Semis-de-Dunkerque - Collège Arthur Van Hecke

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Semis-de-Dunkerque - Collège Arthur Van Hecke
SEMIS DE DUNKERQUE
Mes très chers Luka, Lylian, Clément, Logan, Mathéo, Elodie, Cécile, Cassandre, Emy, Gloria, Aïssatou,
Odette, Marine, Alice, Clara, Kléo, et Madame France,
C’est avec un immense plaisir que j’ai reçu tous vos billets. Quelle chance de pouvoir se rencontrer à
travers cet atelier !
Afin que notre promenade continue, j’ai décidé de prendre ces semis avec moi, de les plier et de les
placer, tout serrés, bien cachés, dans les trous ou les failles des murs, derrière les poteaux, partout où je
pouvais, au gré de mes parcours, dans ma ville qui s’appelle Genève, en Suisse ; ailleurs dans le même
pays lorsque je vais jouer ou écouter de la musique; mais aussi lors de mes petits ( et pas assez nombreux)
voyages.
Les voici donc dans plein de lieux et de pays différents.
Qui les trouvera ? Qui les lira ? Je ne le sais pas plus que vous, mais je peux tout imaginer et ainsi, pour
moi, leur voyage continue. Le vôtre aussi si vous souhaitez regarder d’un peu plus près les lieux que je
vous ai indiqués sur les images qui suivent…Il y a des lieux historiques, célébrissimes ; etaussi des lieux
de passage plus anodins, inconnus.
Sachez que chacun de ces lieux a compté pour moi, et que c’est justement à cause de cela que j’ai choisi
d’y semer un de vos billets.
Il y en avait tant que je n’ai pas encore réussi à tout semer et le voyage continue donc.
Bonne promenade à la suite des semis du collège Van Hecke, de Dunkerque à… ailleurs !
Marie-Christophe Ruata-Arn
Le 21 mai, j’ai rangé les semis de Dunkerque, dans une
petite pochette qui m’avait été remise en cadeau à l’issue
d’un concert à Massongex (en Valais), par les enfants de
Terre des Hommes. C’est un Festival qui a été longtemps
coaché par Yannick Noah. Le but, c’est de récolter des
fonds pour permettre à des enfants qui vivent dans le
Tiers Monde et qui sont atteints de graves malformations
de venir se faire opérer en Suisse.
Un joli travail que j’ai eu envie de prendre avec nous pour
ce « voyage »
Restoroute La Gruyère
Tout premier semis le 21 mai, sur
l’autoroute entre Vevey et Berne
En route pour le concert de Rammstein à
Lucerne.
Vous l’avez compris : c’est la Suisse
Le Salon Jeunesse d’Yverdon, en attendant
l’ouverture officielle qui aura lieu dans les caves
du Château à Yverdon en fin d’après-midi. C’est
le 27 mai. Il fait très chaud et nous sommes dans
les fossés qui bordent le Château, en-dessous
de la Place Pestalozzi .
Le 27 mai à Baulmes dans le canton
de Vaud, au pied du jura.
C’est dans le cadre du Salon jeunesse
d’Yverdon que je suis allée présenter
ce livre et d’autres.
D’ailleurs, la classe dont vous voyez
les pieds et que j’ai mis dans la
confidence des « semis » de
Dunquerke vous salue
chaleureusement. Pendant la
récréation, nous sommes allés dans le
préau et nous avons choisi ensemble
le lieu où cacher ce billet.
Il sera placédans la pierre , juste endessous.
Ils m’ont promis qu’ils garderaient le
secret…..
Toujours en attendant l’ouverture officielle
qui aura lieu dans les caves du Château, le
27 mai à Yverdon en fin d’après-midi. Là,
en pleine ville, dans une des petites ruelles
qui s’appelle la ruelle Buttin.
Le 22 mai, je suis allée à Soleure écouter
Manfred Mann.
Soleure est une très jolie ville, et là, nous
sommes vers la sortie ouest, à côté de l’un
des remparts… Mais je n’ai trouvé nulle
part une indication du nom de la rue.
Le 25 mai, c’est moi qui jouait, dans un village du Jura qui s’appelle Saint-Imier. Ils avaient organisé,
comme chaque année, une grande fête, un peu gâchée par les écrans pour regarder le foot…. Ce soir-là,
le Portugal a éliminé la Suisse… tss !
J’ai placé deux semis sur le chemin qui menait à notre loge, quelques heures avant notre concert.
Voici le premier….
Et le deuxième…
Ensuite, j’ai fait quelques semis à Genève, c’est
ma ville.
Le 26 juin par exemple, je suis allée à l’église
Russe… Je sais, on ne la voit pas. A vous d’aller
chercher une image d’elle. Vous allez
certainement être surpris…Enfin : j’espère !
J’ai placé le semis « La vie est comme un puzzle »
dans un endroit très célèbre. Est-ce que vous le
connaissez ?
Et, toujours le 26 juin, je suis encore allée à la
Promenade des Lavandières plus loin sur le
Rhône…Cherchez sur le web, vous verrez, c’est
très joli…
Pour finir sur la Treille. Ce que vous
voyez, c’est le plus long banc
d’Europe… eh oui !
Euh… le semis est juste sous la
planche de droite.
Et c’est tout pour le 26 juin
Mais le 27 juin, j’étais dans une propriété
privée, une campagne, à côté d’une école
primaire et d’un lycée du même nom. Et
voici ce que la propriétaire m’a permis de
faire, je l’en remercie chaleureusement !
(je n’ai pas le droit de dire son nom, j’ai
promis !)
Le 3 Juillet, je suis allée à Ouchy ( c’est un
quartier de la ville de Lausanne) , au Musée de
l’Elysée, presque au bord du lac, voir une
exposition de photos d’un genevois qui s’appelle
Steeve Juncker.
Ensuite, départ : j’ai été découvrir la Mittel
Europa. Bien entendu, j’ai pris quelques semis
avec moi. Voici où je les ai semé.
Le premier, est planté en Allemagne, à
Alchstetten, dans un petit restaurant au bord de
la route. Et comme c’était pour moi la première
fois que je posais un pied dans ce pays, c’et
quelque chose de spécial !
Nous sommes le 6 Juillet, et il ne fait pas très
beau…
Le même jour, nous avons été dormir dans un
endroit magnifique, sur un alpage. En bas de la
montagne, il y a un lac (le lac Atter) et un
village qui s’appelle Nussdorf am Attersee Et
là, nous sommes juste derrière l’église.
Regardez le film « La Mélodie du Bonheur »,
vous aurez une idée du paysage dans lequel
j’ai laissé ce semis-là...
8 Juillet, Vienne, notre première ville de ce voyage. Un des hauts lieux
de l’art et de l’architecture européen entre la fin du XIXe siècle et la
première guerre mondiale. C’était la capitale de l’Empire des
Habsbourg, avant de de venir une république. Ici, c’est la
Leopoldgasse. Et Leopold, c’est justement le nom d’un des derniers
empereurs. Vous allez peut-être trouver que ce n’est pas une très jolie
rue. Mais c’était un moment heureux de cette journée, et donc le bon
moment pour un semis….
9 Juillet : aujourd’hui, je suis allée visiter plusieurs lieux importants pour l’histoire de l’architecture. Le premier
s’appelle le Karl-Marx-Hof. C’est un immeuble d’un kilomètre de long qui a été construit entre 1927 et 1930
pour loger les familles qui n’avaient pas beaucoup d’argent. J’y ai laissé cette trace de Dunkerque.
Je ne vous montre que des détails des lieux où je suis allée… C’est exprès : cherchez l’image sur le net, et
vous me direz ce que vous pensez de cet endroit !
Un peu plus tard le même jour, j’étais sur les escaliers non loin de l’église du Steinhof. C’est un hôpital
psychiatrique qui a été construit à la fin du XIXe siècle, à l’extérieur de Vienne par Otto Wagner, l’un des
grands architectes autrichien de cette période. Vous serez épatés quand vous trouverez la photo du bâtiment.
On s’y rend avec un bus qui fonce à travers les rues…. Accrochez-vous si vous n’avez pas de place assise !
Le lendemain, je suis allée me promener dans une autre partie de la ville. C’était dimanche, tout était fermé,
mais à la Hietzing Hauptstrasse, j’ai découvert cette boîte à livres, où l’on peut laisser ou prendre des livres à
lire. C’était bien naturel que je laisse un semis à cet endroit, non ?
Le 10 juillet, j’ai décidé que je mettais un autre semis, juste face dans la façade, toujours à la Hietzing
Hauptstrasse.
Juste comme ça, parce que Vienne est une ville fabuleuse où je me réjouis de retourner.
Ensuite, nous nous sommes rendus à Budapest. Le Danube la sépare en deux et sur les quais, le vent
souffle comme au bord de la mer, tandis qu’à l’intérieur, les rues sont serrées, petites, écrasées de soleil.
Budapest me manque. Un peu confuse. Un peu folle. Et tous les styles s’y côtoient. Ici, nous sommes à
l’arrêt de métro qui se trouve tout en haut de la grande avenue Andrassy Utca (prononcez utssa). Saviezvous que c’est là qu’on a construit le tout premier métro d’Europe ? Bien sûr, je l’ai pris : les wagons sont à
peine plus grands que des camionnettes. J’ai eu un tout petit peu peur… ( bon, d’accord, plus qu’un tout petit
peu). C’est le 13 juillet.
14 juillet 2016. Dans nos futurs livres d’histoire, on se souviendra de cette journée pour plusieurs raisons,
hélas. Voici l’image que j’aimerais vous apporter. Un semis à compléter, que j’ai semé dans un parc de
Budapest qui se nomme Szabadsag tér.
Je propose les lettres O et V à rajouter entre le L et le E. et vous ?
14 juillet toujours. Au nord du Szabadsag tér, il y a la Maison de la Sécession hongroise. Un merveilleuse
maison et un musée où on peut boire le café, assis sur des meubles d’époque…. Mais on ne peut pas les
acheter. J’ai demandé, et la dame qui servait les boissons m’a regardée d’un drôle d’air.
Le 16 juillet nous sommes arrivés à Prague. C’est une ville qui est divisée en quartiers très différents les uns
des autres : Mala Strana, Jovanov, Vinohrady où nous logions. Je l’avoue, je suis tombée amoureuse de
cette ville. Les gens sont merveilleux, la ville est d’une beauté surprenante, la musique est omniprésente et
les chiens sont tous de la race des malins, avec des yeux qui rient. Je crois que c’est parce qu’il y a des
arbres partout…
Kutna Hora est une petite ville à environ 60 km de Prague. Ma grand-mère maternelle venait de là. Elle a fuit
à l’âge de 18 ans, parce qu’il ne faisait pas bon être de religion juive dans le coin (et l’époque) , et elle est
allée vivre à Alger. Là, nous sommes derrière l’une des églises de la ville qui se nomme : Kostel sv. Jakuba.
Nous sommes le 17 juillet.
Et ici, nous sommes sur le parking, tout à côté de l’entrée du cimetière de Kutna Hora. J’y ai cherché
longuement une trace de ma famille, mais tout a été effacé….
Le 18 Juillet, retour à Prague et promenade, par un jour un peu gris, sur les quais de la Vltava… Arriverezvous à prononcer ce mot du premier coup ?
Le 19 Juillet, nous nous sommes promenés à Mala Strana, le quartier historique de Prague, au pied du
Château. Ici, nous sommes devant l’ Akademie muzickych umeni
Il faut que je vous le dise : cette ville a énormément changé au cours du XXème siècle : d’abord
indépendante, puis sous le joug des nazis, puis indépendante, puis sous le joug des staliniens, puis à
nouveau indépendante, elle est désormais sous le joug des magasins de luxe que l’on trouve partout en
Europe ( et , je crois, dans le Monde)… Personne ne sait qui va gagner la bataille cette fois, et j’ai rencontré
beaucoup d’habitants très inquiets à cause de cela.
C’est encore le quartier que l’on nomme Mala Strana, Ici, nous sommes au-dessus de la ruelle des
Alchimistes, ceux qui cherchaient à transformer le plomb en or. Prague est une ville qui regorge de légendes.
C’est là aussi qu’est né le Golem, un serviteur magique créée de toute pièces avec de la boue, et qui s’est
retourné contre son maître (et créateur)…..
Dernier jour à Prague, le 20 Juillet, c’est presque la fin des vacances. Nous allons au sud de la ville, dans un
quartier qui se nomme Vysehrad. Voici la rue Nusle où nous avons rencontré un chat qui ne s’est pas laissé
photographier….
De retour le 21 juillet, nous avons fait une étape par
Ronchamp, tout près du territoire de Belfort, au pied
du Jura, et non loin de Bâle ( ça, c’est une ville
suisse). Il y a là une chapelle qu’un architecte suisse,
devenu français ensuite, qui se nomme Charles
Edouard Jeanneret dit Le Corbusier, a construite. C’est
Notre Dame du Haut. Devenu patrimoine de l’Unesco
depuis le mois de juillet 2016 ! Tout était très surveillé.
Mais pas là, sur le parking….
Deux jours après, le 23 juillet, je me suis rendue avec
quelques amis à Arc-et-Senans, dans le Doubs, voir
un concert de David Gilmour. Ce guitariste membre
fondateur du groupe Pink Floyd, est aussi architecte. Il
organise toujours des concerts dans des lieux
prestigieux: les ruines de Pompéi, les Arènes de
Nîmes, et là, aux Salines Royales, construites au
XVIIIème siècle par Claude-Ferdinand Ledoux.
Le 1er août, c’et la Fête nationale Suisse. Mais la veille, j’étais dans un stade à Zürich voir Bruce Springsteen,
que l’on surnomme aussi « Le Boss »… et pour cause: ses concerts durent plus de trois heures. Il donne sans
compter. Même sous une pluie battante.
Ici, c’est l’un des très nombreux quais de la gare centrale de la ville au petit matin….
Parmi toutes les musiques que j’aime, il y a le bluegrass, qui est la musique traditionnelle des colons
américains. Cela se joue avec des instruments de migrants, c’est-à-dire des instruments que l’on pu emmener
avec soi: guitare, violon, banjo, mandoline… C’est véritablement une invention de la musique américaine
blanche, avant l’arrivée du blues qui lui a été inventé par les anciens esclaves noirs.
A la Roche-sur Foron chaque année au début du mois d’août, il y a un festival gratuit de bluegrass, et des
gens viennent du monde entier, soit pour jouer, soit pour apprendre à jouer cette musique. C’est le 7 août et je
suis là à la rue du Plain Château.
Et ici dans un passage non loin de la place Vetan.
Le même type de passage qui se trouve à Yverdon.
Le 21 août, nous sommes à la
veille de rentrée à Genève. De
nombreuses
tâches
m’attendent. Mais j’ai aussi des
concerts en vue, des voyages,
des déplacements. Ainsi, la
plantation des semis de
Dunkerque va se poursuivre.
Espérons que ces petits billets
trouvés
par
d’heureux
promeneurs vont intriguer,
amuser, toucher, puis faire
fleurir de toutes nouvelles
histoires dans les lieux où ils
ont été semés, tout au long de
ce joli périple qui a pris une
autre couleur grâce à vous,
mes très chers Luka, Lylian,
Clément,
Logan,
Mathéo,
Elodie, Cécile, Cassandre,
Emy, Gloria, Aïssatou, Odette,
Marine, Alice, Clara, Kléo, et
Madame France.
mcra août 2016

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