LE DÉFI DE L`AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Transcription

LE DÉFI DE L`AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
www.doubs.cci.fr
LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE DE
LA CCIT DU DOUBS
RIÈME ADAPTE SA
LIMONADE AUX
AMÉRICAINS
PAGE 22
CROC'NATURE
SACRÉ "MEILLEURE
ADRESSE BIO"
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ÉCONOMIE
LE DÉFI DE
L'AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
no49 mai-juin 2012
RESTAURATION :
LA MARQUE DE LA QUALITÉ
PAGE 30
PAR DOMINIQUE ROY
PRÉSIDENT DE LA CCI TERRITORIALE DU DOUBS
N
otre Chambre de Commerce et d‘Industrie place les entreprises au cœur de son
activité ; elles sont à l’origine d’une partie de sa ressource fiscale, elles sont
surtout et avant tout une richesse pour un territoire. À ce titre, elles doivent être
préservées et accompagnées dans leurs initiatives. C’est ce que je souhaite faire durant
mon mandat le mieux possible, dans le cadre des missions qui sont imparties à une CCI.
Pour mieux connaître la réalité de ce que vivent mes homologues dirigeants, échanger
sur leurs préoccupations, mais aussi pour mieux leur faire connaître leur CCI, j’ai
entamé depuis le début de l’année un parcours de visites de terrain. Cela m’a déjà
permis de prendre la mesure du quotidien de ces entreprises de toute taille et de tout
secteur d’activités.
Avant l’été, les élus consulaires se réuniront pour élaborer un plan d’action sur 3 ans qui
prendra en compte les besoins identifiés et proposera des solutions.
Je veux le dire une nouvelle fois, chaque intervention de la Chambre de Commerce et
d’Industrie du Doubs sera guidée par une volonté de proximité avec les ressortissants
et d’efficacité dans les réponses qui leur seront données. Je vous invite, dès
maintenant, à en prendre connaissance, en parcourant ce magazine et en particulier la
rubrique centrale CCIT en actions. Elle témoigne régulièrement que nous, élus, sommes
engagés à vos côtés.
sommaire
Visites
de terrain
page 04 conjoncture éco La question du financement au premier plan. page 06 made in Doubs…
et alentours. page 8 le dossier Le défi de l'aménagement du territoire page 17 ccit en
actions Deux nouveaux élus au Bureau. Budget exécuté 2011. La sécurité des commerces. CCI
Expert, l'annuaire de compétences gratuit
page 22 échos de l'éco. Riéme adapte sa limonade aux
américains. Croc'Nature sacré "meilleure adresse bio". Restauration : la marque de la qualité
page 32 info'pratique. page 34 vu/lu.
Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 Contact : [email protected] - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs - Rédacteur en chef :
Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Pierre Accard, Monique Clémens, NF2 (Agence de
Presse), Florence Mourey, Jacques Raymond, Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet, SETEC, Agence DER - Maquette : Magazine - Mise en page : Cécile Blary, CCIT du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly, tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.
cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
03
conjoncture éco
Cette analyse est produite par le Département « études économiques et territoriales » de la CCIT du Doubs.
La question du financement
au premier plan
1er semestre 2012
2e semestre 2012
Décrypter les
chiffres, contribuer
à traduire les
événements
en indicateurs,
anticiper sur
l’évolution
probable des
filières dans
leurs bassins
économiques, tels
sont les objectifs
de cette analyse
de conjoncture
locale présentée
lors de l’Assemblée
Générale du
16 avril dernier.
1er semestre 2012
2e semestre 2012
Le Grand Besançon étendu
(CAGB+) : une ville en (re)construction, une
industrie qui se développe
Le chantier du tramway : de la théorie à la
pratique…
Les effets immédiats sur le commerce de centreville sont importants, avec un report probable de
la consommation en direction de la périphérie. Les
secteurs les plus fragiles, tel celui du livre, chancellent.
… tandis que l’industrie poursuit son
développement
Les emplois dédiés à l’industrie - plus nombreux
qu’il y a 20 ans - représentent aujourd’hui presque
le tiers des effectifs du secteur privé.
Le succès semble reposer sur deux facteurs clés :
• une grande diversité des activités
• des PME dynamiques
1er semestre 2012
2e semestre 2012
1er semestre 2012
2e semestre 2012
croissance
04
emploi
industrie agro-alimentaire
luxe
automobile
commerce
travaux publics
bâtiment
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
L’agglomération de Montbéliard et l’Aire
Urbaine (PMA+) : retiennent leur souffle
• L ’alliance de PSA avec General Motors se combine avec les
déboires des marchés automobiles en Europe. L’emploi souffre
sur fond d’arrêts de la production des chaînes, de réduction
des cadences, de gel des embauches, d’une baisse de l’emploi
intérimaire.
• L’alliance aura des effets plus ou moins immédiats : • mise en
place de plates-formes techniques partagées • création d'une
société d'achats commune à l'échelle mondiale • GEFCO, filiale de
PSA, doit devenir le principal prestataire de GM en Europe.
Les conséquences de l’alliance seront à observer dans la durée
et notamment les collaborations existantes de PSA avec d’autres
groupes automobiles tels que Ford.
• Quelques signes positifs malgré tout :
PSA : • premier déposeur privé de brevets en France pour la
5e année consécutive • meilleur SAV d’Europe, tous secteurs
confondus • L’ouverture, à Montbéliard, par PSA, d’un pôle de
formation dédié aux métiers de l’automobile • Les perspectives
du lancement en 2013 de la remplaçante de la 308.
• Commerce : le résultat des soldes, en demi-teinte, confirme les
doutes d’un territoire qui peine à se projeter.
1er semestre 2012
2e semestre 2012
1er semestre 2012
2e semestre 2012
1er semestre 2012
2e semestre 2012
1er semestre 2012
2e semestre 2012
Pays Horloger : le développement
durable en question
• Portée par la croissance des marchés,
l’industrie, qu’elle soit sous-traitante du
luxe ou agroalimentaire, est dynamique,
même si elle reste freinée par le
développement du travail frontalier
• Le Parc Naturel Régional (PNR) du
Doubs franco-suisse se dessine. À
partir d’une charte commune et d’une
gouvernance binationale, il viendra
compléter une panoplie d’outils et de
projets dont s’est doté le Pays Horloger
depuis deux décennies.
Haut-Doubs :
l’aménagement du territoire
au service du développement
économique
• L ’activité commerciale, côté
France, reste exceptionnelle,
durablement.
• Sur le Haut Doubs forestier,
et en dehors du canton de
Mouthe puisque celui-ci
dépend du PNR du Haut Jura,
le futur Scot se dessine et
viendra lui aussi contribuer
à assurer le développement
équilibré du territoire
frontalier.
SUISSE ET
ALLEMAGNE,
La dynamique horlogère
de la Suisse voisine se
poursuit et nourrit l’emploi
frontalier. Le franc suisse,
devrait continuer à se situer
à 1, 20 euro et profiter au
dynamisme de nos territoires.
L’économie allemande affiche
sa sérénité avec des
commandes à l’industrie en
hausse en février, après une
très bonne année 2011.
Ce qu’on peut retenir
• La France n’est pas entrée en récession au premier trimestre 2012.
• Localement : le Nord Doubs est dans l'attente.
• La question des entreprises fragiles et de leur financement doit être un
thème prioritaire :
- Les nouvelles normes du crédit affectent d’abord les entreprises comme les
ménages « sur le fil »
-L
a taille des entreprises du Doubs et de Franche-Comté - les PME de l’industrie
en particulier qui font notre originalité -est un handicap dans ce nouvel univers.
Il y a donc un enjeu dans l’adaptation de l’offre bancaire locale à l’identité de
nos territoires.
• Une attention particulière doit être portée aux instruments de l’aménagement
du territoire, facteurs de développement économique à long terme.
05
... et alentours
la montre personnelle Wysiwatch
Jusqu’à présent, la personnalisation des montres consistait à choisir parmi quelques couleurs de
bracelet ou de cadran. Ici, sur le site internet des montres Wysiwatch, on devient vraiment créateur. On
peut intervenir sur les sept parties qui composent la montre : les deux demi-bracelets, le passant, le boîtier,
le cadran, le tour d'heures et les aiguilles. Les créateurs de la nouvelle marque bisontine ont mis au point
un logiciel de personnalisation qui permet de jouer – c’est bien le mot – avec des dizaines de motifs, de
trames, de couleurs, de photos de matière (écailles de python, fourrure d’ocelot, cuirs, tissus…). Les décors
proposés offrent des combinaisons infinies. C’est à la fois facile et fascinant. On peut même, en deux clics,
télécharger ses propres photos pour en habiller sa montre. Tout devient possible. Et si l’imagination venait à
vous manquer, Wysiwatch vous propose une très large collection de modèles tous plus originaux les uns que
les autres. Tout cela à partir de 39 euros la montre.
sur www.wysiwatch.com
les nouveaux plateaux "écolo" de Platex
Pour répondre aux
problématiques de
développement durable de
ses clients, PLATEX vient de
créer 3 types de nouveaux
produits biologiques
recyclables : des plateaux en
polyester renforcé de fibres
naturelles, lin ou chanvre,
à la place de la fibre de
verre, des plateaux 100 %
d’origine naturelle en bois,
100 % cellulose, constitués
à partir de papiers résineux,
placage bois et feuille de
mélaminé, et des plateaux
thermoplastiques en
propylène 100 % pétrole,
mais 100 % recyclables.
L’entreprise s’engage à
reprendre le plateau en
fin de vie dans le cadre
d’une charte sociale et
environnementale intégrée
dans son plan qualité et
proposée aux clients.
Premier fabricant français de
plateaux pour l’hôtellerie, les
06
collectivités
et les Arts de la Table,
installé aux Fourgs près
de Pontarlier, Platex mène
une politique active en
développement durable,
plus particulièrement
en matière d’économies
d’énergie pour faire baisser
ses consommations, et
dans le traitement et la
valorisation de ses déchets.
zen cube, un îlot de détente
Imaginé par la société Souvet Agencement de
Septfontaine (25), le Zen Cube vous offre le plaisir de
réinvestir votre espace extérieur. Très contemporain dans
son design, ce cube est en réalité un parallélépipède
de 3,9 m de large, 5 m de long et 2,50 m de hauteur.
D’une surface inférieure à 20 m2, son installation ne
nécessite aucune autorisation. Le Zen Cube est réalisé
dans un bois imputrescible issu de « forêts gérées
durablement » (certification PEFC). Il est entièrement
fabriqué et assemblé en Franche-Comté. Très remarqué
lors du dernier salon Equip’Hôtel, il illustre brillamment le
savoir-faire de la filière bois régionale. Ses vocations sont
multiples. Le Zen Cube peut être une chambre de jardin,
un salon, une cuisine d’été, un bar, un spa… Travaillant en
collaboration avec des architectes d’intérieur, la société
Souvet est en mesure de concrétiser tous les projets. Le
Zen Cube sera votre îlot de détente, un espace intime
lié à la nature. Ses grandes cloisons
coulissantes
permettent
de jouer avec
l’ombre et la
lumière tout
au long de la
journée.
Tél. 03 81 89 53 08
sur www.platex.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
mobilier tout en acier
Ces drôles de têtes de bull-dogs, de cerfs
ou de taureaux, si bien imitées, ne sont,
en fait que quelques plaques d'acier, qui,
alignées sur leur support, se transforment
en trophée design. Voilà pour le pointu,
comme le sont d'ailleurs cette chaise à la
visserie apparente, ces lettres géantes à
pièces d'art en bronze
Sable silico-argileux et sable artificiel
servant à la préparation des moules,
cire perdue utilisée pour la préparation du
moulage, ciselure permettant d'imprimer les
détails sur la pièce, patine donnant l'illusion
d'une usure du temps… autant de techniques
parfaitement maîtrisées et utilisées à l'Atelier
France Bronze à quelques kilomètres de
Luxeuil-les-Bains (70). Reprise en 1984
par Bruno Redoutey et issue de la Fonderie
d'art créée en 1921, cette entreprise qui comprend la
fonderie Saint-Sauveur et Brunat, réalise des pièces de bronze et d'argent
à la demande d'artistes du monde entier. Sculptures, décors de table,
ameublement ou pièces de bijouterie, impressionnantes de gigantisme ou de
finesse, sont quelques-unes des réalisations produites dans ces locaux de
1 500  m2 où s'affairent une douzaine de personnes qui travaillent en totale
osmose avec l'artiste. Le savoir-faire, bientôt centenaire de cette fonderie,
et l'utilisation des techniques modernes en font un modèle du genre. Modèle
souvent repéré au niveau national : en novembre dernier, trois de ses ouvriers
ont été reconnus au titre de Meilleur ouvrier de France.
sur www.atelierfrancebronze.fr
Tél. 03 84 40 15 14
la louche des Distilleries Peureux
l'esprit très loft, cette horloge comtoise
revisitée ou ce bar, incroyable, tout en
courbes. Mais Citysigner a aussi pensé
au fonctionnel, proposant bordures de
jardin dans différentes couleurs, bancs,
consoles, tables, etc. Le point commun
entre tous ces éléments de mobilier ? Le
matériau : de l'acier ! C.Tech, entreprise
bisontine créée il y a douze ans, est
spécialisée dans les pièces pour l'industrie.
Mais son dirigeant,
David Baumer, est aussi amoureux du
design. Comme son frère, Cédric, qui
l'a rejoint dans la nouvelle aventure de
Citysigner, leur nouvelle
société qui propose aujourd'hui une
collection de mobilier fabriquée, conçue
par deux jeunes étudiants de l'UTBM, à
Montbéliard, Natacha Voulize et Simon
Bernard. Ce dernier, études achevées, se
prépare d'ailleurs à rejoindre l'entreprise.
sur www.citysigner.com
Depuis qu’il s’est mis à tailler le silex, l’homme n’a cessé
d’imaginer les instruments les plus étonnants pour les
usages les plus improbables. Dans les arts de la table,
la multiplication des instruments de service est un
signe de raffinement, chaque pièce ajoutant au
rituel. La dégustation de quelques griottes au
kirsch, en fin de repas, pourra désormais prendre
des allures de cérémonial. Après avoir disposé
les tasses, décoiffé le bocal, l’officiant pourra y
plonger délicatement la petite louche verticale
vers laquelle tous les regards se tourneront. Et
chacun recevra sa tasse de griottes, baignant
dans leur sirop carmin, avec un respect nouveau.
Comment n’y a-t-on pas songé avant ? À la
Distillerie Peureux, à Fougerolles (70), on dit
que l’idée était dans l’air depuis longtemps.
On attendait le moment. Ce moment, ce fut la
rencontre avec Agnès Descamps, une artiste
installée à Rougegoutte (90). La plasticienne qui
s’illustre parfois dans la sculpture monumentale,
a signé ici une création d’une exquise délicatesse.
Son trait jaillissant a dessiné un objet vif et tendu
comme une queue de cerise. À l’heure de servir
les griottes, tout autre instrument paraîtra
désormais incongru.
sur www.grandes-distilleries-peureux.fr
07
« Accompagner le développement et réduire les
inégalités spatiales en termes économiques et
sociaux. »
le dossier
ÉCONOMIE
Le défi de
l'aménagement
du territoire
Le visage du Doubs des vingt prochaines années se dessine, à partir de
nombreux documents d’urbanisme, dont les Schémas de cohérence territoriale
(Scot) et les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Élaborés par les collectivités en
lien avec les acteurs publics et parapublics, ces outils d’orientations visent à
réglementer et à organiser les implantations et le développement économique
des territoires en définissant la destination des zones, les équipements et les
infrastructures nécessaires.
J
usqu’au milieu des années 1980, peu de
communes régulaient de manière consciente
leur développement. La plupart se contentaient
de l’accompagner, qu’il soit d’origine endogène,
impulsé par la croissance démographique, ou
exogène, imposé et mis en œuvre par l’État ou
les entreprises. La décentralisation a confié aux
collectivités la responsabilité de leur développement aux communes et surtout leur a transféré
les outils du Code de l’urbanisme, à savoir des
règles de planification urbaine qui déterminent les conditions assurant « l'équilibre
entre un développement urbain maîtrisé,
l’essor de l'espace rural, la préservation
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
des espaces affectés aux activités agricoles et
forestières et la protection des espaces naturels
et des paysages, en respectant les objectifs du
développement durable ». À partir de 2000, la
loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU)
a instauré le Schéma de cohérence territoriale
(Scot) chargé de coordonner et d’encadrer à
long terme les politiques publiques et les projets d’aménagements à l’échelle d’un bassin de
vie. Une recommandation renforcée par la loi
Grenelle 2 de juillet 2010 qui accroît l’importance accordée aux réflexions intercommunales
dans les démarches d’aménagement du territoire. Cette évolution majeure induit à court et
09
le dossier
moyen terme, un fort impact pour l’ensemble
des communes. L’implantation d’une nouvelle
activité ou la construction d’un équipement
structurant, comme un tramway ou un parc
d’exposition, se pense désormais au moins au
niveau d’une communauté de communes et
prend en compte les interactions possibles avec
les territoires limitrophes. Objectifs : accompagner le développement et réduire les inégalités
spatiales en termes économiques et sociaux.
Une
densification
des villes
en hauteur
et la fin
de la politique
de déploiement
en zone
périphérique.
Grandes orientations
Les agglomérations comme Grand Besançon
et Pays de Montbéliard Agglomération se sont
donc dotées d’un Scot, documents d’urbanisme
juridiquement opposables, coercitifs, qui fixent
les grandes orientations d’aménagement sur
vingt ans. Les communes disposent aussi de
différents outils, au premier rang desquels le
Plan Local d’Urbanisme (PLU). Ce document
de planification doit être compatible avec
le Programme Local d’Habitat (PLH), le Plan
de Déplacements Urbains (PDU), le Schéma
d’Organisation du Commerce et de l’Artisanat
(SOCA) ou encore les Chartes des Parcs nationaux
et régionaux. Cet ensemble est défini en concertation avec les acteurs publics et privés avec
pour ambition de préserver et d'optimiser les
conditions de croissance des entreprises, par la
création de zones d’activités par exemple, mais
aussi de développer les espaces stratégiques du
territoire. Outre ces documents réglementaires,
souvent en amont, les villes définissent des projets d’urbanisme incitatifs, comme Besançon
2020. Ces derniers n’ont aucune valeur juridique
mais proposent des aménagements d’avenir, sur
fond de mise en perspective territoriale.
Une projection dans l’avenir
Chaque collectivité se projette donc dans l’avenir en fonction de ses spécificités et de ses
besoins. Malgré tout, quelques tendances
communes se dégagent, en premier lieu la gestion économique du foncier. La logique d’étirement urbain est clairement remise en cause
depuis le Grenelle 2 de l’environnement. Ce
qui signifie une densification des villes en hauteur et la fin de la politique de déploiement en
zone périphérique. Malgré la complexité de ces
opérations, les communes engagent donc de
vastes chantiers de réhabilitation de bâtiments
abandonnés et de revitalisation des anciennes
friches industrielles. Autre évolution majeure,
la reconsidération des infrastructures. La priorité est d’abord donnée à l’optimisation des flux
afin de lutter efficacement contre la pollution
des centres ville. C’est aussi dans ce contexte
que s’inscrit le retour du tramway à Besançon,
avec pour conséquence, à terme, le développement du commerce de centre-ville, dont la
place de la Révolution est devenue le symbole.
L’achèvement de l’opération Pasteur et l’accueil
d’enseignes phares devraient contribuer à renforcer encore l’attractivité du cœur de ville. Il
s’agit de soutenir les animations commerciales
dans les quartiers et de contribuer à maintenir
un tissu de proximité qui, avec le vieillissement
de la population, sera de plus en plus indispensable à la vie dans les centres-villes
Autre évolution majeure, la reconsidération des
infrastructures comme le retour du tramway à Besançon.
La CCI du Doubs, hot line de l’aménagement
Dans ce magma de textes et de règlements, la CCI du Doubs est à la disposition des entreprises pour toutes les questions
liées à l’aménagement du territoire. En effet, la CCI du Doubs, personne publique associée, est systématiquement consultée
par les collectivités dans l’élaboration ou la révision de leurs documents d’urbanisme. Ce qui leur permet de contribuer à
l’optimisation des conditions de développement des entreprises sur leur territoire.
Tel 03 81 25 25 68
10
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
le dossier
ÉCONOMIE
LES PRINCIPAUX DOCUMENTS D’AMÉNAGEMENT
> Scot Schéma de cohérence territoriale
Institué par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) du 13 décembre 2000 en remplacement de l'ancien schéma
directeur, le Schéma de cohérence territoriale (Scot) vise principalement à harmoniser les politiques d'urbanisme à l'échelle des
agglomérations et de leur zone d’influence. On note qu’une partie du Scot est juridiquement opposable aux tiers.
> PADD Projet d’Aménagement
et de Développement Durable
Échelle : groupements de communes,
Établissement Public de Coopération
Intercommunale (EPCI*) …
Acteurs : une agglomération, un
PNR ou un syndicat mixte composé
de représentants des communautés
de commune.
Échelle : Scot
Objectif : définir les orientations générales
d'aménagement et d'urbanisme retenues pour l'ensemble
Consultable en mairie et à la Chambre de Commerce
et d’Industrie
> DAC Document d'Aménagement
Commercial
Objectif : mettre en cohérence
l'ensemble des politiques sectorielles
notamment en matière d'urbanisme,
d'habitat, de déplacements et
d'équipements commerciaux, dans un
environnement préservé et valorisé.
Consultable : à la préfecture,
la communauté de communes,
la Chambre de Commerce et
d’Industrie.
Échelle : Scot
Objectifs : organiser et dimensionner l'appareil commercial au regard des principes d’aménagement du
territoire, de développement durable
Acteurs : communauté de communes, Chambre de
Commerce et d’Industrie, Chambre des Métiers et de
l’Artisanat, département
Contact : Chambre de Commerce et d’Industrie.
> PLU Plan local d'urbanisme
Document juridique de portée générale qui s’impose à tous, le PLU - anciennement plan d'occupation des sols (POS) – précise
et réglemente l'utilisation des sols sur l’ensemble des parcelles de la commune, quels que soient leurs propriétaires. À noter
qu’un PLU doit être compatible avec le Scot dont il relève, lorsque celui-ci existe.
Échelle : commune
Objectif : fixer les
règles générales et les
servitudes d'utilisation
du sol sur la totalité du
territoire communal
Acteurs : élus locaux (Commune,
Région, Département), services de
l’État, organismes de parcs naturels
et régionaux, organisations de
transports urbains, Chambre de
métiers et d’artisanat, Chambre
départementale d’agriculture,
Chambre de Commerce et
d’Industrie
Consultable : en mairie,
préfecture et à la
sous-préfecture dont
dépend la commune
concernée et à la
Chambre de Commerce
et d’Industrie
> PLH Programme Local d'Habitat
> PDU Plan de Déplacements Urbains
Observer, définir et programmer les investissements et actions en
matière de logement.
Organiser le transports des personnes, des marchandises, la circulation
et le stationnement dans les agglomération de + de 100 000 habitants.
* EPCI : établissement public de coopération intercommunale.
11
le dossier
NORD DOUBS
Le Pays de Montbéliard se projette
en 2020
Première communauté de communes à avoir adopté un Scot dans le Doubs, Pays de Montbéliard
Agglomération s’appuie sur ses contraintes pour en faire autant d’atouts et renforcer son identité.
L'agglomération est soumise depuis
vingt ans à des mutations considérables. Cette évolution se traduit par
de nouveaux besoins pour les entreprises, de
nouvelles attentes de la part des habitants,
analyse Dominique Schauss, Directeur de
Cabinet du Président de Pays de Montbéliard Agglomération. Malgré la modernisation de son économie et l’amélioration du
cadre de vie, l’agglomération n’a pas encore
renoué avec la croissance démographique.
Il est donc déterminant de continuer à entreprendre des aménagements pour rendre
plus attrayant le Pays de Montbéliard ». Un
état des lieux qui a incité la Communauté
d’agglomération à se doter, dès 2006, d’un
Scot destiné à définir une agglomération
enviable et enviée en matière d’habitat, de
transport, d’industrie…
Renforcer l'excellence
Élaborée par la Communauté d’agglomération et l’Agence de développement et
d’urbanisme du Pays de Montbéliard, en
concertation avec les acteurs publics et privés du territoire, cette feuille de route profite à l’ensemble des 29 communes et de ses
120 000 habitants. La proximité de la Suisse
et de l’Allemagne, la nouvelle gare TGV,
12
Travaux d'élargissement de l'A36 dans le Pays de Montbéliard.
l’élargissement de l’A36 et de la RN19, l'hôpital médian, UTBM, la multiplication des
liaisons aériennes via l’EuroAirport sont au
service du développement économique et
conditionné à l'accueil d'activités. Le Scot
préconise par ailleurs un recours plus fort
à l’innovation, tandis que l’accueil d’activités de services vient désormais en appui
des savoir-faire industriels traditionnels.
L’économie de demain restera portée principalement par le secteur de l’automobile
qui concentre dans le Pays de Montbéliard
l’ensemble des fonctions de recherche, développement, test, fabrication, assemblage,
logistique. Son développement impose
de renforcer l’excellence par l’investissement sur les fonctions amont, de R & D
notamment, pour mieux armer l’agglomération dans la conception et la fabrication
de nouveaux produits, de véhicules verts,
mais également de nouveaux services de
mobilité.
sur www.agglo-montbeliard.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
le dossier
UN PROJET DE PARC
NATUREL RÉGIONAL
(PNR) DANS LE DOUBS
TRANSFRONTALIER
Le projet en lui-même n’est pas
nouveau puisque les réflexions ont
démarré en 1997 mais l’idée est bel et
bien de créer un Parc transfrontalier
entre la Suisse et la Franche-Comté.
Côté français, ce parc concernerait
l’ensemble du Pays horloger, élargi au
ÉCONOMIE
AV E N I R
Zoom sur le Scot du
Grand Besançon
Approuvé définitivement le 14 décembre 2011, le Scot de
l’agglomération bisontine se concrétise progressivement. Il vise à
renforcer l’attractivité du Grand Besançon d’ici à 25 ans.
Val de Consolation et au site classé du
Défilé d’Entreroche. Côté suisse sont
concernées : des communes des cantons
du Jura et de Neuchâtel situées sur
le massif. Soit au total 110 communes
et 110 326 habitants répartis sur
1 346  km2. « La création de ce futur parc
permettra de mieux faire reconnaître la
valeur et la spécificité de cette région
transfrontalière en travaillant ensemble
à l’essor harmonieux du territoire,
annonce Annie Genevard, Présidente
du Pays Horloger. Avec à la clé, un
bassin d'emploi qui fonctionne en
interdépendance. Le territoire restera
typique et d'excellence ».
La démarche est marquée, cette année,
L'amélioration de la qualité de l'offre devra passer par une requalification des friches industrielles : les
Prés-de-Vaux.
par l’élaboration de la Charte, établie
à partir d'un diagnostic comprenant
un inventaire du patrimoine et d'une
analyse de la situation à laquelle la CCI
du Doubs a contribué. Prochaine étape,
en 2014, chaque commune examinera
le projet de charte et délibérera. Le
classement par le ministère serait
l'ultime étape. La charte alors
adoptée pourra être consultée dans
les préfectures et sous-préfectures
territorialement concernées, ainsi
qu'au siège du Conseil régional et de
l'organisme de gestion du parc.
Forte de son statut de capitale
régionale, l’agglomération bisontine cherche à renforcer ses fonctions
métropolitaines. Les actions visent en
priorité à conforter sa position de carrefour de communication, à confirmer
son positionnement de pôle prospère et
diversifié de services aux entreprises et
aux particuliers. Sans oublier le renforcement de la qualité du cadre de vie ». Voici
résumé en quelques mots par Raymond
Reyle, président du SMScot et maire
de Chalezeule, les grandes orientations
du Scot du Grand Besançon adopté en
décembre dernier. Ce document de référence pour l'aménagement du territoire
pour les 25 prochaines années concerne 59
communes du Grand Besançon, ainsi que
les communautés de communes de Vaîte-
Aigremont, La Bussière, Val de la Dame
Blanche, Rives de l’Ognon, ainsi que le Val
Saint-Vitois, soit 133 communes en tout.
En matière économique, le Scot organise
l’offre de zones de 3 ha et plus par un schéma d’armature des Zones d’activités économiques (ZAE) comprenant notamment
des territoires d'intérêt régional, voire interrégional tels que Temis et le Pôle Santé.
Enfin, l'amélioration de la qualité de
l'offre devra passer par une requalification
des friches industrielles, soit au moyen
d'une reconversion, soit au moyen d'une
réaffectation vers de nouvelles activités
économiques, comme dans les quartiers
Prés-de-Vaux, Casamène et Deluz, l'îlot
Pasteur ou le Parc de l'Horloge (Kelton).
sur www.grandbesancon.fr
13
le dossier
S T R AT É G I E
Mecasem, le sens de la mesure
Grâce à l’installation de son pôle métrologie sur les hauteurs du technopôle Temis de
Besançon, Mecasem prend ses aises dans un bâtiment de plus de 1 000 m2 et se rapproche
des grands axes de circulation. L’entreprise a été aidée dans cette démarche par la Société
d’Équipement du Doubs.
« Par sa position géographique, ce site est facilement accessible, aussi bien depuis Paris que des autres régions françaises et européennes. » déclare
Stéphanie Chevalier, directrice générale de Mecasem.
Hors normes et exigus, nos anciens
locaux situés au Centre Technique de
l'Horlogerie ne correspondaient plus à nos
besoins et freinaient notre développement,
explique Stéphanie Chevalier, directrice
générale de Mecasem. Nous souhaitions
toutefois rester à Besançon, la capitale de
la mesure. Après avoir été informés par la
Ville de Besançon des opportunités existantes sur le technopôle Temis, nous n’avons
pas hésité longtemps ». Accompagnés par la
Société d’Équipement du Doubs (SEDD),
chargée de l’aménagement, de la prospection et de la commercialisation de l’espace
urbain, les 10 salariés du pôle métrologie
du groupe Mecasem ont ainsi intégré, en
14
octobre 2011, cette vitrine des savoir-faire
dédiée aux microtechniques. Un bâtiment
de 1 000  m 2 flambant neuf, qui regroupe
un laboratoire et une nouvelle activité de
mesures 3D. Il propose également diverses
activités d’étalonnage et de mesure, ainsi que des prestations de réparation, de
maintenance et de vente d’instruments.
Mecasem s’est rapproché ainsi de l’École
Nationale Supérieure d’ingénieurs de Mécanique et des Microtechniques - ENSMM
-, de nombreux laboratoires et d’entreprises
spécialisées. « Nous avons immédiatement
ressenti le dynamisme de la zone. Comme
nous travaillons avec les autres structures
présentes, nos relations sont plus simples,
plus directes », analyse la directrice. Autre
atout, le niveau d’équipement en matière
de déplacement : « Par sa position géographique, ce site est facilement accessible,
aussi bien depuis Paris que des autres régions françaises et européennes. C’est un
réel atout pour nos clients qui souhaitent
assister aux tests et aux mesures effectuées
dans nos locaux sans perdre trop de temps
grâce à la rocade passant à proximité et à
la gare TGV ». Un avantage concurrentiel
pour ce laboratoire qui reçoit des outils et
des appareils à vérifier en provenance de
toute la France, de Suisse et d’Allemagne.
sur www.mecasem.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
le dossier
ÉCONOMIE
ENSEIGNE
Décathlon : à fond la réglementation !
Un magasin Décathlon a ouvert ses portes, fin 2011, dans la ZAC de
la Gouille des Sauges, à proximité de Pontarlier. Une implantation
autorisée par la Commission Départementale d'Aménagement
Commercial, en cohérence avec les documents d’urbanisme locaux
et conformément à la réglementation.
A
près plusieurs tentatives, Décathlon
a ouvert les portes de son magasin de
Doubs, à proximité de Pontarlier, en fin
d’année 2011. Une attente de plus de treize
ans pour ce projet régulièrement rejeté et
un nouvel élément d’attractivité pour le
territoire de Pontarlier.
La troisième implantation du numéro un
français du sport dans le Doubs a finalement obtenu le feu vert en proposant une
surface de ventes de 2 000 m2 et de ne pas
effectuer de location de skis, de vélos et
de rollers. « Cette garantie est destinée
à préserver les commerces concurrents
déjà bien présents sur le secteur… même
si l’ouverture d’un Décathlon n’entraîne
jamais la disparition directe des petites
détaillants » explique Jean-Victor Vernier,
directeur du magasin. Autre différence : la
couleur crème remplace, en façade le traditionnel blanc de la marque. Des changements destinés à intégrer la nouvelle
enseigne au sein de la zone commerciale.
« Outre ces points liés à la réglementation, notre offre demeure généraliste,
axée sur les sports pratiqués dans la
région comme la montagne, la randonnée et le VTT, précise le directeur. Une
large place est accordée à nos marques
propres n’existant pas sur le bassin de
Pontarlier. Notre activité démarre sur un
bon rythme, nous remplissons largement
nos objectifs depuis six mois. La qualité
de nos produits et nos prix attirent une
large clientèle ».
Retrouvez les marchés publics de la CCI du Doubs sur
www.doubs.cci.fr
rubrique Services en ligne/Marchés publics
15
ccit en actions
NEWS
16 avril 2012
Assemblée générale
Deux nouveaux élus au Bureau
Jocelyn Gelé
est commerçant au centre
ville de Besançon (Lacoste,
Bleu Marine, Eden Park, New
Cambridge). Agé de 37 ans,
il se déclare « naturellement
concerné par les problèmes
du commerce et assure qu’il
fera un maximum pour relever
tous les défis du commerce
de demain dans tout le
département.»
Retrouvez
toutes les
infos
de la CCI du Doubs
sur Facebook
Paul Mettey
57 ans, il codirige avec son
frère un groupe de 7 entreprises
(Cube - Mettey - Ménétrier Sol Pro) dans le second œuvre
du bâtiment à Montbéliard.
Ces entreprises sont familiales
depuis quatre générations et
interviennent principalement
dans le Nord Franche-Comté.
Le rapport d’activité 2011 de la CCI du Doubs
est en ligne sur www.doubs.cci.fr
Il présente un an d’actions de la CCI et les principaux faits qui ont marqué l’année.
ÉCHANGES
La future taxe poids lourds contestée
Marie-Françoise Roumet-de Dominicis, déléguée régionale FNTR
Franche-Comté, s’est fait le porte-parole de la profession pour attirer
l’attention sur les risques que l’application de la taxe poids lourds au
1er juillet 2013 ferait courir à un secteur d’activité déjà fragilisé.
Cette taxe consiste à faire payer aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes
l’usage de certaines routes nationales et départementales. Le système de
tarification retenu ne sera pas uniforme sur l’ensemble du territoire
national. Chaque axe sera divisé en tronçons auxquels correspondront
des tarifications différenciées. 700km sont concernés en FrancheComté sur les principales liaisons internes (RN et RD73, 83, 57, 19). Pour
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
17
ccit en actions
gérer cette « complexité et les incohérences qui en découlent », il sera
obligatoire d’installer dans chaque véhicule immatriculé en France
un boîtier de géo localisation. Il permettra de savoir où se trouve le
véhicule, d’enregistrer les passages d’un tronçon de tarification à
l’autre, à tout moment. La somme de ces coûts par tronçon et par
trafic conduira à une taxe qui sera répercutée au chargeur. Au final,
cela représente une augmentation de 8 % qui viendra majorer le prix
du transport.
Outre l’impact sur le coût du transport qu’elle redoute, la profession
n’accepte pas que la responsabilité du calcul soit laissée aux
transporteurs et demande un dispositif simple et plus fiable.
faibles pour empocher une marge importante. Il est à noter cependant
que les Services de la Direction Générale de la Consommation, de
la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) exercent
actuellement un contrôle très strict des prix bas et prennent toutes
les mesures légales à l’encontre des responsables qui pratiquent le
dumping social au détriment des transporteurs locaux et de façon
préjudiciable aux industriels de nos territoires
Faire le lien entre le coût de transport et les
plaques d’immatriculation en circulation
« Je vous invite à regarder les plaques d’immatriculation des camions
qui chargent ou déchargent dans vos cours ou dans vos magasins, »
telle est la recommandation faite par François Mercier, Secrétaire
Général O.T.R.E. Franche-Comté Bourgogne, lors de l’assemblée
générale de la CCI. Selon lui, les prix très bas parfois proposés sont
liés à l’emploi d’une main-d’œuvre étrangère illégale sur le territoire
français. Il met notamment en cause les affréteurs utilisant les
camions étrangers pour effectuer des transports à prix abusivement
L’Armée de Terre lance un appel pour
soutenir les blessés
Le Général Marc Foucaud est intervenu lors de
l’assemblée générale de la CCI pour demander le
soutien des entreprises à Entraide Terre qui
finance les frais supportés par les blessés et
leurs familles. 3 actions seront organisées
en Franche-Comté : un appel aux dons
permettant une déduction d’impôt sous
conditions, une loterie et un concert.
Information : 03 81 87 26 54
2011, un exercice budgétaire positif
Le budget exécuté de la Chambre de Commerce et
d’Industrie du Doubs s’est élevé à 12,75 millions d’euros
pour 2011.
Opérationnel 55 %
12 % Unité de Montbéliard,
Développement industriel
12 %
8 % Commerce, Hôtellerie, Tourisme
25 %
8%
Utilisation
de la Ressource
Fiscale 2011
5%
6%
3 % CFE
4%
7 % Information économique
3%
2 % Antenne de Pontarlier
1 % Participations structures externes
7%
2%
1%
9%
4 % CCI International
18 % Dotations Formation et Aéroport
Fonctionnel : 45 %
9 % Direction générale et Présidence
18 %
6 % Ressources humaines et accueil
5 % Communication
25 % Back-office
18
La CCI bénéficie de recettes
propres et d’une ressource
fiscale qui s’élève à
6,9 millions d’euros.
Cette dernière finance des
actions très variées dont
des projets collectifs en
faveur du développement
économique (Charte
Qualité, Economia…) qui
représentent 10 % du
budget global.
Les autres domaines
d’intervention principaux
sont : la formation
-2,8 millions d’euros avec
des actions en faveur de
l’apprentissage et d’Iméa,
l’école de la CCI du
Doubs, la gestion
d’infrastructures
aéroportuaires à vocation
locale (Besançon-LaVèze et CourcellesLes-Montbéliard)
- 0,3 million d’euros, le
développement industriel
- 0,8 million d’euros
et le développement
international des
entreprises - 0,3 million
d’euros.
L’ensemble de ces actions
est assuré par un effectif,
au 31/12/2011, de 96
Équivalent Temps Plein.
Le budget exécuté
2011 se solde par un
excédent budgétaire versé
dans les réserves de la
compagnie consulaire, Il
conforte ainsi la position
financière de la CCI en lui
permettant d’intervenir
sur de nouveaux projets
de développement
économique, au profit des
entreprises du Doubs et
aux côtés des collectivités
locales
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
ccit en actions
Le nombre
ACTUS
Le
555
e
professionnel du Doubs vient de
signer son contrat d’adhésion
au dispositif Alerte commerce,
destiné aux commerçants et
prestataires de service du
département.
Lancé il y a 6 mois par la CCI du Doubs,
en partenariat avec la Préfecture, la
Gendarmerie et la Police, ce dispositif
permet, après inscription gratuite,
de recevoir des messages d’alertes
en cas de faits délictueux. Depuis
septembre 2011, 59 alertes ont été
émises : 45 pour vol ou tentative de vol à
main armée, 9 pour escroquerie, 5 pour vol à
l’étalage commis en bande. Pour soutenir les
professionnels victimes, la CCI du Doubs a établi un partenariat avec
les associations d’aide aux victimes locales
sur www.doubs.cci.fr
CCI Expert l’annuaire de
PAYS DE MONTBÉLIARD
Mobilisation en faveur de la sécurité
des commerces
Ils étaient plus d’une centaine réunis le
21 février dernier à l’Unité de la CCI du Doubs,
à Montbéliard.
Invités par le Président de la Chambre,
Dominique Roy, en partenariat avec
la Sous-préfecture de Montbéliard,
la Police et la Gendarmerie, les
commerçants du Pays de Montbéliard
ont pu faire part de leur inquiétude
face à la recrudescence des actes
de délinquance qui touchent les
commerces, mais surtout s’informer
sur les mesures de prévention et de
protection de leurs points de ventes.
Pour Dominique Roy, « Cette réunion
avait pour objectif de rappeler les
mesures mises en place par les
différents partenaires présents (Alerte
commerce, correspondants sécurité
et prévention, bonnes pratiques…) et
d’écouter les commerçants sur leurs
besoins afin de mobiliser l’ensemble
des acteurs concernés. »
Bilan
SEMAINE DE L'INDUSTRIE
compétences gratuit de plus
en plus consulté
La 2e édition de la Semaine de l’industrie s'est achevée le 25 mars
2012. Plus de 2 200 événements ont été organisés sur le territoire
français et plus de 200 000 personnes ont participé aux journées
portes ouvertes, expositions, conférences, etc. organisées en
région. La Franche-Comté se hisse en 8e position avec plus de 125
Près de 2 300 entreprises régionales des secteurs des
services aux entreprises, de la sous-traitance, du bois et
de l’environnement sont présentes sur CCI Expert. Cet outil
permet de faire gratuitement la promotion des savoir-faire
régionaux en favorisant leur accès direct à des clients
potentiels. En 2011, la consultation du site a augmenté de
34 % par rapport à 2010 et 17 % des pages vues l’ont été
depuis l’étranger.
sur www.cciexpert.net
manifestations : 85 visites d'entreprise ouvertes à différents publics
(scolaires, élus ou grand public) ; 35 manifestations organisées
sous la forme d’ateliers pédagogiques, de forums, de conférences,
de réunions d’information, de rencontres, de jobs dating… 4 600
personnes ont participé à l’événement. La prochaine édition de la
Semaine de l'industrie se tiendra du 18 au 24 mars 2013
19
ccit en actions
REPÈRES
CCIFORMA’LISTE : L’EXPERTISE POUR
LES FORMALITÉS D’ENTREPRISES
Travaux du tramway bisontin : suivez le guide…
Identifier les mesures existant pour
accompagner les entreprises en difficultés, les
faire connaître et encourager les dirigeants à
les utiliser, telle est l’ambition de ce document.
Fruit d’un travail collectif entre les organismes
consulaires et les professionnels de l’entreprise
(banques, experts comptables, services de
l’État…), « Repères » présente, sous forme de
fiches par thème des explications et donne des
contacts utiles à prendre.
sur www.doubs.cci.fr
CCI du Doubs : 03 81 25 25 60
[email protected]
En 2012, les CCI du Doubs et
de Haute-Saône proposent
un nouveau service : celui
de formaliste. Rompu aux
formalités juridiques et
légales, il est l’interlocuteur
unique de l’entreprise ou du
professionnel qui prend en
charge la totalité du dossier
de déclaration.
À ce titre, il réalise
l’ensemble des démarches
conformes aux dispositions
légales, à l’identification de
l’entreprise, quelle que soit
sa nature juridique ou son
appartenance sectorielle.
Son activité se situe dans
le prolongement d’une
mission de conseil et de
rédaction d’actes menée par
un professionnel du droit
(notaire ou avocat) ou par
un expert-comptable.
CCIForma’liste s’adresse
donc aux professionnels et
aux entreprises déclarants
directs. Il vient en
complément du service des
CFE (centres de formalités
des entreprises) qui se
concentreront sur leurs
missions clairement définies
par les textes : assurer un
contrôle de cohérence des
informations déclarées.
Tél. : 03 81 25 25 46
Visites de Dominique Roy
aux entreprises du Doubs
10 mars :Bâle/Baselword
28 mars :Simonin à Montlebon et
Hexacath à Morteau
4 avril :
Gresset & associés à Nods
25 avril :Peugeot Japy à Valentigney
Nachin à Vermondans
18 avril : Micro-Méga à
Besançon
Pontarlier : échanges constructifs sur l’emploi
Le 19 avril, le président de la CCI du Doubs et le référent territorial de
son Bureau, Philippe Gille, ont réuni à Pontarlier des professionnels des
secteurs du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration. Sensibilisé aux
problématiques de recrutement et de fidélisation d’une main-d’œuvre locale
« aspirée » par la Suisse voisine, Dominique Roy a souhaité une tribune
d’expression libre pour les ressortissants en présence du directeur régional de
Pôle Emploi, Jean-Marie Schirk. L’occasion pour les dirigeants d’entreprises
d’échanger sans langue de bois sur leurs préoccupations et les particularités
de leur territoire et pour le service public de l’emploi de se confronter à leur
vécu et de mieux faire connaître ses moyens. « Je pense que favoriser des
rapprochements de ce type permettra de trouver des solutions concrètes,
a expliqué Dominique Roy, et surtout d’activer de nouveaux leviers pour
répondre à des enjeux décisifs. »
20
Médailles pour les salariés de SBCI
Le 20 avril dernier, le Président
de la CCI du Doubs accueillait
les salariés de SBCI pour une
remise des médailles du travail
en présence de leur P-DG
Christine-Noëlle Baudin.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
21
INDUSTRIE
Rième adapte sa limonade aux Américains
savoir-faire L’export est un bon relais de croissance pour Rième, dont les limonades
parfumées séduisent outre-Atlantique. L’agroalimentaire local n’a pas dit son dernier mot…
le dirigeant de la société et l’artisan de ce
développement pour expliquer cette belle
percée en différents points du globe.
Pour conquérir de nouveaux marchés, Rième
Boissons se montre sur les salons internationaux : au SIAL, à Paris, tous les deux ans,
et dans ceux organisés dans les pays visés.
C’est ici qu’elle rencontre les agents commerciaux qui assureront sa distribution hors
de France. La petite société adapte aussi ses
recettes et ses conditionnements aux goûts
des pays visés : plus de sucre, de nouveaux
A BESANÇON,
Rième emploie 5 salariés qui assurent la fabrication
4,5 millions de bouteilles de limonade par an. Le siège est
toujours à Morteau, qui emploie 10 salariés et prépare
500 000 bouteilles de sirop chaque année. La hausse des
volumes demande une adaptation permanente de l’outil de
production.
La société adapte ses recettes et ses conditionnements aux goûts des pays visés : plus de sucre, de
nouveaux parfums et des bouteilles de 33 ou 75 centilitres à vis pour les Américains.
M
arcel-Alcide Rième aurait-il imaginé
vendre ses produits outre-Atlantique
lorsqu’il a lancé l’activité, il y a près
d’un siècle, à Morteau ? Sans doute pas.
Pourtant, depuis cinq ans, c’est bien la vente
à l’export de sa limonade, notamment au
pays du Coca-Cola, qui permet à son arrièrepetit-fils de développer l’entreprise. En 2011,
la vente hors frontières de l’hexagone a en
effet représenté 20 % d’un chiffre d’affaires
22
de 6 millions d’euros (5,6 en 2010), et dans
ces 20 %, les États-Unis arrivaient largement en tête. En dehors de la Franche-Comté,
où les produits Rième jouissent d’une belle
notoriété, les autres marchés amateurs des
bulles franc-comtoises sont les pays d’Europe
du Nord, mais aussi la Russie et l’Australie.
« Nous proposons un vrai produit français,
avec un bouchon mécanique, il n’y a pas forcément d’équivalent », avance Benoît Rième,
parfums (grenade, orange sanguine) et
des bouteilles de 33 ou 75 centilitres avec
bouchon à vis pour les Américains. Le nom
aussi a changé : la Mortuacienne étant
presque imprononçable pour un consommateur du pays d’Obama, la limonade fabriquée
à Besançon se vend là-bas sous la marque
« Rième », plus facile à commander dans la
langue de Faulkner. « Grapefruit – french
sparkling lemonade », peut-on ainsi lire sur
une bouteille parfumée au pamplemousse
rose, qui remporte d’ailleurs davantage de
succès en France qu’aux USA. Les Américains
lui préfèrent, dans l’ordre, le citron, l’orange
sanguine et la grenade. Mais en France, 80 %
des ventes concernent la version nature…
sur www.rieme-boisson.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
INDUSTRIE
Marceau : des palettes pour garder le froid
marché Danone avait un problème : trop d'air s'échappait de ses palettes
lors de la phase de refroidissement de ses produits. Marceau manutention
à Doubs a trouvé la solution.
Le convoyage des palettes passant dans ces
tunnels est décentré sur le côté.
I
l suffisait d'y penser ! Danone, client
depuis plusieurs années de Marceau
manutention situé à Doubs, que ce soit
pour Blédina, Evian, ou Saiwa à l'export,
avait pour objectif de réduire de 30 % son
empreinte carbone entre 2008 et 2012. Le
groupe constatait, dans le même temps, que
le froid s'échappait à travers les trous de
ses palettes lors de leur passage dans les
tunnels de refroidissement. Pas bon pour la
planète. C'est pourquoi Danone produits frais
France, usine de Pays de Bray en Seine-Maritime, a proposé une solution à son fournisseur habituel de système de manutation
de palettes, Marceau. « Cela date de l'an
dernier. » explique Étienne Merkt, commercial chargé de l'affaire. « La commande a été
passée en janvier dans cette usine pour une
installation en mars. » C'est donc fait : dorénavant, le convoyage des palettes passant
dans ces tunnels est décentré sur le côté de
manière à permettre une économie de 15 %
de la perte de froid autant d'énergie économisée. Technique, assurément, mais efficace
aussi. Car, insiste Étienne Merkt, « Cela permet de gagner en cadence avec 6 secondes
économisées par palette mais aussi en
qualité, car les palettes ne sont plus abîmées
par les chaînes. » Tout bénéfice donc pour
les yaourts autant que pour l'environnement.
Cette « mise en référence » d'un nouveau
système est donc validée par Danone Pays
de Bray ; elle s'installe aussi dans l'Isère et
des pourparlers sont actuellement en cours
pour Lille. Le début d'un nouveau marché ?
sur www.marceau.fr
A Bâle, l’euphorie avant
les travaux
L’édition 2012 de Baselworld a montré
l’effervescence de la filière. Dans un contexte de
demande exponentielle des pays asiatiques pour
les montres de luxe mais aussi de perspective
d’arrêt des livraisons d’ébauches d’ETA (filiale
de Swatch), qui équipaient trois montres suisses
sur quatre, la filière horlogère franco-suisse est
en pleine effervescence. Ce dynamisme s’est
ressenti à Bâle, du 8 au 15 mars, lors du salon
mondial de l’horlogerie et de la bijouterie. Une
dizaine d’horlogers ou de sous-traitants du
Doubs (sur 42 exposants français) y ont participé
et sont revenus regonflés. Le salon a accueilli
cette année 104 300 visiteurs professionnels,
soit 1 % de plus que l’édition précédente,
et les contacts ont été « très très positifs ».
L’agglomération du Grand Besançon, qui avait
accompagné la marque L. Leroy lors de l’édition
précédente, a refait le déplacement pour
présenter aux professionnels de la filière son
plan d’action horlogerie-luxe. Prochain rendezvous horloger pour les fabricants de composants
horlogers du Doubs : l’EPHJ, à Genève, du
5 au 8 juin. Quant au salon mondial de Bâle,
sa prochaine édition aura lieu fin avril 2013, le
temps pour ce temple de l’horlogerie mondiale
de se refaire une beauté. Ses promoteurs
annoncent un salon encore plus grand et
luxueux… L’euphorie continue.
Metalis fête ses 75 ans
anniversaire Le groupe, fort de 800 salariés répartis sur huit sites, est né en 1937 à Vermondans.
S
'il y avait une ligne directrice à retenir
des 75 ans écoulés depuis la création de
Métalis, ce serait bien celle de « l'humain au cœur de l'entreprise ». Une ligne à
laquelle la petite société de fabrication de
ressorts plats, baptisée Falgy, née en 1937 à
Vermondans, n'a jamais dérogé. C'est pourquoi Métalis, qui appartient depuis 2002, au
Néerlandais Aalberts Industries, spécialiste du
découpage, emboutissage, a tenu particulièrement à cet anniversaire. Il a été célébré, en
avril, sur les quatre sites français du groupe,
Pont-de-Roide, Chaudefontaine, Montbrison (42), Marnaz (74) et surtout lors d'une
réception au musée de l'Aventure Peugeot à
Sochaux. Réception à laquelle participaient
personnel, familles, amis, retraités mais aussi
collaborateurs venus de Pologne, Slovaquie,
Chine et Inde où Métalis a ouvert début 2012
une nouvelle usine à Pune. Au total, les effectifs du groupe au CA de 100 M d'euros pour
les secteurs de l'automobile, du bâtiment,
de l'équipement industriel, de l'énergie, de
l'aérospatial, s'élèvent à 800 personnes. Ils
répondent à la demande de quelque 500
clients dans le monde, tels Schneider, Bosch,
Areva, Valeo… « Cette célébration est avant
tout une belle occasion d'honorer tous
les acteurs de cette aventure » précise le
président Pierre Petitjean, qui souhaite pour
les prochains 75 ans « un avenir orienté sur
l'innovation technique, le tout accompagné
d'un partenariat à l'international… » C'est le
moins qu'on lui souhaite.
sur www.metalis.fr
Franck Ribet directeur (à gauche) site Metalis à
Vermondans et Pierre Petitjean (à droite) President
du Groupe Metalis.
23
INDUSTRIE
Micronora
INTERVIEW
“ Plus que jamais, sans innovation point de salut ! ”
salon Micronora, salon international des microtechniques et de la précision, se tiendra à Besançon
du 25 au 28 septembre 2012. Michèle Blondeau, Directeur Général du salon, nous explique pourquoi,
face à un contexte économique et financier préoccupant, le succès de Micronora ne cesse d’augmenter.
leurs équipements de production, et ce
dynamisme devrait perdurer en 2012.
D’ailleurs, les exposants de Micronora qui
avaient réduit la voilure en 2010 réservent de
plus importantes surfaces pour la prochaine
édition.
COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS QUE
MICRONORA RÉSISTE AUSSI BIEN ?
Michèle Blondeau : « Le salon est complet
depuis fin mars »
Micronora doit son succès au fait qu’il
est un salon de niche. Aujourd’hui, les
microtechniques occupent une place de plus
en plus importante dans l’industrie mondiale
et représentent l’un des secteurs les plus
dynamiques. Avec des champs d’applications
innombrables et la possibilité de transférer
leurs technologies d’un secteur à un autre,
les microtechniques possèdent un atout
indéniable qui permet aux entreprises de
se diversifier et de s’ouvrir à de nouveaux
marchés. Mais au-delà de cette spécificité,
d’autres facteurs expliquent le succès du
salon : sa périodicité, sa taille humaine et son
caractère convivial.
COMMENT SE PRÉSENTE LE SALON 2012 ?
INVESTIR SERAIT DONC UNE BONNE
MANIÈRE DE RÉSISTER AUX CRISES ?
Très bien. Le salon est complet depuis fin
mars. Soit 6 mois avant l’ouverture ! Force
est de constater qu’actuellement, face à la
crise financière, l’économie réelle reste bien
orientée. Malgré quelques ralentissements
ponctuels dans l’industrie, il semble que la
dynamique de reprise à l’œuvre depuis un
an, n’est pas réellement remise en cause,
même si la visibilité reste faible.
Y COMPRIS POUR LE SECTEUR
MACHINES-OUTILS ?
En 2009, le secteur de la machine-outil
avait particulièrement souffert. Or, depuis
un an, les entreprises réinvestissent dans
Si les entreprises démontrent chaque jour
leurs solides capacités à rebondir, les PME
qui s’en sortent le mieux sont celles qui
se diversifient, innovent, investissent et
s’ouvrent à l’international.
PEUT-ON DIRE DU SALON MICRONORA
QU’IL EST UNE VITRINE DES
TECHNOLOGIES INNOVANTES ?
Absolument. La précision et la
miniaturisation sont des facteurs
incontournables de valeur ajoutée dans
tous les secteurs de pointe qui exigent
toujours du plus petit, plus précis, plus
intelligent. L’originalité de notre salon
est de réunir tous les acteurs concernés
par ces microtechnologies, de la R&D à
la sous-traitance, jusqu’aux technologies
de production. De plus, son organisation
favorise le croisement des technologies,
ce qui en fait une véritable plateforme
d’échanges, particulièrement appréciée des
donneurs d’ordres.
LA VEILLE TECHNOLOGIQUE A DONC
TOUTE SA PLACE À MICRONORA ?
Notre rôle primordial est de faire en sorte
que notre salon soit un outil efficace au
service de nos exposants, notamment en
attirant des donneurs d’ordres ciblés et
qualifiés, afin qu’ils en retirent le meilleur
retour sur investissement possible. Mais
nous devons aussi faire le point sur les
évolutions des technologies, voire de les
anticiper.
QUEL EST VOTRE PROGRAMME
D’ANIMATIONS POUR 2012 ?
Depuis plusieurs années, le laser s’est imposé
comme un remarquable outil dans beaucoup
de domaines. Nous dédierons donc un zoom
aux technologies laser et à leurs applications
industrielles. Pour leur 8e édition, les
rencontres technologiques européennes
micro et nanotechnologies se tiendront à
nouveau au cœur du salon. On retrouvera
également les conférences micro-nano
mais aussi, bien sûr, notre concours des
Microns d’Or qui récompense les innovations
microtechniques les plus innovantes. Enfin,
après la tenue d’assises dédiées au découpage
en 2010, le Gimef organisera en 2012 une
journée technique dédiée aux procédés laser
dans la filière des métaux en feuille.
sur www.micronora.com
Micronora - Tél. 03 81 52 17 35
Erratum Dans l'article du numéro 48 d'Expression Active, consacré à la reprise d'entreprise, il a été mentionné par erreur que la CCIT du Doubs identifiait des PME-PMI
Il n'en est rien. La CCIT du Doubs, qualifie, avec son dispositif Visa Reprise des repreneurs à haut potentiel.
24
à reprendre.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
TERRITOIRE
La recherche Bourgogne Franche-Comté marque des points
investissements Deux Labex, deux IDEFI et un Equipex ont été retenus par l’Etat au titre des
« investissements d’avenir ». Portés par le PRES Bourgogne – Franche-Comté, ils le positionnent
comme un interlocuteur de premier plan.
A
ction, Lipstic et Oscillator-IMP : tels
sont les noms de code des projets
de laboratoires d’excellence (Labex),
pour les deux premiers, et de l’équipement
d’excellence (Equipex) pour le troisième.
Tous sont portés par le Pôle de Recherche et
d’Enseignement Supérieur (PRES) Bourgogne
– Franche-Comté et ont été retenus par le
gouvernement au titre des investissements
d’avenir. Ce qui signifie que la pertinence
des projets scientifiques et des équipes
de recherche associées est suffisamment
prometteuse pour que l’État ait choisi de
participer à leur financement sur le long
terme. Au total, 14 millions d’euros ont été
attribués à ces projets. Lipstic planche sur
une nouvelle approche pour la prévention et
le traitement des maladies inflammatoires et
du cancer. Oscillator-IMP est, lui, un équipement d’excellence pour le temps-fréquence,
domaine de recherche où la Franche-Comté
est en pointe. Deux Initiatives d’Excellence
en Formation Innovante (IDEFI) ont aussi
été retenues récemment : CMI Figure, une
formation en ingénierie d’universités de
recherche rassemblant 11 établissements
d’enseignement supérieur et dotée d’un budget
de 10 millions d’euros sur 8 ans et Talent
Campus, doté de 5,3 millions d’euros.
Cinq démonstrateurs pour le laboratoire
d’excellence Action
Action, porté par le laboratoire franc-comtois
Femto-ST, est un projet fédérateur et global
qui mobilisera 200 personnes. Il a été doté
par l’État de 8 millions d’euros et vise à
« développer des systèmes intelligents
devant participer à l’automatisation de la
vie et à l’intelligence ambiante », explique
Michel de Labachelerie, qui le pilote pour
Femto-ST. Cinq « briques de base » correspondant à cinq plans de travail complémentaires donneront ainsi lieu à la mise au point
de cinq démonstrateurs : un micro dispositif
biomédical, des capteurs communicants
pour la surveillance de déchets radioactifs,
des composants pour télécommunications
optiques, des « peaux actives » et un nouveau
type de calculateur pour processeurs mimant
le cerveau humain. Les chercheurs sont déjà
à pied d’œuvre.
F O R M AT I O N
Les secrets de Micro-Mega dans une armoire
Le 18 avril dernier, l’entreprise bisontine
Micro Mega a fait le pari original d’inaugurer…
une armoire. Un produit a priori insolite pour
cette PME centenaire spécialisée dans le
matériel dentaire mais finalement pas tant
que cela puisque l’armoire en question contient
les secrets du savoir-faire de l’entreprise.
« Nous fabriquons notamment des instruments de haute précision, d’une taille
relevant de la micro mécanique. Tous
sont protégés par de nombreux brevets,
explique Philippe Guerder, le directeur
général. Mais pour cela nous avons besoin
de compétences… Or, le métier d’usineur
d’instruments à canaux n’est enseigné ni en
formation initiale, ni même dans un process
référencé de formation continue et nos
salariés vieillissent… »
Alors, pour que l’activité de ce business en
forte croissance à l’export puisse être maintenue et les emplois conservés à Besançon,
Micro Mega a engagé un travail de fourmi :
recenser, décrire et réunir dans 73 classeurs
toutes les compétences acquises et développées par les salariés et les enfermer dans
une armoire.
Cette démarche de Formation Intégrée au
Travail s’est déroulée avec l’appui de l’Afpa.
Les compétences identifiées vont permettre
de bâtir un référentiel nécessaire à la tenue
de ces postes, puis d’en bâtir les formations
pour ceux qui prendront la relève.
Contact : Micro Méga -03 81 54 42 10
25
COMMERCE
Un engagement durable
A Besançon, des commerçants ont adhéré à une charte pour
développer de bonnes pratiques écologiques.
S
ensibilisés à la démarche par la CCI du
Doubs, 71 commerçants bisontins se
sont engagés dans la charte « Commerce éco-citoyen » lancée par la Ville de
Besançon en 2010. Basée sur un diagnostic
gratuit qui permet d’établir un état des lieux
et d’identifier des marges de progrès pour
générer des économies, l’action consiste à
mettre en place un processus d’amélioration
continue. Une charte en faveur de l’environnement et du développement durable
concrétise l’engagement des professionnels.
Christiane Gauthier de la mercerie-literie
Gauthier rue Battant, a franchi le pas très
naturellement. « J'ai toujours utilisé avec
parcimonie les emballages. Je privilégie le
papier depuis longtemps et tout ce qui est
biodégradable. » Une bonne pratique qu'elle
attend aussi de ses fournisseurs. « Je choisis
le vrac plutôt que le kit d'emballage. En plus
on paie moins cher. » C'est avec la même
« Aujourd'hui on porte nos efforts sur les
économies d'eau » indique Mme Cramillet de la
Pâtisserie des Quais Veil Picard.
Christiane Gauthier, rue Battant : «Je choisis le
vrac plutôt que le kit d'emballage».
26
vigilance qu'elle sélectionne ses produits.
« Je vends des produits écologiques, des
tissus purs coton. » Dans l'arrière boutique
le stock d'oreillers et autres duvets est lui
« contrôlé écologique ». « Les duvets sont en
soie, lin, laine des Pyrénées, uniquement des
produits naturels. »
Pâtisserie des Quais Veil Picard, les bons
gestes ont déjà eu une répercussion visible.
« On faisait le tri des emballages, papiers,
cartons, depuis longtemps. Aujourd'hui on
porte nos efforts sur les économies d'eau. On
a installé des économiseurs d'eau aux robinets et dans les toilettes. On a constaté une
nette diminution de la consommation d'eau,
surtout pour la vaisselle », indique Mme Cramillet. Les pâtissiers ont aussi diminué
leur utilisation de détergents. Ils préfèrent
dorénavant des solutions plus écologiques
pour le nettoyage, comme le vinaigre blanc
pour ôter le calcaire.
Soldes d’hiver :
un bilan mitigé
La période des soldes d’hiver 2012 a été
marquée par une certaine morosité à tempérer
en fonction de l’implantation des commerces
dans le département. Si les commerçants
de l’arrondissement de Pontarlier se
déclarent satisfaits, l’activité commerciale de
l’arrondissement de Montbéliard semble elle
stable. Une baisse de fréquentation est noté
dans l’arrondissement de Besançon.
Globalement plus d’un tiers des commerçants qui
ont répondu à l'enquête effectuée par la CCI du
Doubs (39 %) constate une baisse de leur chiffre
d’affaires lors de ces soldes d’hiver. Ils n’étaient
que 28 % en 2009. La douceur de l’hiver a
freiné les ventes d’articles chauds, même si
l’arrivée du froid (à partir de la troisième semaine
de soldes) a stimulé l’activité en cette fin de
période. Dans un contexte économique difficile
et en raison d’une météo défavorable (automne
chaud et hiver doux), le marché du textile et de
l’habillement est donc touché de plein fouet. En
effet, nationalement, l’activité a reculé de près de
2.8 % en 2011 selon l’institut de la Mode (IFM), et
est en repli depuis 4 ans. De plus, les enseignes
succursalistes et franchisées n’ont pas attendu
les soldes pour proposer des prix sacrifiés et ont
même organisé des opérations commerciales en
novembre et en décembre.
La multiplication des opérations de promotion
réduit la portée de l’événement « Soldes ». En
effet, le rituel des soldes traditionnels semble
s’essouffler au fil des années et ce, depuis la loi
de modernisation de l’économie de
2008 ayant institué notamment les
soldes flottants. Ces derniers ne sont
effectivement pas plébiscités par les
commerçants du Doubs interrogés,
puisque 84 % souhaiteraient pouvoir
les aménager voire les supprimer. La
concurrence des ventes sur Internet
apparaît de plus en plus forte :
72 % considèrent qu’elle
est importante voire très
importante en particulier
dans le secteur culture loisirs
(89 %) et de l’équipement de
la personne (71 %).
sur www. doubs.cci.fr
Service Commerce 03 81 25 25 59
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
COMMERCE
Croc'Nature sacré “meilleure adresse bio”
prix En février dernier, Croc'Nature a été sacré « meilleure adresse bio » au salon Biofach de
Nuremberg. Un prix qui vient couronner un travail de longue haleine.
Croc'Nature emploie 60 temps plein et son chiffre d'affaires avoisine les 15 millions d'euros.
Q
uand Michel et Jocelyne Mosini ont
créé le magasin à Serre-les-Sapins,
voilà plus de 35 ans, « on parlait très
peu du bio, c'était très marginal », reconnaît
Michel Mosini.
D'abord installé dans le sous-sol de leur
maison, le magasin a ensuite rejoint la zone
artisanale de Serre-les-Sapins. « Quand on
a commencé, on avait 5 à 6 fournisseurs et
une centaine de produits, surtout en frais. »
Aujourd'hui Croc'Nature a environ 500
fournisseurs et propose 7 000 références.
L'enseigne travaille avec des producteurs
locaux pour les produits laitiers, les vins du
Jura, les volailles, œufs… avec l'Alsace pour
les productions maraîchères, la vallée du
Rhône, mais aussi avec l'Allemagne, l'Italie et
la Suisse. Six autres magasins ont vu le jour
à Voujeaucourt, Pontarlier, Chatenois-Royal,
Craponne, Valence et Bourg-en-Bresse. Ainsi
« le réseau d'approvisionnement est compatible
avec le réseau de distribution. Les camions
descendent la nuit pour livrer les magasins
et le jour il remonte la marchandise. » La
logique écologique vaut aussi le transport.
Soucieux de rendre accessible le bio au
plus grand nombre, Croc'Nature a sa propre
marque pour certains produits comme l'huile
d'olive venant des Pouilles en Italie, la sauce
tomate, la moutarde… Pour les produits
exotiques comme le sirop d'érable, la quinoa
ou le riz du Penjab en Inde, Michel Mosini noue
des relations directes avec les producteurs.
« Pour le quinoa on a rendu visite aux
Indiens qui le cultivent sur les hauts plateaux
dans les Andes. Le quinoa est devenue leur
500
7000
revenu principal. Là on
est dans l'éthique du
fournisseurs
bio, pas seulement
dans le produit. On
dépasse ça. » Au
références
rayon compléments
alimentaires et produits
diététiques, un naturopathe conseille les
clients. Sous le magasin de Serre-les-Sapins,
les réserves sont importantes. « Nous
sommes un des rares magasins bio à tout
assumer et nous sommes quasiment les
seuls à avoir une centrale d'achat. »
Croc'Nature emploie 60 temps plein et son
chiffre d'affaires avoisine les 15 millions
d'euros.
sur www.crocnature.fr
27
Néolia : achetez ou louez des
appartements économes
Dans l'actualité immobilière de Néolia, voici trois résidences BBC* ou THPE* en accession
et en location dont les appartements sont très économes en énergie.
Devenir Propriétaire
"Les Vergers de Cologne" - Besançon rue de Cologne
Cette résidence nature à deux pas des écoles, des commerces et de la
future station de tramway, propose deux éco-immeubles de 24 et 6 appartements, du T2 au T4, pour un investissement rentable (avec une TVA
réduite à 7 %) ou pour votre résidence principale.
Une résidence labellisée BBC*, avec un chauffage éco-urbain optimisé
par l'installation de panneaux solaires pour la production d'eau chaude,
c'est l'assurance de réaliser de véritables économies d'énergie. De plus,
la résidence est entièrement privatisée et sécurisée (visiophone, portail
télécommandé…) et bénéficie d'un parc intérieur planté d'arbres fruitiers
(cerisier, pommier…) et d'arbres d'ornement. Jardins privatifs au rez de
chaussée, grandes terrasses prolongeant les appartements, garages
boxés en sous-sol, ascenseurs, appartements confortables avec placard
et rangement complètent les atouts de cette résidence. A découvrir sans
tarder !
. Economes : label BBC* Effinergie avec un chauffage innovant de pompe
à chaleur à absorption de gaz naturel qui garantit jusqu'à 40 % d'énergie
gratuite et renouvelable.
La qualité du bâti, des matériaux et du cadre de vie font de cette résidence un investissement pérenne.
En savoir plus N
éolia, 34 rue de la Combe aux Biches à Montbéliard.
Tél. 03 81 99 16 72
Louer en toute Simplicité
"L'Aiglon" - Besançon rue du Pater
En savoir plus N
éolia, 26 rue Xavier Marmier à Besançon.
Tél. 03 81 41 27 08
Devenir Propriétaire
"Les Terrasses du Près-la-Rose" - Montbéliard Les
Blancheries
Résolument contemporaines, "Les Terrasses du Près-la-Rose", 18 appartements du T2 au T4, offrent une situation de choix au cœur du futur écoquartier des Blancheries à mi-chemin des boutiques du centre ville et de
l'agréable parc urbain éponyme. Vous aimerez ses côtés :
. Pratiques : avec ascenseur, local vélos en pied d'immeuble, contrôle
d'accès par visiophone, parking couvert…passerelles d'accès piétons
et dépose minute
. Confortables : placard et cellier dans les logements, cuisine ouverte sur
le salon/séjour au grand volume, large balcon ou vaste terrasse avec
brises vues…
Le quartier des Chaprais, calme et pourtant en cœur de ville, proche de
la gare et de la rue de Belfort, accueille notre nouvelle résidence locative
bisontine de 4 immeubles et 43 appartements du T1 au T4 avec garages et
parkings.
Elle a fière allure et s'intègre bien dans l'environnement. Les logements
proposent de belles surfaces et tout le confort actuel avec un chauffage
individuel au gaz et une très bonne isolation. Le label THPE garantit une
étiquette énergétique classe B pour de sérieuses économies de charges.
A noter : le programme comprend 5 logements T3 Label Génération destinés à des personnes âgées et disposant d'équipements spécifiques et
2 logements destinés aux personnes handicapées. Une cour intérieure
privative et arborée offre un agréable espace de convivialité pour les
résidents.
En savoir plus N
éolia, 5-7 avenue Cusenier à Besançon.
Tél. 03 81 21 21 90
www.neolia.fr
p u b l i - r e p o r ta g e
SERVICES
'' A chacun son box '' pratique et sécurisé
marque La société de self-stockage née en 2003 à Thise s'agrandit avec de nouveaux
bâtiments à Vaux-les-Prés.
M
ais où donc stocker ses affaires
de ski entre deux saisons ? Où
entreposer ses meubles en cas de
déménagement à l'étranger ou dans un lieu
plus petit ? Où, encore, mettre à l'abri son
vin quand on ne possède pas de cave ? En
2003, Yannick Guinchard a trouvé la solution.
Il décide de louer un bâtiment vide, d'abord
pour y ranger des affaires personnelles,
puis, très vite pour arranger un ami qui
avait des palettes à stocker. L'idée est ainsi
née : ici, chacun peut posséder son propre
box, fermé et sécurisé. Yannick Guinchard a
largement donné de sa personne, construisant lui-même les structures en tôle qui
dorénavant s'alignent dans les 6 000 m2
des quatre bâtiments de Thise. Presque dix
ans plus tard, « A chacun son box », marque
déposée et concept décliné en franchise
dans plusieurs villes de France, s'agrandit
avec deux autres bâtiments, soit 4 000 m²
supplémentaires sur le « Parc de l'échange »
de Vaux-les-Prés. Ce qui représente 600 box
à louer au total, dont 60 % sont utilisés en
garde-meubles. « Les 40 % restants servent
aux commerciaux, pour leurs échantillons
ou aux commerçants pour leurs colis de
marchandises, leur archivage, etc. » explique
Yannick Guinchard. Les atouts d'un tel
« self stockage » sont nombreux : l'amplitude
horaire des lieux, à quelques minutes du
centre-ville, ouverts 24 h/24 et 7 jours sur
7 ;une sécurité maximum avec alarmes et
gardiennage ; l'assurance d'un stockage dans
un endroit sec et sain. Le chef d'entreprise,
qui aujourd'hui travaille avec quatre autres
personnes et s'apprête à en embaucher
une cinquième pour Vaux-les-Prés, a tout
prévu : ici, on peut aussi louer un véhicule
utilitaire pour charger sa marchandise ou ses
meubles, demander l'aide de déménageurs,
voire acheter cartons, films-bulles… Les prix
des locations sont variables selon l'emplacement loué, à l'étage ou au rez-de-chaussée.
Ils sont en moyenne de 10 à 14 € TTC le m²
par mois. « Ce qui en volume permet de
stocker entre 2 et 3 m3 d'affaires. »
sur www.achacunsonbox.com
Yannick
Guinchard a
déposé la marque
« A chacun son
box »
Les prix des locations sont variables selon l'emplacement de 10 à 14 € TTC le m² par mois.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
29
SERVICES
Restauration : la marque de la qualité
label La Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, en partenariat avec le Comité
régional du tourisme accompagne les restaurateurs et les hébergeurs dans une démarche
d’amélioration de leurs prestations et de valorisation de leurs établissements « Qualité
tourisme Franche-Comté ».
C
'est une nouvelle marque qui fait
son apparition sur les façades des
restaurants : «  Qualité Tourisme
Franche-Comté », un logo rose symbole,
comme son nom l'indique, de qualité mais
aussi d'attachement à la région. Lancé l'an
dernier par le Comité régional du tourisme
de Franche-Comté en association avec les
Comités départementaux et les Chambres
de Commerce et d'Industrie Territoriales,
le dispositif propose aux hébergeurs et
restaurateurs une aide technique pour mieux
valoriser leurs établissements. La CCI du
Doubs intervient plus spécifiquement sur le
volet restauration.
Pour obtenir le label « Qualité Tourisme
Franche-Comté », les professionnels doivent
répondre à un certain nombre de critères
aussi variés que les moyens mis en œuvre
pour promouvoir le lieu, l'accueil téléphonique, la cordialité d'une conversation, la
propreté des lieux, la qualité et la diversité
des produits, la pratique d'une langue étrangère, mais aussi et surtout la valorisation de
la Franche-Comté et de ses produits.
Un audit extérieur indépendant
Un collaborateur de la CCI les accompagne
pour un « pré-diagnostic » qui consiste à
vérifier les différents points du référentiel,
tout en se mettant dans la peau d’un client.
« Aucun critère n'est éliminatoire » explique
Nathalie Bernard, directrice du département Commerce Tourisme Création à la CCI
du Doubs. « Notre visite permet souvent
d'améliorer de petites choses pleines de
bon sens que le professionnel ne voit plus,
comme un panneau extérieur peu attractif »
poursuit Michèle Perrot-Minot, chargée de ce
dossier. Au restaurateur d'améliorer ensuite
ses prestations avant de recevoir, quand il se
sent prêt, la visite d'un cabinet d'audit extérieur indépendant. Si 85 % des 205 critères
sont positifs, le label est validé. Il en coûte
environ 200 € au restaurateur, l'État prend
en charge une partie du prix demandé par le
cabinet d'audit.
30
L’ensemble des restaurants traditionnels du
Doubs, soit environ 400 établissements, ont
été sensibilisés à la démarche dans le Doubs.
Une douzaine sont déjà inscrits, dont sept
dans le Pays de Montbéliard, où l'Agglomération soutient le dispositif.
« Il s’agit d’une déclinaison régionale de la
marque nationale Qualité Tourisme mise en
place par l’État pour promouvoir la destination France » explique Nathalie Bernard qui
insiste sur les bienfaits d'une telle marque.
Elle permet au restaurateur de recevoir
un kit communication avec brochures et
diverses informations à remettre à ses
clients ; elle lui assure une valorisation de
son établissement et une promotion de la
part de la Région et ses partenaires, mais lui
permet, surtout, une remise en cause jamais
négligeable dans un secteur d’activité où la
concurrence est rude.
sur www.qualite-tourisme-franche-comte.com
Info : CCI du Doubs – 03 81 25 25 59
LA DAME BLANCHE TOUT EN BEAUTÉ
Le château de la Dame Blanche,
sur les hauteurs de Geneuille, se
refait une beauté. Mieux, l'hôtel
restaurant élargit son offre autant que ses bâtiments. Ce grand
bouleversement est programmé
sur deux ans. En 2012, viennent
d'être livrés une superbe véranda
de 140 m2 qui abrite la nouvelle
salle de restaurant, un espace
SPA balnéo avec massages du monde ainsi
que deux cabanes dans
les arbres, avec chauffage, lit rond, télé et
même hammam. Michel
Bitard, qui a repris le
lieu il y a une dizaine
d'années, ne veut pas
s'arrêter là. Sise à
quelques minutes de la nouvelle
gare Besançon Franche-Comté
TGV, cette belle maison poursuivra sa petite révolution jusqu'en
2013, année où seront achevés
les travaux d'extension de l'hôtel,
un bâtiment écologique avec mur
végétalisé abritant 26 nouvelles
chambres, pour un total de 44.
Une autre véranda permettra,
quant à elle, d'organiser cocktails
et réceptions familiales ou professionnelles. Ces vieilles pierres
entourées d'un superbe parc se
refont ainsi une beauté pour un
coût d'1,7 M€ sur deux ans. Un
joli pari à l'image de l'ambition de
la Dame Blanche : côté cuisine, le
chef Antony Serra, 30 ans, n'est
pas en reste. Lui, ce qu'il vise,
c'est l'étoile Michelin ! Sa créativité qu'il laisse parler autour de
menus à 24 ou 32 €, sa brigade
et ses cuisines très modernes
et nouvellement aménagées
devraient l'y aider.
sur www.chateau-de-la-dame-blanche.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
31
AGENDA
JUSQU'AU JEUDI 31 MAI MINUIT
Déclaration de revenu 2012
La date limite de dépôt de la déclaration «papier» est fixée au jeudi 31 mai 2012 (minuit).
A compter du jeudi 26 avril 2012, les contribuables ont la possibilité de déclarer leur revenu sur
www.impots.gouv.fr. Les contribuables ayant choisi de faire leur déclaration en ligne bénéficient
d’un délai supplémentaire pour le faire, en fonction de leur lieu de résidence (département)
sur www.service-public.fr
22 MAI
Les chantiers temporaires en
Suisse Des accords bilatéraux ont
permis de circuler plus facilement
entre la France et la Suisse. Il convient
cependant de respecter un certain
nombre de règles avant de réaliser
une prestation en Suisse.
Contact : 03 81 25 25 81
7 JUIN
26 JUIN
commerçants, communiquez
efficacement. Une conférence
gratuite de 2 heures suivie d'un
temps d'échange.
Contact : 03 81 25 25 93
Les rencontres internationales
du Bâtiment Une journée pour saisir
8e Rencontres Technologiques
Européennes Une occasion
les opportunités dans les secteurs
suivants : génie civil, génie électrique,
ingénierie, bâtiments, agencement
intérieur…
d'échanges lors de rendez-vous
préprogrammés, entre entreprises
de toutes tailles, laboratoires de
recherche et clusters, pour initier des
partenariats ou faire des affaires.
Ateliers des Services Prestataires,
sur w wwfacebook.com/
sur www.cciinternational.fr
LesAteliersDesServices
sur www.cciinternational.fr
27 ET 28 SEPTEMBRE
sur www.micro-nano-event.eu
MÉMO
Environnement : moins de pubs sur la voie publique
Le décret d’application relatif
à la publicité extérieure, aux
enseignes et pré-enseignes,
entre en vigueur le 1er juillet
2012. Il encadre et précise les
modalités de mise en œuvre
de la réforme de la publicité
extérieure afin de contribuer à la
politique d’efficacité énergétique
et de réduiction les pollutions
lumineuses. Afin de réduire la
consommation d’énergie et les
nuisances visuelles, des mesures
d’extinction des dispositifs
lumineux et de luminance maximale admise sont prévues. Les
publicités lumineuses devront
être éteintes la nuit, entre 1 et
32
6 heures du matin. À l’exception
des services d’urgence, les dispositifs clignotants sont interdits.
Des dérogations sont possibles à
cette extinction afin de prendre
en compte les événements
exceptionnels et les zones de
grandes unités urbaines où une
part de l’activité et du tourisme
se déroule aussi la nuit. Les
projections établies relatives aux
extinctions entre 1 et 6 heures
du matin montrent une réduction
énergétique correspondant à la
production annuelle d’une centrale nucléaire à pleine charge
(1 000 kWh). L’ensemble des
prescriptions techniques, ainsi
que les modalités du contrôle de
la conformité des installations
lumineuses à la réglementation,
et les délais d’application aux
installations existantes seront
définis par arrêtés du ministre en
charge de l’environnement.
LES MESURES PRINCIPALES
• Réduction des dispositifs publicitaires
• Introduction d’une règle de densité qui permettra de réduire la pression
publicitaire aux entrées de ville et axes de circulation importants
• Création de régimes d’autorisations pour les dispositifs temporaires
• Encadrement des écrans numériques
• Création de nouveaux règlements locaux de publicité
• Introduction d’un principe d’extinction des dispositifs lumineux, et d’un seuil
de luminance maximale admise
Sources : Décret n°2012-118 - Code de l’environnement - Ministère de l’écologie, du développement
durable, des transports et du logement
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012
"ZÉRO CHARGES" POUR
LES TPE EN 2012
Pour aider les petites entreprises
qui veulent embaucher des jeunes
de 18 à 26 ans jusqu'au 17 juillet
2012 inclus, une aide les exonère
totalement de cotisations et contributions patronales, pendant un an,
pour toute embauche de jeunes
réalisée au niveau du SMIC depuis
le 18 janvier 2012. L'aide est ensuite
dégressive jusqu'à 1,6 SMIC. Elle est
applicable au titre des périodes de
travail effectuées jusqu'au 17 juillet
2012 inclus.
sur w ww.emploi.gouv.fr/zerocharges
Mission de prospection commerciale au Mexique réussie
Le 26 mars dernier, à l’ambassade de France de Mexico, une soirée était organisée autour de la
délégation française en visite sur place : 11 entreprises des régions Alsace, Champagne-Ardenne,
Lorraine et Franche-Comté avaient fait le déplacement afin de prospecter le marché mexicain.
La Franche-Comté
comptait trois
entreprises :
La Rochère (70),
Amyot (25) et Oxibis
(39), qui ont toutes
trois établi, d’ores et
déjà, des contacts
prometteurs.
EUROPE
REACH : déclarez vos usages
avant le 31 mai 2012
La prochaine vague d’enregistrement de
substances au titre de REACH interviendra
en mai 2013.
Cette échéance concerne les fabricants et
les importateurs de substances toutefois les
utilisateurs de substances chimiques sont
eux aussi concernés par cette échéance
Il leur est notamment conseillé de déclarer
leurs usages auprès de leurs fournisseurs. En
effet cela permettra de prévenir une possible
rupture d’approvisionnement et de s’assurer
que leur utilisation de certains produits et
substances sera bien prise en compte par
le fabricant dans l’évaluation des risques qui
sera faite au titre de l’enregistrement.
Sécurité des jouets : des évolutions en
cours
La réglementation relative à la sécurité des
jouets a été modifiée en mars 2012. et plus
précisément, les valeurs limites de cadmium
dans les jouets.
À compter du 20 juillet 2013, le cadmium
composant les jouets devra être limité aux
valeurs suivantes : 17 mg/kg pour la matière
grattée, 1,3 mg/kg pour la matière sèche,
0,3 mg/kg pour la matière liquide.
Par ailleurs une consultation publique a été
lancée par l’Europe sur la question du plomb
dans les jouets. La nouvelle directive
2009/48/CE a en effet introduit des limites de
migration du plomb. Ces valeurs devraient être
prochainement revues à la baisse.
Fonds européens
avis aux entreprises
Les fonds européens (FEDER) peuvent
cofinancer des investissements productifs
dans les entreprises.
Suite aux difficultés rencontrées par certains
porteurs de projets, il est rappelé aux entreprises qu’elles doivent absolument déposer
une demande d’aide auprès des cofinanceurs
publics (conseil général ou conseil régional)
avant toute confirmation de commande de
matériel.
Faute de respecter cette chronologie le
risque est que les investissements engagés
avant le dépôt de la demande de subvention
soient exclus des dépenses éligibles, ce qui
réduira d’autant l’assiette de la subvention et
donc au final son montant !
Europe : 4 outils à connaître
• L’Injonction de payer européenne :
Elle permet de simplifier et d’accélérer le
recouvrement d’un impayé entre sociétés de
deux États européens lorsque la créance est
certaine et incontestée
• Le check up N&R :
Il permet aux entreprises qui conçoivent des
produits de fiabiliser leurs innovations en
terme de conformité normative et réglementaire (N&R). Cette prestation aide les
entreprises à identifier les réglementations
et normes applicables a un produit sur
l’ensemble de son cycle de vie. Elle est fournie
gratuitement par la CCIR au titre du réseau
Enterprise Europe Network en collaboration
avec l’ARIST en tant que relais de l’AFNOR en
région.
• Le réseau SOLVIT :
Ce réseau de points de contact nationaux a
pour mission de résoudre rapidement et à
l’amiable les litiges opposant une entreprise
française à une administration d’un autre État
européen, lorsque cette dernière créée une
entrave injustifiée et ne respecte pas les droits
des entreprises en Europe.
• La base d’opportunités d’affaires du réseau
Entreprise Europe :
Cette base permet aux entreprises franccomtoises de rechercher facilement, gratuitement et à distance des contacts d’affaires en
Europe et dans une cinquantaine de pays
(partenariats commerciaux, techniques,
technologiques ; sous traitance, sourcing…).
Elle offre en outre la possibilité d’opérer
une veille automatisée sur les opportunités
d’affaires présentes dans la base à partir de
mots clés. Service gratuit.
En savoir
CCIR – Enterprise Europe Network
Tél. 03 81 47 42 13
33
vu lu
LIVRE
Poussière d'histoire
Craig Johnson, lui-même authentique figure
de l’ouest américain, nous offre une nouvelle
aventure de ses héros favoris.
EXPO
Histoire d'horloge
au Musée du Temps
Une quinzaine de « grandes
horloges » abritées par les
clochers des églises reprennent vie
sous la charpente du Palais Granvelle
en nous laissant admirer leurs rouages
en fonctionnement. Les mouvements
d’horloges présentés proviennent de toutes
les régions et présentent les plus grands
noms de l’horlogerie d’édifice. Les horloges
monumentales de Besançon ne sont pas
oubliées et offrent une belle promenade à
travers les clochers de la capitale comtoise.
Exposition « Horloges d’édifice »
du 21 avril au 16 septembre 2012
Musée du Temps Palais Granvelle à Besançon
Collection du musée du Temps
© Photographies Pierre Guenat
ESTIVALES
Le 9 juillet prochain,
la 9e étape du Tour de
France se déroulera entre
Arc-et-Senans et Besançon
Micropolis pour un contre
la montre individuel de
41,5 km.
Jour de danse
Un événement dansé organisé par
la compagnie Pernette dans les
rues de Besançon
Vendredi 22 et samedi 23 juin
surwww.compagnie-pernette.com
SOUSCRIPTION
Pour acquérir le tableau de Courbet
« Le Chêne de Flagey»
Le Conseil général du Doubs
lance une souscription
auprès des entreprises et des
particuliers pour financer l’achat du
tableau Le chêne de Flagey et lui faire
rejoindre le musée d’Ornans.
surwww.doubs.fr
surwww.musee-courbet.fr
34
Walt Longmire est le shérif du
comté d’Absaroka dans les Big
Horn mountains. Sa stature
à la John Wayne n’est surpassée que
par celle de son ami Henry « standing
bear » - ours debout, parfois appelé
« la Nation Cheyenne », dont il fait
partie. Il entretient avec son équipe
des rapports décalés, sans doute pour
prendre de la distance par rapport à
leur travail quotidien. Une exception :
son adjointe Vic, futée, baroudeuse
et… sa maîtresse intermittente. La
découverte du corps d’une jeune
asiatique, assassinée au bord d’une
route, serait presque banale si elle
ne portait sur elle une vieille photo représentant le shérif
en compagnie d’une entraîneuse dans un bar de Saïgon. Celui-ci
était en effet enquêteur dans les Marines lors de la guerre,
pendant l’offensive du Têt, tandis qu’Henry standing bear était,
lui, membre des corps francs. Se développe alors un soupçon :
que cherchait la jeune vietnamienne dans les montagnes des Big
Horn ? Était-elle un de ces « enfants de poussière », façon de
signer les fruits de relations éphémères de l’époque ?
Dès lors l’action entremêle des flash-back de scènes
vietnamiennes vieilles de quelques décennies et l’enquête qui se
déroule dans les bars à camionneurs ou les villes fantômes du
Wyoming, décors de nombreux western. Les lieux sont encore
hantés par les souvenirs de héros comme Butch Cassidy et des
combats entre les conquérants de l’ouest et les Indiens défendant
leur territoire. L’humour est ici omniprésent. Ainsi quand un de
ses amis, de retour de Hanoï, lui raconte que les night-clubs
portent des noms comme « Apocalypse Now » ou « M16 » et que
la publicité des produits américains s’affiche partout, notre shérif,
soupire-t-il : «  peut-être qu’on a gagné la guerre après tout ».
Craig Johnson, Enfants de poussière - Ed. Galmeister
Bernard Sertout
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E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 49 | MAI-JUIN 2012