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PANAMARENKO : SA VIE, SON OEUVRE Un modèle de voiture de course destiné à voler, une soucoupe volante, des chaussures magnétiques, une roue de vélo à moteur électrique, une photographie d’Einstein côtoyant une cage avec un perroquet multicolore et un aquarium de poissons exotiques : voici le royaume de Panamarenko, concepteur et réalisateur d’objets mobiles dans l’air ou dans l’eau, technicien, artiste, rêveur, scientifique autodidacte et surtout… poète. Né à Anvers en 1940, il est passionné dès son enfance par la mécanique et surtout l’aviation. Il suit les cours de l’Académie d’Anvers jusqu’en 1962 et fréquente en même temps les bibliothèques scientifiques. Dans les années ’60, époque traversée par la Guerre Froide, Panamarenko organise des happenings. Il prend le contre-pied de l’opposition Est-Ouest. Il porte des uniformes militaires, s’affuble d’un nom russe et roule en cadillac comme un multimillionnaire américain. A ce moment, il adopte son pseudonyme PANAMARENKO. Prend-il le nom d’un général russe dont il entend le nom par hasard à la radio où se réfère-t-il à la « Pan American Airlines Company » ? En 1968, il rencontre Marcel Broodthaers et Joseph Beuys. Avec d’autres grands noms de l’époque, ils redéfinissent l’art. L’expression de la vie quotidienne, de la politique, de la science et de la technique dépasse l’esthétique pure. En 1970 il construit l’Aeromodeller dont le premier vol se termine par un échec. Cet engin inaugure une longue série consacrée à l’aviation. Panamarenko s’inspire également du vol des insectes et des oiseaux. Parallèlement aux derniers développements de l’aérospatiale, il conçoit des soucoupes volantes. Celles-ci sont propulsées par des moteurs utilisant des champs magnétiques. Panamarenko se base sur les lois de la physique. Il calcule, dessine et fait des modèles réduits, mais en fin de compte, l’imaginaire l’emporte. Dans ses œuvres, tout est possible, même si la science s’y oppose. En 1984 une bourse lui permet de longs séjours sur le col du Furka en Suisse, situé à 2430 mètres d’altitude. Il y expérimente ses Rugzak , des sacs à dos qui permettent de bondir d’une montagne à l’autre. Suite à la découverte d’oiseaux préhistoriques fossilisés, il conçoit depuis 1989 ses « Archaeoptérix », sorte de volatiles automates. Lors d’un voyage en Egypte, il se promène à dos de chameau. Cela lui donne l’idée de concevoir en 1994 Knikkebeen, un robot locomoteur reproduisant le mouvement de la patte et du bassin de l’animal. A partir de 1996 Panamarenko travaille à la conception d’un sous-marin pour rejoindre, avec quelques amis, le grand Nord au Spitzberg. En 2005 Panamarenko a 65 ans, il est internationalement reconnu. Son imagination ne tarit pas et d’autres machines nous feront certainement encore rêver. R.M
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