j.montalvo - d. hervieu 10-18 oct. 2012

Transcription

j.montalvo - d. hervieu 10-18 oct. 2012
LALALA GERSHWIN
J.MONTALVO - D. HERVIEU
DOSSIER THÉMATIQUE
SCOLAIRES
Jeudi 11 14h30
Vendredi 12 14h30
Lundi 15 14h30
Mardi 16 10h00
Mardi 16 14h30
Jeudi 18 10h00
Jeudi 18 14h30
10-18 OCT. 2012
SOMMAIRE
1. La pièce
Contexte historique et esthétique de la création
de Lalala Gershwin par la Cie Montalvo Hervieu
5. L’art d’assister au spectacle
La Maison de la Danse : rappel historique
Dans les coulisses du spectacle
Dominique Hervieu : directrice de la Maison de
la Danse
2. Hommage au compositeur Georges Gershwin
Toile de fond de Lalala Gershwin
Éléments biographiques
3. Contexte socio-culturel
Quelques évènements historiques et sociopolitiques de l’époque contemporaine de Gershwin
4. Ressources autour du spectacle
Axes de travail et thématiques à aborder en
classe
Axes de travail et thématiques à aborder en
atelier artistique
Rencontre après le spectacle
Ateliers de préparation
Numeridanse.tv
Maison nomade
Bibliographie
GÉNÉRIQUE
LALALA GERSHWIN - pièce chorégraphique jeune public pour 7 danseurs
- création 2010 - chorégraphie : Dominique Hervieu et José Montalvo
- assistants à la chorégraphie : Roberto Pani, Joëlle Iffrig - scénographie,
conception vidéo : José Montalvo - musique : George Gershwin - assistant
au décor : Antoine Sicre - costumes : Dominique Hervieu, assistée de Siegrid
Petit-Imbert - lumière : Vincent Paoli - production : Théâtre National de Chaillot
Créé et interprété par Mansour Abdessadok, Richard Anegbele, Arthur
Benhamou, Ernest Bilé N’Draman, Franz Cadiche, Priska Caillet, Emeline
Colonna, Ibrahim Diame dit Ibougaloo, Clarisse Doukpe, Nicolas Fayol,
Christelle Nazarin, Plock, Karla Pollux, Rotha
Avec l’aimable autorisation de l’Opéra national de Lyon pour l’utilisation
d’éléments de la production Porgy and Bess – Lyon 2008.
1. LA PIÈCE
CONTEXTE HISTORIQUE ET ESTHÉTIQUE DE LA CRÉATION
DE LALALA GERSHWIN PAR LA CIE MONTALVO HERVIEU
En 2000, Dominique Hervieu devient conseillère artistique du Théâtre national de Chaillot et prend la direction de la mission jeune public. Elle développe
alors une action originale d’éducation artistique, s’appuyant sur les relations
entre les œuvres et les pratiques artistiques d’une part, et sur les relations
entre les arts, d’autre part, en partenariat avec le musée du Louvre et plusieurs institutions parisiennes.
Depuis plus de vingt ans, José Montalvo et Dominique Hervieu portent le
projet d’une danse jubilatoire et iconoclaste, aux images foisonnantes, qui En juillet 2011, elle succède Guy Darmet à la direction générale de la Maison
dit le plaisir des corps en mouvement et l’éclat de leur mélange. Déjouant de la danse et à la direction artistique de la Biennale de la danse à Lyon.
les logiques canoniques, transgressant les hiérarchies convenues des registres
et des discours, leur art, quoique précisément réglé, chahute les codes, les
conventions, la bienséance. Il en découle une mosaïque de styles et d’interprètes, vêtus aux couleurs du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. A
leur actif, plus d’une vingtaine de pièces dont certaines comme Paradis, (une
de leur pièce phare qui a commencé à les faire rayonner sur le plan international), font partie du répertoire de la compagnie et sont reprises en France
comme à l’étranger. L’originalité de leur démarche continue d’être saluée
dans le monde entier avec les pièces suivantes, qu’il s’agisse d’opéras, de
pièces tout public ou jeune public.
José Montalvo et Dominique Hervieu ont toujours souhaité développer des
œuvres en direction du jeune public. Après Holaka Hollala et son univers
dadaïste, Un Nioc de Paradis (version jeune public du spectacle Paradis), Le
Corbeau et le Renard (adaptation chorégraphique de la fable de La Fontaine),
La Bossa Fataka de Rameau (version jeune public de On Danƒe), ils souhaitent aujourd’hui prolonger cette démarche de suites chorégraphiques avec
un nouveau spectacle jeune public qui s’inscrirait dans un tryptique consacré
au compositeur Georges Gershwin. A la suite de l’opéra Porgy and Bess, mis
en scène en juin 2008 à l’Opéra de Lyon, et au spectacle chorégraphique
Good morning, Mr. Gershwin qui tourne en France et à l’étranger depuis
2008, Montalvo et Hervieu rendent un véritable hommage au compositeur
américain qui sût admirablement écrire pour la danse.
Ce nouvel opus, qui clôturera le « cycle Gershwinien » des deux chorégraphes,
sera à nouveau consacré au compositeur américain enthousiaste, libre et
cultivé et dont l’écriture musicale, faite d’exubérances, d’inventivité et de
décalages résonne joyeusement avec l’univers de José Montalvo et Dominique Hervieu.
DOMINIQUE HERVIEU : DIRECTRICE DE LA MAISON DE LA
DANSE
Née en 1962 à Coutances (en Basse-Normandie), Dominique Hervieu dévore
du mouvement sous toutes ses formes, depuis l’âge de six ans. Après un
premier amour pour la gymnastique, elle élit la danse comme nouvel objet
de sa passion : la danse classique, tout d’abord, qu’elle pratique pendant
douze ans, principalement avec Michèle Latini ; la danse contemporaine, par
la suite, avec Peter Goss, Alwin Nicolaïs et Hervé Diasnas.
En 1981, elle rencontre José Montalvo et élabore avec lui une gestuelle originale faite de fluidité, rapidité et précision, qui va donner un style singulier
à leurs créations. Leur complicité artistique donne naissance en 1988 à la
Compagnie Montalvo-Hervieu qui se produit sur les plus grandes scènes
nationales et internationales. Dix ans et cinq créations plus tard le tandem
est nommé à la tête du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Valde-Marne. A partir de 2000, Dominique Hervieu cosigne toutes les chorégraphies de la Compagnie Montalvo-Hervieu qui compte parmi les compagnies
contemporaine les plus populaires et les plus reconnues en France comme
à l’étranger.
2. HOMMAGE AU
COMPOSITEUR
GEORGES GERSHWIN
TOILE DE FOND DE LALALA GERSHWIN
José Montalvo et Dominique Hervieu puiseront librement dans l’entertainement américain, la fabrique des comédies musicales et du cinéma hollywoodien des années 30, pour offrir au jeune public un poème visuel fait de rêve
et de fantaisie. En référence aux États-Unis du début du XXème siècle c’est
toujours avec cet irrépressible goût pour la vie, un joyeux coup de boost aux
émotions, qu’ils s’affranchissant des barrières entre les registres artistiques.
Quelques oeuvres emblématiques du compositeur, comme The man I love ou
Strike up the band, viendront témoigner du talent syncrétique de Gershwin.
En effet, sa curiosité ne s’arrêtait pas aux frontières de Manhattan, mais empruntait insatiablement à d’autres contextes culturels, dans une translation
constante entre art majeur et mineur, musiques savantes et traditionnelles.
Il fut le premier compositeur blanc à reconnaître le génie rythmique de la
musique noire et à s’en inspirer. A cet idéal d’une musique pour la musique,
les deux chorégraphes répondront par une recherche sur le pur mouvement,
cette virtuosité qui traverse leur travail depuis ses débuts, et qui trouvera ici à
se déployer sur le plateau, convoquant les songs de la musique de Gershwin,
les chants live et le slam, les claquettes et les percussions du Shim Sham.
Car chez eux aussi se mêlent depuis des années art majeur et art mineur ;
s’entrechoquaient notamment déjà dans Le Jardin Io Io Ito Ito des musiques
de Vivaldi avec Prodigy, les arts du cirque ou le hip hop avec la danse classique… Ces deux registres, l’art savant et l’art populaire sans cesse co-présents dans leurs œuvres, sont à la fois antagonistes et complémentaires,
et constituent une véritable marque de fabrique, à l’image de la société
dans laquelle nous vivons, où la culture quotidienne est fondamentalement
hétérogène. On parle alors de transversalité dans l’art, ou de pluridisciplinarité, c’est à dire la cohabitation de différents genres artistiques au sein
d’une même œuvre, par un mélange soit d’époques (époque baroque avec
époque contemporaine chez José Montalvo et Dominique Hervieu), soit
de géographies, soit de domaines d’art (mode et peinture, architecture et
design, musique ou vidéo et installation…). On parle aussi d’hybridation des
domaines de création et de fusion des styles grâce aux moyens mondiaux de
communication et à la mondialisation de la société.
Les deux chorégraphes trouvent bien des correspondances entre l’approche
du compositeur américain, qui favorisait une certaine porosité entre art
majeur et art mineur, et leur conception artistique. « Il y a dans Porgy and
Bess du jazz, du charleston, du classique, dans une idée de collecte, voire de
collage des cultures, un métissage permanent qui se retrouve dans nos ballets. Nous sommes comme Gershwin dans ce passage du savant au populaire,
des registres qui s’entraînent l’un l’autre plutôt qu’ils ne s’ignorent. C’est la
grande force de Gershwin » note Dominique Hervieu.
Ils s’appuieront également sur l’univers et la thématique principale de l’opéra Porgy and Bess : ségrégation et discrimination raciales. Cette référence
à l’histoire noire américaine, aura pour source l’unique opéra de Georges
Gershwin, œuvre immense du patrimoine musical mondial qui, pour la première fois dans l’histoire, mettait en scène des noirs américains dans les
rôles principaux, et évoquera, au cours du spectacle, les grands moments
historiques de l’émancipation des noirs jusqu’à aujourd’hui.
Héritiers du geste citoyen que fit, avec cette œuvre, Georges Gershwin en
1937, Dominique Hervieu et José Montalvo articuleront, à leur façon, discours
historique et esthétique, politique et poétique de l’imagination. Ils feront ainsi réentendre l’utopie positive portée par Gershwin en son temps : l’ouverture
aux autres, à leurs différences, le respect d’autrui, une ode à la diversité des
origines et la joie de vivre ensemble en toute harmonie, qui seule peut façonner une intelligence de la perception - une généreuse hospitalité du regard.
instable mais compréhensif, encouragera toujours tous les projets et le talent
de George.
1904
Les Gershwin emménagent dans Harlem qui, à cette époque, n’est pas
encore un ghetto noir. Les enfants passent une grande partie de la journée
dans la rue. George s’y imprégne de musique : il entend des airs de jazz,
blues, rags, des spirituals et se passionne très tôt pour la musique.Il se lie
alors d’amitié avec un jeune prodige du violon qui l’initie à la culture et aux
techniques musicales.
Les Gershwin achètent un piano pour Ira mais c’est finalement George, très
doué, qui étudie passionnément avec plusieurs professeurs, s’intéresse au
jazz, à la musique populaire, progresse très vite et se révèle extrêmement
talentueux.
1912-1918
Son professeur, Hambitzer, constate qu’il a affaire à un grand virtuose. Il
pressent également un futur compositeur et lui donne donc à étudier les
grands musiciens classiques et modernes mais aussi l’harmonie et l’instrumentalisation. Entre 1912 et 1913, Gershwin assiste aux concerts de grands
orchestres symphoniques de New York et y entend des virtuoses.
1913
George compose ses premières chansons et fait une apparition publique
comme pianiste ; il a tout juste 15 ans.
1914
Il quitte l’école et commence à gagner sa vie en devenant song plugger.
Ambitieux et travailleur, très doué, excellent pianiste, il débute également en
tant que compositeur de chansons.
1919
C’est l’année qui marque le vrai début d’une carrière florissante et de son
association avec Aarons ; il a alors seulement 21 ans. Auteur de chansons
ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
qui imprègnent les shows de Broadway et des comédies musicales, il a déjà
« Quelle chance d’avoir vingt ans dans les années vingt à New York ! » conquis New York. Cette ville, en pleine mutation, l’inspire profondément : il
s’enthousiasmait Ernest Hemingway, grand admirateur du compositeur. Ces compose une musique nerveuse, pressée, rythmée, folle, à l’image de cette
années-là furent bien les années Gershwin : naissance de l’art urbain amé- cité en pleine expansion.
ricain au rythme des incessantes mutations des villes, modernisation galo- 1928
pante... autant de phénomènes qui marquèrent le musicien de leur vertige et
Rencontre avec des compositeurs français tels que Ravel et Debussy dont il
imprimèrent ses notes de leurs pulsations.
admirait la musique moderne classique qui influencera ses oeuvres comme
1891
«Rhapsodie in blue» tout autant que la musique populaire américaine.
Les familles juives Brushkin et Gershovitz vivent à St Petersbourg et y 1934
jouissent d’une vie agréable ; elles rejoindront néanmoins la grande vague
d’immigration (1881 à 1914) de juifs russes vers les États Unis, probable- Création de l’Opéra « Porgy and Bess » qui sera monté à Broadway en 1935
ment pour fuir la montée de l’antisémitisme mais aussi dans l’espoir de en pleine émeutes raciales alors que 50% des familles de Harlem est au
s’installer dans une société moderne, en devenir, pays du mythe de la liberté chômage.
1937
et de l’absence de discrimination.
1895
George Gershwin meurt à 38 ans, emporté par une tumeur au cerveau.
Rose Brushkin et Morris Gershovitz se retrouvent à New York et se marient.
Ils s’installent dans l’East Side. Ira, leur fils aîné, naît en 1896, George en
1898 ; deux autres enfants suivront et tous se passionneront de près ou de
loin pour la musique.
1898
Naissance de Jacob Gershvin, dit George Gershwin. Il hérite dit-on du caractère fier, ambitieux, nerveux, égoïste, de sa mère qui s’opposera dans un
premier temps à son souhait de carière de musicien. Son père plus doux,
3. CONTEXTE SOCIOCULTUREL
QUELQUES ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES ET
SOCIOPOLITIQUES DE L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE DE
GERSHWIN
La barre des 12 millions d’immigrants débarqués à New York est atteinte.
5 millions d’Américains sont membres du Ku Klux Klan qui devient une force
politique influente.
Harlem devient le lieu principal où l’on peut trouver de l’alcool. Al Capone
contrôle son commerce clandestin.
Naissance du mouvement « Harlem Renaissance »
Réalisation du 1er film en couleur.
1925 : LA RENAISSANCE D’HARLEM
L’anthologie-manifeste : The New Negro d’Alain Locke marque la naissance
officielle du mouvement le « Nègre Nouveau » qui rassemble pour la première fois des œuvres de jeunes auteurs afro-américains. Jeunes artistes et
intellectuels convergèrent vers Harlem dans les années 20 qui devient le
berceau de la littérature afro-américaine. Une nouvelle culture urbaine de
l’Amérique noire favorise l’éveil des Arts et des Lettres. Des dramaturges et
Les années 20
des acteurs créent un théâtre authentique, écrit par et pour les Noirs, traitant
Cette époque marque l’arrivée de la modernité triomphante : explosion
de thèmes jusque-là inédits.
économique et financière, âge d’or du capitalisme, début d’une société de
Shuffle Along, revue musicale, donne en quelque sorte le départ de la Renaisconsommation générée par une production de masse et la publicité. Une
sance dans le domaine du théâtre populaire.
culture urbaine naît aux États Unis, les villes gagnent du terrain et deviennent
des avant-postes du monde moderne. Broadway foisonne de cabarets et de 1927
théâtres, les créations de comédies musicales se multiplient. Ces années Sortie du 1er film parlant (chantant et musical) produit par les frères Warner,
correspondent aux années folles en France. Elles font preuve d’une grande The jazz singer .
richesse dans le domaine littéraire (Hemingway, Dos Passos, Faulkner…) et Création de l’équipe de basket ball des Harlem Globe Trotters, entièremet
aussi dans les domaines musicaux, architecturaux et picturaux.
composée de joueurs noirs.
Exécution des anarchistes italiens Sacco et Vanzetti.
DE 1902 À 1931, LES GRANDES CONSTRUCTIONS
Pour comprendre les œuvres de Gershwin, il faut resituer l’homme dans son
contexte : une période de bouleversements politiques, économiques, sociaux
et artistiques qui marquent le début du XXème siècle. New York en est le
témoin et l’acteur privilégié.
Période marquée par la construction de gratte-ciels qui deviennent le symbole du capitalisme en réponse à une demande de bureaux de plus en plus
grande. De grandes tours comme l’Empire State Building sortent de terre en
1931, c’est aussi l’arrivée du métro souterrain et des grandes gares. La ville
se couvre d’infrastructures routières, voies rapides, ponts, autoroutes…
Les grandes migrations des années 1915-1930
L’effondrement du marché du coton et de son exportation pendant la guerre
mondiale, la mécanisation de son exploitation, réduisent le besoin de main
d’œuvre non qualifiée. Les difficultés économiques et la ségrégation très
forte poussent les populations noires qui vivaient principalement dans les
états du Sud Est et du Centre au début du siècle à quitter ces états et à
s’installer dans les grandes villes du Nord Est. Là les noirs font de nouveau
face à une discrimination féroce, la population blanche se sentant menacée.
1919 : EXPLOSION DU DISQUE ET PROHIBITION
1928
Oscar de Priest est le premier noir élu au Congrès.
Première apparition de Mickey Mouse.
1929 : CRACK BOURSIER
La bourse s’effondre, la moitié de la population active est touchée par le
chômage. La dépression fait ses premières victimes, des musiciens noirs sont
forcés de quitter la profession.
1930 : APRÈS LE JAZZ, LE SWING ET LES COMÉDIES MUSICALES
Le Jive, langage argotique des Noirs de Harlem apparaît et aboutira progressivement au rap du début des années 70.
Le crack boursier met fin à l’ère du jazz qui tend à devenir américain plutôt
que noir, pour laisser place au swing.
C’est l’époque des comédies musicales avec Fred Astaire, Ginger Rogers et
Gene Kelly. The green Pastures est la première pièce jouée entièrement par
des acteurs noirs à être montée à Broadway.
Début de la RCA, puis NBC et CBS.
Naissance et explosion du disque et du phonographe.
Adoption du 18ème amendement de la Constitution instaurant la prohibition 1931 : CHARLIE CHAPLIN
de la vente et consommation de l’alcool dans le pays.
Chaplin présente Les lumières de la ville et reçoit un accueil triomphal.
1920 : ESSOR DE LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION ET DES LOISIRS
1932-1934 : LE NEW DEAL ET LA FIN DE LA PROHIBITION
Essor des grandes compagnies de cinéma comme Paramount, Fox, Metro,
Naissance à l’ouest de Hollywood ; à l’est c’est le théâtre qui prédomine.
Production en masse de l’automobile qui participe à l’indépendance et à la
mobilité de la jeunesse.
Promulgation du 19ème amendement instaurant le droit de vote des femmes.
Le président Franklin Roosevelt développe un programme économique et
social, le New Deal, qui entreprend de redresser l’économie par une politique
interventionniste du pouvoir fédéral et à régler le problème du chômage.
Fin de la prohibition.
Walt Disney réalise son premier dessin animé en couleur, les trois petits
cochons.
1921 : DISCRIMINATION
Première loi des quotas limitant l’immigration.
Banalisation de théories racistes et essor du Klu Klux Klan.
22 mai, « Shuffle Along » est la première revue noire montée à Broadway.
1924-1925 : MAFIA, PROHIBITION, KKK
1935
Création de la sécurité sociale. 19 mars, émeute raciale à Harlem.
4. RESSOURCES
AUTOUR DU
SPECTACLE
AXES DE TRAVAIL ET THÉMATIQUES À ABORDER EN CLASSE
Ce spectacle s’adresse aux enfants (à partir de 6 ans) et aux adolescents.
Différentes thématiques pourront être abordées en classe pour resituer le
contexte historique des œuvres gershwiniennes et ainsi comprendre dans
quel état d’esprit Dominique Hervieu et José Montalvo ont abordé la pièce.
Gershwin était un homme et un musicien nouveau dans un pays nouveau où
il ne pouvait exprimer sa transversalité créative appartenant tout aussi bien
au monde du jazz, du classique que de la variété, que dans ce pays moderne,
riche et puissant, qui s’ouvrait alors à de nouveaux courants artistiques. Sa
vie s’inscrit dans une période de transition, changements, bouleversements
politiques, économiques, sociaux et artistiques qui marquent le début du
XXème siècle.
Au delà d’étudier, il s’agira à travers ses propositions de découvrir et se
familiariser avec une autre époque (1900-1930) pour pouvoir faire des
allers retours dans le temps, pratique très chère à la Compagnie qui a longtemps puisé son inspiration dans l’époque baroque et tous ses codes pour la
confronter à la période contemporaine (cf. Les Paladins de Rameau).
L’art urbain américain, naissance et construction des gratte-ciel, buildings, métro…
Broadway et ses comédies musicales, cabarets, dancings dans les années
1920 -1930.
Quelques thèmes musicaux de Gershwin : The man I love, berceuse de
Summertime, Strike up the band, I got plenty.
Grands artistes du jazz au début du XX ème siècle : Duke Ellington, Billie
Holiday, Louis Amstrong.
Translation constante entre art majeur et art mineur, musiques savantes
et traditionnelles, populaires et religieuses avec naissance de formes musicales nouvelles comme le ragtime, le blues, les negro-spirituals puis le jazz.
Mélange de l’art et du divertissement dans notre société.
Opera Porgy and Bess, et son thème principal, ségrégation et discrimination raciales.
Le cinéma des années 1920-1930 : du cinéma muet au cinéma parlé,
Charlie Chaplin…
La revue danse nègre, Josephine Baker et Shuffle Along.
Harlem, de la métropole noire au ghetto.
Le métissage, fruit d’une rencontre avec l’étranger.
AXES DE TRAVAIL ET THÉMATIQUES À ABORDER EN ATELIER
ARTISTIQUE
Des actions d’accompagnement de l’œuvre comme « l’art d’être spectateur » sont envisageables autour des pratiques de danse hip hop, africaine
ou contemporaine. Lors de ces rencontres, nous proposerons aux enfants et
aux adolescents, à travers la pratique de la danse, de vivre l’expérience de
la diversité et du plaisir qu’elle suscite. Au cours de ces ateliers, dirigés par
les interprètes de la compagnie, artistes qui auront une manière singulière
de transmettre, les élèves pourront affiner leur regard sur le mouvement
et recevoir des clés pour mieux découvrir et comprendre les principes de
composition des deux chorégraphes. Ils se familiariseront avec l’univers de
la Compagnie Montalvo-Hervieu en dansant de façon ludique. Ces ateliers
peuvent être organisés en amont ou aval du spectacle.
Parallèlement les enseignants pourront rencontrer les artistes au cours de
stages de formation où ils pourront à leur tour pratiquer la danse toujours
autour des références historiques ou esthétiques de la pièce et des valeurs
qu’elle défend :
Clin d’œil aux danses émergentes dans les années 30 aux États Unis
comme le Shim sham, le Charleston, le Lindy hop, etc
Diversité des identités, l’ouverture aux autres, à leurs différences
Métissage des styles de danse.
La danse expression en rapport avec les deux visages du compositeur
américain, versant léger et pétillant (musiques swing, bonheur de Porgy)
et versant sombre et grave (chansons de la fin de l’Opéra Porgy and Bess)
L’art de la rencontre, avec l’autre, avec soi et avec son environnement,
la relation entre dedans et dehors : soi à l’autre / soi à l’espace / intérieurextérieur…
Le corps, vecteur de communication (regard, émotions, contact, etc…)
L’esprit années 30, le swing, le rythme, l’influence de la musique…
Travail sur les contrastes
Travail sur l’amalgame, l’accumulation, le collage.
RENCONTRE APRÈS LE SPECTACLE
Cette création « jeune public » aura une durée d’environ 50 minutes et sera
suivie d’une rencontre avec le public, véritable prolongement du spectacle au
cours de laquelle les enfants et adolescents pourront aiguiser leur curiosité
en posant librement leurs questions et faire part de leurs émotions, surprises, interrogations selon le principe de question/réponse, forme si chère
aux deux chorégraphes.
Cet échange verbal avec les artistes, en rapport à l’oeuvre, est un véritable
pont entre l’artiste, l’oeuvre et le spectateur, trois entités interactives qui
n’existeraient pas les unes sans l’autre. Ce sera là l’occasion de porter un
regard actif et critique sur l’oeuvre puis d’également en débattre en classe
par la suite.
ATELIER DE PRÉPARATION
Cet atelier de préparation est à destination des enseignants. Animé par un
artiste de la compagnie Montalvo/Hervieu, il permet à l’enseignant de
s’immerger dans l’univers du spectacle par la pratique.
Mercredi 3 octobre 2012.
NUMERIDANSE.TV
Numeridanse.tv est une web.tv spécialisée dans la danse. Véritable bibliothèque du mouvement, vous pourrez voir ou revoir tous les styles de danses
qui vous intéressent, les spectacles qui vous ont marqués, mais aussi découvrir le travail de nombreux chorégraphes. Grâce à numeridanse.tv, nous vous
proposons une liste d’extraits vidéo sur lesquels vous pouvez vous appuyer
pour présenter le spectacle.
L’espace Thema a été créé pour répondre aux besoins des enseignants. Un
Thema réunit une dizaine d’extraits vidéo accompagnés par un rédactionnel ;
il permet de croiser des œuvres et d’analyser les spectacles.
THEMA « LA DANSE À LA CROISÉE DES ARTS »
La danse n’est jamais vraiment seule en scène ! Musiciens, écrivains, peintres
mais aussi designers et costumiers se joignent au chorégraphe pour contribuer, ensemble, à la mesure de leurs qualités, à l’œuvre finale. De plus,
la danse est allée chercher dans d’autres arts une source d’inspiration lui
permettant de renouveler son langage ; elle explore des possibilités nouvelles
et ne cesse de se réinventer. C’est ce qu’illustrent les huit séquences de ce
Thema.
THEMA « HIP HOP / INFLUENCES »
Du bitume au plateau de scène, le chemin n’était pas tout tracé pour le Hip
Hop. Née sur les trottoirs de New York, à la fin des années 1970, cette danse
urbaine a vite gagné les autres continents du globe pour devenir une forme
La Bossa Fataka de Rameau (extrait de 3’16’’), José Montalvo et Domi- d’expression chorégraphique mondialisée. Prenez donc place à bord de ce
Thema et sillonnez les routes par lesquelles le Hip Hop s’est inventé.
nique Hervieu, 2006.
Un Nioc de Paradis (extrait de 2’52’’), José Montalvo et Dominique HerMAISON NOMADE
vieu, 1999.
Babelle Heureuse (extrait de 3’07’’), José Montalvo et Dominique HerVISITES COUPLÉES
vieu, 2002.
La danse, l’art de la rencontre, film de 56’45’’, Dominique Hervieu, Ces visites, assurées par un médiateur, résonnent avec les thématiques des
spectacles et tissent des ponts entre les arts. Analyser un même sujet dans
2007.
des lieux différents pour mener un travail interdisciplinaire.
Le Corbeau et le Renard (extrait de 2’47’’), José Montalvo et Dominique
Le Musée urbain Tony Garnier, musée à ciel ouvert, propose de s’interroger
Hervieu, 2003.
sur la notion d’espace et de faire un tour du monde par la danse et l’art picDouble trouble (extrait de 3’07’’), José Montalvo et Dominique Hervieu, tural. Les visites, en écho à nos spectacles, portent sur la thématique «urbanisme et architecture » et invitent à découvrir les cités idéales du monde.
1999.
On Danfe (extrait de 3’37’’), José Montalvo et Dominique Hervieu, 2009. Le Musée des Beaux-Arts, en écho aux spectacles Lalala Gershwin et Katlehong Cabaret, propose des visites de son exposition Métissages (fév.>avr.
Orphée, 3’41’’, José Montalvo et Dominique Hervieu, 2010.
2013) aux classes qui assistent aux spectacles.
Good morning, Mr Gershwin, (extrait de 2’57’’) José Montalvo et Domi- Réservation auprès du musée : www.mba-lyon.fr
nique Hervieu, 2008.
José Montalvo et Dominique Hervieu :
BIBLIOGRAPHIE
LES ANNÉES 20 AUX ETATS-UNIS
RÉCITS POUR ENFANTS SUR LE JAZZ
Le swing des marquises, Muriel Bloch et Marie-Pierre Farkas,
2008, ed. Naïve.
Eléonore et Carmel sont à La Nouvelle-Orléans et Eléonore espère y retrouver Jim. Ensemble, elles découvrent New York, Broadway et Harlem, vivent
l’avènement du jazz et assistent à l’essor du clan Gershwin.
Roman pour adolescents.
Toni Mannaro jazz band dans Ballade nocturne, de Manuela
Salvi, illustré par Maurizio A. C., 2007, Ed du Rouergue.
Malgré son aspect repoussant, Toni Mannaro, jeune loup de province,
réussit à devenir le saxophoniste le plus en vue des clubs de jazz. Dans
l’ambiance jazzy des années Cotton Club, cet album raconte une histoire sur
la différence et l’excellence.
Enfants 6-10 ans.
Les années jungle, Michel Le Bris, 2010, ed. Naïve.
« Roaring twenties », années jazz, années folles un monde est mort
dans les tranchées, un autre s’invente dans un tourbillon de musiques et de
danses, et qu’importe la Prohibition ! Tout, alors, paraît possible à la jeunesse. Ivresse de la vitesse, du sport, du sexe, du cinéma, rejet de la prétendue civilisation « : l’art se veut tout à la fois sauvage et futuriste, et au jazz
qui s’invente à Harlem répondent à l’écran Tarzan et King Kong». Années de
légende, qui n’en finissent pas de nous fasciner : années « jungle». Avant de
devenir un livre, Les Années jungle furent une série de 25 heures d’émissions
diffusées sur France Culture durant l’été 2009.
Pour accompagner la lecture, 93 morceaux de jazz, blues et musique populaire américaine enregistrés essentiellement dans les années 20 (4h30 de
musique).
Adultes.
GEORGES GERSHWIN
George Gershwin : une rhapsodie américaine, Mildred Clary,
2005, ed. Pygmalion.
Compositeur de la Rhapsody in blue et de Porgy and Bess, G. Gershwin
était issu d’une famille d’émigrés chassés de Russie par la menace des
pogroms à la fin du XIXème siècle. Il mêla son propre langage musical à différentes formes de jazz. Charlie Chaplin et Ernst Lubitsch, Maurice Ravel et
Arturo Toscanini, Jérôme Kern et Fred Astaire, entre autres, le côtoyèrent.
Adulte.
Le jazz : Charlie et le jazz, de Leigh Sauerwein, illustrations de
Laurent Corvaisier, 2009, Ed. Gallimard jeunesse.
Charlie, le raton laveur, a volé les clés du gardien du zoo. La nuit tombée,
il libère tous les animaux. Ce soir c’est la fête chez les hippopotames et on
entend la musique de très loin. Avec des explications sur le jazz.
Enfants 6-10 ans.
JOSÉ MONTALVO ET DOMINIQUE HERVIEU
Montalvo Hervieu, de Rosita Boisseau, Ed Textuel, 2009.
Trois essais critiques examinent les créations contemporaines du duo
constitué par José Montalvo et Dominique Hervieu. R. Boisseau en analyse
les motifs à l’aide de documents iconographiques (portfolio des principales
créations, croquis de costumes, de scénographie, maquillage, dessins préparatoires, images vidéo, photographies de répétitions et maquettes).
Adultes.
10 ateliers sous la direction de Dominique Hervieu, en complicité
avec Michèle Chevalier; et avec la participation de Merlin Nyakam et P. Lock, Ed. Actes Sud, 2008.
La danseuse et chorégraphe D. Hervieu met son expérience à la portée
des collégiens pour aborder trois notions principales : le vocabulaire chorégraphique, la composition et l’interprétation. En dix rendez-vous, les élèves
apprennent à reconnaître les particularités de plusieurs types de danse, puis
en tisser certains motifs ensemble et les enchaîner.
Georges Gershwin, un pas de danse entre jazz et classique, de Avec un DVD vidéo d’extraits significatifs des principes artistiques de la ComPétronille Danchin et Eve Grasset, Ed. A dos d’Ane, 2012.
pagnie Montalvo-Hervieu mis en œuvre dans ses spectacles. Ce DVD est un
Célèbre pour ses comédies musicales jouées à Broadway, étonnant support de travail complémentaire aux propositions pratiques.
musicien qui sut marier le jazz et le classique, George Gershwin donna à la Adultes.
musique américaine du début du XXème siècle, une impulsion nouvelle.
Enfants à partir de 8 ans.
Ouvrages disponibles dans les bibliothèques de Lyon.
HISTOIRE DU JAZZ
L’histoire du jazz, de Giuseppe Vigna, 1999, ed. C.Massin.
Musique à regarder.
Préado 11-14 ans
L’alphabet du jazz, de Yvan Amar, 2001, Ed. Gallimard jeunesse.
Un tour d’horizon des 35 plus grands musiciens de jazz du monde entier
avec leur biographie et des anecdotes. 2 CD l’accompagnent et forment une
compilation des plus grands morceaux de Louis Armstrong, Chet Baker, Count
Basie, John Coltrane, Miles Davis, Billie Holliday, etc
Préado 11-14 ans.
5. L’ART D’ASSISTER
AU SPECTACLE
Entrer dans le théâtre commence bien avant que le noir ne se fasse dans
la salle de spectacles et se poursuit bien après le tomber de rideau…
Aussi, et pour que les jeunes spectateurs profitent au maximum du spectacle, il est important de leur apprendre à se conduire en spectateurs
avertis, en respectant les règles et les codes d’une salle de spectacle. Cet
apprentissage est subtil car il ne s’agit surtout pas d’étouffer leur spontanéité et d’étriquer leur imaginaire mais de leur faire prendre conscience
du respect dû à chacun (artistes, autres spectateurs…), de la somme de
travail qui se cache derrière une représentation.
LA MAISON DE LA DANSE : RAPPEL HISTORIQUE
La création en 1980
Le 17 juin 1980 ouvre à Lyon la première Maison de la Danse en France. C’est
l’aboutissement d’un pari un peu fou lancé dès 1977 par cinq chorégraphes
lyonnais : Claude Decaillot, Michel Hallet Eghayan, Lucien Mars, Hugo Verrechia, Marie Zighera, unis pour défendre la danse. Des protagonistes qui
revendiquent alors ce qui n’existait pas : un lieu à part entière pour cet art. La
Ville de Lyon et son Adjoint à la Culture Joannès Ambre s’intéressent au projet
et concèdent une ancienne salle des fêtes à la Croix-Rousse. La direction
artistique est confiée à Guy Darmet. Le succès de la première saison dépasse
les prévisions les plus optimistes. À la volonté de la Ville de Lyon et du Conseil
général du Rhône se sont ensuite associés le Ministère de la Culture et de
la Communication, la Région Rhône-Alpes et d’autres partenaires. L’importance d’un espace pour la danse est démontré. Le public, les professionnels,
les institutions et les médias témoignent de l’intérêt porté à l’originalité de
l’entreprise. Sa résonance devient nationale et internationale.
Une nouvelle Maison
L’un des grands moments du développement de la Maison est le passage
du Théâtre de la Croix-Rousse au Théâtre du 8ème en septembre 1992. Une
belle preuve de confiance de la Ville de Lyon et du Ministère de la Culture.
Elle trouve là une scène et une salle de 1 100 places à sa mesure. Depuis
son installation la Maison de la Danse met à la disposition des compagnies
invitées, un espace de répétition ou de résidence d’une superficie de 300
m2, le studio Jorge Donn.
Politique artistique
Son directeur, Guy Darmet et l’équipe de la Maison de la Danse maintiennent
depuis près de 30 ans le cap d’une maison vouée à toutes les danses sans
hiérarchie de style, sans barrage de frontières. Proposant chaque saison une
programmation où se croisent et se confrontent les danses et les esthétiques
les plus diverses, depuis les créations jusqu’aux spectacles les plus populaires, avec comme critère premier, l’exigence artistique. À la Maison, on
veille à ce que le néo-classique, le classique demeurent présents, on reste à
l’écoute de la modern dance américaine, on suit les évolutions de la danse
jazz, du flamenco, du butô. La Maison a été la première à faire venir la tap
dance, elle a aussi participé à l’émergence de la danse hip hop à laquelle
elle a accordé beaucoup d’attention avec l’organisation des rencontres Danse
Ville Danse (1992, 1997, 2001).
La belle aventure artistique et humaine de la Maison de la Danse se poursuit avec sa nouvelle directrice Dominique Hervieu. Fidèle à sa mission originale de faire découvrir et aimer la danse au plus grand nombre, forte de
la confiance d’un public toutes générations confondues, la Maison entend
poursuivre son développement. Aujourd’hui, demain, ouvrir encore les frontières de son hospitalité dans son soutien aux artistes. Avec générosité et
obstination.
DANS LES COULISSES DU SPECTACLE
LES MÉTIERS DU SPECTACLE
Le milieu du spectacle vivant regroupe plus de 250 métiers artistiques (chanteur, comédien, musicien…), techniques (éclairagiste, électricien, machiniste…), technicoartistiques (scénographe, décorateur…) ou liés à l’organisation (administrateur, chargé de communication, de diffusion…).
Au moment de la signature d’un contrat : les artistes remettent au théâtre
qui les accueille un document qui décrit les conditions techniques requises
pour le bon déroulement du spectacle : la fiche technique. Elle définit les
dimensions minimales de la cage de scène, les équipements et la machinerie nécessaires au spectacle, le matériel utilisé (draperie, matériel son et
lumière), et surtout le personnel technique devant être présent.
RAPPEL DES MÉTIERS TECHNIQUES DANS LE MILIEU DU SPECTACLE :
Le directeur technique : il est responsable des équipements et du bâtiment,
de l’organisation du travail des services techniques, de l’hygiène et de la
sécurité.
Le régisseur général : il est responsable technique de la préparation, de
l’exploitation et de la coordination des spectacles. Il est chargé de la planification du travail des équipes techniques. Il met ainsi à disposition des
artistes les moyens humains et matériels afin d’assurer le bon déroulement
des manifestations. Il doit coordonner les interventions des techniciens tout
en traduisant les demandes des artistes (chorégraphe, éclairagiste, scénographe, danseurs...).
Le régisseur plateau : il est responsable de la mise en oeuvre, des réglages
de la machinerie dont il peut assurer l’entretien courant. Chargé de la mani-
pulation, du montage et du démontage des décors, il assiste les concepteurs
et les régisseurs accueillis dans la structure en mettant son savoir-faire, ses
compétences et la connaissance de son outil de travail au service de ceux-ci.
Il est responsable de la bonne utilisation du matériel technique mis à sa
disposition et veille au respect de la sécurité.
Le sonorisateur : il est chargé d’amplifier et de diffuser divers instruments de
musique, des voix, une bande son, un film, etc. au sein de la salle de spectacle. Il est donc au service de l’artiste (il doit respecter l’oeuvre musicale
et la nature du son) mais aussi au service du public (il doit rendre agréable
l’écoute d’un spectacle, et ce, à tout endroit de la salle).
Le régisseur lumière : il est responsable de l’éclairage, chargé d’organiser les
implantations, les réglages, la conduite lumière des spectacles et la maintenance du matériel. Il est l’adjoint du concepteur lumière pendant la création
d’un spectacle et encadre une équipe d’électriciens (électros). L’appellation
« chef électricien » est attribuée au responsable du service électrique.
Le machiniste : technicien de scène, il est attaché à des fonctions spécialisées (serrurerie, menuiserie, peinture, accessoires...) ou affecté dans le
domaine généraliste d’une scène (manutention, montage des décors...). Le
cintrier est par exemple le machiniste qui travaille dans les cintres, sa tâche
consistant à «charger» «descendre» ou «appuyer» «monter» les perches sur
lesquelles sont accrochés rideaux, décors et appareils d’éclairage.
Quelques conseils pour profiter du spectacle
Enseignants ou responsables de groupes, pensez à arriver au moins 30 minutes avant la représentation afin de
vous installer tranquillement.
Prenez notre numéro de téléphone afin de pouvoir nous contacter en cas de retard. 04 72 78 18 18
On ne prend pas de photographies pendant le spectacle, et les téléphones portables doivent être éteints.
On ne peut ni parler ni se déplacer pendant la représentation, car les danseurs nous entendent et nous voient.
Photos © Laurent Philippe ; Maison de la Danse
Licences : 1-1054424, 2-1054425, 3-1054423
CONTACTS SERVICE JEUNE PUBLIC
[email protected]
MARIANNE FEDER
Chargée du développement et de
l’accompagnement pédagogique
[email protected]
OLIVIER CHERVIN
Responsable du développement des projets
pédagogiques par l’image
[email protected]
maisondeladanse.com
numeridanse.tv
RENSEIGNEMENTS ET ADMINISTRATION - TÉL. +33 (0)4 72 78 18 18
App Store
8 AVENUE JEAN MERMOZ - 69008 LYON - FRANCE

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