la Renaissance que le retable peint fait son apparition (il peut également être sculpté).
La couleur : dans cette œuvre Otto DIX utilise principalement des nuances de
rouge et de brun. La couleur dominante est le brun, brun de la terre des tranchées,
environnement quotidien des poilus. Le rouge est utilisé pour représenter tour à
tour le ciel tourmenté sous lequel les soldats partent au front (panneau de gauche),
l’amas de viscères ensanglanté (panneau central) et le feu du champ de bataille
(panneau de droite). L’artiste choisit le rouge parce que c’est celle du sang mais
aussi pour sa valeur symbolique ; dans notre culture le rouge symbolise en effet le
violence et parfois la mort.
Les couleurs sont sombres, ternes et sales comme l’est l’univers guerrier que
dépeint Otto DIX : une guerre qui se déploie dans la boue et la crasse et qui répand
la violence et la mort.
La lumière : la principale touche de lumière se trouve dans le panneau de droite
dans lequel le peintre éclaire grâce à l’emploi de couleurs claires le personnage du
sauveur. Cet éclairage puissant guide notre regard de spectateur vers cette partie
importante de l’image, peut-être la plus importante pour l’artiste car elle est la
seule à présenter une part d’espérance et de vie.
CONCLUSION
REGARD PERSONNEL
La Guerre d’Otto DIX est une œuvre que l’on peut qualifier d’engagée, c’est
en quelque sorte un acte politique par lequel l’artiste énonce très clairement son
dégoût de la guerre et le pacifisme qui en est la conséquence. Mais son intention ne
se limite pas à cette « déclaration de pacifisme » car il souhaite également nous
convaincre, nous spectateurs, de l’horreur et de la bêtise de la guerre.
C’est certainement pour cela qu’il se représente en sauveur : il est celui qui nous
met en garde contre la guerre et ses atrocités.
Chaque élève exprimera :
-
son ressenti…
ses premières impressions
Titre de l’œuvre et date de création
Otto Dix, Prager Strasse (La rue de Prague),
1920, Galerie der Stadt, Stuttgart.
HISTOIRE DES ARTS 2011
Collège Jean Bene
FICHE D’IDENTITE
Thématique :
Domaine :
Arts, États et pouvoir
Arts du visuel
PRESENTATION DE L’OEUVRE
Nature/genre de L’œuvre :
Tableau. Peinture à l'huile et collage sur toile,
101 x 81 cm,
Artiste + moments importants de sa vie :
- Otto Dix est allemand. Il est né en 1891
et meurt en 1969 à Singen
- Quand la guerre éclate (1914), il s'engage
comme volontaire
( à Dresde) dans l'artillerie.
«Il fallait que je parte à la guerre… il le fallait. Il fallait que je vois de mes propres yeux tomber un homme à
Collez image
côté de moi, puis disparaître, touché par une balle, en plein cœur. »
L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en France
(Champagne, dans la Somme), en Flandres, en Pologne ou en Russie jusqu’à l’automne 1918.
Pendant ses « quatre ans d’exercice de fou », il réalise des gouaches de petits formats, des dessins pris
sur le vif : des centaines…
Comme tous ses condisciples, Otto Dix a fait l’expérience avec la Première Guerre mondiale des limites de
la peinture. Mais, loin de renoncer, il s’est fait le témoin de ce moment indescriptible. Le produit le plus
abouti de cette volonté est la série de 50 gravures sur La Guerre publiée en 1924.
-Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933 Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être
renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchévique de la culture selon les nationaux-socialistes. Ses
œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie
est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » .
En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il
peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des
grands maîtres.
Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est
fait prisonnier en Alsace par les Français.
Style, mouvement ou courant :
- Courant artistique expressionniste.
- Otto Dix, est l' un des principaux représentants de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit),
mouvement artistique apparu dans les années 20 caractérisé par une volonté de représenter le réel dans
ce qu’il a de plus sordide. Il s’agit pour ces artistes de tendre à la société de l'après-guerre un miroir. Son
style, très graphique et mouvementé, lui permet de décrire son époque et une certaine cruauté.
Contexte historique de création :
-
Œuvre à relier à la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918) et à ses conséquences morales et humaines.
Elle est la première guerre industrielle. L'usage de nouvelles armes très meurtrières a traumatisé
les hommes et les femmes sur le front et à l'arrière. 10Millions de soldats sont morts au combat,
des millions d'hommes reviennent du front mutilés ou blessés.
-
L’œuvre est réalisée un an après le traité de Versailles en juillet 1920.
En quoi l’œuvre a-t-elle marqué son temps ?
- Cette « rue de Prague » est une grande rue commerçante de Dresde, ville où a longtemps vécu
Otto Dix. En 1920, il a 29 ans et il est profondément marqué par la guerre.
- Par ses œuvres, il dénonce la guerre et ses horreurs.
- Il voulait témoigner par ses peintures de ce qu’il voyait, de ce qu’il vivait.
- A cette volonté de témoigner s’ajoute un défi esthétique : peindre la réalité, la laideur et montrer
les traumatismes liés à la guerre.
- La scène que dépeint Otto Dix est cadrée serrée, oblique, ce qui crée une impression de confusion
et de déséquilibre. Les éléments nombreux font du tableau une sorte de catalogue chaotique dont
l’enchevêtrement est à l’image de la folie du monde.
- Les prothèses en vitrine font écho à l’allure fragmentée, désarticulée des personnages. Les
prothèses élaborées contrastent avec l’équipement du mendiant et la mode.
- Violence des contrastes sociaux entre les nantis et les mendiants, l’orpheline, pauvre et
déséquilibrée…
- Nouvelle place de la femme davantage provocatrice.
- Un monde hanté par la mort (la grande faucheuse)
-
Il dénonce aussi l’antisémitisme: les juifs sont considérés comme responsables des malheurs de
l’Allemagne, selon l’extrême droite.
DESCRIPTION DE L’OEUVRE
-
Dans La rue de Prague, les infirmités se trouvent accentuées par la proximité d'une femme en
robe rose moulante et d'un chien. La vitrine contient des perruques, des corsets et des
prothèses. Une main de bois tient une canne. La peinture oscille entre une précision neutre et
des déformations satiriques. Elle n'est pas exempte non plus d'allusions politiques. Près du culde-jatte au buste monté sur une planche à roulettes, Dix a collé un tract ou une affichette, qui
Vitrine
d’accessoires
de modes et
beauté
Vitrine avec mannequin
en pièces détachées.
Un soldat
mutilé,
mendiant.
Petite fille seule
dans la rue,
désarticulée, nus
pieds, visage de
profil, œil de face.
Aumône d’un
riche passant.
Postérieur d’une
femme à l’allure
extravagante
Main
élégante sur
une canne
Riche passant mutilé,
décoré qui se déplace
sur une planche à
roulette
Tract
antisémite :
« dehors les
juifs »
Repérage chronologique :
Prager Strasse
1920
1850
1900
1950
1ère
Guerre
Mondiale
2ème
Guerre
Mondiale
19141918
19391945
2000
1919-Traité
de Versailles
REGARD PERSONNEL
Chaque élève exprimera :
-
son ressenti…
ses premières impressions
son avis
Rapprochement possible à d’autres œuvres :
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