Marseille accueille le monde
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Marseille accueille le monde
église à Marseille Le mensuel du diocèse de Marseille N° 2 – Février 2013 Marseille accueille le monde ■ Regard sur l’événement Les Petites Sœurs des Pauvres quittent Mazargues ■ Dossier L’Expo Bible à l’Alcazar ■ Vie du diocèse Diaconia 2013 se prépare cppap n° 0515 G 79 622 - Abonnement : 35 e - Le numéro : 3,80 e 2 église à marseille l’agenda de Mgr Pontier OFFICIEL Vendredi 1er février Conseil épiscopal Jeudi 7 février Institut catholique de Lyon Vendredi15 février Conseil épiscopal Samedi 2 février Octave de la Chandeleur Messe du matin Messe des notaires Foi et Lumière Messe des religieux et religieuses Vendredi 8 février Conseil épiscopal Rencontre de tutelle de l’Enseignement catholique Samedi 16 février Inauguration des locaux du Club de l’Entraide Saint-Barthélemy Samedi 9 février Vernissage de l’exposition Bible, patrimoine de l’humanité, à l’Alcazar Messe avec les jeunes à Saint-Victor Dimanche 17 février Appel décisif des catéchumènes à Roquevaire Dimanche 3 février Pèlerinage interdiocésain à Saint-Victor Lundi 4 février Institution aux ministères d’acolyte et de lecteur de Matthieu Desjardins au Séminaire Saint-Luc Mardi 5 février Rencontre des chefs d’établissement de l’Enseignement catholique Mercredi 6 février Conseil d’administration de l’ICM Dimanche 10 février Messe à Gréasque Vêpres à Saint-Victor Lundi 11 février Visite à la Fraternité Bernadette Mercredi 13 février Célébration des Cendres à Notre-Dame du Mont Jeudi 14 février Bureau du Secours catholique Conseil diocésain des affaires économiques Prêtres et diacre jubilaires Prêtres • Ordonnés en 1953 Jean-Marie Arnaud Philippe Guérin Michel Labergère Maurice Raynaud Clément Rimbaud, t.d. • Ordonné en 1963 André Mariotti • Ordonnés en 1988 Du lundi 18 au mercredi 20 février Session doctrinale des évêques à Angers Rencontre à Paris Pierre Afonso, Cté de l’Emmanuel Jean-Christophe Leurent, Cté de l’Emmanuel Kyriam Opara, clarétain Vendredi 22 février Conseil épiscopal Diacre Lundi 25 et mardi 26 février Rencontre provinciale à Sufferchoix Mercredi 27 février Messe au monastère de la Servianne Soirée avec les Franciscains • Ordonné en 1988 Nicolas Caltagirone Appel décisif des catéchumènes par Mgr Georges Pontier Dimanche 17 février à 16h à l’église de Roquevaire ENTREPRISE GéNéRalE d'élEcTRIcITé Ets laVaUd Sa élEcTRIcITé - coURaNT faIblE depuis 1945 140, bd Baille 13005 Marseille Tél. 04 91 78 69 09 Fax 04 91 25 40 90 - [email protected] M a r b r e r i e Pilati & Fils Marbrerie - Décoration 358, rue St-Pierre 13005 MarSeille 04 91 94 10 00 Fax 04 91 48 43 58 [email protected] Bayard Service Régie 136, rue Sainte - 13007 Marseille - France Tél. : 04 91 33 32 12 www.fourdesnavettes.com Technoclub - 4, rue Jean-Amiel 31700 Blagnac ✆ 05 62 74 78 26 Fax 05 62 74 78 21 édito 3 T el est le titre de l’exposition renommée que les Églises chrétiennes présentes à Marseille font venir à l’Alcazar, du 6 février au 16 mars, dans le cadre de Marseille-Provence 2013. Merci à tous ceux qui ont facilité cette réalisation. De nombreux bénévoles (environ120), membres des diverses communautés, se sont formés pour accueillir et guider les visiteurs. Des conférences sont également proposées. Je vous invite à faire connaître cette exposition, à vous y rendre et à y convier amis et connaissances. C’est là un bel exemple des bonnes relations entre nous chrétiens : Arméniens apostoliques, catholiques, chrétiens issus de la Réforme, fidèles des communautés évangéliques, orthodoxes. La Bible représente beaucoup pour nous tous. Elle est notre nourriture spirituelle, elle est Parole de Dieu, elle est au cœur de nos liturgies. Par elle, nous nous savons pris dans le mystère de l’Alliance dont vivent et témoignent nos frères juifs. La Bible est aussi à la source de beaucoup d’œuvres littéraires ou artistiques, si bien qu’elle est reconnue comme un des fondements de la culture européenne et française. L’ignorer empêche de goûter ces œuvres et d’avoir accès à leur compréhension. Je voudrais faire le lien avec ce qui anime notre vie pastorale, pour nous catholiques, en cette Année de la foi, année du 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II. La constitution dogmatique Dei Verbum est reconnue comme un de ses textes majeurs. Elle aborde les questions liées à la Révélation, à cette initiative gratuite de Dieu de se faire connaître et reconnaître dans l’histoire humaine par la venue du Fils bien-aimé qui est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu faite chair. En Lui, Dieu nous a tout dit et c’est à sa lumière que nous lisons et interprétons la Bible. Je vous invite à relire ce texte, à le travailler. Église à Marseille N° 2 14, place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07 Tél. : 04 91 52 38 23 - 04 91 52 94 27 Mail : [email protected] Commission paritaire n° 0515 G 79 622 ISSN 2104-9424 – Dépôt légal à parution 1er février 2013 - 132e année. On sait combien, depuis lors, la lecture de la Bible a pris davantage de place dans la vie de nos communautés chrétiennes. Nous appelons le lieu où elle est mise en valeur dans nos églises, la table de la Parole, comme nous parlons de la table eucharistique pour désigner l’autel. Nous nous nourrissons à toutes les deux. Les groupes bibliques se sont développés et se développent encore. Dans notre diocèse, chaque année, un parcours nous est proposé grâce au travail du P. Paul Bony et de son équipe. La réforme liturgique a considérablement enrichi la place de la Bible dans nos célébrations. De nombreuses revues nous aident à nous l’approprier et à en faire la nourriture de notre prière quotidienne, seul ou en famille. Le lien que nous avons avec elle n’est pas qu’intellectuel, même si cet aspect est important. Il est vital, relié à la personne de Jésus. La première communauté chrétienne, guidée par l’Esprit Saint, a mis par écrit sa mémoire de Jésus et la lumière qu’Il apporte pour vivre nos vies quotidiennes dans la foi, comme pour garder nos vies communautaires dans la communion. « Ta Parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 118). « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » Jean (1,14). Éditeur : Association diocésaine de Marseille Directeur de la publication : pierre grandvuillemin Rédactrice en chef : Dominique Paquier-Galliard Ont collaboré à ce numéro : G. de Belsunce, F. de Bez, M. Bourguignon, J.-R. Cain, CDES, le CoPil, J. Chagnaud, V. Fenech, J. Lefur, R. Levet, B. Lorenzato, T. Magnan, G. Petit, O. Sarda et I. Vissière. Photo de couverture : Dominique Paquier-Galliard. + Georges Pontier Archevêque de Marseille Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée 2, chemin de saint-Pierre – 13390 Auriol. Tél. : 04 42 98 14 10 [email protected] Secrétaire de rédaction : E. Droniou. Rédactrice graphiste : Brigitte Renault. Publicité : Bayard Service Régie Savoie Technolac BP 308 – 73 375 Le Bourget du Lac. Tél. : 04 79 26 28 21. Imprimerie : J.F. Impression - 34000 Montpellier D. P.-G La Bible, Patrimoine de l'humanité 4 brèves église à marseille ➲➲L’âge des oliviers de Gethsémani ➲➲Deux saints ➲➲Les jeunes de Taizé à Rome dans la Pléiade 13004 04 13012 04 91 62 48 76 Marseille 91 92 45 64 www.azurbaie.com 15% de remise sur la fourniture, accordée aux lecteurs des deux grands mystiques du Siècle d’or espagnol, docteurs de l’Église, liés dans la contemplation et l’action. On trouve relatée dans le Livre des Fondations l’activité épuisante de Thérèse pour la réformation des carmélites afin de les ramener à l’austérité originelle de leur ordre fondé en 1185 sur le mont Carmel. Le Livre de vie raconte son existence, ses péchés et ses expériences mystiques. Le Château intérieur expose sa conception du cheminement de l’âme jusqu’à l’union avec Dieu. Quant à Jean de la Croix, dont Thérèse perçut très vite le rayonnement spirituel et dont elle fit son confesseur, c’est pendant son incarcération dans un cachot par les opposants à la réforme du Carmel qu’il composa l’essentiel du Cantique spirituel, splendide poème de l’extase et de la rencontre joyeuse avec Dieu. Enfin, Nuit obscure et Flamme d’amour apparaissent comme des textes les plus intenses de la poésie universelle. Restauration des monuments historiques Maçonnerie Couverture Pierre de taille Conseils & Devis gratuits J. Y. Ribiollet au 06 30 49 03 12 n Fenêtres PVC - Bois - Alu n Volets battants et roulants 29 A, av. des Chartreux 503, rue Saint-Pierre DR Du 28 décembre au 2 janvier, plus de 40 000 jeunes chrétiens se sont rassemblés à Rome pour le 35e « Pèlerinage de confiance à travers la terre ». Dans une société en proie à bien des problèmes, ces jeunes ont été les témoins, dans l’œcuménisme, d’une espérance vivace. Venus de toutes l’Europe, ces dizaines de milliers de catholiques, protestants et orthodoxes ont convergé vers la capitale italienne, reçus dans les paroisses, les communautés religieuses ou les familles romaines. Objectif de ces journées : partager, réfléchir, au-delà des différences. Durant ces jours, comme jamais, les basiliques romaines ont résonné des chants de la prière caractéristique de Taizé. Le samedi 29 décembre, les jeunes se sont rassemblés sur la place Saint-Pierre. À 18 heures, la prière du soir a débuté, avec des chants de Taizé, la lecture de la Parole de Dieu et un long temps de silence. Puis, sous la pleine lune à peine levée, toute la place s’est illuminée des dizaines de milliers de bougies portées en main par chacun, en signe de résurrection. Les jeunes ont ensuite écouté la salutation que Fr. Aloïs a adressée à Benoît XVI (notre photo), puis le message que le pape leur a transmis, s’exprimant successivement en cinq langues. Il s’est voulu lucide face aux difficultés rencontrées par la jeunesse actuelle : « Parfois, le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble. Et le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants ! Pour tenir dans ce combat de la confiance, Dieu ne vous laisse pas seuls et isolés. Il nous donne à tous la joie et le réconfort de la communion de l’Église. » Et il a rendu hommage à Fr. Roger, fondateur de Taizé, assassiné en 2005. C’est Strasbourg, ville symbole de la réconciliation en Europe, qui recevra la prochaine rencontre européenne du 28 décembre 2013 au 1er janvier 2014. Les jeunes seront accueillis en Alsace du côté français, et en Bade du côté allemand. Taizé La Custodie de Terre sainte, gardienne des Lieux saints de Jérusalem depuis le XIIIe siècle, a voulu connaître l’âge approximatif des oliviers du jardin de Gethsémani. Depuis 2009 et durant trois ans, des études ont été conduites par le Conseil national italien de recherches et par diverses universités italiennes. Les résultats viennent de tomber : le tronc de trois des huit oliviers étudiés date du XIIe siècle. Cette date se réfère uniquement à la partie aérienne des arbres composée du tronc et du feuillage ; la partie souterraine est probablement plus ancienne. En travaillant sur le patrimoine génétique des huit arbres, il est apparu que ceux-ci étaient « jumeaux », c’est-à-dire « fils » d’un même arbre. Autrement dit, des portions de branches (boutures) provenant d’un arbre unique ont été plantées dans le jardin. Ces résultats doivent être maintenant confrontés aux descriptions du jardin contenues dans les chroniques des pèlerins des temps anciens. Désormais, les explications données aux pèlerins sur le jardin de Gethsémani, mémoire vivante de l’agonie de Jésus avant son arrestation, vont pouvoir être plus précises. Taizé DR L’entrée de sainte Thérèse d’Avila (notre photo) et de saint Jean de la Croix dans la Pléiade est un heureux choix qui réjouira tous ceux que fascinent la poésie et l’humanité 04 CS60072 1055, Chemin de la Plaine des Dés 13182 Aix en ProvenCe Cedex 5 42 26 29 19 - Fax 04 42 26 73 24 [email protected] 5 ➲➲Benoît XVI dans ➲➲Kosice, ville-sœur de Marseille ˘ le Financial Times Cléophas disponible à la Librairie Saint-Paul – 6,20e. Une première. Le 20 décembre, le prestigieux journal britannique a publié une tribune de Benoît XVI à l’occasion de Noël, sous le titre « Un temps pour les chrétiens pour s’engager dans le monde ». Dans son article le pape écrit notamment : « C’est dans l’Évangile que les chrétiens doivent trouver l’inspiration pour leurs vies quotidiennes et leur engagement dans les affaires du monde, que ce soit dans les Chambres du Parlement ou à la Bourse. […] Les chrétiens ne devraient pas éviter le monde, ils doivent s’y impliquer. Mais leur implication dans les affaires politiques ou économiques devrait transcender toutes formes d’idéologies. […] Lorsque les chrétiens refusent de se prosterner devant les faux dieux proposés aujourd’hui, ce n’est pas à cause d’une vision archaïque du monde. C’est plutôt parce qu’ils sont libres des contraintes de l’idéologie et animés par une vision si noble du destin de l’homme qu’ils ne peuvent faire aucun compromis avec ce qui pourrait la dévaluer. » DR Avec Marseille, Kosice ˘ est l’autre Capitale européenne de la culture en 2013. L’urbanisme de cette métropole de la Slovaquie orientale, entourée par la Hongrie, la Pologne et l’Ukraine, reflète son histoire austro-hongroise et, plus récemment, la réalité postsocialiste marquée par la présence d’une industrie sidérurgique importante. À la croisée de différents flux migratoires, Kosice, ˘ deuxième ville slovaque (240 000 habitants), est multiculturelle. Aujourd’hui, la ville est perçue comme un espace de rencontres et d’échanges pour ses habitants afin qu’ils contribuent activement à améliorer la qualité de vie de leur cité. L'année 2013 sera une rampe de lancement d’une nouvelle économie fondée sur la créativité culturelle et technologique. Kosice ˘ 2013 a choisi pour thème « Nous encourageons la créativité », avec un programme réparti sur cinq axes : « Laboratoire de la culture vivante », « Espace public ouvert », « Éléments de Kosice : ˘ la lumière, l' eau, le son », « Place à la tradition – place aux racines ! », « Ville en pèlerinage ». La municipalité conduit 20 grands projets complétés par 300 autres soutenus par la manne européenne, dans une optique résolument contemporaine. Les deux Capitales européennes de la culture ont des similitudes : toutes deux se situent à la périphérie de l’Europe, proches des frontières de l’espace de Schengen, avec des flux migratoires importants et des relations historiquement fortes avec leur voisinage. Des artistes ont donc été sollicités pour travailler sur ces sujets. C’est par exemple le cas du photographe Antoine d’Agata qui suit, dans le cadre des Ateliers de l’EuroMéditerranée à Marseille, le parcours de migrants non européens. La France a été présente durant le week-end d’ouverture des 19 et 20 janvier, avec la présentation de l’œuvre Cumulus de l’artiste française Élise Morin, sorte de gigantesque nuage poétique composé de rouleaux de scotch, exposée dans la cathédrale Sainte-Elisabeth (notre photo). Et un autre rendez-vous organisé par l’Alliance française de Kosice ˘ et l’Institut français de Slovaquie au Retro Klub avec deux slameurs. Kosice 13 Après ZeBible, la Bible pour les jeunes, Youcat, le catéchisme pour les jeunes, voici Cléophas, le missel des jeunes. Conçu et réalisé par les Scouts et Guides de France et le mensuel Prions en Église, avec pour titre le nom de l’un des deux disciples rencontrés par Jésus sur la route d’Emmaüs, c’est à la fois un outil pour animer un groupe de jeunes, préparer les célébrations du dimanche, mais c’est aussi un guide spirituel personnel pour cheminer avec la Parole de Dieu, pour chanter, méditer, prier et rencontrer Dieu. Il est aussi employé dans les aumôneries de l’Enseignement catholique ou de l’Enseignement public. Le numéro 8, avec ses 326 pages, couvre la période du 2 décembre 2012 au 28 avril 2013. Pour chaque dimanche, on trouve les textes des 1re et 2e lectures et de l’Évangile, suivis de trois rubriques : vibration, inspiration et animation. En souvenir, les très anciens scouts se rappelleront sans doute le Manuel de piété des camps scouts, l’ancêtre de Cléophas, dont l’abbé Lucien Gros, aumônier de la 14e Marseille et futur vicaire général de notre diocèse, avait été l’auteur en 1941 ! Kosice 13 SGDF ➲➲Cléophas, le missel des jeunes Brèves préparées par Jean Chagnaud Anny Heintz Articles religieux cierges et Bougies 04 91 48 63 38 27, rue Fontange 13006 Marseille [email protected] n os a n nfiance à Faites co nonceurs. Ils mé ritent v otre intérêt... 6 vie du diocèse église à marseille Diaconia 2013 Le mot du Copil DR. Mercredi 6 février à 15h, à l’église de la Trinité-La Palud (1er), aura lieu un premier rassemblement ouvert à TOUS ceux qui sont ou vont être inscrits au rassemblement DIACONIA à Lourdes, et aussi à TOUS ceux qui sont intéressés par la démarche du service de la fraternité et qui souhaiteraient pouvoir en être acteurs. Toutes les informations sont disponibles auprès de vos paroisses et mouvements, ainsi que sur la page Diaconia du site du diocèse. Depuis janvier, les inscriptions peuvent se faire via le site Internet. N’hésitez pas à nous contacter pour vous accompagner dans cette démarche. Pour joindre le Copil : 06 70 20 75 03 Partager la Parole Ce mois-ci, nous avons rencontré des personnes qui participent à un groupe de partage de la Parole de Dieu. Banal, direz-vous ! Peut-être, mais une particularité de ces personnes est qu’elles ont presque toutes connu une situation de pauvreté. C ertaines, pas toutes, ont fait appel aux œuvres caritatives, certaines galèrent encore, d’autres s’en sont sorties. C’est l’histoire de ce groupe que nous vous présentons, car il entre tout à fait dans le projet de Diaconia 2013. Angélique, Henri-Samuel, Maryse, Salwa, se réunissent un jeudi par mois, certains sont toujours là, d’autres n'y sont plus que de cœur. Danielle, Jean-Pierre et Alexandre nous accueillent et l’échange s’engage, à bâtons rompus… Un compagnonnage avec les pauvres Le groupe fonctionne depuis un an mais est né d’une longue histoire. À l’origine étaient les Voyages de l’Espérance vers Lourdes, initiés par le Secours catholique. La bonne ambiance a donné envie de construire un projet plus serré dans le temps : pourquoi pas un groupe de partage de la Parole ? L’idée s’est trouvée renforcée par la parution du numéro spécial de Prions en Église sur le thème de Diaconia, qui tombait à point nommé. Ces rencontres ont pris sens peu à peu. Danielle a « reçu » la foi en famille mais venir aux partages permet « d’enrichir cette foi, de la redécouvrir, d’avancer… ». Pour Jean-Pierre, le groupe « apporte un petit plus ». Il a commencé à fréquenter les Voyages de l’Espérance dès 2008, et il est resté « fidèle depuis tout ce temps ». C’est Angélique, habitante d’une cité de Marseille, qui l’a entraîné : « Durant le Carême 2008, j’ai assisté au chemin de Croix tous les vendredis, un souffle de vent m’a enveloppé, comme si l’Esprit Saint était autour de moi… ». Le groupe ouvre aussi au dialogue interreligieux : trois femmes musulmanes y ont participé, dont une est venue à Lourdes, sur les pas de Fathia, y emmenant sa sœur handicapée. Entendre leur parole Danielle, Jean-Pierre et Alexandre ont participé dernièrement à une session de théologie pastorale à Nevers. Il s’agissait « de vivre en Église un compagnonnage avec les pauvres, de les considérer comme “ sujets de foi ” et non “ objets de charité ”, d’entendre la parole des plus pauvres comme source de pensée pour tous » 1. « Et en effet, dit Danielle, ça vous remet les pendules à l’heure, car vous rencontrez ici la vraie pauvreté », mais aussi le partage toujours possible à travers le témoignage d’une participante : « Si vous avez un euro seulement pour manger, vous ne pouvez pas le donner, mais si vous avez dix fois dix centimes, vous pouvez en donner un peu… » Certes, nous ne sommes pas tous préparés à partager ainsi. Donner de son temps bénévolement est déjà beaucoup. Mais parfois, un pas supplémentaire sur le chemin de la fraternité pousse à s’engager sans retour. C’est ce qui est vécu dans ce groupe de partage de la Parole, nourri des rencontres mensuelles mais aussi de temps forts comme les Marches vers Compostelle, les rassemblements du Réseau Saint-Laurent2 à Lourdes, les rencontres régulières du réseau Saint-Laurent-Marseille. La place manque pour partager tout ce que nous avons échangé : l’importance de vivre des rencontres entre foi et expression culturelle, la nécessité d’avoir des lieux de partage, en confiance, où pouvoir exprimer ses questions, ses réflexions sur l’amitié, la foi, la richesse, enfin, de se sentir « reliés » les uns avec les autres. Dieu, en nous rassemblant autour de sa Parole, nous permet de nous aider les uns les autres à avancer dans sa connaissance. Osons ouvrir nos groupes de partage, de prière, nos célébrations aux plus pauvres, ils savent si bien « traduire » l’Évangile dans notre langue de tous les jours… Françoise Borkowski et Nicole Wolff 1. Présentation de la session sur le site « Diaconia 2013 – Servons la fraternité » 2. Le réseau Saint-Laurent, né en 2005, lors des 50 ans de la Cité Saint-Pierre à Lourdes, se définit lui-même comme "des groupes chrétiens qui partagent en Église un chemin de foi avec et à partir des personnes vivant des situations de pauvreté et d’exclusion". Si tu voulais te donner la peine de te poser quelques semaines. Pose ton sac et laisse faire ! Le temps saura changer en toi ce qui n’est pas toujours facile. Dieu y pourvoira. Reste avec nous. Engage-toi ! Près de nos frères les plus fragiles. Viens partager au sein du groupe, fraternité, amour, joie ! Quo vadis ? Où vas-tu ? Un éveil à la foi est toujours possible si tu gardes ton âme humble, disponible, à l’écoute de l’Évangile. Même dans les moments les plus difficiles, dans l’obscurité de ce monde insensé, aveugle, cupide. Brise les chaînes qui te retiennent. Viens parmi nous rechercher la lumière, la vérité, la Paix. Jean-Pierre Puig Membre du groupe de partage de la Parole du Mistral, marcheur de l’espérance regard sur l'événement 7 Marseille-Provence 2013 : c’est parti ! Ouverture réussie pour Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture : plus de 400 000 personnes ont participé à la fête dans les rues du centre-ville le samedi 12 janvier. Un festival de lumière C’est le bourdon de Notre-Dame de la Garde qui a donné le la, avec les sirènes des bateaux. Les cloches des églises ont suivi, et « la grande clameur » lancée par tous les Marseillais a retenti pendant quelques minutes. Puis la Bonne Mère s’est éteinte, avant de s’embraser, de se parer de différentes couleurs, semblant prête à décoller ! Et ce fut un festival pour les yeux : des feux d’artifice, l’illumination des monuments, le fort Saint-Nicolas couronné de lumière, le Mucem, étincelant, se reflétant dans l’eau… Alors, une foule ravie par le spectacle a commencé à déambuler dans les rues jusqu’à tard dans la nuit, dans une ambiance familiale et bon enfant, se pressant pour un spectacle de D. Pillet La parade des Provençaux Les festivités ont duré jusqu’au petit jour. Juste le temps de tout remettre en place… et la cathédrale accueillait, dimanche matin, 1800 Provençaux en costumes, venus de toute la région, fédérés par l’Union culturelle provençale Marseille 2013… et par Mgr de Mazenod, encore au cœur de l’événement. La messe, présidée par Mgr Pontier, en présence du sénateur-maire et de nombreux élus, était chantée par 200 choristes. Dans son homélie, le P. Michel Desplanches, curé de Salon-deProvence et majoral du Félibrige, rappelait, en provençal, aux mainteneurs des traditions l’importance de garder leurs racines, de ne jamais séparer leur foi et leur culture, populaire et vivante, accueillante à tous, pour bâtir l’avenir : « Nous ne sommes pas que des héritiers, nous sommes aussi les bâtisseurs du monde qui vient. » Tous les groupes provençaux se sont retrouvés, l’après-midi, sur la Canebière pour une grande D. P.-G. Hommage à Mgr de Mazenod Pour ouvrir les festivités, le 12 janvier, Eugène de Mazenod était encore à l’honneur avec un colloque, le matin, consacré à ce « visionnaire de Marseille et architecte bâtisseur, qui a donné une couronne mystique à la ville » : la Major, Notre-Dame de la Garde et 38 églises construites ou rénovées. Un évêque, fondateur des Oblats, qui a fait de la prédication en provençal « un acte missionnaire ». L’après-midi, le Premier ministre lançait officiellement « l’année capitale » au Mucem, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Les rues du centre-ville, devenues piétonnes, se remplissaient peu à peu. À 18 h, la foule avait envahi le bas de la Canebière et le Vieux-Port, attendant le signal du départ. cirque fabuleux cours d’Estienne d’Orves, s’essayant à des pas de danse à la Vieille Charité, le cœur en fête aux Docks, faisant la queue pour écouter un oratorio et les improvisations à l’orgue de Philippe Gueit à la cathédrale, admirant les sculpteurs sur glace place Sadi-Carnot, applaudissant sur la Canebière la grande parade des lumières, partie du Grand Littoral. D. Honnorat L e ton était donné l’avant-veille, lors de la mise en lumière de la cathédrale de la Major, en présence du maire et du président d’EDF. le P. Jean-Marc Aveline rendait hommage à Mgr de Mazenod qui, au XIXe siècle, a offert à Marseille, « porte de l’Orient, où se côtoient tant de chercheurs de Dieu dans la multiplicité de leurs croyances, de leurs philosophies et de leurs religions », une cathédrale digne de sa vocation de rencontre entre les peuples du Bassin méditerranéen. Et le vicaire général souhaitait que « cette mise en lumière, pour le service de tous, contribue à faire briller dans le cœur des Marseillais la lumière intérieure de la paix et de la fraternité ». parade colorée. Malgré la pluie, les Marseillais sont venus nombreux applaudir les musiciens et les danseurs qui ont animé le Vieux-Port avec leurs mazurkas et leurs farandoles. Marseille-Provence 2013 : la fête ne fait que commencer, et l’Église de Marseille est prête, elle aussi, à « accueillir le monde » ! D. P.-G à suivre sur le site du diocèse. Chrétiens des deux rives Prochain rendez-vous pendant l’Octave de la Chandeleur. Dans le cadre de l’Année de la foi et de l’année européenne de la culture, les évêques d’Aix et Arles, FréjusToulon et Marseille invitent à un pèlerinage aux sources de la foi en Provence le dimanche 3 février à 15 h à l’abbaye Saint-Victor. Une rencontre des chrétiens des deux rives de la Méditerranée, en présence des Églises orientales de Marseille. 8 8 dossier église à marseille La Bible en vedette à l’Alcazar Du 6 février au 16 mars, les chrétiens de Marseille, apostoliques arméniens, catholiques, évangéliques, orthodoxes et protestants, présentent l’exposition La Bible, Patrimoine de l’humanité, à la bibliothèque de l’Alcazar. V ous avez peut-être vu les affiches dans le métro. Cette fois, ça y est ! L’Expo Bible, proposée par les églises chrétiennes de Marseille, « labellisée » MarseilleProvence 2013, démarre le 6 février à l’Alcazar. Pendant six semaines, 120 bénévoles vont accueillir et guider les visiteurs venus découvrir ou redécouvrir la Bible. Travaux pratiques œcuméniques Deux ans de préparation, la création d’une association pour porter le projet, avec le soutien des responsables des églises, le choix de la bibliothèque de l’Alcazar, lieu central et symbolique, mis à disposition par la Ville, le recrutement et la formation des bénévoles, avec l’accompagnement, tout au long des mois de préparation, de l’Alliance biblique française, qui a réalisé cette exposition itinérante. un travail de longue haleine « qui nous a appris à vivre ensemble », reconnaît le P. Jean-Michel Passenal, initiateur, avec les pasteurs Keller, Stauffacher et Léonian, de ce projet. Des travaux pratiques œcuméniques, en somme ! Un projet ouvert sur la cité Pour Pierre-Yves Debrenne, président de l’association Expo Bible Marseille 2013, l’organisation de cette exposition a été « l’occasion de montrer notre capacité à nous unir de manière fraternelle, à mobiliser les paroisses, trouver des intervenants, des financements, former les bénévoles, autour d’un projet ouvert sur la cité ». L’objectif ? « Permettre à quiconque de découvrir la Bible dans une approche ouverte. La Bible n’est pas la propriété des chrétiens, elle appartient à tous. C’est un texte vivant, qui s’est enrichi au cours des siècles, et continue de s’enrichir. L’approche culturelle qui est proposée peut permettre à un public néophyte d’avoir des éléments pour comprendre et, peutêtre, l' envie de poursuivre. » Une exposition interactive La Bible, Patrimoine de l’humanité, se tient au rez-de-chaussée et au 3e étage de l’Alcazar, dans le département « Civilisations ». L’exposition, interactive, présente les diverses facettes de la Bible d’un point de vue culturel, historique et littéraire en cinq modules thématiques : «Genèse de la Bible», «La Bible transmise», «Les mondes de la Bible», «Bible et cultures», «Un livre de rencontres». Autour de l’exposition, tout un programme a été mis en place : conférences, visites pour les scolaires, ateliers pour les enfants pendant les vacances, itinéraire spirituel, cinéma, café biblique. Et la manifestation de clôture sera interreligieuse, avec une table ronde autour du thème « Paroles de vie ». Le rôle des accueillants-guides Le top chrono est déclenché. Les accueillantsguides, tous bénévoles, sont fin prêts. Véritables « anges gardiens » de l’Expo Bible, ils sont les éléments indispensables au succès de cette manifestation. Ils se sont formés au cours de trois sessions et seront présents, deux par deux, autour de chaque module, pour accueillir et accompagner les visiteurs. Paroles de bénévoles ❝ Antoinette, de la paroisse réformée de Grignan, avoue, en souriant, avoir répondu à l’appel d’une amie catholique. Après s’être assurée que sa formation biblique sommaire était suffisante, elle s’est engagée. Depuis, elle s’est « plongée dans quelques livres spécialisés, de manière à mieux pouvoir guider les visiteurs dans la structure de l’expo ». Habituée à accueillir par ses activités de bénévole, elle « n’est pas inquiète pour la mission qui l’attend ». ❝ Michel, membre de la paroisse réformée de Provence, avait été alerté sur l’expo au cours de différents cultes. Mais surtout, il a suivi son épouse Carine forte de sa participation, en 1995, à la précédente exposition biblique aux Archives de la place Carli. Elle garde le souvenir « de ce visiteur qui, cherchant les originaux des Évangiles, était très perturbé de ne pas les trouver. Et de cet autre qui manifesta son indignation de ne pas pouvoir consulter une Bible en provençal ». ❝ Bernard, catholique aubagnais, a été embauché par son épouse, elle-même sollicitée par le P. Jean-Michel Passenal. « Pour moi, c’est une façon enrichissante de participer à Marseille-Provence 2013, c’est aussi le souci de faire connaître la Bible comme outil culturel. » ❝ Ce travail commun aura donné à tous le goût de réaliser d’autres projets ensemble, avec cette préoccupation exprimée par Pierre-Yves Debrenne : « Comment être présents dans la vie de la cité ? » Ce qui est sûr, c’est que l’Expo Bible aura été une belle aventure œcuménique ! Michèle, venue par le réseau des chrétiens de l’Enseignement public, est « attirée d’abord par la réflexion personnelle sur la Bible que cette expo va induire ». Très marquée par la laïcité et respectueuse des autres cultures et religions, elle « pense avoir le droit de faire connaître la Bible comme fait religieux et comme le récit des peuples qui ont raconté leur relation à Dieu ». Ancienne enseignante, elle « sera peut-être choisie plus spécifiquement pour l’accueil des scolaires ». Dominique Paquier-Galliard Propos recueillis par Jean Chagnaud D. P.-G. Jean Chagnaud 9 9 Programme Soirée inaugurale • Vendredi 8 février avec le Chœur philharmonique de Marseille, la Chorale Sahak Mesrop et la compagnie « éclats de Bible ». À la basilique du Sacré-Cœur, 81 avenue du Prado (8e). Conférences • Mardi 12 février à 17h Aux origines de la Bible avec Katell Berthelot, chercheuse au CNRS, et Dany Nocquet, professeur à l’Institut protestant de théologie de Montpellier. • Vendredi 15 février Jésus, le conteur subversif. • Vendredi 22 mars Jésus, le nouveau Socrate. • Jeudi 28 mars Jésus, l’homme seul et abandonné. • Vendredi 5 avril Jésus, l’inconnu de passage. • Vendredi 12 avril Jésus, le thaumaturge. • Jeudi 28 février Repérer les parfums utilisés dans la Bible, leurs usages, et fabriquer un parfum. • Vendredi 1er mars Développer le sens du goût à travers un jeu et découvrir l’histoire de la graine de moutarde. ☛ Le conte 14h/15h (6-9 ans) et 15h/16h (9-12 ans). • Mardi 26 février Contes arméniens et atelier de mime avec Reine Cioulachtjian, conteuse, et le comédien JeanBible et cinéma Louis Aivadian. • Mardi 19 février Salle de conférence de l’Alcazar. • Mercredi 27 février Deux projections suivies d’un • Jeudi 28 février à 17h Récits bibliques par le groupe débat avec l’association PRO-FIL. Bible et art arménien. Le « Parole Contée ». • 16h : Enquête sur Abraham, khatchkar. avec Patrick • Jeudi 28 février d’Abraham Segal. Donabédian, maître de Récits bibliques par le groupe • 19h : Jésus de Montréal, conférences d’Étude « Parole Contée ». de Denis Arcand. arménienne. • Vendredi 1er mars Maison de la Région, Salle de conférence de l’Alcazar. Récits bibliques par le groupe 61 La Canebière (1er). • Jeudi 7 mars à 20h « Parole Contée ». Quelle vitalité pour l’étude • Samedi 2 mars scientifique de la Bible Découvrir la Bible 14h/15h (+ de 14 ans et aujourd’hui ? avec Jacqueline en cinq sens adultes) Assaël, professeur à l’Université A L’Alcazar du 26 février Contes populaires arméniens de Sophia Antipolis, et au 2 mars avec Reine Cioulachtjian. le P. Xavier Manzano, directeur- ☛ Ateliers d’activités adjoint de l’ISTR. manuelles ☛ Projection de films Espace Magnan, 8 bd Magnan (9e). 14h/15h (6-9 ans) et 14h/15h (à partir de 3 ans). 15h/16h (9-12 ans). • Jeudi 28 février • Mardi 26 février Itinéraire spirituel L’Arche (25’). Dessin animé Atelier de peinture : voir des « 5 portraits de Jésus » inspiré par la Bible dont l'action œuvres autour de la Bible. avec Élian Cuvillier, professeur se situe dans l'arche de Noé en • Mercredi 27 février à l’Institut protestant de construction. Atelier pâte à modeler autour théologie de Montpellier. du Jardin d’Eden. Parvis du Protestantisme, 15 rue Grignan (6e) de 19h à 21 h 30. Inscriptions : [email protected] Les Graffies - cinq pains et deux poissons (15’). Suzie découvre que la nourriture se partage, comme les cinq pains et les deux poissons dans l'histoire de Jésus… Renseignements : Pasteure Iris Reuter [email protected] - 04 91 51 49 77 Inscriptions par courriel : [email protected] Café biblique Du mardi au samedi, à 17h, Radio Dialogue organise un café biblique en direct et en public à la Brasserie de l’Alcazar, en face de la bibliothèque. à suivre sur le 89,6 ou le 101,9. Soirée de clôture Mercredi 13 mars à 19h Table ronde interreligieuse avec le Grand Rabbin Ohana, l’Imam Abdelsalam Souiki, Mgr Pontier et Valérie PoujolDuval, animée par le Pasteur Frédéric Keller. Conseil général, 52 avenue de Saint-Just (4e). Exposition ouverte du mardi au samedi inclus de 11h à 19h à l’Alcazar BMVR - Bibliothèque de Marseille à vocation régionale 58 cours Belsunce (1er). Contact : 06 04 14 58 92 http://expobible2013.tumblr.com à suivre sur le site du diocèse. 10 vie du diocèse église à marseille ANNéE DE LA FOI La transmission du Notre Père Le mois dernier, Église à Marseille a rapporté une réflexion sur la transmission du Credo aux catéchumènes adultes, dans les semaines qui suivent leur entrée en catéchuménat. La réflexion se poursuit avec la transmission de la prière du Seigneur : le Notre Père. E lle peut avoir lieu quelques semaines après la tradition du Symbole de la foi : c’est ce que propose le Rituel de l’Initiation chrétienne des adultes. Il est en effet important de réaliser une liturgie pour la tradition du Credo et une autre pour le Notre Père. Car il ne s’agit pas du même trésor ni du même acte de parole, du point de vue liturgique : une confession de foi dans un cas, une prière dans l’autre. Ces moments différents à vivre sont importants pour la formation chrétienne des catéchumènes. Les mots du Seigneur Le Rituel rappelle que « le Notre Père est la prière spécifique de ceux qui, par le baptême, ont reçu l’adoption filiale ; les néophytes la diront avec les autres baptisés à la première célébration de l’eucharistie à laquelle ils participeront ». C’est-à-dire à la messe de leur baptême. Mais elle va désormais faire partie de leur vie chrétienne qui commence. Ils pourront prendre les mots du Seigneur pour leur prière. La tradition (ou transmission) de la prière du Seigneur trouve naturellement sa place dans une messe de semaine, et ce Notre Père peut être repris dans le cadre d’une catéchèse sur la prière ou bien encore dans un temps de lectio divina. Les accompagnateurs remarquent que cette transmission correspond souvent à une étape dans l’évolution spirituelle des catéchumènes. Après avoir reçu cet enseignement du Seigneur Lui-même, ils sont mieux disposés pour l’acte de la prière. Cette prière que vous recevez aujourd’hui pour la retenir, le Seigneur, comme vous l’avez entendu à la lecture de l’Évangile, l’enseigne Lui-même à ses disciples et, par eux, elle est parvenue jusqu’à nous, car leur voix s’est répandue par tout l’univers. Vous direz à l’avenir « Notre Père qui es aux cieux ». Vous allez appartenir à une grande famille. Devant ce Père, le riche et le pauvre sont frères. Devant ce Père, le maître et l’esclave sont frères. Devant ce Père, le général et le simple soldat sont frères… Extrait d’une homélie de saint Augustin aux catéchumènes La liturgie de la Parole Le rite proprement dit commence avec la liturgie de la Parole. À la place des lectures tirées du lectionnaire de semaine, on lit des textes qui conviennent. Par exemple, Osée 11, 1.34.8-9 : « Dieu promet son amour à Israël s’il se convertit » ; le psaume 22, avec l’antienne : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer »; la lettre aux Romains 8, 14-17. 26-27 : « Vous avez reçu l’Esprit d’adoption des fils, qui nous fait crier : Abba, Père ! » Le diacre ou un accompagnateur demande ensuite aux catéchumènes de s’avancer pour recevoir la prière du Seigneur. Puis le célébrant proclame l’évangile selon saint Matthieu 6, 9-13. Dans l’homélie, il donne le sens et l’importance du Notre Père. Le rite se termine avec une belle prière (dont on remarquera le parallèle avec la prière après la tradition du Symbole) qui stimule le désir du baptême, et pendant laquelle le célébrant étend les mains sur les catéchumènes : « Ouvre leur intelligence et leur cœur… Qu’ils renaissent de la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d’adoption. » Une initiation chrétienne adaptée À l’approche de Pâques, de préférence le Samedi saint, jour aliturgique dans l’Église mais qui peut être un jour difficile à vivre pour des catéchumènes, il est bon de les convier — autant que faire se peut — à un temps spirituel bref, au cours duquel pourront être accomplis la « reddition » du Symbole, et/ ou le rite de l’Effetah, et/ou l’onction d’huile des catéchumènes. Choisir parmi ces différentes démarches symboliques en fonction de la personnalité et du cheminement des catéchumènes correspond à ce que souhaite l’Église pour une initiation chrétienne la plus adaptée et la plus heureuse possible. Les futurs baptisés, invités à exprimer le Credo qui leur a été transmis, se préparent ainsi à leur profession de foi baptismale et à prendre leur place dans le peuple de Dieu. Odette Sarda, dominicaine Sensibilisation à l’écoute D. P.-G. Stage de formation ouvert à tous vendredi 15 (14h-20h) et samedi 16 mars (9h-17h) Le Notre Père, moment important de la formation chrétienne des catéchumènes. aux Iris, 52 rue du Cdt Rolland (8e) Découvrir la richesse et les principales difficultés d’une véritable écoute, dans toute relation : conjugale, familiale, amicale, professionnelle, associative… Animation : Pierre Buono, conseiller conjugal et familial, formateur au Cler Amour et Famille Renseignements et inscriptions : Christine Ziegler Tél. : 06 89 40 19 63 [email protected] 11 Les Petites Sœurs des Pauvres Le 26 décembre dernier, Mgr Pontier a présidé une messe d’au revoir chez les Petites Sœurs des Pauvres de Mazargues. Fondée en 1885, Ma Maison a été confiée à la Croix-Rouge. «C e n’est jamais facile de quitter un lieu où on a vécu heureux, ni de dire au revoir. Notre décision n’a pas été facile, en pensant aux résidents et à tous ceux qui ont collaboré avec nous depuis de nombreuses années. Nous l’assumons, avec le réconfort de penser que les personnes âgées seront entourées par le personnel qui les a toujours soignées. » L’émotion était grande, le lendemain de Noël, dans la chapelle de Ma Maison où résidents, membres du personnel, bénévoles, prêtres, amis et bienfaiteurs, entouraient les sept sœurs de la communauté et une délégation des Chartreux. Une célébration empreinte d’émotion. Les Petites Sœurs avec Mgr Pontier et le nouveau directeur. Une page se tourne Éliane, qui a lu une intention de prière pendant la messe, est encore très émue. Avec sa sœur Carmen, elle est l’une des plus anciennes résidentes de Ma Maison. Assurant chaque jour une permanence d’accueil, elle est au cœur de la vie de la maison. « J’ai beaucoup de chagrin. Il va me falloir des boîtes de Kleenex… » confiet-elle. Pour Éliane, ce lieu, où elle a d’abord été bénévole avant d’y résider, est « vraiment une maison de famille. Une page se tourne. Ça va être très dur de ne plus voir les sœurs dans les couloirs ». Les raisons de leur départ ? La congrégation ne peut plus continuer à assurer la charge de deux établissements à Marseille. « D’autres maisons ont déjà fermé en France », précise Sr Benedict. Deux sœurs vont aller renforcer l’équipe des Chartreux, les autres sont envoyées à Nice, Lyon, Roanne et Grenoble. Le cœur lourd, mais « sûres de trouver dans chaque maison le Bon Dieu, les personnes âgées et notre communauté », constate sereinement la supérieure. Un peu tristes, donc, mais persuadées qu’avec la nouvelle direction, « le personnel et les résidents ne seront pas trop désorientés et que l’esprit de famille de Ma Maison demeurera ». D. P.-G. Une profonde reconnaissance Sr Benedict, responsable de la maison, et Sr Kathleen, provinciale, ont remercié celles et ceux qui les ont aidées à créer un climat familial auprès des aînés : « Vous nous avez toujours accompagnées dans le quotidien de notre service d’hospitalité pour rendre les personnes âgées heureuses par les soins, les petites attentions, par votre présence et votre soutien. Vous l’avez fait si bien et avec beaucoup de cœur. » Un service que les Petites Sœurs ont rempli « avec compétence, délicatesse et charité pendant 127 ans, a souligné Mgr Pontier, tenant la main des personnes jusqu’au bout, afin qu’aucune ne perde dignité et espérance, ajoutant ce plus d’humanité à ce que la science apporte pour soulager la douleur. Nous ne rendons pas grâce pour votre départ, ce n’est pas possible ! Mais nous vous exprimons notre profonde reconnaissance pour l’œuvre accomplie, et pour avoir fait en sorte qu’elle continue avec des partenaires partageant les mêmes idéaux. » D. P.-G. passent le relais à la Croix-Rouge Garder le même esprit Pour Loïc Schertzer, le nouveau directeur, si la Croix-Rouge a été choisie parmi une vingtaine de candidats, « c’est qu’elle partage les mêmes valeurs humanistes que les Petites Sœurs et qu’elle a un vrai savoir-faire. Les Petites Sœurs faisaient beaucoup et bien, avec sérénité et bienveillance ! Nous allons continuer leur œuvre dans le même esprit, en l’adaptant à ce secteur en développement, pour faire de cette maison un établissement de référence. » Les projets ? « Poursuivre une prise en charge de qualité avec les salariés, les intervenants et les bénévoles. Nous avons recruté une infirmière coordinatrice, une animatrice, une psychologue à temps partiel, un médecin coordonnateur. Nous voulons accueillir des personnes handicapées vieillissantes, étendre le foyer-logement et ouvrir une unité Alzheimer. » Des travaux d’aménagement vont être entrepris. Loïc Schertzer souhaite aussi ouvrir l’établissement sur le quartier, lui donner une dimension sociale, en profitant de la salle de théâtre, du parc et de la chapelle, et mettre en place des rencontres entre générations avec des jeunes d’établissements scolaires. Toutes ces réalisations se feront en maintenant un prix abordable pour les résidents et un loyer modéré pour les foyers-logements, afin que « ce lieu continue d’héberger et d’accompagner, jusqu’à la fin de leur vie, les personnes âgées aux ressources modestes de Marseille et des environs ». C’est le souhait des Petites Sœurs au moment de quitter Mazargues, et c’est à saint Joseph, « notre vrai patron », et à sainte Jeanne Jugan qu’elles ont confié l’avenir de la maison. D. P.-G. 12 vie du diocèse église à marseille Parcours Alpha Ca Saint-Mauront sur KTO au couvent des Dom À l’Œuvre Paul Hava, à Saint-Mauront (3e), on prie et on joue… du théâtre aussi ! Lancé l’an dernier, Alpha Campus est un par du christianisme pour les étudiants et jeune échanger sur le sens de la vie autour d’un re M arseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, c’est parti depuis le 12 janvier. L’occasion était trop belle pour KTO de faire un reportage associant le patrimoine marseillais de la période calendale et l’ouverture de cette année culturelle. T emps de prière, repas, enseignement, puis échange en petits groupes, en toute liberté, sont proposés au cours de sept séances le mercredi soir, puis un week-end au mois de mars. Un illustre prédécesseur… Dans la série « Des loisirs pour grandir », c’est le théâtre à l’Œuvre de jeunesse SaintMauront qui servait de support. En cette période, le théâtre, c’est bien sûr la pastorale Audibert qui est jouée, depuis plus de quatre-vingts ans, par un groupe de jeunes et d’anciens, de 5 à 85 ans. Mercredi 6 février : Qui est Jésus ? Mercredi 13 février : Pourquoi Jésus est-il mort ? Mercredi 20 février : Comment être certain de sa foi ? Mercredi 27 février : Prier, pourquoi et comment ? Mercredi 6 mars : Lire la Bible pourquoi et comment ? Mercredi 13 mars : Comment vivre libre ? Mercredi 20 mars : En parler aux autres. L’Église, qu’en penser ? Week-end les 16 et 17 mars. Le mercredi de 19 h 30 à 21 h 45 au couvent des Dominicains, 35 rue Edmond Rostand (6e) Métro Castellane. Saint-Barnabé fête En suivant la journée d’une famille capverdienne du quartier, Antonin Lebas, le journaliste de KTO, découvrait comment la pratique du théâtre était un apport éducatif qui fait grandir. Parents et enfants se sont exprimés sans que les difficultés de la langue soient un frein. Qui sait ce qu’auraient dit Fernand Contandin (Fernandel) et ses parents quand il fréquentait l’Œuvre-Mère ? Le théâtre dans les Œuvres ne date pas d’hier ! Jean-Pierre Vincent, metteur en scène au Théâtre du Gymnase, apportait son regard expert et, dans la foulée, donnait des invitations à des jeunes de l’Œuvre pour une soirée au Gymnase. U ne foule nombreuse les a accueillis et accompagnés au cours d’une célébration vivante et joyeuse, animée par la fanfare de Vauban, la chorale Anguélos, l’harmonie des cheminots de la SNCF et le groupe folklorique Babatoun. P. Vincent Fenech Réabonnement Vous êtes en retard ! Renouvelez votre abonnement 2013 Voir page 24 D. P.-G. DR. DR. Pour la deuxième année consécutive, les Rois venus d’Orient ont poursuivi leur chemin jusqu’à Saint-Barnabé, le 12 janvier, afin d’offrir leurs présents à l’Enfant Jésus. 13 ampus 2013 minicains D. P.-G. rcours de redécouverte es pros. Le principe ? epas. Les Chartreux DR. aux couleurs du monde Contact : Fr. Manuel Rivero 06 19 54 92 01 [email protected] Page facebook : alphacampusmarseilledominicains Tous, croyants ou non, ont pu se sentir accueillis dans notre église devenue trop petite. La joie de la Nativité s’est répandue dans les cœurs et la lumière de Bethléem a fait briller l’espérance d’un Dieu proche des hommes. Cette Marche des Rois a connu le succès grâce au travail inlassable du P. Nicolas, des enfants du catéchisme de l’ensemble paroissial, des jeunes de l’aumônerie Jean-Paul II et de très nombreux paroissiens de toute la communauté paroissiale qui se sont portés volontaires pour assurer les services, des plus visibles aux plus humbles, en se mettant à la disposition du Seigneur Jésus. Puissent les Rois revenir l’an prochain ! P. Guillaume Petit D evant la crèche, danses, chants, témoignages, sketch et prière ont rythmé cet après-midi de fête. Originaires des Philippines, du Kosovo, du Sénégal, d' Irak, d’Haïti, de Pologne, du Cap-Vert, de Madagascar, du Vietnam ou de Roumanie, tous, pour des raisons diverses, sont devenus marseillais. « C’était peu probable que nous nous rencontrions, a commenté Mgr Pontier. S’être rencontrés fait grandir notre foi. L’espérance qui nous habite est plus forte que les souffrances. C’est à cause de ce Dieu révélé en nos cœurs que nous sommes ici aujourd’hui et que nous désirons devenir frères et sœurs. Ce Jésus de la crèche, bras ouverts, tend ses bras vers tous ! » Michèle Bourguignon Le gâteau des rois des prêtres aînés Saint-Valentin Le P. Denis Honnorat et l’équipe-santé des prêtres (l’assistante sociale Marie-Paule Massad, le docteur Jean-Jacques Vidal et le P. Maurice Gonzalez) avaient invité au Mistral, le 4 janvier, les prêtres du diocèse de plus de 75 ans à un gâteau des rois autour de notre archevêque. C’était une première. Une bonne trentaine de prêtres ont répondu à cette invitation qui semble avoir été très appréciée. Marie-Paule Massad nous a d’abord signalé les services très variés que cette équipe-santé pouvait nous rendre et nous a invités à ne pas hésiter à y faire appel. Bien entendu, nous avons beaucoup pensé aux prêtres qui n’avaient pas pu venir à cause de leurs problèmes de santé. Et, longuement, nous nous sommes donné de leurs nouvelles. Ainsi, ils ont été tellement présents à notre assemblée qu’à la fin de la rencontre, nous étions au moins deux fois plus nombreux qu’au début… Robert Levet La paroisse de la Valentine vous invite à fêter son saint patron le dimanche 10 février DR. e les Rois Le 13 janvier, Marseille accueillait le monde. La paroisse des Chartreux s’était mise au diapason pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié. • 10 h 30 — Messe solennelle des amoureux. Renouvellement des promesses du mariage pour les couples. Bénédiction des fiancés de l’année. Distribution de fleurs à la sortie. Vénération des reliques du saint patron des amoureux. • 12 h 30 Déjeuner paroissial, spécial pour les couples et les familles. • 16h Adoration du Saint Sacrement. • 17h Chapelet pour les couples. • 17 h 30 Vêpres. L’église sera ouverte toute la journée. Paroisse Saint-Valentin Place Louis Sacoman (11e). Pour le déjeuner, inscriptions à l’accueil ou au 04 91 43 05 88 14 14 solidarité église à marseille JOC : l’avenir en chantier Les 1er et 2 décembre, 40 jocistes se sont réunis au Plan d’Aups (83) pour les États régionaux de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Il y était question de l’avenir professionnel des jeunes. Des jeunes solidaires « Notre rôle est de chercher, se cultiver, s’informer, se bouger, car si on ne le fait pas, qui le fera à notre place ? » disait une participante lors du week-end. Les jeunes de milieu ouvrier n’ont pas délaissé la solidarité : « Je n’ai pas de problèmes d’orientation, mais certains de mes copains de la JOC sont au chômage, d’autres ont des difficultés. Nous sommes là pour nous aider », remarque Angéla, 16 ans, de l’équipe du Merlan. Ainsi, les jeunes sont repartis, ils ont repris leur vie, au lycée, au boulot ou en galère… mais tous continueront à porter ces revendications aux politiques ainsi qu’aux acteurs de l’orientation et de la formation professionnelle. Et ils iront aussi sensibiliser l’opinion publique à travers des actions symbolique d’envergure, notamment à Marseille et à Toulon. Une messe de deux heures ! Les jeunes et la foi ? Force est de constater que les jeunes se font rares dans les messes dominicales. Les jeunes n’auraient-ils plus besoin de donner du sens à leur vie ? Ce week-end, nous avons fait la démonstration qu’une célébration est un des lieux pour redonner du sens : en la préparant avec les jeunes et en adaptant les différents rites, en expliquant ce qui s’y passe, en se penchant en petit groupe sur notre vie et celle de nos copains, puis en approfondissant avec l’Évangile et en prenant des « agir » lors de l’envoi. On redonne du sens, on sait pour qui ont prie et on est porté par un élan collectif, un élan de communion. En y alliant des chants dynamiques et entraînants, DR C e rassemblement a été l’occasion de découvrir les résultats de l’enquête sur l’orientation que les jocistes ont fait remplir à plus de 400 jeunes de la région (et 18 000 en France). Sur cette base, ils ont recherché les responsables de leurs problèmes d’orientation et présenté onze propositions pour faire changer les choses. Les jeunes ont découvert les résultats de l’enquête sur l’orientation. on peut passer deux heures à une messe. Les retours sont tous positifs et une des jeunes s’est même posé la question de faire sa première communion. C’est ainsi que l’on vit le projet apostolique à la JOC. Des jeunes éloignés de l’Église découvrent une pratique de foi ancrée dans leur vie. Le travail sur l’orientation fait la veille est directement évoqué et se prolonge durant la célébration. Car si nous nous bougeons et si nous agissons dans la société, c’est avant tout parce que nous suivons le message d’amour du Christ et bâtissons autour de nous le royaume de Dieu. Thomas Magnan Responsable fédéral de la JOC [email protected] Les résultats de l’enquête sur www.joc.asso.fr Roms : le sujet qui fâche C’est le sujet qui fâche, tant sont nombreuses les réactions de beaucoup de nos concitoyens devant l’extrême précarité de 2000 Roms dans les Bouches-duRhône qui, d’expulsion en expulsion, réinventent le bidonville mobile. C es familles ont quitté leur pays, victimes de préjugés historiques et d’hostilités violentes, espérant trouver chez nous un peu de chaleur et de compréhension. Elles n’ont rien, se nourrissent dans les poubelles, ne peuvent pas travailler, ne perçoivent aucune allocation, habitent dans des cabanes en planches de récupération, et survivent du commerce de la ferraille et de la mendicité. Leurs enfants ne sont pas scolarisés. Leur état de santé est précaire. Les services de l’État n’appliquent pas une circulaire du 26 août 2012 relative à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites. Les pouvoirs locaux ne se mobilisent pas. Les maires n’en veulent pas. Tout est bon pour ne rien faire, comme si le déplacement par la force publique, souvent de nuit, dans des conditions invraisemblables, de familles entières était une solution au problème. Car si la loi doit être évidemment respectée, les Roms doivent l’être aussi. L’Église, des prêtres, le Secours catholique, Médecins du monde, la Fondation Emmaüs, le secteur associatif, s’impliquent largement pour accompagner ces nouveaux damnés de la terre. Mais ça ne suffit pas. C’est toute la communauté chrétienne qui doit se lever dans ce combat contre la précarité : en interpellant les élus, les services de l’État, les conseils paroissiaux et tous les hommes de bonne volonté pour que cesse enfin cette indignité collective. La grande clameur du lancement de Marseille-Provence 2013 pourrait se poursuivre par un grand cri contre l’indifférence ! Le Conseil diocésain économique et social L’Annuaire social du CDES est disponible à l’archevêché. regard sur l'événement Régis Bertrand à l’Académie D. P-G «O Quand il était archevêque de Marseille, le cardinal Etchegaray tenait beaucoup au petit billet, d’un style toujours très fleuri, qu'il publiait dans le bulletin diocésain, hebdomadaire à l’époque, pour mettre en valeur telle vérité chrétienne ou tel événement de la vie du monde. Certains de ces billets ont été naguère regroupés en un recueil intitulé « J’avance comme un âne ». Pendant les années où il eut des responsabilités à la Curie romaine, il fut surtout amené à donner de grandes conférences. Et les petits billets lui manquaient… C’est donc sans étonnement que l’on a appris récemment la parution, sous le titre « L’homme, à quel prix ? * », d’un nouveau recueil de trente-deux billets. Les billets marseillais étaient ceux d'un homme engagé dans l'action. Les billets romains sont ceux d'un « ancien », d'un « sage » qui, parvenu à l’âge de quatre-vingt-dix ans, tient à livrer à ses frères plus jeunes ce qui, aujourd’hui, lui paraît essentiel pour l'Eglise et pour le monde. « Des pages, préciset-il, à absorber par petites gorgées en dégustant le suc évangélique que j'ai cherché à y déposer. » Le 24 décembre 2009, lors de la procession d'entrée de la messe de minuit dans la basilique Saint-Pierre, une agression à l’encontre de Benoît XVI provoqua une bousculade autour du pape : précipité violemment sur le sol, le cardinal Etchegaray avait été relevé avec une fracture du col du fémur. En tombant le 28 novembre 2012 dans son appartement, il a connu la même mésaventure. De nouveau, il a très bien supporté l’opération et, après un séjour d’un mois à la Polyclinique Gemelli (rendue célèbre par des séjours répétés du pape Jean-Paul II), il a pu rentrer le 29 décembre à son domicile romain où, patiemment, il poursuit sa rééducation. Nous lui souhaitons un complet rétablissement. Robert Levet * La Martinière, 2012, 128 p., 12e. D. P-G Des nouvelles du cardinal Etchegaray Le 14 décembre dernier, dans la salle de conférence de l’hôpital Saint-Joseph, l’historien Régis Bertrand a été reçu à l’Académie de Marseille. n ne peut pas ne pas rencontrer le nom de Régis Bertrand au détour d’une bibliographie si on manifeste une quelconque curiosité pour ce qui touche à la Provence », remarquait l’historien Jean Guyon en accueillant le nouvel académicien. Et il rappelait son parcours : agrégation d’histoire, thèses sur les « Santons et Régis Bertrand a rendu hommage à Adrien Blès. santonniers en Provence » expertiser le patrimoine monumental et artiset sur « Les Provençaux et leurs morts », entique qui subsiste et reconstituer celui qui n’est seignement au lycée puis à l’université, intérêt plus, rendre compte d’un urbanisme foisonnant pour l’histoire religieuse, culturelle, la langue et de l’ensemble des pratiques sociales, cultuprovençale, l’archéologie des paysages. relles et religieuses. » C’est ce qu’a fait l’équipe La vingtaine d’ouvrages publiés ou dirigés de chercheurs, coordonnée par Régis Bertrand, par Régis Bertrand témoignent de ces paspour cette récente « Histoire de Marseille ». sions multiples : « Le Christ des Marseillais », Pour l’historien, « l’ensemble des savoirs sur « Santibellis, figurines de Provence », ce qui persiste ou ce qui n’est plus, très loca« Félibrige et religions », « Mort et mémoire en lisé, ancré dans l’espace, dans les mémoires, Provence », « La Provence des rois de France », contribue à faire de la ville une cité, fondant et le dernier, « Histoire de Marseille » (voir p. 20). l’attachement des habitants à leurs rues, à leur quartier et à leur ville ». Comme l’écrivait le Hstorien de Marseille géographe Marcel Roncayolo : « L’imaginaire de Dans sa réponse, Régis Bertrand a d’abord renla ville est une version de l’espérance. » du hommage au plus illustre de ses prédécesD. P.-G. seurs au 14e fauteuil de l’Académie : Frédéric Mistral ! Puis il a fait l’éloge de son prédécesseur immédiat, Adrien Blès, qui a souhaité être église de Marseille : compté désormais parmi les « membres libres » 1 700 ans d’histoire de l’Académie. « Il s’est montré par excellence Samedi 2 mars historien du paysage urbain » avec sa grande à l’église Saint-Michel œuvre, le « Dictionnaire historique des rues de à 15h, table ronde avec Marseille », et ses ouvrages sur la Canebière, Jean Guyon : L’Antiquité chrétienne, les Carmes ou « La Statuaire religieuse des maiRégis Bertrand : La présence des sons de Marseille ». « Adrien Blès a pratiqué Ordres religieux, une histoire profondément humaine et il mérite Bernadette Blachère : Les Mazenod, toute notre reconnaissance pour son apport à évêques bâtisseurs, Mgr Georges Pontier : L’église de l’étude de notre ville. » Marseille aujourd’hui. « Que signifie être historien de Marseille ? », s’est alors demandé Régis Bertrand. « D’abord, 18 h 30, messe présidée par s’astreindre à l’ascèse qu’est la recherche des Mgr Pontier sources originales et leur critique. Ne pas acUne exposition se tiendra cepter sans examen quelques idées reçues, dans l’église jusqu’au 2 avril. dégager les spécificités majeures de la ville, 15 16 histoire du diocèse église à marseille LE SECRÉTARIAT SOCIAL DE MARSEILLE Les fondateurs du Secrétariat social Après avoir évoqué les précurseurs d'une doctrine sociale catholique en France, les auteurs relatent ici la création du Secrétariat social de Marseille et l'action de ses fondateurs. E trésorier clandestin de la Résistance. Paul Mélizan (1882-1968) est alors journaliste, avant de fonder l’Institution Mélizan. Il a préféré « faire des hommes que des livres ». Parmi les autres membres de l’équipe : Charles Faivre d’Arcier, industriel à Marseille, Gautier Descottes à Arles, Jules Léon Perrin, notaire à Marseille, et Maurice Blondel, universitaire à Aix, maître à penser du groupe. À l’origine de la fondation Au plan local, se réunissait ainsi à Aix-enProvence, dans les années 1890, un groupe de jeunes catholiques en vue de « l’étude et de la réflexion pour agir ensuite ». L’animateur était Henri Boissard, ancien magistrat, dont le fils, Adéodat, sera l’un des fondateurs des Semaines sociales de France. Dans le même esprit, le 8 novembre 1903, de jeunes catholiques créent à Marseille la Fédération des cercles d’études des Alpes et de Provence, la FAP. Se voulant aussi gens d’action, ils mettent en place un Secrétariat social, auquel incombe « l’action positive, sociale et économique » et d’« intervenir comme centre de documentation et d’initiatives, se spécialiser dans l’action sociale et former des spécialistes dans ce domaine ». Qui sont-ils ? Étienne Estrangin (18791971), exploitant agricole, secrétaire général de l’Union des syndicats agricoles des Alpes et de Provence, est la cheville ouvrière de la nouvelle organisation. Louis Coirard (1882-1964), avoué à Aix, fut maire d’Aix (1934-1935) et Le souci de la communication Ils lancent d’abord une « enquête territoriale » dans plusieurs centres urbains et communes rurales de la région pour connaître leur terrain d’action et constituer un réseau. Celui-ci s’étend en effet dans tous les départements. La FAP installe son siège à Marseille, de même que le Secrétariat régional des Secrétariats sociaux, qui essaiment à Aix, Arles, Toulon, Draguignan, Digne, Avignon et Nice. Un journal, Le Petit éclaireur, est créé en 1905 pour assurer la liaison. Il paraîtra jusqu’en 1913 et reprendra après la guerre. Un autre moyen de contact anticipe les « courriels » d’aujourd’hui : les membres des groupes locaux échangent une « correspondance circulante », où la lettre écrite par l’un d’entre eux sur un sujet donné circule et s’enrichit des idées de chacun. À ces activités internes, s’ajoute l’organisation de « Journées sociales » où s’étudient la doctrine sociale de l’Église et des sujets d’actualité sociale. Le Secrétariat social de Marseille organisera la 5e Semaine sociale de France, à Marseille, en 1908. dr n 1891, le pape Léon XIII promulgue l’encyclique Rerum novarum, reconnue comme l’acte fondateur de la doctrine sociale de l’Église catholique. Elle traite de la condition ouvrière, « l’explore sous toutes ses articulations sociales et politiques, l’évalue à la lumière des principes doctrinaires fondés sur la Révélation, sur la loi et sur la morale naturelles ». Elle aborde des questions très concrètes touchant au rôle de l’état, à celui des associations professionnelles, aux devoirs des patrons et des ouvriers. Elle cible la grève, les conditions du travail, le juste salaire. Ce document paraît au moment où fleurissent un peu partout en France des cercles d’études de toutes tendances, notamment des cercles catholiques — fondés à partir de 1870 par Albert de Mun et Léon Harmel — qui y trouvent grain à moudre et encouragement à poursuivre leurs réflexions sur la condition des ouvriers. Les fondateurs du Secrétariat Social en 1910 chez Maurice Blondel (visage derrière la vitre). Debout à droite, Etienne Estrangin, et assis devant, au milieu, Paul Mélizan. Des initiatives tous azimuts Un souci des responsables de la FAP est la formation des militants, pour eux-mêmes et pour porter la contradiction, « la riposte », dans les lieux publics et réunions où l’Église est attaquée, car un violent anticléricalisme sévit. D’autres initiatives sont prises par tel ou tel des membres du Secrétariat social : Étienne Estrangin crée de nombreux syndicats communaux, coopératives, mutuelles, caisses locales de crédit… Maurice Estrangin concourt activement à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France — qui comptera quelque 130 000 adhérents en 1913. Joseph Aiguier et Jules Léon Perrin animent « l’Œuvre des jardins de famille », qui installe des jardinsouvriers à Fondacle (Saint-Julien) et aux TroisLucs. L’abbé Bonneville organise les premières colonies de vacances… Dès l’origine, les catholiques sociaux, « sociaux parce que catholiques », ont essayé de joindre l’étude et la réflexion à l’engagement et à l’action, et de donner une expression concrète à leurs convictions de croyants au service de la société. François de Bez et Gérard de Belsunce Le Secrétariat social de Marseille (1903-2011) Un siècle de catholicisme social en Provence François de Bez et Gérard de Belsunce (Ed. La Thune 2011) histoire de l'église 17 LE CONCILE VATICAN II Une première session en demi-teinte (5) Le 16 octobre 1962, 2 500 évêques inscrivirent 160 noms pour élire les membres des dix commissions conciliaires : au total, 400 000 noms... Le dépouillement demanda plusieurs jours. L Le débat sur la liturgie Le premier document mis en débat fut celui relatif à la liturgie. Et ce fut heureux, car, sans aucun doute, c’était le meilleur des 70 schémas préparés par les commissions préconciliaires. Un règlement intérieur avait été établi. Mais on s’aperçut très vite qu’il n’était pas adapté à un concile de 2 500 évêques. Ainsi, les évêques pouvaient s’inscrire pour intervenir oralement pendant dix minutes, mais rien n’avait été prévu pour mettre un terme au débat initial. Si bien qu’à la mi-novembre, 328 évêques étaient intervenus [plus de 54 heures de discours] sans qu’aucun vote ne soit venu clore un débat que beaucoup d’évêques commençaient à trouver répétitif et interminable : à ce rythme-là, estimaient-ils, le concile risquait de durer de longues années… Le 13 novembre, une annonce étonnante : en réponse à une demande qu’il avait reçue, le pape fait savoir au concile qu’il a décidé d’introduire le nom de saint Joseph dans le canon de la messe. À juste titre, beaucoup d’évêques trouvent vraiment très curieux qu’en plein débat conciliaire sur la liturgie, la première décision d’ordre liturgique soit prise… par le pape seul ! Une majorité d’ouverture Le 14 novembre, on procéda enfin à un vote — le premier du concile — pour clore ce débat général sur le document concernant la liturgie : on allait savoir si l’assemblée était — ou non — d’accord pour l’accepter comme texte de base qui avaient été assez décevants. Cependant, le 26 novembre, il y eut un contrordre : c’est du document sur l’Église que les évêques commenceront à débattre au cours de la dernière semaine. Selon la promesse faite au cardinal Suenens quelques mois plus tôt, Jean XXIII avait voulu cette modification de l’ordre du jour pour que les premiers débats sur ce texte puissent fournir l’occasion d’un recentrage de toute la matière conciliaire sur « l’Église ». dr es séances conciliaires ne reprirent donc que le 20 octobre. Dès le mois de septembre, un théologien français expert à Vatican II, le dominicain Marie-Dominique Chenu, avait pensé qu’il serait bon que, très vite, le concile adressât un message au monde. Il remit au cardinal Liénart le projet qu’il avait rédigé. Ce texte, retravaillé, fut approuvé par l’assemblée et rendu public ce 20 octobre. Un message très fraternel montrant que le concile ne s’intéresserait pas seulement aux réalités propres à l’Église, mais aussi aux problèmes des hommes d’aujourd’hui. Jamais un concile n’avait envoyé un tel message au monde : ainsi, Vatican II s’affirmait tout de suite comme un concile d’un nouveau type. Le P. Marie-Dominique Chenu. destiné à être ensuite amendé. On se demandait vraiment ce que donnerait ce vote, car, en entendant les interventions orales, on avait eu l’impression qu’il y avait autant d’évêques qui tenaient à ce que l’on ne modifie nullement la liturgie que d’évêques qui approuvaient au contraire les évolutions proposées par ce document. Le résultat fut sans ambiguïté : le texte était accepté par 2 162 voix contre 46. Le concile venait de découvrir qu’il existait en son sein une large majorité d’ouverture. Il y eut ensuite des débats sur trois documents assez médiocres : les sources de la Révélation, les moyens de communication sociale et l’unité des chrétiens. Les votes qui suivirent ces débats envoyèrent ces textes à la refonte. Quid de la dernière semaine ? Le 23 novembre, on annonça aux évêques que la dernière semaine de la session (1er au 7 décembre) serait consacrée à la discussion sur le texte assez bref relatif à la Vierge Marie. Le secrétariat du concile espérait qu’après quelques jours de débat, l’assemblée approuverait définitivement ce texte. On pourrait ainsi le promulguer solennellement le 8 décembre, jour de la clôture de la session, en la fête de l’Immaculée Conception : une belle manière de conclure les premiers travaux conciliaires Et si Jean XXIII venait à mourir Mais voici qu’une triste nouvelle allait tomber sur le concile : dans la nuit du 27 au 28 novembre, le pape fait une grave hémorragie. Le 23 septembre, quelques jours avant l’ouverture du concile, il avait appris — et seul son secrétaire fut alors mis au courant — qu’il avait un cancer des voies digestives. Cette nouvelle jeta un froid sur l’assemblée conciliaire. Et il ne manqua pas d’évêques pour se dire que, si venait à mourir rapidement ce pape qui avait voulu Vatican II alors que tout son entourage y était opposé, on ne savait pas trop si son successeur désirerait vraiment poursuivre ce concile… Heureusement, les nouvelles de Jean XXIII furent vite assez rassurantes. Le débat sur l’Église allait donc s’ouvrir. Et, on s’en doute, le cardinal Suenens s’apprêtait à faire une vigoureuse intervention… Robert Levet Réabonnement Merci pour votre fidélité et votre soutien Vous êtes en retard ! Renouvelez votre abonnement 2013 Voir page 24 18 histoire du diocèse église à marseille M arseille - P rovence 2 0 1 3 , capitale e u rop é enne de la c u lt u re Notre-Dame-des-Neiges à Bonneveine et à Rome C L’église de Bonneveine La façade de l’édifice (notre photo), très sobre, est couronnée d’un fronton avec l’inscription : « Sanctae Mariae Ad Nives » (Sainte-Marie-auxNeiges). Détail d’ordre cinématographique : on se souvient de l’entrée dans l’église de Bonneveine de Fernandel, dans le rôle de Toine, le bossu au grand cœur, dans le film de Marcel Pagnol, Naïs (1945), venant déposer un cierge à la statue de la Vierge Marie. Autre référence locale, le grand peintre baroque Michel Serre, installé à Marseille, de 1675 à 1733, dans sa bastide de Bonneveine : témoin de la peste de 1720, il a laissé des représentations saisissantes de cette épidémie. Sur le côté gauche de l’édifice se dresse un clocher muni d’une flèche recouverte d’ardoises. J. Chagnaud Une fresque de légende Dans le chœur, le mur de l’abside est orné d’une grande fresque de l’apparition de Notre-Dame des Neiges (notre photo) datée de 1856 et due à Luiggi Brunetti, peintre né à Urbino en Italie vers 1809. Cette fresque, restaurée en 1993, évoque l’événement miraculeux de la nuit du 4 au 5 août J. Chagnaud ette chapelle fut remplacée par une autre sous le vocable de Notre-Damedes-Neiges, là où se trouve maintenant la clinique mutualiste. Devenue insuffisante, elle laissa la place à une église dont Mgr de Belsunce lança l’édification en 1724, là même où est située l’église actuelle, place Talabot. Cet édifice, agrandi et remodelé tel qu’on le connaît actuellement, fut consacré par Mgr Fortuné de Mazenod le 28 juillet 1833. 358, selon une légende du Moyen Âge. La Vierge apparaît en songe au pape Libère ainsi qu’à un riche romain, le patrice Jean, et à sa femme, leur demandant de construire un sanctuaire sur l’emplacement qu’ils trouveraient recouvert de neige. Le matin du 5 août, le sol fut enneigé sur une partie de la colline de l’Esquilin à Rome. À cet endroit, le pape ordonna de construire l’édifice sous le vocable « Sancta Maria ad Nives » (Sainte-Marie-aux-Neiges). La fresque montre le pape Libère, pelle à la main, en train d’entamer les fondations du sanctuaire sous le regard de la Vierge. Sur la droite apparaît le couple : l’homme tourné vers Marie, la femme tenant le plan de la basilique. N’ayant pas d’enfants pour recueillir leur héritage, ils voulurent le consacrer à la Vierge Marie. Sainte-Marie-Majeure à Rome Succédant au sanctuaire dédié à Marie et édifiée sur l’Esquilin du temps du pape Libère (352356), s’élève en 435 la basilique Sainte-MarieMajeure. C’est la basilique la plus ancienne de Rome, et sans doute de tout l’Occident, dédiée à la Vierge (notre photo). Elle fut consacrée sous le pontificat de Sixte III (432- 440), au lendemain du concile d’Ephèse (431) qui proclama « Marie, Mère de Dieu ». A l’intérieur de la basilique, on peut admirer les mosaïques de la nef qui datent du Ve siècle et celles de l’abside et de l’arc triomphal du XIIIe siècle. Sur le maître-autel de la chapelle Pauline, au-dessus de l’icône de la Vierge à l’Enfant, plus connue sous le nom de « Vierge du Salut du peuple romain », entourée d’une gloire d’anges, se trouve le miracle de la neige. Il s’agit d’un basrelief dans un cadre de bronze représentant le pape Libère traçant le périmètre de la basilique sur le sol enneigé. Chaque année, le 5 août, ont lieu des célébrations au cours lesquelles on lance des pétales blancs en sou- dr Dans l’actuel quartier de Bonneveine, l’Huveaune formait autrefois un marais ; d’où le nom de « bonne avoine » qui évoque la fertilité de ses champs. C’est en 1677 qu’un premier lieu de culte apparaît dans les registres des visites pastorales de l’abbaye de Saint-Victor avec la mention d’une chapelle dédiée à Notre-Dame de Montserrat, à l’emplacement aujourd’hui du boulevard du Sablier. venir du miracle de la Vierge. La fresque qui orne l’église de Notre-Dame-desNeiges de Bonneveine est la réplique du basrelief décorant la chapelle Pauline de SainteMarie-Majeure à Rome. Bernard Lorenzato patrimoine 19 L’orgue Mader de Saint-Pierre – Saint-Paul Sous l’administration de Mgr Cruice, en février 1863, l’abbé Elie Blanc fut chargé de conduire à bien la construction d’une nouvelle paroisse dans le quartier Madeleine-Longchamp en pleine expansion. E. Laugier édifiée sur l’emplacement d’une ancienne maison située entre le boulevard de la Libération et la rue Léon Bourgeois, l’église présente ainsi deux façades dotées chacune de sa propre entrée, et la particularité d’une forte déclivité entre les deux rues. E. Laugier Le martyre de Pierre et de Paul En entrant dans l’église, le regard est d’emblée attiré par un grand tableau qui occupe toute la largeur du chœur. Son auteur, le peintre Henri Pinta (1856-1944) représente Un orgue en tribune Le 29 décembre 1875 fut inauguré par Théodore Thurner, alors organiste titulaire de l’église Saint-Joseph, l’instrument installé en tribune par le facteur François Mader (18271898), d’origine polonaise mais devenu marseillais. À transmission mécanique, l’instrument comportait 14 jeux commandés par une console retournée (l’organiste regardant la nef) de deux claviers manuels de 54 notes et un pédalier de 18 notes. Monsieur Mugnani en sera le titulaire. La tribune fut agrandie en 1889, sans doute pour y loger la chorale. Si l’orgue bénéficia des interventions de Martins en 1897, ainsi que de Félix Vignolo en 1902, c’est aux établissements Michel Merklin & Kuhn (Lyon) que l’on doit des travaux importants, en 1926, avec de notables modifications : l’ancienne console sera remplacée par J-R. Cain l’instant précédant le martyre de Pierre et Paul (alors qu’aucun texte n’évoque un martyre commun aux deux saints). Il regroupe, au sein de sa composition, plusieurs éléments tirés de l’histoire des deux apôtres : dans la partie gauche du tableau se dresse une croix, objet du martyre de Pierre ; à droite, un personnage porte une épée et attend le signal pour exécuter la condamnation de Paul. une console moderne, dotée d’un système pneumatique tubulaire permettant de nouvelles fonctions dont une double registration, tandis que les claviers sont portés à 56 notes, et le pédalier à 30 notes. Toutefois, la tuyauterie de Mader est conservée ainsi que les sommiers mécaniques à registres. La console dans la nef Soixante-dix ans plus tard, la dégradation progressive du système de transmission pneumatique entraîna son remplacement par un système électrique, suite à la demande de l’affectataire de descendre la console dans la nef, donc à distance de la partie instrumentale. Ces travaux, comprenant également le changement de deux jeux et réalisés par la facteur Thierry Lestrez, furent inaugurés le 29 avril 1998 avec le concours de l’organiste Patrick Geel. J-R. Cain L e 20 juin de la même année, l’entrepreneur Désiré Michel proposa de bâtir une église à trois nefs dont la première pierre fut posée le jour de la fête de saint Pierre et saint Paul, en présence de l’abbé Pontier, vicaire général. En 2008, la tuyauterie de l’instrument sera restaurée, et en 2012 le facteur Pierre Saby (Drôme) remplace les soufflets de tirage des registres par des moteurs électriques plus puissants, permettant de résoudre les problèmes qui subsistaient au niveau de l’enchapage (fuites de vent engendrant des communications entre les pieds des tuyaux). Jean-Robert Cain Chargé de mission orgues – Ville de Marseille 20 culture et médias église à marseille Le film du mois, par Jacques Lefur Une Estonienne à Paris Jolie surprise que ce premier film d’un jeune cinéaste d’Estonie, le plus au Nord des trois pays baltes. Il a reçu cet été le Prix œcuménique au Festival de Locarno, prix bien mérité. Et il se déroule pour l’essentiel à Paris, ville dont la fascination sur des Européens de l’Est ne se dément pas. Jeanne Moreau n’a rien perdu de son talent. Celle qui, il y a juste cinquante ans, faisait tourner la tête à Jules et Jim, dans le chefd’œuvre de François Truffaut, joue maintenant une vieille dame, seule et acariâtre dans son bel appartement du 16e. Elle aussi, venue d’Estonie à l’âge de seize ans, a fait tourner la tête à bien des hommes, a connu le succès et la fortune, mais elle vit maintenant repliée sur elle-même, et elle ne supporte ni la solitude, ni la compagnie. Elle se montre agressive, désagréable à l’égard de l’aide ménagère arrivée d’Estonie pour être à son service. Comment ne pas penser à la phrase d’Olivier Clément : « Ce qui rend les hommes cruels les uns envers les autres, c’est leur désir d’oublier la mort. » La personnalité de l’Estonienne récemment débarquée à Paris est aussi attachante. De tempérament effacé, marquée elle aussi par la solitude, déjà dans son pays, plus encore à Paris, elle reste d’abord à son travail avec résignation, mais elle évolue : elle prend goût à Paris, elle s’habille mieux. En douceur, elle prend sa place dans le bel appartement, et même elle devient jolie. Un tiers (l’excellent Patrick Pineau) joue un rôle important entre les deux femmes. Quelques scènes délicates sont menées avec brio, mais sobrement. Décidément, ce cinéaste est un humaniste, qui sait s’attacher au destin de chacun audelà des apparences. Et le coup de cœur final « Tu es ici chez toi ! » sonne comme une réussite. Film franco-estonien d’Ilmar Raag avec Jeanne Moreau, Laine Mägi, Patrick Pineau et Ita Ever (1 h34). Les livres du mois, par Isabelle Marseille Histoire d’une ville A u premier abord, ce livre se recommande par la richesse et la beauté de ses illustrations. Sous la direction de l’académicien Régis Bertrand, une équipe de spécialistes aux noms prestigieux déroule aux yeux du lecteur émerveillé des siècles d’histoire et réussit le tour de force de réaliser un travail scientifique accessible au grand public, grâce aux notices explicatives qui accompagnent les articles. C’est, pour le Marseillais, un plaisir de voir défiler les hommes préhistoriques du vallon des Peyrards et de la grotte Cosquer, le couple fondateur Gyptis et Protis, les légions de César, le roi René, Cazaulx, chef d’une république éphémère, et son assassin Libertat, l’échevin Estelle, le révolutionnaire Barbaroux, Mgr de Mazenod, Varian Fry, le journaliste américain qui sauva un certain nombre d’intellectuels et d’artistes de la barbarie nazie… Les rédacteurs n’ont rien laissé de côté : ils commentent l’histoire politique et économique, l’architecture ancienne et moderne, la vie artistique, et font naturellement la part belle au cinéma. Voilà un ouvrage qui arrive à point et qui donne une image panoramique de Marseille au moment où notre ville, sacrée Capitale européenne de la culture, attire l’attention du monde entier. CRDP de l’académie d’Aix-Marseille/Ville de Marseille 2012 240 p., 25 €. Nous irons tous au paradis Le Jugement dernier en question Marie Balmary, Daniel Marguerat S ous ce titre allègre, inspiré d’une chanson de Michel Polnareff, se cache un enjeu redoutable énoncé dans le sous-titre et fortement souligné dès les premières lignes : « Le Jugement dernier n’est plus à la mode… L’idée d’un Dieu juge n’est plus vendable aujourd’hui. » Cette « rhétorique de la terreur », dont l’historien Jean Delumeau a finement analysé les mécanismes, ne marche plus. Est-ce à dire pour autant qu’après des siècles de culpabilisation, l’idée d’une rétribution posthume de nos actes ait totalement disparu des consciences modernes ? Voilà le sujet du dialogue insolite qui se noue ici entre un théologien et une psychanalyste, dialogue à distance sous forme de chapitres alternés puisque l’un vit en France et l’autre en Suisse (mais Internet se joue de l’éloignement !). La seule manière de répondre, pour l’un comme pour l’autre, c’est de relire attentivement les textes bibliques. Certes, dans le Nouveau Testament, comme dans de nombreux écrits de la même époque, existe une veine apocalyptique terrifiante qui semble peu crédible aujourd’hui. Et pourtant, ce problème du Mal et de la responsabilité individuelle ne cesse de tarauder les consciences, si l’on en juge d’après les annonces régulières de la fin du monde, la constante Cabinet H & R de VeYRaC Assurances - Services - Conseils - Finances Agents Généraux Allianz 6, rue Sainte - BP 40020 - 13484 MARSEILLE Cedex 20 tél. 04 91 33 13 02 - Fax 04 91 54 87 19 - Email : [email protected] Assurances des Entreprises, Particuliers, Associations Multirisques Etablissements d'Enseignement privé Auto - Habitation - Prévoyance - Santé - Retraite - Placement N° Orias 07021856 / 07021435 www.orias.fr Vissière - ACP : 61, rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09 21 production de films catastrophe ou encore d’après les névroses que la psychanalyste connaît bien et qui ont le plus souvent pour cause cette culpabilisation de soi que l’on croyait oubliée. En fait, si le Jugement dernier lui-même a presque disparu du discours ecclésiastique, ses peurs se retrouvent dans les œuvres d’imagination sous des formes laïcisées : le roman policier, par exemple qui, pour satisfaire ses lecteurs, doit, en dénouant le mystère, apporter la punition des coupables et la libération des victimes. Le Dieu justicier prend ainsi des figures inattendues, fausses évidemment pour les deux interlocuteurs qui nous offrent conjointement une lecture exceptionnelle des paraboles évangéliques. On voit ainsi apparaître une nouvelle image de Dieu : un Dieu plus grand que notre cœur, qui seul peut juger car Il accède seul au mystère de l’homme. Un Dieu qui, dans notre vie, lorsque rien n’est encore joué, appelle l’homme à l’éveil, à la foi, c’est-à-dire à la confiance, pour qu’il se sente libéré de la peur paralysante et névrotique de son gendarme intérieur. Ce n’est pas l’idée du Jugement dernier qui fait problème, mais plutôt les ravages de notre imaginaire religieux et nos fausses représentations de Dieu. Voilà un livre d’un abord parfois difficile, mais remarquablement tonique. Albin Michel, 2012, 269 p., 18 €. Franc-parler Du christianisme dans la société d’aujourd’hui François Boespflug Entretiens avec Évelyne Martini Préface de Jean-Paul Vesco L e dominicain François-Dominique Boespflug est bien connu comme théologien, et plus encore comme historien de l’art religieux. Nous lui devons, entre autres, un monumental et remarquable travail sur Dieu et ses images . Or, voici un texte qui tranche avec le reste de son œuvre : il a voulu ici parler franc en se livrant à l’exercice difficile d’une relecture de toute sa vie. « Je rêvais de parvenir à dire des choses qui me tiennent à cœur, ruminées durant des années. Des choses qu’il est difficile et peut-être même risqué de formuler, mais qui, bien énoncées […] pourraient s’avérer utiles, éclairantes, libérantes pour moi et pour d’autres. » Pari parfaitement tenu dans ces Confessions d’un nouveau genre, dont les qualités dominantes sont bien la sincérité et une quête passionnée de la vérité sur lui-même et sur le monde. On y trouve d’abord le rappel de sa vocation, précoce, mais assumée depuis toujours avec la même fidélité ; les diffi- Marcel et la Main noire ciles et parfois douloureuses années de sa jeunesse, soumise aux contraintes de la vie monastique (le vœu de chasteté, l’autoritarisme de certains supérieurs ou simplement la vie communautaire dont s’accommodait mal son caractère indépendant). Viennent ensuite les riches années de la maturité où, libéré des obligations conventuelles (les offices, la messe quotidienne…), il trouve son équilibre dans son travail de théologien, d’historien de l’art et de professeur d’histoire des religions à l’université de Strasbourg. A la fois dans le monde et hors du monde, il porte un regard lucide d’une exceptionnelle intelligence sur son héritage chrétien, sur la foi qui ne s’acquiert qu’au prix du doute car « elle est d’un autre ordre qu’une présence stable et solide et rime avec fragilité et vulnérabilité », sur certains dysfonctionnements des ordres religieux, sur les scandales qui éclaboussent l’Église (homosexualité, pédophilie) et de façon générale, sur tous les débats actuels : l’art et le blasphème, le mariage des prêtres, la médiocrité de la prédication dominicale, le rôle des laïcs et des femmes. Mais ce parler vrai, pondéré, réfléchi, ne vire jamais au règlement de comptes : remarquablement présenté, il témoigne d’une grande largeur d’esprit et offre, dans ses audaces mêmes, une réflexion stimulante pour le lecteur. Claude-Henry du Bord Q ui étaient ces « dangereux terroristes » dénoncés par la presse de Strasbourg ? Des gamins. Des gamins qui, dans une Alsace asservie et germanisée par l’occupant hitlérien, avaient décidé de se grouper pour résister et, à l’insu de leurs parents, osaient défier les nazis en pratiquant des sabotages et des attentats à l’explosif. Ils ont malheureusement fini par tomber aux mains de la Gestapo et leur chef, figure centrale de ce livre, a été condamné à mort. L’écrivain Claude-Henry du Bord a entrepris de raconter, sous une forme romancée, l’histoire de Marcel Weinum, fondateur du réseau de la Main noire. On découvre avec émotion un chrétien et patriote fervent dont les lettres de prison témoignent d’une grande élévation morale. Éditions du Moment, 2012, 221 p., 18,50 € Librairie Saint-Paul En plus des permanences habituelles, mardi et jeudi de 12h à 14h et de 16h30 à 18h30, au Centre Le Mistral, la librairie sera ouverte une heure avant chaque cours. Bayard 2012, 356 p., 19,90 €. ATM "Eau Vive" cafétéria-restaurant PeTiT déjeuner - GoûTer Menus GrouPes (sur réservation) Ouvert tous les jours sauf le lundi Basilique Notre Dame de la Garde 13281 Marseille Cedex 06 Tél. 04 91 37 86 62 Fax 04 91 37 28 97 immobilière LIEUTAUD DE PIETRO SARL Faux Plafonds – Cloisons Doublages - Isolations Phonique et Thermique 55, rue du vallon des Auffes - 13 007 Marseille 04 91 59 35 37 - 04 91 52 67 40 Bassano Travaux du Bâtiment - Maçonnerie Générale et Entretien 69, rue d'Alger 13005 Marseille Tél. 04 91 92 51 80 - Fax 04 13 33 20 28 - [email protected] Location - Gestion syndic - transaction GriGnan St-BarnaBé Ste-anne Wulfram PuGet martiGueS endoume CaPelette ✆ ✆ ✆ ✆ ✆ ✆ ✆ ParadiS ✆ 04 96 16 10 10 04 04 04 04 04 04 04 91 91 91 91 42 95 91 15 34 16 32 13 09 30 30 60 75 67 03 36 36 30 60 55 89 30 20 70 www.immobiliere-lieutaud.com Merci... rs ! u e a n s n c o n o n à 22 église en mouvement église à marseille Conférences Mercredi 6 février « L’héritage de Jean XXIII, 50 ans après sa mort, dans le domaine des relations judéo-chrétiennes », par le P. Jean-Marc Aveline, directeur de l’Institut catholique de la Méditerranée (ICM), dans le cadre des conférences de l’Amitié-judéo-chrétienne. À 19h au Tempo, 71 rue Sylvabelle (6e). Jeudi 7 février « La Bible : lecture juive et lecture chrétienne », par René Guyon et Georges Nakache, conférence-débat des Rendezvous de Baille, Menpenti, La Plaine. De 18 h 30 à 20h à la salle paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, 17 rue de Friedland (6e), parking. Contact : 09 52 19 35 99. Jeudi 7 février « L’économie en question : peut-on faire l’économie de l’homme ? », par François Dermange, professeur à la Faculté de théologie protestante de Montpellier. De 20 h 30 à 22 h 30 à l’Espace Magnan, 8 boulevard Magnan (9e). Samedi 9 février « L’Europe bénédictine », par Henri Prabis, professeur agrégé d’histoire, dans le cadre d’un cycle de conférences sur Les racines chrétiennes de l’Europe. À 10 h 30 à l’école Saint-Joseph les Maristes, 22-24 rue Sainte-Victoire (6e). OFFICIEL Registres de catholicité 2012 Les doubles des registres de baptêmes, mariages et sépultures sont à remettre Samedi 9 février La théologie de la spiritualité, par le Fr. Dominique Barré, o.p. Deux enseignements, théologique et philosophique, entrecoupés d’une pause-café. De 9 h 30 à 11 h 45 au Centre Cormier, 35A rue Edmond Rostand (6e). Contact : 04 96 10 07 00. Lundi 11 février « Le Notre Père : le résumé de tout l’évangile », par le Fr. Denis Foucher, o.p. Initiation au Catéchisme de l’église catholique : IV « La prière chrétienne » (2761-2802). De 18 h 30 à 20h au Centre Cormier, 35A rue Edmond Rostand (6e). Contact : 04 96 10 07 00 Jeudi 14 février « Islam : une identité religieuse à l’épreuve de l’exil », par Cheik Bentounès, président honoraire de l’association internationale des Amis de l’Islam-France, dans le cadre d’un cycle de conférences de Marseille Espérance. De 17 h 30 à 19h à l’Auditorium de l’Alcazar – BMVR, 56 cours Belsunce (1er). à la Chancellerie, avec les tables alphabétiques, au plus tard le 15 février. Cercle de silence Rencontre Jeudi 7 février « L’éthique et les sciences de la vie », par Axel Kahn, généticien, dans le cadre d’Escale en librairie, rencontres organisées par l’association Libraires à Marseille. De 18 h 30 à 20h à la Librairie SaintPaul, 47 boulevard Paul Peytral (6e). Contact : 04 91 15 77 79. Jeudi 21 février De 17 h 30 à 18 h 30, angle de la Canebière et du cours Saint-Louis. Retraite ◗ Samedi 16 et dimanche 17 février Célébrations Samedi 2 février Accueil des nouveau-nés et de leurs familles à 11h à Notre-Dame de la Garde. Contact : 04 91 13 40 80. Lundi 4 février Retraite spirituelle et préparatoire au carême, animée par le Fr. Guy Lespinay, o.p. : conférences, offices et messes, débats, pique-nique. De 10 h 30 à 16h au Centre Cormier, 35A rue Edmond Rostand (6e). Contact : lespinayg@ hotmail.com Concerts Les jeunes prient à Marseille en lien avec la communauté de Taizé. De 20h à 21h, à l’église réformée évangélique de Friedland, 6 rue Friedland (6e). Contact : 06 75 45 93 24 ou [email protected] lPèlerinage Mardi 12 février « Les auditions du marché », mini-concert par André Rossi, organiste à Saint-Giniez. De 12 h 30 à 13h à l’église Notre-Dame du Mont, (6e). Contact : 04 91 47 10 94. Dimanche 17 février Samedis 9 et 23 février Mini Pélé à Notre-Dame de la Garde. À 10 h 15, rendez-vous au char Jeanne d’Arc, place colonel Edon (7e). Contact : 04 91 13 40 80. Les Heures d’Orgue de Saint-Victor Patrick Geel (Couperin, Bach, Ibert) à 17h30 à l'abbaye Saint-Victor. Entrée libre et gratuite Samedi 16 février « La gloire et le glaive : présentation et recouvrement au Temple », rencontre biblique du cycle de conférences Les Évangiles des commencements, animée par René Guyon. De 16 h 30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 09 52 19 35 99. Un outil indispensable, L’ANNUAIRE DIOCESAIN 2013 Il présente : l’organigramme du diocèse,les conseils, services, mouvements et aumôneries, les coordonnées des prêtres, diacres, religieux, religieuses et laïcs engagés dans le diocèse. Il renseigne sur : les paroisses et ensemblesparoissiaux,les secteurs. Il informe sur : les services de l’Eglise de France et de la Province. Disponible au secrétariat de l’archevêché ou à la Librairie Saint-Paul. Prix : 25e - 224 pages. Maison Brive - Art religieux fondée depuis 1870 2, rue moustier (angle 49, rue de rome) 13001 marseIlle Ouvert de 9h30 à 18h30 du mardi au samedi Jean-Marie Salvan ✆ 04 91 54 16 14 - fax : 04 91 33 55 34 Icônes - statues - tableaux - chapelets - bronze et médaIlles - crucIfIx - emaux - ImagerIe et carterIe… cIerges - bougIes - VeIlleuses - encens… Nombreux objets fabriqués par les Monastères et les Abbayes Des cadeaux pour toutes les circonstances de la vie chrétienne L I B R A I R I E S A I N T PAU L 47, bd Paul Peytral 13006 MARSEILLE - Tél. 04 91 15 77 77 - Fax 04 91 15 77 79 OuvERT En cOnTInu dE 9h30 à 18h30 du MARdI Au SAMEdI Adhérent Siloë Librairie religieuse spécialisée - Bible - Théologie - Spiritualité Catéchèse Livres d’enfants - Sciences humaines - Audio-Vidéo - Articles religieux Un service de vente par correspondance est à votre disposition Site : www.librairiestpaul.fr E-mail : [email protected] 23 D epuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays. L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation. Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles. Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux. Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France Paris, le 16 janvier 2013 88e Assemblée générale de l’Hospitalité diocésaine Notre-Dame de Lourdes Dimanche 17 février à l’École de Provence 42 boulevard Émile Sicard (8e) 10h : messe dans la chapelle et consécration des nouveaux engagés, 11 h 30 : apéritif et repas, 14h : assemblée générale. L’association est composée de bénévoles qui accompagnent les personnes malades ou handicapées désirant participerau pèlerinage diocésain du 8 au 12 mai 2013. Secrétariat : lundi, mardi, jeudi et vendredi de 13 h 30 à 16h. Tél./Fax : 04 91 42 64 28. Entrée en Carême Messe des artistes présidée par Mgr Jean-Pierre Ellul Homélie du P. Nicolas Fropo, artiste peintre. Exposition de ses toiles. Lecture de la prière du P. Georges Durand pour les artistes défunts. Chants et orgue. Mercredi des Cendres 13 février à 12 h 30 à la basilique du Sacré-Cœur Tous les artistes marseillais y sont invités. VOTRE ATTENTION SVP — VOTRE ATTENTI — VOTRE ATTENTION SVP — VOTRE Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France Réabonnement 95% des abonnements à vont du 1er janvier au 31 décembre. Vous êtes en retard ! Renouvelez votre abonnement pour 2013 (voir page suivante) Ecole Jeanne d'arc 43, rue Jean Mermoz 13008 MarsEillE Tél. 04 96 10 12 30 www.ecolejda.eu [email protected] XAVIER DAVID ÉTIENNE GRAVA GILDAS LE DÛ Atelier de Mosaïque Michel Patrizio www.mosaiques-patrizio.com Fabrice Isabey L’immobilier depuis 1956 MarsEillE ARCHITECTES 39 cours Gouffé 13006 Marseille Tél. : 04 91 78 40 04 Fax : 04 91 78 91 36 l’EquipE XaviEr radisson 6, bd Verd 13013 Marseille 04 91 66 25 37 - [email protected] 04 91 59 89 60 radisson.fnaim.fr 24 temps fort église à marseille sommaire Fêtes de la Chandeleur Célébrations diocésaines en la basilique Saint-Victor Samedi 2 février • 5h : arrivée de l’évangile par la mer. • 5 h 15 : procession de Notre-Dame de Confession du quai des Belges à Saint-Victor. • 6h : sur le parvis, bénédiction des cierges verts et de la ville. • 6 h 15 : messe solennelle de la Présentation de Jésus au Temple, présidée par Mgr Pontier. • 9h, 10h (Divine Liturgie orthodoxe), 11h, 15h (Groupe Foi et Lumière, présidée par Mgr Pontier), 17h : messes. • 18 h 30 : messe de renouvellement des vœux religieux présidée par Mgr Pontier. • 15h, 17h : messes. • 18 h 30 : messe avec les pèlerins du rassemblement Diaconia 2013. Jeudi 7 février • 9h : messe dans les cryptes. • 11h : messe. • 15h : chapelet avec les Equipes du Rosaire et messe. • 17h : messe des membres de la famille vincentienne. • 18 h 30 : messe et prière avec le monde artistique et culturel. Dimanche 3 février Vendredi 8 février • 9h : messe dans la basilique. • 11h : messe de renouvellement des promesses du sacrement de mariage. • 15h : Pèlerinage aux sources de la foi en Provence, (voir encadré page 7). • 18 h 30 : messe avec la chorale Anguelos. • 9h : messe dans les cryptes. • 11h : messe avec les prêtres du secteur Vieux-Port. • 15h : messe animée par le Mouvement chrétien des retraités. • 17h : messe avec les Missionnaires de la Charité, animée par La Psalette. • 18 h 30 : messe animée par le Groupe de chant grégorien. Lundi 4 février • 9h : messe dans les cryptes. • 11h (Chapitre cathédral), 15h (Mouvement Mère de Miséricorde), 17h : messes. • 18 h 30 : messe de l’Archiconfrérie de Notre-Dame de Confession. Mardi 5 février • 9h : messe dans les cryptes. • 11h, 13 h 45 et 15 h 15 : célébrations de la lumière avec les CM de l’Enseignement catholique. • 18 h 30 : messe du monde de la santé. Mercredi 6 février • 9h : messe dans les cryptes. • 11h : messe avec les enfants du catéchisme du primaire et de l’éveil à la foi. Samedi 9 février • 9h : messe dans les cryptes, avec les diacres du diocèse. • 11h : messe animée par la Chorale de Montolivet. • 15h : messe avec bénédiction des malades. • 17h : messe. • 18 h 30 : messe avec les aumôneries de l’Enseignement public et les CM2 en catéchèse, présidée par Mgr Pontier. Dimanche 10 février • 9h, 11h : messes dans la basilique. • 15h : messe animée avec le groupe Antilles et Guyane. • 17h : messe pour les vocations, présidée par Mgr Pontier, animée par les séminaristes. Procession aux flambeaux autour de la basilique. 2 L’agenda de Mgr Pontier Prêtres jubilaires 3 Edito 4-5 Brèves 6-10-12 Vie du diocèse Diaconia 2013 La transmission du Notre Père Saint-Mauront sur KTO 7-11-15 Regard sur l’événement Marseille-Provence 2013 Les Petites Sœurs des Pauvres quittent Mazargues Régis Bertrand à l’Académie Des nouvelles du cardinal Etchegaray 8-9 Dossier L’Expo Bible à l’Alcazar 14 Solidarité Etats régionaux de la JOC 16-18 Histoire du diocèse Les fondateurs du Secrétariat social L’église de Bonneveine 17 Histoire de l’Eglise Le concile Vatican II (5) 19 Patrimoine L’orgue de Saint-Pierre-Saint-Paul 20-21 Culture et médias 22-23 Eglise en mouvement Déclaration des évêques de France 24 Œcuménisme La Chandeleur à Saint-Victor Sur le site du diocèse Prédications assurées par le P. Hervé Giraud, prêtre de l’Oratoire. La basilique reste ouverte de 9h à 20h. Angélus et méditation à l’orgue après la messe de 11h. Chapelet à 16h dans les cryptes. Sacrement de réconciliation tout le jour. Tél : 04 96 11 22 60 abonnez-vous Je m’abonne 35 e Je me réabonne 35 e Abonnement de soutien : à partir de 39 e - Pour l’étranger, ajouter les frais de port - Chèques ou CCP à l’ordre de “Bulletin religieux de Marseille” M., Mme, Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . n°, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal .......................................................... ... 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