Dossier de présentation / Jean Revillard

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Dossier de présentation / Jean Revillard
Jean Revillard
Né en 1967 à Genève – Suisse
« Jungles »
Nord de la France, les migrants en attente de leur passage en Angleterre fabriquent des huttes. Après
de multiples séjour à Calais, Jean Revillard propose un travail entre le rêve des robinsonnades de
l'enfance et la tragédie des réfugiés. Ce travail à remporté le premier prix au World Press 2007 dans
la catégorie « Contemporary Issue stories ».
[…]
Le travail de Jean Revillard sur les cabanes construites par les migrants sans papiers en périphérie de
Calais est présenté dans Habitat project, une plateforme de réflexion visuelle sur les questions de
l’habitat non-conventionnel.
[…]
ANCIEN CAMP DES PAKISTANAIS,
SÉRIE JUNGLE DES GRAVELINES, CALAIS, 2008
Jungles Azara 100 x 150 cm. 2008
Galerie Jacques Cerami
Jungle Vietnam 70 x 100 cm. 2007
Galerie Jacques Cerami
Galerie Jacques Cerami
Route de Philippeville 346
6010 Couillet / Belgium
+32 (0)71 36 00 65
www.galeriecerami.be
« Jean Revillard : Jungles, Abris de fortune aux abords de la Manche »
After several trips to Calais, Jean Revillard offers work evoking both the childhood dreams of
Robinson Crusoe and the tragedy of these refugees. The zone referred to as “The Jungle”, a stretch of
trees and bushes along the highway leading to the Calais ferries where the migrant workers had built
their makeshift tents, was dismantled with bulldozers under the watchful eyes of law officers on
September 22, 2009. “We need shelter and protection, we want peace. The jungle is our home” read a
banner hanging over the 300 remaining residents. From Irak, Afghanistan, Sudan, Somalia, Erythrea,
Iran, they are for the most part minors. Jean Revillard evokes these broken lives by taking pictures of
these ephemeral homes where horror is a daily reality.
Irène Attinger (au titre de sa sélection des livres sur la migration)
Source : http://www.rezo.ch/news2/2012/07/10/jungles-dans-la-selection-des-livres-direne-attingersur-la-migration/
Irène Attinger est une grande dame de la photographie puisque cette pionnière à vécu la fondation du
musée de l’Elysée auprès de Charles-Henri Favrod. Aujourd’hui Irène se consacre au livres à la
maison européenne de la photographie. Pour le PhotoIreland Festival de Dublin elle mène une
réflexion sur les livres lié à la migration.
[…]
http://www.archive.worldpressphoto.org/search/layout/result/indeling/detailwpp/form/wpp/start/1/q/isho
ofdafbeelding/true/trefwoord/photographer_formal/Revilla
rd%2C%20Jean?id=wpp%3Acol1%3Adat3827
JEAN REVILLARD, JUNGLE DES PAUVRES, PRÈS DE L’HOOVERPORT, 2009
Série accessible depuis cette page sommaire du réseau Rezo.Ch :
http://www.rezo.ch/sommairegal.htm
Interview vidéo de Jean Revillard
http://www.rezo.ch/news2/2012/07/03/jean-revillard-solar-impulse-et-rezo-almaouja-com/
[…]
C’est le terrain dans lequel je peux faire des photographies que je préfère. Moi je travaille
énormément, personnellement dans la forêt. Non pas pour faire des photos de forêt mais pour
essayer de déterminer quels sont les aspects sociaux qui se passent aujourd’hui dans les forêts
européennes
[…]
Par rapport à la technique, en fait, le flash, c’était dans les années nonente un outil quasiment
indispensable pour pouvoir faire des images à n’importe quel moment de la journée. On peut faire de
très bonnes photos le matin ; des fois on peut faire de très très bonnes photos le soir mais le reste de
la journée, on ne peut pas les faire. Et puis aussi, le flash c’est un excellent moyen d’isoler en fait
votre sujet par rapport à un contexte qui parfois n’est pas forcément super, pas forcément génial.
Donc vous pouvez créer votre propre contraste et donc du coup isoler le sujet d’un cadre qui n’est pas
forcément intéressant. Et en Suisse particulièrement, on n’a pas forcément une excellente lumière —
ce n’est pas comme au Maroc, on a pas forcément des endroits, des architectures qui sont forcément
très intéressantes et malgré tout il faut aller faire des portraits de gens dans ces endroits là et l’idée
d’utiliser le flash c’est de nouveau de pouvoir mettre une touche de créativité et d’esthétisme par
rapport au sujet que l’on photographie.
[…]
« Jungles » c’était mon premier World Press[…] C’était un travail sur l’immigration clandestine en
Europe. Ce sont des gens qui ont passé, qui veulent sortir de l’espace Shengen pour arriver en
Angleterre parce qu’ils peuvent refaire de nouvelles demandes d’asile. Malheureusement, la frontière
est complètement bloquée et ils dorment dans les bois, concrètement que l’on appelle des « jungles »,
du mot indien jungala qui veut dire l’endroit où l’on a peur et ces gens passent 5 à 6 mois à Calais en
attendant de pouvoir monter dans des camions qui eux montent dans des ferries pour arriver en
Angleterre.
[…]
Bertrand Piccard utilisait les images de Jungles dans ses conférences. On s’était rencontré, je crois,
au moment de la sortie du livre. Et puis je me suis retrouvé avec un des sponsors de Solar impulse
(altran) pour les mages de nuit / vol de nuit …
Jungles à la cathédrale des Saints Michel et Gudule Bruxelles
Jean Revillard est né en 1967 à Genève. Il se passionne pour la photographie et fait le choix
courageux de se consacrer à la photographie engagée. Sa série de photos intitulée « Jungles » est
remarquée et lui vaut un World Press Award. Pendant plusieurs années, il explore les dunes autour
de Calais où les réfugiés attendent une occasion pour traverser la Manche. Jean Revillard a
photographié ces cabanes au flash à la tombée de la nuit, obtenant ainsi un regard intrusif et violent
qui évoque la persécution policière à laquelle ces migrants sont soumis. Sensibilisé à la
problématique des réfugiés, Jean Revillard a également promené sa caméra dans les bidonville
grecs. Les conditions de vie pénibles des migrants qui y sont rassemblés lors de leur arrivée en
Grèce, à Patras, lui livrent des clichés poignants et lui valent une deuxième mention au World Press.
« Jungles » dans le « Swiss photos books from 1927 »
Le livre Jungles de Jean Revillard est sélectionné dans le « Swiss photo book from 1927″. Cet
ouvrage publier aux éditions Lars Müller offre une nouvelle vue d’ensemble de l’histoire de la
photographie suisse . L’accent est mis sur septante livres publiés depuis 1927, des classiques aux
publications depuis longtemps oubliées ou aux œuvres brillantes des photographes suisses
contemporains. Les septante livres sont présentés avec une série d’illustrations et de textes d’auteurs,
tandis que cinq essais plus longs les positionnent dans leurs époques respectives. Swissphoto
Book est un ouvrage de référence qui retrace chronologiquement la transition de la photographie
documentaire à un moyen d’expression plus artistique. Il rend également hommage au livre
photo. Avec cette présentation compacte publié à l’occasion du quarantième anniversaire de la
Fondation suisse pour la photographie il retrace l’ histoire de la photographie suisse, et fournit une
nouvelle clé pour comprendre un aspect important de la culture visuelle contemporaine depuis les
années 1920.
Rezo.ch
6 Chemin de la Gravière
CH-1227 Les Acacias Suisse / Switzerland
Tél: +41 22 731 09 07
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EXTRAITS PRESSE DU CATALOGUE EDITE EN 2009
«Elle brille et scintille presque, la « jungle calaisienne » telle qu’immortalisée par Jean Revillard. Le
photographe suisse dénonce les conditions de vie des migrants autour de Calais, en jouant la carte de
l’esthétisme. Aucune trace d’humain, place aux éclairages crus. Qui « mettent le rêve des migrants en
porte à faux avec les robinsonnades de notre enfance ».» Liaisons sociales, HS, 29 décembre 2009
«Jean Revillard fut primé au World Press Photo 08 pour ses images des huttes de réfugiés dans la
« jungles » de Calais. J’avais exposé tout ce que je pensais de cette façon spectaculaire, fictive, de
voir la misère. Je ne me doutais pas que cela troublerait l’Helvétie photo-journalistique. Aujourd’hui, la
jungle vidée manu militari de ses habitants, les cabanes écrasées, cette polémique est relative (même
si le débat continue) et les photos de Revillard resteront comme un témoignage incontestable sur ces
abris précaires de réfugiés, en France, de 2002 à 2009.» Rue 89, 13 novembre 2009
«Il l’avait promis, il l’a fait: le 22 septembre, à 8h, le ministre de l’Immigration Eric Bresson a
déclenché le démantèlement de la « jungle » de Calais. (…) Les bulldozers ont immédiatement
entrepris la destruction des abris de fortune que le photographe Jean Revillard répertoriait depuis près
de deux ans.» Les Inrockuptibles, #722, 29 septembre 2009
«Ce que l’on voit ce sont des sacs poubelle, des draps, des couvertures, et aussi des reste de bois et
de cartons qui servent de toits et de murs pour se protéger de la chaleur ou de la neige. Ce sont des
traces de ces fantômes vivants, cachés dans la forêt, déracinés à cause d’une guerre ou de la
pauvreté. (…) Jungles atteint son objectif: favoriser la prise de conscience en captant l’attention du
lecteur.» Causes communes, septembre 2009
«Regardez ces cabanes, ces abris de fortune bricolés dans les sous-bois décharnés près du port de
Calais. (…) Jean Revillard est arrivé un soir de janvier 2007 au milieu de la jungle. Il neigeait et il a
photographié en pleine nuit un premier abri. (…) Jean Revillard a obtenu le premier prix du World
Press Photo Award 2008 pour ce travail.» Libération, 24 avril 2009
«Un ouvrage à la maquette simple et agréable (…). Dans des conditions parfois difficiles, il a shooté
les cabanes de fortune de clandestins qui attendent le bon moment pour passer outre-Manche.»
Photo, juillet/août 2009
«Il arrive que l’art apporte une contribution forte à la contestation. (…) C’est pour dénoncer les
conditions de vie qui leur sont imposées que Jean Revillard photographie depuis plusieurs années ces
gîtes de fortunes érigés par tous ces clandestins.» CFDT Magazine, juillet-août 2009
«On dirait qu’un bidonville a volé en éclats dans les forêts du nord de la France. (…) Ce sont de
petites cabanes montées à la va-vite à l’aide de toiles, de draps et de branchage. Elles apparaissent
sous le flash telles des oeuvres d’art, à la limite du land art. Les images témoignent de la misère dans
laquelle survivent les sans-papiers. (…) sur la route migratoire, Calais est un cul-de-sac.»
Le Courrier / La Liberté, 16 juin 2009
«Des bouts de plastique, de bâche, de carton, des couvertures… (L’auteur) a occulté toute présence
humaine et privilégié la mise en scène, à coups d’éclairages crus. Au risque de trop d’esthétisme.
L’auteur préfère parler de dimension cinématographique: « J’ai voulu placer le rêve des migrants en
porte-à-faux avec les robinsonnades de notre enfance ».» Liaisons Sociales, juin 2009
«Pendant un an et demi, (Jean Revillard) a répertorié ainsi plus de soixante de ces cabanes, de ces
concentrés de misère dressant la triste liste de ces mondes parallèles.» La Croix, 25/26 avril 2009
«Les migrants séjournent dans des cabanes de fortune, construites de bric et de broc, paraboles de la
misère dans laquelle sont plongés ces candidats à une vie décente.(…) Les quarante-huit scènes de
résidence dans les jungles de Calais sont suivies par le journal du photographe, propos mêlés d’un
professionnel au travail et d’un révolté.» Réforme, 26 mars 2009

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