Démystifier les règlements complexes sur l
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Démystifier les règlements complexes sur l
Produits de santé naturels Exemples : Les produits sous forme de boissons qui sont classés comme produits de santé naturels (PSN) comprennent les boissons énergisantes, les eaux enrichies de vitamines et de minéraux (p. ex., l’eau enrichie de vitamines Aquafina Plus+ MC ), les thés glacés et les boissons pour sportifs. Les PSN sous forme de comprimé comprennent des suppléments de vitamines et de minéraux et une vaste gamme d’autres substances destinées à un usage thérapeutique telles que l’échinacée, l’ail et le ginkgo biloba. Définition : Les PSN sont réglementés comme des drogues en vertu de la Loi sur les aliments et drogues du Canada. Ils doivent être destinés à un usage thérapeutique (p. ex., pour diagnostiquer, traiter ou prévenir une maladie ou pour maintenir ou favoriser une bonne santé) en plus d’être une substance en vente libre et non un médicament vendu sur ordonnance. Ils peuvent être présentés sous forme posologique (p. ex., comprimé, pastille, liquide) et inclure les vitamines et minéraux, les remèdes à base de plantes médicinales, les remèdes homéopathiques, les remèdes traditionnels (chinois, p. ex.), les probiotiques, les acides aminés et les acides gras essentiels. Teneur en vitamines et en minéraux : Les produits qui contiennent des vitamines ou des minéraux et qui sont vendus pour un usage thérapeutique sont classés comme des produits de santé naturels (PSN). La teneur en vitamines et minéraux de ces produits pourrait être semblable ou supérieure à celle des aliments ou boissons courants. Étiquetage : Santé Canada évalue les présentations des fabricants concernant l’innocuité et l’efficacité de chaque produit individuel et délivre des licences de mise en marché permettant que ces produits soient vendus et présentés selon les exigences de la licence. L’approbation de l’étiquette est une condition préalable de l’obtention de la licence. L’étiquette d’un PSN doit inclure l’information suivante : usage recommandé, dose recommandée, groupe d’âge visé, durée d’utilisation recommandée (le cas échéant) et mentions de risque (mises en garde, avertissements, contre-indications ou réactions indésirables connues associées à son utilisation). La quantité d’ingrédients médicinaux (ou actifs), y compris les vitamines et minéraux, doit être indiquée sur l’étiquette, en plus d’une liste d’ingrédients « non médicinaux » qui peut inclure des ingrédients comme les arômes, les colorants, le sucre, etc. Certains PSN peuvent fournir de l’énergie ou des nutriments. Toutefois, puisque ces produits sont principalement destinés à fournir des ingrédients médicinaux dans un usage thérapeutique précis, il n’est pas nécessaire de déclarer la quantité de nutriments sur l’étiquette de ces produits. Toutefois, le fabricant peut choisir de déclarer ou non ces renseignements (p. ex., calories, sucres). Démystifier les règlements complexes sur l’enrichissement des aliments par l’adjonction de vitamines et de minéraux au Canada . Au Canada, les produits alimentaires et les boissons sont classés en différentes catégories en vertu du Règlement sur les aliments et les drogues. Ces catégories comprennent les boissons et aliments courants, les « aliments à usage diététique spécial » (p. ex., substituts de repas ou suppléments nutritifs) et les « produits de santé naturels » (p. ex., suppléments vitaminiques, eau enrichie de vitamines, boissons énergisantes). À l’intérieur de chaque catégorie, les règlements exigent, permettent ou interdisent l’adjonction de vitamines et de minéraux en quantités précises. Les produits de chacune de ces catégories sont vendus et conçus pour des usages bien précis, et tous sont sujets à des règlements différents en ce qui concerne la vente, la publicité et l’étiquetage. Cette fiche de renseignements résume les différentes catégories et explique comment l’adjonction de vitamines et de minéraux est réglementée à l’intérieur de chacune. Aliments et boissons courants Définition : Un « aliment » signifie tout article fabriqué, vendu ou présenté comme pouvant servir de nourriture ou de boisson à l’être humain, la gomme à mâcher ainsi que tout ingrédient pouvant être mélangé avec un aliment à quelque fin que ce soit1. 1. Santé Canada. Règlement sur les aliments et les drogues, 2008. Enrichissement obligatoire et facultatif : Règlement actuel : De nombreux aliments et boissons doivent être enrichis de vitamines et de minéraux précis à des niveaux précis. Par exemple, le lait écrémé doit contenir les vitamines A et D à l’intérieur d’une fourchette définie (entre 1200 et 2500 unités internationales de vitamine A et entre 300 et 400 unités internationales de vitamine D par 852 mL/30 oz liq.). Pour d’autres aliments, l’enrichissement est optionnel, comme l’ajout de vitamines B, de magnésium, de fer et de zinc dans les céréales du petit déjeuner. Là aussi, les quantités doivent se situer à l’intérieur d’une fourchette définie. Le tableau 1 ci-dessous en donne des exemples. 2. Agence canadienne d’inspection des aliments. Guide d’étiquetage et de publicité sur les aliments 2003. 3. Santé Canada. Adjonction de vitamines et de minéraux aux aliments, 2005 : Politique et plans de mise en œuvre proposés par Santé Canada. Préparé par Randall Kaplan, Ph. D., directeur, affaires scientifiques et réglementaires, PepsiCo Canada Présenté par PepsiCo Canada, notre engagement envers un avenir en santé. Aliments et boissons courants (suite) Tableau 1. Exemples d’aliments et de boissons dont l’enrichissement est obligatoire ou facultatif Céréales du petit déjeuner Facultatif : Thiamine, niacine, vitamine B6, acide folique, acide pantothénique, magnésium, fer, zinc Exemple : Céréales Life® de Quaker® Boissons à arôme de fruit Obligatoire : Vitamine C Facultatif : Acide folique, thiamine, fer, potassium Exemple : Cocktails Dole® Margarine et autres succédanés du beurre Obligatoire : Vitamine A, vitamine D Facultatif : Alpha-tocophérol Simili-produits de viande Obligatoire : Vitamines et minéraux : thiamine, riboflavine, niacine, pyridoxine, d-acide pantothénique, acide folique, vitamine B12, fer, magnésium, potassium, zinc, cuivre. Acides aminés : Histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine. Lait écrémé, lait partiellement écrémé, poudre de lait écrémé Obligatoire : Vitamine A, vitamine D Jus de pomme, jus de raisin, jus d’ananas Facultatif : Vitamine C Exemple : Jus de pomme Dole® fait de concentré Farine, farine blanche Obligatoire : Thiamine, riboflavine, niacine, acide folique, fer Facultatif : Vitamine B6, d-acide pantothénique, calcium, magnésium Sel de table, succédanés du sel de table Obligatoire : Iode Eau minérale, eau de source, eau en contenants scellés Facultatif : Fluor Substituts de repas et suppléments nutritifs Obligatoire : Vitamines : alpha-tocophérol, biotine, d-acide pantothénique, acide folique, niacine, riboflavine, thiamine, vitamine A, vitamine B6, vitamine B12, vitamine C, vitamine D. Minéraux : calcium, chlorure, chrome, cuivre, iode, fer, magnésium, manganèse, molybdène, phosphore, potassium, sélénium, sodium, zinc. Source : Adapté du Guide d’étiquetage et de publicité sur les aliments 20032. Étiquetage : L’étiquetage nutritionnel, obligatoire pour presque tous les aliments et boissons préemballés vendus au Canada, doit présenter dans un format standard un tableau de la valeur nutritive indiquant les calories et 13 éléments nutritifs de base par portion. Les vitamines et minéraux dont la mention est obligatoire sont la vitamine A, la vitamine C, le calcium et le fer; leur teneur est exprimée en pourcentage de la valeur quotidienne (%VQ). Si d’autres vitamines ou minéraux sont ajoutés, la teneur doit être indiquée dans le tableau de la valeur nutritive. Modifications du règlement proposées par le gouvernement En 2005, Santé Canada a publié un rapport faisant état de ses intentions d’étendre la gamme d’aliments qui peuvent être enrichis de vitamines et de minéraux et de mettre à jour les exigences quant aux types et aux quantités de vitamines et minéraux qui peuvent être ajoutés3. On s’attend à ce que ce nouveau règlement entre en vigueur d’ici 2010. . Cette nouvelle politique continuerait d’autoriser l’adjonction de vitamines et minéraux aux fins de la restitution des nutriments et de l’équivalence nutritionnelle des aliments de remplacement, ainsi que pour prévenir ou résoudre des problèmes nutritionnels importants pour la santé publique. Certains règlements feraient l’objet d’une révision permettant entre autres d’augmenter la concentration de vitamines et minéraux ajoutés actuellement aux céréales du petit déjeuner. De plus, la politique prévoit la création d’une nouvelle catégorie appelée « enrichissement facultatif » permettant, à la discrétion des fabricants, l’adjonction de nutriments tirés d’une liste définie de vitamines et minéraux et compris dans des fourchettes définies, et ce, dans une vaste gamme d’aliments. Le tableau 2 classe les nutriments en fonction des niveaux permis. Puisqu’ils sont présents dans l’ensemble de l’approvisionnement alimentaire, les aliments de base comme la farine, le pain, les pâtes, le lait et d’autres produits semblables ne seront pas admissibles à l’enrichissement facultatif. Tableau 2. Enrichissement facultatif proposé : niveaux d’adjonction de vitamines et minéraux par quantité de référence Nutriments de la catégorie de risque A • Thiamine, riboflavine, niacine, vitamine B6, vitamine B12, pantothénate, biotine, vitamine E, vitamine C, bêta-carotène • Peuvent être ajoutés à au plus 20 % de la valeur quotidienne; le produit peut porter l’allégation « excellente source de » • Nutriments dont aucun effet indésirable n’a été signalé, qui ont une large marge de consommation jugée sûre ou qui ne présentent pas d’effets indésirables graves Nutriments de la catégorie de risque B • Vitamine D, folate, potassium, calcium, magnésium • Peuvent être ajoutés à au plus 10 % de la valeur quotidienne; le produit peut porter l’allégation « bonne source de » • Nutriments qui ont des effets indésirables graves s’ils sont ingérés en quantité excessive, mais qui présentent un faible risque d’apport excessif au niveau d’adjonction proposé Nutriments de la catégorie de risque C • Non autorisés pour l’enrichissement facultatif • Vitamine A, zinc, fer, cuivre, sélénium, manganèse, iode, fluor, choline, chrome, molybdène, phosphore, vitamine K • Nutriments qui ont une marge de sécurité étroite et des effets indésirables graves s’ils sont ingérés en quantité excessive et/ou dont l’ingestion en quantité normale dépasse l’apport maximal tolérable chez les groupes vulnérables Source : Adapté d’Adjonction de vitamines et de minéraux aux aliments, 2005 : Politique et plans de mise en œuvre proposés par Santé Canada3.