TEMOIGNAGE : AVEC LES PYGMEES

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TEMOIGNAGE : AVEC LES PYGMEES
Robert BRISSON
TEMOIGNAGE : AVEC LES PYGMEES
Mots-clefs : Pygmées, Ethnie Baka, Langue, Contes Baka, Littératures africaines
Pourquoi toute une vie, une grande part de ma vie avec les Pygmées ?
Je fais partie de ce petit groupe qui s’efforce de suivre les traces du P. de
Foucauld qui n’est pas seulement un explorateur du Maroc ou un ermite du Sahara,
mais un converti au christianisme qui a voulu de toutes ses forces et avec toute sa
fougue suivre concrètement le Christ dans sa vie de Nazareth, vie silencieuse au
milieu de gens ordinaires et pauvres, inconnus ou méprisés, des sans voix, avec eux
et le plus possible comme eux. Est écartée dès le départ la perspective d’une oeuvre
scientifique pour la société de Géographie ou littéraire ou linguistique avec ses
dictionnaires comme les recueils de langue des Touarègues à Tamanrasset. Aucune
recherche de gloire personnelle ou de profit mais le don de sa vie par amitié pour les
pauvres à cause de ce qu’il comprend de l’Evangile : aime ton frère.
Les missions, les ONG aujourd’hui accomplissent des œuvres utiles et
indispensables (écoles, dispensaires, hôpitaux) mais l’œuvre fixe une activité
intermédiaire entre le moi et l’autre et on ne cherche pas forcément ni complètement
à connaître et respecter l’autre. Le don de sa vie en pure gratuité d’amitié va
beaucoup plus loin.
Pour moi l’implantation parmi les Pygmées est venue en second. En premier il
s’agissait de vivre avec les Noirs d’Afrique. Je suis originaire du pays nantais et
beaucoup de familles de cette région se sont enrichies du commerce des esclaves.
La connaissance des Pygmées s’est faite dans l’ancien Congo belge, en 1955
avec les Pygmées Bambuti. Et j’ai pu commencer une « fraternité » parmi eux en
1957 après un an à Anvers pour faire Médecine Tropicale. Après l’Indépendance du
Zaïre (1960), je retourne en Europe en 1964 puis je reviens au Cameroun où j’ai
vécu chez les Pygmées Baka de 1969 jusqu’en 2000.
Là il m’a fallu faire l’apprentissage d’un langue nouvelle, non encore étudiée.
Je n’avais pas de formation linguistique, mais j’avais appris d’autres langues
auparavant comme le bassa au Cameroun, le kiswahili au Congo belge. Je suis parti
des sons et j’ai vite compris qu’il fallait noter aussi les ‘tons’ car c’est une langue
toute de musique, ce qui n’est pas familier pour nous Européens. J’ai été aidé par un
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professeur1 de Yaoundé (Cameroun) et plus tard par certaines personnes du CNRS
(LACITO ) de Paris.
Avec les Pygmées je me suis toujours senti comme en famille, sans aucun
complexe de part ni d’autre. Je suis né dans une famille pauvre et me trouvais à
l’aise avec eux. On a vite fait de se connaître de se comprendre, de s’aimer. Un jour
dans une petite mission une sœur s’étonnait de nous voir souvent ensemble avec l’un
de mes amis baka qui lui a répondu « Robert et moi, on est « un » ». C’est la plus
belle récompense que j’ai reçue d’un Pygmée. Je me sens « un » avec ce peuple.
Je suis passionné par eux, leur trouvant d‘énormes qualités de finesse, d’astuce,
de connaissance de leur monde, d’humour, d’endurance aux insultes et au mépris. En
effet ils étaient et sont encore méprisés comme « animaux de la forêt, « nyama ya
pori » en swahili, ou « so na bele » en baka. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent en seminomades, n’ont pas de papier d’identité, de vrais habits, de maison, d’argent, de
métier, bref aux yeux des autres (villageois ou Grands Noirs), le rebut de
l’humanité... Leurs valeurs sont bien éloignées de la rentabilité économique et de
l’utilitarisme qui prévaut. Les gouvernements africains notamment ont tendance à
voir leur identité comme un obstacle à l’intégration. Et les plans gouvernementaux qui cataloguent tous les Pygmées comme agriculteurs devant produire café, cacao,
bananes, plaintains, devant payer l’impôt, être stabilisés, scolarisés- tendent à
désintégrer leur société pour les
dissoudre parmi les autres, les standardiser plutôt que
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de reconnaître leur civilisation .
Le nom « Pygmée » viendrait d‘Hérodote (pygmaios ) le « petit », haut d‘une
coudée (on dirait aujourd’hui « haut comme trois pommes »). Une expédition du
pharaon Néferkaré (ou Meferkara) avait été envoyée en Egypte à la recherche des
sources du Nil. Et on avait ramené à la cour de ce Pharaon un « échantillon » de ces
hommes de la forêt, trouvé près des Montagnes de la Lune (actuel Riuwenzori) c’està-dire un Mombuti ou un Mulese. On lui faisait danser la « danse des
dieux » : « Salut au danseur de Dieu, à celui qui réjouit le cœur, à celui vers lequel
soupire le roi Meferkara, qu’il vive éternellement » (vers 2400 av. J.- C.).
En 1958 ou 59 à la frontière entre le Zaïre et l’Ouganda j’ai rencontré
quelqu’un qui avait le projet de monter un spectacle avec les Pygmées, assez dénudés
à l ‘époque, en leur faisant porter des rustines phosphorescentes aux bons endroits
pour rivaliser avec les Folies Bergères. En 1969 alors que je voyageais à travers les
différents campements de l’Est Cameroun un père de famille Baka me fit part de ses
inquiétudes. La femme d’une des personnalités de la capitale de passage dans la
région désirait avoir un enfant pygmée dans sa maison (sous prétexte de l’éduquer ?).
Plus récemment des Pygmées de l’ethnie Baka ont été exposés dans le parc animalier
1 LACITO : Laboratoire des Langues et Civilisations à Tradition Orale UMR 7107
Http : // lacito.vjf.cnrs.fr. Programme « Les Pygmées et leurs associés »
Cf. R. Brisson et D. Boursier Petit Dictionnaire Baka-Français, Douala, 1979, 506 p.
En préparation Dictionnaire Baka-Français et Français-Baka
2 Cf. R. Brisson « Les Pygmées sont-ils en voie d’extinction ? » Acta Geographica 2000, II, n° 122.
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de la ville d’Yvoir en Belgique comme de vulgaires animaux de foire . Il y a deux ans
une personne bien placée à Paris réussissait à faire venir du Cameroun des Pygmées
Baka pour un « spectacle » à Blois et en Europe, pour « promouvoir leur talent
promoteur » (sic) Ainsi la curiosité du Pharaon Néferkaré continue….
« Ce sont mes Pygmées » Pour le villageois bantou, qu’on nomme aussi Grand
Noir, le Pygmée n’est sûrement pas son égal, mais il a besoin de lui. Il peut chasser,
il connaît les sentiers de la forêt, il est assez malin pour affronter le gorille, le
léopard , l’éléphant, pour grimper aux arbres et en rapporter du miel. Il défriche les
plantations, fait les récoltes de café ou de cacao, fait des transports, cherche les bois
de construction, les lianes, les feuilles de toiture. Un chef bantou de la région où
j’étais avait reçu le prix du meilleur planteur de cacao du secteur avec médaille etc. :
il avait un campement de 200 Pygmées Baka en sa possession. Chaque camp pygmée
appartient à un chef de village, chaque famille pygmée à l’intérieur du camp
appartient à une famille du village. Bien sûr ce ne sont pas tout à fait des esclaves
(bien qu’un anthropologue camerounais ait utilisé ce terme) : ils peuvent toujours
s’enfuir en forêt si on les ennuie trop. Mais les Pygmées ont besoin de leurs
« maîtres » villageois pour leurs outils de chasse, (lance, hache) leurs habits (vieux
habits du villageois), leurs achats. Il n’y a pas si longtemps quand le garçon pygmée
avait trouvé sa belle dans un autre camp, le palabre du mariage va se faire entre les
deux propriétaires villageois.
Le mode de vie des Pygmées rejoint celui de nos ancêtres : depuis deux
millions d’années que l’homo faber est sur terre, durant 99% de cette période, il a
vécu comme chasseur-collecteur.
Pour ce qui est de la langue des Pygmées, certains ont pensé que leur idiome
d’origine aurait été oublié au profit du parler des villageois avec lesquels ils sont en
contact. D’autres qu’ils auraient une langue secrète reste de leur langue originelle
qu’ils emploieraient dans certaines circonstances, pour ne pas être compris des
villageois. D’autres qu’ils parlent les langues de leurs voisins en les déformant en
fonction de leur culture spécifique et toutes sortes d’autres élucubrations.
En fait le « peuple de la forêt » s’étendant de part et d’autre de l’équateur
depuis le Cameroun, le Gabon, le Congo Brazzaville à l’ouest, jusqu’au RwandaBurundi à l’est connaît de nombreuses langues qui n’ont rien de commun entre elles.
D’ailleurs les Pygmées ne se ressemblent pas tous physiquement et n’ont pas les
mêmes coutumes de chasse, de danse, ni les mêmes outils de chasse. On a affaire à
une diversité de peuples ou d’ethnies avec des langues différentes.
Pour le baka, il s’agirait d’une langue oubangienne (non bantoue) alors que la
population vit en milieu bantou. Mais elle est apparentée à la langue aka, qui elle est
une langue bantoue. Les deux peuples sont proches, de part et d’autre de la rivière
Sangha, qui fait frontière entre Cameroun et République de Centrafrique. Mais ils
n’ont pas de rapports et ne se souviennent certainement plus d’une vie commune. Les
3 Cf. le journal camerounais Mutations
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Baka de l’Est Cameroun se souviennent toutefois que leurs ancêtres venaient d’audelà de la rivière. Quelques mots reviennent encore de temps en temps, soit du aka,
du ngbaka, ou du babenzélé.
Certains chercheurs autrefois pensaient qu’ils n’avaient que quelque mots
nécessaires à leur vie rudimentaire. Non, il s’agit bien d’une vraie langue dont le
vocabulaire nous déconcerte par sa précision notamment dans le domaine animalier,
botanique ou celui des soins de santé. Par exemple un animal n’est pas désigné
seulement par un terme générique, il faut préciser mâle ou femelle, petit ou adulte,
celui qui marche, celui qui boîte, celui qui peut se débrouiller seul…J’ai noté par
exemple une trentaine de mots différents au sujet de l’éléphant et probablement que
ce n’est pas tout.
À propos de langage justement les Baka distinguent par exemple
lomù conversation discussion
pémà bavardage
mòsimò récit
njò-li-bo coutume
liwe parole, langage, le ‘parler’
ngòmà parole
kùlàwe interprète
gbongòngò le proverbe
likàno conte
mbàli comparaison parabole
?èkàlò conseils des anciens
léwù conseil personnel
we affaire, palabre
yekeyeke pagaille de paroles
Il faut noter aussi la façon de s’exprimer. Ils distinguent ainsi celui qui parle
sans arrêt, celui qui parle facilement, celui qui bavarde, celui qui parle
indistinctement, qui parle méchamment, le caustique, le rusé, le vantard, le blessant,
l’insolent, le m’as-tu-vu, celui qui parle sans cesse, celui qui n’écoute jamais, celui
qui ne comprend rien….
Voici des verbes de parole qui donnent une idée de la variété :
na d!kisà ngòmà couper la parole aux autres
na kpemà ngòmà crier la parole, gueuler
na ndò grogner
na pubà ngòmà baver la parole
na pumà ngòmà cogner la parole
na l! ngòmà essayer la parole, babiller
na mbù ngòmà rater la parole, bafouiller
na tanà ngòmà tâter la parole bégayer
na ngòmà mòngombela parler vite et indistinctement (bourdonnement des abeilles)
na pò ngòmà parler mal
na ngòmà t! kúku parler bas
na ngòmà t! ngólùmà parler en hésitant
na ngòmà t! ngò-l" parler de la gorge
na ngòmà t! là-kpàje parler correctement (œil du chemin)
Pour le conte, on pourrait penser qu’il s’agit d‘une histoire qu’on se raconte au
coin du feu pour animer une soirée. Il y a de cela mais ce n’est pas tout. Le conte
baka est un poème, plein d’humour et d’enseignement.
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On peut définir le conte comme le récit d’une histoire passée, racontée de façon
humoristique et poétique, mais donnant l’explication d’un fait. Il a un « contenu » qui
se transmet de génération en génération. C’est le message de l’explication des
origines que seul un homme ou une femme pouvait transmettre d’après ce qui avait
été entendu des anciens , donc des ancêtres. Cette explication du monde, venue des
temps anciens, on va la retrouver à peu près semblable à travers des camps éloignés
les uns des autres, voire d’un pays à un autre, mais il y aura des variantes. C’est un
message vivant qui doit tenir compte de l’art de raconter de tel conteur, qui fera appel
au souvenir de telles migrations des gens dont le conteur se souvient. On aura ainsi
des faits, des mentions de lieux, du vocabulaire inconnu au Cameroun, venant de ces
régions d’autrefois (République
de Centrafrique langue Babenjele ; Congo
Brazzaville langue Bakouele ou Lingala) qui ressortiront au cours du refrain.
Un soir dans un campement où je logeais, j’avais eu l’idée de faire écouter une
histoire qu’un petit vieux m’avait raconté dans la journée. D’ordinaire on ne
reconnaît pas sa propre voix enregistrée au magnétophone et c’était le cas. Le pauvre
conteur ne se rendait pas compte que c’était sa voix ! Alors comme il connaissait
l’histoire, il suivait le déroulement du conte avec toutes ses mimiques, ses clins d’œil,
ses gestes des mains, tout son être vibrait. Et la communauté du camp se tordait de
rire non en écoutant le récit de cette histoire mais en suivant tous les gestes du
conteur. Un vrai théâtre.
Car l’oralité est vie, elle est expression, elle est le face à face du locuteur avec
ses auditeurs. Voyez la façon de faire des « griots ». Sont-ils fidèles à l’exactitude des
faits historiques, des dates, des lieux, quand ils sont capables de réciter toutes les
généalogies passées ou à peu près et en louant quelque peu les grands hommes qu’ils
veulent honorer ?…
C’est à partir de nombreux contes de ce genre que j’ai pu recueillir et que j’ai
traduits littéralement
que je me suis risqué à faire paraître ma Mythologie des
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Pygmées Baka . On aura ainsi le caractère des premiers personnages, le pourquoi du
changement de leur condition d’homme en une autre personnalisation : un équivalent
en somme des différents récits de la création. On aura l’explication de l’origine des
animaux, des insectes, des plantes, de la forêt, et même des autres personnes non
Baka. On aura l’origine de la morale ou éthique normale, viable, de leur société en
forêt, des coutumes, des interdits, des maladies et leurs remèdes, l’origine des noms
actuels des animaux donnés par le Dieu-Komba, aux êtres qu’il a ‘forgés’.
On doit noter que ces contes donnent un explication originelle mythique, d’un
état de fait, la vie actuelle des Pygmées - ici les Baka- constatant ce qui les entoure, la
forêt et tout son monde vivant : animaux, serpents, oiseaux, insectes, poissons, y
compris l’arbre, qui lui aussi est un être vivant.
4 Contes des Pygmées Baka du Sud-Cameroun, Douala (T .1 Contes et histoires d’enfants, 1981, 188 p. /T II
Contes d’enfants, 1982, 200 p./T. III Contes des Anciens, 1983, 228 p./T. IV Contes des Anciens, 1984,
236p.)
Mythologie des Pygmées Baka, Paris, Peeters SELAF (DV 13), 1999, 416 p.(photos dessins aquarelles) , Selaf
375.
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Dans le langage des contes, nous sommes placés d’emblée hors du temps et de
l’espace, ce qui pose déjà un problème de compréhension pour les esprits
rationalistes, occidentaux. Il y a même de véritables contradictions dans la
fabrication du monde. Ainsi « au commencement était la forêt ». Seulement ailleurs
Komba a fait la forêt parce que les abeilles craignaient le soleil et les abeilles, il les a
fabriquées pour que les Baka aient du miel. Sempiternel problème de l’œuf et de la
poule… Mais le conte est un récit poétique. Il ne faut pas chercher à tout comprendre
mais laisser plutôt travailler notre imagination, notre étonnement, nos rêves.
La vision harmonieuse de l’univers que l’on peut comprendre à travers les
contes des Pygmées, c’est que tous les êtres vivants actuels (hommes animaux,
oiseaux, poissons, insectes) font partie d’une même famille, sous le regard du dieu
Komba, et que tout ce monde se connaît et s’entraide Ainsi la vipère cornue
« mbuma » est avertie de l’approche de l’homme par l’écureuil « sende ». La ruche
des abeilles « poki » se trouvera dans la direction indiquée par l’oiseau « mbeleko » ;
les abeilles sont les musiciens de Komba, et elles fabriquent la nourriture idéale
qu’on n’a pas besoin de faire cuire, la nourriture de Dieu. Et l’arbre ? l’arbre est un
être vivant qui naît, qui croît, qui chante avec les abeilles, qui danse avec le vent.
L’arbre est profondément respecté et lorsque le vieux Pygmée veut arracher un peu
d’écorce pour la fabrication de quelque remède, il se met à genoux au pied de l’arbre
et lui demande pardon pour le mal qu’il va lui faire. Et si l’arbre vient à être coupé le
Pygmée tend l’oreille : « coute comme il a mal, comme il pleure, voilà qu’il donne
son dernier râle avant de tomber » On lui parle comme les arbres parlent à DieuKomba avec leurs bruits et le chant de leurs fleurs.
En somme, il y a de bien belles choses dans la vision des Pygmées, vision de
l’univers, mais aussi de la vie familiale et sociale. Pour ma part j’aurai tendance à
regarder le monde à travers les yeux des Pygmées.
J’ai appris dernièrement qu’on s’apprête à inscrire les Pygmées « Patrimoine de
l’humanité ». Il semble bien que ce n’est que justice.
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