les formations

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les formations
SOMMAIRE
INTRODUCTION................................................................................. Page 1
I - ETAT DES LIEUX ............................................................................... Page 2
. caractéristiques démographiques et socio-économiqes
. la population………………………………………….Page 3
. les revenus…………………………………………..Page 4
. les enjeux forts de politique sociale……………… Page 5
. les formations
. les formations initiales……………………………… Page 6
. les formations supérieures………………………… Page 13
. les formations de professionnalisation…………… Page 15
. l'appareil de formation…………………………………………….. Page 16
. le financement………………………………………………………. Page 18
II - SITUATION DE L'EMPLOI………………………………………………Page 19
III - PERSPECTIVES 2001-2005……………………………………………Page 27
- sur le plan qualitatif………………………………………………….. Page 28
- sur le plan quantitatif………………………………………………… Page 31
EVALUATION………………………………………………………………….Page 33
INTRODUCTION
Les transformations de la Société, l’aggravation des phénomènes d’exclusion,
entraînent des changements dans l’organisation et l’exercice du Travail Social.
L’article 151 de la loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions du 29
juillet 1998 confirme le rôle central des Travailleurs Sociaux dans cette lutte et
indique également que les établissements qui les forment doivent exercer leurs
missions dans le cadre des « orientations du schéma national de formations
sociales ».
Le schéma national a été arrêté par la Ministre de l’Emploi et de la Solidarité
le 28 mai 2001 et publié au Journal Officiel le 21 juin 2001.
A La Réunion, le comité de pilotage prévu par la circulaire DAS/TSIS/TS1
99/274 du 10 mai 1999 s’est réuni pour la première fois le 20 juillet 1999.
Des indications sur les fonctions, objectifs et principes d’élaboration du
schéma régional ont été explicitées, des groupes de travail se sont réunis à plusieurs
reprises pour la mise en œuvre.
Le schéma régional décrit la situation actuelle de La Réunion au regard du
Travail Social (les caractéristiques démographiques, les formations, l’appareil de
formation, le financement), la situation de l’emploi social, les orientations 2001-2005
dans la dynamique du schéma national.
-1-
I
ETAT
DES
-2-
LIEUX
1
Caractéristiques démographiques et socio-économiques
La population
Les derniers résultats du recensement de 1999 permettent d’estimer à
707.200 le nombre d’habitants à La Réunion contre 598.000 en mars 1990 et
516.000 en mars 1982. L’augmentation annuelle moyenne de la population a été de
1,9 % depuis 1990. Il s’agit là d’une croissance soutenue dû à excédent naturel de
1,6 % et de 0,3 % dû au solde migratoire. Si les facteurs de croissance actuels
restent identiques (migration, baisse de la fécondité et de la mortalité) La Réunion
comptera en 2005, donc à la fin de la durée de ce schéma, 775.000 habitants.
Depuis 1990, la population Réunionnaise a légèrement vieilli, (les personnes
de 60 ans ou plus représentaient 8,6 % de la population en 1990, contre 9,7 % en
1997) mais reste toutefois relativement jeune (les moins de 20 ans représentent
encore 36 % en 1999).
Population par groupes d’âge et par sexe
Hommes
Femmes
Total
%
Projection
2020
Total
- 15 ans
100 696
97 681
198 377
28,1
197 000
15-19 ans
32 232
31 488
63 720
9,0
71 000
20-24 ans
26 531
27 197
53 728
7,6
69 000
25-29 ans
26 674
28 056
54 730
7,8
69 000
30-39 ans
59 496
62 200
121 696
17,30
134 000
40-49 ans
43 795
44 842
88 637
12,6
121 000
50-59 ans
27 671
27 963
55 634
7,9
118 000
60-74 ans
23 100
27 240
50 340
7,0
102 000
6 881
12 437
19 318
2,7
36 000
Recensement de 1999
75 et +
Total
347 076
359 104
706 180
-3-
100
917 000
En cinquante années de départementalisation, le paysage démographique sanitaire
et social s’est profondément transformé. La Réunion est passée durant cette période
d'une société de type « tiers monde » à une société de type industriel. L’introduction
du modèle métropolitain a bouleversé la physionomie des emplois : en 1954, 55 %
de la population active travaillait dans le secteur primaire, 5 % en 1996. Le secteur
tertiaire est de 21 % en 1982, de 80 % en 1996. Cette évolution de l’emploi ainsi que
l’explosion démographique mais également l’arrivée sur le marché du travail de
femmes en nombre de plus en plus élevé ont provoqué une montée du chômage qui
touche principalement les catégories de personnes sous qualifiées (46 % des actifs
sans diplôme ou avec seulement un certificat d’études se retrouvent au chômage
contre 17,4 % en Métropole). La Réunion est ainsi la région française qui enregistre
le taux de chômage le plus élevé. En forte augmentation depuis 1982, il atteignait
37,7 % en mars 1998, alors que les autres Départements d’Outre Mer ne
dépassaient pas 31 %. Le chômage des jeunes est un problème particulièrement
crucial à La Réunion où 58 % des jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage en
1998 (TER 2000).
Les revenus
En juin 1997, le revenu moyen d’un ménage Réunionnais s’élève à un peu
plus de 12.200 F. 42 % sont des revenus d’activité (salarié ou non salarié ; les
transferts sociaux, les retraites et les allocations sociales représentent à peu près la
même proportion, le reste étant constitué des revenus du patrimoine.
Les disparités de revenus entre les ménages demeurent importantes : les 10
% de ménages disposant des revenus les plus aisés ont pour chaque membre du
ménage, trois fois plus de ressources que les 10 % de ménages disposant des
revenus les moins élevés.
Indépendant
………..
Revenu
moyen
global
Profession
Intermédiaire
cadre
Employé
Ouvrier
qualifié
Ouvrier
non
qualifié
Sans
catégorie
sociale
12 205
19 725
21 871
12 229
9 489
8 198
7 162
Part des
revenus %
d’activité
41,8
61,7
71,5
48,4
40,0
31,5
8,9
de transfert
20,8
8,4
5,0
16,5
19,9
27,1
42,5
retraite
}
chômage }
20,5
11,3
13,2
19,8
23,0
23,8
26,6
patrimoine
16,9
18,6
10,2
15,2
17,1
17,6
22,1
(TER 2000)
-4-
En France métropolitaine, un foyer fiscal sur deux est imposé au titre de
l’impôt sur le revenu. A La Réunion en 1996, seulement 22 % de foyers fiscaux ont
été imposés.
En 1998, la Caisse d’Allocations Familiales de La Réunion a versé 5 Milliards
de francs de prestations légales y compris le R.M.I.
Au 31 décembre 2000, le nombre d’allocataires du RMI s’élevait à 61 122
(dossiers payés par la C.A.F.) soit 8,54 % de la population totale estimée.
Le nombre de bénéficiaires (allocataires + ayant droits) s’élevait à plus de 146
000 individus soit environ 20,40 % de la population totale estimée.
Parmi ces allocataires, 59,43 % avaient signé un contrat d’insertion qui fait
apparaître la nature du projet, les propositions pour la mise en œuvre, les
engagements et le calendrier des démarches.
Les enjeux forts de politique sociale
Lors de la mise en place de la loi de lutte contre les exclusions, il ressort du
diagnostic élaboré par l’I.R.T.S. à la demande de la D.R.A.S.S. que de très
nombreuses personnes vivent dans la précarité à La Réunion.
Les revenus, le chômage ont déjà été évoqués. Il convient également de citer
le logement où le surpeuplement atteint encore 23 % des logements contre 11,2 %
en Métropole. Les bidonvilles ont bien diminué mais on en compte encore 3000 en
1997 soit 1,5 % des résidences principales.
A cette même date 301 781 personnes avaient accès aux soins par le
système d’aide médicale du Département, 81 % des personnes disaient ne pas
pouvoir faire l’avance des frais. Depuis, ce système d’aide a été remplacé par la
C.M.U. qui couvrait 57 % de la population au 30 juin 2001. L’espérance de vie est
plus faible à La Réunion : les maladies cardio-vasculaires sont de 40 à 50 % selon le
sexe plus importants, l’alcoolisme provoque 6 fois plus de morts par psychose et 2
fois plus par cirrhose.
Les missions Locales signalent souvent l’absence de couverture médicale
pour les jeunes de 18 ans sans ressources et que les parents ne veulent plus
prendre en charge. Ces jeunes ont un besoin d’écoute et de soutien psychologique.
Un certain nombre sont dans un processus d’autodestruction, de
marginalisation. Après l’échec scolaire, il y a le blocage de l’emploi, la tentation de
conduites addictives est alors très forte.
-5-
2 LES FORMATIONS
Ce chapitre présente l’état des lieux des formations sociales actuellement
dispensées à La Réunion déclinées en formations initiales, formations supérieures
et formations de professionnalisation.
hLes Formations Initiales
A la dernière rentrée de septembre, 344 stagiaires répartis selon la durée de
leur cycle d'études suivaient une formation initiale à l'IRTS.
FORMATION
1ère Année
2ème Année
3ème Année
TOTAL
Assistant de service social
25
25
25
75
Educateur spécialisé
. voie directe
. cours d'emploi
30
10
25
17
30
-
85
27
Emploi jeunes
Education Nationale
-
20
-
80
Educateur jeunes enfants
Moniteur Educateur
. voie directe
. cours d'emploi
Educateur
spécialisé
30
15
10
30
15
17
-
30
27
technique
Technicien
intervention
sociale et familiale
30
20
20
TOTAL 2001
Sorties Prévisionnelles
Educateurs spécialisés (voie directe)
(en emploi)
Moniteurs Educateurs (voie directe)
(en emploi)
Educateurs Techniques Spécialisés
Assistants de service social
Educateurs Jeunes Enfants
344
2002
30
15
15
15
15
25
15
-6-
2003
30
15 + 20 EJ
15
15 + 10
2004
35
15
15
15
25
15
25
EDUCATEUR SPECIALISE
Textes de référence : Décret n° 67-138 du 22 février 1967
Décret n° 73-116 du 7 février 1973
Décret n° 85-60 du 18 janvier 1973
Décret n° 90-574 du 6 juillet 1990
Définition :
l’éducateur spécialisé concourt à l’éducation d’enfants et d’adolescents ou au soutien d’adultes présentant des déficiences
physiques, psychiques ou des troubles du comportement ou qui ont des
difficultés d’insertion.
Par le soutien qu’il apporte et les projets qu’il élabore, il aide les
personnes en difficulté à restaurer où à préserver leur autonomie.
Il favorise également les actions de prévention. Il est appelé de
plus en plus à intervenir sur le développement local d’un quartier
ou d’un communauté.
Formation : Niveau d’entrée :
BAC
Conditions d’entrée : BAC ou examen de niveau + sélection
Durée :
3 ans
Niveau de diplôme : III
MONITEUR EDUCATEUR
Textes de référence : Décret du 09 mars 1970
Décret du 7 février 1973
Décret n° 85-61 du 18 janvier 1985
Décret n° 90-575 du 6 juillet 1990
Définition :
Le Moniteur Educateur exerce sa fonction auprès d’enfants, d’adolescents ou d’adultes inadaptés, handicapés ou en situation de
dépendance. A travers un accompagnement particulier, le moniteur Educateur aide quotidiennement à instaurer, restaurer ou
préserver l’adaptation sociale et l’autonomie de ces personnes.
Il participe à l’action éducative, à l’animation et à l’organisation de la vie
quotidienne des personnes accueillies en liaison avec les autres
professionnels de l’éducation spécialisée.
-7-
Il exerce surtout son activité dans les établissements et services tels
que les internats, foyers, externats, centres d’aide par le travail,
maisons d’accueil spécialisées, instituts médico-éducatifs…
Formation : Niveau d’entrée :
BEP
Conditions d’entrée : Sélection
Durée :
2 ans
Niveau de diplôme : IV
EDUCATEUR-TECHNIQUE SPECIALISE
Textes de référence : Décret n° 76-47 du 12 janvier 1976
Décret n° 85-62 du 18 janvier 1985
Définition :
L’Educateur Technique spécialisé met en œuvre ses compétences
Techniques attestées par un ou plusieurs diplômes et des années
de pratique professionnelle.
Il élabore des formations individualisées adaptées aux rythmes de
travail et aux facultés d’acquisition de chacun. Il intervient dans le
cadre d’une équipe pluridisciplinaire.
Il oriente son activité, soit vers l’apprentissage en IMPRO et
centres éducatifs … soit vers l’encadrement de groupes productifs
dans les ateliers protégés et les C.A.T.
Formation : Niveau d’entrée :
Conditions d’entrée :
Durée :
Niveau de diplôme :
CAP ou BEP ou BAC de technicien
Sélection et cours d’emploi
3 ans
III
-8-
EDUCATEUR JEUNES ENFANTS
Textes de référence : Décret n° 73-73 du 13 janvier 1973
Décret n° 84- 630 du 17 juillet 1984
Arrêté du 20 mars 1993
Définition :
L’Educateur de Jeunes Enfants est un Travailleur Social qui interVient auprès de la petite enfance (enfants de 0 à 7ans). Ses fonctions : éducation, prévention, coordination.
Il a pour mission de favoriser l’éveil, la socialisation, de stimuler
les aptitudes du jeune enfant.
Il exerce son activité au sein d’une équipe, dans les structures
d’accueil de la petite enfance telles que les crèches collectives ou
familiales, les jardins d’enfants, les haltes-garderies, mais aussi,
les hôpitaux, les établissements ou services qui accueillent des
enfants handicapés ou en difficultés sociales (foyers de l’enfance,
maisons maternelles …).
Formation : Niveau d’entrée :
Conditions d’entrée :
Durée :
Niveau de diplôme :
BAC
BAC ou examen de niveau + sélection
27 mois
III
AIDE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE
Texte de référence : Arrêté du 04 septembre 1972
Définition :
L’Aide Médico-Psychologique participe à l’accompagnement des
enfants et de adultes handicapés ou des personnes âgées dépendantes.
L’Aide Médico-Psychologique agit au sein d’une équipe pluriProfessionnelle sous la responsabilité d’un Travailleur Social ou
Paramédical.
Il intervient dans les établissements où des personnes ont besoin
d’un accompagnement individualisé du fait de leur handicap ou de
eur état de dépendance (les hôpitaux, les maisons d’accueil spécialisées, les maisons de retraite …).
-9-
Formation : Niveau d’entrée :
Conditions d’entrée :
Durée :
Niveau de diplôme :
BEPC
BEPC ou sélection et cours d’emploi
2 ans
V
MONITEUR D’ATELIER
Document de référence : Convention collective de 1966.
Définition :
Le Moniteur d’Atelier est responsable de l’encadrement des
travailleurs handicapés dans les activités d’atelier.
Il participe aux actions de soutien des personnes handicapées.
Il est responsable de la production à réaliser, de ses délais et de
son contrôle.
Formation : Le Moniteur d’Atelier est une fonction relevant des dispositions
conventionnelles. L’amplitude de cette formation est d’une année
et le volume horaire de 320 heures.
Il faut être titulaire de CAP et avoir 7 ans d’exercice professionnel. La
formation est sanctionnée par une attestation du centre de formation.
Certains temps de formation peuvent être suivis en commun avec les
Educateurs Techniques Spécialisés mais les deux filières ne se
confondent pas.
ASSISTANT DE SERVICE SOCIAL
Textes de référence :
Définition :
Décret du 12 janvier 1932
Décret du 31 mars 1951
Décret du 8 mai 1980
L’Assistant de Service Social agit avec les personnes, les familles,
les groupes pour améliorer leurs conditions de vie sur le plan
social, économique ou culturel. Ils les aide à surmonter leurs
difficultés et à développer leurs capacités propres afin de maintenir ou de restaurer leur autonomie et de faciliter leur insertion.
-10-
Formation : Niveau d’entrée :
Conditions d’entrée :
Durée :
Niveau de diplôme :
BAC
BAC ou examen de niveau + sélection
3 ans
III
LE CAFAD
Texte de référence : Arrêté du 30 novembre 1988
Définition :
L’aide à domicile exerce ses fonctions auprès de familles, de
personnes âgées, de personnes handicapées.
Elle leur apporte une aide dans l’accomplissement des tâches et
activités de la vie quotidienne, leur permettant ainsi de se maintenir dans leur milieu de vie habituel.
Formation : Conditions d’entrée : Sélection + cours d’emploi (les candidats
titulaires du BEP Sanitaire et Social ou du
CAP employé technique de collectivité ou du
BEPA Economie Familiales Rurale sont dispensés de sélection).
Durée :
1 an
Niveau de diplôme : V
3 groupes d’étudiants étaient présents en 2000 comportant 42
stagiaires.
ASSISTANT MATERNEL
Textes de référence :
Définition :
Loi du 17 mai 1977
Loi du 12 juillet 1992
Décret n° 92-1245 du 27 novembre 1992
Arrêté du 17 janvier 1994
L’Assistant Maternel accueille à son domicile des mineurs qui lui
sont confiés soit par des particuliers, soit par des personnes
morales.
La loi du 17 mai 1977 l’a doté d’un statut définissant les droits
financiers et sociaux mais également les obligations des Assistants Maternels.
-11-
La loi du 12 juillet 1992 rénove le cadre juridique de la profession
et apporte les modifications au statut de 1977 dans quatre domaines : l’agrément, la rémunération, la formation et l’intégration des
Assistants Maternels dans le dispositif d’accueil de la petite
enfance.
A l’objectif de renforcement de la professionnalisation des Assistants Maternels est associé celui d’une amélioration de la qualité
de l’accueil des mineurs et de la politique d’aide aux familles en
matière d’accueil des enfants.
Une formation étalée sur 1999 et 2000 comptait 100 personnes,
une seconde débute en 2000, 118 personnes soit au total 218 Assistants
Maternels qui ont effectué un volume global de 168 heures (au-delà des 120
heures requises pour l’accueil à domicile permanent).
Une autre formation possédant des ressemblances avec celle des
Assistants Maternels a été initiée en 2000, celle des familles accueillant à leur
domicile des personnes âgées ou handicapés. Cette formation d’un volume de 48
heures a concerné 44 personnes.
Les formations de CONSEILLER EN ECONOMIE SOCIALE ET
FAMILIALE (arrêté du 09 mai 1973) et TECHNICIEN DE L’INTERVENTION
SOCIALE ET FAMILIALE (ex Travailleuses Familiales) décret du 09 septembre 1999
ne sont pas encore dispensées à La Réunion. Il convient également de signaler une
autre formation : celle de Délégués à la Tutelle, non encore dispensée. La fonction
de Délégué s’exerce de deux manières :
4La tutelle aux majeurs protégés
La préparation à cette fonction se fait par une formation
organisée en centre agréé par l’Etat. Elle est accessible sans
condition de diplôme aux tuteurs en exercice. La DRASS délivre une
attestation de fin de formation.
4La tutelle aux prestations sociales
Cette forme de tutelle exige la possession du Certificat National
de Compétence (CNC). L’accès en est réservé aux titulaires
d’un diplôme en Travail Social (Educateur Spécialisé, Assistant
de Service Social, Conseiller en Economie Sociale et Familiale,
Travailleuse Familiale) ayant 3 ou 5 ans d’exercice dans la
profession d’origine. La durée de formation est de 150 heures
(« stage d’adaptation »)
pour les Assistants de
Services
Sociaux, Educateurs Spécialisés et Conseillers en Economie
Sociale et Familiale. Elle est de 500 heures (« stage de promotion
professionnelle ») pour les Travailleuses Familiales.
-12-
hLes Formations Supérieures
DIRECTEUR D’ETABLISSEMENTS SOCIAUX
Textes de référence : Décret n° 89-601 du 28 août 1989
Arrêté du 7 décembre 1995
Définition : Le Directeur d’Etablissement Social est un chef de projet social
devant concevoir et mettre en œuvre un plan de service pour une
population donnée, il est le garant de l’adéquation entre les
objectifs et les moyens.
Formation : Conditions d’entrée : - être Directeur en poste
Ou - être en situation d’emploi du secteur privé
âgé de 30 ans et justifier de cinq ans d’encadrement, ou trois ans pour les titulaires
d’un diplôme médical, paramédical ou social.
OU - être fonctionnaire des collectivités territoriales et cinq ans d’ancienneté :
➥ Conseiller Socio-éducatif
➥ Attaché Territorial
OU - être fonctionnaire dans la fonction publique
hospitalière et cinq ans d’ancienneté :
➥ Cadre Socio-éducatif
OU - être fonctionnaire de l’Etat et justifier de
cinq d’ancienneté :
➥ Inspecteur des Affaires Sanitaires et
Sociales
➥ Chef de service éducatif – Protection
Judiciaire de la Jeunesse
➥ Chef de service d’insertion et de protection de l’Administration Pénitentiaire.
Plus sélection.
Durée :
3 ans
Niveau de diplôme : II
-13-
Un cycle a débuté en 2000 et compte 18 stagiaires. Cette formation est
agréée par l’Ecole Nationale de la Santé Publique qui évalue régulièrement la
capacité de l’établissement de formation à poursuivre l’action.
DIPLOME SUPERIEUR EN TRAVAIL SOCIAL
Textes de référence : Arrêté du 14 novembre 1978
Décret n° 98-162 du 12 mars 1998
Arrêté du 23 mars 1998
Définition : Le Diplôme Supérieur en Travail Social atteste les compétences
acquises dans les domaines de la connaissance et de l’expertise
des politiques sociales, de la conception, de la mise en œuvre et
de l’évaluation de projets d’intervention sociale, de la direction et
de la gestion de services et de l’encadrement d’équipes, de la
méthodologie de recherche.
Formation : Conditions d’entrée : - être titulaire d’un diplôme social de 3 ans
d’expérience professionnelle dans l’action
sociale
OU - être titulaire d’un diplôme correspondant
au moins à 2 ans d’études supérieures
(niveau III) et justifier 5 ans d’expérience
professionnelle dans l’action sociale.
Plus sélection.
Durée :
3 ans
Niveau de diplôme :
II
12 étudiants suivent cette formation en 2000.
DESS INGENIERIE ET EXPERTISE DES POLITIQUES SOCIALES LOCALES
Cette formation se fait en partenariat avec l’Université de La Réunion et
l’Université de Caen. Deux Cycles de formation existent en 2000 totalisant 29
étudiants salariés.
- 14 -
hLes Formations de Professionnalisation
Ont été répertoriées en 2000 les formations suivantes :
ª formation à la victimologie (160 heures-validation par une certification
conjointe de l’IRTS et de l’Institut National d’Aide aux Victimes et
de Médiation).
ª formation de
personnes ressources en matière d’enfance maltraitée
sous l’égide de la DRASS et du Département de La Réunion dans le
cadre du Programme Régional de Santé.
ª formation
dans le cadre de la coopération régionale : formation de
chefs de service éducatif avec l’Ile Maurice.
ª 22 formations
de courte durée qui ont intéressé 455 personnels sociaux, soignants et administratifs.
ª formation
BEATEP, option prévention des conduites à risques :
à l’initiative de la mission interministérielle pour la lutte contre les
drogues et la toxicomanie, cette formation organisée en partenariat
avec le CDPAT et les Francas a concerné 20 stagiaires.
- 15 -
3 L’APPAREIL DE FORMATION
Depuis le 1er janvier 1999, La Réunion dispose d’un Institut Régional du
Travail Social par arrêté ministériel en date du 13 janvier 1999.
La volonté politique avait conduit l’Etat, le Conseil Général et le Conseil
Régional à créer, sous la maîtrise d’œuvre du Conseil Général cet Institut, outil de
formation et d’expertise pour l’action sociale.
La préparation de ce projet a duré une dizaine d’années et a débuté (1989)
par le rapprochement des deux centres de formation existant alors : l’Ecole
Départementale de Service Social et le Centre Régional pour l’Enfance et
l’Adolescence Inadaptées (CREAI) – Discussions et concertation entre directives et
équipes pédagogiques se sont déroulées à multiples reprises en accord avec les
autorités délibératives de leurs associations respectives.
En 1993, une fiche technique est élaborée pour une étude du financement de
l’IRTS dans le cadre du XIe plan PDR II (1994 - 1998). La construction de l’IRTS est
inscrite au PDR II.
Après la construction, les négociations ont porté sur la fusion des deux
associations. Un comité de pilotage est mis en place pour approfondir deux axes de
réflexion : les investissements et le fonctionnement. Le comité est composé des
directeurs des deux établissements et d’un représentant de l’Etat, du Conseil
Général, du Conseil Régional. Côté investissement, le coût de l’opération est fixé en
1995 à 22,8 MF dont 6,84 MF (FEDER) - 5,7 MF (Etat) – 10,26 MF (Département).
Côté fonctionnement, les statuts de l’Association qui porte le projet sont connus en
mai 1996 : l’Association se dénomme Institut de Formation et de Recherche en
Développement Local et en Travail Social.
L’Assemblée Générale se réunit le 26 septembre 1996.
Le 09 juillet 1998, l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’Association pour
la Formation Supérieure en Travail Social (AFPTS) vote sa dissolution. Le 29
septembre 1998, le CREAI prend la même décision. Le 09 novembre 1998, le CREAI
et l’AFPTS décident de fusionner avec l’IFRDLTS au 31 décembre 1998. Côté
construction, les travaux ont débuté en 2000, la première entrée se fait en
septembre 2001 à Saint-Benoit.
L’IRTS est un établissement de formation réglementé par arrêté du 22 août
1986. Il doit « assurer des missions de formation pluri-professionnelle des travailleurs
sociaux et contribuer à la recherche et à l’animation dans les milieux professionnels
de l’action sociale (article 1).
- 16 -
De ce fait, l’IRTS doit pouvoir :
¾ « dispenser plusieurs formations initiales de travailleurs sociaux
préparant à un diplôme d’Etat ou à une qualification réglementaire
reconnue, dont au moins un cycle de préparation au diplôme d’Etat
d’Educateur Spécialisé ; ces formations doivent avoir fait l’objet des
agréments pédagogiques prévus par la réglementation en vigueur.
¾ assurer des formations permanentes et supérieures diversifiées dont
la préparation au Diplôme Supérieur en Travail Social.
¾ être administré par un Conseil d’Administration comportant des représentants des travailleurs sociaux, des formateurs, des employeurs et
des utilisateurs ainsi qu’un représentant de l’Etat ».
L’arrêté énumère également les missions de formation permanente, d’étude et
de recherche.
L’IRTS possède actuellement les capacités de remplir pleinement son rôle
dans la mesure où il est agréé pour de nombreuses formations initiales et
supérieures.
Pour la durée de ce schéma, il convient en conséquence de bien asseoir ces
dispositions. La nécessité de démultiplier les agréments n’apparaît pas à ce jour
comme une nécessité. La Réunion est une région monodépartementale. Pour le
respect de la réglementation du cursus de chaque formation diplômante, il est
nécessaire que les institutions s'investissent dans la formation en prenant des
stagiaires. Les terrains de stage doivent être des lieux d'acquisition de savoirs et non
pas l'application pratique des enseignements théoriques ni une mise en situation
professionnelle en fin de parcours de formation. Cela demande de développer la
capacité à rendre les situations de travail formatrices : les professionnels doivent se
sentir impliqués et partie prenante du processus de qualification des étudiants.
-17-
4 FINANCEMENT
La loi 98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les
exclusions dispose en son article 151 que « l’Etat garantit aux établissements le
financement des dépenses de fonctionnement afférentes aux formations. L’aide
financière de l’Etat est constituée par une subvention couvrant, d’une part, les
dépenses liées à l’emploi des formateurs nécessaires à la mise en œuvre
quantitative et qualitative des formations définies par le contrat, d’autre part, les
dépenses d’ordre administratif et pédagogique sur la base d’une forfait national par
étudiant ».
La loi indique qu’un décret en Conseil d’Etat déterminera le type de contrat à
passer avec chaque établissement de formation.
Dans l’attente de ce décret l’Etat intervient depuis plusieurs années dans le
financement des formations en travail social sur la base d’un coût moyen
élève/année qui permet ainsi avec des ressources en provenance d’autres
partenaires publics ou privés de financer le fonctionnement des centres de formation.
A La Réunion avant la fusion des deux centres de formation l’Etat intervenait
essentiellement au CREAI et le Département à l’Ecole de Service Social. La Région,
l’Europe, les financeurs privés apportent les compléments de financement.
Depuis la fusion et dans le cadre des négociations du contrat de plan, la
Région est peu présente au financement des formations, se consacrant
essentiellement à la rémunération des étudiants en formation. Au niveau des
recettes les fonds européens interviennent majoritairement à hauteur de 45 %, l’Etat
26 %, le Département 7,5 %, les fonds privés 19,5 %. Ces taux sont fluctuants
chaque année. L’Etat augmente, conformément à la loi, sa participation chaque
année. Les fonds privés sont représentés par la participation individuelle des
étudiants (frais de scolarité dont le plafond est fixé par décision ministérielle chaque
année : 1658 F en 2001) en formation initiale mais également continue et supérieure,
les études effectuées, la participation des employeurs. Il est prévu dans le contrat de
plan que le Département participera aux formations initiales jusqu'à la fin du plan
actuel. Il continue par ailleurs à financer toutes les formations continues qu’il
commande à destination des professionnels en travail social qu’il emploie.
Il conviendra cependant, avec la mise en place de formules innovantes,
telles que l'acquisition de diplôme par la voie de l'apprentissage que les
partenaires sociaux se mobilisent pour apporter leur contribution au
financement des formations sociales qui sont des formations professionnelles.
-18-
II
SITUATION
DE
- 19 -
L’EMPLOI
Les travaux entrepris dans le cadre de la loi d’orientation de Lutte contre les
exclusions ont permis aux partenaires sociaux de se réunir pour mettre en commun
leur connaissance du travail social.
Un groupe de travail a eu pour mission la mise en place de la Commission
d’Action Sociale d’Urgence (CASU). Dans ce cadre un annuaire des services
d’accueil et d’aides a été réalisé en date de février 2000. Cet annuaire recense les
travailleurs sociaux en exercice.
•
Le Département de La Réunion
De par les lois de décentralisation, le Département assure des missions dans les
domaines de la Santé Publique, de la Famille et de l’Aide Sociale.
LA SANTE PUBLIQUE
Il s’agit :
.
Des actions sanitaires et médico-sociales en faveur de la
famille, de l’enfance et de la jeunesse, notamment la protection
maternelle et infantile ;
.
De la lutte contre les fléaux sociaux à savoir : la lutte contre la
tuberculose et contre les maladies vénériennes dans la partie
prophylaxie ;
. Du dépistage précoce des affections cancéreuses et la surveillance,
après traitement, des anciens malades ;
.
Des actions de lutte contre la lèpre ;
. De la désinfection dans les communes de moins de 20 000 habitants ;
LA FAMILLE ET L’AIDE SOCIALE
Il s’agit :
.
De L’action sociale en faveur de l’enfance et de la famille, mise
œuvre par le service de l’Aide Sociale à l’Enfance ;
.
De l’aide sociale aux familles, aux personnes âgées, aux personnes
handicapées et des mesures d’aide sociale en matière de logement,
d’hébergement et de réinsertion sociale ;
-20-
en
.
De l ‘aide médicale avec la prise en charge des dépenses de soin et
d’hospitalisation, des cotisations d’assurance personnelle ;
. Des établissements hébergeant les personnes âgées,
handicapées
et les personnes accueillies en vue de leur réadaptation sociale ;
.
Des actions polyvalentes et des actions spécialisées mises en
œuvre par le service social ;
.
Des actions sociales dans des domaines spécifiques, prenant
également en compte la démarche sociale plus collective, comme le
logement, l’hébergement et la réadaptation sociale ;
Le Département met en œuvre ces missions sur une base territoriale de 4
arrondissements, 12 groupements d’unités territoriales représentant 75 points
d’accueil. Les personnels sociaux sont répartis en polyvalence sociale ou service de
l’enfance comme suit :
Arrondissement
Chargé de
mission social
Cadres
Techniques
Sociaux
Assistants
Sociaux
Educateurs
Spécialisés
TOTAL
NORD
1
3
46
26
76
OUEST
1
3
53
24
81
SUD
1
4
53
41
99
EST
1
2
36
18
57
TOTAL
4
12
188
109
313
Les foyers de l'Enfance emploient 21 assistants sociaux éducatifs.
•
La Caisse d’Allocations Familiales
La Caisse d’Allocations Familiales dispose d’un service social spécialisé, composé
d’Assistants Sociaux et de Conseillers en Economie Sociale et Familiale, qui
interviennent en faveur des familles avec enfants à charge au sens des Prestations
Familiales.
Les missions des travailleurs sociaux s’inscrivent dans le cadre des
orientations arrêtées par le Conseil d’Administration en lien avec les orientations
nationales.
-21-
Elles consistent en un accompagnement social des familles au risque de
marginalisation ou qui se heurtent à des difficultés de vie passagères :
-
-
être à l’écoute des difficultés
accompagner les familles dans leurs droits
favoriser leur autonomie
Les domaines principaux d’intervention sont :
-
l’accès et le maintien aux droits, tant dans le domaine des prestations
légales que dans celui de l’action sociale
-
l’accompagnement social au logement
-
la prévention de l’endettement – les actions éducatives budgétaires
-
l’information sur l’alimentation équilibrée
Affectations des personnels sociaux
SAINT DENIS jusqu’à
SAINT LEU
SAINT DENIS Chaudron
jusqu’à SAINTE ROSE
SUD – de SAINT LOUIS à
SAINT PHILIPPE
7 AS
5 AS
8 AS
3 CESF
4 CESF
6 CESF
•
La Caisse Générale de Sécurité Sociale
L’action sociale de la caisse générale de sécurité sociale peut être définie comme
l’ensemble des activités qui, en complétant l’aide apportée par les prestations
légales, concourent à améliorer les conditions de vie des assurés.
La mission du service social qui est un service spécialisé est d’apporter une
aide aux assurés sociaux du régime général et à leurs ayants droit gravement
atteints par :
. la maladie
. l’accident (qu’il soit du travail ou non)
. le vieillissement
-22-
Cette mission est définie dans trois grandes orientations
. l’accès aux soins et le droit à la santé
. l’insertion et la réinsertion socio-professionnelle
. la dépendance
avec pour objectif
. la lutte contre les facteurs d’exclusion sociale
. le maintien à domicile
14 Assistants de Service Social sont affectés pour ces missions, répartis entre
le siège de Saint Denis (3), les Annexes de Saint Paul (4) et de Saint André (2) ainsi
que sur la zone Sud de Saint Pierre (5).
•
Les Centres Communaux d’Action Sociale
Principales missions :
. Recevoir le public, écoute et orientation,
. Participation à l’instruction des demandes d’aide sociale facultative dans les
conditions fixées par voir réglementaire,
. Transmission des demandes dont l’instruction relève d’une autre autorité,
. Constitution et tenue à jour d’un fichier des bénéficiaires de l’aide sociale
résidant sur le territoire de la commune,
. Constitution et transmission des demandes de Revenu Minimum
d’Insertion,
. Attribution des prestations facultatives d’aide sociale,
. Animation de prévention et développement social sur le territoire de la
commune .
Pour mener ces actions 95 agents sont affectés dans les CCAS ainsi que 7
travailleurs sociaux.
•
Les différents Services de l’Etat
. COTOREP :
. Placement des personnes handicapées en établissement spécialisé
. Reconnaissance de la qualité du travailleur handicapé
. Orientation professionnelle des personnes handicapées
. Une Assistante Sociale intervient dans la structure
-23-
. CDES :
. Cette commission a pour compétence de s’intéresser aux handicapés
mineurs : attribution d’allocation, décision de placement dans un
établissement spécialisé ou suivi éducatif et social à domicile.
. Une Assistante Sociale est affectée au service.
. CROUS :
. accueil et information individualisée
. aide matérielle et financière
. aide psycho-sociale
3 Travailleurs sociaux exercent ces missions au CROUS.
. RECTORAT :
. les travailleurs sociaux n'interviennent que dans le secondaire
. aider l’élève à construire son projet personnel
. participer au suivi et à l’orientation des élèves en difficulté
. participation à la protection des mineurs en danger
. participation à l’intégration et à l’orientation des élèves en difficultés ou
handicapés
. 6 conseillères techniques sont affectées dans ce service et 46 assistants de
service social :
AS
NORD
EST
10
9
OUEST
11
SUD
16
Par ailleurs le Rectorat emploie également 7 assistants de
service social en tant que vacataires pour 2 d'entre eux et 5 contractuels.
. DPJJ : Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
. orientation auprès du Tribunal et prévention de l’incarcération
. suivi des mineurs incarcérés
. actions éducatives en milieu ouvert
. mise en œuvre des mesures de réparation, contrôle judiciaire, sursis
avec mise à l’épreuve, travail d’intérêt général
. 43 Educateurs interviennent dans le secteur de la PJJ
-24-
. HOPITAUX :
. actions auprès des malades à la demande des équipes soignantes ou
des familles
. information et conseils aux malades
. prise en charge des problèmes qui se révèlent pendant le séjour
. rôle de médiateur entre l’interne et l’externe hospitalier
. permanence d'accès aux soins et à la santé
34 Assistants de service social, 26 éducateurs spécialisés, un moniteur
éducateur et un éducateur technique spécialisé exercent leur compétences
dans les hôpitaux de La Réunion.
. ADI :
Les travailleurs sociaux sont répartis dans les antennes leur
compétence tient de la polyvalence de catégorie. Ils mènent également des
actions collectives pour la mise en place de projets avec les associations et
de suivi de ces projets. 9 Educateurs Spécialisés, 4 Assistants de Service
Social et 4 Conseillères en Economie Sociale et Familiale interviennent dans
ce champ.
•
Les Intervenants associatifs
Très nombreux, ils interviennent dans les établissements sociaux, médicosociaux mais également dans des actions d’accueil, d’accompagnement social, de
soutien psychologique.
. Les établissements sociaux et médico-sociaux
L'état de l'existant a été réalisé dans le tout début du travail du comité de
pilotage. Il a paru nécessaire de refaire le point avant la sortie du schéma.
Le tableau ci-dessous est donc le reflet des derniers chiffres obtenus tout
récemment soit par interrogation directe des associations ou par le canal de
Promofaf qui avait entrepris un travail de collecte.
-25-
EMPLOIS
En exercice en 2001
209
21
12
144
16
40
101
557
Educateur spécialisé
Educateur technique spécialisé
Educateur jeune enfant
Moniteur éducateur
Assistant de service social
Moniteur d'atelier
Aide médico psychologique
Aide à domicile
Technicien de l'intervention sociale et
familiale
Animateur
Educateur sportif
142
47
11
-----1300
TOTAL………….
. Les associations de "terrain"
Certains des intervenants sont spécialisés dans le service auprès des
mineurs ou jeunes adultes (missions locales, UDAF, Amare) d’autres dans
l’accueil d’adultes (les CHRS) ou dans le suivi de publics particulièrement
délaissés (ATD ¼ Monde, SOS détresse, Renaître sans Alcool, les Boutiques
Solidarité…) les publics des handicapés…
Les personnels qui interviennent dans ces secteurs sont en majorité des
bénévoles mais également quelques professionnels du travail social.
Tenant compte des chiffres avancés par les différents employeurs
travailleurs sociaux, la répartition selon la profession s'établit comme suit :
434
22
73
145
346
40
101
557
Educateur spécialisé
Educateur technique spécialisé
Educateur jeune enfant
Moniteur éducateur
Assistant de service social
Moniteur d'atelier
Aide médico psychologique
Aide à domicile
Technicien de l'intervention sociale et
familiale
Animateur
Educateur sportif
Conseiller en Economie Sociale et
Familiales
142
47
11
17
------1935
TOTAL…………..
-26-
de
III
PERSPECTIVES 2001 - 2005
-27-
L'arrêté du 28 mai 2001 relatif au schéma national des formations sociales
stipule en son article 2 que celui-ci constitue le cadre de référence pour l'élaboration
des schémas régionaux.
Le schéma de La Réunion doit donc être en phase avec les dispositions
nationales et prendre en compte les évolutions structurelles du secteur social et
médico-social de La Réunion en particulier les réglementations dérogatoires
contenues dans certaines lois telles que dernièrement la loi d'orientation outre-mer.
Ceci étant il convient par ailleurs de rappeler quelques principes qui ont valeur
sur tout le territoire national.
"Les évolutions à mettre en place doivent rester fidèles au principe de
formations généralistes, développant les compétences génériques propres à chaque
métier. Elles permettent à leurs bénéficiaires :
- de s'adapter à différents domaines d'intervention et à des publics
diversifiés ;
- d'intégrer les évolutions des politiques publiques ;
- de poser un diagnostic des situations et de développer une
cohérence globale dans leur action ;
Ce choix facilite l'acquisition d'une solide culture professionnelle de base, une
technicité et des compétences transférables qui devront être enrichies tout au long
de la vie professionnelle" (Schéma National p. 75).
1
SUR LE PLAN QUALITATIF
. Afin de mieux répondre aux attentes des employeurs il convient de
repérer les besoins et réfléchir à un référentiel de compétences pour ce qui
concerne, dans un premier temps, la formation des assistants de service social et les
éducateurs spécialisés. Ce travail sera entrepris en collaboration avec les
employeurs.
. La loi de modernisation sociale contient une disposition concernant la
validation des acquis professionnels. Après le vote de la loi, une commission
professionnelle consultative composée notamment des représentants des
employeurs et des salariés devra être mise en place. Elle aura pour charge d'adopter
une méthode d'élaboration de référentiels.
Il convient à La Réunion de poursuivre la coopération avec l'Université en
vue d'une convention cadre permettant une valorisation universitaire des diplômes
sociaux et inversement l'accès des étudiants des futurs DEUG ou Licences dans un
cursus allégé des formations sociales.
-28-
. Pour ce qui concerne l'accès aux formations initiales d'AS. ES et EJE le dispositif
d'écrit commun qui permet de diminuer l'engagement financier en cas d'inscriptions
multiples, mis en place pour la rentrée 2001, est maintenu. Il laisse ainsi le choix aux
étudiants en cas de réussite à l'écrit de se présenter aux épreuves orales.
. L'existence d'heures non affectées dans le cursus des formations initiales doit
permettre d'inclure les innovations et les réajustements des contenus en
favorisant des approches pédagogiques renouvelées ou en actualisant le contenu
des enseignements. A La Réunion l'accent sera mis sur le développement local, le
diagnostic de territoire et le projet individualisé.
. Renforcer l'alternance. Fixer comme objectif de formation le développement des
compétences implique un important travail en partenariat avec les lieux de stage
pour donner toute sa place à la formation sur le terrain. Les compétences ne se
forgent que dans le cadre d'une alternance intégrée dans laquelle les lieux d'accueil
sont des lieux d'acquisition et de mise en œuvre de compétences au même titre que
le centre de formation. Il convient en conséquence de poursuivre le programme de
travail initié avec les responsables des actions sociales du conseil général et les
établissements sociaux et médico-sociaux :
- poursuivre la formation de formateurs actuelle et prendre en compte les
autres demandes. Il s'agit de donner aux professionnels qui assurent cette
fonction les moyens d'être effectivement en situation de formation et de
développement de compétences à partir d'une plus grande maîtrise des
situations de travail et ainsi de renforcer la dimension "site qualifiant" des
services et établissements. Une charte de l'alternance est en cours
d'élaboration et précisera les engagements respectifs.
- créer des outils et documents nécessaires à la mise en place de cette
alternance avec les professionnels.
- Organiser un appui technique aux établissements et services pour les aider
à remplir leur rôle de formateur.
. Prévoir la formation des éducateurs spécialisés et moniteurs éducateurs ou
autres formations éligibles à l'avenir par la voie de l'apprentissage et des
contrats de qualification ce qui implique le développement de la formation de
formateurs déjà en place à l'IRTS.
-29-
. Prévoir des formations complémentaires de type adaptation à la fonction :
- pour accompagner et soutenir des familles dans les programmes
d'aide à la parentalité. Ceci concerne les EJE, AS et ES.
- aider les éducateurs qui interviennent dans le champ de la prévention.
- prévoir des formations sur la prise en charge des enfants et des
jeunes victimes de violences ainsi que celle des jeunes très violents.
. Les besoins en personnel qualifié sont très importants à La Réunion
(voir aspects quantifatifs) le secteur social et médico-social est un vivier
d'emploi et offre des débouchés à des jeunes réunionnais et il convient d'y
répondre. Les besoins en travailleurs sociaux sont également importants en
métropole. Il importe donc dans une région de fort chômage de favoriser la
mobilité des personnes qui souhaiteraient se former en métropole.
Pour faciliter celle-ci, il convient de préparer les jeunes à la mobilité, à
l'examen de sélection, d'étudier avec l'ensemble des partenaires concernés
les aides financières à accorder aux étudiants dans ce cadre, de développer
un partenariat entre l'Institut et les centres de formation métropolitains quant à
l'organisation des épreuves d'admission.
. Dans le cadre de la coopération régionale une formation de
moniteurs-éducateurs a déjà été réalisée avec Mayotte. Il conviendra de
poursuivre la réflexion pour la mise en place d'autres formations ou l'accès
des Mahorais aux formations dispensées à La Réunion.
. Au-delà de la coopération avec Mayotte les Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication devraient permettre d'élargir le cercle
des activités de formation au-delà de ce qui a été entrepris jusqu'à présent.
. Renforcer les moyens concernant la recherche et les études
notamment concernant une meilleure compréhension des problèmes sociaux
et les besoins de population et l'évaluation des dispositifs d'action sociale.
Valoriser les travaux effectués dans les formations supérieures. Associer les
personnes en formation supérieures à des travaux d'études et de recherche.
Renforcer le partenariat avec l'Université dans ce domaine.
-30-
2 SUR LE PLAN QUANTITATIF
L'outil de formation en travail social ne pourra pas échapper à une
nécessaire augmentation des effectifs à former dans les cinq années à venir
pour trois raisons partagées par l'ensemble des employeurs et des
professionnels.
-
nécessaire augmentation des personnels qualifiés dans le cadre du
rattrapage du secteur médico-social qui sera échelonné sur trois ans
- mise en œuvre de la réduction du temps de travail et de l'accord
SAPRESS (syndicat des associations privées réunionnaises sanitaires et
sociales)
- tenir compte des départs à la retraite mais également les effets de la
loi d'orientation Outre-Mer pour ce qui concerne les congés solidarité
Le Conseil Général prévoit pour ses services l'embauche de 49
personnels éducatifs et sociaux pour 2002 dans le cadre de l'application de la
RTT et APA. Pour les années 2003 et 2004, 20 recrutements sont envisagés
chaque année, pour 2005 et 2006, 10 recrutements par année.
Dans les CCAS le recrutement de travailleurs sociaux va se poursuivre.
Actuellement il sont 7 mais si l'on prévoit 2 travailleurs sociaux par CCAS il
faut donc envisager 48 créations de postes. On constate également de
nombreux départs à la retraite chez les travailleuses familiales (T.I.S.F.) et les
postes ne sont pas pourvus par des personnes qualifiées faute de formation. Il
est annoncé environ 20 à 25 départs à la retraite par an.
Pour ce qui concerne la formation de conseiller en économie sociale et
familiale (CSF) il conviendra d'envisager de pouvoir offrir aux titulaires du BTS
en économie sociale et familiale la possibilité de terminer leur formation à La
Réunion.
D'autres besoins tels que la formation de tuteurs aux majeurs protégés,
de conseillers conjugaux de médiateurs familiaux apparaissent qu'il
conviendra également de satisfaire.
-31-
Les moyens pour faire face à une augmentation importante des effectifs
sont certes l'accroissement des personnels formateurs permanents
actuellement en poste à l'IRTS mais aussi et de façon importante le
développement du partenariat avec les établissements et services ainsi
qu'avec les organismes de formation du secteur. L'IRTS dont les nouveaux
locaux viennent d'être inaugurés a reçu entre autres comme mission de
Monsieur le Préfet de Région celle de fédérer ce partenariat pour un service
optimum de formation conformément à l'article 151 de la loi de lutte contre
l'exclusion qui renforce le pilotage de l'Etat dans le domaine de la formation en
consolidant les centres de formation sur le plan juridique, financier et
pédagogique.
En définitif les effectifs à embaucher et former dans le champ
social sont évalués pour ce que l'on connaît, après enquête, à 350
postes.
-32-
EVALUATION
Le travail de réflexion et d'élaboration du schéma régional débuté en
1999 a permis un travail en partenariat. Il convient de poursuivre dans cette
orientation.
Une instance régionale (conférence régionale des formations
sociales) sera mise en place dès le début de l'année 2002. Elle réunira les
principales institutions et les acteurs intervenant dans le champ social. Son
rôle portera sur :
- l'échange et la mise en commun autour des problèmatiques
régionales de formation, des projets mis en œuvre, des évolutions
envisagées.
- la définition des modes de concertation pour la mise en place de
nouvelles formations concernant le secteur social.
-
le suivi de la mise en œuvre du schéma régional des formations sociales.
Elle regroupera sous le pilotage de la DRASS :
-
les départements ministériels : DDJS, DPJJ, DDTE/FP,
Rectorat
l'Université de La Réunion
les Conseils régional et le Conseil général
les représentants des employeurs
les organismes de prestations familiales et sociales
les représentants des organisations syndicales de salariés
les OPCA, la délégation régionale du CNFPT
les associations représentatives du secteur
l'IRTS de La Réunion
les étudiants délégués au CA de l'IRTS
-33-
Un groupe de suivi et d'animation, cellule de travail technique plus
limitée dont les membres seront désignés par l'instance régionale aura pour
fonction de préparer le travail de l'instance régionale en :
-
contribuant à l'actualisation du recensement de l'offre de formation et
de son évolution
-
actualisant le recueil de données sur l'évolution de l'emploi et les
besoins de formation
-
facilitant la circulation des études menées et des travaux préparant le
travail d'actualisation, de bilan et d'évaluation
-34-