rfi-arno - Concerts et Spectacles à PAU

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rfi-arno - Concerts et Spectacles à PAU
Arno
Celui qui chante "Let's get stones/Music is the dope", et qu'on a beaucoup
comparé à tout le gratin musico-alcoolisé
musico alcoolisé façon Gainsbourg ou Tom Waits, est
avant tout un des interprètes les plus bouleversants du paysage musical
européen. Sa voix, son humour ou sa "rock'n'roll attitude" font de lui un
interprète hors pair. Et à l'ère du remix techno-glacé,
techno glacé, ses reprises de Brel ou
d'Adamo restent des petits bijoux musicaux.
C'est en Belgique flamande à Ostende que naît Arno Hintjens le 21 mai 1949. Sa
mère est une
e femme dans le vent qui aime Gréco et le rock'n'roll. Quant à son père,
aviateur et mécanicien dans l'aéronautique, c'est un homme qui aime la politique et
la littérature américaine. Mais cependant, Arno est élevé en partie par sa grand-mère
grand
et ses tantes.
Dans les années 1960, Arno voyage en Asie et effectue le rituel séjour à Katmandou.
On l'aperçoit aussi chantant à Saint-Tropez,
Saint Tropez, dans les îles grecques ou à Amsterdam.
Indéniablement branché musique, il chante pour la première fois sur une scène lors
d'un
n festival d'été à Ostende en 1969. Suite à ça, il fait ses armes au sein de groupes
dont Freckle Face entre 1972 et 1975 dans lequel il tient l'harmonica. Après un
unique album auto-produit
produit en 1975, Arno quitte le groupe pour un autre, Tjens
Couter. C'est en fait un duo qu'il partage avec Paul Decouter. Comme dans Freckle
Face, le répertoire est plutôt rhythm'n'blues et de toute façon, très anglo-saxon.
ang
T matic
Vers 1977, Arno et Decouter forment TC Bland avec Ferre Baelen et Rudy Cloet. Le
groupe connaît une certaine notoriété et tourne beaucoup à travers l'Europe. Mais en
1980, rejoints par Serge Feys aux claviers, la formation devient TC Matic,
Mati un des
groupes les plus novateurs du rock européen de cette époque. Rapidement,
Decouter est remplacé par Jean-Marie
Jean Marie Aerts, qui restera l'un des compagnons de
route d'Arno. Européens, ils le sont vraiment. Leurs tournées traversent
régulièrement la Scandinavie,
dinavie, l'Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas
Pays
ou
l'Allemagne. Au cours de l'été 1981, sort un tout premier album éponyme. Puis, sur le
label EMI, ils enregistrent plusieurs albums dont "l'Apache" en 1982. Certains de
leurs titres comme "Elle adore le noir" ou "Putain putain" restent encore aujourd'hui
des compositions phares de l'époque.
En 1985, ils assurent la première partie de la tournée européenne des Ecossais de
Simple Minds. Mais 1985 marque aussi la fin de TC Matic qui cesse définitivement
définitive
d'exister en 1986.
Arno se lance alors dans une carrière solo avec un premier album à son nom dès
1986. Enregistré avec une partie des musiciens de TC Matic et entièrement composé
par Arno, l'album est essentiellement en anglais. Un seul titre en français
fran
sort du lot,
"Qu'est-ce que c'est ?", dont l'unique texte est "Qu'est-ce que c'est ?" répété une
bonne quarantaine de fois.
Solo
Au cours de toutes ses années au sein de différents groupes, Arno s'est forgé une
solide notoriété sur la scène musicale. Son talent d'interprète est déjà largement
reconnu. Quant à sa personnalité un peu sauvage et tout en cassures, elle le place
parmi les artistes les plus remarqués de la scène rock. Dans sa nouvelle voie
solitaire, Arno n'a donc pas trop de mal à s'affirmer dans le paysage musical.
Dès 1988, il sort un second album, "Charlatan", encore essentiellement en anglais.
On y trouve cependant "Le Bon Dieu", une sublime reprise du plus fameux des
chanteurs belges, Jacques Brel. Deux ans plus tard, installé un temps à Paris, il sort
"Ratata". De ce disque presque entièrement écrit avec Jean-Marie Aerts, on se
souvient de "Lonesome Zorro", entêtante mélodie soutenue par la voix de sa choriste
Beverly Brown. Le 26 juin 1990, Arno monte sur la scène parisienne de la Cigale.
En 1991, Arno contribue à l'album de sa compagne Marie-Laure Béraud sur un titre,
"Tout m'est égal". Parallèlement à son parcours solo, Arno ne dédaigne pas
replonger dans quelques expériences collectives. C'est ainsi qu'en 1991, on le
retrouve au sein de Charles et les Lulus pour un album éponyme. Entouré de Roland
Van Campenhout et d'Adriano Cominotto, il reprend des classiques du blues de
Willie Dixon, Sonny Boy Williamson ou Rufus Thomas.
Du blues, Arno passe directement à Nashville pour enregistrer son nouvel album en
1993, "Idiots savants". Après Brel, c'est à Adamo, autre célébrité de la chanson
belge, qu'Arno emprunte un des plus fameux titres, "les Filles du bord de mer". Cette
nouvelle reprise confirme le talent indéniable pour redonner une nouvelle vie à
d'anciennes chansons. Cette dernière reste d'ailleurs une des plus belles
interprétations du répertoire d'Arno.
Le 16 février 1994, c'est sur la scène de l'Elysée Montmartre qu'Arno fait une escale
parisienne.
Français(e)
Après Charles et les Lulus, nouvelle parenthèse collective avec Arno et les
Subrovnicks en 1994. C'est entouré d'anciennes connaissances, Adriano Cominotto
(ex-Lulu), Rudy Cloet (ex-TC Matic) plus Geoffrey Burton et François Garny, qu'Arno
enregistre l'album "Water" dans le Sud-Ouest de la France.
Toujours en 1994, Arno se lance dans la musique de film avec "Personne ne m'aime"
de la Française Marion Vernoux. Le milieu du cinéma ne lui est pas inconnu et déjà
en 1978 en Belgique, il avait écrit la musique du film "le Concert d'un homme seul".
Après plus de 20 ans de carrière essentiellement anglophone, Arno sort en 1995 son
premier album intégralement en français. Treize titres co-signés avec Jean-Marie
Aerts ou Ad Cominotto. On retrouve la reprise de Brel, "le Bon Dieu" ainsi que deux
nouvelles, "Elle pense à lui" de CharlElie Couture et surtout "Comme à Ostende",
signée Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon. Arno atteint les classements de
meilleures ventes avec le titre, "les Yeux de ma mère". L'album privilégie le mélange
des genres, du tango au jazz en passant par un blues auquel la voix d'Arno donne
toujours une texture particulière.
Le 13 décembre, Arno est au Bataclan de Paris avant d'entamer une tournée qui
traverse la France, la Suisse, mais qui s'envole aussi aux Etats-Unis puisqu'il chante
à New York et à Austin, Texas.
L'année suivante, on retrouve Arno dans les sphères cinématographiques mais en
tant qu'acteur. Il joue un maître nageur homosexuel dans "Camping Cosmos", le film
du Belge Jan Bucquoy, réalisateur du très remarqué "la Vie sexuelle des Belges".
Retour sur scène en octobre 1996 avec une soirée à l'Olympia le 7. Un album live
sort d'ailleurs dès l'année suivante, "Arno (en concert à la Française)" qui reprend les
meilleurs moments de ses tournées. Un album en anglais sort aussi en 1997, "Give
me the gift", mais destiné seulement au marché américain. Enfin toujours en 1997,
L'acteur Michel Piccoli lui donne un rôle dans "Alors Voilà". Arno en écrit la bande
originale.
Définitivement Rock
De Charles et les Lulus, Arno passe à Charles and the White Trash Blues en 1998.
Au sein de ce nouveau groupe occasionnel où on retrouve le guitariste Geoffrey
Burton, il offre un album entre blues et rock et dont les reprises, désormais
habituelles dans son répertoire, vont cette fois des Kinks à Nina Simone.
En 1999, c'est toujours autour d'une reprise qu'on le retrouve. Mais cette fois c'est en
tant qu'invité sur l'album de l'Américaine, installée en Belgique, Beverly Jo Scott.
Ensemble ils signent un titre réjouissant qui fait la synthèse de "la Fille du Père Noël"
de Dutronc et de "Jean Genie" de Bowie.
Un nouvel album paraît fin août 1999, "A Poil Commercial". Toujours dans une veine
blues-rock, ce disque met une fois de plus en valeur la voix façon "whisky-clope" d'un
chanteur tendre et attachant. Une tournée de 170 dates s'ensuit tout au long de
l'année 2000. En octobre, après un des derniers concerts à Prague, le chanteur est
invité par la Cité de la musique à Paris pour une carte blanche lui permettant de
monter un spectacle au contenu de son choix. Sans invités, et avec son groupe
habituel, il donne pour l'occasion, et pendant trois jours, un bal rock classieux et
chaleureux applaudi par un public tout acquis. Un mois plus tard, sort une
compilation qui résume 30 ans de carrière.
Le 26 février 2002, Arno est de retour avec un album à son image : rock et
attendrissant. Intitulé "Arno Charles Ernest", le CD renferme 15 titres plus
acoustiques dont un duo avec Jane Birkin ("Elisa") et une reprise des Rolling Stones,
"Mother's Little Helper". Très vite, il entame une tournée avec un passage à l'Olympia
de Paris le 8 mars.
2004 : "French Bazaar"
Insatiable gourmand des mots, Arno sort en mai 2004 son deuxième album écrit
entièrement en français, "French Bazaar", le 26ème de sa carrière. Lucide, acide et
moqueur, le Flamand prouve à cinquante cinq ans une belle vitalité qui s’exprime
pleinement dans des concerts toujours sold out.
"French Bazaar" est récompensé par une Victoire de la Musique 2005 catégorie
"Meilleur album pop-rock de l'année".
Arno part le 23 septembre 2004 pour une tournée marathon, le Arno Solo Tour, dont
il tiendra le rythme effréné jusqu'au 23 mai 2006. Montréal, Québec, New York,
Washington, Moscou, Beyrouth, Hanoi, Ho Chi Minh Ville : Arno parcourt le monde
entier pendant près d'un an et demi. Quelques pauses, de temps en temps, lui
permettent de collaborer à divers projets musicaux. Il participe notamment au disque
hommage à Nino Ferrer, "On dirait Nino", sorti le 18 avril 2005, dans lequel il reprend
le fameux "Mirza".
En août paraît "Live in Brussels", seize titres live qui ravissent les fans du Flamand.
Enregistré à l’Ancienne Belgique, salle mythique de la capitale belge, en mars 2005,
l'album donne une belle vision de l'ampleur que prennent Arno et ses chansons sur
scène. Arno continue sa tournée mondiale. Quelques semaines plus tard, le 12 mars,
Arno publie le DVD "Live in Brussels".
Le 10 février 2006, un album hommage lui est dédié, intitulé "Putain putain une tribu
pour Arno". Cali, les Têtes Raides, Rodolphe Burger ou Daguerre reprennent les
tubes du chanteur bègue. Lors de son édition 2006, le Festival de Cannes projette,
le 22 mai, dans le cadre de la Semaine de la Critique, "Komma", un film belge de
Martine Doven, dans lequel Arno interprète le rôle principal.
Toujours côté cinéma, Arno joue et participe également en 2006 à la réalisation de la
bande originale du film flamand "Ex-Drummer", du cinéaste Koen Mortier. Au
printemps 2007, il apparaît sur les écrans dans "J'ai toujours voulu être un gangster",
un film réalisé par Samuel Benchetrit. Mais toutes ces expériences n'empêche pas le
rocker ostendais de bûcher sur son nouvel album. Lequel sort le 22 janvier 2007.
2007 : "Jus de Box"
Ce trente-deuxième disque d'Arno s'appelle "Jus de Box", "parce qu'il est comme un
juke-box, dans le sens où chaque morceau est différent", explique le chanteur.
Français, flamand, anglais et ostendais (la langue maternelle d'Arno) : cet album de
quatorze chansons fait la part belle au multilinguisme. La diversité musicale est aussi
au rendez-vous avec des titres tour à tour rock, blues, métal, disco… Même le rap s'y
invite, avec un décoiffant duo entre Arno et Faf la Rage, un rappeur Marseillais.
Intitulé "I'm not Into hop", le morceau a été commandé à Arno par Universal. Toute
son élaboration est passée par Internet, tant est si bien que les deux chanteurs ne se
sont pas rencontrés !
Pas de reprises par contre sur "Jus de Box". Si Arno avait revisité Adamo, Brel,
Ferré, Gainsbourg ou les Rolling Stones sur de précédents opus, il préfère ici choyer
chaque chanson, lui attribuant un style et un thème bien précis. Le cynisme des
politiciens et des Américains sur "Miss Amérique", l'écologie et les dérives liées à la
technologie sur "Mourir à Plusieurs"… Les thématiques sont variées. Un vrai jukebox qu'Arno emmène sur scène dès le mois d'avril.
En mars 2008, Arno est à l'affiche de "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", un film
français de Samuel Benchetrit. Drôle à souhait, il y incarne son propre rôle (en totale
improvisation) aux côtés d'Alain Bashung. Quelques semaines plus tard, il enregistre
un duo ("Ersatz") avec Julien Doré, pour le premier album de ce dernier, qui s'est fait
connaître grâce à l'émission télé crochet "La Nouvelle Star".
2008 : "Covers Cocktail"
Le 28 avril, Arno retourne à ses projets personnels avec la sortie de "Covers
Cocktail". Un disque de reprises 100% assumé par le chantre, qui aime, décidément,
rendre hommage à ses compères. "Knowing me, Knowing you" d'ABBA, "See-Line
Woman" de Nina Simone, "I Want to Break Free" de Queen, "Elisa" de Serge
Gainsbourg en duo avec Jane Birkin, "Drive my Car" des Beatles en version
méconnaissable, "Mirza" de Nino Ferrer, "Je suis sous" de Claude Nougaro… Vingt
morceaux au total, réinterprétés à la sauce Arno : voix rauque et audaces musicales
garanties !
A partir du mois d'avril, le chanteur flamand tourne au Luxembourg, en Belgique et
en France, essentiellement dans les festivals, pour présenter sa dernière création.
2010 : "Brussld"
Le bluesman francophone revient avec un nouvel album, "Brussld" en mars 2010. Un
disque imprégné du cosmopolitisme de Bruxelles, ville où il habite depuis 35 ans. On
y entend ainsi des paroles en flamand, en français, en anglais, en arabe, sur des
chansons qui rendent grâce aux femmes, mais aussi à la fête, aux couples mixtes
ainsi qu'à Bob Marley, qu'Arno s'amuse à reprendre sur un mode "Chopin".
Arno emmène ce disque festif et fiévreux sur scène dès le printemps 2010. Il pose
son micro le 1er juin au Casino de Paris, le 18 juin à Londres, de nouveau à Paris le
8 novembre…
En 2011, on entend sa grosse voix sur deux titres de l'album "L'un n'empêche pas
l'autre" de Brigitte Fontaine, "Supermatket" et "Inadaptée". Il poursuit par ailleurs la
tournée de "Brussld".
Juin 2011

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