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PRIx ET BOURSE édOUARd GLISSANT deux nouveaux talents primés : Souleymane Bachir dIAGNE et Alberto BEJARANO HABITAT INSALUBRE Georges PATIENT, sénateur guyanais, inquiété par la proposition Serge Letchimy N° 1459 - 09 juin 2011 n 2,20 € - [1981—2011…] Guadeloupe/Guyane: 2,30 euros - France: 2,60 euros - C.P. 0515 I 86520 - ISSN : 0 757 555 Luc cLémenté Schœlcher, Letchimy, Région PRemieRS biLanS n L’importante question de la réparation n SPORT Crise à la CONCaCaF Photo Mike IRASQUE EDITORIAL/Henri PIED La vérité, si nous mentons… N Directeur de la publication : Alfred Fortuné : 0596 56.81.87 ous avions publié récemment, suite aux événements de Côte d’Ivoire, une tribune de Kinvi Logossah, qui expliquait ce qui, selon lui, s’était passé ces derniers temps dans son pays. Kinvi Logossah est enseignant et Professeur à l’Université des Antilles et de la Guyane. à la suite de cette tribune, Henri Pied lui avait écrit ceci : Commercialisation, marketing et publicité : Valentine Hellénis. PI MEDIAS sarl Bonjour, Je voudrais savoir si tu serais en mesure de fournir les quelques éléments d'appréciation suivants : - Nombre d'écoliers en Côte d'Ivoire avant l'Indépendance & aujourd'hui - Nombre d'étudiants (études supérieures) en Côte d'Ivoire avant L'Indépendance & aujourd'hui - Nombre de fonctionnaires ivoiriens avant L'Indépendance & aujourd'hui - Nombre d'Universités avant L'Indépendance & aujourd'hui - PIB avant et aujourd'hui - Endettement actuel de la Côte d'Ivoire - Nombre de médecins ivoiriens avant L'Indépendance & aujourd'hui Conception couverture/Charte graphique : PI MEDIAS sarl. 0696 73 26 26 Alors ? En toute amitié… (HP) ============= Directeur de la rédaction : Henri Pied : 0596 75.48.68 Rédacteur en chef : Tony Delsham: 0596 75.48.68 Comité de rédaction: Tony Delsham, Henri Pied, Gérard Dorwling-Carter Secrétariat : Éliane Monlouis Maquette : Jacqueline Louis-Marie Collaborateurs : Sarah Netter, ADV, Nadia Celcal, Mike Irasque, Nathalie Laulé. Guadeloupe : Maryse Romanos: 0590836871 VOICI la répOnse de KInVI lOgOssah Population : 1950 : 2 500 000 hbt (période coloniale) 2010 : 21 500 000 Guyane : Frédéric Farine: 0594913721. Taux d'alphabétisation France : Sarah Netter Nombre d'écoliers (primaire): impression: imp. aBsalON Attention : les documents, manuscrits ou non, restent la propriété de la rédaction. Antilla - B.P. 46 97281 Le Lamentin Cédex 1 Martinique FWI E-mail: [email protected] TÉLÉPHONE : 0596 75 48 68 Fax 0596 75 58 46 1950 : ??-- 2008 : 50 % 1960 : 200 046 --1990 : 954 190 2001 : 2 046 861 (ndr : 10 fois plus) Nombre d'élèves (secondaire) 1960 : 8 326 -- 1990 : 172 000 (ndr : 20 fois plus) Nombre d'étudiants (études supérieures : tous établissements) 1960 : 66 -- 2007 : 157 000 (35 % de filles). (ndr : 20 000 fois plus) antilla 1459 - 09 juin 2011 3 Nombre d'Universités 1 960 (zéro) : un centre d'enseignement supérieur 2005 : 149 établissements d'enseignement supérieur dont 3 universités publiques, 4 grandes écoles publiques, 7 universités privées, les autres étant des établissements sup. L'Université publique de Cocody (Abidjan : plus de 50 000 étudiants en 2007) Nombre de fonctionnaires ivoiriens 1960 : ??--2010 :160 000 PIB 1960 : ?? -- 2010 : 37 milliards de $ Dette extérieure : (31-12-2010) : 11,6 milliards de $. (ndr : à cette date, la dette de la France était, de 1 575 milliards d’euros soit environ 1 800 milliards de €, soit à population égale, 20 fois plus forte que celle fois plus forte !!!) Nombre de médecins ivoiriens 1960 : ?? 1981 : 511 1988 : 1 médecin pour 15 000 personnes (normal : 1 pour 5000 : OMS) 2005 : 1 pour 10 000 habitants Espérance de vie à la naissance: 1960 : ? -- 2010 : 57 ans Mes amitiés Kinvi Logossah ============= Alors? Ces données sont peut-être partielles ou incomplètes, mais, en l’état, chacun peut déjà en tirer les évolutions qu’ils marquent, les conclusions qu’il jugera utiles. Mais que n’a-t-on entendu, ici, lors des différents « débats » sur le statut, de ces débilités ou de ces approximations terriblement réductrices, accablant les pays d’afrique ou de la Caraïbe, engagés sur la voie de la responsabilité… ? HenriPIEd Actualités Schœlcher, premier bilan… Luc CLéMENTé : « Il faudra absolument retrouver les chemins de la vertu… » L e moins que l’on puisse dire, c’est que depuis 2008 les « erreurs de gestion » de la ville de Schoelcher, erreurs imputées à l’ancienne majorité municipale, ne cessent de se voir confirmées. Derniers éléments en date, les récentes conclusions du rapport de la Chambre Régionale des Comptes, portant sur la gestion financière conduite entre 2004 et 2008. L’actuel maire de la ville, Luc Clémenté, est-il pour autant désespéré face à l’ampleur du « redressement » restant à accomplir ? Il nous a répondu. Sur ce sujet et sur bien d’autres : sa prise de recul par rapport à l’article 74, les raisons de son engagement aux côtés de Serge Letchimy, son premier bilan, après un an aux responsabilités régionales... antilla 1459 - 09 juin 2011 4 Suite aux conclusions du rapport de la Chambre Régionale des Comptes, quelles sont les actions prioritaires ayant été impulsées ou qui le seront à court terme ? Luc CLéMENté : La priorité des priorités était d’informer la population. Pour nous, qui sommes engagés dans une logique de transparence au niveau de la gestion de la commune, il était important que nous puissions aller au même pas que la respiration de la population. La deuxième chose était que nous puissions, avec l’ensemble du personnel, faire ce qu’il y a lieu d’être. En mettant les choses dans l’ordre. Nous avons reçu l’ensemble de l’encadrement, l’ensemble des sections syndicales, et chaque membre du personnel recevra un exemplaire du rapport. Il est important pour nous qu’ils réalisent qu’il ne s’agit pas de la « voix de son maître » qui distille des messages, mais qu’ils prennent connaissance des conclusions de la CRC (Chambre régionale des Comptes, ndr). Car nous ne réussirons pas seuls, nous au- cettes, sur les deux en même temps, ainsi qu’une recherche de situations de leviers. Depuis 2008, nous sommes partis dans une véritable chasse au gaspillage. Grâce à celle-ci, nous économisons par exemple plusieurs tonnes d’essence par an. Tous les véhicules aujourd’hui rentrent aux services techniques ; ils ne sont plus laissés à disposition de celles et ceux qui l’utilisent dans la journée. En matière de téléphonie, nous avons acheté un logiciel qui nous a permis de diminuer de pratiquement 200.000 euros la facture de téléphone par an. Nous avons aussi entrepris une série d’actions au niveau des effectifs. Nous avons un coefficient de rigidité, c'est-à-dire la masse salariale plus le remboursement des intérêts de la dette, qui est de 80 %. C’est vraiment énorme. Nous avons mis en place un système d’incitation de départ à la retraite. Les choses prennent tout doucement, en respectant bien-sûr les prescriptions légales en ce domaine, mais également en essayant de voir comment faire tourner les contrats en « …il n’était pas question de pénaliser une deuxième fois les contribuables schoelchérois. La commune a été mal gérée, et, parce qu’elle l’a été on va les pénaliser ? » rons besoin de la population. De son inventivité, de son engagement, de personnes-ressources. A partir d’un constat particulièrement accablant, il faudra absolument retrouver les chemins de la vertu. Le chemin des grands équilibres, entre les notions de fonctionnement et d’investissement, car une commune, fondamentalement, a pour vocation de créer des infrastructures structurantes, d’investir. Il nous faut aussi restaurer notre capacité d’épargne. Une commune a pour seule épargne sa capacité d’autofinancement, c'est-àdire la différence entre recettes et dépenses. Aujourd’hui nos dépenses sont telles que nous n’avons quasiment pas de marge de manœuvre pour opérer. Comment faire ? Il y a une action qu’on peut porter sur les charges, sur les re- adossant les besoins, tels qu’ils se posent au niveau de la collectivité, par rapport à l’aide que ces contrats peuvent nous apporter. Mais sans créer des situations de sédentarité. Ces premières actions nous ont permis de stabiliser la masse salariale autour de 21 millions d’euros l’an. L’une des décisions essentielles que nous avons prises, et très courageuse du reste, a été de dire que nous mettons tout en œuvre pour éviter que la CRC ne gère Schoelcher. La première décision a été de ne pas augmenter les impôts : il n’était pas question de pénaliser une deuxième fois les contribuables schoelchérois. La commune a été mal gérée, et, parce qu’elle l’a été on va les pénaliser ? Aujourd’hui la croissance économique est très largement basée sur la consommation. antilla 1459 - 09 juin 2011 5 Toute action qui aurait pour finalité d’augmenter le poids de l’impôt, diminuerait d’autant la capacité de consommer de la population. Et dans le même temps agirait sur la croissance. Mais le levier fiscal n’est pas abandonné pour autant. Nous allons procéder à l’élargissement de notre base fiscale, de telle sorte que nous puissions partir en chasse de toutes celles et ceux qui normalement doivent payer des impôts et qui n’en paient pas. Nous allons partir en lutte contre l’injustice fiscale, telle qu’elle pourrait exister sur le territoire de la commune. Ces personnes bénéficient de services publics, d’investissements structurants, il est normal qu’ils puissent contribuer en retour. Avez-vous une idée de leur nombre ? Il y a un travail relativement important qui a été fait depuis notre arrivée – et même un peu avant, il faut être honnête –, qu’il s’agit d’amplifier. Mais il nous est impossible, au moment où je parle, d’avoir une idée très exacte des choses. Ce serait tellement plus facile pour nous, il nous suffirait d’aller simplement chez ces personnes (sourire). C’est un travail de fourmi, qui s’apparente un peu à celui réalisé au moment du Actualités Schœlcher, premier bilan… recensement. Un travail qui se fait de maison en maison. On rencontre les habitants, on réalise exactement ce qu’ils ont comme type d’habitat. S’ils sont en location, s’ils sont propriétaires, s’ils ont construit des extensions, des piscines, des appartements, etc. J’aimerais qu’on parle un peu politique maintenant. En commençant par cette question : pourquoi Vivre à Schoelcher et vous-même étiez engagés en faveur d’une évolution dans le cadre de l’article 74 ? Qu’est ce qui fondait votre engagement ? Nous sommes de ceux à avoir pensé que l’article 74 ne nous menait pas nécessairement dans les chemins qu’on a bien voulu nous faire croire. Et je dois vous dire « Nous sommes de ceux à avoir pensé que l’article 74 ne nous menait pas nécessairement dans les chemins qu’on a bien voulu nous faire croire. Et je dois vous dire d’emblée que Vivre à Schoelcher ne s’est jamais inscrit dans une logique indépendantiste. » d’emblée que Vivre à Schoelcher ne s’est jamais inscrit dans une logique indépendantiste. Nous sommes profondément républicains, profondément attachés à une Martinique à l’intérieur d’une république qui sait prendre en considération, non seulement les valeurs qui sont les siennes – liberté, égalité, fraternité –, mais une autre qui nous est très chère : celle de l’identité. Car nous pensons très fortement que la différence peut être un facteur très fécond de l’avenir. La Martinique a apporté de manière forte sa contri- « d’aucuns pensent que les plus grands indépendantistes se trouvent aujourd’hui en France, au ministère de l’économie et des finances. » antilla 1459 - 09 juin 2011 6 bution à une France ouverte, généreuse. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous mettons un accent particulier sur des rapports de jumelage avec un certain nombre de villes. Entretemps la population a eu à se prononcer sur le 74. Et bien écoutez, on n’est pas des gens têtus, obtus, des gens à vouloir avoir raison contre la population. Elle a marqué de manière très forte son attachement aux institutions républicaines, comme nous le pensons nous-mêmes, en considérant que l’article 74 pouvait être facteur de danger pour elle là-dessus. Je n’ai pas de problème par rapport à ça ; je l’ai admis vraiment très facilement. J’ai le sentiment de plus en plus que la population en Martinique – ce qui explique à mes yeux peutêtre les phénomènes d’abstention que nous connaissons – nourrit, à tort ou à raison, l’idée que certains décideurs politiques hexagonaux voudraient prendre des décisions, au niveau de la Martinique et des DOM en général, mais n’osent pas les prendre eux-mêmes directement. Et que ces décideurs souhaitent passer par des voies intermédiaires pour pouvoir le faire. D’aucuns pensent que les plus grands indépendantistes se trouvent aujourd’hui en France, au ministère de l’économie et des finances. Comme si ces personnes seraient dans une volonté de rupture, mais, ne voulant pas l’affirmer, tentent de passer par un certain nombre d’élus locaux. La population nourrit un peu ce doute-là. C’est une des raisons pour lesquelles elle a vraiment affirmé de manière forte, sa volonté de ne se mettre dans aucune sorte de logique qui serait en rupture avec l’identité législative. Ça ne me gêne pas, au contraire. Je vous répète que je suis très attaché aux valeurs de la République, très attaché à la participation de la Martinique au grand ensemble qui est celui de la France. Mais dans le même temps, je souhaite que nous puissions faire prévaloir nos différences, comme étant un facteur nous permettant d’avancer. Une fois cette questionlà posée et réglée, il s’en pose immédiatement une deuxième : quel type de gouvernance pour la Martinique, et avec qui ? Là-aussi je suis très à l’aise pour répondre, en disant que la perspective se trouvait plus selon moi à travers le nouveau groupe qui s’est créé (Ensemble pour une Martinique nouvelle, ndr). Je connaissais Serge Letchimy, j’avais eu l’occasion de travailler un peu avec lui au niveau de la CACEM, et j’ai toujours pensé qu’il demeurait celui qui symbolisait le mieux une forme d’espérance pour la Martinique. J’ai rarement travaillé avec un homme politique dont la vision, le projet, sont aussi clairs. Qui a non seulement une ambition, mais une vision qui ne relève pas de l’incantatoire. Au-delà du discours politique, il a une vision très pragmatique des choses. J’ai toujours pensé que c’était celui qui était le mieux à même de symboliser cette nouvelle gouvernance que nous attendons. Avec lui la Martinique dispose d’un vrai capitaine ; c’est franchement ma conviction. Je ne regrette pas ce choix, au contraire. On sait où on va, où on met les pieds. Pour résumer, vous étiez favorable à l’article 74, vous faisiez d’ailleurs partie du défunt RMC, le « J’ai rarement travaillé avec un homme politique dont la vision, le projet, sont aussi clairs. Qui a non seulement une ambition, mais une vision qui ne relève pas de l’incantatoire. Au-delà du discours politique, il a une vision très pragmatique des choses. » Rassemblement Martiniquais pour le Changement. Vient un certain 10 janvier 2010, avec l’échec cinglant du 74, sans doute à Schoelcher également. Vous en prenez acte, les élections régionales se profilent un mois antilla 1459 - 09 juin 2011 7 après, et, eu égard aux raisons que vous venez d’exposer, vous vous engagez sur la liste conduite par Serge Letchimy. Mais, à l’époque, comment perceviez-vous le refus de Serge Letchimy de souscrire à l’article 74 ? Comment avez-vous « reçu » son argumentaire quand à ce rejet ? La politique ne vaut que si on a la capacité d’admettre des points de vue contraires. Dès lors qu’ils sont justifiés, ils doivent être d’autant plus admis. Là-dessus Serge Letchimy disait quelque chose qui n’était pas fondamentalement en opposition avec cette volonté de créer en Martinique un peu plus de responsabilité. L’une des raisons qui m’ont aussi poussé à évoluer dans ce sens, c’est que j’avais aussi affaire à un groupe qui, comme nousmêmes, ressentait ce besoin de plus de responsabilité au plan local. Sans doute était-ce simplement sur la capacité que l’Hexagone aurait demain, dans l’exigence d’égalité d’un certain nombre de droits au niveau de la population martiniquaise. Considérant que l’article 73 nous garantissait et nous « bétonnait » Actualités Schœlcher, premier bilan… complètement sur l’accession à ces droits, ce que l’article 74 ne permettait peut-être pas. C’était là le différend. La population l’a suivi (Serge Letchimy, ndr) dans ce sens. A part ce petit différend d’interprétation, s’agissant des logiques de responsabilisation, des logiques de domiciliation d’un certain nombre de responsabilités, des logiques d’expérimentation ; nous étions complètement en phase. Indépendamment du choix qu’on aurait pu avoir fait au niveau du 74 ou du 73, le problème de la gouvernance demeurerait malgré tout. Même si le 74 était passé, ce problème de gouvernance se poserait à nouveau. Qui de nos leaders symbolisait le mieux la meilleure gouvernance en Martinique ? Il n’était peut-être pas plus dans le camp de ceux qui défendaient le 74. Il faut avoir l’humilité de le reconnaître. Dans une récente interview, David Zobda m’indiquait la nécessité pour les formations politiques, de s’insérer dans des « blocs », singulièrement eu égard à l’échéance de la collectivité unique. Est-ce que la nécessité, éventuelle, pour Vivre à Schoelcher de rayonner hors des frontières de la ville, ainsi que la situation financière, fort délicate, de la municipalité, ont pesé dans votre décision de vous engager aux côtés de Serge Letchimy au sein d’Ensemble pour une Martinique nouvelle ? Les choses sont plus simples que ça pour moi. Ce n’est pas le périmètre, le rayonnement personnel ou celui du parti qui fait l’avenir ; c’est le projet. A ce niveau il y a une vision, une perspective, un champ très clair qui est dégagé. On n’est plus dans l’incantation, mais dans le « pratico-concret ». Le projet commande le reste. Vivre à Schoelcher, c’est vrai, ne peut pas tout seul bâtir la Martinique de demain. Pour cela il est d’intérêt pour Vivre à Schoel- « Savoir qu’à la tête de certaines institutions, nous ayons affaire à des hommes et des femmes qui n’ont pas peur de travailler. J’insiste là-dessus. » cher, comme pour Schoelcher, comme pour la Martinique, de s’allier à tous ceux qui partageraient une vision digne d’espérance et d’avenir pour le pays. C’est ce qui nous a poussés à faire partie de ce groupe, dans lequel nous retrouvons nos « petits ». Nous retrouvons nos petits, au niveau de l’ambition qu’on a pour la jeunesse, à travers les plans que nous sommes en train de mettre en place, au niveau de l’ambition pour nos séniors, pour l’économie martiniquaise, pour le développement de la Martinique. Après un an et quelques de responsabilité de votre groupe à la tête de la Région, quel regard – et là je fais appel à votre objectivité – portez-vous sur l’année écoulée ? Le regard que j’ai me permet de dépasser les seules frontières de la Martinique, et de dire que nous sommes arrivés dans un contexte de crise de finances publiques, et de n’est pas le périmètre, le rayonnement personnel du parti qui fait l’avenir ; c’est le projet. » «ouCe celui antilla 1459 - 09 juin 2011 8 crise économique de manière plus large. Dans un contexte aussi difficile, il nous fallait prendre rapidement la dimension des choses, une fois arrivés aux responsabilités, et créer cette espérance née au soir des élections. Je ne pense pas que nous avons démérité ; nous nous sommes mis immédiatement au travail. Bien que connaissant déjà Serge Letchimy, j’ai été frappé par l’important travailleur qu’il est. Un travailleur vraiment infatigable. C’est très encourageant pour notre pays. Savoir qu’à la tête de certaines institutions, nous ayons affaire à des hommes et des femmes qui n’ont pas peur de travailler. J’insiste làdessus. Deuxièmement, réaliser que les éléments programmatiques qui avaient été évoqués ont tout de suite été déclinés. Et déclinés en faisant attention à l’esprit des choses. Car, au cours de la campagne électorale, nous avions très largement insisté sur la nécessité d’un processus de démocratie participative. Et bien écoutez, je suis particulièrement satisfait de la façon dont les choses se passent. Quand je vois la démarche qui a été la nôtre au niveau du Plan de relance, qui a consisté à demander à tous les maires « quels sont vos projets ? », à demander la même chose aux EPCI, quand je vois comment nous sommes partis, en faisant le tour de la Martinique, pour expliquer la nouvelle politique du Conseil régional, je ne suis franchement pas déçu. J’ai énormément apprécié l’esprit qui a prévalu sur cette nouvelle démarche qu’on impulserait au niveau du BTP. Au niveau du « secteur routes » par exemple, on s’est mis d’accord sur le fait qu’il n’était pas question pour nous de construire des routes pour construire des routes, mais pour répondre à des impératifs de développement. Et le meilleur moyen d’être sûr qu’on réponde à ces impératifs, c’était d’aller auprès des acteurs qui justement construisent le développement au quotidien : rencontrer les maires, les EPCI, discuter avec eux de la pertinence de la création de telle route, de l’acquisition du foncier nécessaire, non seulement pour créer quelque chose aujourd’hui, mais en perspective dans 20, 30 ou 40 ans. On est vraiment dans une logique de projection permanente. Mais rassurez-moi, ce souci de projection existait par le passé tout de même ? (Sourire) Je parle de ce que je connais, de ce que nous pratiquons, et de ce qui, j’en suis sûr, fera de la Martinique un pays gagnant demain si Dieu veut. Un an après avoir accédé aux responsabilités, avoir lancé un plan de relance – j’ai envie de dire réussi –, avoir redéfini toute une série de règles au niveau du fonctionnement de la Région, avoir repensé la philosophie des choses dans un certain nombre de domaines-clés – je pense au TCSP, qui a été relancé de manière très forte –, avoir fait tout cela en un an, on peut vraiment être très fiers. « La population a choisi avec nous une direction, à nous de l’explorer jusqu’au bout. Le jour où nous faillirons, où nous ne serons plus à la hauteur des espérances qu’elle a placé en nous, qu’elle nous sanctionne. » Quels sont les projets de Schoelcher inscrits au Plan de relance ? Plusieurs projets sont en cours. Nous venons de terminer la stabilisation des berges d’une ravine à Terreville, où le Plan de relance a été très largement mis à contribution, nous sommes en train d’entamer des travaux relativement importants à Plateau-Fofo, le plan de relance a été sollicité, nous allons entreprendre des travaux au niveau du stade de Schoelcher, là-aussi le plan été sollicité, nous avons toute une série de travaux à mettre en place en matière de développement économique ; dans tous les secteurs d’activité de la ville, nous avons mis en place des projets nous permettant de recourir au Plan de relance. Pour terminer, l’échéance électorale quasi imminente est celle des Sénatoriales. On parle des noms de Claude Lise, Serge Larcher, Raymond Occolier… Vers « Au niveau du « secteur routes » par exemple, on s’est mis d’accord sur le fait qu’il n’était pas question pour nous de construire des routes pour construire des routes, mais pour répondre à des impératifs de développement. » antilla 1459 - 09 juin 2011 9 lequel de ces possibles candidats Vivre à Schoelcher et vous-même allez porter vos suffrages ? A Vivre à Schoelcher, nous souhaitons que les candidats qui réussissent à cette élection soient ceux qui soient porteurs de cette nouvelle espérance que nous avons créée il y a quelques mois. C’est une première chose. La deuxième est de dire qu’il serait dans nos rangs, que ce serait encore mieux. Dans les rangs d’Ensemble pour une Martinique nouvelle. Aujourd’hui nous avons besoin de progresser de manière homogène dans tout ce que nous faisons. La population a choisi avec nous une direction, à nous de l’explorer jusqu’au bout. Le jour où nous faillirons, où nous ne serons plus à la hauteur des espérances qu’elle a placé en nous, qu’elle nous sanctionne. Si nous voulons donner à la Martinique la chance de réussir, il faut qu’on y aille de manière ordonnée, organisée, unitaire, qu’on soit sûr qu’il n’y ait pas de discordance dans les discours que nous tiendrons à nos partenaires. Qu’ils soient nationaux, européens ou internationaux. Mettre en œuvre une logique de cohérence dans tout ce que nous faisons, tant au niveau du discours, qu’au niveau de celles et ceux qui vont le symboliser, le porter. Quelqu’un comme Serge Larcher vous paraît-il incarner les valeurs et qualités que vous venez d’évoquer ? Que je sache, c’est quelqu’un qui n’a pas démérité. Il a jusqu’à présent satisfait à sa tâche. Ce ne serait pas étonnant qu’il fasse acte de candidature, et ce serait même une bonne chose qu’il soit éventuellement reconduit dans sa mission. Propos recueillis par Mike Irasque. n Actualités n Mi lang Kréyol la… KRÉYOLAD 371/Hebdo1459 de JID Bel poveb kréyol 155 de Jid pon « Brital tjwé ich-li, pasians sové-yo » sOs UrGeNCes SAMU : 15 POMPIERS : 18 POLICE : 17 URGENCE EUROPEENNE : 112 n i bon moun Matinik ka rouspété, pas ni anlo ki pé pa pasé anlè pon-an apré lasansion. Yo oblijé pasé anba’y é ni anlo pié-yo ja bien mouyé. Sa ka fè ni an Matinik a dé vites. Sa ki pé pasé anlè pon-an rété kayyo. Ek sa ki pé pa travèsé oblijé travèsé lariviè-a é yo pa ni katkat. Ni dé priviléjié ki dépi mèkrèdi oswè pati an wikenn. (lè yo pa alé lotel, yo anni chapé laéwopò pou pa menm rété Matinik). Sé tala, sé pa anlè pon yo ka pasé mé anlè viadik. Adan zafè pon-tala fok nou sav di ki sa nou ka palé. Ni an mové sijé (ki pa té bénéfisié pon andidan travay-li) kom madanm li pa té ka travay, i mété an pon anlè’y. (é wi sa ka fet toujou méchansté pa ni sézon). Kidonk tousa ki pa ni dwa fè ayen an fon lakal-la pou pri (dapré’y). Ni an pati boug ka alé ayè, mé yo palé pèsonn bòdé bò ta-yo. Sa vé di lè nou ka palé di pon, fok fè atansion akondi jan Gwadloup, pou pon ayen pa rivé zot. Sa ki pa lé trapé pon dézagréman épi pies pon anlè madanm, ni ka alé Pon Démostèn (sa ki pa konnet pé alé Tèsenvil, sè yo ki ranplasé sé manawa-a). Tout pon sé pon, menmsi sèten kapon pa lé pasé anlè oben anba tout pon. Fout ni pon Matinik ki ja disparet kontel : Pon Démostèn, Pon Lakawtoni, Pon Viar, Pon Labatwa épi kisasayésa. Adan zafè tout lo pon-tala Monséyè véni Imeb Lapwent-Simon-an ki ka monté jik a katrèventjenz met. Es sé an pon an nò, pou lé trinidadien ? Bondié sel ki sav ! Jid antilla 1459 - 09 juin 2011 10 S.O.S. MEDECIN : 0596.63.33.33 CENTRE ANTI POISON : 0596.75.15.75 CENTRE HOSPITALIER : 0596.55.21.50 AMBULANCE 24/24 H : 0596.63.22.22 CLINIQUE : 0596.71.22.22 DePaNNaGes AUTOMOBILES : 0596.70.18.88 REMORQUAGE 24/24 H : 0596.70.18.88 BATEAU : 0596.66.10.00 ELECTROMENAGERS : 0596.51.81.00 T.V. HI-FI VIDEO : 0596.51.81.11 ELECTRICITE : 0596.66.10.00 CLIMATISATION . 0596.52.24.25 CLIM AUTO : 0596.51.50.15 PLOMBERIE : 0596.66.10.00 SOS PISCINE : 0596.77.62.39 lOCaTiONs VOITURES : 0596.51.22.88 Le regard de Gérard DORWLING-CARTER Le projet de loi portant collectivite unique de Martinique est refusé par certains… Réponse aux ultra conservateurs L a population martiniquaise conviée à deux questions référendaires, portant sur l’avenir institutionnel de la Martinique a refusé tout d’abord le 10 janvier la transformation de la Martinique en une collectivité d’outremer régie par l’article 74 de la Constitution, à une majorité de plus de 70 %. Le 24 janvier, elle acceptait une collectivité unique, exerçant les compétences dévolues au département et à la région, tout en demeurant régie par l’article 73, ce à plus de 65 %. C’est à partir de cette réalité que l’on doit raisonner, quelque soient les moyens qui ont été mis en œuvre pour parvenir à ce résultat, puisque cela s’est opéré dans un cadre démocratique. Même si la participation à ce scrutin a été insuffisante. Le projet de loi qui a entamé le processus de la navette entre l’Assemblée nationale et le Sénat porte donc création d’une collectivité unique de la Guyane et de la Martinique, les Guadeloupéens suivant un cursus différent. Un projet de loi organique, portant actualisation des dispositions de nature organique relatives aux départements et régions d’outre-mer accompagne ce premier projet. Des voix s’élèvent cependant dans le camp des ultra conservateurs pour dire que ces projets de loi ne sont pas conformes aux réponses données par la population martiniquaise les 10 et 24 janvier 2010, qui avait fermement et majoritairement exprimé sa volonté de demeurer dans le droit commun et particulièrement dans le cadre de l’article 73, savoir le droit commun de la France, le maintien de la fameuse assimilation la plus totale (régime législatif général, régime électoral, organisations administratives, compétences…), car ce faisant, ce serait « partager les mêmes valeurs avec l’ensemble de la République, c’est se soumettre aux mêmes efforts et refuser de rechercher outrancièrement le confort de situations particulières. C’est se dire citoyens français à part entière, activement et passivement. » En d’autres termes si le refus de l’autonomie a bien été le résultat de l’expression populaire, le choix de l’assemblée unique serait… le choix du droit commun. Mais malheureusement, le droit commun hexagonal français pour l’instant ne connaît pas de région monodépartementale et les conséquences d’institutions aussi ridicules sur le plan de la gouvernance. Parler donc, comme ils le font de « sortie de droit commun préjudiciable », de singularité statutaire refusée est vain. Prendre acte des réalités, tout en maintenant le lien que souhaitent les populations avec la tutelle française n’est pas aller dans le sens de l’exclusion, mais tenir compte de la réalité. Ce, d’autant plus que tant sur le plan de l’économie, du social et pour tout le reste du fonctionnement de notre société, il est difficile de dire que le baromètre est au beau fixe dans le cadre de ce droit commun. Et que le premier venu sait bien que seulement fusionner les deux assemblées en leur conservant des prérogatives atrophiées revient à poser comme je l’ai déjà dit « cautère sur jambe de bois. » On ne voit pas, en effet, en quoi l’aménagement du mécanisme des habilitations accordées aux collectivités modifie le « lien » avec la France. Rallonger la durée de ces habilitations, pour qu’elles ne restent pas lettre morte (6 ans au lieu de 2), est simplement faire preuve de réalisme, vouloir sortir de l’impasse, puisque le régime antérieur (deux ans accordés auparavant) a largement montré ses insuffisances. Et si à terme on parvient à créer un droit local - dans le cadre français- peutêtre différent du national, mais qui permet un développement du pays, le maintien des emplois, de la sécurité des personnes et des biens qu’importe : si à terme on aboutit à une certaine « spécificité législative », pour reprendre le jargon de ses adeptes de l’immobilité. Car, si le vote populaire précité a exprimé le souhait de maintenir le cadre juridique national pour en conserver les effets positifs, rien ne permet de dire que antilla 1459 - 09 juin 2011 11 cette population, intelligente et rationnelle quand ses intérêts immédiats sont en jeu refusera l’adaptation du système pour qu’il fonctionne mieux, à son profit. Il n’y avait nul attachement fétichiste dans l’expression de la dite volonté populaire, mais le souhait de ne pas lâcher la proie pour l’ombre, sortir de la cendre pour tomber dans le feu… Quant aux critiques portant sur le conseil exécutif, aucun martiniquais n’y verra un « gouvernement local » dès lors que le Préfet demeurera route de Didier et rue Victor Sévère, drapeau bleu-blancrouge battant, que les 40 % seront versés aux fonctionnaires et que notre passeport français restera dans notre poche. Et si un Letchimy, ou un Lise, sinon Marie-Jeanne peut donner la répartie au représentant de l’Etat et se retrouver tous les jours à la une du quotidien local pout telle ou telle visite, telle ou telle autre inauguration : le peuple se suffira de cette illusion de pouvoir… Avec une école laïque et républicaine qui a produit tant de têtes grainées et bien formées depuis plus d’un siècle sur cette terre d’esclavage, les Martiniquais savent très bien qu’ils ont la capacité pour beaucoup d’entre eux, en de nombreux domaines d’être les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises… Qu’au fil du temps le système ressemble à ce qui a été décidé et mis en œuvre pour Saint Barthélémy qui a fait le choix de l’article 74, par une population qui n’est pas traversée par les courants et les contradictions que nous connaissons importe peut: le peuple martiniquais ne voit aucune objection à ce que ses élus proposent votent sur place des lois locales après avoir obtenu une habilitation au niveau national parce qu’ils seront en charge des affaires du pays. Quant à la problématique qui relève du pur symbole telle la dénomination retenue par le gouvernement pour la future collectivité, on tombe dans le fétichisme des mots dont personne ne se préoccupe plus à la Martinique. C’est tout aussi dérisoire et anachronique que se poser la question de la participation de nos athlètes aux compétitions qui ont lieu dans la région de la Caraïbe ou en Amérique latine. Gérard Dorwling-Carter. Actualités Le regard de Tony DELSHAM Hommes et femmes, même combat L e lecteur d’Antilla et de l’écrivain que je suis sait que trois préoccupations m’animent. La première, les rapports des descendants d’esclaves et des descendants d’esclavagistes entre eux, dès la mise en relation sur le pont et dans la cale du bateau. Ce regard sur notre histoire particulière est exprimé dans « Le Siècle » saga en cinq tomes. Mais également dans « Filiation » qui, en trois volumes, explore ce que j’appelle le « Devenu » d’une famille africaine, d’une famille européenne, d’une famille indienne, d’une famille chinoise, en terre de Martinique. Mon deuxième souci intéresse le comportement hommes-femmes de ces mêmes descendants d’esclaves et d’esclavagistes. L’affaire Dominique Strauss-Kahn me donne l’occasion de réaffirmer mon point de vue. Et, enfin, dernier centre d’intérêt pour moi, les ravages de la drogue chez les jeunes et chez les moins jeunes. Les rapports hommes-femmes : En la matière, celui ou celle qui veut être utile à la société et, finalement à l’humanité, ne doit être ni l’avocat de l’accusation, ni tirer profit personnel, genre rente de situation, de cette noble cause qu’est le combat de la femme. Pas plus qu’une femme, victime d’une sauvagerie d’homme et incapable de transcender sa souffrance, ne saurait proposer les solutions sereines utiles à l’harmonie du couple et au confort moral de la société. Nous ne devons pas, dans ce domaine, protéger des individus à travers un corporatisme réducteur et sectaire mais ériger des concepts. Ainsi le Féminisme, par exemple, pourrait être assuré aussi bien par un homme que par une femme. Imposer la femme avec des quotas ne réglerait rien. Celle-ci serait perçue comme surplus imposé et pas forcément aussi compétente que l’homme. La femme, depuis la nuit des temps, est en situation de faiblesse face à l’homme. Il convient donc de démonter le mécanisme conduisant à cet état de fait. D’abord, il faut que la femme soit elle-même convaincue qu’elle est l’égale de l’homme. Ce, dans tous les domaines. Même celui du métier des armes. Ensuite, casser les convictions ancestrales de son collègue de bureau dépositaire et jouisseur d’une imagerie qui affirme qu’il est l’homme et qu’un homme face à une femme exerce des prérogatives, en particulier celui de la bousculer. OR TOUS LES HOMMES N’ONT PAS LE POUVOIR… A-t-on déjà eu l’idée d’enquêter sur le viol subi par de jeunes homosexuels face à un patron détenteur du pouvoir de les garder ou de les renvoyer du boulot ? Imagine-t-on, avant que l’homosexualité ne soit officialisé, un jeune homo martiniquais, ou d’ailleurs, aller déposer plainte dans un commissariat ? Je crois que le vrai combat à mener est la défense du faible, face au fort. Ce fort est parfois une forte détentrice du pouvoir qu’elle exerce sur une autre femme. Ou sur un jeune homme qui ne peut se permettre de perdre son boulot. Or, tous les hommes n’ont pas le pouvoir. C’est donc les habitudes et les traditions qu’il faut pourfendre. Prenons en compte que ceux et celles qui ont été éduqués selon les principes machistes des anciennes générations, sont convaincus qu’il y a un comportement de mâle qu’il convient d’avoir face aux femmes, support nécessaire à la manifestation de la virilité. Principe le plus souvent inculqué par madame …la mère. Surtout en terre de Martinique, pays du coq mwen déwo, mawé poul zot. Tony DELSHAM. Antilla-1459 semaines avec le Pays-Caribéen À renvoyer à B.P. 46 — 97281 LE LAMENTIN Cédex 1 E-mail : antilla@orange. fr -Phone : 0596 75 48 68 BULLETIN D’ABONNEMENT pMme pMlle pM. NOM : ……………………………………………………………… PRÉNOM :…………………………………………………………… ADRESSE :………………………………………………………… …………………………………………………………..…………… Téléphone — Fax Email :…………………………………………… ……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………… DURÉE : Six mois : p 12 mois : p Chèques : p Espèces : p NB :ToutpaiementparchèquesurunebanquehorsCEEdoitinclure,hélas,lesfraisbancairesde19 euros,ensusdumontantdelafacture. n Martinique…………. un an : p 97 Eur….. Six mois : p 52 Eur. n Guad. Guy. (avion).. un an : p 102 Eur…. Six mois : p 55 Eur. n France (avion)……. un an : p 114 Eur…. Six mois : p 61 Eur. n Caraïbe……………. un an : p 114 Eur…. Six mois : p 61 Eur. n Réunion, Canada, USA, Am. Latine, Afrique francophone: n Tous Autres Pays…. antilla 1459 - 09 juin 2011 12 un an : p 130 Eur… Six mois : p 67 Eur. un an : p 150 Eur… Six mois : p 77 Eur. Nos rapports avec l’Europe… Les fonds européens, quels pays en bénéficient le plus ? Par José Nosel, d’après « le Journal du net » du13/04/2011 Q uels pays touchent le plus de fonds européens ? Avec lesquels des habitants de ses pays membres, l'Union européenne est-elle la plus généreuse ? Questions parfaitement égoïstes sans doute. Mais assumons. Il y va du rétablissement de notre économie, à la Martinique, aujourd’hui malade, avec la sévère récession qu’elle subit depuis 2008. Et nos parlementaires de tous bords ont raison de tenter de maintenir au moins les niveaux d’affectation des fonds structurels dont nous bénéficions jusqu’ici, en étant classés par l’Union Européenne, en Région « d’objectif convergence », ex-objectif 1, des fonds européens. Quand bien même que, notre réel développement, au cours de ces dernières années nous a amené, grâce, en partie, à ces fonds européens, à dépasser le critère de 75 % de la moyenne du PIB des régions européennes, ce qui nous amènera à passer de l’objectif convergence à « l’objectif compétitivité », et ce qui entraînera une diminution des fonds structurels européens qui nous sont alloués. Il faut donner plus à ceux qui en ont moins, on est bien d’accord. Mais ce n’est peutêtre pas le moment de diminuer les moyens qui nous sont affectés ; d’autant que par une sorte de timidité, nous ne nous accaparons pas toujours de toutes ses nombreuses initiatives européennes (tels par ex. Jaspers, Jasmine, Jérémie, Jessica, etc) qui nous auraient facilité l’accès aux moyens financiers européens. Comment se présente donc cette question de la répartition et donc de l’allocation des fonds européens ? Voici ce qu’en disait un article du « Journal du net » récemment. « Entre 2007 et 2013, l'Union européenne reversera sous la forme de fonds européens structurels pas moins de 308 milliards d'euros à ses différents pays membres "pour soutenir les programmes régionaux de croissance et stimuler la création d'emplois". 82 % de cette somme sont destinées aux pays et aux régions les plus pauvres des Etats membres dans le cadre de l'objectif de "convergence". 16 % serviront, eux, à "soutenir l'innovation, le développement durable, l'amélioration de l'accessibilité et les projets de formation". Il s'agit de l'objectif "compétitivité régionale et emploi". Enfin, 2 % sont consacrés à la coopération entre pays au titre de l'objectif de la "coopération territoriale européenne". Cela dit, où va concrètement l'argent? Qui en touche le plus par habitant? Qui est contributeur net ou au contraire bénéficiaire net ? Réponses avec ce tableau tiré de données compilées par le Financial Times. Les allocations des fonds européens structurels pour la période 2007-2013 Pays Par habitant (en €) Total (en milliards €) statut Date d'adhésion 1-Estonie 2-République tchèque 3-Hongrie 4-Slovaquie 5-Lituanie 6-Malte 7-Slovénie 8-Lettonie 9-Portugal 10-Grèce 11-Pologne 12-Roumanie 13-Bulgarie 14-Chypre 15-Espagne 16-Italie 17-Allemagne 18-Finlande 19-France 20-Belgique 21-Suède 22-Irlande 23-Autriche 24-Royaume-Uni 25-Luxembourg 26-Pays-Bas 27-Danemark 2 579 2 538 2 527 2 136 2 068 2 068 2 056 2 054 2 022 1 806 1 763 916 906 796 764 477 322 321 221 209 202 201 174 171 129 115 111 3,5 26,7 25,3 11,6 6,9 0,9 4,2 4,6 21,5 20,4 67,3 19,7 6,9 0,6 35,2 28,8 26,3 1,7 14,3 2,3 1,9 0,9 1,5 10,6 65 1,9 0,6 Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Bénéficiaire net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net Contributeur net 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 2004 1986 1981 2004 2007 2007 2004 1986 1957 1957 1995 1957 1957 1995 1973 1995 1973 1957 1957 1973 antilla 1459 - 09 juin 2011 13 Actualités Nos rapports avec l’Europe… Sans surprise, les derniers pays adhérents sont ceux qui reçoivent le plus d'argent par habitant de la part de l'Union européenne. Les pays qui occupent les places 1 à 8 ont tous rejoint l'UE en 2004. Sur les 9 pays touchant plus de 2 000 euros par habitant, seul le Portugal est arrivé plus tôt, en 1986 précisément. Par ailleurs, les 13 premiers pays adhérents sont contributeurs nets. Si l'on s'intéresse au classement des pays recevant le plus gros total sur la période 2007-2013, l'ordre n'a plus rien à voir. En numéro 1 on trouve certes la Pologne, adhérente depuis 2004. Mais elle est suivie de l'Espagne et de l'Italie, adhérents respectivement depuis 1986 et 1957. Enfin, le cas de la France. Contributeur net, elle est le 19e pays sur 27 à re- Guadeloupe Guyane Martinique La Réunion Total FEDER/RUP 120 48 107 206 482 FSE 185 100 98 517 900 Caraïbes Guyane Océan indien Total % 49,8 % 13,3 % 36,8 % 100 % Un bref calcul de la répartition de ces dotations par DOM et par habitants, % 23% 13% 16% 48% 100 % Guadeloupe Guyane Martinique La Réunion Total FEP 5 14 6 10 35 FEADER 138 74 100 319 631 % 21,9 % 11,7 % 15,8 % 50,6% 100 % % 15% 40 % 17 % 28 % 100 % hors l’aide de coopération territoriale nous donnerait : Pays Montant total en M€ Population En milliers Montant Par hab. en E Guadeloupe Guyane Martinique Réunion 871 493 621 1868 405500 221500 402000 802000 2147 2205 1544 2329 Curieusement, la Martinique qui serait le 1er DOM à sortir de « l’objectif convergence », en raison de son PIB supérieur au 75 % du PIB moyen des régions européennes, affiche apparemment un niveau d’allocation en fonds structurels qui serait inférieur à celui des 10 premiers pays allocataires de ces fonds en montant, par habitant en euros, du tableau ci-dessus. Guadeloupe Guyane Martinique La Réunion Total RÉPARTITION DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE (en millions d’euros) RÉPARTITION DE L’AIDE « COOPERATION TERRITORIALE » (en millions d’euros) FEDER 47, 9 12, 8 35, 4 96, 1 Total 728 405 515 1 531 3 179 En complément de cet article, rappelons quelques données concernant les départements d’outremer, relativement à ces fonds structurels européens : RÉPARTITION DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT RURAL (en millions d’euros) RÉPARTITION DE L’AIDE « CONVERGENCE » (en millions d’euros) FEDER 422 257 310 808 1 798 cevoir le plus d'argent par habitant et le 10e à percevoir la somme totale la plus importante. Sur la période 2007, elle contribue 9 fois plus aux fonds structurels qu'elle n'en bénéficie ». ter, sans complexe, dans un équitable retour des choses, les moyens existants en Europe, nécessaires pour contribuer à des développements d’activités qui, ici chez nous, en Martinique, nous font cruellement défaut en ce moment. Fort de France le 4/06/11 "mailto : [email protected]". Il serait peut-être grand temps de booster davantage notre aptitude à capantilla 1459 - 09 juin 2011 14 (((RBR))) la première radio urbaine Tél : 0596 60 00 90 Fax : 0596 73 06 53 Email : [email protected] Site : www.RBRfm.com Écologie et Centrales nucléaires, entre autres……… écologie HUGUes HeNri, aDHéreNT eelV, «Cher Henri PIED, J’avais bien reçu votre invitation à m’intéresser à la situation des centrales nucléaires dans la région; je vous envoie ci-joint ma contribution au congrès d’EELV: Je suis Hugues HENRI, adhérent EELV, j’habite depuis 28 ans outremer, en Guadeloupe de 1983 à 1989, en Martinique de 1989 à aujourd’hui. J’ai publié en 2010 un roman « Requiem nucléaire » chez Paulo-Ramand dont je vous livre des extraits pour alimenter le débat? Sans vouloir d’emblée demander quelque chose d’exceptionnel, je ne me reconnais pas dans votre motion MAINTENANT L’ECOLOGIE en tant que DOMIEN, je ne me considère pas comme « Hors de Français » mais comme « Français d’Outremer », je suis curieux de connaître la réaction de mes compatriotes domiens adhérents EELV par rapport au fait qu’il semble ne pas y avoir de regroupement sur une position commune donnant mandat au congrès. Aussi je propose une contribution spécifique pour l’Outremer qui puisse fédérer ces positions liés à des situations différentes bien que décentrées et éloignées de la métropole. Je ne représente pas l’ensemble des domiens, mais je pense pouvoir énumérer un ensemble de propositions qui renvoient à notre situation. Cettecontributionconcerneplusparticulièrement: 1°-Lapriseencomptedesspécificités linguistiques,culturelles,économiques,historiquesetethniquesdenosdépartements d’outremer, avecl’évolutiondesstatuts, la miseenœuvredesassembléesuniqueset ladévolutionderesponsabilitésélargiesque régissentl’article 74oule73élargi,concernantlafiscalitécommune,lagestiondesressources,l’établissementdesrelationsrégionales,internationales,surlesplansdiplomatiques,économiquesetcommerciaux,culturelsetéducatifs. 2°- L’adaptation des réglementations communautaires pourlesrégionsultrapériphériques,pourétendrelesprérogativesde l’assemblée unique dans les différents domainesdecompétences. 3°-Lamiseenœuvred’unepolitique énergétique adaptée aux ressources, aux besoinsprenantmieuxencomptelesspécificitésdel’outremerpourl’éolien,l’hydraulique(mini-centrales), lesolaire(photovoltaïqueetcentralessolairesparconcentration)etlebiomasse(parfermentationdela bagassedecanneàsucre), pardesincitationsfiscalesetdesdérogationslégislatives, paruneplanificationconcertéeaveclacommissiondeBruxellesavecl’affectationde crédits d’équipements communautaires pouraccélérerladiminutiondelapartdes énergiesfossilesenoutremer.Lespolitiques de transports en commun doivent être encouragéespourpermettrelaréduction duparcautomobileetseseffetsnéfastessur l’environnement, sur l’endettement des ménages: letransportcollectifparrail, par tramway,parbusélectriques,parcabotage, mini-ferrysetnavettescôtièresoufluviales devraientêtreprivilégiées.Laremiseenservicedecargosmixtespermettantletransporttransatlantiquedefretetdepassagers « lowcost »permettraitderéduirelebilan carbonedesvolsDoms/métropole. 4°-Lamiseenœuvred’unepolitiquede formationetd’insertionprofessionnelledes jeunespourfairefaceauproblèmespécifiqued’unchômagemassifdesjeunesd’outremer,trèssupérieuràceluideMétropole. Plans’appuyantsurunepolitiquededéveloppementdurabledenosrégions, cherchantlesexploitationsderessourcesetde potentialités économiques sur place: au niveaudesbiotechnologies; dudéveloppementdel’agriculturebiologiquetropicale, desélevagestropicalisés, delapisciculture; dutourismevert;del’améliorationducadre devieparledéveloppementdesemploisde proximité, par le soutien à la production industrielleetartisanalelocale, parlamise enchantierdelogementssociauxàhauteur de la demande; par la mise à niveau des équipements collectifs, par la mise aux normes parasismiques et anticycloniques des habitats collectifs et individuels, avec priorité pour les écoles, les hôpitaux, les infrastructures essentielles (ports- aéroports-ponts-digues). antilla 1459 - 09 juin 2011 15 5°-L’incitationàlarelocalisationetau retourdespersonnelsformésavecvalidationsspécifiques, accordsrégionauxpour desinsertionscroiséesdejeunesdiplômés, despersonnelsrequalifiésparuneffortde formation continue adaptée aux besoins. Réorientationdesmesuresdedéfiscalisation vers cette politique d’emploi des jeunes d’outremer. 6°-Lamiseenplaced’unepolitiquede santéadaptéepourlapréventiondesmaladiestropicales,dengues,paludismeetautres mauxendémiquesetàlapriseencompte parl’assurancemaladieetlasécuritésociale despathologiestropicalesspécifiques.Parla miseenplaced’unobservatoireagréépour lamesuredesatteintesàlasantépublique pourprévenirtoutrisquecomparableau scandaledelacontaminationdel’environnement par les pesticides type « Cloredecone » en Guadeloupe et Martinique,dotépourcefairedepouvoirs préventifsmaisaussicoercitifsàl’encontre detoutcontrevenantetdetoutenouvelle atteintedumêmeordreàl’environnement etàlasantépublique. 7°- La nécessité d’ouverture d’une réelleenquêtepourl’instructiondeprocès judiciaires sur les responsabilités à tous niveauxdecescandale(contournementde l’interdictionàlamiseenventeetàl’utilisationdelacloredecone)avecpoursuitesà l’encontredescoupablesetindemnisation desvictimesdelacloredecone. 8°-Lamiseàplatdescontentieuxfonciersetéconomiquesliésauxoligarchies créoles(lesBékés)doitviserlafindesinégalitéssocialesauniveaudufoncier,parune réformeagraire,auniveauéconomique,par uneloianti-trustempêchantlaconstitution demonopolesdanslagrandedistribution. 9°- La mise en place de protocoles internationauxpourlasurveillanceetl’arrêt programméd’installationsnucléairesoude type SEVESO très exposées aux risques majeurs,commelescentralesnucléairesdu golfeduMexique:celledeLagunaVerdeau MexiqueetaussicellesdeTurkeyPointet deSainteLucyenFloride, quiontétéplusieursfoisdirectementtouchéespardes ouragansmajeurscomme« Catrina ».//HH. Sport Actualités Sepp Blatter, réélu président de la FIFA. Crise à la CONCACAF, organisatrice de la Gold Cup, avec la suspension du président Jack Austin Warner accusé de corruption… S epp Blatter, réélu président de la FIFA, était le seul candidat après le retrait à la surprise générale de la candidature du qatari Mohamed Bin Hamman, désormais suspendu, tout comme le président de la CONCACAF, Jack Austin Warner pour violation du code de l’éthique et des allégations de corruption en vue de l’élection du président de la FIFA. L’union Caribéenne de football dont la Martinique est membre a vu deux de ses dirigeants suspendus, Jason Sylvester et Debbie Minguel pour les mêmes motifs. L’américain Chuck Blazer, secrétaire général de la CONCACAF, a dénoncé la corruption qui mine la CONCACAF et l’UFC après que le qatari Mohamed Bin Hamman ait rencontré à Port-of-Spain (Trinidad) les 35 délégués de la CONCACAF à la FIFA. Sepp Blatter, réélu président de la FIFA avec 186 voix sur 203 voix au cours d’un vote à bulletin secret pour un quatrième et dernier mandat, tient bien les rennes de l’institution alors que des voix s’élèvent pour revoir la gestion de la FIFA et son mode de désignation des pays organisateurs de la Coupe du Monde de Football. Sepp Blatter a lâché du lest, en acceptant que le pays hôte de la coupe du monde soit désormais désigné par le congrès de la FIFA et non par le comité exécutif de la FIFA. La fédération anglaise de football, remontée contre la FIFA pour n’avoir pas obtenu le mondial 2018 accordé finalement à la Russie, n’est pas parvenue à faire reporter l’élection du président de la FIFA. Le président de la fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart, a sévèrement critiqué les Anglais. Les tabloïds anglais ont révélé des fraudes électorales liées au scrutin à travers des pots de vin versés à des délégués notamment de la CONCA- Jack Austin Warner (Sur le Net) CAF. Dans le collimateur des Anglais, le trinidadien Jack Austin Warner, président de la CONCACAF, présent en Martinique pour la finale de la Digicel Cup et un homme d’affaire influent qui voulait la présidence de la FIFA, Mohamed Bin Hamman. Bin Hamman suspendu par la FiFa reçu en grande pompe à Trinidad Mohamed Bin Hamman a été suspendu de manière provisoire de toutes activités liées au football par une commission d’éthique de l’instance internationale du football tout comme le président de la CONCACAF, Jack Austin Warner, viceprésident de la FIFA. Deux membres exécutifs de l’Union Caribéenne de football très liés à Jack Austin Warner ont été aussi suspendus, son bras droit, Jason Sylvester et sa secrétaire, Debbie Minguel. Le milliardaire qatari à la tête d’une grosse société d’investissement à Doha avait effectué une tournée dans la Caraïbe pour expliquer les motifs de sa candidature. Il avait été reçu en grande pompe dans un hôtel luxueux de Port-of-Spain par la direction de la CONCACAF présidée par Jack Austin Warner. Mohamed Bin Hamman a pu rencontrer lors de son déplacement dans la capitale Trinidadienne les corps constitués dont le premier ministre Kamia Persad Bissessar et des représentants de la société civile. Tous les membres de la CONCACAF antilla 1459 - 09 juin 2011 16 dont la Martinique (mais La Martinique ne vote pas au congrès de la FIFA pour élire son président et la délégation martiniquaise n’a pas été invitée à une rencontre privée avec le qatari contrairement à d’autres de la Caraïbe) avaient été invités à entendre le candidat qatari décidé à battre Sepp Blatter lors de l’élection du président de la FIFA, le premier juin. Mohamed Bin Hamman avait alors promis 5 places directes à la CONCACAF lors de la coupe du monde 2022 et des moyens financiers très en hausse pour développer le football dans cette confédération: nouveaux stades, centres de formation et envoi d’un bataillon de techniciens de football. le secréTaire général de la concacaF, cHuck Blazer, renvoyé par le présidenT inTérimaire de la concacaF, reTrouve son posTe Le secrétaire général de la CONCACAF, Chuck Blazer, a dénoncé la réunion du 10 au 11 mai à Port-of-Spain et porté de lourdes accusations contre Jack Austin Warner et son entourage. L’américain qui a ses entrées à la Maison Blanche l’a fait en toute sérénité. Chuck Blazer, membre du comité exécutif de la FIFA, qui avait conseillé Barack Obama pour une candidature américaine à l’organisation de la Coupe du monde de football s’est attiré les foudres du clan Warner. Le vice-président de la CONCACAF et de l’UFC, le barbadien Leslie Austin qui assure l’intérim de Jack Austin Warner, suspendu provisoirement par la FIFA le temps d’une enquête pour corruption, l’a limogé de son poste de secrétaire général. Les Mexicains, Canadiens et d’autres pays de la Caraïbe sont montés au créneau pour défendre Chuck Blazer qui a su tisser depuis 1990 un réseau efficace. Un conseiller de Barack Obama pour la Caraïbe n’a pas hésité à intervenir pour réhabiliter Chuck Blazer. Des membres du comité exécutif de la CONCACAF ont estimé que Leslie Austin n’avait pas l’autorité pour renvoyer l’américain. Conséquence, Chuck Blazer a retrouvé son Chuck Blazer et Leslie Austin, maîtres à la CONCACAF… poste de secrétaire général de la CONCACAF. Et le barbadien Leslie Austin a été suspendu à son tour par le comité exécutif, avant d’être finalement réélu. Warner et Austin sont contestés par des dirigeants de la CONCACAF qui craignent de perdre des avantages avec la réélection à la tête de la FIFA de Sepp Blatter. Chuck Blazer qui a l’appui de Sepp Blatter est désormais l’homme fort de la CONCACAF. Les règlements de compte ne sont pas terminés à la CONCACAF. duel BlaTTer-Bin Hamman dans la caraïBe pour la présidence de la FiFa Le programme d’actions du candidat à la présidence de la FIFA, Mohamed Bin Hamman, avait pourtant plu aux représentants des fédérations de football de la CONCACAF et de l’UFC lors de son passage à Trinidad. Jack Austin Warner avait déclaré que Mohamed Bin Hamman était l’homme qu’il faut pour présider la FIFA. On a vite compris que les 35 voix de la confédération de football qu’il préside avec autorité seraient en faveur du qatari. Un sacré coup porté à Sepp Blatter qui a toujours participé au congrès de la CONCACAF depuis qu’il est président de la FIFA. Le président sortant de la FIFA avait tenu à rassurer les membres de la CONCACAF sur ses intentions lors de leur congrès à Miami. Il a assisté avec Michel Platini, président de l’UEFA, et le président de la ligue de football, Samuel Pereau à la réélection de Jack Austin Warner qui a exigé du changement à la tête de la FIFA dans son discours. Sepp Blatter, conscient qu’il allait perdre les 35 voix de la CONCACAF, a vite réagi. Déjà sommé par la fédération anglaise de football de faire le ménage au sein de la FIFA et d’éliminer tous ceux soupçonnés d’avoir monnayer des votes, le président de la FIFA a activé la commission d’éthique. Il l’a fait rapidement. Le qatari Mohamed Bin Hamman, membre du comité exécutif de la FIFA, et le trinidadien Jack Austin Warner, viceprésident de la FIFA, ont été suspendus provisoirement. Le puissant patron de la CONCACAF a promis un tsunami s’il tombait mais il a fini par se calmer à la demande de ses vice-présidents dont le barbadien Leslie Austin. Leslie Austin, réélu vice-président de la CONCACAF et de l’Union Caribéenne de football depuis six mandatures, est une SANS NOUS. des territoires britanniques et américains de la Caraïbe disputent les barrages du mondial de foot 2014 et la Guadeloupe la Gold Cup… Les barrages de la coupe du monde 2014 au Brésil commencent pour des territoires d’outre-mer de la Hollande, de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Ils s’étaleront jusqu’en juillet pour constituer le tableau des éliminatoires de la coupe du monde zone CONCACAF. 25 pays engagés avant la phase finale. Les DFA ne sont pas concernés par les barrages pour les éliminatoires du mondial de foot. Il y a un problème de statut selon la fédération française de football que la CONCACAF ne cherche plus à régler pour ne pas être accusée de s’immiscer dans les affaires politiques intérieures de la France. Jack Austin Warner, qui voulait que les départements français participent aux barrages du mondial comme les territoires britanniques, américains et hollandais de la Caraïbe, a approché les dirigeants du football français sur ce dossier. Il a été prié de ne pas s’occuper du sort des ligues de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane pourtant membres associés de la confédération qu’il dirige. La 3F est pour une participation d’un DFA à la Gold Cup mais son discours change dès qu’il s’agit de la coupe du monde de football. En fait, Paris ne cesse de rappeler que la Martinique et la Guadeloupe sont des DOM et non des TOM comme la Nouvelle-Calédonie et Tahiti qui disputent les éliminatoires de la coupe du monde. Avec un changement de statut genre 74, la Martinique aurait pu demander à jouer les barrages de la coupe du monde figure historique du foot caribéen. Cet homme loyal n’a jamais cherché à prendre la place de Jack Austin Warner malgré quelques ressentiments et déceptions. Leslie Austin s’est fait gronder par le premier ministre barbadien qui n’a pas apprécié que la dernière phase finale de la Digicel Cup échappe à son pays. La fédération Barbadienne de football, qui voulait cette compétition pour fêter le centenaire du ballon rond, est remontée contre le comité directeur de la CONCACAF qui a préféré la Martinique. Certains journaux Barbadiens et des blogueurs ont ironisé sur la suspension du trinidadien Warner. Le barbadien, Leslie Austin et les autres dirigeants influents de la CONCACAF antilla 1459 - 09 juin 2011 17 de football sans que cela ne pose aucun problème. Voilà du grain à moudre pour le futur exécutif et la commission des sports d’autant plus que certaines ligues participent aux Jeux Panaméricains comme le karaté et le judo. La ligue de handball de la Martinique a obtenu l’accord de la tutelle parisienne la fédération française de handball pour disputer les éliminatoires dès novembre en République Dominicaine mais il lui faut boucler le budget. Faute d’argent, la ligue de Handball ne prendra aucun risque financier prévient son président Daniel Nisas. Les sportifs martiniquais veulent engranger de l’expérience, hausser leur niveau et ils ont de quoi être frustrés en voyant, des footballeurs de Montserrat, des Iles vierges britanniques, des Turks and Caicos, d’Anguilla ayant chacun un passeport britannique, ceux des Iles vierges américaines le passeport américain, Aruba le passeport néerlandais, jouer les barrages de la coupe du monde de football zone CONCACAF. Des équipes à la portée des Matininos et des Gwada Boys aux Etats-Unis pour la Gold Cup. Les confrontations, dans le cadre des barrages de la zone CONCACAF Coupe du Monde 2014, donnent Montserrat-Belize, AnguillaRépublique Dominicaine, Iles ViergesBritanniques-Iles Vierges américaines, Aruba-Sainte Lucie. La Martinique du foot déjà sevrée de Gold Cup contrairement à sa sœur la Guadeloupe est confinée à un rôle de spectatrice. Luc Edon. p Guillermo Canedo, Alfredo Banegas, ont su convaincre Jack Austin Warner de faire voter Blatter et de ne pas pénaliser la CONCACAF après le retrait de la candidature de Mohamed Bin Hamman à la présidence de la FIFA. Jack Austin Warner, fin calculateur et conscient que Sepp Blatter allait être réélu président de la FIFA, a appelé les 35 délégués de la CONCACAF à voter Sepp Blatter à l’élection présidentielle de la FIFA. Un choix pour ne pas perdre la manne financière de la FIFA et obtenir les cinq places qualificatives pour la Coupe du monde de football. Luc Edon. p Actualités La Guyane en difficulté réunion sur la situation financière des collectivités territoriales de Guyane Philippe RICHERt, ministre des Collectivités territoriales et Marie-Luce PENCHARD, ministre de l’Outre-mer ont présidé, ce matin, une réunion sur la situation financière des collectivités territoriales de Guyane, au ministère de l’Outre-mer. Cette réunion s’inscrit dans le prolongement des consultations menées par le Gouvernement dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la mise en place de la collectivité unique, en présence de l’ensemble des responsables politiques de la Guyane, des quatre parlementaires, du président du conseil régional, du représentant du Président du conseil général, des Présidents de l’association départementale des maires et du conseil économique social et environnemental régional. Ce dialogue nourri par les présentations techniques des ministères concernés a permis d’aboutir à un diagnostic convergent sur l’état de la situation financière de collectivités territoriales de Guyane ainsi que sur les efforts financiers significatifs déjà effectués par l’Etat et par son opérateur, l’agence française de développement (AFD). Les élus ont appelé notamment l’attention des ministres sur les incidences pour les finances locales des caractéristiques de la Guyane, les questions du foncier non bâti de l’Etat exploité par l’Office national des forêts, du déplafonnement de la dotation superficiaire applicable en Guyane, du transfert aux communes de la part de l’octroi de mer perçue par le département. Philippe RICHERt et Marie-Luce PENCHARD ont confirmé que le Gouvernement est attentif aux spécificités guyanaises. En conséquence, les dotations de péréquation dont TF1 Vision lance la VOD sociale sur la plateforme Facebook® avec Brainsonic tF1 Vision propose désormais aux internautes l’accès à des contenus Video On Demand sur la plateforme Facebook. Au-delà de la possibilité de payer via les Facebook Credits ou par Carte Bleue, ce sont surtout les fonctionnalités sociales de la plateforme qui, combinées à la vidéo, constituent une première mondiale. La mise en place de la solution a été confiée à Brainsonic, certifié Facebook Preferred Developer Consultant. Avec le spectacle de Florence Foresti, TF1 Vision débarque sur la plateforme Facebook. Mais au-delà de l’intégration des Facebook Credits ou du paiement par carte bleue, c’est un dispositif social complet qui a été mis en place. Les utilisateurs ont ainsi la possibilité d’offrir le spectacle à un de leurs amis, d’inviter leurs amis fans de Florence Foresti à voir le spectacle, de partager le teaser sur leur wall, etc. L’application est disponible à l’adresse : https://apps.facebook.com/foresti_en_vod/ La mise en place et l’hébergement de la plateforme ont été confiés à Brainsonic, spécialiste de la vidéo en ligne certifié Facebook Preferred Developer Consultant. La diffusion des vidéos se fait en Microsoft Smooth streaming, le débit s’adaptant ainsi dynamiquement à la bande passante disponible de l’utilisateur. La DRMisation des contenus est effectuée avec Microsoft PlayReady. Brainsonic, qui dispose déjà de solutions avancées pour la plateforme Facebook (Live sur Facebook, intégration des social plugins dans des dispositifs live ou des plateformes WebTVs) va continuer à investir de manière très significative au niveau de ses offres logicielles. « La combinaison de la vidéo avec les fonctions sociales de Facebook ouvre de nouveaux horizons, nous n’en sommes qu’au début » indique Jean-Louis Bénard. antilla 1459 - 09 juin 2011 18 bénéficiera la Guyane continueront à évoluer positivement au cours des prochaines années, notamment s’agissant des DMTO (droits de mutation à titre onéreux) et de la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises). Ils ont également indiqué qu’ils étaient prêts à promouvoir la création d’une dotation spécifique destinée à accompagner de façon transitoire la mise en place de la collectivité unique en Guyane. Contacts: Cabinet de Philippe RICHERT: Gaëlle GICQUEL 0149274522 Cabinet de Marie-Luce PENCHARD: Matthieu BEJOT 0153692674 A propos de Brainsonic : www.brainsonic.com Brainsonic regroupe toutes les compétences pour la mise en place de WebTVs et de portails communautaires 2.0, la production Rich Media (vidéo sur internet, webcasts, retransmissions en live d’événements, vidéomails), l’hébergement et le référencement de vidéos. Avec la volonté de démocratiser l’usage de la vidéo pour le marketing et la communication, Brainsonic a su séduire et fidéliser de grands groupes comme Adobe, BNP Paribas, Bouygues, EMI, Fédération Française de Judo, Generali, Microsoft, Société Générale, Sodexo… A propos de Brainsonic Caraïbes Installée en Martinique, Brainsonic Caraïbes est l’antenne régionale de Brainsonic. Steve CHALONO |BRAINSONIC CARAIBES - Port du Marin - Bassin Tortue | 97290 Le Marin | Martinique French West Indies Cell : +596 (0)696 455 343 | Fax : +596 (0)596 749 220 eMail : [email protected] | http://www.brainsonic.com/ Habitat insalubre La proposition de loi (PPL) de Serge Letchimy portant dispositions particulières relatives aux quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’outre-mer La proposition de loi (PPL) de Serge Letchimy portant dispositions particulières relatives aux quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’outremer, sera examinée en seconde lecture par l’Assemblée nationale le jeudi 9 juin en fin d‘après-midi. Cette lecture devrait finaliser la procédure parlementaire d’adoption du texte, puisque tant la commission parlementaire et le gouvernement se sont prononcés pour une lecture conforme de la version issue du Sénat. Le député Serge Letchimy convie la presse à une conférence de presse le lendemain, Vendredi 10 juin, à 10h00, salle de presse de l’Assemblée Nationale, 126 rue de l’Université 75007. Il s’agira d’une part de faire le point sur le contenu du texte à l’issue de cette séquence parlementaire, d’autre part de revenir sur la suite réglemen- taire qui sera donnée au rapport qu’il a rendu en septembre 2009 sur la relance de la lutte contre l’habitat indigne et insalubre en Outre-mer et dont la PPL. En intégrant Mayotte et Saint Martin, l’habitat insalubre concerne dans les départements et régions d’outre-mer quelques 70 000 logements et 200 000 personnes, dès lors maintenues dans une situation de précarité inacceptable. Depuis plusieurs années, les opérations de résorption Nos lecteurs nous «Emaillent»… Guyane : le projet de Loi Letchimy inquiète… LU par «Cicérone»… Projet de loi Letchimy France-Guyane 16.05.2011 Lundi 9 mai le sénateur maire de Mana M. Patient était présent dans les studios de Guyane 1ère lors du JT du soir, pour s'inquiéter des conséquences désastreuses pour la Guyane du projet de loi Letchimy relatif à l'habitat illégal, en passe d'être adopté mais qui ne l'est pas encore, heureusement pour nous. [Fin de citation] Le commentaire de «Cicérone» Peut-être est-il nécessaire de rappeler qu'à l'avenir, si ce projet de loi est adopté, il ne sera plus possible pour aucune collectivité, ni parti- culier d'ailleurs, de procder à la démolition d'habitations illègales construites sur un terrain squatté, sans au préalable avoir indemnisé le squatteur. Ce projet de loi apparaît complètement fou, quand on connaît l'état des finances de nos collectivités et le peu de moyens financiers des petits propriétaires privés. Alors que partout ailleurs dans le monde, tout squatteur dans les mêmes conditions, risque la prison, et doit au contraire indemniser les propriétaires spoliés de leurs biens. Cette loi avait pour but de résoudre un problème spécifiquement antilla 1459 - 09 juin 2011 19 de l’habitat insalubre sont soit ralenties, soit bloquées du fait d’une inadaptation des procédures aux réalités locales. C’est pour faire face à une telle situation que la proposition de loi de Serge Letchimy propose un ensemble de mesures législatives visant à mieux prendre en compte l’habitat insalubre dans l’action publique en faveur du logement, le traitement de la question des occupants sans titre et du logement informel plus généralement. Dans ce but, Serge Letchimy propose différentes mesures visant d’une part à assouplir les procédures administratives et règlementaires en vigueur ; d’autre part à donner la possibilité aux opérateurs et autorités publiques de faire des opérations de résorption de l’habitat insalubre de véritables projets urbains, susceptibles non seulement de contribuer à la production d’habitats décents mais aussi à la réinsertion de ces quartiers populaires dans la cité. martiniquais, en gros, satisfaire quelques électeurs du Parti progressiste martiniquais. Le pire dans cette histoire, c'est qu'à part M. Patient, on n'entend aucun élu guyanais s'insurger contre cette catastrophe annoncée et surtout pas Mme Taubira qui a ellemême soutenu ce texte lors de son passage à l'assemblée. La ministre de l'Outre-mer a voulu rassurer M. Patient en lui disant que les illégaux n'auront pas droit à ces indemnisations.... Oui, mais une fois qu'ils auront obtenu leur régularisation, on fera quoi ? Sicerone [note d’Antilla : Lors des débats de 2010 sur le Statut, Mme Taubira était ouvertement contre l’Article 73 et pour l’Article 74 et à fait campagne, sur cette base-là…Mais, jamais, aucun des protagonistes du 74 en Martinique n’en a parlé…] Actualités Entreprises, escrime et écologie… l’année 2014. Ce système vise à PERMETTRE A TOUTES LES ENTREPRISES DE MOINS DE 50 SALARIES – quelle que soit leur structure juridique, qu’elles aient versé des dividendes ou non et que ces dividendes soient en augmentation ou non, DE FAIRE BENEFICIER L’ENSEMBLE DE LEURS SALARIES D’UNE PRIME ANNUELLE D’INTERESSEMENT, qui sera exonérée de cotisations sociales, jusqu’à hauteur de 1200€. Amendement Prime de partage des profits dans les entreprises L’amendement déposé par Alain JOYANDET visant à permettre aux employés des entreprises de moins de 50 salariés de bénéficier eux-aussi en 2011 de la prime de partage des profits par le biais de la MISE EN PLACE D’ACCORDS D’INTERESSEMENT SIMPLIFIES a été LARGEMENT ADOPTE ce matin par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale. Cet amendement prévoit que cet accord simple peut intervenir sur une période d’un an (au lieu de trois). Le dispositif est renouvelable tacitement et mis en place à titre expérimental jusqu’à la fin de alain JOYaNDeT (Sur le Net) CONTACT : ASSEMBLEE NATIONALE Alexis BOUYGUES 126 rue de l’Université – 75355 PARIS 07 SP Tel 01 40 63 60 32 – Email [email protected] Site web : www.joyandet.fr En route pour les JO de Londres 2012 Queen Maureen poursuit le marathon olympique à Nankin ce week-end ! Après les étapes de Rio de Janeiro et de Cuba au mois de Mai, la « Course à la qualification Olympique » se poursuit à Nankin ce week-end. • Nankin : 11 et 12 juin – Epée Dame Seniors en Individuel Une étape qui a son importance puisse qu’elle contribue à la qualification olympique mais aussi parce que c’est l’avant dernière étape avant les Championnats d’Europe et les Championnats du Monde. Maureen Nisima se prépare aux 31h de vols (aller-retour) nécessaires à cette étape pour relever le défi olympique auquel rêvent toutes les escrimeuses. Prochains rendez-vous de Maureen Nisima après Nankin : • Sydney : 24 au 26 juin – Epée Dame Seniors en Individuel et par Equipe • Championnat d’Europe : Sheffield : 17 au 22 Juillet • Championnat du Monde : Catane : 8 au 16 Octobre. antilla 1459 - 09 juin 2011 20 Maureen Nisima (MI) Point de vue du pays Martinique référence à la pensée d’un philosophe, en l’occurrence r. descartes : « Je pense donc je suis ». D e tous les pays de la Caraïbe, voire du continent américain, seuls ceux encore sous tutelle, à l’exemple des DFA, ne le sont pas. Le « pays Martinique » a été longtemps, depuis l’avènement de P B D’Esnambuc en 1635 ici, désigné sous l’appellation de colonie. Elle l’est encore à ce jour. C’est à partir de 1946 que les décideurs en haut lieu lui ont attribué par simple décret le titre de département et certaines personnes disent : « Mon pays n’est pas un pays, mais un département français » -sous-entendre : un sous-pays-. Et nous conjuguons à toutes les personnes : « Je suis hors du département ou dans le département » Elles parlent de ce qui se passe dans le département, même lorsqu’elles se trouvent dans les autres pays de la Caraïbe, la majorité ayant le statut normalisé de pays souverains responsables et représentés à l’ONU. Il faut le rappeler : un département est une division administrative de la France. Beaucoup de Français qui arrivent dans notre pays s’appliquent à nous faire croire (à nous Martiniquais) qu’ici c’est la France. Pour leur faire plaisir (ne pas les vexer) nous répétons naïvement (par la voix de nos maîtres) que la Martinique est effectivement la France, dans le ventre de l’Europe. Sur nos passeports l’administration écrit le nom de la ville de naissance, suivi du numéro d’immatriculation (972) et pour le pays, France -une pratique volontaire de la nonexistence du pays Martinique, du refus de la reconnaître comme tel-. Le nom de notre pays serait donc devenu tabou, comme les mots (Chut ! pas trop fort) : responsabilité, autonomie, souveraineté, indépendance… Aliénation entretenue par la raison du plus fort, du maître (la métropole) ! Enfin, bientôt nous aurons la Collectivité Unique –encore un statut marginalisé par rapport à notre contexte géopolitique- et le mot département sera enfin supprimé. Dieu merci ! Allons-nous alors entendre : « Un tel est hors de la collecti- vité… » ? Allons-nous parler de ce qui se passe dans la collectivité ? De l’avis des personnes averties et engagées -disons : des initiés-, il serait tout simplement plus naturel, plus intelligent, plus sérieux, plus respectueux… et plus sage de mettre en avant le terme de pays pour désigner ici-même et à l’extérieur notre pays Martinique. Il n’est pas, à mon avis, nécessaire de solliciter la démarche démocratique pour ce faire. Partout nous devrions déjà considérer comme normal de parler du pays MARTINIQUE, dans la Caraïbe. Martinique, le 31 mai 2011. Chaque semaine… depuis 29 ans ! antilla 1459 - 09 juin 2011 21 Actualités De Félix-Hilaire Fortuné, l’ami fidèle d’Antilla… de Nicolas Machiavel (1469-1527) : Qu’est-ce donc que la Politique ? Q u’il s’agisse d’Etats, de Provinces, de Régions, de départements ou de villes, la Politique est, par excellence, a-t-on dit, la science des réalités qui président aux rapports des hommes entre eux. La science du possible dont la finalité est la bonne conduite des affaires publiques dans le temps et dans l’espace. Dans le dédale de leurs classifications catégorielles et de leurs différences culturelles, comme par-dessus leurs frontières géographiques. Le but de cette science, immanente au quotidien, est d’atteindre, par les faits et gestes de ceux qui l’exercent, à la satisfaction, soit des piliers dont le régime quel qu’il soit ne peut se passer, soit du plus grand nombre. Tout l’art est de savoir y parvenir, sinon sans encombre, du moins au moindre coût, c’est-à-dire sans ébranler le système qui le nourrit ou détruire les fondements, sur lesquels elle repose. La pyramide hiérarchisée des moyens a pour fonction essentielle de donner à chacun, sciemment ou confusément, le sentiment de participer à la dynamique de l’œuvre dans sa marche vers l’objectif. Cette impression d’adhésion est un mirage utile, une sorte de double prise de décision, il est nécessaire que ses motivations intimes et profondes, bien habillées de la plus pure des intentions, échappent à ceux qui ne font pas partie du cercle étroit de l’establishment. Car « s’il est cruel d’aimer par politique », il ne faut point oublier qu’en politique comme en amour, le cœur a ses raisons que la raison ignore ». « Il ne faut pas s’y laisser dominer par des préjugés d’ordre moral ». Le vrai politique est celui qui, tantôt disert, tantôt taciturne ou silencieux, mais toujours à l’affût de sa proie, joue bien la comédie de la sincérité et gagne à la longue, « en transmuant une faiblesse vraie en force potentielle, par l’arme redoutable du déguisement de la pensée ». Aussi, parlant de Louis-le-Grand, « on se mêle plus de deviner ses desseins », dira Bossuet, pendant que La Bruyère, lance sa fameuse interrogation et exclamation: « La Politique, est-elle autre chose que l’art de mentir à propos? » Napoléon s’y connaît qui réplique « qu’en politique, il faut bien se garder de convenir d’une erreur; que lorsqu’en politique l’on s’est trompé, il faut persévérer ». Un écho à Pasquier qui avouait que « pour acquérir réputation d’habile homme, il faut machiavéliser ». Ce qui exige de maintenir de maintenir constamment le regard fixé sur le point d’horizon où brille, selon Voltaire, « le grand Principe de Machiavel: Ruinez qui pourrait un jour vous ruiner. Alors, qu’est-ce donc que la Politique? La politique, c’est le fait du prince. Prince Unique au visage emblématique ou légendaire. Théocratie, Monarchie, Autocratie ou Empire. Un être paré de toute la magie de pouvoirs supra-humains venus du fond des âges. « L’Autorité » concentrée en un seul. D’où, tout part et où tout retourne. Une Institution sacrale, qu’on ne discute pas. Aujourd’hui une rareté. Mais dont le symbolisme Etat-Nation personnifié par le Principe est demeuré vivace dans les esprits et parfois dans les cœurs. En tout cas, une essence indivisible et qui ne se partage pas. Puisqu’elle est en soi, « la Souveraineté ». Mais aussi, la Politique? Prince Multiple d’hommes divers, sortis le plus souvent du vaste anonymat populaire, mais sans tradition démocratique. Démocratie ou République. Ni coopté, ni héréditaire, le Prince élu n’est qu’un Président nécessairement doué de qualités, de compromis ou d’aptitudes manœuvrières. Défenseur provisoire des leviers de commande, il tient son rôle de mandants qui, à discrétion, détiennent eux, la Souveraineté. Une Souveraineté par délégation qu’ils accordent ou retirent sans recours. Et qui est démembrée organiquement pour ne point être confisquée, au profit d’un seul. Ici sur le mécanisme de la Représentation c’est la vertu reconnue qui, pour un temps, confère la légitimité. De manière aléatoire et oscillatoire et sur un plan souvent plus matériel ou reflet du Droit que fidèle transcription de l’identité. Ainsi, la Politique, par l’intermédiaire des individus, des castes et des peuples, c’est le fiat du Prince. Qu’il soit en droite ligne de l’histoire ou qu’il soit propulsé par des groupes restreints ou de préférence, par le suffrage universel. Solidaire ou entité démultipliée, le Prince par les voies les plus secrètes, les plus tortueuses ou, dans les projets les moins avouables, a, devoir de gouverner et de naviguer. Il le fait par des garde-fous qui le protègent, les relais qu’il se donne, les principes qu’il établit ou les coutumes dont il hérite. Il en est ainsi depuis que les hommes ont ressenti le besoin d’être guidés et les sociétés, la nécessité d’être encadrées. Le bon vouloir du Prince va ainsi ou doit, en logique, s’efforcer d’aller à la rencontre du bien commun. Une expression dont le contenu peut ou non correspondre, selon les circonstances, avec le sien propre comme avec l’idée que lui, ou son temps, a de l’intérêt général. Une notion d’ailleurs, l’intérêt général, aux contours vagues à la fois des plus simples et des plus complexes, aux limites ou aux mythes dépassant peut-être les bornes de l’humain. Dont concepts et définitions sont apparemment établis en vue d’élargir, à tous, les horizons de l’espoir. Espoir que les brumes de l’existence font sans cesse reculer, à la mesure même d’espérances précédentes jamais réalisées. antilla 1459 - 09 juin 2011 22 De F-H F… Mais que pour le Prince des écueils apparaissent sur le flot changeant des évolutions ; que des sables mouvants sous ses pieds naissent d’imprévisibles aspirations; que la folie des tempêtes ou des révoltes se déchaînent autour du trône, au point de menacer son pouvoir ou contre son pouvoir au point de menacer le trône; que sa « baraka » se ternisse alors, dans ses attributs et spectre à la main, le Prince se réveille, se dresse pour la sauvegarde de son royaume ou de ses libertés. Et dès cet instant, mettant là, en hibernation toutes les lois en vigueur, celle de l’amitié, celle de l’honneur et celles du bien public, il lui faut, sans concession, déterrer la hache de guerre, frapper du glaive, sacrifier les implorants, et, si nécessaire dévorer sa haie d’honneur. Car la Politique, en la personne du Prince, est un ogre, un ogre qui gloutonne souvent ses propres enfants quand ce n’est pas matrice originelle. Un ogre qui n’accepte pas que le temps ne s’arrête pas au plus fort de sa puissance. Au temps des dangers et des doutes, les faibles et les indécis, ces vulnérables marche-pieds de tous les pouvoirs, sont les premiers sacrifiés. La politique ? Une éthique lorsque dans le plus grand désintéressement, elle n’est guidée que par le seul souci des besoins du citoyen. Un mal nécessaire, mais impitoyable, quand, dans l’ombre ses motivations relèvent de la raison d’Etat. Car les faibles éliminés, vient pour les autres, ceux dont l’échine n’a que la souplesse de la droiture, « la nuit des longs couteaux », avec ses victimes, volte-face, soumissions. Une stratégie active ou silencieuse d’encerclement les traque. Une tactique en clair-obscure vise à les buter hors du carré des fidèles supposés. C’est l’époque des masques qui se mettent ou des illusions qui tombent. Le temps des mots et des sourires grinçants qui servent de refuges aux arrière-pensées. Le Prince cependant se garde encore de montrer toutes ses cartes. Il n’abattra son jeu que lorsqu’il se croira certain d’avoir atteint ses objectifs, les traîtres débusqués, les imposteurs confondus. C’est à ce moment que sortent ou émergent de la jungle des ambitions ceux qui se croient sauvés, les plus dangereux à la course de la flatterie ou de la délation qui avaient eu mission de dénoncer ou de pourchasser les faux-croyants, lesquels ne sont pas toujours hélas, ceux que l’on croit. Les ombres peuvent donc remplacer les hommes, comme l’aurait dit le Gouverneur Richard. Tout se joue dans les coulisses. Tout se dit en confidences chuchotées. Les rumeurs non innocentes s’amplifient et deviennent preuves aux oreilles du Prince, mis en condition. En situation de perdre son self-government et de devenir à son insu, marionnette aux mains de ses manipulateurs adroits ou subtils. Sa conduite devient troublante et ses actions incohérentes ou incompréhensibles, aux yeux des non-avertis. Tout lui est permis au nom des intérêts supérieurs qu’il a en charge comme de ses prérogatives propres. La dépêche d’Ems fut une falsification. Napoléon III ne s’en aperçut pas. L’émotion et l’orgueil chez lui avaient obscurci la raison, l’analyse et le calme. La France en paya le prix. Dreyfus le juif, accusé à tort, fut broyé par le bagne. Paul Reynaud porta de fausses accusations sur la IX armée du Général Corap, après la défaite de 1940. L’histoire est jonchée de faussaires. La grande et la petite. Celle d’ailleurs et celle d’ici. Mais il y en aura toujours qui aimeront tirer de ces ficelles, grosses comme des cordes. Nicolas Machiavel qui mourut pauvre, était, a-t-on dit, « un monstre de duplicité, bourré de combinaisons et de ruses, mais un génie qui a mis l’intrigue au service de l’Etat ». Son ouvrage cé- lèbre, « Le Prince », écrit en 1513, à 44 ans, après avoir inquiété n’a pas fini d’intriguer. Un Monument! Le secrétaire Florentin décédé le 22 juin 1527 était un anticlérical, mais « Patron des hommes d’Etat », il leur créa une religion terrestre avant de monter au ciel. Une religion construite dans une Bible, le Prince, dont le champ de prédilection est le domaine politique. C’est la religion de la dissimulation. Une pratique qui exige de grandes qualités pour être exercée comme une science et un art. Cette religion s’appelle « le Machiavélisme ». Et pour en être un officient, un dignitaire à la mitre cardinale, il faut en politique, être « machiavélique ». L’êtes-vous? Si oui, entrez en religion. Il y a encore de la place. Et de beaux jours pour le Machiavélisme! Du moins pour les adeptes de la perfidie et de l’absence de scrupule, en politique. Ceux qui, d’après Channing, ne considèrent les hommes que comme les instruments de leur ambition. Cependant, braves citoyens, bonnes âmes et gens de biens, ne désespérez pas! beaucoup de pratiquants, pour ne pas dire la plupart, au service exclusif de leurs semblables, sont à votre image. Ils oeuvrent donc en toute clarté et loyauté à visage découvert sans avoir à emprunter les chemins ou les souterrains de la fameuse et ténébreuse doctrine! Félix-Hilaire FORtUNE. n RLDM RADYO LéVé DOUBOUt MAtINIK sèl radyo ki kantékant épi pèp Matinik 90.8 FM • 97.5 FM • 91.0 FM Tél.: 0596628899 - Fax: 0596628990 antilla 1459 - 09 juin 2011 23 Actualités Comportement culturel des médias français… Médias de classe : normes et modèles par roland Tell D ans leur culture particulière, les médias français ont depuis toujours leurs personnalités approuvées. DSK en fait partie. Pour s’en convaincre, il suffit de se rapporter aux doses massives d’u.b.m. (unité de bruit médiatique) absorbées par les Français depuis sa débauche de l’hôtel Sofitel. L’arrestation de l’ancien directeur général du FMI causa dans les télévisions et dans la presse écrite une réelle émotion, pour ne pas dire, dans certains cas, des témoignages de douleur. Quelle triste fin pour un homme si richement doué de qualités, que la justice américaine semble vouloir maltraiter ! Les médias prennent-ils DSK pour leur miroir ? Tout y passa, au sein d’une communication quantifiée à l’extrême, orchestrée, redondante, à la limite pathologique par les allusions au complot – chaque maillon d’information pouvant être comparé à une séquence « stimulus- réponse- renforcement ». Que pouvait-on tirer de la définition des rôles journalistiques, lors des conférences de rédaction ? - J’ai bien dressé mon téléspectateur. Chaque fois que j’appuie sur l’émotionnel, il me donne de la demande, du renforcement. A la lumière de ce qui précède, le comportement culturel des médias français peut être considéré comme relevant d’un modèle autoritaire, favorisant, bien plus que de l’adhésion, de la soumission à une situation de surenchère médiatique. Dans ce contexte, pendant longtemps, la victime, femme noire et pauvre, a fait l’objet d’un déni de communication. Totalement inaperçue, totalement inexistante, on va jusqu’à lui faire porter l’intolérable fardeau de la faute (hypothèse du complot), au sein d’un débat de justice, où les journalistes se bornent à dire : « Voici comment il faut la voir : elle n’existe pas ! » Femme sans frontières du moi, nègresse imperméable, musulmane voilée sans système de valeurs occidentales. Des milliers d’impressions sensorielles médiatiques envahissent jour après jour les centres supérieurs du cerveau, frappent aux portes de la conscience. Le bruit monte, monte toujours, croissant régulièrement, avouant déjà l’issue de l’affaire. Les semaines ayant marché dans cette nerveuse intensité d’intérêt, la grande question des conditions sociales est alors mise en avant. DSK a épousé une femme, héritière d’une fortune colossale, dont le chiffre prodigieux va désormais être appliqué à sa libération. L’énormité des sommes versées pour l’applicabilité immédiate de l’élargissement éblouit les journalistes, et leurs mandants de la presse. Comment se pourrait-il qu’un homme disposant d’une épouse avec une telle fortune, surpassant les salaires additionnés de tous les téléspectateurs et de tous les lecteurs français réunis, puisse prendre les caractères du stéréotype de délinquant sexuel ? N’y- at-il pas là déformation de perception des conduites réelles de chacun des protagonistes, dans la suite à 3000 dollars la nuit ? A qui d’ordinaire attribue-t-on de tels clichés ? Relativement à l’inconcevable richesse dont sa femme se trouve investie, et dont il partage sans contrainte la surabondance, pourquoi ne chercherait-il pas à satisfaire sa conscience par des spéculations éthiques du type antilla 1459 - 09 juin 2011 24 « homme supérieur » ? Même au regard d’un Secrétaire d’Etat, pourtant à une échelle nettement supérieure qu’une nègresse femme de chambre, l’esprit de classe des médias français va se donner carrière. A DSK, il faut une communication enveloppée d’une atmosphère empourprée de paradis, tout comme la prison dorée de Manhattan. A l’autre, seulement maire d’une petite ville, c’est la réclusion absolue dans l’opprobre, même si la structure des crimes est pratiquement identique. Pour l’un comme pour l’autre, dans l’impasse où ils sont, la question à poser reste depuis toujours la même : « Qu’estce que la plupart des femmes désirent ? » Pour ce qui concerne l’amour en tout cas, choisir par elles-mêmes, et agir à leur guise. Roland tELL. n • CNCP Marché d’initiative populaire Le CNCP vous invite nombreux à participer au marché d’initiative populaire qu’il organise samedi 11 juin 2011 au marché de dillon de 6h à 14h. Ce sera l’occasion d’apprécier des produits de l’artisanat d’art ou d’autres produits tels que : miel, manioc, rimèd razié, plantes aromatiques, liqueurs diverses, etc… Pour tous renseignements & 0696 31 31 65 /0596 63 75 23. Conseil National des Comités Populaires. p Présentation « Studio Entreprises » « Studio Entreprises », une initiative citoyenne d’entreprises privées en martinique « Studio Entreprises » ou quand des partenaires privés et publics mettent leur énergie et compétences en commun au service de l’insertion professionnelle dans le domaine du média radio. RCI, Publidom, le Greta, le CNAM et Pôle Emploi se mobilisent pour créer Studio Entreprises, la première école d’initiative d’entreprises privées permettant à 20 jeunes martiniquais d’obtenir un certificat de qualification professionnelle « animateur polyvalent des métiers de la radio ». L’idée a germé à Radio Caraïbes International Martinique début 2010. S’appuyant sur l’expérience fructueuse du Caraïbes Jeunes qui, pendant des années, a permis à des étudiants et lycéens de découvrir le journalisme à la radio, et pour certains d’en faire un métier, RCI a décidé d’élargir ce concept en l’ouvrant à la formation professionnelle continue. L’objectif est ambitieux. Il consiste à initier un groupe de 20 stagiaires aux quatre métiers de la radio : animation, technique/réalisation, journalisme et marketing/publicité. Les stagiaires devront obligatoirement suivre tous les modules dans les quatre pôles Métiers. La finalité est de professionnaliser ceux qui œuvrent déjà dans l’univers de la radio tout en constituant un vivier de collaborateurs potentiels du groupe RCI dans la perspective de sa gestion prévisionnelle des âges et des compétences. Un référentiel de formation d’animateur polyvalent des métiers de la radio a donc été élaboré sous la houlette des différents chefs de service de RCI, du responsable de la Formation au Greta Centre, des dirigeants de Publidom, du Centre National des Arts et Métiers (CNAM). Ce maillage ‘Studio Entreprises’ original et novateur s’appuie sur la compétence du personnel de Radio Caraïbes et de Publidom qui dispenseront leur savoir théorique et pratique aux côtés d’intervenants du Greta centre, et du CNAM. Un engagement fort de la part de ces entreprises privées, qui ouvriront entièrement leurs portes et délivreront 1230 heures de cours ! Vous appréciez antilla depuis longtemps… alors, faites lire antilla autour de vous… antilla 1459 - 09 juin 2011 25 Au bout des 10 mois de formation en alternance (cours et ateliers en centre et stages d’immersion en entreprise) les stagiaires qui auront obtenu un bilan positif aux épreuves de contrôle continu et de soutenance de projets obtiendront le Certificat de Qualification Professionnelle d’Animateur Polyvalent des Métiers de la Radio. Les stagiaires sélectionnés sont des demandeurs d’emploi et des personnes en parcours d’insertion ayant déjà une expérience dans la radio ou montrant une motivation et des qualités certaines. Ils ont obtenu une aide financière du Conseil Régional et de Pôle Emploi. Le Fonds Social Européen a également été sollicité pour compléter les financements. D’une durée de1230 heures étalées sur 39 semaines dont 12 semaines de stage en entreprises, la formation débute en juin 2011 et s’achèvera en avril 2012. Une telle initiative est une véritable innovation en Martinique qui démontre que l’engagement citoyen des entreprises privées n’est pas un vain mot. Studio Entreprises inspirera-t-il d’autres projets dans d’autres secteurs ?… n Actualités Culture Journée d’études sur la signature performancielle et la construction identitaire E ntretien avec David Khatile, coordonnateur des journées d’études sur la signature performancielle et la construction identitaire, organisée par le CRILLASH et le CARGO sur le campus universitaire de Schœlcher les 24 et 25 mai 2011, à l’amphithéâtre Sellaye… ANtILLA: Dans quel cadre s’organisent ces journées d’études? KAtHYLE: Tout d’abord, il convient de souligner que ces journées d’études sont co-organisées par le CRILLASH (Centre de Recherches Interdisciplinaire en Littérature, Langues, Arts et Sciences Humaines) et le réseau de recherches CARGO (Confluence des Anthropologues en Recherche sur la Gestuelle et l'Oralité sonores – Caraïbes, Océan Indien). Cela signifie que ces deux centres de recherches mobilisent leurs énergies pour faire avancer la recherche scientifique sur des champs d’études qu’ils ont en commun. Si le CRILLASH couvre des champs disciplinaires beaucoup plus larges, il entend être au cœur des travaux et recherches qui s’opèrent dans chacun de ces champs respectifs et notamment au sein de la recherche anthropologique sur la gestuelle et l’oralité sonore dans les mondes créoles. C’est dans ce cadre que la collaboration avec le CARGO prend tout son sens et est effective. Voilà pourquoi ces deux structures de recherches scientifiques organisent en étroite collaboration ces journées d’études qui portent sur la relation entre performance et signature identitaire dans les pratiques culturelles, notamment celles qui relèvent de l’oralité, avec un ancrage très fort dans les mondes insulaires dont l’espace caribéen. ANtILLA: Si le CRILLASH est un centre de recherches reconnu à la fois pour son dynamisme et la rigueur de ces travaux scientifiques, qu’en est-il du CARGO? KAtHYLE: L’implication du CARGO dans l’organisation de cette journée d'étude s’inscrit dans un cadre plus large. Il s’agit d’un projet de recherches portant sur "Les musiques de tradition orale et leurs enjeux (patrimonialisation, straté- gies identitaires, tourisme, mise en spectacle) dans les départements et territoires français d'Outre-mer et leurs prolongements (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Mayotte, Madagascar)" déposé en 2009-2010 au Fonds Québécois de la Recherche sur la Nature et les Technologies (FQRNT) dans le cadre du programme "Partenariats stratégiques en matière d'enseignement et de recherche" par Monique Desroches (Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie – LEO – de l'Université de Montréal) et Luc Charles-Dominique (Laboratoire CIRCPLES de l'Université de Nice-Sophia-Antipolis) et financé par le Conseil franco-québécois de coopération universitaire (CFQCU). Ce projet consiste à soutenir des recherches doctorales sur ces divers terrains, à organiser dans plusieurs régions d'Outre-mer des séminaires, journées d'étude, à valoriser la recherche par l'édition bibliographique et aussi Internet. Pour cela a été créé à Paris en juin 2010 le réseau CARGO (Confluence des Anthropologues en Recherche sur la Gestuelle et l'Oralité sonores – Caraïbes, Océan Indien), réseau informel et ouvert visant à fédérer et valoriser les recherches liées à cette thématique et à ce vaste domaine. Ces journées d’études sont organisées sous la coordination de David Khatile, chercheur martiniquais, membre du CARGO et ATER à l’UAG campus de Schœlcher Martinique. ANtILLA: Quel est l’objet de ces journées d’études, quelles problématiques touchent-elles? KAtHYLE: Ces journées d’études porteront sur les rapports et les implications des procédés performanciels dans les pratiques culturelles — qu’ils soient individuels et/ou collectifs — avec les schèmes et mécanismes de la construction identitaire (individuelle et/ou collective). Qu’il s’agisse de musique, de danse, de conte ou encore d’autres formes de pratiques langagières, la performance relève de logiques stratégiques polysémiques et d’une épaisseur sociale souvent insoupçonnée qui implique que l’on prenne en considération, d’une part les conditions et modalités de production de l’acte performanciel ainsi que celles de sa réception et, d’autre part le jeu dynaantilla 1459 - 09 juin 2011 26 David Khatile mique et interactif qui peut exister entre performateur(s) et récepteur(s) de la performance. Il ne s’agit donc pas que d’une simple relation entre un acteur et un objet. Les diverses communications visent à mettre en relief la tension qui peut exister entre la part singulière et celle collective dans l’acte performanciel. Que celui-ci s’opère dans un cadre « ordinaire » de pratique d’une tradition culturelle fortement ancrée dans une structure sociale à l’intérieur de laquelle l’objet culturel est un élément structurant du flux quotidien de la vie du groupe, ou qu’il s’agisse d’une pratique contemporaine inscrite dans les sphères de l’industrie du tourisme et des loisirs dans une société globale donnée. L’acte performanciel se trouve souvent tendu entre ces deux réalités. Nous aurons des communications qui portent sur la musique (Guyane, Réunion…), la danse (Haute-Taille, Gwoka…), sur le conte et d’autres formes de pratiques langagières… ANtILLA: Qui sont les intervenants de ces journées d’études? KAtHYLE: Ces journées d’étude regroupent un ensemble de communicants qui, d’une part couvrent une grande diversité de champs géographiques et sociohistoriques (caraïbe, océan indien, afrique, europe…); et révèle d’autre part des expériences et des réalités statutaires diverses dans le monde de la recherche. Il apparaît fondamental de trouver à la fois des enseignants-chercheurs professeurs d’université comme Monique Desroches (Université de Montréal, directrice du laboratoire d’ethnomusicologie LEO) ou encore Luc Charles-Dominique professeur à l’université de Nice Sophia-Antipolis), des maîtres de conférences comme Mahalia Lassibile et Max Bélaise, des jeunes docteurs enseignants-chercheurs comme Laure Garrabé, des doctorants, des chercheurs impliqués dans l’action culturelle comme Dominique Cyrille en Guadeloupe mais également des chercheurs qui sont également des acteurs culturels comme Léna Blou, Marie-Line Dahomay et enfin des acteurs de la tradition qui mènent parallèlement une réflexion qui relève de la recherche sur leur pratique comme c’est le cas avec Patrick Womba et Josy Michalon (sous réserves). Outre le fait que le CRILLASH et le CARGO entendent soutenir les doctorants et autres chercheurs « hors statut », la présence d’acteurs de la tradition nous semble nécessaire dans le cadre d’une réflexion scientifique qui ne se veut pas cloisonnée dans l’enclos des études trop théoriques. ANtILLA: Ces journées d’études sont-elles ouvertes au grand public? KAtHYLE: Ces journées d’études n’auraient pas de sens si elles n’étaient pas ouvertes au grand public, à la presse, au monde universitaire, aux acteurs culturels et à tous ceux qui souhaitent y assister. Il s’agit d’espace d’échanges et de diffusion de la recherche. Le CRILLASH et le CARGO entendent bien vertébrer le monde de la recherche et le grand public, les acteurs culturels afin de nourrir la recherche, d’échanger et de donner sens aux travaux et productions de savoirs des chercheurs. Ces journées d’études seront entièrement filmées pour une mise en consultation sur le site de l’université. Il y aura aussi une publication papier des actes de ces journées d’études dans la collection éditoriale « Anthropologie et musiques » dirigée par Luc CharlesDominique, Monique Desroches et Yves Defrance, chez l’HARMATTAN. Dans ces actes figureront des communications écrites de chercheurs qui n’ont pas effectué de communications orales comme Olivier Naria et d’autres. Il faudrait rajouter « avec le partenariat de l’Université de Montréal et de l’Université de Nice-Sophia-Antipolis ». • JACQUES LEENHARdT docteur en sociologie directeur d’études, EHESS « De formation philosophe et sociologue, mon territoire de recherche est constitué par les productions artistiques : littérature, art, jardin. J’étudie ces différentes formes de création sous l’angle de leur insertion dans l’imaginaire esthétique, social et politique : comment elles les structurent et les défont, comment elles y produisent des effets et comment ceux qui s’y trouvent confrontés y réagissent et éventuellement s’en trouvent transformés. Si la société apparaît à beaucoup d’abord comme un ensemble immobile de règles, voué à sa propre reproduction, ce qui m’intéresse est constitué au contraire par ces actions paradoxales que sont les œuvres d’art, en tant qu’elles en redéfinissent les contours et en perturbent parfois le fonctionnement. Ces recherches touchent principalement les domaines français, allemand et latino-américain ». Thèmes de recherche : - Théorie littéraire, littérature et lecture - Sociologie des arts, critique d’art - Culture et société : redécouvreurs du Brésil, mondialisation - Jardins et paysages Responsabilités scientifiques et administratives : • Directeur de l’équipe de recherche « Fonctions imaginaires et sociales des arts et des littératures » du CRAL • Coresponsable avec Yves Hersant et Philippe Roussin de l’Equipe de recherche « Textes et littératures » • Président de l’Association « Les Amis de la Revue Sociologie de l’Art », du Comité de recherche 18, Sociologie de l’Art, de l’Association française de sociologie • Président honoraire de l’Association internationale des critiques d’art • Membre de CLIOPE, groupe international de recherches sur le Brésil, dont l’objectif est de confronter l’approche historique et l’approche littéraire des textes et des images (rencontres annuelles depuis 1994, pour la plupart publiées). p antilla 1459 - 09 juin 2011 27 Actualités Actualités de Glissant Prix et Bourse Edouard Glissant Programme : Mercredi 8 juin 2011 Le Prix et la Bourse Edouard Glissant C réé en 2002, le Prix Edouard Glissant est remis chaque année par l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Institut du Tout-Monde et France Ô à l’auteur d’une œuvre littéraire, philosophique ou artistique animée par les valeurs poétiques et politiques de la personnalité qui le parraine. Célébrant la pensée du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation, la cérémonie de remise du Prix Edouard Glissant est aussi l’occasion de réfléchir aux interactions lin- guistiques et culturelles qui traversent la société contemporaine. Ces valeurs et réflexions sont au coeur de l’« Université-Monde » qu’est Paris 8, laquelle accueille des étudiants représentant 157 nationalités et cultive chaque jour le partage des identités et des savoirs. Selon sa tradition, le Prix Edouard Glissant est converti en une bourse de 5 000 euros attribuée à un(e) étudiant(e) en doctorat à l’université Paris 8, pour soutenir une recherche scientifique dont les orientations correspondent à l’esprit du Prix : relations Nord-Sud, raison post-coloniale, diversité culturelle, pluralité des expériences de pensées… Cette année, la remise du Prix et de la Bourse Edouard Glissant est marquée par la disparition de son parrain. L’université Paris 8 et ses partenaires ont souhaité rendre hommage à Edouard Glissant en réunissant les anciens lauréats du Prix. Alain Borer, Boualem Sansal et Nimrod, respectivement lauréats en 2005, 2007 et 2008, seront présents à cette cérémonie, aux côtés de ceux qui partagent les valeurs d’humanisme et de dialogue interculturel célébrées par le penseur du « ToutMonde ». Renseignements : Service de la recherche de l’université Paris 8 : 01 49 40 71 16 / 67 56 / 67 57 [email protected] de gauche à droite : alain Borer, Boualem sansal et Nimrod, respectivement lauréats en 2005, 2007 et 2008 (Photos prises sur le NET) antilla 1459 - 09 juin 2011 28 Souleymane Bachir DIAGNE Lauréat 2011 du Prix Edouard Glissant « Le savoir humain est un. Et tout savoir humain nous permet d’éclairer ce que nous sommes nous-mêmes ». Souleymane Bachir Diagne P hilosophe sénégalais né à Saint-Louis en 1955, le professeur Souleymane Bachir Diagne a enseigné pendant vingt ans la philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal. Membre du Conseil du Futur de l’UNESCO, il est actuellement professeur d’études francophones et de philosophie à l’université de Columbia (New York). Il a publié de nombreux travaux dans les domaines de l’histoire de la logique et de la philosophie, en particulier dans le monde islamique et en Afrique. rogeant la mondialisation sous l’angle des solidarités à bâtir et des convergences identitaires à l’heure où le monde est « devenu Un comme il ne l’a jamais été auparavant », il se veut un penseur autant qu’un passeur de frontières. Ses enseignements comme ses ouvrages contribuent à forger ce « Tout-Monde » cher à Edouard Glissant et à puiser aux sources du dialogue historique entre les cultures les ressorts d’une unité humaine toujours en redéfinition. Souleymane Bachir Diagne, Principaux ouvrages 1989 : Boole, 1815-1864 - L’oiseau de nuit en plein jour, Editions Belin, Paris. 1991 : Logique pour philosophes, Editions NEAS, Dakar. 1996 : The cultural question in Africa (avec Henri Ossebi), Editions Codesria, Dakar. 2001 : Islam et société ouverte : la fidélité et le mouvement dans la philosophie d’Iqbal, Editions Maisonneuve et Larose, Paris/Codesria, Dakar. 2001 : Reconstruire le sens. Textes et enjeux de prospectives africaines, Editions Codesria, Dakar. 2002 : 100 mots pour dire l’Islam, Editions Maisonneuve et Larose, Paris. 2002 : 100 palabras para explicar el Islam, Editions El Barquero, Barcelone. 2007 : Léopold Sédar Senghor : L’art africain comme philosophie, Riveneuve Editions, 2007. 2008 : Comment philosopher en islam ?, Editions du Panama, réédité en 2010 par les Editions Phoenix. 8 juin 2011 14 h 00 : Remise du Prix Edouard Glissant à Souleymane Bachir DIAGNE Remise de la Bourse à Alberto BEJARANO 15 h 00 : « Le siècle d’Edouard Glissant », conférence d’Edwy PLENEL edouard GlissaNT (GF) Elève d’Althusser et de Derrida à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Souleymane Bachir Diagne consacre ses recherches aux passages entre les cultures, les religions et les philosophies. Inter- par ses œuvres et ses engagements, démontre qu’il n’existe pas de contradiction entre universalité et diversité, que la diversité des identités est précisément cet universel recherché et nécessaire au progrès du monde. antilla 1459 - 09 juin 2011 29 15 h 30 : Table ronde animée par Marc CHEYMOL (AUF), avec la participation de Souleymane Bachir DIAGNE, Alain BORER (lauréat 2005), Boualem SANSAL (lauréat 2007) et NIMROD (lauréat 2008). 17 h 00 : Cocktail Maison de l’Amérique latine 217, Boulevard Saint-Germain 75007 PARIS Actualités de Glissant Alberto BEJARANO Lauréat 2011 de la Bourse Edouard Glissant Actualités ternado de Bogota, il prépare, sous la direction du professeur Patrice Vermeren, un doctorat de philosophie sur « Roberto Bolaño et le langage du mal » à l’université Paris 8. Inspirée par l’essai d’Edouard Glissant, Faulkner, Mississipi, sa recherche porte notamment sur la question des frontières et du « nomadisme de la langue » dans l’œuvre de Roberto Bolaño. Alberto Bejarano est né en 1980 à Bogota, en Colombie. Après avoir enseigné la philosophie et les sciences sociales à l’université Ex- Poète et écrivain, il vient de publier Litchis de Madagascar (Editions de la Noche, Buenos Aires). alberto BeJaraNO (Sur le Net) « Le siècle d’Edouard Glissant », Conférence d’Edwy PLENEL edouard GlissaNT (GF) Son siècle ne fait que commencer. Récitant du Tout-Monde et chantre de la Relation, Edouard Glissant (1928-2011) nous lègue une poétique qui fut résolument une politique, imaginant des émancipations véritables qui ne répéteraient pas les anciennes dominations. antilla 1459 - 09 juin 2011 30 « Le siècle d’Edouard Glissant », conférence d’Edwy PLENEL (suite)… Edwy Plenel est journaliste. Après vingt-cinq ans au Monde, dont il a dirigé la rédaction, il a cofondé et dirige le journal en ligne Mediapart. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont notamment La Part d’ombre (1992), Secrets de jeunesse (2001, Prix Médicis Essai) et La Découverte du monde (2002). edwy PleNe, l’ami fidèle d’eG (Sur le Net) Table ronde « Rencontre des lauréats du Prix Edouard Glissant » Animée par Marc CHEYMOL (AUF) Lauréats du Prix Edouard Glissant, Alain B O R E R , Boualem SANSAL et NIMROD évoqueront, Marc CHeYMOl aux côtés du (Sur le Net) lauréat 2011, Souleymane Bachir DIAGNE, la personnalité d’Edouard Glissant, les échos que sa pensée rencontre dans leur propre œuvre littéraire et la signification que revêt à leurs yeux le Prix qu’ils ont reçu. Alain Borer, né à Luxeuil en 1949, est poète, critique d’art, essayiste, romancier, dramaturge, écrivain-voyageur, spé- cialiste mondialement reconnu d’Arthur Rimbaud. Il a été lauréat du Prix Glissant en 2005. Dernier ouvrage paru : Le Ciel & la carte, carnet de voyage dans les mers du Sud à bord de La Boudeuse, aux éditions du Seuil (2010) Boualem Sansal est né en 1949, à Alger. Ingénieur de formation, docteur en économie, tour à tour enseignant à l’uni- versité, chef d’entreprise, puis haut fonctionnaire, il entre en littérature avec un premier roman en 1999, Le Serment des barbares. Il a été lauréat du Prix Glissant en 2007. Dernier ouvrage paru : Le Village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller, aux éditions Gallimard (2008) Nimrod est né à Koyom, au Tchad, en 1959. Docteur en philosophie, écrivain et poète, il est le fondateur de la revue francophone, Agotem, aux éditions Obsidianes. Il a publié aux éditions Actes Sud plusieurs romans, dont Les Jambes d’Alice (2001) et Le Bal des princes antilla 1459 - 09 juin 2011 31 edouard GlissaNT (Sur le Net) (2008), et des essais, dont La Nouvelle Chose française (2008). Il a été lauréat du Prix Glissant en 2008. Dernier ouvrage paru : Babel, Babylone, aux éditions Obsidiane (2010). La chronique de JB La Martinique après le débat sur les articles 73-74 : état de lieux 35. Une utile mise au point historique par Jean Bernabé, professeur émérite des Universités D e toutes les conséquences provoquées par la parution de l’essai, Eloge de la Créolité (1988), la plus évidente consiste en ce que les Békés sont passés d’une position systématique de rejet hors de la communauté tout entière à une situation où le reste des Martiniquais, partis politiques d’extrême gauche compris, n’a eu d’autre issue que de les considérer comme des membres légitimes de cette même communauté. Il n’empêche que la logique des choix matrimoniaux des Békés ou encore le statut économique, très varié mais tout de même prépondérant de leur groupe, uni par une solidarité ethnique, en font une caste (voire une « tribu ») originale. La logique d’un système Le groupe béké vit aujourd’hui encore, en 2011, dans une situation d’apartheid, avec des habitudes et des traditions propres, bref une culture douée d’incontestables spécificités. Depuis le début de la colonisation française de la Caraïbe (1625) jusqu’en 1685 (date de promulgation du Code Noir), il y avait de nombreuses unions interraciales. En revanche, à partir du tournant correspondant précisément au Code Noir, cette situation a changé. Il était logique que, dans une société régie par l’esclavage, les liaisons matrimoniales entre esclaves noirs ou amérindiens et colons blancs, après avoir connu une grande liberté, soient prohibées parce que devenant menaçants pour les fondements même de cette société. Cet encadrement juridique résulte de la formation d’une classe enrichie par les succès du commerce colonial. On l’aura compris, le nouvel interdit relationnel (qui n’a jamais pour autant exclu le droit de cuissage des maîtres sur le bien meuble que constituaient les femmes esclaves) trouve sa justification dans la volonté, transmuée en nécessité vitale pour le colon, de sauvegarder son patrimoine matériel. Comment ? En protégeant son patrimoine génétique ! Le grain de sable Le « Sang-mêlé » (issu d’une relation sexuelle interraciale) représente, on l’aura compris, une menace pour un tel régime. Le métissage biologique générateur du métis (spécifiquement dénommé « mulâtre » dans les colonies de la Caraïbe, quand il s’agit du mélange Blanc/Noir) constitue donc le grain de sable propre à enrayer la machinerie de cette société. Ou bien le mulâtre suivra l’ordre social conservateur (son type humain est celui de l’Ariel, de Shakespeare) ou bien, ce que redoute le maître, il se révoltera et cherchera à subvertir la société (son type humain correspond à celui de Caliban, du même Shakespeare). Une machine à broyer pas seulement la canne à sucre L’absence de réglementation raciale avant 1685 s’explique par le temps nécessaire à la colonie (une bonne soixantaine d’années) pour prendre la mesure d’elle-même. Il ne faudra pas moins de cette durée pour que les pères fondateurs (les Vieux-Blancs, nés en Europe) et leurs enfants nés sur place (les Créoles) franchissent plusieurs étapes les conduisant du stade du défrichage des terres à celui de la commercialisation réussie des denrées coloniales que sont le tabac, le sucre et le rhum, en passant par la mise en valeur progressive des sols. Dans la toute première étape, le maître vit dans une certaine précarité (les colons sont en majorité de pauvres hères désargentés, fuyant la misère sociale ou encore les persécutions religieuses). Il entretient dans cette toute première phase de la colonisation une proximité matérielle très grande avec l’esclave, lequel, bien souvent, habite la même case que lui. Vu sa rareté à l’époque, l’esclave est d’un prix très élevé sur le marché. Le colon doit ménager son outil de production. C’est pourquoi, quoique privé de liberté, l’esclave est généralement mieux traité que l’engagé, autrement appelé « trente-six mois ». Rien d’étonnant à cela : en effet, une fois écoulés ses fameux trente-six mois de travail forcé, exécuté en paiement de la dette contractée auprès de la Compagnie des Indes Occidentales pour le voyage d’Europe aux Amériques) l’engagé devait, au terme du contrat, obtenir une terre à défricher, ce qui faisait de lui un concurantilla 1459 - 09 juin 2011 32 rent fort embarrassant pour le colon déjà installé. Bref, un concurrent à éliminer, ce qui se produisit la plupart du temps, en raison des mauvais traitements. L’engagé se trouve donc bien plus maltraité que l’esclave, précieux instrument de production et moyen d’une productivité accrue. Dans cette première phase historique, l’opposition sociologique n’est pas encore une opposition Noir/Blanc, mais une opposition esclave utile au colon/engagé, concurrent potentiel pour le colon. L’engendrement du Béké Ainsi donc, comme l’a rappelé, Lambert-Félix Prudent dans sa thèse Des baragoins à la langue antillaise (1980), une fois donc réalisés, vers 1685, les premiers succès commerciaux, les colons vont distendre à tous les niveaux leur proximité du début avec l’esclave. Au plan de la vie quotidienne, il va alors s’installer un cloisonnement entre le maître enrichi et l’esclave, bien moins précieux, parce que moins rare. Le maître va traduire sa différence socio-économique par un souci de distanciation, une recherche de la « distinction », au sens que Bourdieu assigne à ce terme. Il va alors développer une idéologie de la différence, d’où découle celle d’opposition de race, fort utile pour alimenter l’idée d’une supériorité naturelle. Le colon, une fois enrichi, va donc se muer en Béké. Il convient, par ailleurs, de noter que si tenace a été l’idéologie raciste dans l’histoire des sociétés occidentales que c’est seulement dans la deuxième moitié du XXème siècle que la notion de « race » a été supprimée du vocabulaire de la science anthropologique, sauf à considérer qu’il n’existe sur cette planète qu’une revanche, on doit admettre que, plongée dans sa culture multiséculaire, l’immense majorité de cette ethno-classe vit La naissance du racisme aujourd’hui encore dans une véritable Avec la traite subsaharienne, ségrégation (en fait une « auto-ségrégal’Occident passe d’une conception omnition »), dont il n’est pas facile de s’émanraciale de l’esclavage (c'est-à-dire selon ciper. laquelle une personne de n’importe La ségrégation a sévi aux USA, quel type ethnique pouvait être l’esclave avant de commencer à décliner sous le d’une autre personne de n’importe quel choc de la déroute vietnamienne et l’acgroupe ethnique) à une conception unition charismatique d’un Martin Luther raciale de l’esclavage, c'est-à-dire spéKing. Vint ensuite la chute du mur de cialisé dans la traite du Nègre. Là est Berlin, l’implosion de l’empire soviétique, l’origine du racisme. tous événements qui ont précipité la fin Avant la traite négrière, le racisme, de l’apartheid en Afrique du Sud et dépourvu de toute base socio-éconoconsacré le triomphe de Mandela. mique, n’avait aucune de raison d’être. Quoique encore balbutiante, la nouvelle Le dénigrement de l’Africain ne précède mondialisation ne pouvait laisser de tels donc pas l’esclavage. Il en est, au retournements historiques hors de portée contraire, une conséquence directe, fûtdu reste du monde. Il ne manquait ce à retardement. Les Africains n’ont qu’une occasion favorable pour que donc pas été réduits en esclavage en rail’Histoire se fraye une voie dans les son de leur couleur de peau, mais c’est marécages de la conscience martinileur mise en esclavage qui a rendu proIl n’empêche que certains quaise et qu’une repentance associée blématique leur phénotype. Martiniquais, dans une posture à une condamnation de l’esclavage sceptique et polémique, veulent fût clairement formulée par une Les deux matrices d’une bouche békée, celle, en l’occuridéologie qui a la vie dure voir dans l’adhésion des Békés à rence, de Roger de Jaham. Cela Au plan de la communication cette nouvelle Créolité une démarche arriva, en 1998, à l’occasion du linguistique, même si la langue récupératrice et une volonté cent-cinquantenaire de l’abolition. créole est une élaboration cominsidieuse d’élaborer un nouveau mune, le Béké, tout en continuant Creollismo, « relouké », sous couvert Il y a créolité et créolité à s’exprimer dans cette langue, va de repentance, aux couleurs d’une Assurément, venant après la attribuer à cette dernière des caracfraternité purement verbale. Négritude, la Créolité ne saurait téristiques que son idéologie dominaaujourd’hui être un discours exclusivetrice réfère à l’esclave noir, à qui il impute ment béké, comme celui qui, rappelonsune infériorité native. Le déshumanisant, le, a été exalté au XIXème siècle dans MENT passer par la Négritude pour la il peut exploiter sa force de travail en les pays d’Amérique Latine, sous les dépasser. Car, il était question non pas toute bonne conscience. De là naît ce qui espèces du mouvement appelé de l’abolir, mais de l’accomplir. Cela dit, constitue la matrice psychoculturelle Creollismo et empreint d’un esprit typisi la Négritude a généré un modèle de de nos pays : d’une part, le rejet du quement colonial, en opposition comprise de conscience et de discours Nègre hors de l’humanité (la négrophoplète avec les enjeux et les objectifs de d’émancipation, l’ensemble de nos sociébie) et, d’autre part, le rejet du créole la Créolité post-Négritude, celle argutés antillaises ne relève pas entièrement hors du statut de langue (la créolophomentée par l’Eloge de la Créolité. Il n’emd’une une afro-descendance, même si bie). La créolophobie est une consépêche que certains Martiniquais, dans cette dernière y est majoritaire. Dans nos quence directe de la négrophobie et non une posture sceptique et polémique, pays, des groupes ethniques divers (afril’inverse. Ces idéologies, produites par veulent voir dans l’adhésion des Békés à cains, français, tamouls, chinois, syroles maîtres et intériorisées par les descette nouvelle Créolité une démarche libanais, etc.) ont longuement interagi. cendants d’esclaves, constituent par là récupératrice et une volonté insidieuse même une source d’aliénation. Frantz d’élaborer un nouveau Creollismo, Félures dans le cocon de l’aparFanon a travers ses analyses psychia« relouké », sous couvert de repentance, theid béké triques, notamment dans Peau noire, aux couleurs d’une fraternité purement Installée dans son sentiment ancien masques blancs, en a étudié les verbale. devenu archaïque de domination, la ravages. De telles imputations peuvent-elles caste békée dans son ensemble a touse justifier ? Que nous révèlent-elles de jours été d’autant moins encline à se La Créolité, accomplissement et pertinent sur la situation sociopolitique et remettre en cause que sa faiblesse non pas rejet de la Négritude socio-psychologique de notre pays ? démographique, mais aussi sa décroisLa dialectique de l’histoire du philosance économique la mettaient sur la sophe Hegel pose trois phases succesdéfensive, donc dans une situation de sives : la thèse, l’antithèse et la synthèse. Prochain article: cécité sociale, facteur de renforcement Dans le cas de nos sociétés, la thèse, La Martinique après le débat sur les artidu clivage Béké/Nègre, supposé protecc’est le discours idéologique dominateur cles 73-74: état de lieux teur. Il serait assurément injuste d’impudu maître, l’antithèse, c’est la contesta36. L’association Tous créoles ter indistinctement à tous les Békés tion de ce discours magistral sous les l’idéologie globale de leur groupe. En espèces du mouvement de la seule race : la race humaine. Négritude. à travers les écrits Suzanne Césaire parus dans la revue Tropiques, on assiste à un essai de réhabilitation de la langue et de la culture créoles, mais cette démarche est moins prioritaire que la réhabilitation du Nègre et de l’Afrique. La synthèse, c’est le discours de la Créolité, qui, au-delà de la revalorisation du créole, tente de resituer toutes les parties prenantes de nos sociétés dans un système ouvert, qui implique des reconsidérations et des représentations nouvelles des différents groupes en présence. L’ordre chronologique NégritudeCréolité était indispensable, car une séquence inverse Créolité-Négritude aurait forcément assimilé le discours créolitaire, quelle qu’eût pu être sa teneur, à une simple variante du discours béké traditionnel. Il fallait donc ABSOLU- antilla 1459 - 09 juin 2011 33 Actualités Dans le Koulimateur PARIS : AU GRANd PALAIS, ANISH KAPOOR OCCUPE LA COUR par Jean S. Sahaï J 'ai été impressionné par le Leviathan Monumenta d'Anish Kapoor, et je ne l’oublierai pas. De l'extérieur c'est une immense nef cosmique de matériau plastique gonflé que l'artiste a pleinement rapporté dans l'espace de promenade vide. On se prend à admirer toute la stratégie de réflexion, de fabrication, et de montage, de cette forme gigantesque et harmonieuse, dont l’adaptation a été étudiée en trois dimensions par l'artiste exprès pour s'inclure dans le 'format' de la cour du Grand Palais. Les trois gros lobes s’unissant au centre comme feuilles de trèfle gonflées, la couleur "transfluide" du matériau plastique, sa résistance et sa souplesse en même temps (échantillon tâté à l’accueil), le gonflement de l’engin statique réussi sur place, tout cela est prouesse… A l'intérieur de l'œuvre, passé le sas et le mutisme qui tombe sur le visiteur, c'est d’abord le sentiment d'être petit, égaré dans une matrice sobre et vivante, l’impression d'être enveloppé. Puis le sentiment d’être protégé, en sécurité. Le visiteur, pour se remonter, semble invité à évoluer, à ne pas s'étioler, à devenir visionnaire dans ce grand volume auréolé d’un bain tamisé de couleur rouge… C’est l’occasion de goûter à une liberté d'évolution, une aube de vie ou de re-vie. antilla 1459 - 09 juin 2011 34 Des « médiateurs » invitent d’ailleurs à se manifester spontanément en gestuelle ou danse spontanées, et des prestations musicales sont programmées dans la matrice. Au moment d'ensoleillement où j'y suis allé, le matériau laissait transparaître à l’apex de l’œuvre bien centrée les découpes en fer forgé du sommet de la verrière de la cour du Grand Palais, deux époques architecturales se croisant dans un soleil adouci par le matériau. J'avais déjà vu avec étonnement des photos d'œuvres monumentales et paysagistes d'Anish Kapoor. Mais cette confrontation de visu m'a vraiment, lentement il faut le dire, car au début j'étais un peu perdu, époustouflé. De passage en France pour raison de santé, ce fut pour moi l'inattendu et bienvenu moment de « regonflement ». Site de l'œuvre : http://www.monumenta.com/ Jean S. Sahaï Mai 2011. Parutions… Livre paru en 01/2011 Romain Fanchonna « perspectives et espérances des noirs de France. Editions Persée Le Mot de l'éditeur : Perspectives et espérances des Noirs de France Longtemps les Américains ont entretenu, à l’écran, le mythe d’un président noir à la Maison Blanche. Personne n’y croyait vraiment… et pourtant, le 4 novembre 2008, le mythe est devenu réalité ?! Aux yeux du monde entier, l’Amérique en est sortie historiquement et démocratiquement grandie. Mais à l’heure où Barack Obama vient d’être élu aux États-Unis, qu’en est-il des Noirs de France ? Comment faire pour que l’exemple américain puisse trouver un réel écho en France ? Comment repenser la relation entre la métropole et l’outre-mer ? Évidemment, la victoire historique d’Obama est le résultat d’une longue marche des Noirs vers l’égalité commencée avec Martin Luther King dans les années soixante ? : une classe moyenne a émergé aux États-Unis et a su imposer sa présence et sa légitimité dans la vie politique, économique, médiatique et militaire. En France, la discrimination positive étant décriée et rejetée, le système de sélection des grandes écoles faisant écran à toute ouverture sociale et ethnique, comment peut-on favoriser l’émergence d’une élite intellectuelle et politique issue des minorités visibles ? En décembre 2008, le discours prési- EMOSION BèLè réédition de l’album d’eDMOND MONDésir Depuis une trentaine d’années, le bèlè, comme expression fondamentale du sentiment musical martiniquais a connu un développement particulièrement dynamique. La swaré bèlè traditionnelle, autour du tambour et des tibwa, du chanteur et des répondeurs, des danseurs dames et cavaliers, a réussi sa stabilisation et son développement de manière magistrale. Dans le même temps différentes formes d’expression et de développement artistiques à partir du bèlè se sont développées. Les moman bèlè, le bèlè aux épreuves optionnelles du baccalauréat, les spectacles chorégraphiques comme ceux de l’AM4, ainsi que des recherches chorégraphiques modernes, il y a aussi les démarches d’enseignement musical, et en particulier le travail de développement musical à partir du bèlè explorant des voies diverses. Edmond Mondésir avec la participation de Manuel Mondésir a entrepris depuis un certain temps, avec le concept Emosion bèlè, de porter sur de nouvelles scènes le travail commencé en ce sens depuis les années 80 avec le Groupe Bèlènou. C’est en 2006 que sortait l’album Emosion bèlè, aux Editions AWIMUSIC avec les arrangements musicaux de Manuel Mondésir sur les morceaux d’Edmond Mondésir. Cet album qui est épuisé depuis un moment devait être réédité, puisqu’entretemps la plupart des morceaux s’étaient imposés dans l’esprit des mélomanes appréciant le travail d’arrangement réalisé à cette occasion. C’est désormais chose faite avec la sortie depuis le 23 Mai 20 11 de cette réédition. Il faut cependant signaler que cette réédition comporte un plus, puisque 5 morceaux qui ne figuraient pas sur l’édition de 2006 ont été rajoutés. Il s’agit de « Manjé péyi-a », « Bwa Léza », « Mélodi bèlè », « La nou yé-a », et aussi d’une nouvelle interprétation de « Sé pou la viktwa nou ka alé ». De quoi satisfaire tous les amateurs de cette exploration musicale de l’expression bèlè. n dentiel de Nicolas Sarkozy sur la diversité et l’égalité des chances est éloquent et prometteur. De même que le plan de modernisation du modèle écoantilla 1459 - 09 juin 2011 35 nomique et social en outre-mer qui donne à croire qu’on est sur la voie du renouveau. Mais qu’en sera-t-il réellement demain ? n annonces légales == 19353=== AVIS DE CONSTITUTION A.C.S.A.G (L’aide à la saisie comptable, et au secrétariat et à l’administration des entreprises en Guadeloupe et Guyane). Société à responsabilité limitée au capital de 10000 euros. La durée de la société est fixée à 99 ans. Siège social : ZAC de Rivière Roche Bât. E4 1er étage 97200 FORT-DE-FRANCE. Gérant : M. MINAR Ludovic Antoine né le 12-Fev-1983 à Marseille, célibataire, de nationalité française, demeurant Résidence Bel Aire Porte 11 Acajou 97232 LAMENTIN. RCS : FDF. al 19353.1459 == 19354=== AVIS DE REMPLACEMENT DE LA GERANTE SARL BRUSH Société à responsabilité limitée Au capital de 8000 euros divisé en 800 parts sociales Siège social : Centre commercial de Cluny Espace Cluny 97233 SCHOELCHER RCS : FDF 2010 B 725 SIRET : 522 327 75800010 APE : 9602 A Aux termes d’une décision collective en date du 26 mai 2011, Monsieur Jean-Luc PORSANCLEMENTE, domicilié au Lot. RamedaceGondeau, 170 Allée des Bougainvilliers 97212 SAINT-JOSEPH a été nommé gérant de la Société. Madame Céline CHAUSSADAS ayant cessé ses fonctions à ladite date du 26 mai 2011. La Gérance al 19354.1459 == 19355=== COMMUNE DU LORRAIN Identification de la Ville : MAIRIE DU LORRAIN Rue Schœlcher - 97214 LE LORRAIN Tél : 0596.53.44.22. Fax : 0596.53.40.42 Objet du marché : Restauration de l’église Saint Hyacinthe. Procédure de passation : Marché A Procédure Adaptée selon les articles 28 et 40 du code des marchés publics. Conditions de participation : Situation propre du candidat : Les prestataires devront fournir les justificatifs conformément aux articles 43 à 47 du Code des Marchés Publics. Capacité économique et financière - Déclaration concernant le chiffre d’affaires global - Déclaration sur le chiffre d’affaires relatif aux services auxquels se réfère le marché, réalisés au cours des cinq derniers exercices. Capacité technique • Références - Liste des principales références dans le domaine • Capacités techniques - Moyens humains. Moyens matériels : déclaration indiquant les moyens en matériel notamment en informatique et en équipements techniques. Critères d’attribution des offres : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés ci-dessous : - valeur technique (60%), - prix (40%). Mode de dévolution du marché : Marché composé d’une tranche ferme et d’une tranche conditionnelle Nature des prestations : Lot 1 : Gros œuvre Date limite pour la réception des demandes de documents ou pour l’accès aux documents : Le 20 Juin 2011 Date limite de réception des offres : 30 Juin 2011 à 12 heures Durée de validité des offres : Cent vingt jours (120) à compter de la date limite de réception des offres. Langue utilisée : Français Retrait du DCE : Le retrait des documents relatifs à la consultation s’effectuera sur le site www.marches-securises.fr Ou sur demande adressée aux adresses suivantes : [email protected] Instance chargée des procédures de recours : En cas de litige, les parties conviennent, conformément à l’article R.312-11 du code de justice administrative, de saisir : TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE FORT DE FRANCE. Immeuble Roy Camille, Croix de Bellevue, BP 683, 97264 FORT DE FRANCE CEDEX Renseignements complémentaires : SERVICE TECHNIQUE Mairie du Lorrain 97214 LE LORRAIN Tél : 0596.53.25.36. Fax : 0596.53.97.79 Date d’envoi du présent avis : Mercredi 01 Juin 2011 Fait au Lorrain, le 27 Mai 2011 Le Maire J. PAMPHILE al 19355.1459 == 19356=== Catherine RODAP Avocat 53 Lot. Bellevue Acajou 97232 LE LAMENTIN TéL. 0596.73.78.48 FAx 0596.73.78.08 AVIS DE VENTE AUx ENCHERES PUBLIQUES Il sera procédé le MARDI 12 JUILLET 2011 antilla 1459 - 09 Juin 2011 36 à 9 HEURES à l’audience des criées du Tribunal de Grande Instance de Fort-deFrance, Cité Judiciaire, 35 Boulevard du Général de Gaulle à la vente aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur à l’extinction des feux de : Un terrain sis à Fort-de-France, lieudit Ravine Vilaine, « rue Bakoua », cadastré section I n° 1109 pour 2a 49ca ainsi que l’immeuble qui y repose. Selon procès-verbal de description de Maître Claude LAURE, huissier : L’immeuble érigé sur le terrain est inachevé, comprend : Un étage, un rez-de-chaussée, un sous-sol : ETAGE : - L’étage comporte une grande pièce de 41 m² - Seconde pièce, surface identique - Agencements non réalisés REZ-DE-CHAUSSEE - Il existe une terrasse en forme de « L » qui présente une surface de 48 m² - Le séjour, 20 m² environ - Une cuisine non aménagée, à l’état brut, surface de 13 m² - Couloir de distribution - Le coin WC, 2 m² environ - 1 chambre avec cabinet de toilette, 17 m² environ - 1 chambre avec une avancée, 24 m² - 1 chambre de 12 m² SOUS SOL - L’aménagement était inhabitable lors du passage de l’huissier Le cahier des charges a été déposé au Greffe du TGI de Fort-de-France ou toute personne peut en prendre connaissance ainsi qu’au Cabinet de Me Catherine RODAP. Les enchères s’ouvriront sur la mise à prix de CENT CINQUANTE MILLE EUROS (150 000 €uros). La visite des lieux est prévue selon des modalités et conditions fixées par Me LAURE, huissier. Pour tout renseignement s’adresser au Greffe du Tribunal ou au de Cabinet de Me Catherine RODAP. al 19356.1459 == 19357=== PGF Société à responsabilité limitée Au capital de 457 500 € porté à 487 500 € Siège social : Anse Gouraud Résidence Louisiane 97233 SCHŒLCHER RCS Fort-de-France 480 079 037 ANNONCE LEGALE L’Assemblée Générale Extraordinaire réunie en date du 17 mars 2011 a décidé et réalisé une augmentation du capital social de 30.000 € par compensation avec des créances liquides et annonces légales exigibles sur la société, ce qui rend nécessaire la publication des mentions suivantes : • Article 7. Capital social Ancienne mention : Le capital social est fixé à quatre cent cinquante-sept mille cinq cents euros (457 500 €). Nouvelle mention : Le capital social est fixé à quatre cent quatre vingt sept mille cinq cents euros (487.500 €). Pour avis La Gérance al 19357.1459 == 19358=== YP PARTICIPATIONS Société à Responsabilité Limitée Capital social : 100 000 euros Siège social : Chez MFC DISTRIBUTION 10, rue des Arts et Métiers Zone de Dillon-Stade 97200 FORT DE FRANCE 509 128 880 RCS FORT DE FRANCE Par décision de l’age du 04/05/2011, le capital social a été augmenté d’un montant de 99 500 euros par incorporation de réserves pour passer de 500 euros à 100 000 euros. Les statuts ont été modifiés en conséquence. al 19358.1459 == 19359=== AVIS DE CONSTITUTION Avis est donné de la constitution de l’EARL « LA FERME DE SAVANE PAPA » le 01 juin 2011. Domiciliation : Quartier Durand, N° 2711, Route de Cœur Bouliki 97212 SAINTJOSEPH. Objet : Exercice d’activités réputées agricoles au sens de l’article L. 311-1 du Code rural. Gérant : Jean-Claude BELLIARD. Durée : 99 ans. Capital : 7500 euros. Pour avis, le Gérant al 19359.1459 == 19360=== AVIS DE CONSTITUTION Par acte sous seing privé en date du 10 mai 2011 il a constitué une société civile immobilière présentant y les caractéristiques suivantes : Dénomination : LYSLOU IMMO. Forme : SCI. Capital : 5000.00 euros en numéraire. Siège social : N°3 rue d’Orléans 97250 SAINT-PIERRE. Objet : Achat, vente, location de biens immobiliers. Durée : 99 années. Gérant : M. Cédrick LISLET. La Société sera immatriculée au Greffe du Tribunal de commerce de Fort-de-France. Pour avis et mention, le Gérant al 19360.1459 == 19361=== CETRANS SERVICES 7 Avenue Léopold Sedar Senghor Cité Dillon 97200 FORT DE FRANCE AVIS DE CESSION DE PARTS SOCIALES Suivant acte sous seing privé en date du 19 mai 2011 Mademoiselle Sonia ZAMY a cédé 16 parts qu’elle possédait dans ladite société à Monsieur CONFIANT Marc. Monsieur Patrick ZAMY a cédé 16 parts qu’il possédait dans ladite société à Monsieur CONFIANT Marc, le tout conformément à la loi et aux statuts. Monsieur CONFIANT Marc devient titulaire des droits attachés aux parts sociales cédées. Il a été fait dépôt de deux originaux de l’acte de cession au Greffe du Tribunal de Commerce de Fort-de-France. Pour extrait, la Gérance al 19361.1459 == 19362=== LE BISTROT D’EN FACE Société à responsabilité limitée Au capital de 5 000 euros Siège social : Centre d’affaires de la Martinique – Californie 2 97232 LE LAMENTIN 507801595 RCS Fort-de-France Aux termes d’une décision en date du 27 mai 2011, l’associé unique a décidé de transférer le siège social du Centre d’affaires de la Martinique, Californie 2, 97232 LE LAMENTIN au : Les Hauts de Californie, Morne Pavillon 97232 LE LAMENTIN à compter du 27 mai 2011, et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts. Pour avis La Gérance al 19362.1459 == 19363=== AVIS DE TRANSFERT DE SIEGE L’Associé Unique, par décisions du 31/05/2011, de la société FOLIE DES ISLES, SARL au capital de 7500 €, siège social : 4 rue du Chacha, Anse Mitan 97229 LES TROIS ILETS, RCS Fort-de-France 398.467.852 a décidé, à compter du 1/06/2011 : - De transférer le siège social du 4 rue du Chacha, Anse Mitan 97229 LES TROIS ILETS au Quartier Les Ducs 26380 PEYRINS, à compter du 1/06/2011, - Et de modifier en conséquence les statuts. La Gérance al 19363.1459 == 19364=== AVIS DE RADIATION TOTALE DE LA SOCIETE LUMY HAIR SARL RCS 478 449 762 Suivant délibération de l’A.G.E. du 31.03.2010, il a été décidé la dissolution anticipée de la société à la date du 31.03.10, et de confier la liquidation, conformément aux statuts, à la gérante Melle REMIR Nicole et aux associées Mme REMIR Michelle et Melle SILLONLOREDON Mireille. L’adresse de la liquidation sera au siège de la société, 97 Av. Georges Gratiant, Place d’Armes 97232 LE LAMENTIN, où toute correspondance, actes et documents devront être notifiés. Tous actes et pièces relatifs à la radiation seront déposés au RCS de FDF. Pour avis al 19364.1459 antilla 1459 - 09 Juin 2011 37 == 19365=== AVIS DE CONSTITUTION Il a été constitué une EURL le 03 juin 2011 présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : TOP BOIS. Objet : Agencement des locaux, fabrication de charpente et menuiserie, ébénisterie (porte, fenêtre, garde-corps…). Siège social : Bon Air 97230 SAINTE MARIE. Durée : 99 ans. Capital : 5000 €. Gérant : SIMIONECK José Claude, né le 02 janvier 1968 à Trinité. Immatriculation : Au Registre du Commerce et des Sociétés de Fort-de-France. Pour avis, le Gérant al 19365.1459 == 19366=== République Française DEPARTEMENT DE LA MARTINIQUE VILLE DU MARIN ARRETE N° 40/2011 PRESCRIVANT L’ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE Vu le Code de l’Urbanisme et notamment les articles L 123-1, L 123-10 et R 123-19 indiquant que l’enquête publique se déroulera dans les formes prévues par les articles R 1237 et R 123-23 du Code de l’Environnement, Vu la délibération du 26 Octobre prescrivant l’élaboration du Plan Local Urbanisme sur l’ensemble du territoire communal et définissant les modalités de concertation, Vu la délibération du Conseil Municipal du 28 Juillet 2010 arrêtant le projet de Plan Local d’Urbanisme du secteur DUPREY-EST, Vu l’approbation du Conseil Municipal du 20 décembre 2010 approuvant le lancement de l’enquête publique en vue de la modification du PLU, Vu la demande du 05 avril 2011 du Président du Tribunal Administratif de FORT DE FRANCE de nommer un commissaire enquêteur afin d’assurer le déroulement de l’enquête publique, Vu la décision du 11 avril 2011 du Président du Tribunal Administratif de FORT DE FRANCE relative à la nomination du Commissaire Enquêteur, Vu le projet de PLU arrêté, les avis émis sur le projet par les collectivités ou organismes associés ou consultés et le porter à connaissance du préfet, ARRETE ARTICLE 1 : Il sera procédé du Lundi 27 Juin 2011 au Mercredi 27 Juillet 2011, soit pendant 31jours à une enquête publique sur les dispositions du PLU arrêtées dont l’approbation est de la compétence du Conseil Municipal. ARTICLE 2 : Conformément à la décision du Président du Tribunal Administratif de FORT DE FRANCE, Monsieur Emile PASTEL est annonces légales désigné en qualité de Commissaire Enquêteur pour mener l’enquête susvisée. Il se tiendra à la disposition du public au Service Urbanisme selon les dates indiquées cidessous : Lundi 27 Juin 2011 de 9H à 12H00 Jeudi 07 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 13 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 20 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 21 Juillet 2011 de 9H à 12H00 ARTICLE 3 : Le dossier relatif à l’enquête prescrite à l’article 1 sera tenu à la disposition du public pendant 31 jours consécutifs du Lundi 27 Juin au Mercredi 27 Juillet 2011. Chacun pourra prendre connaissance du dossier et consigner éventuellement ses observations sur le registre d’enquête ou les adresser par écrit au Commissaire Enquêteur qui les visera et les annexera au dit registre. ARTICLE 4 : Après avoir recueilli l’avis du Maire, le Commissaire Enquêteur pourra, par décision motivée proroger l’enquête d’une durée maximale de 15 jours. ARTICLE 5 : A l’expiration du délai de l’enquête prévue à l’article 1, le registre sera clos et signé par le Maire puis transmis dans les 24 heures avec le dossier d’enquête et les documents annexés au Commissaire Enquêteur. ARTICLE 6 : Le Commissaire Enquêteur examinera les observations consignées ou annexées au registre d’enquête et entendra toute personne qui lui paraîtra utile de consulter. Il établira un rapport qui relatera le déroulement de l’enquête et devra faire état des contre-propositions qui ont été produites durant celle-ci, ainsi que des réponses éventuelles du maître d’ouvrage, notamment des demandes de communication de documents qui lui ont été adressées et rédigera des conclusions motivées. Le Commissaire Enquêteur doit adresser au Maire, dans le délai d’un mois à compter de la clôture de l’enquête, son rapport et ses conclusions avec son avis motivé et accompagné du dossier ayant servi à l’enquête. Une copie du rapport et des conclusions du Commissaire Enquêteur sera adressée, par le Maire, dès leur réception, au Préfet du Département de la Martinique et au Président du Tribunal Administratif. Le public pourra consulter ce rapport et ses conclusions à la mairie et à la Sous Préfecture aux jours et heures habituels d’ouverture pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête. ARTICLE 7 : Il sera procédé par les soins de la mairie, à l’insertion d’un avis au public d’ouverture d’enquête dans deux (2) journaux diffusés dans le département de la Martinique, 15 jours au moins avant le début de celle-ci, c’està-dire dans les journaux portant au plus tard la date du Jeudi 09 Juin 2011 et à titre de rappel, dans les 8 premiers jours de l’enquête, dans les journaux à paraître entre le 27 Juin 2011 et le 04 Juillet 2011. ARTICLE 8 : L’avis du public est publié, par voie d’affichage dans la commune, 15 jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et pendant toute la durée de celle-ci. Les formalités prévues aux articles 7 et 8 cidessus seront respectivement justifiées par un exemplaire des journaux et un certificat d’affichage établi par le maire. ARTICLE 9 : Le Préfet, le Maire et le Commissaire Enquêteur sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l’exécution du présent arrêté. Fait au Marin,le 06 Juin 2011 Le Maire, Rodolphe DESIRE al 19366.1459 == 19367=== République Française Département de la Martinique VILLE DU MARIN AVIS AU PUBLIC ENQUETE PUBLIQUE SUR LE PROJET DE MODIFICATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA VILLE DU MARIN (Quartier La Duprey - EST) Par délibération du 26 Octobre 2006, le Conseil Municipal a ordonné l’ouverture d’une enquête publique sur le projet de modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville, au secteur de la DUPREY – EST, concernant les zones 1AU et 2N d’une superficie de 3 ha. La modification consistant à établir un ensemble de règles permettant l’ouverture à l’urbanisation des terrains. Dans ce but, Monsieur Emile PASTEL, demeurant à Josseaud dans la commune de RIVIERE PILOTE – 97211, a été désigné par le Tribunal Administratif de FORT DE FRANCE, comme Commissaire Enquêteur pour diriger cette enquête. L’enquête publique sera ouverte du Lundi 27 juin au Mercredi 27 Juillet 2011. Elle se tiendra dans la salle de réunion du Service URBANISME, sis « 26, rue Osman Duquesnay – 97290 LE MARIN » en face de la Mairie, bâtiment jaune et bleu. Le Commissaire Enquêteur recevra le public au service Urbanisme, de 9 heures à 12 heures, le : Lundi 27 Juin 2011 de 9H à 12H00 Jeudi 07 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 13 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 20 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Mercredi 21 Juillet 2011 de 9H à 12H00 Pendant la durée de l’enquête, les observations sur le projet de modification pourront être consignées sur le registre déposé au Service Urbanisme de la Mairie du Marin. Elles peuvent être adressées par écrit au Commissaire Enquêteur à l’adresse qui suit : Monsieur Emile PASTEL Commissaire Enquêteur Mairie du MARIN / Service Urbanisme 26, rue Osman Duquesnay - 97290 LE MARIN Fait au Marin, le 06 juin 2011 Le Maire, Rodolphe DESIRE al 19367.1459 == 19368=== SOCIETE FRUITIERE ANTILLAISE SFA Société à responsabilité limitée Capital social : 20 800 € Siège social : 10 Allée des Perruches Didier 97200 FORT DE FRANCE 330 151 864 RCS Fort-de-France (74 B 25) L’AGO du 9 mai 2011 a décidé de mettre la société en activité à compter de ce jour. Pour avis al 19368.1459 == 00000=== Semaine des Langues let’s learn english together ! Dans le cadre de la semaine des langues, six écoles du Grand Nord vous invitent à participer à un voyage linguistique et culturel autour de l’anglais le vendredi 10 juin 2011 : 8h - Easter Day in Macouba school : Confection et dégustation des fameux Hot cross buns (petits pains de Pâques). 9h 45 – London in Ajoupa-Bouillon school : Participation à un rallye culturel. Découverte des éléments culturels de Londres à travers des jeux de questions. 11h 00 – Grand-Rivière school keeps moving! : Chant mimé “Follow the leader”. 13h 00 – Storytelling in Morne-Balai school: Mises en espace de contes “From Head to toes, Brown Bear, Today is Monday...” 14h 00 – Pancakes in Basse-Pointe Bourg school : Histoire, tradition et littérature autour des Pancakes. 15 h 00 – Tea Time in Hauteurs-Bourdon school : Fin de journée à l’heure anglaise. Découverte d’une tradition anglaise d’un tea time. Préparation et dégustation par les enfants. Contacts : Lucile MARIE-SAINTE : 0696 36 12 19 Karine POMMIER : 0696 29 77 15 n antilla 1459 - 09 Juin 2011 38