B-PEC-0513-002 (inser Word)
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Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant 2012-2016 Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine Éditorial e Département d’Ille-et-Vilaine, soucieux de lutter contre les inégalités dès la naissance, déploie une politique volontariste en matière d’accueil du jeune enfant. Depuis 2004, il soutient le développement et le financement des modes d’accueil collectif. Il a réaffirmé dans son Projet Stratégique Départemental (PSD) 2011-2014 son objectif d’offrir à chaque enfant un accueil de qualité adapté à sa situation, dans les structures mais aussi chez les assistants maternels et dans les espaces-jeux. L De son côté, la caisse d’Allocations familiales tout aussi soucieuse d’offrir un accueil de qualité à tous les enfants du département s’attache à garantir à l’ensemble des familles une offre de service permettant à celles-ci un choix adapté à leur besoin de garde, en mode collectif et/ou individuel. Ainsi, au-delà d’un soutien technique et financier des gestionnaires de structures, la caisse d’Allocations familiales dispense une information aux familles sur l’ensemble des modes d’accueil existants et sur les aides financières auxquelles elles peuvent prétendre. La caisse d’Allocations familiales propose également un accompagnement individuel aux familles dans leur fonction de parentemployeur d’un assistant maternel ou d’une garde à domicile. L’offre et la demande sont hétérogènes, le nombre d’acteurs progresse, des tensions persistent sur certains territoires. Forts de ces constats, le schéma a pour objectif de rassembler l’ensemble des actions susceptibles d’améliorer l’accueil du jeune enfant. Soutenir le développement de modes d’accueil collectif des jeunes enfants en particulier pour les publics vulnérables, favoriser la mise en réseau des professionnels, mettre en place des actions d’accompagnement des parents et faciliter l’éveil et la curiosité de l’enfant sont autant d’ambitions poursuivies par le Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant. De plus, ces priorités s’inscrivent dans une démarche globale visant à mettre l’enfant et sa famille au cœur du projet, affirmant l’exigence de prendre en compte des modèles de développement durable dans toutes leurs composantes : environnementale, sociale, économique et démocratique. Pour répondre à ces ambitions, les membres de la Commission Départementale d’Accueil du Jeune Enfant ont été invités à échanger et à formaliser des propositions. C’est pourquoi, une démarche participative, sous forme de table ronde, a été privilégiée pour confronter les idées et faire converger les cultures institutionnelles, associatives, …vers des orientations communes. Les thèmes sélectionnés lors de la réflexion ont été les suivants : ■ ■ ■ La place de l’accueil individuel aujourd’hui L’articulation et la diversification de l’offre d’accueil sur les territoires L’accompagnement des parents. Ce choix de la table ronde et les retours vers les membres de la Commission Départementale d’Accueil du Jeune Enfant ont permis, non seulement d’aborder les grands axes qui sont déclinés dans le schéma, mais aussi de donner l’occasion à chaque acteur intervenant dans le champ de l’accueil du jeune enfant de s’exprimer sur sa perception des principaux enjeux actuels de la politique d’accueil du jeune enfant. Le fruit de ces échanges, a permis l’élaboration de 6 orientations fortes et 23 fiches-actions, à priorité variable. Elles constituent ainsi un véritable plan d’actions pour les 4 ans à venir car il est important dans ce domaine de donner un caractère durable aux engagements. Certaines actions ont d’ores et déjà débuté compte tenu de l’enjeu majeur qu’elles représentent, d’autres seront mises en œuvre dans les mois et années à venir. Ceci nécessitera la poursuite d’un travail important de partenariat, puisque la politique d’accueil de la petite enfance ne peut résulter que de volontés politiques fortes, portées par plusieurs acteurs qui, soucieux de l’avenir de nos enfants, de notre société, auront l’intelligence d’œuvrer ensemble pour un meilleur service public pour tous. L’adoption du Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant 2012-2016 marque clairement la volonté et l’engagement de l’ensemble des partenaires à promouvoir une réelle politique d’égalité des chances conciliant vie familiale et professionnelle et d’égalité des chances, notamment à l’égard des enfants et des familles les plus vulnérables. Michel PICARD Le président du Conseil d’administration de la caisse d’Allocations familiales d’Ille-et-Vilaine 2 Jean-Louis TOURENNE Le président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine Préambule méthodologique Pour construire ce projet, la caisse d’Allocations familiales et le Département qui agissent aux côtés d’un grand nombre de partenaires, se sont appuyés sur la CODAJE (Commission Départementale de l’Accueil du Jeune Enfant), présidée par le Conseil général et vice-présidée par la caisse d’Allocations familiales. Cette instance de réflexion, de conseil, de proposition et de suivi est invitée à débattre sur toute question relative à l’organisation, au fonctionnement et au développement des modes d’accueil ainsi qu’à la politique générale conduite en faveur des jeunes enfants dans le département. Elle est, à ce titre, chargée d’élaborer un diagnostic territorialisé des besoins des familles à la recherche d’un mode d’accueil pour les jeunes enfants, notamment pour les familles les plus fragiles. A la faveur de ce diagnostic, et des apports des membres de la CODAJE, la caisse d’Allocations familiales et le Conseil général se sont engagés dans une démarche d’élaboration d’un Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant, par ailleurs inscrit dans le Projet Stratégique Départemental. Le Conseil général et la caisse d’Allocations familiales ont alors co-rédigé le présent document. Validé par les élus réunis en assemblée départementale en février 2013, et présenté au Conseil d’Administration de la caisse d’Allocations familiales en avril 2013, le Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant a été officiellement lancé en avril 2013. La réflexion s’est engagée sur la mise en œuvre des actions prioritaires pour l’année 2013. Ce travail conjoint, présenté à la CODAJE en juin 2013, permettra de valider la constitution et l’animation des premiers groupes de travail, ainsi que le calendrier de l’année 2013-2014. Enfin un comité de suivi et de pilotage est créé avec des représentants, élus et techniciens, de nos deux institutions. Il se réunira au minimum deux fois par an. 3 Sommaire a Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant Éditorial ...........................................................................................................................................p. 2 Préambule méthodologique ................................................................................................................p. 3 I. La dynamique démographique des territoires d’Ille-et-Vilaine : quelques chiffres sur les jeunes enfants et leurs familles ...................................................................p. 8 > L’évolution des naissances ......................................................................................................p. 8 > Les besoins des parents par rapport à l’emploi........................................................................p. 10 > Le revenu des familles est une variable importante à prendre en compte pour l’organisation des services d’accueil du jeune enfant........................................................p. 11 II. Une offre théorique globale satisfaisante mais qui ne répond pas à tous les besoins ..........................p. 13 > Eléments de cadrage national et définitions des différents types d’accueil existants ...................p. 13 > Une offre d’accueil régulier inégalement répartie sur le département d’Ille-et-Vilaine .................p. 14 > Des besoins qui restent à mieux prendre en compte ................................................................p. 17 III. L’évolution constante du paysage de l’accueil de la petite enfance ..................................................p. 20 > Une offre d’accueil innovante et diversifiée ............................................................................p. 20 > Des évolutions d’autres politiques publiques qui impactent directement les politiques d’accueil du jeune enfant ...............................................................p. 22 Conclusion .........................................................................................................................p. 24 a Les 6 orientations du schéma Préambule des orientations ..............................................................................................................p. 26 I. Orientation 1 : Informer et accompagner les différents acteurs de l’accueil des jeunes enfants ......................................................................................................p. 27 > Fiche-action n°1-1 : Améliorer la mise à jour des disponibilités des assistants maternels sur le site www.assistantsmaternels35.fr par l’implication, au niveau local, des Relais assistants maternels et des communes ......................................................................p. 28 > Fiche-action n° 1-2 : Accompagner les parents dans leur recherche de modes d’accueil, en particulier pour les publics vulnérables.................................................................................p. 29 > Fiche-action n°1-3 : Participer à la transparence des coûts des différents modes d’accueil (crèches, assistants maternels, etc.), notamment pour les parents. ..............................................p. 31 > Fiche-action n°1-4 : Assurer la connaissance des dispositifs d’accueil du jeune enfant et de leurs modalités par les services publics (mairies) et professionnels (travailleurs sociaux, médico-sociaux, agents d’insertion,…) en contact avec des parents...............p. 32 II. Orientation 2 : Favoriser la coordination des actions sur le territoire .................................................p. 33 > Fiche-action n°2-5 : Inciter à la mise en réseau des modes d’accueil de la petite enfance sur un territoire en s’appuyant principalement sur les agences départementales et les Relais assistants maternels pour répondre aux besoins locaux (structures d’accueil du jeune enfant, assistants maternels, garde à domicile, accueils de loisirs, maison d’assistants maternels) ...........................................p. 34 > Fiche-action n°2-6 : Favoriser la circulation des informations et le partage d’expériences au niveau départemental........p. 36 > Fiche-action n°2-7 : Consolider et animer le réseau Ram 35 .....................................................................................p. 39 4 III. Orientation 3 : Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires...........p. 41 > Fiche-action n°3-8 : Optimiser l’observatoire départemental de la petite enfance pour favoriser le pilotage des politiques et le suivi des statistiques de l’accueil du jeune enfant..........................p. 42 > Fiche-action n°3-9 : Favoriser l’ouverture de multi-accueils collectifs pour obtenir une couverture totale du département, en veillant à répondre aux besoins de publics en situation de vulnérabilité. .........p. 43 > Fiche-action n°3-10 : Inciter les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale à disposer de la pleine compétence petite enfance et à mettre en place des schémas pluriannuels de développement de services d’accueil de moins de 6 ans. Lorsque l’échelle intercommunale n’est pas pertinente, favoriser l’appropriation de la problématique petite enfance sur des périmètres plus adaptés...........................................................................................................................p. 45 > Fiche-action n°3-11 : Faire connaître les enjeux du métier d’assistant maternel pour favoriser l’émergence de candidatures d’assistants maternels motivés et plus pérennes. .............................p. 47 IV. Orientation 4 : Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations...........p. 49 > Fiche-action n°4-12 : Accompagner l’évolution des représentations par rapport aux situations de vulnérabilité et le changement des postures professionnelles .........................................................................p. 50 > Fiche-action n°4-13 : Améliorer l’accueil des enfants ayant des besoins particuliers .....................................................p. 51 > Fiche-action n°4-14 : Engager une réflexion sur les besoins d’accueil en horaires décalés en particulier pour les familles monoparentales en veillant à la qualité des conditions d’accueil des enfants .......p. 54 > Fiche-action n°4-15 : Encourager l’inscription de la problématique de l’accueil des enfants dans les contrats d’insertion des parents bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (rSa)...........p. 55 > Fiche-action n°4-16 : Accompagner la réflexion sur les conditions d’accueil en urgence dans les structures d’accueil et chez les assistants maternels ...............................................................................................p. 56 V. Orientation 5 : Promouvoir la diversification de l’offre d’accueil .......................................................p. 59 > Fiche-action n°5-17 : Optimiser les étapes de l’élaboration d’un projet d’accueil de la petite enfance. ...........................p. 60 > Fiche-action n°5-18 : Prendre en compte l’émergence des projets portés par les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans le champ de l’accueil de la petite enfance. .......................p. 62 VI. Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître........................................p. 65 > Fiche-action n°6-19 : Promouvoir la place des parents, notamment dans les lieux accueillant des jeunes enfants............p. 66 > Fiche-action n°6-20 : Labelliser les espaces-jeux qualité ............................................................................................p. 67 > Fiche-action n°6-21 : Renforcer la professionnalisation des assistants maternels ..........................................................p. 69 > Fiche-action n°6-22 : Renforcer la mission de contrôle dans tous les lieux d’accueil de jeunes enfants : établissements, domicile des assistants maternels, maisons d’assistants maternels, points rencontres assistants maternels, accueils de loisirs et séjours de vacances accueillant des enfants de moins de six ans. .............................................................................p. 73 > Fiche-action n°6-23 : Communiquer sur l'évolution des conditions d'agrément, de la formation et de l'accompagnement des assistants maternels auprès du grand public....................................p. 75 Annexes – Glossaire .........................................................................................................................p. 77 5 a Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant L’observatoire départemental de l’Accueil du Jeune Enfant, créé en 2009 dans le département d’Ille-et-Vilaine, a vocation à rassembler, synthétiser et développer les informations en matière d’accueil du jeune enfant. Il permet de contribuer à un meilleur éclairage des décisions et de l’action par le recueil, l’échange et la coordination des travaux menés dans le domaine de la petite enfance. Piloté par le Conseil général d’Ille-et-Vilaine, l’observatoire de l’Accueil du Jeune Enfant, a permis d’associer l’ensemble des services statistiques et études impliqués dans les politiques de la petite enfance, ainsi que les services ou études qui mettent en œuvre ces politiques : ■ ■ Caisse d’Allocations familiales (cAf) L’Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales (URSSAF) ■ La Mutualité Sociale Agricole (MSA) ■ L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) ■ La Direction Régionale des Equipements (DRE) ■ L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) du Conseil général d’Ille-et-Vilaine ■ L’Inspection Académique d’Ille-et-Vilaine (IA) Dans le cadre de la Commission Départementale de l’Accueil du Jeune Enfant, le Conseil général et la caisse d’Allocations familiales élaborent chaque année, un diagnostic de l’accueil du jeune enfant en Ille-et-Vilaine. Ce diagnostic, qui a fait l’objet d’une présentation aux membres de la CODAJE en juin 2012, s’est appuyé sur les différents travaux élaborés dans cet observatoire pour dresser un état des lieux départemental de l’accueil du jeune enfant et ainsi éclairer au mieux les décideurs sur les besoins des familles à la recherche d’un mode d’accueil pour leurs jeunes enfants, notamment pour les familles les plus fragiles. Il s’articule ainsi autour de la description de trois volets : un état des lieux des besoins d’accueil, un état des lieux de l’offre d’accueil et une identification des territoires en tension. I. La dynamique démographique des territoires d’Ille-et-Vilaine : quelques chiffres sur les jeunes enfants et leurs familles En France en 2011, le nombre de naissances est estimé à 827 000, avec un taux de fécondité égal à 2.00 enfants par femme, contre 2.01 en 2010(1). > L’évolution des naissances ■ Un nombre de naissances comparable à celui d’autres départements voisins Le nombre de naissances annuel se situe dans la moyenne des départements comparables (soit 1.33 % de la population générale pour l’ensemble des départements : Loire Atlantique, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire et Finistère). 8 ■ Un nombre de naissances stable depuis 2009 mais qui reste à un niveau important Le nombre de naissances a connu une forte croissance entre 1999 et 2007, avec un pic en 2008 et une stagnation en 2009 et 2010. Cependant, malgré cette stagnation, le niveau de ces naissances reste important en Ille-et-Vilaine. Ainsi, ces naissances ont augmenté de 5 % entre 2005 et 2011(2), en dépassant, pour la première fois, le cap des 13 000 nouveaux-nés en 2011. (1) Chiffres Etude INSEE, Estimations de population et statistiques de l’état civil, « Natalité-Fécondité », 2011. (2) Chiffres Etude INSEE « Natalité en 2011, comparaisons départementales ». ■ Une évolution des naissances inégales sur le territoire Même si certains territoires présentent une évolution significative, les naissances se concentrent particulièrement sur Rennes et son agglomération. Evolution moyenne des naissances de 2008 à 2010 Aussi, nous pouvons constater également d’importantes variations selon les territoires soit à la hausse (Coglais Communauté, Pays d’Aubigné, Pays de Montauban de Bretagne, canton de Guichen) soit à la baisse (Antrain Communauté, canton de Pipriac, Pays Guerchais). L’offre d’accueil dans les communautés de communes qui enregistrent une augmentation forte des naissances ces dernières années, peut être amenée à se développer pour répondre à une plus forte demande. 9 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant > Les besoins des parents par rapport à l’emploi Dans les besoins d’accueil du jeune enfant, il convient de distinguer les besoins des parents par rapport à l’emploi selon deux situations : Pour rappel, le congé parental peut être accordé à temps plein ou à temps partiel. A partir du 1er enfant, le parent en congé parental peut se voir octroyer, sous certaines conditions, une prestation d’accueil du jeune enfant spécifique s’il réduit ou cesse son activité professionnelle pour s’occuper de son enfant. ■ Les besoins d’accueil lorsque les 2 parents ou le mono parent travaillent : Le besoin d’accueil de l’enfant est alors immédiat et l’attente des parents forte en offre de garde même si les temps d’accueil sont divers. Entre 2007 et 2010, le taux d’enfants dont les deux parents ou le parent travaille(nt) a globalement peu évolué de 63 à 64 %. Mais là encore, des disparités fortes entre les territoires s’observent : allant par exemple de 51 % pour la communauté de communes du Pays de Redon à 75 % pour la communauté de communes du Pays de Bécherel. Pour autant, limiter le périmètre de l’investigation aux seuls parents qui travaillent consisterait à réduire le besoin d’accueil du jeune enfant à un seul besoin de garde. Le besoin de garde de l’enfant lorsque le parent travaille est un besoin qui s’exprime : inscriptions en structure, listes d’attente,…, etc. Il est vécu comme légitime tant du côté des familles que du côté des professionnels. Le besoin d’accueil de l’enfant lorsque le parent ne travaille pas est moins visible mais pour autant tout aussi important, notamment dans une perspective de réduction des inégalités dès la naissance et d’accompagnement au retour à l’emploi. ■ Les besoins d’accueil lorsque l’un des 2 parents ou le mono parent ne travaillent pas : > Les parents bénéficiaires du complément de libre choix d’activité (CLCA) à taux plein. En effet, il est tout aussi important d’élargir le périmètre de l’investigation aux parents ou au mono parent qui ne travaille(nt) pas. Parmi eux, certains ont cessé leur activité pour s’occuper de leur enfant, en bénéficiant d’un congé parental à taux plein. Il s’agit du complément de libre choix d’activité délivré par les organismes de sécurité sociale (caisse d’Allocations familiales, Mutualité Sociale Agricole). 10 Cependant, au cours des dernières années, on a pu observer une diminution des bénéficiaires de CLCA taux plein et une légère augmentation du nombre de bénéficiaires de CLCA à taux réduit. ■ Une adaptation nécessaire et urgente de l’offre pour éviter que les inégalités se creusent > Le coût de la garde de l’enfant : élément d’arbitrage important dans le choix ou non du maintien d’une activité professionnelle pour les parents à bas revenu. Par ailleurs, il est noté une nette corrélation entre taux d’emploi faible et emploi peu qualifié ou dit « fragile ». Les ménages ayant un emploi peu qualifié et des revenus modestes vont recourir majoritairement au congé parental à temps plein, compte tenu du coût de la garde de l’enfant, des frais annexes générés par le travail couplés à d’éventuels problèmes de recherche d’un mode d’accueil, notamment en cas d’horaires flexibles ou décalés. Taux de bénéficiaire d’une allocation à taux plein pour cessation d’activité professionnelle Part des familles à faibles ressources > Une diminution des bénéficiaires de CLCA à taux plein et une augmentation du nombre de bénéficiaires de CLCA à taux réduit : Cette évolution se répercute sur les besoins d’accueil à temps partiel pour la part des parents qui bénéficie d’un dispositif de complément de libre choix d’activité à taux réduit. En effet, ces parents chercheront à obtenir un dispositif d’accueil adapté à leurs horaires de travail. L’offre d’accueil doit donc prendre en compte ces besoins spécifiques dans l’organisation de ces dispositifs d’accueil afin d’être au plus proche des réalités/situations des familles. Au plan national, les dernières données statistiques issues de l’observatoire de la petite enfance, viennent nourrir la réflexion sur le manque de transparence constaté dans l’attribution des places d’accueil. D’après l’observatoire national, un tiers des parents déclare ignorer quelles sont les familles prioritaires pour obtenir une place en crèche. De fait, 4 établissements sur 10 n’appliquent pas une totale transparence sur les critères d’admission dans leur règlement de fonctionnement. Age de l’enfant, lieu de résidence, « sont des critères qui permettent plutôt d’écarter des familles sans ordonner les autres » indique le rapport de l’Observatoire Nationale de la petite enfance du 13 novembre 2012. Pour le reste des places, « c’est à l’appréciation de la situation globale », donc insuffisamment formalisé. Plusieurs logiques sont en jeu, qui vont à l’encontre des principales missions confiées aux établissements (la mixité sociale et l’accueil des publics qui en ont besoin), comme de favoriser les parents actifs, privilégier des familles déjà connues de la structure, ou encore préserver un taux d’occupation minimal sur de larges plages horaires, au détriment d’un accueil plus occasionnel ou fragmenté, mais qui sied davantage aux publics fragiles. > Le revenu des familles est une variable importante à prendre en compte pour l’organisation des services d’accueil du jeune enfant Compte tenu du phénomène décrit précédemment, le revenu des familles est une variable que l’on ne peut dissocier de l’organisation et du choix d’un service d’accueil du jeune enfant. En effet, selon la nature du mode d’accueil (individuel ou collectif), selon le coût à la charge des parents (tarif libre ou non), selon la place du parent (employeur ou usager), l’offre d’accueil va impacter différemment le parcours de la famille et de l’enfant. ■ La part des familles à faibles ressources parmi l’ensemble des allocataires Il s’agit des familles qui ne franchissent le seuil de bas revenus, fixé en 2010 à 956 euros, qu’une fois les prestations familiales versées. Le nombre de familles à faibles ressources a globalement progressé d’un point entre 2007 et 2010. Cette évolution se constate sur l’ensemble des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) sur la période mais toujours avec des disparités. La moyenne départementale des familles à faibles ressources se situe à 11 % des familles allocataires cAf ; sur certains territoires, au Nord et au Sud du Département, ce taux s’élève à 16 % voire 17 %. Dans ce sens, des disparités sont également notables concernant le revenu médian annuel des ménages par unité de consommation. ■ Le revenu médian des familles par unité de consommation Cet indicateur permet de rapporter le revenu des ménages à la composition de la famille et des économies d’échelle qui en résultent. En 2009, il s’élevait à 18 653 euros par unité de consommation en Ille-et-Vilaine soit en 2e place par rapport à notre échantillon de départements voisins (18 024 € en 2006.) 11 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant Département Revenu médian par UC Loire Atlantique 18886 € Ille-et-Vilaine 18653 € Finistère 18053 € Maine-et-Loire 17211 € Revenu médian des ménages par unité de consommation en 2009 La communauté de commune d’Antrain dispose d’un revenu médian égal à 15 253 euros alors que la communauté de Communes du pays de Châteaugiron dispose d’un revenu médian égal à 20 815 euros. 12 Il n’existe pas de corrélation systématique entre familles à faibles ressources et revenu médian bas. En effet, un territoire connaissant une part importante de familles à faibles ressources peut aussi accueillir un nombre de ménages important avec des revenus supérieurs (ex : Saint-Malo agglomération). Par contre, certains territoires cumulent les deux critères de tension, à savoir une part importante de familles à faibles ressources et un revenu médian des familles faible. Ce sont par exemple la communauté de Communes du pays de Dol de Bretagne-Baie du Mont-Saint-Michel, celle de Baie du Mont-Saint-Michel-Portes de Bretagne, du Pays de Redon et du Pays du Grand-Fougeray. Les territoires aux revenus médians les plus élevés se retrouvent majoritairement sur le Pays de Rennes. II. Une offre théorique globale satisfaisante mais qui ne répond pas à tous les besoins > Eléments de cadrage national et définitions des différents types d’accueil existants ■ Eléments de cadrage national Les modes d’accueil sont particulièrement diversifiés en France. Les enfants âgés de moins de 6 ans peuvent être accueillis par un(e) assistant(e) maternel(le) directement employé par les parents ou par un organisme (une crèche familiale). Les enfants peuvent aussi être pris en charge par un service de garde à domicile ou encore par un établissement d’accueil collectif du jeune enfant. En 2008, 43 %3 des enfants de moins de 3 ans fréquentaient en France un service d’accueil à « temps plein », la moyenne étant d’environ 30 % dans les pays de l’OCDE. Cette même année, on estimait toutefois qu’il manquait encore entre 300000 et 500000 places d’accueil pour satisfaire pleinement le besoin des parents d’enfants de moins de 3 ans. Pour répondre à la demande, un important plan de développement de l’offre a été lancé en 2009. Il visait à créer 200000 nouvelles solutions d’accueil d’ici 2012. Les établissements d’accueil collectif du jeune enfant proposent aux familles 84 %4 de l’ensemble des places (crèches collectives, haltes-garderies, jardins d’enfants et établissements multi-accueil) contre 16 % dans les services d’accueil familial (crèches familiales). A eux seuls, les établissements multi-accueil offrent 60 % des places dans les structures d’accueil collectif. Cependant, au niveau national, l’offre des assistants maternels, est plus de deux fois supérieure à celle de l’accueil collectif et familial. ■ Définition des différents types d’accueil Avant de détailler la structuration de l’offre d’accueil sur le département, il convient de redonner quelques définitions des différents types d’accueils qui se développent, outre l’accueil régulier qui est le plus classique. En effet de nouveaux besoins de garde apparaissent en raison notamment de la flexibilité croissante des horaires de travail, l’accroissement du taux d’activité des femmes ainsi que celui du nombre de familles monoparentales qui alimentent les besoins d’accueil à horaires atypiques et/ou décalés. Par ailleurs, la conjoncture actuelle amène à des besoins plus importants en accueil d’urgence, ou en accueil occasionnel. Ainsi, les établissements d’accueil collectif de jeunes enfants et les assistants maternels proposent différents types d’accueil, l’accueil collectif régulier à temps plein ou à temps partiel formalisé dans le cadre d’un contrat d’accueil, l’accueil occasionnel et l’accueil d’urgence. Nous nous attacherons donc ici, à redéfinir les principaux types d’accueil en détaillant leurs spécificités avant de nous intéresser à la structuration de l’offre d’accueil sur l’ensemble du département : 3 Centre d’Analyse Stratégique, La note d’analyse n°257, « Quel avenir pour l’accueil des jeunes enfants », janvier 2012. 4 Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), Etudes et résultats, « L’offre d’accueil des enfants de moins de trois ans en 2010 », n°803, juin 2012. 13 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant - L’accueil est régulier lorsque les besoins sont connus à l’avance et sont prévisibles et récurrents. A temps plein ou à temps partiel, il fait l’objet d’un contrat. - L’accueil est occasionnel lorsque les besoins ne sont pas toujours connus à l’avance, sont ponctuels et non récurrents. - L’accueil d’urgence permet d’accueillir les enfants dont les parents rencontrent des difficultés de garde qui n’ont pu être anticipées en raison d’un événement imprévisible. - L’accueil en horaires atypiques ou décalés : il s’agit de besoins en dehors des temps dits classiques, à savoir tôt le matin, tard le soir, voire de nuit et le week-end. Ces besoins de garde croissent aujourd’hui en raison de la flexibilité croissante des horaires de travail et de l’augmentation des parents assurant seuls la prise en charge quotidienne de leurs enfants. > Une offre d’accueil régulier inégalement répartie sur le département d’Ille-et-Vilaine ■ L’offre d’accueil collectif > Un déficit en offre d’accueil collectif régulier masqué par l’offre d’accueil individuel sur 12 territoires. Fin 2011, une seule communauté de communes ne dispose d’aucune structure d’accueil collectif mais 12 communautés de communes disposent d’une offre d’accueil collectif mais qui se résume à de l’accueil en halte-garderie, donc à temps très partiel. Ces disparités territoriales ne permettent pas d’offrir le choix aux familles entre accueil collectif et accueil individuel. Ainsi l’offre globale ne répond pas forcément à la diversité des attentes et des besoins et empêche ainsi certains parents d’avoir réellement le choix du mode de garde de leur enfant. 14 > Une faible couverture en accueil collectif sur des territoires où les familles à faibles ressources sont nombreuses. On remarque notamment une faible couverture en accueil collectif sur les territoires qui présentent un taux élevé de familles à faibles ressources. Ainsi, les pays de Redon et de la Baie du mont Michel portes de Bretagne sont les territoires qui concentrent le plus de familles à faibles ressources parmi l’ensemble des allocataires, et ce sont également les territoires qui disposent de faibles places d’accueil collectif en 2011. Part des familles à faibles ressources* parmi l’ensemble des allocataires Nombre de places d’accueil collectif au 31/12/2011 ■ L’offre d’accueil individuel chez les assistants maternels : Malgré un nombre d’assistants maternels agréés important en Ille-et-Vilaine (10657 assistants maternels au 31/12/2010 représentant un nombre de places potentielles d’environ 29500 places), on constate une baisse du nombre d’assistants maternels agréés depuis 2010. Ainsi, au 31 décembre 2012, 10042 assistants maternels sont agréés. Cette baisse s’inscrit dans un contexte où l’activité réelle est complexe à mesurer, caractérisée par une offre d’accueil théorique hétérogène et fluctuante. > Une fluctuation d’activité concernant le métier d’Assistant Maternel. Le taux d’activité des assistants maternels a en effet augmenté de 10 points entre 2008 et 2010 passant de 72 % en 2008 à presque 82 % en 2010. Pour mesurer ce taux, le nombre d’assistants maternels ayant utilisé leur agrément au moins une fois dans l’année est pris en compte. Cet indicateur est utile à prendre en compte cependant, il ne reflète pas l’activité réelle des assistants maternels au regard de leur agrément, c'est-à-dire du nombre d’enfants accueillis. 15 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant Taux d’assistant maternel ayant travaillé au moins une fois en 2010 > Une diminution de la durée d’exercice du métier : un phénomène croissant chez les assistants maternels. 18 % des assistants maternels n’ont pas exercé leur activité en 2010. Ce taux peut s’expliquer par plusieurs raisons : l’assistant maternel en congé maladie ou parental, le chômage, mais aussi les personnes qui gardent le bénéfice de leur agrément « au cas où » mais qui ont repris un emploi dans un autre secteur d’activité. Ce dernier cas de figure est en constante augmentation et témoigne d’une évolution dans l’exercice de ce métier : une durée d’exercice qui diminue considérablement comme en témoigne également le nombre important de retraits d’agrément pour défaut de participation à la formation initiale obligatoire. 16 Enfin, il est à noter également que la part des assistants maternels âgés de plus de 50 ans représentait en 2010 environ un tiers des assistants maternels agréés. Parallèlement, le nombre d’enfants de moins de 3 ans pour un assistant maternel a nettement progressé depuis 2008, passant de 3.4 en 2008 à 4.2 enfants pour un assistant maternel en 2010. Cet indicateur nous permet d’approcher le rapport entre besoin(s) et offre(s) potentiel(s) en témoignant de la tension qui peut localement se percevoir. En effet, depuis 2009 le Conseil général autorise l’accueil simultané de quatre enfants chez un assistant maternel, cependant, en réalité, un assistant maternel a généralement un agrément pour 3 enfants, la 4e place étant le plus souvent sollicitée par les assistants maternels pour répondre aux besoins en cas d’urgence. Nombre d’enfants de moins de 3 ans pour un assistant maternel en 2010 La confrontation de ces deux cartes laisse percevoir les tensions qui peuvent naître au nord du département dans quelques années, si le renouvellement d’assistant maternel ne s’opère pas. La communauté de communes de Saint-Malo, concentre un nombre important d’enfants de moins de 3 ans pour un assistant maternel, et une forte part de ces assistants maternels ont plus de 50 ans. > Des besoins qui restent à mieux prendre en compte Les dernières données statistiques de l’Observatoire National de la petite enfance, présentées le 13 novembre 2012, indiquent une légère augmentation de l’offre d’accueil du jeune enfant, qui est encore loin de couvrir les besoins des familles. Ainsi en 2010, la capacité théorique d’accueil n’atteint que 49,9 places pour 100 enfants de moins de 3 ans (France Entière), contre 48,7 places en 2009. Part des assistants maternels agréés âgés de plus de 50 ans en 2010 En Ille-et-Vilaine, les besoins d’accueil sont aujourd’hui très variables et fluctuent en fonction de la situation professionnelle, sociale et familiale des parents. L’offre d’accueil doit se développer au plus près des besoins des familles, en veillant à être accessible au plus grand nombre. Ainsi, la situation des parents par rapport à l’emploi, l’augmentation forte des demandes à temps partiel, en urgence ou en horaires décalés, auxquels s’ajoute une volonté plus forte des pouvoirs publics de prendre en compte les enfants et les familles en situation de vulnérabilité, vont amener l’offre d’accueil à s’adapter au mieux à ces spécificités, par extension ou révision de ses services. Cependant, la réponse à certains de ces besoins est encore difficile à mettre en place. En outre, pour corriger les inégalités territoriales en termes d’offre d’accueil, les institutions incitent les établissements publics de 17 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant coopération intercommunale à se saisir de la pleine compétence petite enfance et ainsi de développer davantage l’offre d’accueil, en fonction des besoins repérés sur chaque territoire. ■ Des besoins particuliers liés aux situations de handicap de jeunes enfants5 > Un cadre juridique qui prend mieux en compte la question du handicap. La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, et la participation à la citoyenneté des personnes handicapées fait aujourd’hui foi dans le secteur social et médico-social. Elle incite à prendre en compte les personnes handicapées et à les considérer comme des citoyens à part entière. Cette loi rappelle les droits fondamentaux des personnes handicapées et donne une définition du handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » Cette réflexion s’inscrit également dans un contexte départemental sensible à la question du handicap, avec une prise de conscience générale des problèmes et difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap. Cependant, dans les faits, les chiffres liés aux situations de handicap dans le département d’Ille-et-Vilaine poussent à s’interroger sur la capacité des établissements d’accueil de jeunes enfants à accueillir ces enfants : > L’accueil en EAJE : des volontés mais aucune obligation législative. L’accueil des jeunes enfants en structure collective est réglementé avec le décret du 1er août 2000, assoupli et complété par ceux du 20 février 2007 et du 7 juin 2010. L’article R. 2324-17 du Code de la santé publique issu des décrets cités ci-dessus, 5 18 prévoit que « les établissements et les services d’accueil non permanent d’enfants veillent à la santé, à la sécurité, au bien-être et au développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le respect de l’autorité parentale, ils contribuent à leur éducation. Ils concourent à l’intégration des enfants présentant un handicap ou atteints d’une maladie chronique qu’ils accueillent. Ils apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale ». L’article R.2324-29 impose également « le cas échéant » de prévoir « les dispositions particulières prises pour l’accueil d’enfants présentant un handicap ou atteints d’une maladie chronique » dans le projet d’établissement ou de service. Pour autant, aucune obligation d’accueillir des jeunes enfants en situation de handicap n’est explicitement formulée. En revanche, l’article R 2324-39 du Code de la Santé Publique prévoit que le médecin de l’établissement « veille à l’intégration des enfants présentant un handicap, d’une affection chronique, ou de tout problème de santé nécessitant un traitement ou une attention particulière, et, le cas échéant, met en place un projet d’accueil individualisé ou y participe. » Il doit également établir un certificat médical autorisant l’admission de l’enfant. Ce certificat médical peut toutefois être établi par le médecin traitant de l’enfant « de plus de quatre mois ne présentant pas de handicap et n’est atteint ni d’une affection chronique ni d’un problème de santé nécessitant un traitement ou une attention particulière. » Le médecin de l’établissement doit donc obligatoirement recevoir un enfant en situation de handicap avant son admission. La loi de 2005 ne fait pas non plus de référence explicite à l’accueil des jeunes enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil du jeune enfant. Bien qu’il s’agisse d’un réel besoin, les jeunes enfants en situation de handicap ne sont pas obligatoirement accueillis en structures ordinaires. À l’absence d’obligation législative, s’ajoute une difficulté à quantifier le nombre d’enfants en situation de handicap entre 0 et 6 ans. Etat des lieux de l’accueil des jeunes enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil de la petite enfance, Céline HASCOET, stagiaire Master 2 professionnel MIS « Métiers de l’ingénierie Sociale » au service PMI-AJE, 07/06/2012. En effet, le diagnostic à ce jeune âge n’est pas toujours posé car le handicap ou les besoins particuliers ne se manifestent pas toujours dès la naissance. Ainsi, ces deux constats nous amènent à analyser les modes d’accueil de ces enfants et à en détailler deux conséquences notables : - Un accueil majoritairement chez les assistants maternels indépendants. La majorité des enfants ayant des besoins particuliers6 sont gardés par un assistant maternel indépendant. (quantification du nombre d’enfants ayant des besoins particuliers à partir des certificats de santé du 9e mois des enfants nés en 2010 et reçus au service PMI du département). > Des parents qui restent au domicile pour garder leur enfant. Beaucoup d’enfants en situation de handicap ou ayant des besoins particuliers sont gardés par leurs parents. La plupart du temps, la mère est en congé parental, ou reste au foyer. Nombre de parents sont donc inactifs au regard du marché du travail. Nous ne pouvons affirmer que cette inactivité professionnelle est liée au handicap de l’enfant. Nous ne savons pas non plus si elle est volontaire ou subie. Pour autant, nous pouvons quand même émettre l’hypothèse que certains parents restent au domicile car ils ne trouvent pas de mode d’accueil pour leurs enfants en situation de handicap. Ces constats concernant le mode d’accueil des enfants en situation de handicap ou ayant des besoins particuliers nous interrogent sur leur nombre en structures collectives dans notre département, que ce soit en accueil régulier ou occasionnel. Cependant, nos données statistiques sur cette question ne sont que parcellaires. > Des besoins en horaires atypiques et en accueil occasionnel. touchent de nombreuses familles. Dans un contexte où la précarité s’accentue, et où le nombre de familles monoparentales est en constante augmentation depuis quelques décennies la réponse à ces besoins est d’autant plus nécessaire. En effet, ces familles monoparentales sont plus vite impactées en période de crise économique. Malgré des situations contrastées, on constate souvent que ces familles cumulent les difficultés : jeunesse du parent et des enfants, faible qualification, mauvaises conditions de logement, emploi précaire, exposition au chômage ou au temps partiel non choisi. La faible qualité des emplois accessibles et les difficultés rencontrées pour la garde des enfants accroissent le risque de pauvreté et à terme, les inégalités. Les besoins en horaires atypiques, bien que difficiles à quantifier sur le département, ont été étudiés localement par certains acteurs. Il existe une réelle difficulté pour les parents à trouver un mode de garde adapté en horaires décalés qui s’accentue dans les situations de monoparentalité. Cela amène parfois les parents à accepter des solutions de garde peu adaptées ou qui génèrent d’autres problématiques voire à renoncer à une reprise d’activité ou à une formation. Les dispositifs d’accueil doivent ainsi repenser leur fonctionnement pour faciliter l’accès aux différents modes de garde des enfants. Le nombre de places en accueil occasionnel a diminué par transformation de haltesgarderies en multi-accueils. Ainsi, il existe 1 140 places d’accueil occasionnel en Ille-et-Vilaine dont 144 en multi-accueils. Une seule communauté de communes n’offre pas ce service à la population en 2011. (Un projet de multi-accueil est cependant en cours sur la commune de Saint-Méen-le-Grand et la commune de Muel). Malgré la difficulté rencontrée pour quantifier précisément les besoins d’accueil en horaires atypiques sur le département, la question de ces besoins reste à interroger, au vu des évolutions économiques et sociales qui 6 Analyse issue des certificats de santé du 9e mois des enfants nés en 2010, Etude « Etat des lieux des jeunes enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil de la petite enfance », Céline HASCOET, 2012, p. 9. 19 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant III. L’évolution constante du paysage de l’accueil de la petite enfance > Une offre d’accueil innovante et diversifiée L’offre d’accueil se diversifie avec le développement de nouvelles structures : multi-accueils, micro-crèches, Maisons d’Assistants Maternels. Ainsi, 95 établissements d’accueil collectif régulier disposant de 2 301 places d’accueil régulier sont implantés en Ille-et-Vilaine parmi lesquels : 16 crèches collectives, 9 crèches parentales, 14 micro-crèches, 41 multi-accueils, 7 multi-accueils parentaux, 7 multi-accueils collectif/familial, et un jardin d’enfants. D’autre part, de nouveaux dispositifs se développent, pour faire face au besoin d’information des parents et des assistants maternels sur leurs droits et devoirs. ■ L’émergence des Relais assistants maternels (RAM) > Les Relais d’assistants maternels (RAM) : lieux d’information des parents et des professionnels de la garde individuelle. Les Relais assistants maternels, lieux d’information pour les parents, et d’échange de pratiques professionnelles pour les assistants maternels et les employés familiaux, sont en nombre insuffisant sur notre département7. Ainsi, ces RAM, au nombre de 18 en 2011, dont 13 gérés par la caisse d’Allocations familiales et 5 par des communautés de communes, s’efforcent de couvrir la totalité du département et donc de répondre aux besoins de plus de 36 000 enfants de moins de 3 ans et des 10 042 assistants maternels agréés sur le département. A titre de comparaison, les départements voisins disposent de près de 3 fois plus de relais pour un nombre d’assistants maternels inférieur de près de la moitié. Aussi le choix a été fait sur le département de redimensionner les territoires couverts par les Ram gérés par la cAf pour offrir un réel service de proximité et en parallèle de promouvoir et accompagner le développement du nombre de relais auprès des communes, des communautés de communes et des associations. Le développement de ces relais doit prendre en compte une spécificité de l’Ille-et-Vilaine : le nombre conséquent d’espaces jeux qui fonctionnent pour une majorité d’entre eux comme les ateliers d’éveil des RAM. > Les espaces jeux : lieux de socialisation des enfants. Les espaces jeux sont des lieux d’animation collective pour les enfants de moins de trois ans accompagnés de leur adulte référent (parent, grand-parent, assistant maternel, employé familial…) Il ne s’agit pas d’un lieu de garde mais d’un lieu de socialisation. Les relais d’assistants maternels en Bretagne 8 Départements 7 8 20 Finistère (29) Côte d’Armor (22) Morbihan (56) Ille-et-Vilaine (35) Nombre d’assistants maternels 6131 6053 5393 10208 Nombre de lieux relais 42 41 62 18 Nombre d’animateurs Ram 49 39 66 21 Taux de couverture territorial 90 % 98 % 92 % 100 % Tableau de bord Petite Enfance 2010, cAf d’Ille-et-Vilaine Source : données 2011, document de présentation CODAJE du 7 mars 2012. Il existe deux catégories de lieux : les espaces jeux fréquentés par des assistants maternels et les enfants qui leur sont confiés et les espaces jeux mixtes ouverts également aux parents (certains lieux dissocient les plages horaires ouvertes aux parents et celles ouvertes aux professionnels). On note une évolution du nombre d’espaces jeux adhérant à la charte entre 2009 et 2011 sur l’ensemble des territoires d’Ille-et-Vilaine, bien que celle-ci soit contrastée entre les territoires. Ainsi, en 2011, on comptabilise 224 espaces jeux sur le département, dont 71 adhérents à la charte de qualité. La caisse d'Allocations familiales et le Conseil général ont mis en place conjointement une charte de qualité afin d'améliorer la qualité de ces temps d’éveil et de socialisation et l’attention portée aux tout-petits. Les espaces jeux en Ille-et-Vilaine 9 Document de présentation CODAJE du 7 mars 2012 Territoires Nombre d’espaces-jeux adhérant à la charte de qualité, par année 2009 2010 2011 Pays de St Malo 5 9 9 24 Pays de Fougères 7 8 22 27 Pays de Vitré 1 20 20 29 Pays des Vallons de Vilaine 0 1 1 14 Pays de Redon 1 0 0 10 Pays de Brocéliande 2 8 9 28 Pays de Rennes 5 8 10 92 TOTAL 22 54 71 224 Dans le cadre du développement de nouveaux relais, la cAf incite les collectivités et associations à prendre en compte l’offre proposée aujourd’hui par les espaces à la charte de qualité, permettant par là-même de pérenniser les postes d'animateurs de ces espaces jeux, et à mettre en place des ateliers d’éveil sur les lieux dépourvus d’espaces jeux. 9 Total des lieux, en 2011 Au 31 décembre 2012, 15 relais assistants maternels, animés par 23 animatrices proposaient leurs services sur 239 communes, soit 68 % du territoire départemental et intégraient 29 espaces jeux. « Diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant en Ille-et-Vilaine », CODAJE du 7 mars 2012. 21 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant > Des évolutions d’autres politiques publiques qui impactent directement les politiques d’accueil du jeune enfant Part des enfants âgés de moins de 3 ans dans les effectifs d’écoles maternelles à la rentrée 2011 ■ Une baisse très sensible de la scolarisation chez les enfants de moins de 3 ans. L’accueil dès trois ans constitue une obligation pour les établissements scolaires ce qui n’est pas le cas pour les enfants de moins de 2 ans. Le taux de préscolarisation10 est en baisse en Ille-et-Vilaine puisque la part moyenne des enfants de 2 ans scolarisés est passée de 10 % en 2008 à 7.8 % à la rentrée de 2011. La scolarisation des enfants de 2 ans est favorisée dans les secteurs bénéficiant de dispositifs particuliers (dispositif « Eclair », réussite éducative,…). Dans les autres secteurs, il n’y a plus d’ouverture de classe pour les enfants de 2 ans mais une attention particulière est portée sur les zones défavorisées au regard du contexte socio-économique et de la nécessité d’y travailler le langage. Quelques secteurs sont particulièrement suivis sur Rennes, Saint-Malo, Dol-de-Bretagne et Fougères. Un comparatif des taux de préscolarisation entre 2008 et 2011 confirme cette baisse : alors que la moyenne départementale était de 34 % en 2008, elle est de 26 % en 2011, soit une baisse significative de 8 points en 3 ans. 10 22 Scolarisation des enfants de moins de 3 ans dans diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant en Ille-et-Vilaine, 2012. Taux de préscolarisation en 2008 Ainsi, en 2008, dans 3 communautés de communes (Pays de Montauban de Bretagne, de Liffré et de Chateaugiron), le taux de préscolarisation s’élevait à plus de 45 %. En 2011, les Pays de Montauban de Bretagne et de Liffré enregistrent un taux de préscolarisation entre 20 et 24.9 %, et le pays de Châteaugiron un taux entre 25 et 23.9 %, ce qui traduit cette forte baisse. Taux de préscolarisation en 2011 La conséquence directe de cette baisse liée aux difficultés d’accueil à l’école des enfants de moins de 3 ans, est l’adaptation nécessaire des modes de garde préscolaires combinant crèches et haltes garderies afin de pouvoir offrir un accueil collectif à chacun de ces enfants. 23 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Les enseignements du diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant Conclusion Le diagnostic relatif à l’accueil du jeune enfant a constitué une étape préalable essentielle à la construction d’un plan d’actions qui nous conduira jusqu’en 2016. Cet état des lieux partagé puis complété par une analyse détaillée ont permis de tirer des enseignements, dont voici les principaux extraits : une forte vitalité démographique sur le département, un dynamisme de l’offre de structures d’accueil du jeune enfant, mais malgré tout, des tensions persistantes entre les besoins des enfants et des familles et l’offre d’accueil, notamment sur certains territoires. Soucieux d’apporter des réponses à ce dernier constat, le Conseil général et la caisse d’Allocations familiales d’Ille-et-Vilaine ont initié de nouvelles collaborations traduites dans ce Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant, qui constitue une véritable feuille de route pour les années à venir. L’accueil du jeune enfant est un enjeu majeur pour l’équilibre et la qualité de vie au quotidien d’une famille. A l’exigence d’un accueil de qualité, répondant aux besoins fondamentaux de l’enfant, intégrant son éveil et sa socialisation, s’ajoute la nécessaire conciliation avec les besoins personnels et professionnels de son ou de ses parents. 24 La vocation du Schéma Départemental de l’Accueil du Jeune Enfant, à travers son programme d’actions décrit ci-après, est donc de répondre à cet enjeu majeur, en s’attachant à corriger les inégalités qui peuvent exister dès la naissance et à permettre à tout parent d’accéder à un mode d’accueil pour son enfant, en fonction des contraintes qui sont les siennes et quel que soit son lieu de résidence. Le secteur de la petite enfance restera confronté, tout comme aujourd’hui, aux évolutions futures dans les domaines économiques, politiques et sociales et devra par conséquent constamment s’y adapter, si non les anticiper. Il est donc essentiel de rappeler ici que ce Schéma Départemental de l’accueil du Jeune Enfant, fruit d’une réflexion nourrie menée dans le cadre d’une démarche partenariale et toujours à l’œuvre, constitue, par essence, un document qui a vocation à évoluer. C’est pourquoi, d’éventuels ajustements dans les 5 années à venir s’imposeront, pouvant conduire à modifier partiellement les actions. Dans tous les cas, il fera l’objet d’une véritable concertation au niveau départemental, associant tous les partenaires et représentants de parents. a Les orientations du schéma départemental Préambule des orientations Pour répondre à ces besoins, la caisse d’Allocations familiales et le Conseil général ont défini conjointement les 6 grandes orientations du schéma, dans lesquelles y sont déclinées 23 actions. Ces fiches actions, pour lesquelles, un niveau de priorité, allant de 1 à 3 a été défini, définissent la chronologie et l’impériosité des engagements, de la façon suivante : > les actions 1 : actions qui nécessitent une mobilisation intense et rapide ; > les actions 2 : actions déjà existantes et qui nécessitent des améliorations au cours de la période du schéma ; > les actions 3 : actions nouvelles à mettre en œuvre à moyen terme. Dans le cadre de la mise en œuvre des actions définies dans ce schéma départemental, différents groupes de travail seront mis en place, auxquels les membres de la CODAJE seront conviés. Cependant, le schéma présenté ci-après reste un projet évolutif, confronté aux grandes réformes économiques et sociales initiées en début d’année. Il est à noter à ce stade, que la nouvelle convention d’objectifs et de gestion 2013-2016, actuellement en discussion entre l’Etat et la cAf ne sera signée que courant 2013. Malgré cette échéance importante pour les années à venir, la cAf d’Ille-et-Vilaine a accepté de s’inscrire dans la temporalité du département, compte tenu de l’importance des enjeux, de la cohérence globale de nos approches et de la complémentarité de nos actions. De plus, les évolutions économiques, politiques et sociales, liées aux diverses réformes en cours restent considérables et nécessiteront une anticipation sur les conséquences dans le secteur de l’accueil de la petite enfance, et donc sur la mise en œuvre du schéma : ■ La réforme des rythmes scolaires, prévue pour la rentrée 2013, engage une réflexion sur le respect du rythme de l’enfant, avec une offre de service adaptée aux besoins des familles, et un accompagnement financier des projets des acteurs locaux, afin d’assurer l’accueil extrascolaire et périscolaire. Le décret du 26 janvier 2013 précise le cadre règlementaire national de la nouvelle organisation du temps scolaire, à l’intérieur duquel des adaptations locales sont possibles. Le projet de loi pour la refondation de l’Ecole prévoit que les activités périscolaires prolongeant le service public de l’éducation peuvent être organisées dans le cadre d’un projet éducatif territorial. Le Plan Educatif Territorial (PEDT) est élaboré à l’initiative de la collectivité territoriale et associe à cette dernière l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation : administrations de l’Etat concernées (éducation nationale, sports, jeunesse, éducation populaire et vie associative, culture, famille, ville…) associations, institutions culturelles et sportives, etc. Cette réforme, en modifiant l’accueil extrascolaire et périscolaire, impactera l’organisation et le fonctionnement des modes d’accueil. ■ Le projet de scolarisation des enfants de moins de 3 ans, issu de la Circulaire de l’Education Nationale prévoit que 30 % des enfants de moins de 3 ans « dans les secteurs défavorisés » puissent être scolarisés (contre 11% en moyenne sur l’ensemble du territoire). Cette politique de scolarisation a un impact significatif sur l’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans sur certains territoires : zones urbaines sensibles et milieu rural. Le nombre d’enfants scolarisés à 2 ans a en effet une incidence sur les besoins d’accueil d’un territoire. ■ La loi sur la Famille, adoptée par l’Assemblée Nationale en mai 2013 qui prévoit d’ouvrir le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, a suscité de vives interrogations sur la question de la parentalité, ressortie comme un des points majeurs du débat sur le texte de loi. Ainsi, nombre d’opposants au mariage homosexuel reprochent à l’homoparentalité de supprimer l’altérité père/mère qu’ils considèrent comme essentielle à la construction de l’enfant. Les actions menées en faveur de la parentalité devront, elles aussi évoluer, en prenant en compte cette diversité des formes familiales. Un des enjeux de ces actions est d’accompagner les politiques publiques dans un glissement des opinions vers un point de vue moins traditionnel, et ainsi pouvoir accompagner les parents homosexuels dans l’éducation de leurs enfants. ■ Le plan contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale détaillé par le gouvernement le 21 janvier 2013 prévoit de réserver 10% de places en crèches aux familles modestes. Cette mesure va dans le sens des directions prises par le Département en termes d’accueil des publics vulnérables. En effet, depuis 2004, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine favorise l’accueil des jeunes enfants en situation de vulnérabilité en conditionnant sa participation financière aux structures accueillant au moins 40% d’enfants de familles en situation de vulnérabilité. 26 Orientation Orientation 1 Informer et accompagner les différents acteurs de l’accueil des jeunes enfants Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 1 : Informer et accompagner les différents acteurs de l’accueil des jeunes enfants 28 29 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 1 : Informer et accompagner les différents acteurs de l’accueil des jeunes enfants 30 31 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 1 : Informer et accompagner les différents acteurs de l’accueil des jeunes enfants 32 Orientation Orientation 2 Favoriser la coordination des actions sur le territoire Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 2 : Favoriser la coordination des actions sur le territoire 34 35 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 2 : Favoriser la coordination des actions sur le territoire 36 37 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 2 : Favoriser la coordination des actions sur le territoire 38 39 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 2 : Favoriser la coordination des actions sur le territoire 40 Orientation 3 Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 3 : Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires 42 43 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 3 : Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires 44 45 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 3 : Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires 46 47 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 3 : Encourager le développement de l’offre d’accueil sur les territoires prioritaires 48 Orientation 4 Orientation 4 Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 4 : Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations 50 51 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 4 : Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations 52 53 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 4 : Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations 54 55 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 4 : Mettre en place des actions en faveur des besoins spécifiques des populations 56 57 Orientation 5 Orientation 5 Promouvoir la diversification de l’offre d’accueil Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 5 : Promouvoir la diversification de l’offre d’accueil 60 61 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 5 : Promouvoir la diversification de l’offre d’accueil 62 63 Orientation 6 Orientation 6 Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître 66 67 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître 68 69 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître 70 71 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître 72 73 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Orientation 6 : Garantir la qualité de l’offre d’accueil et la faire connaître 74 75 Annexes-Glossaire Annexes-Glossaire > Les différents modes d’accueil > Références juridiques > Références pratiques > Membres de la CODAJE > Glossaire Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Annexes-Glossaire > Annexe 1. Les différents modes d’accueil Les modes d’accueil individuel ■ La garde au domicile de l’assistant maternel Les assistants maternels sont des personnes agréées pour accueillir régulièrement des enfants moyennant rémunération. L’assistant maternel est employé le plus souvent directement par les parents. Cette formule permet aussi un accueil temporaire. Les conditions d’accueil sont contractuelles et négociées avec les familles. > L’assistant maternel agréé : « Toute personne qui accueille habituellement des mineurs à son domicile, moyennant rémunération, doit être préalablement agréée comme assistant maternel par le Président du Conseil général du département ou elle réside. » (CASF, code de l’action sociale et des familles). Cet agrément vise à s’assurer que les conditions proposées permettent de garantir la santé, la sécurité et l’épanouissement de mineurs. L’agrément précise les horaires d’accueil autorisés (à la journée ou en périscolaire), l’âge et le nombre de mineurs accueillis, et comporte une formation obligatoire. L’assistant maternel peut choisir d’exercer son activité à titre indépendant ou dans le cadre d’une crèche familiale. L’assistant maternel, accueille des enfants à titre non permanent essentiellement en journée durant l’activité professionnelle des parents. ■ La garde au domicile des parents La garde à domicile est un mode de garde qui permet à l’enfant de rester dans son environnement. Cette formule est souple au niveau des horaires, elle permet également l’accueil des enfants malades ainsi que de 78 s’adapter au mieux au rythme de l’enfant notamment en cas de besoins en horaires décalés. Elle permet de prendre en compte une fratrie. > L’employé à domicile : le(s) parent(s) peuvent salarier une personne gardant leur(s) enfant(s) au domicile occasionnellement ou de façon régulière. Son salaire est versé en référence à la convention collective des salariés du particulier employeur. La solution de paiement peut être la PAJE ou le CESU (chèque emploi service universel). Le contribuable qui emploie un salarié à domicile pour garder ses enfants peut bénéficier d’une réduction ou d’un crédit d’impôts. Les RAM ou les mairies peuvent proposer des listes d’employés à domicile. Certaines mairies proposent une formation aux gestes de 1ers secours aux baby sitter résidant sur leur commune. > Les services d’aide à domicile prestataires ou mandataires (associatifs ou gérés par une entreprise privée) : - Mandataire : le service met en lien le(s) parent(s) et l’employé(e). Dans ce cas, le(s) parent(s) devient(nnent) alors employeur(s) de la personne. Le service lui (leur) facilite les démarches à effectuer. - Prestataire : le service gestionnaire emploie directement la personne intervenant à domicile, et la met à disposition des parents. Une facture est ensuite envoyée au(x) parent(s), pour paiement de la prestation de garde d’enfant. Les modes d’accueil collectif ■ Les établissements d’accueil collectif Les haltes-garderies, multi-accueils, crèches et jardins d’enfants sont regroupés sous le terme commun d’« établissements d’accueil collectif des enfants de moins de 6 ans ». Les crèches sont des établissements qui accueillent pendant la journée des enfants de moins de 3 ans. Il y a trois grands types de crèches : les crèches collectives et les crèches parentales. Parmi les autres modes d’accueil collectif, on peut citer les crèches d’entreprise et les crèches réservées aux personnels hospitaliers. > Les crèches collectives ou établissements d’accueil collectif régulier (crèches publiques, associatives, privées) : Ces établissements accueillent collectivement, durant la journée et de façon régulière, des enfants le plus souvent de moins de 3 ans dont les parents travaillent, à temps plein ou à temps partiel, ou sont en formation ou en recherche d’emploi (article R2324-25 Code de la santé publique). Il n’y a donc pas de condition d’activité professionnelle des parents. L’accueil s’effectue dans les locaux adaptés avec du personnel qualifié. Ce sont des établissements d’accueil régulier, c'est-à-dire dont le rythme est prévu et organisé avec les parents sur plusieurs semaines. La capacité d’accueil de chaque unité ne doit pas dépasser 60 places. > Les crèches d’entreprise (publiques, associatives ou gérées par une entreprise privée) : Il s’agit d’un établissement d’accueil régulier de jeunes enfants en âge préscolaire (moins de 3 enfants) pendant la journée. La crèche d’entreprise peut être une crèche collective, familiale, voire parentale. Elle est agréée par le Président du Conseil général après avis du service de PMI dans les mêmes conditions que les autres crèches. Sa spécificité première tient dans le fait qu’elle a pour vocation première d’accueillir des enfants du personnel de l’entreprise. Toutefois, en général 30 % des places sont ouvertes sur l’extérieur (le quartier, la commune). Dans ce cas, les places sont réservées par plusieurs organismes (employeurs, communes…). > Les entreprises de crèches (ou crèche à but lucratif) : Société qui accompagne les porteurs de projet (assistance à maitrise d’ouvrage) et qui peut gérer un établissement d’accueil. Les entreprises gestionnaires d’établissements d’accueil de jeunes enfants peuvent bénéficier de prestations de service versées par la cAf, si elles respectent deux conditions (le décret du 1er août 2 000 et le barème des participations familiales). > Les crèches parentales : Certaines crèches associatives sont dites parentales. Ce sont des établissements d’accueil collectif et régulier gérés par une association de parents qui travaillent, sont en formation ou en recherche d’emploi et qui participent à l’accueil des enfants (article R2324-17 du code de la santé publique), avec le soutien du personnel qualifié. Ces parents participent également à la vie de la structure (gestion de l’association, du personnel, participation à l’accueil des enfants). Les établissements ne peuvent dépasser 20 places, cependant, à titre exceptionnel ; la capacité d’accueil peut être portée à 25 places. > Les micro-crèches : C’est une formule d’établissement d’accueil de la petite enfance, issue du décret du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d’accueil d’enfants de moins de 6 ans (code de la santé publique, article R.2324-47). C’est un établissement porteur d’un projet social et d’un projet éducatif de maximum 10 places. ■ Les autres formes d’accueil collectif régulier > Les haltes garderies (municipales, associatives, parentales, gérées par une entreprise privée) : Ces structures accueillent à temps partiel ou de manière occasionnelle des enfants de moins de 6 ans (article R2324-17 du code de la santé publique). Leur objet essentiel est de préparer les enfants à la vie en collectivité. Il correspond à un besoin des parents, temporel et limité dans la durée. Il est le plus souvent collectif mais peut être organisé chez un assistant maternel employé par une crèche familiale. Il est souple et permet de répondre 79 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Annexes-Glossaire aux besoins ponctuels d’accueil. Concrètement la halte-garderie reçoit principalement des moins de 3 ans non scolarisés, mais aussi, en dehors du temps scolaire, des enfants scolarisés en maternelle. Elle est agréée par le Président du Conseil général après avis du service PMI (protection maternelle et infantile). ■ > Les établissements « multi-accueils » : Ces structures proposent soit un accueil régulier et un accueil occasionnel, soit un accueil collectif et familial (article R2324-17 du code de la santé publique). Lorsqu’ils assurent un accueil à la fois collectif et familial, ils ne peuvent avoir une capacité globale supérieure à 100 places (article R2324-26 du code de la santé publique). > Les accueils de loisirs (associatifs ou gérés par des collectivités territoriales) : Est qualifié de centre de loisirs, l’accueil collectif d’au moins 8 mineurs sans hébergement, en dehors d’une famille, pendant une durée de 15 jours au moins d’une même année et inférieur à 5 mois par an. Le nombre d’enfants accueillis dans un même centre ne peut être supérieur à 300. La combinaison de différentes formules d’accueil permet d’avoir : - accueil occasionnel (type halte-garderie) et accueil régulier (type crèche), - accueil collectif (en structure) et accueil familial (assistantes maternelles), - accueil petite enfance (0 à 3 ans) et accueil périscolaire (3 ans et plus). Ce multi-accueil peut également être regroupé (par exemple au sein de pôles petite enfance), avec d’autres espaces d’éveil tels que ludothèques, LAEP (lieux d’accueil enfants-parents), RAM… Ces établissements permettent une plus grande souplesse d’adaptation à l’évolution des besoins des parents et des enfants. > Les jardins d’enfants ou jardins maternels : Ces établissements accueillent les enfants âgés de plus de 2 ans, non scolarisés ou scolarisés à temps partiel, jusqu’à l’âge de 6 ans. Ces structures sont à mi-chemin entre la crèche et l’école traditionnelle. Elles peuvent proposer des activités pédagogiques et ont pour but de favoriser l’éveil et de faciliter la scolarisation des enfants. L’effectif de l’unité peut atteindre 80 places (article R2324-25 du code de la santé publique). 80 Les établissements d’accueil péri et extrascolaires sans hébergement Le temps extrascolaire correspond aux vacances, aux mercredis ou aux samedis lorsque l’enfant n’a pas classe. Le temps périscolaire concerne le temps qui se situe immédiatement avant ou après la classe. > L’accueil périscolaire des enfants de 3 à 6 ans : les enfants de 3 à 6 ans, dont les parents exercent une activité, peuvent être accueillis en dehors des heures de classe dans différents types de structures : les accueils de loisirs ou les garderies périscolaires. Ces dernières fonctionnent en général dans les locaux de l’école ou à proximité de l’école. > Annexe 2. Références juridiques ■ Code de la Santé Publique relatif à l’organisation de la CODAJE (articles L 214-5 et D 214-1 à 214-6). ■ Code de la Santé Publique relatif aux Etablissements et Services d’Accueil des Enfants de moins de 6 ans (R2324-16 à R 2324-48) et (L2324-1 à L2324-4). ■ Code de l’Action Sociale et des Familles relatif aux Assistants Maternels (L 421-1 à L42118 et L423-1 à L 423-28) (R-421-1 et suivant). ■ Code de l’Action Sociale et des Familles relatif à la création et au fonctionnement des Maisons d’Assistants Maternels (MAM) (L424-1 à L424-7) (R-421-1 et suivant). ■ Code du Travail relatif aux services de garde au domicile parental (L129-1 à L129-17) (R129-1 à R 129-5) et (D129-35 et D 129-36). ■ Code du Travail relatif à l’accueil des mineurs hors du domicile parental (L227-1 L227-2 et L227-4 et L321-1) et (R227-1 à R227-30). ■ Code de l’Action Sociale et des Familles relatif aux familles vulnérables (L 214-7). 81 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Annexes-Glossaire > Annexe 3. Références pratiques ■ Guide pratique de l’Accueil de la petite enfance du Ministère de la Santé et des Solidarités. ■ Dossier Solidarité et Santé « Enfants de familles en difficulté : quelles modalités d’accueil ? », de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’évaluation et des statistiques (DREES). http://www.drees.sante.gouv.fr ■ Etudes et résultats « L’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans en 2010 » de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques. http://www.drees.sante.gouv.fr ■ La note d’analyse n°257 de janvier 2012 « Quel avenir pour l’accueil des jeunes enfants ? » du Centre d’analyse stratégique. http://www.stratégie.gouv.fr ■ La Petite Enfance en Ille-et-Vilaine, Tableau de bord Petite Enfance 2010 de la CAF d’Ille-et-Vilaine. 82 > Annexe 4. Membres actifs de la CODAJE Membres désignés conformément au Code de l’Action Sociale et des Familles Madame Mireille MASSOT Monsieur Michel PICARD Madame Corinne HALLEZ Monsieur Thierry PEQUIGNOT Madame Anne BASTIEN Madame Anne LE FEVRE Madame Rozenn GEFFROY Madame Marie-Hélène DAUCE Monsieur Gérard PELHATE Madame Anne BOESINGER Madame Gaëlle DANTON Madame Sonia MAGALHAES Madame Chantal BERRANGER Madame Maryvonne TEXIER Monsieur Christophe MARTINS Monsieur Yannick NADESAN Madame Ombretta TILLIER Madame Michelle CLOUET Madame Amélie TRAPPLER Monsieur Serge MENEZ Monsieur Laurent THOMAS Madame Béatrice BRIAND Madame Françoise THEUREAU Madame Nathalie LEMOSQUET Madame Odile CHUBERRE Madame Corinne BEGUE Vice-présidente du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine Président du Conseil d’Administration de la CAF Directrice CAF d’Ille-et-Vilaine Directeur Enfance Jeunesse Sports du Conseil général d’Ille-et-Vilaine Directrice Adjointe CAF Ille-et-Vilaine Médecin Départemental-Responsable PMI Conseil général d’Ille-et-Vilaine Conseiller général Conseiller général Président de la caisse de Mutualité Sociale Agricole d’Ille-et-Vilaine Responsable Pôle Cohésion Sociale – Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations- (DDCSPP) Conseillère technique en travail social – Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations- (DDCSPP) Déléguée Départementale aux droits des femmes et à l’égalité Coordinatrice Emploi Formation DIRECCTE Maire de SAINT BRIEUC DES IFFS Maire de IFFENDIC Conseiller Municipal-Mairie de RENNES Maire adjointe THORIGNE FOUILLARD Maire de RETIERS Directrice de l’Association Rennaise des Centres Sociaux (ARCS) Représentant de l’Association Rennaise des Centres Sociaux (ARCS) Directeur Fédération Loisirs Pluriels Représentante Collectif des Initiatives parentales et Représentante ACEPP 35 Représentante de l’Union Départementale des Associations d’Assistantes Maternelles d’Ille-et-Vilaine (UDAAM) Représentante de l’Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Etudiantes (ANPDE) Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants Ille-et-Vilaine (FNEJE) Représentante de la fédération des Assistantes Maternelles indépendantes d’Ille-et-Vilaine (FAMIIV) 83 Schéma départemental de l’accueil du jeune enfant Annexes-Glossaire Madame Nathalie PIERME-COLOMBEL Représentante de l’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF)UDAF Monsieur Daniel FROGER Représentant de l’Union Départementale CFE-CGC Union Départementale Madame Blandine WURTZ Représentant de l’Union Départementale CFDT Madame Annie COTTIER Représentant de l’Union Départementale CFTC Monsieur Olivier HUE Représentant de l’Union Départementale CGT 35 Monsieur Pierre-Yves JAN Représentant de la SCIC « CERISE » Monsieur Morvan LE GENTIL Chargé de développement FEPEM Bretagne Madame Natacha MARQUET Syndicat des Particuliers Employeurs DE VASSELOT Experts Madame Christiane MISMAQUE Madame Thérèse OLLIVAUX Inspectrice Education Nationale pré-élémentaire Directrice de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) Techniciens Département Madame Anne FALIGOT Madame Marion SEBILLE Madame Madame Madame Madame CAF Madame 84 Isabelle LEVREL Anne PESSEREAU Patricia COURTEL Laure LANTOINE Adjointe au chef de service Accueil Jeune Enfant-PMI Chargée de mission Observatoire et Promotion Petite Enfance Responsable Mission politique Assistants Maternels Chargée de mission Petite Enfance Assistante service Accueil Jeune Enfant Assistante Mission politique Assistants Maternels Laurence TONDEUR Responsable du pôle Enfance Jeunesse www.ille-et-vilaine.fr cAf d’Ille-et-Vilaine Cours des Alliés Pôle Enfance-Jeunesse 35028 Rennes Cedex 9 0 810 25 35 10 www.caf.fr Mai 2013 - B-PEC-0513-002 - Imprimerie du Conseil général Crédits photos : Thomas Crabot et DR Département d’Ille-et-Vilaine 1, avenue de la Préfecture CS 24218 35042 Rennes Cedex Tél. : 02 99 02 35 35