agatha ruiz de la prada roubaix, la piscine, musée d`art et

ROUBAIX, LA PISCINE, MUSÉE D'ART ET D'INDUSTRIE ANDRÉ DILIGENT
21 MARS - 21 JUIN 2009
AGATHA RUIZ DE LA PRADA
UN JARDÍN DE CORAZONES
Communiqué
02
Un jardin de coeurs par Sylvette Botella
03
La forme de la couleur par Jose Jimenez
04
Lettre à Agatha Ruiz de la Prada par Marie-Laure Bernadac
07
Agatha par Fernando Arrabal
09
Repères biographiques
11
Liste des vêtements présentés
14
Autour de l'exposition
15
Tutelle et partenaires
18
La Piscine : programmation 2009
19
La Piscine : informations pratiques
21
Communiqué
02
Agatha Ruiz de la Prada : un jardÍn de corazones
Exposition présentée du 21 mars au 21 juin 2009
Styliste prodige de la Movida, Agatha Ruiz de la Prada débute sa carrière professionnelle en 1981.
Ses robes et ses dessins sont si étonnants et audacieux qu'ils sont rapidement exposés en galeries
d’art contemporain à Madrid et à Barcelone.
Libérée de tous les diktats de la mode, Agatha Ruiz de la Prada est une créatrice éclectique, colorée,
tendre et loufoque mais néanmoins attentive et engagée dans son époque. Elle explore les styles,
les formes, les matériaux et les couleurs avec une générosité et une inventivité sans pareils. Tout ce
qu'elle conçoit - vêtements, accessoires, parfums, bijoux, décoration intérieure, costumes pour le
ballet, l’opéra ou le théâtre, pochettes de disques ou papeterie - reflète sa joie de vivre contagieuse
et le succès est toujours au rendez-vous.
Passionnée d’art contemporain et d’avant-garde, elle rend également des hommages insolites et
sensibles aux artistes du XXe siècle tels Sean Scully, Andy Warhol, Donald Judd ou Eduardo Chillida, à
travers des vêtements époustouflants qui la conduisent dans des musées et centres d’art à travers
l'Europe et le continent américain.
La grande exposition retrospective que lui consacre aujourd'hui La Piscine, rassemble une centaine
de robes et des dessins originaux retraçant près de 30 ans de carrière d'une créatrice authentique
et éprise d'absolu, À travers cet évènement, La Piscine continue, quant à elle, de s’interroger sur le
singulier processus de création qui lie les arts appliqués aux beaux-arts.
La scénographie est confiée à Cédric Guerlus (Going Design) qui, dans la salle d'expositions
temporaires du musée, reproduit un jardin au centre duquel les robes d’Agatha Ruiz de la Prada
s'épanouiront comme autant de fleurs extraordinaires.
Présentée dans le cadre de Lille 3000 Europe XXL, cette manifestation exceptionnelle est réalisée
grâce au mécénat réuni par le Cercle des Entreprises Mécènes de La Piscine, Elle bénéficie
égalemement de Fedex International, de la société Cuypers.
Commissariat général
ĚǍSylvette Botella-Gaudichon, chargée des collections d'arts appliqués de La Piscine
Contacts presse
ĚǍPresse nationale : Tambour Major - Emmanuelle Toubiana, attachée de presse
tél. port. +33.(0)6.77.12.54.08 - [email protected]
ĚǍPresse régionale 59/62 : La Piscine - Goranka Beslac, chargée de la communication
tél. +33.(0)3.20.69.23.65 - [email protected]
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Un jardin de cœurs
03
"Je veux faire des choses étranges que les gens n’oublient pas"
Agatha Ruiz de la Prada déteste la couleur noire parce que, dit-elle, c’est "comme il faut". Et
Agatha n’est pas comme il faut. "Légendaire-Icône-De-La-Movida-Madrilène" n’est qu’un éclat
fragmentaire de son identité, la part la plus évidente et avérée de son identité. La surface des
choses qui convient à tout le monde.
Mais qui est Agatha Ruiz de la Prada?
Aristocrate par sa mère, elle est, dès l’enfance, nourrie d’art et de culture par à son père,
architecte de renom et grand collectionneur d’art contemporain. Elle rencontre ainsi Tàpies, Miró,
Chillida et Warhol, auxquels elle rend plus tard hommage à travers ses créations.
Agatha a toujours voulu être peintre mais d'avoir côtoyé les plus grands artistes l'a rendue
humble, elle qui, à 20 ans, voulait "être la meilleure". Son besoin de liberté et de création la fit
alors regarder du côté de la mode. C'est là qu'elle s’accomplit en réunissant sa passion pour l’art
contemporain et son goût pour l’irrévérence, la forme et la couleur.
Au printemps 1981, quelques semaines après le coup d’état manqué du 23 février, elle montre
sa première collection au Local, centre d’art Madrilène. L’Espagne qui a longtemps vécu dans
la peur la reçoit alors comme un talisman contre le spectre des années noires. Elle présente
des robes courtes, colorées, extravagantes et gaies. La même année, c’est le Musée d’Art
contemporain de Madrid qui accueille sa deuxième collection, scellant ainsi définitivement son
inspiration et son travail dans les arts plastiques. Au même moment, Guernica rentre à Madrid.
L’année suivante, c’est à la Galerie Fernando Vijande, que seront présentés ses vêtements créés
à partir de toiles peintes par Henrique Vega.
C'est à partir de ces défilés fondateurs que la créatrice s'ancre dans le monde, à l’écoute de
son époque. Elle raconte les égarements d’une société menaçante et impitoyable à laquelle,
gravement, elle (pr)oppose un joyeux chaos. Elle raconte l’art, expose dans les galeries les
plus prestigieuses d’Espagne, défile dans des musées, offre ses vêtements comme autant de
toiles vierges à des peintres tels Gloria Garcia Lorca, Pep Guerrero ou Barbara Juan. À travers
ses créations elle rend hommage aux artistes qu’elle admire : Chirino, Fontana, Judd, Scully et
Chillida qu’elle aime depuis son exposition à la galerie Lolas-Velasco en 1972. L'écolière de 12
ans qu'elle est alors, se rend chaque jour durant un mois dans cette galerie madrilène, pour voir
et comprendre les œuvres du sculpteur. Aujourd'hui, c'est elle qui sculpte la couleur dans des
vêtements poétiques et tendres, et ouvre aux jeunes artistes ses boutiques-ateliers à Madrid et
à Paris, où elle est installée dans un quartier davantage tourné vers l’art que vers la mode.
Préoccupée par les outrages subis par la terre et les hommes, elle s’engage aussi auprès des
Verts espagnols jusqu’à apparaître sur leur liste lors des élections générales de 1993. Boulimique,
passionnée, elle ne cesse d’imaginer un monde parfait, responsable, sincère et lumineux.
La Piscine qui l'accueille aujourd'hui, s’interroge depuis toujours sur les liens étroits qui unissent
les beaux-arts aux arts appliqués. Au cours des années nous avons interrogé Elisabeth de
Senneville, Raoul Dufy, Picasso, Chagall. Cette nouvelle exposition contient sans doute des
éléments de réponse mais présente surtout une créatrice incandescente qui généreusement
vous ouvre son coeur.
Sylvette Botella
Attachée de conservation, chargée des collections d’arts appliqués de La Piscine
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La forme de la couleur
04
par José Jiménez
En 1952, Henri Matisse affirmait : "Les couleurs s’emparent de toi un peu plus chaque fois. Une
touche de bleu pénètre dans ton âme. Un soupçon de rouge bouleverse ta pression sanguine.
Une certaine couleur te tonifie. C’est la concentration des tons. Une nouvelle ère commence". Ce
que Matisse suggère peut même aller encore plus loin : si une chose définit la vie moderne, c’est
bien un type de sensibilité nouvelle face aux couleurs. Grace à la technologie et par la prolifération
des couleurs synthétiques, elle conduira à une véritable explosion de la perception et de la
vision dans les domaines de l’art, du dessin et de la mode. A l’origine, naturellement, il existait les
considérations romantiques sur la couleur, avec les théories séminales de Goethe et Runge, entre
autres. Cependant, c’est au cours du dix-neuvième siècle, et dans les premières décennies du
vingtième, qu’apparait la grande transformation : usines textiles, constitution des grandes villes, les
peuples comme sujets sociaux et historiques, et en définitive, un art nouveau ainsi qu’un nouveau
profil et de nouvelles fonctions des arts appliqués.
Nous pourrions parler, avec certitude, d’une véritable émancipation de la couleur. Et non, il est
certain, parce que nous ignorons la fonction anthropologique, symbolique et décisive des couleurs
dans toutes les traditions culturelles, sinon dans le sentiment que la vie moderne en Occident
favorise, aussi bien dans l’art que le dessin et la mode, une utilisation des couleurs de plus en plus
libre et autonome en ce qui concerne les questions relatives à l’académisme ou les conventions
sociales. La couleur devient une des manières les plus intenses d’affirmer l’individualité, la différence,
dans les œuvres d’art et également dans la façon dont les êtres humains se comportent en
société.
La trajectoire de l’œuvre d’Agatha Ruiz de la Prada est fortement liée à ce processus d’émancipation
de la couleur qui traverse le déploiement de la modernité. Dans cette dernière se fondent l’art et
le design dans une recherche continue du dynamisme de la couleur et des formes, avec comme
objectif de donner un élan esthétique et vitaliste à notre existence.
La synthèse de l’art et du dessin chez Agatha plante ses racines dans sa propre biographie. Fille
d’un grand architecte, Juan Manuel Ruiz de la Prada, qui possédait également une collection d’art
contemporain très importante, elle a pu se familiariser dès sa plus tendre enfance avec ces deux
mondes. De plus, le moment où elle a débuté sa trajectoire professionnelle, au début des années
quatre-vingt, dans le Madrid de la movida, a été décisif. C’était une époque spéciale, une situation
dans laquelle se ressentait une forte envie de rompre définitivement avec le gris caractéristique
de la dictature franquiste, en se débarrassant de tout type de complexe et en réclamant la liberté
maximale. Dans les environnements culturels et artistiques dans lesquels se trouvait Agatha,
la movida représentait une grande explosion de créativité, ainsi que l’ouverture définitive aux
tendances internationales plus avant-gardistes, aussi bien dans l’art que dans la mode. En 1983, à
Madrid, elle fit la connaissance d’Andy Warhol, qui présentait sa première exposition en Espagne
dans la même galerie où Agatha avait exposé ses œuvres quelques mois auparavant.
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Nous pouvons ainsi énumérer les trois grands axes qui constituent le monde d’Agatha, l’ensemble
de son travail : art, dessin et liberté. L’art résonne dans toute son œuvre, et pas uniquement
dans ses hommages explicites aux artistes, mais également dans la manière de concevoir le
05
dessin comme un acte créatif, comme un geste explicite d’affirmation de la liberté d’expression.
De plus, il faut ajouter que le dialogue intérieur avec l’art s’établit depuis une sensibilité résolument
contemporaine. Parmi ses artistes de référence, on peut mentionner principalement Joan Miró,
mais également Antoni Tàpies, Eduardo Chillida, Sean Scully ou Donald Judd. En ce qui concerne
sa relation avec Tàpies, Agatha elle-même précise : "C’est une des personnes qui m’a le plus
influencée, pour les textures par exemple. Ce qui se passe, c’est que par la suite, je ne travaille pas
de la même manière pour les couleurs. Cependant, sa pensée et son essence m’ont énormément
influencée"1. Ce qu’elle dit à propos de Tàpies me parait important car cela permet d’apprécier
clairement que sa relation avec l’art et les artistes n’est pas purement illustrative ou externe mais
qu’elle s’établit depuis un lien intérieur.
Il est évident que le caractère vif et dynamique des couleurs chez Agatha fait référence à Joan Miró.
Néanmoins, il y a quelque chose de plus, une dérive différente. Chez Miró, il existe une utilisation
symbolique très précise des couleurs. Chez Agatha, cette utilisation est libre et changeante. De
plus, ses couleurs possèdent une autre importance : elles sont brillantes, électriques, comme
les acryliques du pop art américain. Elle le reconnait d’ailleurs. "À une époque, on me demandait
comment je me qualifiais, et je répondais : pop, je suis pop. Parce que j’ai vu tout ce qu’il y avait
chez moi : les lampes, les chaises, les assiettes...cToute cette culture fait partie de moi et, dans le
fond, je me rends compte que je suis une personne issue de la culture Pop2".
L’art, la culture Pop en général (il faut se rappeler que "Pop" est une abréviation de "Populaire"
dans les sociétés de masse modernes, et non dans le sens de quelque chose de folklorique
ou traditionnel), constitueraient chez Agatha le pont qui relit les univers de l’art et du dessin.
Lorsqu’Agatha revendique son intérêt pour le "luxe intellectuel", en l’opposant à une utilisation
élitiste du dessin, tout particulièrement celui de la "haute-couture" : "Je crois que le mort de la
haute-couture approche. Parfois, je pense qu’elle restera comme une chose pour les trafiquants de
drogues"3, elle revendique son admiration pour la Bauhaus et son sentiment démocratique du dessin
: "Je suis une admiratrice de la Bauhaus. Avant, le dessinateur qui réalisait un meuble pour Louis
XIV créait un modèle unique. Par la suite, nous sommes passés à la chaise en série du vingtième
siècle. Plus elle est répétée et utilisée, plus elle a de succès pour moi"4. Chez Andy Warhol, nous
rencontrons une mise en œuvre similaire, qui aurait à voir avec ce que nous pourrions nommer
une démocratie de la consommation : "Ce qui est bien avec l’Amérique, c’est qu’elle a débuté la
tradition selon laquelle les consommateurs les plus riches achètent essentiellement les mêmes
choses que les pauvres. Tu peux regarder la télé et voir un Coca-Cola, et savoir que le Président
boit du Coca-Cola, que Liz Taylor boit du Coca-Cola, et en y pensant, toi aussi tu peux boire du
Coca-Cola. Un Coca-Cola est un Coca-Cola et aucune somme d’argent ne peut t’offrir un meilleur
Coca-Cola que celui qu’est en train de boire le mendiant du coin de la rue. Tous les Coca-Cola sont
pareils et tous les Coca-Cola sont bons. Liz Taylor le sait, le Président le sait, le mendiant le sait
et tu le sais"5. Agatha, de son côté, affirme : "Je pense que le mieux est la répétition et le fait de
toucher un maximum de personnes"6.
La notion de luxe intellectuel exprimerait une volonté de non renonciation à un type de raffinement :
celui de l’expérience esthétique, à laquelle tout être humain devrait avoir droit dans une perspective
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démocratique. Cela implique que le dessin, celui de la mode et le dessin en général, doit rechercher
la désinvolture, le confort, son utilité quotidienne, en résumé : favoriser la liberté des utilisateurs, des
personnes. Face à de l’emploi instrumental de la provocation ou du sexe dans le dessin, Agatha
06
revendique son idée de la "mode confortable", celle qui favorise la vie des hommes et des femmes
dans le rythme frénétique actuel de l’existence, et dans le cas de ces dernières qui facilite leur
nouveau rôle social sur les plans les plus diverses. Pour cela, à côté de l’importance de la couleur,
il faut souligner le travail avec les formes chez Agatha : "Je ne suis pas uniquement une couleur.
Je suis une couleur avec des formes plus contemporaines"7. Ce sont ces formes : ouvertes,
plastiques, constructives, des formes d’aujourd’hui, de notre époque, celles qui, en s’intégrant à un
usage vitaliste et dynamique de la couleur, permettent cette liberté d’expression que l’on retrouve
dans les œuvres d’Agatha.
Voici ce qui constitue son style reconnaissable : la forme de la couleur. Encore une dernière
nuance : le style d’Agatha représente Agatha. Nous ne le reconnaissons pas uniquement par la
synthèse "art, dessin, liberté", sinon par l’identification qu’elle a su établir entre son travail et sa
propre individualité. C’est un aspect qui, depuis Picasso, est présent dans l’art contemporain, et qui
implique la capacité de forger une image médiatique ou communicative du personnage qui devient
autant ou plus populaire que sa propre œuvre. Agatha semble consciente de cet aspect. En 2007,
elle déclarait : "Picasso a inventé le marketing. Il avait une facilité stupéfiante à vendre tout ce qu’il
touchait, pour tout convertir en art. J’envie les femmes qui ont la chance de partager la vie de
Picasso. C’est le génie ultime, dont nous nous inspirons.8" Depuis Picasso, les meilleurs exemples
de faits similaires seraient Salvador Dalí et Andy Warhol. Et également par la suite, parmi les plus
récents, Jeff Koons ou Damien Hirst.
Cependant, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un simple procédé de marketing. Il s’agit de
quelque chose de plus profond. Le grand naturaliste Buffon mentionnait déjà, au cours du XVIIIe
siècle qu’à l’aube de la modernité, "le style est l’homme même". Dans la mesure où la culture
moderne a représenté un flux constant et dynamique de stylisation de la vie, d’intensification des
aspects esthétiques de l’expérience, cette question se situe au premier plan de l’art et de toutes
les expériences créatives. La question se pose. L’individu qui créé se fond dans son œuvre, et ainsi
parvient à intensifier la résonance esthétique de cette dernière chez les individus qui la reçoivent,
qui y ont accès. En effet, l’art, le dessin et toutes les disciplines créatives entraînent le degré le plus
élevé d’élévation des individus que notre tradition culturelle a été capable de forger. Par conséquent,
se fondre avec son style, ne faire qu’un avec celui-ci, suppose le plus grand degré de compromis
avec l’œuvre. C’est le cas d’Agatha, son style est la représentation de la femme même.
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1. "A solas con Agatha", p. 17 ; de Dolors Massot : Agatha Ruiz de la Prada ; Eunsa, Pampelune, 2008, pp. 9-59.
2. Ibidem, p. 30.
3. Ibidem, p. 15.
4. Ibidem, p. 14.
5. Andy Warhol : Mi filosofía de A a B y de B a A [The Philosophy of Andy Warhol (From A to B and Back Again)], tr. esp. de Marcelo Covián;
Tusquets, Barcelone, 1983, p. 111.
6. "A solas con Agatha", loc. cit., p. 15, p. 15.
7. Ibidem, p. 16.
8. Citée dans le livre de Dolors Massot Agatha Ruiz de la Prada ; Eunsa, Pampelune, 2008, p. 67
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Lettre à Agatha Ruiz de la Prada
07
par Marie-Laure Bernadac
Chère Agatha,
J’espère que vous ne m’en voudrez pas de cette forme épistolaire familière adoptée pour écrire
un texte sur vous à l’occasion de votre exposition à La Piscine de Roubaix. C’est en effet le seul
ton qui me soit venu spontanément à l’esprit, le plus fidèle aussi à la vison que j’ai de votre travail
artistique et de votre personnalité, le plus apte enfin à traduire des sentiments personnels. Il faut
tout d’abord vous avouer que malgré, ou peut-être à cause de ma réputée indifférence à la mode,
j’ai été d’emblée séduite par le kaléidoscope de votre univers imaginaire et formel. Un véritable
coup de cœur qui ne peut s’expliquer uniquement par l’usage généreux que vous faites de ce
motif, devenu ici à Roubaix, le cœur même de votre projet, un "jardin de cœurs". Mais parceque je trouve que vos références culturelles et artistiques sont très proches de ce qui pour moi
compte vraiment tant dans la vie que l’art.
La diversité de vos inventions, de l’espadrille à la robe de mariée en carreaux de céramique, (clin
d’œil à Jean-Pierre Raynaud ?) en passant par les habits pour enfants, les pyjamas, les montres,
les maillots, les accessoires, relève d’une esthétique de l’auberge espagnole, ce lieu hospitalier où
l’on peut trouver tous les ingrédients possibles en abondance, mais où la cuisine serait légère et
digeste, acidulée et sucrée.
A la source de votre création, on retrouve l’audace et l’invention formelle des avant-gardes
artistiques du début du siècle. On pense, en voyant certains vêtements, au génie souvent plein
d’humour des costumes dessinés pour les Ballets Russes et Suédois, par Picasso, Miro, Matisse,
Léger, Sonia
Delaunay ou Coco Chanel : des formes élémentaires, géométriques, aux couleurs
vives, de véritables sculptures-vivantes, habitables constituant cependant des personnages à part
entière, porteurs de l’esprit du spectacle. Mais vous passez du théâtre à la vie, puisque nombre
de ces vêtements sont faits aussi pour être portés. S’y ajoute un brin de l’esprit subversif du
surréalisme : le costume à verres de Dali, les fantaisies biomorphiques de Meret Oppenheim, tous
ces collages fantaisistes d’éléments hétérogènes, ce don de la métamorphose qui fait passer d’un
règne à l’autre, du minéral (Chillida) au végétal (vos robes de fleurs) et qui transforme une robe en
roulettes, en cage, en muraille, en croissant de lune, en buisson, en cerceau ou en mille plateaux. Le
tissu dans vos mains se plie à tous les caprices de votre imagination : il gonfle, se durcit, s’allonge,
se soulève, virevolte, se plisse… c’est un matériau de sculpture de même que les couleurs sont
pour vous la palette d’un peintre. Votre intérêt et votre engagement dans l’art de notre temps
sont manifestes : "Est-il possible d’avoir un Rothko ou un Warhol chez soi et de sortir comme si
ces choses là n’étaient pas arrivées ?". Par ailleurs, et à l’instar de plusieurs stylistes contemporains,
votre souci écologiste vous fait privilégier un certain type de tissus naturels.
Plus artiste que créatrice de mode, ce n’est donc pas un hasard si, après de nombreuses
expositions dans des galeries et dans des musées - au musée d’art moderne de la Ville de Paris
en 1994- vous avez été invitée en 1999 à présenter dans la grande Nef du CAPC, musée d’art
contemporain de Bordeaux, vos robes et à faire un défilé.
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L’abolition des frontières et des hiérarchies entre les diverses disciplines artistiques et la confusion
des genres, sont sans doute ce qui fait la richesse de notre époque contemporaine. Au Carrousel
du Louvre vous aviez émerveillé les spectateurs avec vos robes éphémères, de véritables robes
08
à fleurs, ou plutôt des robes faites avec des fleurs véritables. À Bordeaux dans l’entrepôt Lainé,
vous aviez montré une sélection de ces robes- jardin-forêt-liane-vase-arrosoir-bouquet-prairie.
Une traînée d’arc en ciel entre les sévères et imposants piliers de la nef, un coup de baguette
magique d’une fée qui réaliserait enfin le rêve de Peau d’Ane, et de toutes les filles, petites et
grandes, qui aiment les robes extraordinaires : celui de porter sur soi la couleur du temps, de la
lune et du soleil.
Aujourd’hui, à La Piscine, lieu magique et insolite que vous avez choisi à Roubaix, ancienne ville
du textile, vous revenez semer de fleurs et fruits géants le jardin conçu par Cédric Guerlus, en
présentant une centaine de robes retraçant votre parcours depuis 30 ans. Robes en cœur bien
sûr, mais aussi pots de fleurs, gâteaux d’anniversaire et robe autoportrait. Que cette magie colorée
et festive ne cache pas l’autre face du clown triste qui est aussi en vous, comme le montre la
photo qui servait de couverture au livre-catalogue de 2000. Comme si les riches couleurs, rouge,
orange, rose, jaune qui caractérisent vos créations et l’espièglerie de vos dessins tentaient de
dissimuler une gravité cachée, consciente de la comédie tragique de la vie et de la nécessité de la
rendre plus gaie. L’esprit festif espagnol, tel qu’il s’exprime dans la corrida, va toujours de pair avec
le drame de la mise à mort.
Pour ces rêves d’enfance et ce soleil du Sud, merci chère Agatha, de nous embellir ainsi la vie.
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09
Agatha
par Fernando Arrabal
Selon une légende
les abeilles d’Assyrie
au cours de leur agonie
récitaient des litanies,
des déclarations d’innocence
adressées à la déesse Fleur :
"J’ai été pure,
six fois pure,
comme le nombre de mes pattes"
A chaque plan distinct de l’existence
correspond un processus interne.
Dans les espaces infinis
logent une infinité de mondes.
Dans son imagination le firmament s’ouvre.
C’est le temps de l’évolution,
de l’explosion,
des impulsions en gerbe
du délire dans l’instant plein.
La fleur,
Etait leur temple de la spiritualité
Et les latrines de leur fumier
Au jardin d’Eden.
Quand Agatha dessine
elle aspire une pensée vide
au silence
à la pénombre,
à la rotation
au mouvement absolu
vibration de l’absence dans l’abandon impalpable.
Agatha cingle
Entre la matière et la grâce.
Entre le corps et les nuages.
Entre la peau et les cailloux.
Entre le vol et la brise.
Entre l’immense et l’angoisse.
Ses images du Firmament
alignées dessinent
la dernière heure,
et son chagrin muet.
Elle s’éveille
à l’éphémère,
aux déclivités de l’aube.
Elle entrevoit le Jardin des Délices
et l’enfer ;
elle les contemple
dans un miroir.
De toute chose
de montagne.
De chatoiements
et de bulles d’écume.
Dans l’univers aussi
deux insectes jumeaux
ne sont jamais identiques.
Son inspiration lui rappelle l’infini
Elle la perçoit à son côté.
Elle la voit passer
Comme un fleuve.
Sa création est son jardin de bataille
Elle y reste enfermée
comme un grillon dans sa cage.
Elle se répète :
"Pour avoir soif il faut déjà s’être désaltéré"
Elle se voit glisser du ventre maternel
vers la lumière
témoin
pendant neuf mois
de sa propre gestation.
Elle a le sentiment d’être née en retard
par rapport à elle-même.
Chaque rigole de matière
est le théâtre d’une vie microscopique.
Chaque création renferme
le secret de l’exacte éternité.
Ce que l’on méprise, elle l’honore
comme des faits du destin.
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Autour d’elle la frivolité est présente.
Et l’encercle.
Parfois, elle s’imagine plantée
au milieu de la désolation.
Cette désolation lui sert de modèle aussi.
Comme la dissonance.
Elle exhausse son désir
de la terre à l’espace,
de la voie au chaos.
Elle n’imagine que l’incomparable.
Elle ne plie pas à la providence de la Nature.
Mais se laisse porter
par le souffle de l’Univers.
Elle croit que son corps abrite
des scorpions venimeux,
des serpents pervers,
des bourdons mouchards
qui dénoncent à sa tête
les fautes de son ventre
Elle ne peut les expulser qu’en les dessinant.
Elle naît à elle-même
avec des sauterelles sur les seins,
des scarabées sur l’aine
et des pinces de scorpions entre les jambes.
Mais elle cherche et trouve
comme un mage qui croirait
que des cartes jaillissent de ses mains.
Elle imagine l’immortalité
comme une goutte de mercure
dès qu’on la touche,
se coagule,
laissant à sa surface mille rides répugnantes.
Elle évoque le chant de la baleine
qui dure une demi-heure
et que les cétacés répètent
note par note sans se tromper
durant les nuits désertes des océans.
Lorsqu’elle crée ses mains,
sa tête,
ses lèvres,
ses jambes,
sont le prolongement de son souffle.
Elle devient fluide,
ténue,
impalpable comme la brise.
L’idée l’invente avec l’écume.
Une plume
peut modifier son poids.
10
Elle presse le jus de champignons
et l’avale
comme si elle aspirait à la renaissance.
Leurs sucs lui procurent des visions.
Elle entend des chants
Elle croit voler
Elle crée pour regarder,
pour imaginer,
pour méditer.
Le caméléon peut changer
mais pas la trame de son œuvre.
Elle se laisse porter par l’univers.
L’éphémère ne vit qu’un matin
conçoit le soir et la nuit..
Les cigales qui ne survivent qu’un été
rêvent d’hiver.
La grenouille au fond de la mare
sent la grandeur de l’océan.
Celui qui n’aime pas
imagine l’infini de l’amour.
Elle se sent sœur de
la minuscule souris,
du nuage qui passe,
du séquoia centenaire,
de la goutte d’eau.
La reine des abeilles
pond des œufs
jour et nuit
pendant des semaines,
des mois,
des années.
Elle suscite la mort
et donne la vie à l’infini
comme la création.
Entre l’agitation et le discernement
elle se demande si la vie
est réalité
ou élan vers la fable.
Lorsque Agatha dessine
avec quelle candeur elle dérobe le feu du ciel…
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Repères biographiques
11
Agatha Ruiz de la Prada débute sa carrière professionnelle en 1981, par un défilé de sa première
collection, à Madrid, dans le tout nouveau Centre de Design : LOCAL. À cette époque, ses incroyables
vêtements ne sont vendus que dans sa boutique madrilène mais elle expose déjà ses vêtements
peints à la main et ses dessins dans des galeries prestigieuses à Madrid et Barcelone. Le succès
médiatique est immédiat.
Passionnée d’art contemporain et d’avant garde, elle applique ses goûts dans ses créations et
collabore ou initie de nombreux événements artistiques.
1997 : exposition Hommage à Chillida, montrant une collection de robes sur les thèmes du grand
sculpteur basque, au Musée National Reina Sofia de Madrid.
1998 : installation Robe de mariée en carrelage et exposition de ses créations pour l’IVAM (Institut
Valencien d’Art Moderne) à Valence.
1999 : exposition Hommage à Chillida au Würth Museum en Allemagne et expositions de ses
créations à Bilbao Arte, à Bilbao.
2005 : exposition Arte e/o Moda à la Triennale de Milan.
2006 : expositions de ses créations à la Biennale de Design de Liège.
2007 : expositions Color, dibujos y trajes à la Fondation La Caixa de Barcelone.
Personnalité très prolifique, Agatha Ruiz de la Prada ne cesse de collaborer ou d'intervenir
régulièrement dans de nombreux événements aussi bien artistiques que publicitaires : costumes et
affiches pour le théâtre et le ballet, scénographie d’opéras mais aussi créations de pochettes de
disques, de couvertures de livres, illustrations de recueils de poésie, affiches publicitaires, projets
d’architecture d’intérieure pour une résidence d’enfants, une maternité, un centre commercial…
Agatha Ruiz de la Prada en France
C'est en décembre 1998, quelques mois avant l'ouverture de son magasin de la rue Guénégaud
dans le 6ème arrondissement à Paris qu' Agatha Ruiz de la Prada fait son entrée dans la capitale.Sous
le parrainage du fleuriste Christian Tortu, elle présente un défilé de robes éphémères au Carrousel
du Louvre. Suivront de nombreux événements tant culturels que publicitaires. Les défilés de mode
se dérouleront durant les années 2000 à 2002 dans le magasin, puis dans le cadre de la Fédération
Française du Prêt-à-porter, au Carrousel du Louvre. En septembre 2004, la décision est prise de
défiler à Milan où Agatha Ruiz de la Prada a ouvert un magasin en octobre 2003. Suivra celui de
New York en octobre 2005.
Engagée, Agatha Ruiz de la Prada offre aussi régulièrement son soutien et sa créativité à des
associations bénévoles : UNICEF, Mécénat Chirurgie Cardiaque, Les Blouses Roses, Fondation de
France, Secours Populaire Français, ELA.
Nov. 1999 :
Happening et exposition rétrospective dans la grande nef de l'Entrepôt au CAPC,
Musée d'Art Contemporain de Bordeaux.
Mars 1999 :
Scénographie pour le défilé Tissages et metissages organisé à l'UNESCO,
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Juin 2000 :
Costumes et décors pour la comédie musicale Émilie Jolie à Châteauroux.
Mars 2003 :
Affiche et happening dans les grands salons de la mairie de Paris, à l’occasion de
l’ouverture de la Journée internationale des femmes.
Oct. 2003 :
12
Design de la zone d’accueil de la clinique Champeau à Béziers à la demande du
Bureau des Compétences et des Désirs, sous l’égide de la Fondation de France.
Nov. 2003 :
Exposition Robes époustouflantes à Aubenas.
Fév. 2004 :
Exposition Robes théâtrales dans le hall du Théâtre National de Toulouse lors du
festival MIRA.
Fév. 2004 :
Marraine de l’opération Fête de l’orange à Bordeaux, et réalisation des costumes
pour les hôtesses.
Mai 2004 :
Présentation du livre Tous en Basket vendu au bénéfice de l’association ELA :
création de la jaquette de présentation du livre à Genève.
Sept. 2004 :
Biennale de la danse à Lyon : costumes et affiche pour le ballet Besame mucho
créé par la Compagnie Kéléménis de Marseille.
Oct. 2004 :
Participation à la Nuit blanche à parisienne avec l’artiste catalan Daniel Chust.
Nov. 2004 :
Mise en scène sur le thème "couleur-thérapie" pour le Parcours de la couleur, avec
les designers Pierre Maffi et Christelle Vadis.
Nov 2004 :
Participation au colloque Rencontres de la mode à Marseille, présentant les
pôles
de compétence du projet La Cité Euroméditéranéenne de la Mode, organisé par
l’Institut de la Mode de Marseille. Conférence donnée aux étudiants des écoles de
stylisme et d’art appliqués de Marseille.
Déc. 2004 :
Création d’une carte de vœux pour l’opération Rêves de neige organisée au
Stade de France par le Secours Populaire au bénéfice des enfants défavorisés.
Déc. 2004 :
Invitée à Saillon dans le Valais suisse à couper la vigne Farinet, la plus petite vigne
du monde.
Mars-mai 2005 : Présidente de jury pour le concours La mode s’exprime, la mode s’imprime,
organisé par le Syndicat de l’Ennoblissement Textile de Lyon et sa Région, avec
la participation des étudiants européens, créant une passerelle entre les créateurs de
demain et les industriels du secteur.
Juin 2005 :
Présidente du jury de la CAMIF, concours permettant à un jeune créateur de
mobilier d’éditer la pièce primée par l’intermédiaire du catalogue VPC de la CAMIF.
Sept. 2005 :
Elle dessine un gâteau "500 feuilles" , en collaboration avec le Grand Hôtel et Café
de la Paix parisien ,présentés lors d’une garden-party au Musée de la mode Galiera
pour la presse et la clientèle venue assister au Salon du Prêt-à-porter de Paris.
Mars 2006 :
Création des costumes pour les ouvreurs-ouvreuses du Théâtre National de
Bordeaux et signalétique du festival de théatre, danse et musique contemporains
espagnol MIRA, à Bordeaux.
Mai 2006 :
Marraine de l’opération "Frimousses de créateurs pour l’Unicef ", à Lyon.
Sept. 2006 :
Lyon, Marraine de la Semaine des Jeunes Créateurs au Printemps, clôture des défilés.
Sept-Oct. 2006 : Biennale de Design 2006 à Liège, exposition au Musée d’Ansembourg.
Nov. 2006 :
Paris, "Frimousses des créateurs pour l’Unicef", Frimousse Tentempié,
Nov. 2006 :
Paris, création de l’affiche de XV Festival Don Quijote de théâtre, danse et musique
hispaniques.
Janv. : 2007
Mécénat Chirurgie Cardiaque, création d’une casaque pour le Prix d’Amérique
Marionnaud.
Fév. 2007 :
Mairie de Paris, création de deux emballages de préservatifs pour la Saint-Valentin.
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Mai 2007 :
Création de nouveaux uniformes pour l'association Les Blouses Roses.
Juin 2007 :
Création du T-shirt Pop Parade pour le Secours Populaire, à l’occasion de la Fête
de la musique, pour animer le recrutement de jeunes bénévoles.
13
12ème Festival de Marseille, création des costumes pour le ballet Pasodoble de la
compagnie de Michel Kélémenis.
Paris Capitale de la Création, conception de l’affiche du défilé Viaduc des Arts.
Sept. 2007 :
Création de l’affiche de la Fêt Nat 2007.
Oct. 2007 :
Robe en chocolat pour Léonidas au profit des Blouses Roses au Salon du Chocolat
de Paris.
Nov. 2007 :
Unicef Paris, "Frimousses de créateurs", Frimousses Agua et Vitamine.
Déc. 2007 :
Paris, création d’un ourson pour Action Innocence.
Fév. 2008 :
Mairie de Paris, création d’un emballage de préservatifs féminins pour la Saint-Valentin
Avril 2008 :
Exposition Dessins et couleurs au Bon Marché
Mai 2008 :
Lille, Le Rendez-vous des Européens, Atelier "La culture européenne peut-elle
s’exporter ? »
Juin 2008 :
Paris, affiche du festival de cinéma espagnol Différent
Roubaix, marraine et président du Jury de la 2ème promotion ESMOD Nord.
Juillet 2008
Petit Palais, Paris, création du carnet de parcours pour enfants de l’exposition La
nuit espagnole
Les expositions de la boutique de la rue Gueguenaud
Suivant la tradition établie à Madrid depuis 1993, Agatha Ruiz de la Prada reçoit deux fois par an dans
son magasin-studio de la rue Guénégaud, des artistes qui l'émeuvent, autour de projets insolites
intitulés : AGATHA + (+ Pep Guerrero, + Barbara Juan, + Laboratorio, + Ciuco Gutierrez, + Carmen
Molinero, + MIichel Bresson, + Mabel Sanz, + Miguel Angel Molina, + François Praire, + Emmanuel
Régent, + Santiago Borja, + Eka Acosta, + Orlan…).
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Liste des vêtements exposés
01 - Veste, 2004 - lurex et ouate
02 - Anneau, 1990 - velours de coton et
anneau de bois
03 - Escalier, 1997 - coton et interrupteurs
électriques
04 - Globe, 2002 - tarlatane et satin imprimé
05 - Boules, 2003 - mohair et lurex
06 - Rayures, 2003 - mohair
07 - Ensaimada, 1990 - velours de coton et corde
09 - Piano, 1994 - velours
10 - Rubans, 1989 - soie
11 - Hommage à Susana Solano, 1987 - soie
12 -Vêtement peint à la main par Gloria Garcia
Lorca, 1984 - soie peinte
13 - Maillot de bain, 1999 - soie peinte
14 - Fleurs, 1998 - fleurs en tissus
15 - Casino, 1992 - soie peinte
16 - Disque, 2000 - lycra et acétate
17 - Globe, 2003 - soie, plastique et gros grain
18 - Bandes de rubans, 1994 - moire et gros grain
19 - Hommage à Donald Judd, 1994 - velours
20 - Fleur, 1997 - velours
21 - Hommage à Nicki de Sain-Phalle, 2006 soie, lurex et acétate
22 - Mur, 1994 - soie imprimée
23 - Cœur orange, 2003 - mohair
24 - Autoportrait, 2003 - velours et plastique
métallisé
25 - Noël, 2003 - lastique et guirlandes de Noël
26 - Gâteau d’anniversaire, 1994 - organza de soie
27 - Pyramide, 1994 - organza de soie
28 - Swatch, 1992 - ottoman et mécanisme
d’horloge
29 - Arc en ciel, 2005 - soie
30 - Yeux et bouches, 2000 - velours peint
31 - Vêtement peint par Enrique Garcia Vega,
1982 - coton et pigments
32 - Chic-Cheque-choc, 1986 - soie et ouate
33 - Taca-Taca 1, 1986 - coton imprimé, metal
et roulettes
34 - Taca-Taca - coton imprimé, metal et
roulettes
35 - Michelin, 1988 - lycra et ouate
36 - Hommage à Sean Scully, 1990 - coton
peint à la main
37 - Jupe cœur, 1994 - soie
38 - Cage, 1994 - velours et cage à oiseau en
fil de fer
39 - Sphère de fleurs, 2003 - lurex,
40 - Plateau de roses, 1998 - soie sauvage
peinte à la main, bois et roses artificielles
41 - Jupe parapluie, 1999 - parapluie de coton
peint par Pep Guerrero
42 - Coq, 2002 - tissus recyclés
43 - Iles Canaries, 2000 - soie peinte, pot de
fleurs et fleurs artificielles
44 - Rouleaux, 2000 - lycra et ouate
45 - Baiser, 2007 - soie et plastique
46 - Enceinte, 2003 - textiles techniques et
tarlatane
47 - Ruban, 2003 - soie
48 - Carré, 2003 - soie
49 - Plumes, 2002 - soie et tissus recyclés
50 - Abri, 1991 - velours
51 - Globe, 1994 - soie, plastique et gros grain
52 - Maillot de bain - lycra
53 - Coeur capitonné, 2004 - lurex
54 - Inachevée, 1989 - soie
55 - Crée avec Barbara Juan, 2001 - soie et
sérigraphie
56 - Pois, 2001 - soie et tarlatane
57 - Une chemise et une jupe avec cerceau,
2000 - soie peinte
58 - Parole d’honneur, 2001 - tarlatane et lurex
59 - Arc en ciel - gaze de soie et soie peinte
60 à 64 - Meninas, 2008
65 à 85 - Vêtements d’enfants
86 - Hommage à Chillida : d’après "Acero para
Agamemnon 1", 1982 - serpillière et soie
ouatinée et peinte pour suggérer l’acier oxydé
- prêt de la Fondation Chillida
87 - Hommage à Chillida : d’après "Omar
Khayyam’s table III", 1983 - shantung de soie
peint pour suggérer l’acier oxydé - prêt de la
Fondation Chillida
88 - Hommage à Chillida : d’après "Tinta sobre
papel", 1960 - shantung de soie peint - prêt
de la Fondation Chillida
89 - Hommage à Chillida : d’après "Homenaje a
San Juan de la Cruz III" - shantung de soie et
taffetas de soie - prêt de la Fondation Chillida
90 - Hommage à Chillida d’après "Invitacion
boda de Guiomar", 1977 - velours de coton
brodé - prêt de la Fondation Chillida
14
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Autour de l'exposition
15
Tarifs d'entrée
Plein : 7,00 € / réduit : 4,50 €
La soirée de vernissage du vendredi 20 mars 2009
De 18h00 à 20h00. Entrée et buffet gratuits.
Le catalogue d'exposition
Éditions Gourcuff-Gradenigo, Paris. www.gourcuff-gradenigo.com
Textes Marie-Laure Bernadac, Sylvette Gaudichon, Jose Jimenez et Fernando Arrabal
Format 16,5 x 24 cm à la française - 144 pages - 140 illustrations en couleur - prix 24,00 €
Agatha par le menu
Inspiré par l'univers d'Agatha Ruiz de la Prada, le restaurant Méert du musée propose pendant toute
la durée de l'exposition, une carte composée de recettes originales aux parfums de l'Espagne.
La Nuit des Musées du samedi 16 mai 2009 de 18h00 à 1hoo
Un programme à l'Espagnol, à la sauce piquante et colorée d'Agatha Ruiz de la Prada : Flamenco,
chant, musique, théâtre, saveurs, couleurs et couture... Customisation et vente de T-Shirts au profit
des Restos du Coeur (cf. Le coup de coeur d'ESMOD - page 5).
Le Week end familial des Samedi 16 et dimanche 17 mai 2009
Mêmes thèmes que la Nuit des musées intégrée à ce week-end.
Animations de 14H00 à 17H30 et visites guidées à partir de 14H30 pendant les deux journées.
Pas de réservations, l'inscription se fait directement à l'accueil du musée 15 minutes avant le début
des ateliers et des visites. Départ toutes les 45 minutes. Accueil dans la limite des possibilités.
Tarif : gratuité pour les moins de 18 ans et pour l'adulte (1 personne) accompagnant un enfant pour
l'accès à l'exposition temporaire, à la visite commentée et aux animations.
La "Surprenante'' du Vendredi 12 juin 2009 à 18h30
Une formule de visite guidée gratuite et non conventionnelle.
Pas de réservation. Inscription à l'accueil du musée 15 minutes avant le départ de la visite
Le parcours avec promène-carnet
Une formule de visite interactive pour les collégiens et les lycéens qui livrent leurs impressions par
l'écriture et le dessin. (20 personnes maximum) Durée: 1H30.
Tarifs : Gratuit pour les établissements roubaisiens - 58, 00€ pour les établissements non-roubaisiens.
Les visites guidées pour groupes
Tarifs par groupe : 58,00 € pour une visite d'1h00, 74,00 € pour une visite d'1h30, 74,00 € pour
une visite d'1H00 après 18h00, les week-ends et les jours fériés + droit d'entrée au musée par
personne.
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Les visites guidées pour publics individuels
Visites guidées de l'exposition chaque samedi de 16h00 à 17h00 pendant toute la durée de l'exposition.
16
Tarif : 6,00 € + droit d'entrée au musée
Pas de réservation, l'inscription se fait à l'accueil du musée 15 minutes avant le départ de la visite.
Les animations jeunes publics
Chaque atelier est préalablement accompagné d'une sensibilisation par les oeuvres.
ATELIER 1 - NIVEAU MATERNELLE
J'ose : Attention ! Explosion de gaieté, de couleurs vives et de formes. Je picore une fleur, un
coeur, une étoile, un rond, des rayures... Je cueille du rose, du bleu, du rouge, du jaune, du vert,
de l'orange... Une tête, deux bras, deux jambes et ... Je sculpte un croquis où couleurs, formes et
motifs osent une garde-robe fantaisiste.
ATELIER 2 - NIVEAUX PRIMAIRE, COLLÈGE ET LYCÉE
Sculpture habitable : Des motifs, des formes, un hommage à Mirò. Des formes, des structures, un
hommage à Chillida. Et du bleu, du rose, du vert, du rouge, du jaune, de l'orange. Et des fleurs, des
étoiles, des coeurs, des rayures. Une liberté d'expression, une joie de vivre, une touche de fantaisie
nous inspirent le croquis d'une tenue audacieuse, d'une sculpture habitable, un costume pour une
position improbable.
Tarif par groupe : Gratuit pour les établissements de Roubaix - 58,00€ pour les non Roubaisiens.
Service des publics : informations et réservations
ĚǍÞũǀũǐĸǀǍŘǜũīĺĸǀǍĸǐǍþƅũƀþǐũƎƅǀǍĦǍ„þŮƀþǍvþīƸƎǜǷǍŨǍ[email protected]
tél. +33.(0)3.20.69.23.67 - fax +33.(0)3.20.69.23.61
ĚǍĸƅǐƸĸǀǍǀƎěũþǜǯǍĸǐǍīĸǍŸƎũǀũƸǀǍĦǍJean-Luc Houzé - [email protected]
Tél. +33.(0)3.20.69.23.60 + taper le 8 et demander le poste 315 - fax +33.(0)3.20.69.23.61
ĚǍÞũǀũǐĸǀǍĸƅǀĸũŘƅþƅǐǀǍĦǍFlorence Tételain - [email protected]
tél. +33.(0)3.20.69.23.64 - fax +33.(0)3.20.69.23.61
Agathisons Roubaix !
Festival de l’Amitié et de la Citoyenneté - du 12 au 17 mai 2009
Le Festival de l’Amitié et de la Citoyenneté, initié par la CEMPI (Commission Extra-Municipale des
Populations Immigrées), est organisé par la Ville de Roubaix et propose cette année une programmation inspirée par Agatha Ruiz de la Prada et l'Espagne :
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restitution de travaux d’enfants et spectacle "Jaune, Rouge, Bleu"
ĚǍƎƅōĺƸĸƅěĸǍƀǜǀũěþŸĸǍǀǜƸǍŸĸǍªƎěŶǍĸǐǍŸþǍ‚ƎīĸǍĆǍƘŁŤǖǻǍĸǐǍconcert du groupe punk-électro Chicks on
Speed à 20h30 - mercredi 13 mai 2009 à la Cave aux Poètes
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20h30 au Duplexe Cinéma
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créateurs de Maisons de Mode Roubaix)
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PRESSE NATIONALE
[TAMBOUR MAJOR]
EMMANUELLE TOUBIANA
TÉL. (33/0)1.39.53.71.60
PORT. (33/0)6.77.12.54.08
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PRESSE RÉGIONALE (59-62)
[LA PISCINE]
GORANKA BESLAC
TÉL. (33/0)3.20.69.23.65
FAX. (33/0)3.20.69.23.61
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DEMANDES PHOTOGRAPHIQUES
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ALAIN LEPRINCE
TÉL. (33/0)3.20.69.23.71
FAX. (33/0)3.20.69.23.61
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festive de découverte inter-communautaire autour des traditions, de l'artisanat, de la nourriture, des
chants et des danses traditionnelles, etc.
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6 juin 2009 au Pôle Ressources Jeunesse Deschepper
CONTACTS, PROGRAMMATION DÉTAILLÉE ET INFORMATIONS
Service communication Ville de Roubaix : Isabelle Canu, attachée de presse et directrice adjointe
tél. +(33/0)3.20.66.47.85 - [email protected]
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tél. +(33/0)3.20.66.48.51 - [email protected]
Le coup de cœur d'ESMOD
Agatha Ruiz de la Prada a créé un lien tout particulier avec la prestigieuse école en acceptant
d'être la marraine de la promotion diplômée en 2008. Cette collaboration avait notamment abouti
à l’intégration professionnelle d’une étudiante de l'école, Jiao Ye, dans l’équipe espagnole de la
créatrice à Madrid.
Dans le cadre de l’exposition "Un jardÍn de corazones", les étudiants d’ESMOD créent des T-Shirts
aux couleurs de l’artiste, sur le thème du coeur, qui est son emblème. Suivant l'exemple de la
créatrice qui se mobilise régulièrement pour des causes qui la touchent, les étudiants vont vendre
leurs création à La Piscine, au cours de la Nuit des Musées du samedi 16 mai 2009 et la somme
récoltée sera entièrement reversée à une association charitative. La mode, un univers impitoyable ?
ESMOD INTERNATIONAL EN QUELQUES MOTS
"Célébrer la mode comme un art de vivre, faire dialoguer les cultures et les différences, tel est le
leitmotiv d’ ESMOD International et ISEM depuis sa création. La mode, c’est explorer, découvrir,
anticiper, imaginer et créer, sans oublier d’observer et d’analyser pour mieux répondre aux envies
des consommateurs. Depuis plus de 160 ans et grâce à un enseignement de haut niveau, en
création (ESMOD Roubaix) comme en business (ISEM Roubaix), le groupe ESMOD International
forme des créatifs en stylisme et modélisme mais aussi tous ceux qui vont les accompagner
pour produire, promouvoir, vendre et mettre en valeur leurs collections. ESMOD et ISEM s’inscrivent
comme le passage incontournable pour rejoindre les talents de demain."
Christine Walter-Bonini, Directrice ESMOD International
CONTACT
Philippe Zmirou, directeur d'ESMOD Roubaix
tél.: +33.(0)3.20.73.38.04 - [email protected]
www.esmod.com
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Tutelle et partenaires
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Autorité de tutelle
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Partenaires de l'exposition
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Bois d’Aujourd’hui, BR Consultants, Briqueteries du Nord SA, Caisse d’Épargne Nord France Europe, CCI Grand
Lille, CIC Banque BSD-CIN, Clinitex, Groupe CMH, Compagnie Internationale de Laines, CS Partners, Devianne,
Dumez EPS, Société des Eaux du Nord, Eiffage Construction Lille Métropole, Ernst & Young, Gaz de France,
Groupe IRCEM, Ecade Promotion, Jules, KPMG, Ligne Bleue, Méert Tradition, Musées du Monde, NCI, Norpac,
Prouvost & Associés, Promod, Rabot Dutilleul, La Redoute, Tissel, Sedaf, SNCF, Société Générale, Saint
Maclou, Sylvagreg, Tanit, La Teinturerie, Transports Delcroix, Trato-TLV, La Voix du Nord, Verspieren, Yves
Delorme.
Partenaires du musée
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La Piscine : programmation 2009
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Léon Koudine et Zina de Plagny : Confluences franco-russes
Du 21 mars au 31 mai 2009
La Piscine présente une partie du fonds de l'atelier de dessins textiles fondé par l'artiste russe
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l’élégance, la liberté et la richesse des réalisations de ces artistes installés à Paris, puis à New York.
Créateur de textiles pour de prestigieuses maisons de couture parisiennes de l’entre deux guerres,
Koudine publia également de nombreuses illustrations dans des revues de mode, et fit souvent les
couvertures de Vogue ou de Jardin Des Modes. On retrouve dans ces dessins, l’influence de divers
artistes et mouvements de l’époque, Matisse, Dufy ou les Constructivistes, tandis que d’autres, alors
très novateurs, présentent une étonnante contemporanéité, ce qui a d’ailleurs conduit des éditeurs
actuels à retenir certains dessins pour leur production.
Arthur Van Hecke (1924-2008) : les Van Hecke de La Piscine
Du 21 mars au 31 mai 2009
La Piscine rend hommage à Arthur Van Hecke, figure importante de la scène artistique régionale
et personnalité forte du Groupe de Roubaix. Depuis 1997, le musée de Roubaix a constitué grâce
à des achats, des dons et des legs, un fonds représentatif d’œuvres des différents membres
du Groupe de Roubaix. Trois importantes donations en 2008 sont venues renforcer de manière
significative le fonds ''des Van Hecke'' avec plus de 50 œuvres supplémentaires. Cette exposition
est une formidable occasion de remercier la générosité des donateurs et de mettre une nouvelle
fois à l’honneur l’un des membres de ce groupe qui ouvrit la région Nord-Pas-de Calais à la création
contemporaine et qui marqua de l'histoire culturelle de la ville de Roubaix. À l’occasion de cet
accrochage, un nouveau volume de la collection de La Piscine sera édité.
Charles Gadenne (né en 1925) : Une ligne de vie
Du 20 juin au 20 septembre 2009
Parallèlement à son travail de sculpteur et à son implication dans le Groupe de Gravelines qui
suscitera la création en 1980 du musée de l'estampe et du dessin original, l'artiste roubaisien Charles
Gadenne a construit un très important œuvre graphique, commencé aux premières heures de la
formation de l’artiste. Ses amis Bruno Vouters et Jean-Marie Bédoret ont eu l’idée de présenter cet
aspect méconnu et de lui consacrer un ouvrage largement illustré. Le musée de Roubaix, la ville
des premières années, et celui de Dunkerque, où s’est bâti l’essentiel de l’œuvre, se sont associés
pour révéler ces ''lignes de vie'' ».
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Henry de Waroquier (1881-1970), sculpteur : Œdipe et le verbe
Du 20 juin au 20 septembre 2009
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Peintre, sculpteur et graveur, l'artiste parisien Henry de Waroquier poursuit une démarche solitaire,
indépendante, dirigée vers l’étude de la figure humaine. Pendant les années 1930 et 1940,
Waroquier produit des sculptures tout à fait étonnantes, lyriques, angoissées et angoissantes,
qui sont le sujet de cette exposition. Pour Paul Claudel qui l’appelle ''le voyant'', Waroquier ''est un
homme qui a pris le monde au tragique''. Ses visages sculptés sont ''inoubliables'', écrit Georges
Duhamel. Ces auteurs, ainsi qu’Alain et Bachelard ont remarqué la véhémence de ces visages,
avec les yeux tournés vers le ciel comme Le Verbe (1934-1947), ou Les Yeux crevés ''entrés en
ténèbre'' de son Œdipe (1934-1950) et ont évoqué l’Île de Pâques, l’Egypte et d’autres civilisations
lointaines, dont a pu également s’inspirer Picasso dans ses propres sculptures. Aujourd’hui, ces
sculptures paraissent d’une modernité étonnante, dignes de figurer parmi les grandes œuvres de
la première moitié du XXe siècle, à côté des sculptures de Brancusi, Derain et Picasso.Jean-Loup
Champion, commissaire de l’exposition, a réuni un ensemble inédit de ces sculptures, qui constitue
une véritable révélation.
Conversation anglaise : le groupe de Bloomsbury
Du 27 novembre 2009 au 10 février 2010
Pour l'automne 2009, La Piscine revêt les couleurs du Groupe de Bloomsbury. Cette grande
exposition, mêlant Beaux-Arts et Arts appliqués, est la première en France à présenter cette
extraordinaire réunion de créateurs et de personnalités qui ouvrirent les portes de l'Angleterre à
l'art moderne français. Le croisement des disciplines, le renouveau de l'expression artistique et le
foisonnement des idées situe le groupe de Bloomsbury comme l'une des pages les plus riches
des échanges culturels franco-britanniques au début du XXe siècle.
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La Piscine : informations pratiques
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Entrée du musée
23, rue de l'espérance 59100 Roubaix
Adresse administrative
24, rue des Champs 59100 Roubaix
tél. + 33 (0)3 20 69 23 60 + taper le 8 - fax. + 33 (0)3 20 69 23 61
[email protected] - www.roubaix-laiscine.com
Horaires d'ouverture
mardi à jeudi de 11h00 à 18h00
vendredi de 11h00 à 20h00
samedi et dimanche de 13h00 à 18h00
fermé le lundi et certains jours fériés (1er janvier, 1er mai, jeudi de l’Ascension, 14 juillet, 15 août,
1er novembre et 25 décembre)
Tarifs d'entrée aux conditions générales
collections permanentes ou expositions temporaires
tarif plein : 4,50 € / tarif réduit : 3,50 €
billet groupé pour les collections permanentes et les expositions temporaires
tarif plein : 7,00 € - tarif réduit : 3,50 €
Restaurant Méert
Dans le décor d’origine de la cafétéria-buvette de l’ancienne piscine, le restaurant-salon-de-thé
vous régale toute la journée et vous fait profiter de sa grande terrasse donnant sur le jardin
intérieur. À tester dès les premiers rayons de soleil !
tél. +33 (0)3 20 01 84 21
La boutique de La Piscine
Située dans l'ancienne salle de filtration des eaux, la libraire-boutique propose un large choix de
livres d'art et de catalogues d'exposition, une série de cartes postales, de nombreuses créations
textiles originales, une belle sélection de bijoux et toutes sortes d'objets décoratifs.
tél. + 33 (0)3 20 36 11 08
[email protected]
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