Les enjeux de la sous-traitance en Rhône

Transcription

Les enjeux de la sous-traitance en Rhône
Les enjeux de la sous-traitance en Rhône-Alpes
Structuration, évolution des pratiques,enjeux, propositions
Synthèse de l’étude de Force Ouvrière Rhône-Alpes
L’Etude de FORCE OUVRIERE Rhône-Alpes peut vous être transmise : Soit en version papier, soit en version PDF en la demandant à :
Union Régionale FO Rhône-Alpes Maison des syndicats 17 Rue Georges Bizet 26000 VALENCE Mail : [email protected]
Première région de France en matière de sous- traitance industrielle, Rhône – Alpes se classe au
cinquième rang des pôles industriels européens.
La r é gion con ce n t r e u n e pa r t im por t a n t e de s sa voir - fa ir e na t iona u x dé t e n u s pa r plu s de six
mille cinq cent établissements employant cent soixante cinq mille salariés.
Ce t t e spé cificit é d’or igin e h ist or iqu e , fa vor isé e pa r son posit ionn e m e n t gé ogr a ph iqu e
pr ivilé gié , con st it u e pou r la r é gion un in dé n ia ble pot e n t ie l de r iche sse é con om iqu e r é sist a n t
malgré l’érosion nationale et globale du secteur d’activité.
Dans un contexte de désindustrialisation nationale , Rhône-Alpes affiche une remarquable résistance :
les in ves tis s em en ts d es a ctivités r h on a lp in es
d u d écolleta ge, d e la m éca n iqu e gén ér a le et d u
traitement de métaux ont été particulièrement intenses de 1996 à 2001.
L’investissement par salarié est supérieur à la moyenne nationale.
Des a u gm en ta tion s d e ca p a cités on t été réa lis ées p a r p lu s ieu r s gr a n d es en trep r is es d e la Loire, d u
Rhône et de Haute Savoie.
Le potentiel existant se trouve néanmoins fragilisé par sa soumission à de nombreux aléas :
Les évolu tion s con jon ctu relles exp r im ées en term e d e volu m e d e com m a n d es gén èren t u n e vis ib ilité à
court terme du niveau d’activité.
Le développement rapide de la concurrence étrangère liée à la mondialisation.
La m ou va n ce con s ta n te d u n ivea u d’exigence d es d on n eu r s a ffecta n t d ir ectem en t les s eu ils d e
rentabilité.
La qu a s i d is p a r ition d u con s en s u a lis m e a u p r ofit d e la réa lité fin a n cièr e et s ocia le d es PME et TPE
dont les capacités de négociation ne cessent de se restreindre.
Fa ce a u x ris qu es exis ta n ts , l’Un ion Région a le Force Ou vrière Rh ôn e-Alpes a s ou h a ité d epu is lon gte m ps qu e
s ’en ga ge la réflexion . C’es t le s en s d e ce tte é tu d e qu i s e veu t con tribu tion a u d éb a t
Une structuration sectorielle et géographique spécifique à la région Rhône-Alpes :
Il convient en préambule de noter que seule la sous-traitance industrielle a pu faire l’objet d’un diagnostic nonobstant la
généralisation de cette pratique à de nombreux secteurs d’activité mais ne faisant l’objet d’aucune étude statistique.
Le s e n t re pris e s s o us -t rait an t e s de la ré gio n Rh ô n e -Alpe s gé n è re n t u n c h iffre d’affaire de 2 1 ,8 m illiard
d’e u ro s e t pro du is e n t u n e vale u r ajo u t é e de 7 ,9 m illiards d’e u ro s . Ce po s it io n n e m e n t privilé gié
s ’e x pliqu e par un s avo ir-faire in du s t rie l t radit io n n e l e t re c o n n u ain s i qu e la pré s e n c e d’u n t is s u de n s e
de donneurs d’ordres.
Les entreprises sous-traitantes sont majoritairement des PME dont l’effectif moyen est de 25 salariés
Au p la n r égion a l, la p a r t d e la s ou s -tr a ita n ce d a n s les éta b lis s em en ts in d u s tr iels es t la r gem en t s u p ér ieu re à
la part nationale.
La s ou s -tr a ita n ce in d u s tr ielle con cer n e p r in cip a lem en t la p r od u ction d e b ien s in ter m éd ia ires et d e b ien s
d ’équ ip em en t. Le p h én om èn e con n a ît u n im p a ct p lu s m od éré d a n s les a ctivités d e p r od u ction d e b ien s d e
consommation.
Les a ctivités in d u s tr ielles p h a res s on t : la m éca n iqu e gén éra le, la m éta llu r gie, l’in d u s tr ie ch im iqu e, p la s tu rgie
et pharmaceutique, l’électricité, l’électronique, l’automobile et le textile.
Localisation en bassins des activités de sous-traitance régionale ;
La s ou s -tr a ita n ce in d u s tr ielle s e rép a r tie a s s ez r égu lièrem en t s u r les d ép a r tem en ts d u n ord d e la r égion ; la
Drome et l’Ardèche comptent un nombre nettement inférieur d’établissements.
la répartition en bassin est organisée généralement autour d’une spécialité bien identifiée.
Deux facteurs principaux expliquent cette structuration :
la proximité géographique des donneurs d’ordres
l’en r a cin em en t d es s a voir -fa ire lié a u x im p la n ta tion s rela tivem en t a n cien n es d ’in d u s tr ies qu i on t
em p loyé p lu s ieu r s gén ér a tion s d e s a la r iés loca u x et d on t ces d er n ier s on t d évelop p é leu rs
compétences corrélativement à l’évolution des entreprises.
De nombreux exemples à forte renommée illustrent cette structuration : la vallée de l’Arve en Haute Savoie, le
couloir de la chimie dans le Rhône, la plastic vallée d’Oyonnax dans l’Ain, certaines entreprises de Savoie…
1
Une conjoncture évolutive générant simultanément facteurs de risques et opportunités de développement :
Au cœ u r d ’u n m a rch é d e la s ou s -tra ita n ce en ph a s e d e crois s a n ce, tou te s les en trepris es n e s on t p a s s ou m is e s
aux mêmes obligations et ne travaillent pas avec le même degré de subordination à l’égard du donneur d’ordre :
Da n s le ca d r e d es m a r ch és p u b lics , l’évolu tion d es p r a tiqu es es t d ictée p a r la loi en fon ction d e la
n a tu re et/ ou d u m on ta n t d es m a rch és ; elle p r od u it d es effets a p p lica b les à tou tes les en trep r is es
entrant dans le champ d’application défini.
E n ce qu i con cer n e les m a r ch és p r ivés : les évolu tion s s on t in s u fflées p a r les com p or tem en ts d es
donneurs d’ordre et motivées par des exigences de rentabilité, productivité, performance ou flexibilité.
Les d on n eu r s d ’or d res m a n ifes ten t la volon té d e réd u ire le n om b re d e leu r s s ou s -tr a ita n ts d a n s u n e logiqu e
d e r a tion a lis a tion d e l’offr e. Les fou r n is s eu r s d oiven t être en ca p a cité d e p r op os er d es offr es glob a les et offr ir
la réactivité nécessaire pour laquelle les donneurs d’ordres acceptent de payer le prix.
De ce fa it, les op ér a tion s d e s ou s -tr a ita n ce p r en n en t d e p lu s en p lu s la for m e d ’u n p a r ten a r ia t a vec le
p res ta ta ire extér ieu r , voire d ’u n e in tégr a tion d e ce d er n ier d a n s les d iver s es éta p es d u p r oces s u s d e
fabrication du produit.
Le con tex te écon om iqu e s e révèle pa rticu lière m en t prop ice à ces évolu tion s d e pa rt l’é ten d u e crois s a n te d e
l’environnement con cu rren tie l liée à la m on d ia lis a tion qu i im pos e a u x e n trepris es l’éla bora tion d e s tra tégie s
a d a p té es n ota m m e n t fon d ées s u r la réduction de leurs coûts,la d ivers ifica tion d e leu rs ca n a u x d e d is tribu tion e t
prospection de nouveaux marchés,l’amélioration du service à leurs clients et de la qualité de leur offre.
Ces a d a p ta tion s s ’éten d en t éga lem en t à la s tr u ctu r a tion d e l’en trep r is e a in s i qu ’à s on or ga n is a tion in ter n e et
externe :
En interne, elle adopte un mode de travail en équipe, en aplatissant leurs hiérarchies et en améliorant
leurs processus de décision et de gestion
A l’exter n e, elle con s tr u it ou s ’in tègre d a n s d es rés ea u x d ’en trep r is es en a d op ta n t d e n ou vea u x
modèles en liaison avec leurs partenaires commerciaux et en se transformant en entreprises étendues
L’en tr ep r is e éta b lit d e n ou velles form es d e rela tion s a vec s es clien ts et s ou s -tr a ita n ts en a d op ta n t d e
nouveaux canaux de production et de distribution.
Un environnement juridique inégalitaire et défaillant :
S i le con texte écon om iqu e d es p r a tiqu es s ou s -tr a ita n tes s u b it d e r a p id es et im p or ta n tes m u ta tion , le ca d re
ju r id iqu e s e ca r a ctér is e p a r s a qu a s i im m ob ilité, p a r ticu lièrem en t en ce qu i con cer n e le ca d re n or m a tif
applicable aux marchés privés qui consacrent une protection faible du sous-traitant de rang un.
Le régim e d e p r otection a ccord é a u m êm e s ou s -tr a ita n t d a n s le ca d re d es m a r ch és p u b lics p r és en te d es
garanties substantiellement supérieures.
Les m es u res ju r id iqu es exis ta n tes s e ca r a ctér is en t p a r leu r a s p ect s ector iel r en for ça n t l’in éga lité d e
traitement des sous-traitants selon le type d’activité pratiqué, en l’absence de normes généralisées applicables
sur le simple fondement de la validité du contrat constatant la sous-traitance.
Les enjeux économiques et sociaux de la sous-traitance rhônalpine :
Conséquences et enjeux du phénomène de fragmentation du tissu économique :
Divers facteurs impactent sur ce phénomène de fragmentation :
Le taux de chômage élevé qui a incité les salariés à créer leur propre emploi
L’assouplissement des conditions financières attachées à la création d’entreprises.
Le d évelop p em en t d e la s ou s -tr a ita n ce et l’a ttr a ctivité d es m a r ch és offer ts ta n t p a r les d on n eu rs
d ’or d res p r ivés qu e p u b lics on t con tr ib u é à cette fr a gm en ta tion ; d e n om b reu x en trep ren eu r s a ya n t
souhaité s’engager sur un créneau porteur et sur lequel la demande est en croissance régulière.
E n d ép it d u ca r a ctère h is tor iqu e a tta ch é à la s ou s -tr a ita n ce région a le, le d évelop p em en t d e m a r ch és d e
p r oxim ité on t a ttir é d e n om b reu x in ves tis s eu r s , fou r n is s eu r s d e s ervices m a tér iels ou in tellectu els a u x
entreprises.
La ta ille d u s ou s -tr a ita n t in flu a n t s u r s on d egr é d e d ép en d a n ce, le p h én om èn e d e fr a gm en ta tion d u tis s u
écon om iqu e a ccroît d ’a u ta n t les r is qu es a tta ch és à cet éta t et la fr a gilité glob a le d es en tr ep r is es s ou s traitantes.
Le s TPE e t PME s e h e u rt e n t à de s diffic u lt é s m u lt iple s fau t e d’at t e in dre un e t aille c rit ique le ur
pe rm e t t an t de dé ve lo ppe r de faç o n au t o n o m e le s m o y e n s n é c e s s aire s à le u r pro s pé rit é : m a n qu e d e
ca p a cité à d évelop p er leu r s p rop res p r od u its , fon ction s com m er cia les d éficita ires , d ifficu ltés d ’a ccès a u
dispositif de protection de la propriété industrielle.
2
D’o u le ur be s o in d’ac c o m pagn e m e n t s pé c ifiqu e à m o y e n e t lo n g t e rm e dan s la dé fin it io n de le u rs
s t rat é gie s de dé ve lo ppe m e n t dan s un o bje c t if de pré ve n t io n de s ris qu e s é c o n o m ique s aux que ls e lle s
sont exposées de part la nature de leur activité.
Amplitude particulière du risque économique encouru par les entreprises sous-traitantes :
En matière de sous-traitance, les conséquences du risque économique se trouvent démultipliées du fait de la
dépendance à l’égard du donneur d’ordres. La loi protège les sous-traitants contre les éventuelles défaillances de
l’entrepreneur principal par voie de paiement direct ou d’action directe mais elle ne le protège pas contre les risques liés
à la défaillance du donneur d’ordres lui-même.
En cas de dépôts de bilan en cascade ; le bassin d’emploi sera sinistré et l’ensemble de l’économie locale subira les
répercussions de cette situation.
Les conséquences humaines s’étendent quant à elles bien au delà de l’impact financier concernant le pouvoir d’achat, la
consommation et le niveau d’épargne. L’impact psychologique peut affecter durablement l’individu et sa capacité de
mobilisation, générant la nécessité d’un accompagnement à long terme à l’origine de nouveaux coûts assumés par la
collectivités.Si le licenciement économique représente un coût pour l’entreprise, le coût de l’inactivité ainsi provoquée en
est bien supérieur pour la collectivité.
Les enjeux liés à la transmission d’entreprises :
La sous-traitance est largement concernée par la problématique de la transmission d’entreprises ; 31%des entreprises
relevant du secteur de la métallurgie sont dirigées par un chef d’entreprise âgé de plus de cinquante-cinq ans.
Les enjeux peuvent se classer en deux catégories : l’enjeu individuel et les enjeux collectifs. Le premier étant susceptible
de créer un frein à la réalisation des suivants. Le chef d’entreprise laissant une situation saine souhaite en toute logique
valoriser son travail et lui confère une valeur élevée de nature à limiter le nombre d’acquéreurs potentiels.De nombreuses
entreprises peinent à trouver repreneur de ce fait.
Elles sont susceptibles d’être rachetées par de grands groupes générant ainsi un risque de réorganisation, voire de
délocalisation avec des conséquences importantes sur l’emploi local.
Fo rc e Ou vriè re pré c o n is e un e in t e rve n t io n e ffic ac e à plu s ie u rs n ive aux s o us la fo rm e d’u n
in t e rve n t io n n is m e « doux » de s po u vo irs pu blic s dan s u n o bje c t if d’in s t aurat io n d’u n e po lit iqu e de
prévention à la fois des risques économiques et des délocalisations.
Les enjeux sociaux :
Sans perdre de vue la nécessité de considérer la sous-traitance comme une part essentielle du patrimoine économique
régional, il est également impératif d’intégrer à la réflexion conduite, son rôle primordial en matière d’insertion
professionnelle à travers l’activité d’un nombre important de CAT et d’entreprises d’insertion dont l’activité repose parfois
exclusivement sur cette pratique.
En matière de sécurisation des parcours professionnels qui nécessite l’apport d’une réponse globale à la problématique
du travailleur tout au long de sa vie professionnelle, quelque soit sa situation au regard de l’emploi, de la formation ou du
secteur d’activité dans lequel il exerce ou entend exercer ses compétences.
Fo rc e Ou vriè re c o n s t at e que la s t ru c t urat io n de la s o us -t rait an c e rh ô n alpin e t an t par s a lo c alis at io n ,
par s a s e c t o ris at io n e t par s e s é vo lu t io n s , pe u t ê t re le t e rrain de s o lu t io n s e x pé rim e n t ale s pratiques
c o n t ribuan t à s é c u ris e r le s alarié e n ac c ro is s an t s o n e m plo y abilit é e t s a po ly vale n c e de faç o n à
réduire son risque de chômage.
La fr a gm en ta tion d u tis s u écon om iqu e im p a cte gr a vem en t s u r la rep rés en ta tion s yn d ica le d es s a la r iés et d e
façon globale, sur l’exercice du droit syndical :
Fo rc e Ou vriè re pro po s e l’adapt at io n de s s e u ils de re pré s e n t at io n s y n dic al aux ré alit é s du t is s u
é c o n o m ique ré gio n al afin de Pré s e rve r e t dé fe n dre le s dro it s de TOUS le s s alarié s , garan t ir un e
lisibilité économique de l’ensemble des secteurs d’activité, renforcer le dialogue social.
Force Ouvrière Rhône-Alpes propose les axes d’action suivants :
Rhône- Alpes …. ACTEUR INCONTOURNABLE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL :
o
o
Renfort de la communication autour des dispositifs régionaux en faveur de la sous-traitance revalorisation des moyens
concédés et financement de structures pilotes en charge de l’animation de ces actions.
Mise en réseau des dispositifs régionaux et des dispositifs conduits par d’autres partenaires : Chambres consulaires,
branches professionnelles, interpro…
3
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
Instauration d’un partenariat spécifique avec la DRIRE en vue de disposer d’une lisibilité permanente de l’utilisation des aides
proposées aux entreprises sous-traitantes engagées construisant des stratégies de diversification.
Renfort des moyens concédés dans le cadre du PASS PME , soutien financier substantiel accordé aux entreprises dans leur
effort de mobilisation.
Concevoir le développement des fonctions marketing comme un investissement et ,à ce titre, soutenir l’effort des TPE et
PME en facilitant l’accès au recrutement de personnel qualifié, en accompagnant les différentes phases du recrutement (
formation à la formalisation du besoin, élaboration des fiches de poste, aide à l’intégration du salarié, conception d’outils
d’évaluation ).
Mise en place d’actions de sensibilisation des chefs d’entreprises à la nécessité sociale et économique d’anticiper et de
faciliter la transmission.
Favoriser l’accès au crédit du repreneur local en vertu de critères liés à son implication au sein de l’entreprise (salarié
repreneur) et à sa connaissance du marché local.
Mise en place d’une veille sur la progression des entreprises régionales à vocation mondiale de façon à connaître et
analyser leurs besoins afin de pouvoir leur proposer des solutions pertinente notamment concernant la formation des salariés
occupant des postes clés de la stratégie d’exportation des systèmes de production.
Susciter les mutations culturelles pour développer les systèmes mutualisés au profit des TPE et PME : groupements
d’employeurs, mutualisation des fonctions R D, marketing, achats, formation…
Poursuivre l’engagement de la région sur les clusters.
Permettre une gouvernance adaptée, dynamique et durable des pôles de compétitivité en apportant un soutien particulier
aux structures animant ces territoires.
Assurer l’amélioration de la desserte des pôles de compétitivité en terme d’infrastructures, de transports collectifs et de TIC.
Intégrer les enjeux spécifiques des pôles de compétitivité et clusters dans les politiques territorialisées de l’emploi et de
la formation professionnelle sur l’ensemble des territoires concernés.
Soutenir l’ OSST dans sa communication auprès des acteurs économiques, renforcer sa plus value en tant qu’outil d’aide à
la décision mobilisable y compris par les interlocuteurs et partenaires des entreprises sous-traitantes.
Soutenir les maîtres d’ouvrages et/ou donneurs d’ordres faisant appel aux compétences de sous-traitants employant des
personnes relevant de l’insertion professionnelle. (CAT, EI…)
Encourager la mixité des publics au sein des structures sous-traitantes relevant de l’insertion par l’économie pour
développer de nouvelles compétences et mieux répondre aux besoins des entreprises clientes.
Encourager la diversification au sein de ces structures à l’instar des entreprises de droit commun et valoriser la production et
la commercialisation de fabrications propres, source d’autonomie.
Rhône- Alpes….MOTEUR DE L’INNOVATION ET DE L’EXPERIMENTATION :
o
o
o
o
o
o
o
Soutenir les compétences novatrices des TPE et PME par un dispositif technique et financier facilitant leur accès à la propriété
industrielles.
Instaurer une protection juridique particulière permettant aux sous-traitants de requérir la nullité absolue de toute clause du
contrat prévoyant le transfert de la propriété des innovations réalisées au profit du donneur d’ordres.
Poursuivre l’implication de la région au sein du réseau de plates formes technologiques INGRID.
Instauration à titre expérimental pour une durée déterminée d’un « Fond de Préservation de l’Activité Economique »
accompagnant les transactions,et pouvant proposer des prêts à taux réduit voire nul au repreneur signataire d’une charte pour la
préservation de l’activité et de l’emploi local. Assurer l’évaluation régulière du dispositif crée de façon à mesurer régulièrement son
impact et observer sa progression.
Expérimenter la technique du groupement d’employeur au service de la sécurisation des parcours professionnels :
Accompagner juridiquement et techniquement les entreprises et salariés s’engageant sur une démarche de formation polyvalente
en prévention des fluctuations d’activité.
Mettre en place une commission permanente « Sous-traitance Industrielle » au sein de l’Observatoire des mutations
économiques.
Instaurer une conférence économique régionale en lien avec des conférences économiques organisées dans chaque
département de Rhône-Alpes réunissant état, région, partenaires sociaux avec un axe prioritaire sur l’évolution de la soustraitance industrielle.
Rhône- Alpes ….
ET HUMAINE :
o
o
o
o
o
o
INSTRUMENT D’UN DIALOGUE SOCIAL FORT POUR UNE SOUS-TRAITANCE COMPETITIVE
Initier les réformes nécessaires à une représentativité syndicale en cohérence avec la composition réelle du tissu
économique et faire de la région un territoire pilote de l’élargissement du dialogue social.
Proposer un statut juridique applicable de façon unique à l’ensemble des activités sous-traitantes donnant lieu à
l’instauration d’un cadre mettant en œuvre un dispositif complet de responsabilité sociale ne se limitant pas à la seule
problématique du travail dissimulé mais consacrant la protection due à la fonction salariale.
Introduire la notion d’exemplarité du donneur d’ordres public sur l’ensemble des marchés passés par les collectivités
rhônalpines.
Faire de la mise en œuvre de la responsabilité sociale un critère d’attribution des marchés publics. Les entreprises non
labellisées dans ce cadre se verront proposer la signature d’une charte les engageant vers des objectifs similaires à ceux
poursuivis dans la démarche de labellisation.
Proposer les réformes nécessaires à l’instauration d’une obligation de consignation d’une provision pour risque
économique au profit des entreprises sous-traitantes.
Associer les organisations syndicales à titre consultatif au pilotage des différents dispositifs régionaux.
4
Ce document à été crée avec Win2pdf disponible à http://www.win2pdf.com/fr
La version non enregistrée de Win2pdf est uniquement pour évaluation ou à usage non commercial.

Documents pareils