Un mort dans un gigantesque feu sur I`A43
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Un mort dans un gigantesque feu sur I`A43
Date : 05 JUIL 16 Journaliste : Vincent Wales Périodicité : Quotidien OJD : 198324 Page 1/3 ACTU GRAND EST LYONNAIS • Le chauffeur de la citerne, un Grenoblois de Sl ans, a péri, prisonnier de sa cabine. Photo Marcel MILAN LA BÂTIE-MONTGASCON FAITS DIVERS Un mort dans un gigantesque feu sur I'A43 Tous droits réservés à l'éditeur SAINT-LUC 8546848400524 Date : 05 JUIL 16 Journaliste : Vincent Wales Périodicité : Quotidien OJD : 198324 Page 2/3 Deux camions, dont l'un chargé d'hydrocarbures, et une voiture se sont enflammés après une collision, ce lundi, à 14 heures. U n gigantesque panache de fumées noires s'élevant dans le ciel nordisérois visible à plus de 50 km à la ronde. De sourdes déflagrations entendues par les habitants de La BâtieMontgascon et des communes voisines. Ce lundi, en tout début d'après-midi, l'autoroute A43 a été le théâtre d'un épouvantable drame de la route. Un chauffeur routier a péri carbonisé dans un brasier provoqué par une collision impliquant deux camions et une voiture. Juste avant 14 heures, un poids lourd plateau, circulant à vide en direction de Lyon, est victime d'une panne. Il stoppe dans la montée de La BâtieMontgascon, là où la voie réservée aux véhicules lents se termine. Son conducteur descend de la cabine et s'éloigne de quèlques mètres, afin de se mettre en sécurité et prévenir son entreprise. Quèlques instants plus tard, un camion-citerne, chargé de plusieurs milliers de litres de gasoil et d'essence qu'il devait livrer dans un supermarché du secteur, percute, pour une raison indéterminée, la remorque du camion en panne. Dans le Tous droits réservés à l'éditeur • Au plus fort des opérations, pas moins de 75 soldats du feu, une quinzaine de véhiculesainsi que 20 gendarmes, appuyés par deux hélicoptères, ont été mobilisés. Photo Marcel Milan choc, très violent, les deux poids lourds se mettent en portefeuille, piégeant une Renault Clio contre les barrières de sécurité centrales. Une épaisse fumée noire se dégage. En quèlques instants, les trois véhicules se sont transformés en un brasier géant, qui, pendant d'interminables minutes, empêchera les secours d'intervenir au plus près. Les flammes hautes de plusieurs dizaines de mètres venant lécher les arbres de part et d'autres du ruban autoroutier. Le conducteur de la Clio, un Lyonnais âgé de 31 ans, parviendra à s'ex- traire de son habitacle. Brûlé à 30 %, il a été évacué par hélicoptère sur l'hôpital lyonnais Saint-Joseph-SaintLuc. Le chauffeur de la citerne n'a pas eu cette chance. Il devait périr prisonnier de sa cabine. Ce Grenoblois de 51 ans était père de quatre enfants. Quant au chauffeur du camion en panne, il est indemne et très choqué. Comme un jeune témoin de l'accident qui est resté impuissant devant l'embrasement des véhicules. Au plus fort des opérations, pas moins de 75 soldats du feu, une quinzaine de véhicules, provenant des casernes SAINT-LUC 8546848400524 Date : 05 JUIL 16 Journaliste : Vincent Wales Périodicité : Quotidien OJD : 198324 Page 3/3 nord-iséorises, ainsi que 20 gendarmes, appuyés par deux hélicoptères, ont été mobilisés. Les soldats du feu ont combattu près de 3 heures, à l'aide de plusieurs lances à eau et de deux canons à mousse. « Une intervention rendue complexe par le fait que nous ne connaissions pas au départ la nature du TMD, transport de matière dangereuse, faute de pouvoir approcher le camion-citerne », indiquait le commandant des opérations des secours au sous-préfet de La Tour-du-Pin, Thomas Michaud, venu sur place. Le tronçon de l'autoroute A43 entre les sorties de Les Abrets et La Tour-duPin a été coupé dans les deux sens de circulation dès le début de l'accident. Une fois le brasier éteint, les gendarmes du peloton motorisé de La Verpillière et les techniciens en identification criminelle ont pu extraire le corps de la victime et procéder aux premières constatations. La réouverture n'étant envisagée que pour ce mardi matin, le temps de permettre la réfection des chaussées. Car sous l'effet d'une chaleur extrême, le bitume n'a pas résisté, et ce dans les deux sens de circulation. « Un mort, c'est toujours trop. Mais quand j'ai vu le brasier, j'ai revu dans ma tête la catastrophe des Éparres... », confiait un ancien sapeurpompier. Ce 7 janvier 1993,10 morts avaient été déplorés. Vincent Wales Tous droits réservés à l'éditeur SAINT-LUC 8546848400524