faudel - Emile Issa

Transcription

faudel - Emile Issa
En
exclusivité
FAUDEL
« le Petit Prince du Raï » à Beyrouth
Souriant, affable et en grande forme, c’est sur la terrasse
lumineuse de l’Hôtel Le Gray que le chanteur Faudel
nous reçoit afin de nous donner plus de détails sur son
concert à Zouk, au profit de l’Association « Roads for Life».
L’objectif de cette dernière, fondée en mémoire du
jeune Talal Kassem, étant de soutenir les victimes de la
route et de former les secouristes pour plus d’efficacité
lors des premières 60 minutes suivant l’accident.
A
moureux du Liban, et de Beyrouth en particulier, Faudel est
intarissable sur les charmes de notre pays qu’il visite pour la
deuxième fois, après un premier passage en 1999. D’emblée, son
énergie et son dynamisme débordants nous ramènent quelques années en arrière à l’époque de « Un, deux, trois… soleils !» Mais
devant nous se tient un artiste d’exception ayant fait un long chemin
depuis. Des tubes et des disques au succès international : « Tellement
je t’aime, mon pays, je veux vivre », l’œuvre de Faudel, acclamée du
Mashrek au Maghreb, est un hymne à la vie et à la renaissance de
l’espoir ! Puis, il y a bien sûr son apparition au cinéma, sa deuxième
passion. Et quelques coups de gueule aussi… Mais aujourd’hui,
c’est un homme accompli, en harmonie complète avec son destin, qui nous livre ses impressions ensoleillées, en toute simplicité.
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202|203
Mondanité SEPTEMBRE 2011
En
exclusivité
C’est votre deuxième visite au Liban, quelle
impression vous laisse notre pays?
Le Liban est une terre d’accueil et d’hospitalité incroyable. Les Libanais sont tellement vivants et dynamiques
! Et puis ce soleil ! (rires) Ce sentiment ne m’a pas quitté
depuis ma première visite en 1999 grâce à Universal.
Quand je rencontre le Libanais lors de mes voyages, il
y a une sorte de fierté et d’appréciation mutuelle qui
s’installe.
Vous incarnez l’exemple que l’on peut être différent
et réussir musicalement. Auriez-vous un message
particulier à faire passer aux jeunes d’aujourd’hui?
Sincèrement, je ne me suis pas posé la question de réussir un mélange ou pas.
Grâce au Raï, j’ai pu chanter des thèmes relatifs à mon
pays d’origine et à mon pays d’adoption. J’ai plutôt fait
les choses naturellement, avec le cœur.
En suivant une voie qui m’était propre, je n’ai pas essayé
de ressembler à quelqu’un à tout prix.
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Quel est votre plus grande réussite à ce
jour?
En partant du fait que j’ai eu un héritage
musical, je suis heureux de constater que
grâce à l’équipe qui m’entoure j’ai réussi à
affirmer un style qui m’est propre.
Je ne suis pas du genre à me vautrer dans
mes souvenirs, j’aime plutôt regarder en
avant, vers mon objectif, et avancer. Tout en
remerciant Dieu pour ce que ce qu’il m’a permis d’accomplir. Malgré la crise, et je dis ça
sans prétention aucune, je suis heureux de voir
que les ventes de mes disques se portent très
bien. Pour moi, cela veut dire que mon public
apprécie ma musique, respecte mon travail
et me soutient. Je lui suis très redevable pour
Je me suis senti touché par le
message des parents de Talal et
de leur histoire. A partir de là,
monter ce spectacle à Zouk a été
une nécessité
« Tellement je t’aime », « Je veux vivre », «
Mon pays » sont des chansons à grand succès
qui célèbrent la vie et l’amour… Où trouvez-vous l’énergie positive pour continuer à
véhiculer ce message d’espoir et d’optimisme?
Cela s’explique peut-être par la chance que j’ai
de pouvoir vivre l’instant. La vie est tellement
difficile dans le monde aujourd’hui avec toutes
ces guerres, que ca ne sert à rien de regarder
le temps passer et se plaindre. Personnellement, j’ai confiance en la vie. Le peuple libanais, par exemple, qui a vécu la guerre, garde
malgré tout un visage optimiste et c’est
comme cela que j’essaie de vivre. Venant
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Libanais lors de mes voyages, il y a une sorte de fierté
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s’installe.
jeunes Libanais?
J’espère vivement que l’association qui m’a
sollicité sera écoutée et entendue, qu’elle
réussira à mobiliser les jeunes en leur apprenant à prendre les dangers de la route
au sérieux, car la vie humaine est bien trop
précieuse pour être ainsi gaspillée !
Emile ISSA
182|183 SEPTEMBRE 2011 Mondanité

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