Dossier de presse NIGERIA - Présidence de la République

DOSSIER DE PRESSE
DEPLACEMENT
DU
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
----REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
27-28 février 2014
1
SOMMAIRE
I / PROGRAMME
p. 3
II / NOTE DE BRIEF
p. 4
III / LES 100 ANS DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
p. 5
A) LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EST L’INVITE D’HONNEUR DU CENTENAIRE DE
L’UNIFICATION DU NIGERIA
B) LE NIGERIA, PUISSANCE ECONOMIQUE EN DEVENIR, PARTENAIRE ECONOMIQUE
MAJEUR DE LA FRANCE
C) LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA, UN ACTEUR IMPORTANT POUR LA PAIX
EN AFRIQUE
IV / COOPERATIONS FRANCO-NIGERIANES
p. 10
A) RENCONTRE ECONOMIQUE FRANCO-NIGERIANE
B) LA COMMUNAUTE FRANCAISE
C) COOPERATION CULTURELLE, SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
D) CARTE DU RESEAU DE COOPERATION ET D’ACTION CULTURELLE
E) REMISE D’UNE STATUETTE NOK
V / ANNEXES
p. 17
A) GOODLUCK EBELE JONATHAN, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DU
NIGERIA
B) NGOZI OKONJO-IWEALA, MINISTRE DES FINANCES, MINISTRE COORDONNATRICE
DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE
C) ABUJA, CAPITALE DU NIGERIA
D) DONNEES CLES DU NIGERIA
E) CARTE
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PROGRAMME
12h30 Participation à la conférence internationale « sécurité humaine, paix et
développement : objectifs pour l’Afrique du XXIème siècle ». Abuja International
conference centre.
Intervention du Président de la République.
13h30 Déjeuner offert par M. Goodluck JONATHAN, Président de la République fédérale du
Nigéria, en l’honneur des Chefs d’Etat et de la délégation.
14h30 Entretien bilatéral du Président de la République avec le Président nigérian.
15h15 Clôture par les deux Chefs d’Etat de la rencontre économique franco-nigériane.
15h35 Cérémonie de signature d’accords en présence des deux Chefs d’Etat suivie d’une
conférence de presse conjointe.
16h00 Rencontre informelle du Président de la République avec les chefs d’entreprise
français.
19h00 Cérémonie du centenaire de l’unification du Nigéria.
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NOTE DE BRIEF
Cette visite du Président de la République, à l’occasion du centenaire de l’unification du
Nigeria où il est l’invité d’honneur, est la première d’un président français depuis 1999.
Elle souligne l’importance du Nigeria.
Il s‘agit du pays le plus peuplé d’Afrique (160 millions d’habitants). C’est une démocratie
depuis 1999 qui devient un pays pré-émergent. Le Nigeria devrait dépasser l’Afrique du Sud
et devenir la première économie du continent (7 à 8 % de croissance par an depuis 10 ans) et
la vingtième économie du monde.
Pays qui est confronté à des problèmes de sécurité (Boko Haram dans le Nord, question du
delta dans le Sud, piraterie), mais qui cherche à les surmonter, le Nigeria est un acteur
important sur la scène africaine : il participe à des opérations de maintien de la paix
(Mali/Darfour), il contribue à la résolution de certaines crises (Guinée Bissau, Togo, Guinée,
Soudan), il est de même le siège de la CEDEAO et il s’implique sur la scène globale (G8,
G20, traité sur les armes). Il est membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations
Unies pour le biennum 2014-2015.
Cette visite permet aussi de souligner la qualité de nos relations bilatérales.
Depuis 2008 un partenariat stratégique existe entre nos deux pays. Le président Goodluck
JONATHAN a par ailleurs participé au sommet de l’Elysée les 6 et 7 décembre 2013. C’est à
cette occasion qu’il a proposé au Président de la République de venir en tant qu’invité
d’honneur du Nigeria pour la cérémonie des 100 ans de l’unification du pays.
Nos deux pays partagent les mêmes analyses sur les grands dossiers africains (Mali, RCA,
terrorisme dans le Sahel) et sur les dossiers globaux (dérèglement climatique).
Le Nigeria représente par ailleurs un véritable enjeu pour nos intérêts commerciaux : il s’agit
de notre premier partenaire commercial en Afrique (5,3 milliards d’euros), avec un stock
d’investissements de 5,9 milliards d’euros.
Enfin, cette visite officielle est également l’occasion de souligner une nouvelle fois
l’importance que la France attache à l’Afrique.
Cela s’est traduit par les récentes interventions militaires françaises au Mali et en RCA,
comme par l’organisation du sommet de l’Elysée en décembre 2013, et plus largement par la
centralité du sujet du développement des capacités africaines de maintien de la paix.
Car la France, l’Europe et l’Afrique ont beaucoup d’intérêts globaux en commun :
développement, échanges économiques, sécurité, terrorisme, trafics divers, changement
climatique. Et l’Afrique est aussi un élément important de la diplomatie économique de la
France.
A cet égard, la France entretient des relations nourries avec l’ensemble du continent et pas
seulement avec les seuls pays francophones.
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LES 100 ANS DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
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LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EST L’INVITE D’HONNEUR
DU CENTENAIRE DE L’UNIFICATION DU NIGERIA
L'Etat du Nigéria en tant qu’entité politique est né en janvier 1914, bien avant son
indépendance en 1960, suite à la fusion en 1914 des protectorats britannique du Nord et du
Sud, appelée « Amalgamation ». L’année 2014 marque ainsi le centième anniversaire de la
création du Nigéria.
Entre son accession à l’indépendance, le 1er octobre 1960, et le retour à la démocratie en
1999, la Fédération nigériane a connu une histoire mouvementée et plusieurs coups d’Etat.
Candidat du Parti démocratique du Peuple (PDP, parti majoritaire) à l’élection présidentielle
du 16 avril 2011, Goodluck JONATHAN est élu dès le premier tour de scrutin. Cette élection
est considérée comme la plus libre et la plus crédible depuis le retour à la démocratie en 1999,
malgré des irrégularités et la violence (un millier de morts). Le Nigeria compte aujourd’hui 36
Etats fédérés et le territoire de la capitale fédérale du pays, Abuja.
Trois rencontres ont déjà eu lieu entre le Président de la République et le président Goodluck
JONATHAN : le 25 septembre 2012, en marge de la 67ème Assemblée Générale des Nations
unies ; un mois après le début de l’intervention de la France au Mali le 11 janvier 2013 ; puis
lors d’une visite de travail le 11 février 2013 à Paris.
La célébration de l’« Amalgamation » est l’occasion pour les Nigérians de mettre en valeur
l’unité d’un pays très diversifié : 646 langues, 370 communautés, nombreuses religions. Le
Président Goodluck JONATHAN souhaite saisir l’opportunité de cette célébration pour lancer
une réflexion sur l’unité de l’Etat et les moyens de le renforcer (organisation d’une conférence
nationale en 2014).
LES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT PRESENTS A LA CEREMONIE :
-
M. Thomas BONI YAYI, Président du Bénin
M. Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso
M. Faure ESSOZIMNA GNASSINGBE, Président du Togo
M. Jorge Carlos FONSECA, Président de la République du Cap Vert
M. Hazem el-Beblawi, Premier Ministre d’Egypte
M. Alhaji Yahya Abdul-Aziz Jamus Junkung JAMMEH, Président de Gambie
M. John Dramani MAHAMA, Président du Ghana
M. Alpha Omar CONDE, Président de Guinée
M. Raimundo PEREIRA, Président de Guinée Bissau
M. Uhuru KENYATTA, Président du Kenya
Mme Ellen JOHNSON SIRLEAF, Présidente du Libéria
M. Ibrahim Boubacar KEITA, Président du Mali
Mme Joyce BANDA, Présidente du Malawi
M. Mahamadou ISSOUFOU, Président du Niger
M. Goodluck Ebele JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigéria
M. Paul KAGAME, Président du Rwanda
M. Macky SALL, Président du Sénégal
M. Ernest Bai KOROMA, Président de Sierra Leone
M. Kgalema MOTLANTHE, Vice-Président d’Afrique du Sud
M. José Manuel BARROSO, Président de la Commission Européenne
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LE NIGERIA, PUISSANCE ECONOMIQUE EN DEVENIR,
PARTENAIRE ECONOMIQUE MAJEUR DE LA FRANCE
LE NIGERIA, UN PAYS A FORT POTENTIEL ECONOMIQUE
Le Nigeria est un pays doté d'un fort potentiel économique et humain : son PIB et sa
population constituent plus de la moitié de ceux de toute l'Afrique occidentale. Le Nigeria
possède, selon la CNUCED, le 2ème stock d’investissements directs du continent africain à
fin 2012, avec 76 Mds USD derrière l’Afrique du sud (139 MdsUSD) et devant l’Egypte (75
MdsUSD).
Avec 5,3MdEUR d’échanges bilatéraux, le Nigeria est le premier partenaire commercial
de la France en Afrique subsaharienne depuis 2005.
Les exportations françaises vers le Nigeria en 2013 ont augmenté de 13% pour revenir à leur
niveau de 2011 (1,5MdEUR) avec un objectif d’équilibre des échanges commerciaux entre la
France et le Nigeria d’ici 2017.
Elles sont principalement composées de produits pétroliers raffinés (39,5%), d’équipements
mécaniques et matériels électriques (13,6%), de produits pharmaceutiques (13,4%), de
matériels de transport (9,7%), produits des IAA (9,2%) constitués à 40% de denrées
alimentaires (blé brut et sucre) et à 40% de vins et spiritueux (ce dernier marché connaissant
une croissance de 10% l’an) ; de produits chimiques, parfums et cosmétiques (5%). Au total,
notre part de marché est de l’ordre de 3,5%.
Les importations françaises venant du Nigéria en 2013 représentent 3,8Md€, soit une
augmentation de 2% par rapport à 2012 (3,7 Md€). Les importations sont constituées
d’hydrocarbures à 92%. La valeur de nos achats dans ce secteur a augmenté de 5% par rapport
à 2012.
LA FRANCE, UN DES PRINCIPAUX INVESTISSEURS ETRANGERS AU NIGERIA
La France est l’un des principaux investisseurs étrangers au Nigeria : sa contribution au stock
d’IDE est comprise entre 8% et 12% (3ème rang du stock d’IDE français sur le continent
africain, derrière le Maroc et l’Angola, mais devant l’Egypte).
Environ 50 entreprises françaises, filiales et bureaux de représentation sont implantés au
Nigéria, et ont déjà créé 13 000 emplois dans le pays.
Le groupe TOTAL est très présent au Nigeria, et réalise 12 % de sa production mondiale, 19
% de ses droits mondiaux et investit de 1 à 2MdUSD par an. Si le groupe TOTAL n’occupe
que la 3ème place parmi les producteurs d’hydrocarbures (derrière SHELL et EXXON
MOBIL), le groupe est le premier distributeur de carburants, avec une part de marché de 13 à
15%.
Les autres secteurs sont celui des services para-pétroliers (TECHNIP, VALLOUREC,
DBN/ENTREPOSE, PONTICELLI) mais également le ciment (deuxième investisseur
français au Nigeria, le groupe LAFARGE représente environ 30% de la production nationale),
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les gaz industriels (AIR LIQUIDE), les équipements électriques (ALSTOM, SCHNEIDER
ELECTRIC), la construction (BOUYGUES) ou le transport aérien.
UNE PRESENCE FRANCAISE A RENFORCER
Les entreprises françaises sont engagées dans une dizaine de projets d’infrastructure et de
développement pétrolier et négocient pour un montant évalué entre 1,46 et 1,64 Md€.
A court terme, les perspectives de progression existent, en lien avec des projets français
importants dans les secteurs de l’électricité (GE FRANCE, SCHNEIDER ELECTRIC) et des
télécommunications et systèmes électroniques (ALCATEL-LUCENT, SMITHS
DETECTION FRANCE).
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LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA,
UN ACTEUR IMPORTANT POUR LA PAIX EN AFRIQUE
Le Nigeria doit faire face à plusieurs défis sécuritaires sur son territoire : le nord-est du pays
est, depuis janvier 2010, le théâtre d’un nouveau cycle de violences perpétrées par la secte
islamiste Boko Haram. Pour lutter contre ce mouvement terroriste, le chef de l’Etat a déclaré
l’état d’urgence le 14 mai 2013 dans trois Etats du nord-est (Yobe, Borno, Adamawa) afin
d’empêcher Boko Haram de sanctuariser une partie du territoire. Dans la région du delta du
Niger, les autorités sont confrontées à l’insécurité maritime, à de multiples prises d’otages et
actes de vandalisme contre les installations pétrolières.
Malgré cela, engagé dans le maintien de la paix depuis les années 1960, le Nigeria est
actuellement le 5ème contributeur mondial (et le second du continent africain après
l’Ethiopie) aux opérations de maintien de la paix (OMP) des Nations Unies avec un total de 4
800 casques bleus. Entre janvier 2005 et janvier 2013 il s’est systématiquement positionné
parmi les 10 plus importants contributeurs en troupes.
Le Nigeria s’est imposé comme un acteur diplomatique de premier plan en Afrique de l’Ouest
et au sein de l’Union africaine. Il contribue à promouvoir la CEDEAO, dont le siège est à
Abuja.
En 2013, le Nigeria a été parmi les premiers Etats africains à déployer des troupes au Mali au
profit de la Misma (1 200 hommes), dont il avait le commandement, puis de la Minusma.
Les 6 et 7 décembre 2013, le Président Goodluck JONATHAN a participé au Sommet de
l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique.
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COOPERATIONS FRANCO-NIGERIANES
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RENCONTRE ECONOMIQUE FRANCO-NIGERIANE
LISTE DES PARTICIPANTS FRANCAIS
Mme Elisabeth PROUST, Directeur - TOTAL NIGERIA
M. Guillaume ROUX, Directeur - LAFARGE NIGERIA
M. Philippe DELLEUR, Président - ALSTOM INTERNATIONAL
M. Christian DUPRAZ, Vice-président - AXENS
M. Olivier BOUYGUES, Directeur général- BOUYGUES CONSTRUCTION
M. Louis LE PIVAIN, Président - RAIDCO MARINE
M. Jean-Jacques GUILBAUD, Secrétaire général - TOTAL
M. Éric VIAL, Président - ECOCEANE
Mme Sylvie MORVAN, Directeur - ECOCEANE
M. Jean-Yves TOLOT, Vice-président pour l’Afrique - THALES International SAS
M. Fréderic SAINT –GEOURS, Conseiller du président - PSA Peugeot-Citroën
M. Jérôme DOUAT, Président - VERGNET
M. John ARMLEY, Directeur - THALES NIGERIA
M. Eric MAYDIEU, Directeur - PSA- Peugeot-Citroën NIGERIA
M. Laurent COUDERC, Directeur - PONTICELLI NIGERIA & Chairman CCEF Nigeria
M. Marcel HOCHET, Directeur - SCHNEIDER ELECTRIC NIGERIA & President CCFN
M. André GUILLOU, Directeur - BOUYGUES CONSTRUCTION NIGERIA LTD
Mme Victoria ADEFALA, Directeur - ALSTOM NIGERIA
M. Jean-Raoul TAUZIN, Directeur régional - AIR France
M. Jean- Christophe TRANCHEPAIN, Directeur - BOLLORE AFRICA LOGISTICS
NIGERIA
M. Olivier LENOIR, Directeur - UNICEM
M. Leopold FAYE, Directeur - VERGNET NIGERIA
M. Eugène VOGLI, Directeur - VALOUREC NIGERIA
M. Antoine BOUVIER, Directeur - LOUIS DREYFUS COMMODITIES NIGERIA
M. Paolo AGBOTOUNOU, Directeur - SANOFI NIGERIA
M. Kunle AREOGUN, Directeur - BOURBON NIGERIA
SIGNATURE DU PROJET DE L’AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT
Le Nigéria a une capacité de production électrique de 8 644 MW dont 6 905 MW exploités
par le secteur public. L’obsolescence des équipements et infrastructures de production, des
réseaux de transport et de distribution d’électricité engendrent un faible niveau de production
effectivement disponible et une instabilité dans la distribution de l’énergie électrique
disponible. L’amélioration de l’accès à l’électricité constitue une des principales attentes de
l’opinion publique nigériane. Le Président Goodluck JONATHAN s’est engagé à mettre fin
aux délestages d’ici juin 2014 et à augmenter les capacités de 26 561 MW au cours des 9
prochaines années.
Composantes du projet : construction de six (6) lignes de transport d’électricité, extension de
l’ancienne sous-station d’Apo, construction de sous-stations, équipement des sous-stations en
matériels et logiciels de transfert de données.
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Dispositif de mise en œuvre :
-
-
Prêt souverain direct à l’Etat nigérian, rétrocédé à TCN - Transmission Company,
dont il est l’unique actionnaire, sous la forme d’un apport d’immobilisation
corporelle.
La mise en œuvre du projet est confiée à une équipe dédiée de TCN selon les
procédures de l’AFD.
Ce projet est le premier projet intégralement financé par l’AFD (les premiers
projets ayant été cofinancés avec la Banque mondiale). Il répond à une demande
forte exprimée à plusieurs reprises de voir l’AFD intervenir sur ce secteur
prioritaire.
Alstom et Schneider Electric ont exprimé leur intention de se positionner respectivement sur
les appels d’offres de deux composantes de ce financement.
PROJET D’ACCORD SUR UNE CENTRALE SOLAIRE
La direction générale du Trésor travaille sur le projet – qui devrait être réalisé par la PME
orléanaise VERGNET- de centrale solaire de la collectivité locale d’Osogbo dans l’Etat
d’Osun.
La capacité prévue de cette centrale solaire est de 14 mégawatts. Si le Gouvernement nigérian
accepte d’inscrire ce projet d’environ 25 MEUR sur le plan d’endettement du pays, il sera
financé sur fonds concessionnels liés (Réserve pays Emergents –RPE-).
La société Vergnet a déjà réalisé un projet dans le Nord du Nigéria. Un de ses ingénieurs, M.
Francis COLLOMP avait été détenu de décembre 2012 à 2013, par un groupe terroriste
nigérian Boko Haram.
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LA COMMUNAUTE FRANCAISE AU NIGERIA
Historiquement, la présence de la France au Nigeria est concentrée à Lagos. A Port-Harcourt,
elle est liée à l'extraction pétrolière.
Communauté française au Nigéria : 1 851 ressortissants français inscrits au registre des
français établis hors de France au 31 décembre 2012 (dont 376 binationaux).
Au 6 février 2014, la circonscription Nord couverte par Abuja, recensait 366 Français. La
tendance générale est à la hausse des effectifs. Dans la capitale, on compte 325 Français. Hors
Abuja, le nombre de Français résidents est passé de 70 en 2011 à 41 aujourd’hui.
La circonscription Sud, relevant de Lagos, présente un tableau plus contrasté. Comptant 1500
français enregistrés dont 69 % d'hommes et 31% de femmes, la communauté française réside
pour les 2/3 à Lagos et pour 1/3 à Port-Harcourt et dans le delta du Niger (Bonny et Warri).
Depuis 2006, le nombre d'inscrits dans la circonscription est quasiment stable. Aux résidents,
il convient d'ajouter un important volant de personnes en mission qui se relayent dans les
zones pétrolifères du delta du Niger. Le dynamisme du secteur pétrolier place notre
communauté au 3ème rang de la présence occidentale (dont 15.000 Américains et 6.000
Britanniques).
Les écoles françaises connaissent un développement.
L'école Marcel Pagnol d'Abuja, dont le cursus va de la maternelle à la troisième (possibilité
de faire la seconde avec l’accompagnement du CNED), est installée dans des locaux neufs
depuis 2010. En croissance régulière, elle compte désormais 332 élèves dont 18% de Français
et 1/3 de Nigérians, le reste se répartissant entre une trentaine de nationalités.
A Lagos, le lycée Louis Pasteur donne des cours de la maternelle à la terminale. Son effectif
est de 646 élèves (1/3 de Français et 1/3 de Nigérians).
Gérée par la mission laïque, l'école de Port-Harcourt installée dans le camp Total a rouvert ses
portes en 2010, après une interruption de 3 ans pour des raisons de sécurité. Elle compte 31
élèves.
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COOPERATION CULTURELLE, SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
Le Nigéria appartient à la Zone de Solidarité Prioritaire. Notre coopération privilégie
l’enseignement du français (3/5ème de nos appuis bilatéraux) ainsi que les échanges
scientifiques et culturels. Un mémorandum d’entente sur les grandes orientations de la
coopération franco-nigériane (l’enseignement du français et la diversité culturelle,
l’enseignement supérieur et la recherche, le renforcement de la gouvernance et de l’état de
droit) a été signé à l’occasion de la visite du Premier ministre au Nigéria, le 22 mai 2009.
Le Nigéria accueille un Institut Français à Abuja, un Institut français de Recherche en Afrique
(IFRA) basé à Ibadan, trois CFTD (Center for French Teaching and Documentation) basés à
Ibadan, Jos et Enugu, dix Alliances françaises basées à Lagos, Ibadan, Port-Harcourt, Owerri,
Enugu, Jos, Kano, Maiduguri, Kaduna, Ilorin, un lycée français à Lagos, une école française à
Abuja et une école d’entreprise à Port-Harcourt.
En 2012-2013, la France a accueilli 309 étudiants nigérians dont 67,3% à l’Université. En
octobre 2013, l’Agence Campus France et l’Ambassade de France au Nigeria ont organisé, à
Paris, la 1ère Journée consacrée à ce pays, afin de développer la coopération scientifique et
universitaire franco-nigériane.
Concernant les actions de l’AFD, elles devraient être axées, pour la période 2013-2015, sur
l’accompagnement du développement des PME, le développement agricole et rural, le
développement d’une formation adaptée aux besoins de l’économie (secteur électrique),
l’accès à l’énergie, l’eau potable et l’assainissement, la réhabilitation de quartiers insalubres et
l’accès au logement, et la facilitation de la mobilité urbaine et interurbaine. L’AFD pourrait
intervenir sur le financement de projets de transports urbains à Lagos ou dans d’autres
grandes villes du pays. L’enveloppe prévue s’élève à 650 MUSD.
14
CARTE DU RESEAU DE COOPERATION ET D’ACTION CULTURELLE
15
REMISE D’UNE STATUETTE NOK
En application de la convention de l'Unesco concernant les mesures à prendre pour interdire et
empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, le
Président de la République a décidé de faire remettre au Nigeria le 27 février, à l’occasion de
son déplacement, une statuette importée de façon illicite.
Il s'agit d'un bien saisi en 2012 par la douane à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Une
expertise, conduite sous la responsabilité du ministère de la Culture et de la Communication
et du Muséum national d'Histoire naturelle a permis de déterminer que cette statue est un bien
culturel de la civilisation Nok.
La civilisation Nok apparaît au Nigeria 1500 ans av. J.-C. et s'éteint à la fin du premier
millénaire av. J.-C au confluent du fleuve Niger et de la Bénoué (centre du Nigéria). Elle
apparaît avoir été une civilisation très avancée tant sur le plan de son organisation sociale que
de son raffinement à une époque où le reste de l'Afrique méridionale entre dans l'ère
Néolithique. La culture Nok est considérée comme la plus ancienne productrice de terres
cuites d'Afrique subsaharienne.
La statuette a été entreposée au Muséum national d'Histoire naturelle qui en a pris soin
gracieusement. En 2013, la France avait déjà remis six statuettes au Nigeria, dont cinq de la
civilisation Nok, également en application de la convention de 1970 de l'Unesco.
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ANNEXES
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GOODLUCK EBELE JONATHAN
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA
Goodluck Ebele Jonathan est né en 1957 à Otuoke dans l’Etat de Bayelsa (sud du Nigeria).
Diplômé en 1981, il devient professeur, puis inspecteur des écoles. Il obtient un mastère en
hydrobiologie en 1985 et un doctorat en zoologie.
En 1992, Goodluck Jonathan rejoint la commission chargée du développement des zones
pétrolières comme directeur adjoint de la protection de l’environnement et du contrôle de la
pollution.
Il démissionne en 1998 pour entrer en politique. Il rejoint le People’s Democratic Party (PDP)
nouvellement créé. Colistier d’Alamieyeseigha en 1999 lors des élections au gouvernorat de
l’Etat de Bayelsa, il est élu vice-gouverneur et réélu en 2003. Goodluck Jonathan devient
gouverneur après la destitution d’Alamieyeseigha pour corruption.
En 2007, alors qu’il est à nouveau candidat au poste de gouverneur de Bayelsa, il est
finalement choisi comme colistier de Yar’Adua, candidat à la présidence de la fédération
nigériane.
Elu vice-président, il devient le principal négociateur de l’amnistie accordée aux militants du
Delta du Niger.
Le Président Yar’adua décède le 5 mai 2010 avant d’avoir achevé son mandat. Goodluck
Jonathan est investi président, devenant le 5ème président civil du Nigeria, le 3ème depuis le
rétablissement de la démocratie en 1999.
Il se présente à l’élection présidentielle de 2011 et est élu le 16 avril dès le premier tour avec
plus de 58% des voix (contre 32% à son principal adversaire, le général Buhari), à l'issue d'un
scrutin que tous les observateurs considèrent comme le plus libre depuis le retour à la
démocratie.
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NGOZI OKONJO-IWEALA, MINISTRE DES FINANCES, MINISTRE
COORDONNATRICE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE
Mme Ngozi OKONJO-IWEALA est née en 1954. La guerre du Biafra, dans laquelle son père
est engagé du côté des sécessionnistes, ruine sa famille. Elle fait ses études universitaires au
Etats-Unis, à Harvard et au MIT où elle est reçue Docteur en économie et développement en
1977.
Ngozi OKONJO-IWEALA entre à la Banque mondiale en 1982 comme économiste. Elle
occupe, successivement plusieurs fonctions géographiques de directeur des opérations. Elle y
devient Secrétaire général.
Le 15 juillet 2003, elle est appelée par le Président OBASANJO comme Ministre des
Finances du Nigéria. Affichant la lutte contre la corruption comme l’un de ses objectifs
prioritaires, elle parvient à réduire quelque peu l’opacité des comptes publics.
En décembre 2007, elle retourne à la Banque mondiale comme l’un des trois directeurs
généraux.
Lors de son audition au Sénat avant sa nouvelle nomination comme Ministre des Finances du
Nigéria et Ministre coordonnateur de la Politique économique par le Président JONATHAN
en juillet 2011, Mme OKONJO-IWEALA a fait part des grands objectifs qu’elle chercherait à
atteindre dans ces fonctions : réduction du chômage par des aides fiscales aux secteurs
créateurs d’emploi, instauration d’une discipline budgétaire, développement d’une attention
renforcée à la qualité de la dépense publique.
Depuis 2011, elle est très active sur le dossier de la restitution au Nigéria des avoirs volés par
d’anciens chefs d’Etats ; sur la création d’une banque de l’immobilier qui permette de créer
un nouveau relais de croissance dans le pays ; sur la création d’une Banque nigériane du
Développement, une banque d’investissement dédiée aux PME et à l’agriculture qu’elle
entend créer en septembre 2014. Début 2012, Ngozi OKONJO-IWEALA est alors candidate à
la Présidence de la Banque mondiale, en succession de Robert ZOELLICK, mais l'Américain
Jim Yong Kim est finalement nommé à ce poste.
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DONNEES CLES DU NIGERIA
Nom officiel : République fédérale du Nigéria
Nature du régime : république fédérale
Chef de l’Etat et/ou du Gouvernement : Goodluck Ebele Jonathan
Données géographiques
Superficie : 923.773 km²
Capitale : Abuja
Villes principales : Lagos, Ibadan, Benin City, Kano, Port Harcourt
Langue (s) officielle (s) : anglais
Langue (s) courante (s) : haoussa, yorouba, igbo
Monnaie : Naira
Fête nationale : 1er octobre
Données démographiques
Population : 166 millions d’habitants (PNUD 2012)
Densité moyenne : 188 hab./km2 (INSEE 2013)
Croissance démographique : 2,8% (Banque Mondiale 2012)
Espérance de vie : 52 ans (PNUD 2013)
Taux d’alphabétisation : 61,3% (PNUD 2012)
Religion (s) : islam, christianisme, religions traditionnelles
Indice de développement humain : 153ème sur 186 (PNUD 2013)
Données économiques
PIB : 292 MdsUSD$ (FMI 2013) - Le FMI devrait confirmer au premier trimestre 2014
une réévaluation d'ampleur du PIB nigérian.
PIB par habitant : 1 725 USD (FMI 2013)
Taux de croissance : 6,4 % (FMI 2013)
Taux de chômage (au sens du BIT) : 23,9 % (FMI 2011)
Taux d’inflation : 8% (estimation FMI 2013)
Indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine : 41ème sur 52
Classement Doing Business 2014 : 147ème sur 189
Initiative pour la Transparence des Industries extractives : le Nigéria a été déclaré
conforme le 1er mars 2011. Echéance de la prochaine validation : 26 février 2016
Transparency International : 144ème sur 177
Balance commerciale : excédentaire à 63 Mds$ (OMC 2012)
Principaux clients : Etats-Unis (34,2%), Brésil (10%), Inde (9,5%) Espagne (7%), (2010,
EIU)
20
Principaux fournisseurs : Chine (15%), Etats-Unis (8,6%), Pays Bas (7,9%), Corée du Sud
(5,7%) (2010, EIU)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
• Agriculture : 35,2%,
• Commerce : 16,4%,
• Services : 11,4 %,
• Pétrole et gaz 33,5%,
• Industrie : 2,2%,
• Construction : 1,3% (Perspectives économiques en Afrique prévisions 2011)
Exportations de la France vers le Nigéria : 1, 3 Mds€ (DGT 2012)
Importations françaises depuis le Nigéria : 4,3 Mds€ (DGT 2011)
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